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Artem Korochynskyy; Bohdana Nosova; Nataliya Salo; Ivan Skrypka; Taras Stasiv; Halyna Tytysh; Olha Voronova
Au printemps 2004, 25 étudiants sont venus au Canada dans le cadre du Programme
parlementaire Canada-Ukraine (PPCU) pour observer et étudier les élections
et le système électoral canadiens. À lautomne 2004, 27 autres étudiants
y sont venus pour participer au PPCU traditionnel et faire un stage dans
le bureau dun député fédéral. Le présent article porte sur lévolution
du Programme parlementaire Canada-Ukraine.
Le Programme parlementaire Canada-Ukraine (PPCU) remonte à 1991, année
où lUkraine a été proclamée État indépendant et libre. De cet affranchissement
de lEmpire soviétique sont nés de nouveaux espoirs et de nouvelles aspirations
pour un avenir prospère. Cette année-là fut spéciale aussi au Canada, puisque
les Canadiens dorigine ukrainienne ont célébré le centenaire de larrivée
au pays des premiers immigrants ukrainiens.
Pour marquer ce centenaire, des organismes ont prévu des programmes et
des projets destinés à souligner ce jalon dans lhistoire canadienne.
Le président de la Fondation des études ukrainiennes de Toronto a décidé
de commémorer le centenaire en créant un programme à lintention des étudiants
ukrainiens de premier cycle. Son but était de promouvoir et de faciliter
le processus de démocratisation en Ukraine.
Le PPCU consiste en un stage sur la démocratie parlementaire et la politique
comparée à la Chambre des communes. Le stage, qui a lieu au printemps,
dure maintenant en moyenne 10 semaines au Parlement du Canada à Ottawa.
Le PPCU vise à offrir aux étudiants dUkraine, et maintenant dArménie,
dAzerbaïdjan et de Géorgie, la possibilité de travailler avec un député
et son personnel, dassister à la période des questions et à des réunions
de comités parlementaires, détudier et de préparer des questions pour
la période des questions, de collaborer à la rédaction du bulletin aux
électeurs, dexaminer les questions et les problèmes soulevés par les électeurs
et au cours des débats à la Chambre, dassumer des fonctions administratives,
dentreprendre des travaux de recherche sur les politiques du gouvernement
et des partis, dassister à des réunions et à des conférences détablissements
denseignement, dapprendre à connaître et à utiliser les installations
de recherche de la Chambre des communes et sa bibliothèque, et dexécuter
du travail de bureau.
De plus, le PPCU nous permet de nous familiariser avec la culture, les
points de vue et les tendances actuelles dans un pays où lon parle langlais
et le français, ainsi que le chinois, litalien, lhindi, le pakistanais
et bien dautres langues. Le PPCU nous offre loccasion de développer et
de mettre en pratique un certain art de la diplomatie en agissant comme
représentants de nos universités, de notre société et de notre pays. Étudier
et vivre au Canada élargit nos horizons et, pour bon nombre dentre nous,
cest loccasion, pour la première fois, de vivre dans une société occidentale.
La première année, le PPCU na attiré que trois étudiants au Canada, mais,
14 ans plus tard, on compte plus de 300 anciens étudiants qui représentent
toutes les régions de lUkraine. Il y a des diplômés et des gens qui étudient
ou qui travaillent dans divers secteurs professionnels, notamment les sciences
politiques, la médecine, le génie, le droit et léducation. On a peine
à imaginer lessor rapide du PPCU, son caractère multidimensionnel et sa
popularité.
Les candidats au PPCU sont sélectionnés en fonction de lexcellence de
leur dossier détudes, de leur engagement dans la collectivité, de leurs
talents en leadership, des recommandations de leurs professeurs, et de
leur aisance à sexprimer en français ou en anglais, et en ukrainien. La
plupart des stagiaires du PPCU parlent toutefois dautres langues que lukrainien,
le français ou langlais. En fait, parmi les étudiants du PPCU de 2004,
un certain nombre parlent aussi lallemand, larabe, larménien, le bélarusse,
lespagnol, le géorgien, le hongrois, litalien, le polonais, le russe,
le slovaque, le slovène, le suédois et le turc.
Le Canada en direc : rapport des stagiaires de 2004
Le stage du printemps 2004 sest avéré très spécial pour tous les participants.
Pour la deuxième fois dans lhistoire du PPCU, de mai à juin, 25 étudiants
ont fait leur stage durant une campagne électorale fédérale. Ils ont pu
ainsi se familiariser avec un processus électoral démocratique, juste et
transparent.
Le groupe de lautomne 2004 est le premier en 14 ans à connaître un gouvernement
minoritaire et il a dû apprendre à négocier en vue de régler des questions
controversées, à trouver un terrain dentente et à reconnaître lapport
de lopposition lorsquil y va de lintérêt du pays. Cest en travaillant
directement dans les bureaux de députés que les étudiants ont pu vivre
de telles expériences uniques. Ainsi, le travail dans les bureaux de députés
sur la colline du Parlement constitue, sans contredit, le volet le plus
important du stage.
Avant de commencer le programme, les stagiaires ont assisté à un séminaire
où le système politique canadien a été examiné en détail, ce qui leur a
permis de bien saisir le contexte théorique du fonctionnement des organes
législatif et exécutif.
Ensuite, chaque étudiant a été affecté au bureau dun député de trois des
quatre partis représentés à la Chambre des communes le Parti libéral,
le Parti conservateur et le NPD. Un des étudiants a travaillé au bureau
de la ministre de la Citoyenneté et de lImmigration. Les participants
ont ainsi pu avoir un point de vue différent du Parlement canadien et de
vivre une expérience unique.
Tous les étudiants faisaient véritablement partie de léquipe du député,
assumant toutes les responsabilités et exécutant toutes les tâches qui
en découlent. Nous avons pu assurément déployer à notre aise lensemble
de nos aptitudes en leadership, en communication, en langue, en informatique
et en analyse.
Les tâches du stagiaire ont varié dun bureau à lautre. Parfois, nous
avons fait office dadjoints administratifs et été appelés à répondre au
téléphone, à ramasser et trier le courrier, à aider les visiteurs et à
recevoir et analyser les commentaires des circonscriptions.
Certains dentre nous ont pu mettre leurs compétences linguistiques à profit
en faisant de la traduction à la demande du personnel du bureau ou en faisant
des recherches dans les bases de données dans la langue de départ.
Faire des recherches compte aussi parmi les tâches les plus importantes
et les plus intéressantes que nous ayons eu à effectuer régulièrement.
Nous avons ainsi pu comprendre les enjeux de la société canadienne (la
crise de la maladie de la vache folle, le mariage entre conjoints de même
sexe, le scandale des commandites, etc.) et la façon dont les politiciens
les traitent.
Les plus chanceux dentre nous ont participé au processus décisionnel canadien.
Que peut-il y avoir de plus excitant que de voir son député poser une question
à la période des questions ou prononcer un discours auquel on a travaillé
et de savoir que tout le pays est à lécoute!
Lune des choses les plus importantes que nous ayons faite, dans le cadre
de notre expérience multidimensionnelle au Canada, est daller dans la
circonscription du député. Certains dentre nous ont eu la chance de se
rendre dans la circonscription et de rencontrer le personnel du bureau.
Ils ont pu ainsi saisir tout le spectre du pouvoir législatif canadien.
Notre travail dans les bureaux et les activités sur la Colline nous en
ont beaucoup appris sur le Canada. Il y a dabord eu le discours du Trône,
qui nous a bien impressionnés et nous a permis de constater le respect
dune tradition de longue date bien ancrée dans la vie politique moderne
du pays. Nous avons ainsi été imprégnés dun sentiment « canadien », qui
nous a accompagnés tout au long de notre séjour.
Nous avons aussi été fort impressionnés par le débat rigoureux qui a suivi
le discours du Trône. Il sest poursuivi après la période des questions,
qui permet à une opposition forte dexercer un contrôle concret sur les
intentions déclarées du parti au pouvoir.
Pour la plupart des générations de stagiaires, la période des questions,
la mêlée de presse et les séances dinformation constituent des exemples
de la grande ouverture du système canadien que nous aimerions voir un
jour au parlement ukrainien.
Cependant, louverture du parlement canadien va bien au-delà de la période
des questions et de la mêlée de presse. Cest laccessibilité des députés
qui nous frappe le plus. Nous sommes surpris de constater à quel point
il est facile pour le Canadien moyen dentrer en contact avec son député,
de le rencontrer dans son bureau de circonscription et ici à Ottawa, de
lui parler de ses problèmes et dêtre aidé ou, du moins, écouté.
Laccessibilité est possible parce quil y a ouverture. Louverture vient
des gens, et les Canadiens qui travaillent sur la Colline sont assurément
ouverts, accommodants et dapproche facile.
« Nous aimons que les rapports demeurent simples », a précisé Peter Stoffer,
député de SackvileEastern Shore, au cours de notre entretien avec lui.
Et, franchement, la plupart des députés ici ne jouent pas à la vedette;
ils veulent tout simplement bien faire leur travail. Comme tous les votes
comptent, le plus grand défi ici sur la Colline et la principale tâche
des députés est de bien représenter les électeurs.
Chaque bureau est surchargé de travail préparation de rapports législatifs,
rédaction de résumés, conduite de projets de recherche, rédaction de discours
pour les jours de séance, communications avec les circonscriptions par
voie de bulletins parlementaires et du dix pour cent, etc. Mais comme tout
se déroule dans une atmosphère amicale, nous nous sommes sentis à laise
dès le premier jour de notre stage. Pour contribuer à un climat informel
mais productif à la Chambre des communes, même le journal parlementaire,
le Hill Times, mène annuellement un sondage auprès du personnel politique
pour savoir quel député sur la Colline est, entre autres, le plus sexy,
le plus chic ou le plus drôle.
Par ailleurs, nous sommes arrivés ici en pensant que tous les députés sont
des êtres extrêmement sérieux, qui ne pensent quà la politique et que
toute déviation de cette norme était inacceptable. Au Canada, nous avons
pu constater que les politiciens nont pas peur du ridicule, du moins une
fois par année. Lors du dîner de la Tribune de la presse de cette année,
lélite politique canadienne a fait preuve dun excellent sens de lhumour.
La gouverneure générale, Adrienne Clarkson, par exemple, est arrivée en
tenue de sport avec un sac à dos et une casquette sur le côté, à la grande
surprise de tout le groupe du PPCU. Nous nous sommes rendu compte quil
ny a que dans un pays libre et ouvert que les politiciens peuvent se moquer
deux-mêmes sans quon les prenne au sérieux. LUkraine a du chemin à faire
avant den arriver là.
Nous avons beaucoup appris de louverture et de la simplicité des parlementaires
canadiens. Nous navons eu aucun mal à organiser toutes sortes de rencontres
avec les députés des différents partis, les sénateurs et les représentants
de divers ministères et organismes gouvernementaux (y compris le ministère
des Affaires étrangères et du Commerce international et lAgence canadienne
de développement international) et des ambassades des États-Unis, de lArménie
et de lUkraine. Même le président du Parlement, Peter Milliken, député
de
Kingston et les Îles, a trouvé le temps de nous rencontrer. Toutes ces
rencontres avec ces gens extrêmement intéressants ont éclairé le fonctionnement
et le quotidien du Parlement canadien et de ses parlementaires.
Nous sommes très heureux davoir rencontré des députés dorigine ukrainienne,
notamment Walt Lastewka, de St. Catharines, et Borys Wrzesnewskyj, dEtobicoke-Centre,
et la sénatrice A. Raynell Andreychuk, de la Saskatchewan. Nous sommes
fiers de constater quils veulent toujours maintenir les racines ukrainiennes
au sein de la communauté ukraino-canadienne, quils se souviennent de lUkraine
et quils veulent contribuer à son développement démocratique. Et surtout,
ils croient que la jeune génération dUkrainiens, à laquelle nous appartenons,
sera en mesure de changer lUkraine et de projeter une nouvelle image positive
du pays sur la scène internationale.
La rencontre de politiciens dorigine ukrainienne nous a aussi révélé autre
chose. Nous avons enfin saisi limportance de la culture, de lhistoire
et de la langue dans la compréhension de certaines tendances dune société,
la façon dont différentes mentalités émergent en fonction dune mémoire
et de conditions historiques. Connaître le système de gouvernance canadien
est nécessaire, mais cela ne suffit pas pour comprendre le fonctionnement
de la société canadienne. Pour avoir une vue densemble, on doit mieux
connaître lhistoire et la culture canadiennes, les pierres angulaires
du pays. Cest pourquoi, à travers une série dactivités, nous avons élargi
notre perspective et mieux compris ce qui se passait autour de nous.
Pour nous, la culture canadienne se définit principalement par la diversité
et le multiculturalisme. Ainsi, toutes les cultures interagissent et coexistent
au Canada, tout en conservant leurs racines et leurs traditions ukrainiennes,
françaises, chinoises, irlandaises, italiennes, etc. Le Canada ne force
par ses citoyens à se fondre dans la masse. En fait, il permet aux gens
de conserver leurs traditions tout en construisant leurs racines et leur
identité canadiennes. Vous pouvez aller à la messe ukrainienne où lévangile
est lu en anglais et en ukrainien, ou visiter Montréal, ville à la fois
européenne et nord-américaine, ou bien manger des mets chinois dans un
restaurant canadien, et avoir limpression daller à la rencontre de ces
cultures et de les apprécier toutes. Parce que, si vous êtes Canadien,
vous croyez dans la tolérance, le respect mutuel et la démocratie.
Notre « expérience culturelle » la plus enrichissante fut probablement notre
visite du Musée canadien des civilisations, où lon trouve des fragments
de la vie quotidienne des Canadiens de différentes régions, présentés en
rétrospective historique : culture traditionnelle des Premières nations
dans la Grande Galerie, et scènes dinfluence européenne, buanderie chinoise,
librairie ukrainienne et visite de léglise ukrainienne St. Onuphrius dans
la salle du Canada. Nous avons observé que les Canadiens respectent toutes
les cultures et en acceptent linfluence sur la leur. En outre, les Canadiens
conservent respectueusement leurs jalons historiques. Voilà un exemple
à suivre pour tous.
Les sections sur lesprit et le cur du Pavillon Canada-Monde et les expositions
dartistes de partout dans le monde du Musée des beaux-arts du Canada nous
ont aussi aidés à mieux comprendre le pays. Pour nous, les Premières nations
au Canada furent vraiment une découverte. Nous avons été très impressionnés
par la collection dart inuit (gravures traditionnelles et arts graphiques),
grâce à laquelle nous avons pu nous représenter de manière très vive la
façon de vivre des gens dans les régions nordiques circumpolaires, leurs
espoirs et leurs croyances.
Aussi, il ne faut pas oublier quun pays se définit par les gens qui lhabitent.
Nous sommes très reconnaissants de la chance que nous avons eue de partager
un grand nombre dexpériences culturelles en établissant des liens avec
des Canadiens moyens.
Au premier abord, lassurance et le patriotisme des Canadiens sont déconcertants.
Mais, au Canada, la Charte des droits et libertés nest pas que théorique.
Tous les Canadiens ont donc les mêmes droits indépendamment de leur race,
de leur origine nationale, de leur couleur, de leur sexe, de leur âge ou
de leurs aptitudes mentales. Au Canada, les femmes sont très présentes
sur la scène politique, dans le monde des affaires et dans la vie culturelle
et sociale du pays. De nombreux sénateurs sont des femmes.
Au Canada, chaque personne a sa place. Ici, lÉtat soutient fortement les
sans-abri, les pauvres et les personnes handicapées au moyen dun filet
de sécurité sociale. Chaque personne compte. Lexpérience culturelle la
plus enrichissante est probablement celle de ressentir le respect mutuel,
de croire en légalité, la liberté et la justice.
Où sont-ils maintenant?
À la fin du programme, lexpérience et les connaissances acquises durant
le stage du PPCU ouvrent de nouveaux horizons à de nombreux étudiants.
Au fil des ans, les anciens participants ont prouvé par leur travail et
leurs progrès que le programme est efficace.
À travers le profil des anciens, on peut voir la grande contribution du
programme à léducation des futurs dirigeants de lUkraine. Certains sont
maintenant diplomates au Service extérieur ukrainien, professeurs duniversité,
conseillers de ministres en Ukraine et à létranger, dinstitutions financières
et de sociétés multinationales et adjoints de députés du parlement ukrainien
(le Verkhovna Rada) ou travaillent sous contrat pour lOrganisation mondiale
de la Santé, le Conseil de lEurope, les Nations Unies, la Banque mondiale
et le FMI. Un ancien est ladjoint dun maire et plusieurs sont conseillers
municipaux.
Olga Makara (1994) a résumé lopinion de la majorité des étudiants du PPCU
en ces termes : « Le programme a été déterminant dans ma carrière et mes
études. Pour les étudiants ukrainiens, il sagit là dun véritable cours
sur la démocratie, qui permet de comprendre ce qui est crucial pour lavenir
et la prospérité de lUkraine. »
À leur retour, la plupart des participants au PPCU poursuivent leurs études
comme première étape. Bon nombre dentre eux font des études de maîtrise
ou de doctorat en Ukraine ou à létranger. Certains des participants au
PPCU ont reçu des bourses pour aller étudier entre autres à lUniversité
de Boston, à lUniversité Duke, à lUniversité Johns Hopkins, à lUniversité
Oxford, à lUniversité dAmsterdam, à lUniversité de Toronto, à lUniversité
de Maastricht, à lUniversité Cambridge, à lUniversité McGill, à lUniversité
Harvard, à la Sorbonne, à lUniversité York, à la London School of Economics,
à lUniversité dÉdimbourg, à lUniversité de Calgary et à lUniversité
de Varsovie.
La quête de diplômes internationaux (Relations internationales, Économie
et finances internationales, Développement international, etc.) et dune
maîtrise en droit peut apparemment sexpliquer par linfluence de lexpérience
canadienne. De nombreux anciens étudiants font un stage au parlement ukrainien
où ils travaillent auprès de ministères et de comités.
Mykhailo Danylko (2000) a fait un stage à la Commission de lUnion européenne
à Bruxelles, en Belgique, et au Parlement de lUnion européenne à Strasbourg,
en France. Evhen Palenka (1995) a reçu un prix de la Banque mondiale et
de lUniversité Harvard pour son article sur le régime dimposition ukrainien.
Mentionnons les sujets de certaines thèses, car ils témoignent des intentions
de réforme des diplômés : Le droit, la protection de lhonneur et lhonnêteté;
Limage de lUkraine dans le monde; Les approches juridiques de la sécurité
européenne.
Le Programme parlementaire Canada-Ukraine encourage de nombreux anciens
participants à travailler pour des institutions gouvernementales et juridiques.
On peut souhaiter que la primauté du droit et les principes démocratiques
exposés dans le PPCU rejailliront bientôt sur la société ukrainienne. Voici
des exemples de cette tendance positive.
-
Nazar Bobitski (1994) a occupé un poste dattaché à lambassade dUkraine
à Bruxelles, en Belgique. Il travaille maintenant à la Direction de lUnion
européenne du ministère des Affaires étrangères de lUkraine.
-
Depuis 1999, Luba Gribkova (1993) travaille pour ladministration municipale
de Yalta, comme spécialiste en chef et chef des départements du développement
étranger et de la politique de linvestissement.
-
Lavocat Lev Kozakov (1997) est spécialisé dans les litiges commerciaux
et la représentation devant les organismes gouvernementaux.
-
Volodymyr Omelyan (1999) a été attaché de la Direction de lOTAN et de
la sécurité européenne. En ce moment, il est troisième secrétaire de la
mission permanente de lUkraine aux organisations internationales à Vienne,
en Autriche.
- Mykhailo Danylko (2000) a été pendant quatre ans conseiller municipal à
Kiev.
- Viktor Dovhan a travaillé au Ukrainian-European Policy and Legal Advice
Centre à Kiev.
- Maksym Rayko et Nataliya Mykolska se sont joints aux plus grands cabinets
davocats ukrainiens Magister & Partners et Vasyl Kisil & Partners, respectivement.
- Depuis 2002, Olga Kravchenko travaille au tribunal constitutionnel de lUkraine.
Le conseil et les parrains du PPCU peuvent aussi être fiers dOksana Rudiuk
(1996), dOlga Dmytrenko (1998), dHanna Kossiv (1998), de Natalya Syedina
(2000) et de Tetyana Nedashkovska (2003). Oksana a participé à un programme
de lutte contre la corruption, « Partenariat pour une société transparente ».
Olga travaille maintenant à la Cour européenne des droits de lhomme à
Strasbourg, en France. Hanna a pris part activement au mouvement « Foi et
Lumière » pour les personnes handicapées mentalement. Le président de lUkraine
a nommé Natalya au conseil étudiant ukrainien. Quand à Tetyana, elle a
fait partie des organisateurs de linitiative écologique annuelle « Nettoyez
votre ville des résidus ».
Conclusion
Le PPCU a propulsé beaucoup détoiles scintillantes dans le ciel social
et politique de lUkraine, mais tout nest pas réglé pour autant. Nous
croyons sincèrement que lexpertise, lexpérience et lesprit de ceux qui
ont vu ce que pouvait être une véritable démocratie aideront à surmonter
les difficultés de lavènement dun État ukrainien libre et démocratique.
Le PPCU est un cadeau inestimable du Canada parce quil sagit dun investissement
dans la jeunesse ukrainienne, arménienne, azerbaïdjanaise et géorgienne.
Le directeur du PPCU a souligné quil voulait que lUkraine soit aussi
prospère et libre que le Canada. Non seulement fait-il la promotion du
programme, mais aussi, chaque année, il reprend le collier en accueillant
avec son conseil un nouveau groupe détudiants au Canada. Tous ceux qui
ont été associés au programme sont reconnaissants envers le Canada de son
accueil et de linformation communiquée. Vous avez de nouveaux convertis
à la manière canadienne! Alors que nous quittons le Programme parlementaire
Canada-Ukraine, soyez assurés que nous nous efforcerons de ne pas décevoir
la foi et lespoir que vous avez en notre avenir.
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