PDF
| Alberta
| Colombie-Britannique
| Île-du-Prince-Édouard
| Manitoba
| Nouveau-Brunswick
| Ontario
| Québec
| Saskatchewan
| Sénat
| Chambre des communes
|
Québec
Les travaux parlementaires de la première
session de la 39e législature, ajournés le 15 janvier 2009 après
trois jours de séance extraordinaire, ont repris pour la période du printemps le
mardi 10 mars avec le discours d’ouverture de la session prononcé par le premier
ministre Jean Charest.
Le printemps marque le début du processus
budgétaire à l’Assemblée nationale. Le 19 mars, la ministre des Finances a
entamé ce processus avec le discours du budget. Le débat sur ce discours a
suivi, pour être ensuite suspendu à l’Assemblée et poursuivi à la Commission des
finances publiques. Le mardi 24 mars, l’Assemblée a adopté une motion du leader
du gouvernement proposant qu’elle procède à l’étude des crédits provisoires pour
l’exercice financier se terminant le 31 mars 2010. Cette étape budgétaire s’est
terminée avec l’adoption de la Loi n° 1 sur les
crédits, 2009-2010, et l’envoi aux commissions
permanentes des crédits budgétaires pour l’année financière 2009-2010. Le 7
avril, l’Assemblée a repris le débat sur le discours du budget et, au terme de
ce débat, a adopté la motion de la ministre des Finances proposant à l’Assemblée
d’approuver la politique budgétaire du gouvernement.
Simulations parlementaires
L’Assemblée nationale du Québec a accueilli, du
11 au 13 février, plus d’une centaine d’élèves de secondaire 3 et 4 à l’occasion
du 7e Parlement des jeunes. Cette simulation parlementaire a permis
aux participants de 29 écoles publiques et privées de 11 régions du Québec de se
réunir afin d’étudier trois projets de loi préalablement élaborés au cours de
cette 7e législature et portant sur les sujets suivants : la
responsabilisation des jeunes par rapport à la cybersécurité dans les écoles
québécoises; l’obligation, pour les écoles secondaires du Québec, d’implanter un
programme de formation en secourisme pour les élèves et les membres du
personnel; la mise en œuvre de moyens favorisant des échanges étudiants entre
les élèves francophones du Québec et les élèves anglophones des autres provinces
canadiennes.
Autres nouvelles
Le 6 mars,
Mario Dumont a annoncé sa démission à titre de
député de la circonscription électorale de Rivière-du-Loup et de chef de
l’Action démocratique du Québec. Député de 1994 à 2009, M. Dumont a occupé la
fonction de chef de l’opposition officielle du 4 avril 2007 au 5 novembre 2008.
Le 8 avril,
Monique Jérôme-Forget a démissionné à titre de
députée de la circonscription de Marguerite-Bourgeoys. Elle a représenté cette
circonscription à l’Assemblée nationale de 1998 à 2009, période pendant laquelle
elle a été porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances de
1999 à 2003, puis présidente du Conseil du trésor et responsable de
l’administration gouvernementale de 2003 à 2008, et ministre des Finances de
2007 à 2009. Elle a été la première femme à cumuler les fonctions de président
du Conseil du trésor et de ministre des Finances.
Raymond Bachand, ministre du Développement
économique, de l’Innovation et de l’Exportation, succède à Mme Jérôme-Forget.
Dans le cadre de discussions portant sur la
réforme parlementaire, les partis politiques représentés à l’Assemblée se sont
entendus pour conférer le statut de groupe parlementaire aux députés de l’Action
démocratique du Québec, et ce, pour la durée de la 39e législature.
Sylvie Roy, députée de
la circonscription de Lotbinière, et Marc Picard,
député de la circonscription des Chutes-de-la-Chaudière, ont donc maintenant
respectivement le statut de chef et de leader du deuxième groupe
d’opposition depuis le 21 avril.
La composition de l’Assemblée est maintenant la
suivante : Parti libéral du Québec, 65 députés; Parti Québécois, 51 députés;
Action démocratique du Québec, 6; Québec solidaire, 1; 2 sièges vacants.
Députée libérale dans L’Acadie de 1976 à
1989, et notamment ministre de la Santé et des Services sociaux de 1985 à 1989,
Thérèse Lavoie-Roux est
décédée à Montréal le 31 janvier.
Le président de l’Assemblée nationale du
Québec, Yvon Vallières,
a dévoilé, le mardi 31 mars, la photographie de son prédécesseur,
Michel Bissonnet, qui a été
président du 4 juin 2003 au 14 juillet 2008. La photographie de M. Bissonnet est
exposée dans la galerie des présidents, située près du hall d’honneur de l’hôtel
du Parlement. On y trouve les portraits peints ou photographiés des orateurs et
des présidents de l’Assemblée nationale qui se sont succédé depuis 1867.
Sylvia Ford
Secrétariat de l’Assemblée
Commissions parlementaires
Après avoir procédé aux élections à la présidence
et à la vice-présidence le 15 janvier dernier, les commissions parlementaires
ont véritablement recommencé leurs travaux à la mi-mars après quelques mois
d’arrêt attribuables au déclenchement des élections générales. Plusieurs
commissions ont d’ailleurs profité de la reprise des travaux de l’Assemblée pour
tenir une première séance de travail d’information pour leurs nouveaux membres.
Le 13 mars dernier, la Commission des
finances publiques a entendu la ministre des Finances relativement aux résultats
de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour l’année 2008. Cette audition
publique, d’une durée de deux heures, constituait le premier volet du mandat
confié à la Commission le 12 mars par une motion de l’Assemblée. La Commission
poursuivra ses auditions à ce sujet dès la réception de certains documents, dont
le rapport annuel 2008 de la Caisse. Onze autres personnes seront entendues à
cette occasion, dont Henri-Paul Rousseau,
ancien président et chef de la direction de la Caisse, et
Pierre Brunet, ancien président
du conseil d’administration de cette même organisation. Enfin, en vertu de la
motion précitée, la ministre des Finances devait de nouveau être entendue pour
une durée de quatre heures à la fin de ces auditions. Cependant, celle-ci a
démissionné de ses fonctions le 8 avril.
Par ailleurs, conformément aux articles 272, 275
et 276 du Règlement de l’Assemblée nationale, le débat sur le discours du
budget, commencé à l’Assemblée, s’est poursuivi à la Commission des finances
publiques pour une durée de 10 heures, les 1er et 2 avril. La
ministre des Finances était membre de la Commission pour la durée du mandat,
comme le prévoit également le Règlement.
Le 18 mars, les membres de la Commission des
affaires sociales ont décidé unanimement de reprendre le mandat d’initiative sur
le phénomène de l’itinérance au Québec. Soulignons que, dans le cadre du mandat
adopté à l’occasion de la 38e législature, la Commission a tenu, à
l’automne 2008, des auditions publiques dans les villes de Montréal,
Trois-Rivières, Gatineau et Québec au cours desquelles 101 organismes ont été
entendus, notamment 6 ministères et une douzaine de personnes itinérantes ou
l’ayant été. Mentionnons aussi que 144 mémoires ont été reçus jusqu’à maintenant
dans le contexte de ce mandat. En vertu de cette décision, la Commission
accueillera au cours des prochaines semaines cinq organismes qui n’avaient pas
été entendus à l’automne, dans le but de rédiger un rapport final.
À la fin du mois de mars et au début du
mois d’avril dernier, la Commission des affaires sociales a tenu des
consultations particulières sur le projet le loi n° 6,
Loi instituant le fonds de soutien aux proches aidants des
aînés, et le projet de
loi no 7, Loi instituant le fonds pour le
développement des jeunes enfants. Une trentaine de
personnes et d’organismes ont été entendus à l’occasion de ces consultations. Le
projet de loi no 6 vise à soutenir les proches aidants qui
fournissent, sans rémunération, des soins et du soutien régulier à des personnes
aînées ayant une incapacité significative ou persistante susceptible de
compromettre leur maintien à domicile. Le projet de loi no 7 a pour
objectif de soutenir le développement global des enfants âgés de cinq ans et
moins qui vivent en situation de pauvreté.
À la fin du mois de mars dernier, la
Commission de l’économie et du travail a entendu une dizaine d’organismes lors
d’auditions publiques sur le projet de loi no 25,
Loi modifiant la Loi sur l’équité salariale.
Cette loi, adoptée en 1996, a pour objet de corriger les écarts salariaux dus à
la discrimination systémique fondée sur le sexe.
Trois interpellations
La reprise des travaux de l’Assemblée marque
aussi le retour des interpellations, qui se tiennent le vendredi matin de 10 h à
midi en période de travaux réguliers. Selon l’article 295 du Règlement, tout
député d’opposition peut interpeller un ministre sur toute question d’intérêt
général relevant de sa compétence. Trois interpellations ont eu lieu les 20 et
27 mars et le 6 avril (à la suite du consentement de déroger aux dispositions du
Règlement concernant l’horaire) sur les sujets suivants :
Les décisions du gouvernement fédéral et
leurs effets sur la situation financière du Québec;
Le financement des partenariats public-privé
dans le contexte de la crise financière mondiale;
Le décrochage scolaire au Québec.
Pour en savoir davantage sur les travaux des
commissions parlementaires, vous êtes invités à visiter le site Internet de
l’Assemblée nationale du Québec, à l’adresse www.assnat.qc.ca.
Christina Turcot
Secrétariat des commissions
Île du Prince-Édouard
La 2e session de la 63e Assemblée générale a repris ses travaux le 2 avril
2009. Le 16 avril, le trésorier provincial,
Wes Sheridan, a déposé son
budget d’un peu moins de 1,48 milliard de dollars. La santé représente toujours
le gros des dépenses provinciales, soit 444 millions de dollars. Viennent
ensuite l’éducation et le développement de la petite enfance (207 millions),
ainsi que les services sociaux et les aînés (124 millions). Un déficit de 85,3
millions est prévu; sur ce montant, 39,4 millions serviront à renflouer les
régimes de retraite, mis à mal par le repli des marchés financiers
internationaux. Une seule mesure fiscale a été annoncée, soit une hausse de la
taxe sur la cartouche de cigarettes de cinq dollars.
Projets de loi importants
Plusieurs textes importants ont été examinés
pendant la séance du printemps de la deuxième session, entre autres :
La Payday
Loans Act (projet de loi 69) vise à protéger les
personnes qui empruntent de petites sommes à court terme, parfois appelés
prêts sur salaire, pour couvrir leurs dépenses jusqu’à la prochaine paie. La
loi obligera les prêteurs et les courtiers à détenir un permis provincial et
à divulguer tous les frais afférents avant d’accorder un prêt. Parmi les
autres dispositions figurent une période de réflexion de deux jours pour
l’emprunteur et l’interdiction de reporter les prêts à la nouvelle période
salariale.
La Medical
Act (projet de loi 73) facilitera la tâche aux
nouveaux médecins qui veulent s’installer dans la province et simplifiera la
marche à suivre pour porter plainte contre un médecin. La plupart des
changements à la loi existante portent sur l’enregistrement des nouveaux
médecins et les mesures disciplinaires. En comité plénier, la loi a été
modifiée afin d’assujettir le pouvoir de réglementation du Conseil du
Collège des médecins et chirurgiens à l’approbation du ministère de la Santé
et des Services sociaux.
Nouveau règlement
Dans le rapport sur le Règlement de l’Assemblée
législative qu’il a publié le 7 avril, le Comité permanent des privilèges, du
Règlement et des projets de loi d’intérêt particulier recommande l’adoption d’un
nouveau règlement. Il a examiné diverses modifications proposées au Règlement,
dont l’incorporation de lignes directrices de comité dans le corps du texte; la
simplification des majuscules, de la grammaire, de la ponctuation et du langage;
la reformulation de certaines règles en fonction des pratiques de la Chambre;
l’ajout d’une table des matières complète; un élargissement des démarches.
En plus des changements au texte, diverses
améliorations ont été apportées afin d’en faciliter la consultation. Les
sections décalées et les couleurs ont été éliminées au profit d’en-têtes
descriptifs pour chaque règle mentionnée dans la table des matières. Les règles
ont été regroupées par sujets et organisées en chapitre. Le nouveau volume est
plus grand que l’ancien et mesure six pouces et demie sur neuf pouces et demie,
il est imprimé sur un papier plus épais et plus facile à manier. La police
Calibri a été retenue et la taille de police a été augmentée pour faciliter la
lecture.
Le nouveau règlement est entré en vigueur le 7
avril de façon provisoire et ne sera adopté en permanence que plus tard.
Exposition de photos
L’Assemblée législative de Charlottetown a
accueilli une exposition de photographies prises pendant la Cape Farewell Youth
Expedition de 2008, organisée par le British Council. L’automne dernier, un
élève d’école secondaire de l’Île-du-Prince-Édouard,
Sean White, s’est joint à un
groupe international d’élèves qui se sont rendus en Arctique pour une expédition
visant à sensibiliser aux changements climatiques au Canada et ailleurs.
Dans le cadre de ce projet international
stimulant, des scientifiques, des artistes et des éducateurs de premier ordre
ainsi que des élèves du secondaire des dix provinces et des trois territoires et
d’ailleurs sont partis à la découverte de l’Arctique.
Partis en bateau de Reykjavik en Islande,
les voyageurs se sont rendus à Iqaluit, sur l’île de Baffin, en contournant la
pointe méridionale du Groenland. Les élèves ont étudié la climatologie,
l’océanographie, la géomorphologie et la biogéographie. Sur le plan artistique,
ils ont fait du cinéma, de la photographie, de la peinture, du théâtre et de
l’écriture. Tout au long du voyage, le photographe prince-édouardien
Robert van Waarden a documenté
le voyage et produit une série d’images à couper le souffle. L’exposition a été
lancée le 22 avril, Jour de la Terre, et s’est poursuivie jusqu’au 15 mai.
Marian Johnston
Greffière adjointe et
greffière de comité
Ontario
La pause d’hiver a été
interrompue lorsque l’Assemblée législative de l’Ontario a été rappelée
le dimanche 25 janvier 2009 afin de discuter du conflit de travail entre
l’Université York et son personnel enseignant auxiliaire. Le ministre du
Travail, Peter Fonseca,
a présenté le projet de
loi 145, Loi visant à régler les conflits de travail
entre l’Université York et la section locale 3903 du Syndicat canadien de la
fonction publique. L’Assemblée en a débattu pendant
cinq jours, et le projet de loi a franchi l’étape de la troisième lecture et a
reçu la sanction royale le jeudi 29 janvier.
Durant cette période, quelque chose avait changé
dans le déroulement des séances de la Chambre : même les observateurs les moins
avertis ont remarqué que, chaque matin, le sergent d’armes ouvrait le cortège du
président en portant la première masse de la province, qu’il déposait ensuite
sur le Bureau du greffier. Cette masse a été utilisée en 1792, dans le premier
Parlement du Haut-Canada, à Newark (devenu Niagara-on-the-Lake). Faite de pin,
cette masse pèse seulement 2,5 kg, soit le tiers du poids de la masse
« habituelle » qui est utilisée depuis 1867.
En sa qualité de vice-président,
Bruce Crozier a informé la
Chambre que la masse dont on se sert habituellement faisait l’objet de travaux
de nettoyage et d’entretien. Plus précisément, on est en train de la replaquer
pour la préparer à recevoir un « ajout » très spécial.
De la mine à la masse
En effet, DeBeers Canada, par l’entremise du
ministère du Développement du Nord et des Mines, a offert à l’Assemblée
législative de l’Ontario un diamant extrait de la mine Victor, la première (et
actuellement la seule) mine de diamants en Ontario, qui se trouve à proximité de
la réserve de la Première nation Attawapiskat. DeBeers Canada a donc donné
trois diamants à l’Assemblée législative de l’Ontario. Deux ont été sertis dans
la masse et le troisième fera partie d’une exposition sur cette même masse.
Le gemmologue en chef de l’Ontario,
Ron Gashinski, a
soigneusement choisi les diamants parmi la première
production commerciale de la mine Victor. La masse a été envoyée à la
joaillerie Corona, qui a dessiné et fabriqué la monture. La joaillerie s’est
également occupée de faire nettoyer et replaquer la masse pour qu’elle ait un
fini aussi éclatant que les diamants.
La monture a été réalisée à partir d’un
alliage de platine gracieusement offert par Vale Inco, et
Reena Ahluwalia, une créatrice
de bijoux ontarienne, a conçu l’ensemble composé d’une pierre brute et d’une
pierre polie.
Dans le cadre de ce projet,
Jack Lu, grand maître tailleur
de diamants de l’entreprise Crossworks Manufacturing, a effectué la taille et le
polissage des diamants sur place dans la salle du Patrimoine du Nord. Sur un des
diamants, on a gravé au laser le numéro ONT-1-00001 — pour indiquer que la
pierre polie a été le premier diamant extrait, taillé et poli en Ontario — et la
devise en latin qu’on trouve sur le blason de l’Assemblée, soit « audi
alteram partem », « écouter l’autre partie ».
Le jeudi 24 mars, le président a ajourné à loisir
afin de tenir une cérémonie de présentation de la masse restaurée dans la
Chambre. Jacques Cartier aurait peut-être été impressionné : en 1542, il avait
rapporté des pierres et avait été ensuite déçu de découvrir qu’elles n’étaient
pas des diamants, mais du quartz et de la pyrite. Il fut ainsi le premier à
utiliser l’expression « faux comme un diamant canadien ».
La Chambre
L’Assemblée législative a maintenant un deuxième
comité spécial : la Chambre a, en effet, adopté une motion proposant la création
du Comité spécial de la santé mentale et des dépendances, dont le mandat est
d’examiner les questions relatives à l’élaboration d’une stratégie ontarienne
globale en santé mentale et en dépendances et de faire rapport à la Chambre de
ses observations et recommandations. Le Comité doit déposer son rapport à
l’Assemblée législative d’ici la fin de la session du printemps de 2010, ou
trois mois plus tard, si le Comité a besoin de plus de temps.
Le 2 mars, le commissaire à l’environnement
de l’Ontario a déposé son rapport, La dernière ligne
de défense : Critique des nouveaux mécanismes de protection des espèces en péril
de l’Ontario. La Loi sur
les espèces en voie de disparition est entrée en
vigueur le 30 juin 2008 et le commissaire à l’environnement a
présenté son premier rapport à ce sujet. Il recommande, entre autres, que le
gouvernement établisse des règlements obligeant le ministère des Ressources
naturelles à publiciser les projets de développement qui pourraient nuire aux
183 espèces en voie de disparition.
Le 26 mars,
Dwight Duncan, ministre des Finances, a présenté le
budget 2009-2010. Il prévoit notamment l’harmonisation de la TPS et de la TVP,
donc la création d’une seule taxe de vente de 13 %, qui entrera en vigueur le 1er
juillet 2010; le gel des salaires des députés à leur niveau actuel pour
2009-2010; et des investissements de 32,5 milliards de dollars dans des projets
d’infrastructure au cours des deux prochaines années. Le projet de loi 162,
Loi concernant les mesures budgétaires et d’autres
questions, a été renvoyé au Comité permanent des
finances et des affaires économiques pour une journée d’audiences publiques et
une autre pour l’étude article par article (conformément à la motion
d’attribution de temps adoptée le 21 avril).
La ministre de l’Éducation,
Kathleen Wynne, a présenté le
projet de loi 157, Loi modifiant la Loi sur
l’éducation (sécurité de nos enfants à l’école),
afin d’obliger le personnel des écoles à faire rapport au directeur de tout
incident grave, tel que l’intimidation. Après la deuxième lecture, le projet de
loi a été renvoyé au Comité permanent de la politique sociale pour que celui-ci
tienne des audiences publiques.
John Gerretsen,
ministre de l’Environnement, a présenté le projet de loi 167,
Loi visant à promouvoir une réduction de l’utilisation et
de la création de substances toxiques et à modifier d’autres lois.
Ce projet de loi obligerait les entreprises à comptabiliser
l’utilisation qui est faite de substances toxiques et à faire rapport à ce
sujet. Cependant, le gouvernement n’imposera pas de cibles obligatoires.
En vertu du nouveau Règlement (entré entièrement
en vigueur en janvier 2009), les députés peuvent dorénavant coparrainer un
projet de loi public d’initiative parlementaire. Ainsi, un député de chacun des
partis reconnus et un député indépendant peuvent ensemble parrainer un projet de
loi. Au moment de la rédaction du présent rapport, trois projets de loi avaient
été coparrainés :
le projet de loi 111,
Loi proclamant le Jour de l’émancipation
(Ted Arnott, PC;
Maria Van Bommel,
PL);
le projet de loi 124,
Loi modifiant la Loi favorisant un Ontario sans fumée
en ce qui a trait aux cigarillos (France Gélinas,
NPD; Dave Levac,
PL);
le projet de loi 147,
Loi proclamant le Jour commémoratif de l’Holodomor
(Dave Levac, PL;
Frank Klees, PC;
Cheri DiNovo, NPD).
Les projets de loi
111 et 124 ont reçu la sanction royale
le 24 décembre 2008. Le projet de loi 147 a été renvoyé au Comité permanent de
la politique sociale le 5 mars, et l’ordre de renvoi à ce comité a été annulé
le 9 avril. Le même jour, l’étape de la troisième lecture a été ordonnée sans
qu’il y ait eu de débat ou d’amendement, et le projet de loi a reçu la sanction
royale le 23 avril.
À la suite de nombreux commentaires des
députés sur la quantité de documents papier fournis par la Chambre (jusqu’à
huit cartables de 10 cm bien remplis pour chaque bureau), le président a lancé
un projet pour économiser le papier à l’Assemblée législative. Ainsi, tous les
cartables ont été éliminés et les députés qui souhaitent avoir un exemplaire du
hansard ou d’un projet
de loi peuvent se le procurer chaque jour au Bureau. Les députés qui souhaitent
conserver leurs cartables et recevoir les mises à jour quotidiennes doivent en
faire la demande. Tout en s’assurant que l’ensemble des députés ont accès à la
totalité des renseignements demandés, le président a réussi à réduire de manière
importante la quantité de papier utilisée à la Chambre.
Comités
Le Comité permanent des finances et des affaires
économiques s’est réuni pour rédiger le rapport sur les consultations
prébudgétaires le jeudi 19 février. Dans son rapport, le Comité a formulé
huit recommandations et a inclus une opinion dissidente de chaque parti
d’opposition. Le rapport sur les consultations prébudgétaires a été déposé à la
Chambre le lundi 9 mars.
Le Comité permanent de la justice a étudié
deux projets de loi d’initiative ministérielle : tout d’abord, le projet de
loi 108, Loi sur la présentation d’excuses,
qui prévoit que la présentation d’excuses ne constitue pas un aveu de faute ou
de responsabilité, sauf aux fins d’une instance introduite en vertu de la
Loi sur les infractions provinciales.
Le Comité a reçu des mémoires du public, et après une étude article par article
du projet de loi, il en a fait rapport à la Chambre avec certains amendements.
Le projet de loi a reçu la sanction royale le 23 avril.
Ensuite, le Comité a étudié le projet de
loi 115, Loi modifiant la Loi sur les coroners.
Il a tenu des audiences publiques et, après une étude article par article du
projet de loi, a déposé à la Chambre son rapport avec des amendements.
Le Comité permanent de l’Assemblée
législative a eu une session d’hiver très chargée. Il a réalisé une étude
article par article de trois projets de loi publics d’initiative parlementaire.
Le 3 décembre 2008, la Chambre a annulé les ordres de renvoi du projet de
loi 37, Loi modifiant la Loi sur les services à
l’enfance et à la famille afin de protéger les enfants de l’Ontario,
du projet de loi 98, Loi visant à promouvoir la
vente de produits agricoles ontariens en modifiant la Loi sur l’aménagement des
voies publiques et des transports en commun, et
du projet de loi 124, Loi modifiant la Loi
favorisant un Ontario sans fumée en ce qui a trait aux cigarillos,
aux Comités permanents de la politique sociale, de la justice et des affaires
gouvernementales respectivement. Puis, ces projets de loi ont été renvoyés au
Comité permanent de l’Assemblée législative. Le lendemain même, soit le
4 décembre, ce comité a étudié les trois projets de loi simultanément (pour
lesquels du temps avait été attribué) et a terminé l’étude article par article
en un peu moins de 20 minutes.
Le Comité a été tout aussi occupé durant la
session du printemps, car il a étudié deux projets de loi du gouvernement qui
portent sur le travail : le projet de loi 139, Loi
modifiant la Loi de 2000 sur les normes d’emploi en ce qui concerne les agences
de placement temporaire et certaines autres questions,
et le projet de loi 154, Loi modifiant la Loi de
2000 sur les normes d’emploi en ce qui concerne le congé pour don d’organe.
Le projet de loi 139 a suscité beaucoup d’intérêt, et le Comité a entendu
52 témoins en 11 heures, pendant 2 jours de séance. Quant au projet de loi 154,
il permettrait aux donneurs d’organe de prendre jusqu’à 26 semaines de congé
sans solde avec protection de leur emploi afin de se rétablir après la
chirurgie.
Le Comité permanent de la politique sociale
a tenu des audiences publiques sur le projet de loi 141,
Loi modifiant la Loi de 1991 sur les professions de la
santé réglementées, et l’a renvoyé à la Chambre avec
des amendements le 11 mars. Le projet de loi a reçu la sanction royale
le 23 avril. Le Comité a également tenu des audiences publiques sur le projet de
loi 133, Loi modifiant diverses lois en ce qui
concerne des questions de droit de la famille et abrogeant la Loi de 2000 sur la
protection contre la violence familiale, les 23, 24
et 30 mars, à Toronto. Ensuite, il l’a examiné article par article le 6 avril
avant d’en faire rapport à la Chambre avec des amendements. Après la semaine de
pause, le Comité a tenu des consultations publiques sur le projet de loi 152,
Loi concernant une stratégie à long terme de
réduction de la pauvreté en Ontario.
Le Comité permanent des affaires
gouvernementales a tenu simultanément des audiences publiques sur les projets de
loi 118, Loi de 2009 visant à combattre la conduite
inattentive et à promouvoir les transports écologiques,
et 126, Loi de 2009 sur la
sécurité routière, pendant trois jours en mars.
Ces projets de loi proposent de modifier le Code de la route afin d’interdire la
conduite de véhicules avec des appareils à écran et d’autres dispositifs, et
d’imposer un taux d’alcoolémie de zéro aux conducteurs débutants et aux jeunes
conducteurs. Le Comité a fait rapport avec amendements des deux projets de loi
le 2 avril, et ces derniers ont reçu la sanction royale le 23 avril.
Le 24 février, le ministre de l’Énergie et
de l’Infrastructure, George Smitherman
a présenté le projet de loi 150, Loi de 2009 sur
l’énergie verte et l’économie verte (également connu
sous le nom de Loi sur l’énergie verte).
La mesure législative supprimerait les obstacles réglementaires à l’utilisation
des éoliennes, des centrales solaires et d’autres sources d’énergie « verte » et
favoriserait la conservation de l’énergie et de l’eau grâce à un réexamen du
Code du bâtiment, des normes plus strictes pour les électroménagers et des
vérifications obligatoires de l’efficacité énergétique des résidences mises en
vente. Elle comprendrait également une disposition voulant que les projets
d’énergie verte prévoient l’achat de produits canadiens.
Ce projet de loi a franchi la deuxième lecture
le 11 mars et a été renvoyé au Comité permanent des affaires gouvernementales.
Le Comité s’est réuni les 6, 8, 20 et 22 avril à Toronto, puis à Sault Ste.
Marie, à London et à Ottawa, les 14, 15 et 16 avril. Le Comité a reçu tant de
réponses favorables à ses invitations à témoigner que la Chambre l’a autorisé à
siéger au-delà des heures normales de séance pendant deux jours.
Conformément à son mandat, le Comité permanent
des organismes gouvernementaux a poursuivi l’examen des nominations à des postes
au sein de commissions, de conseils et d’organismes gouvernementaux de
l’Ontario. Pendant la pause de l’hiver et les jours de séance de la Chambre au
printemps, le Comité a examiné le fonctionnement des organismes suivants : la
Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, le Tribunal des droits de la
personne de l’Ontario et la Commission des courses de l’Ontario. Dans chaque
cas, le Comité a entendu des représentants de l’organisme et des intervenants
sélectionnés.
Autres affaires
Le 12 janvier,
Laurie Scott a démissionné comme députée de
Haliburton—Kawartha Lakes—Brock. L’élection partielle requise pour le combler a
permis au chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario,
John Tory, de tenter de se
faire élire à l’Assemblée. Cette élection partielle a eu lieu le 5 mars, et
c’est Rick Johnson,
député libéral, qui l’a
remportée par environ 900 voix (une avance de 2,5 %). M. Tory avait déjà essuyé
une défaite contre Kathleen Wynne,
ministre de l’Éducation, dans la circonscription de Don Valley-Ouest, lors des
élections générales d’octobre 2007. Au lendemain de l’élection partielle,
M. Tory a annoncé qu’il démissionnait de son poste de chef de parti.
Bob Runciman, député de
Leeds—Grenville, sera le chef intérimaire jusqu’à ce que le parti tienne un
congrès à la direction à la fin juin. (M. Runciman est leader de l’opposition
officielle à l’Assemblée législative depuis les élections d’octobre 2007.)
M. Johnson a été assermenté le 23 mars en tant
que député de Haliburton—Kawartha Lakes—Brock.
Quatre candidats ont déclaré leur intention
de participer à la course à la direction du Parti progressiste-conservateur de
l’Ontario : Christine Elliott,
députée de Whitby—Oshawa, Randy Hillier,
député de Lanark—Frontenac—Lennox and Addington,
Tim Hudak, député de Niagara Ouest—Glanbrook, et
Frank Klees, député de
Newmarket—Aurora.
Le 14 juin 2008,
Howard Hampton, député de
Kenora—Rainy River, a annoncé son intention de quitter son poste de chef du
Nouveau Parti démocratique de l’Ontario.
Andrea Horwath, députée de Hamilton-Centre, a été
élue à ce poste lors du congrès du NPD qui s’est tenu à Hamilton les 7 et
8 mars. Mme Horwath a gagné au troisième tour de scrutin, battant
ainsi les autres candidats : Gilles Bisson,
député de Timmins—Baie James, Michael Prue,
député de Beaches—East York, et Peter Tabuns,
député de Toronto—Danforth.
Mme Horwath était la troisième
vice-présidente du comité plénier de l’Assemblée législative.
Cheri DiNovo, députée
néo-démocrate de Parkdale—High Park, assume cette responsabilité depuis avril.
Susan Sourial
Greffière de comité
Le Sénat
Au début de la nouvelle session de la
législature, on a déployé beaucoup d’efforts pour s’occuper de l’état de
l’économie canadienne. La date de présentation du budget fédéral a été annoncée
le lendemain de l’ouverture de la session et le projet de loi C-10, le projet de
loi d’exécution du budget, qui inclut le plan de relance économique du
gouvernement, a été présenté à la Chambre des communes le 6 février 2009. Une
fois au Sénat, le projet de loi a été étudié pendant cinq jours de séance et
adopté le 12 mars. Au même moment, le Sénat a adopté une motion autorisant
quatre comités sénatoriaux à se pencher et à faire rapport sur des parties
précises du projet de loi, notamment celles qui touchaient la
Loi sur la protection des eaux navigables,
la Loi sur la concurrence,
la rémunération équitable et l’assurance-emploi.
Le 3 mars, le sénateur
Mac Harb a présenté le projet
de loi S-229 afin d’interdire la chasse au phoque commerciale au Canada. La
motion de régie interne visant à inscrire le projet de loi au
Feuilleton pour la deuxième
lecture a été rejetée, car personne ne l’a appuyée. Par conséquent, on n’a pu
débattre de ce projet de loi. Le sénateur Harb ne s’est pas laissé décourager et
a ensuite présenté des motions et des interpellations en vue de lancer le débat
sur cette question. Il a également déposé des pétitions contenant la signature
de plus de 12 000 résidants de partout au Canada qui appuyaient son initiative
visant à interdire la chasse au phoque.
Décisions du président sur la nécessité d’obtenir
une recommandation royale
De nombreux rappels au Règlement ont été soulevés
concernant certains projets de loi d’intérêt public présentés au Sénat. On a
ainsi soutenu que quatre projets de loi devaient être accompagnés d’une
recommandation royale, qui est requise pour tout projet visant l’affectation de
fonds publics. Une recommandation royale ne peut être obtenue que par un
ministre et doit être signifiée à la Chambre des communes. Les sénateurs savent
que ces limites existent et s’assurent que leurs projets de loi n’engagent pas
de fonds publics. Cependant, même si, à première vue, il n’est pas question de
dépenses dans le libellé d’un projet de loi, les répercussions des propositions
contenues dans celui-ci peuvent parfois mener à des dépenses imprévues qui
nécessiteraient une recommandation royale.
Le 24 février, le président a rendu quatre
décisions consécutives sur chacun des projets de loi susmentionnés. Dans la
première, il a présenté les divers critères dont on doit tenir compte pour
décider si un projet de loi nécessite une recommandation royale :
« Premièrement, il faut établir si le projet de loi renferme une disposition
portant directement affectation de crédits. Deuxièmement, une disposition
prévoyant des dépenses nouvelles qui ne sont pas déjà autorisées dans la loi
devrait normalement être accompagnée d’une recommandation royale. Troisièmement,
un projet de loi visant à élargir l’objet d’une dépense déjà autorisée devra, la
plupart du temps, être accompagné d’une recommandation royale. Enfin, la
recommandation royale sera normalement nécessaire pour une mesure qui étend des
prestations ou assouplit les conditions d’admissibilité à des prestations. »
Dans son projet de loi,
Mira Spivak voulait légaliser
les frontières du parc de la Gatineau et les protéger. On a mis en question la
validité de son projet de loi, le S-204, parce qu’il donnerait à la Commission
de la capitale nationale (CCN), qui est actuellement propriétaire de la plupart
des terres situées à l’intérieur du parc, le droit de premier refus sur toute
terre privée vendue sur le territoire du parc. Dans sa décision, le président a
souligné que la CCN avait déjà un pouvoir discrétionnaire considérable
concernant l’achat et la vente des terres situées à l’intérieur du parc, et que
le projet de loi ne la forcerait pas à acheter des terres. Ainsi, ce projet de
loi n’exigerait pas de la CCN qu’elle prenne une action qu’elle n’a pas déjà le
pouvoir de prendre, et ne requerrait donc pas de recommandation royale.
On a émis des doutes sur la validité du
projet de loi S-201 de Jerry Grafstein,
qui prévoyait l’établissement d’un musée national du portrait, parce qu’il
ajouterait un nouvel objectif à la Loi sur la
Bibliothèque et les Archives du Canada. Dans sa
décision, le président a statué que le projet était recevable puisqu’on ne
pouvait pas clairement dire s’il entraînerait de nouvelles dépenses ou
réaffecterait des fonds existants.
Un autre projet de loi présenté par le
sénateur Grafstein, le S-203, permettrait des exemptions d’impôts sur le revenu
à l’égard des obligations émises par les municipalités pour financer des projets
en milieu urbain comme les transports en commun, les métros, et les
installations de gestion des déchets et d’approvisionnement en eau potable. On a
remis en cause la validité de ce projet de loi, parce qu’on prétendait que
l’exemption d’impôt entraînerait une affectation de fonds publics. Cependant,
comme une recommandation royale n’est pas nécessaire pour toute mesure visant à
réduire les impôts, le projet de loi a été jugé recevable.
Enfin, le projet de loi S-207 de
Sharon Carstairs proposait de
prolonger de 2 à 5 ans la période de référence de l’assurance-emploi (AE) pour
les personnes dont les époux ou les conjoints de fait exercent une fonction à
l’étranger, en leur permettant d’utiliser les heures de travail accumulées avant
l’affectation pour se qualifier à l’assurance-emploi une fois de retour au
Canada. Comme cette prolongation aurait assoupli les conditions d’admissibilité
de l’AE et donc entraîné une augmentation des paiements gouvernementaux, le
président a jugé ce projet de loi irrecevable.
Questions de privilège
Le président a également statué sur
plusieurs questions de privilège, dont l’une soulevée par
James Cowan, leader de
l’opposition au Sénat. Celui-ci s’est plaint que, deux semaines après que le
Sénat a adopté le projet de loi d’exécution du budget, un site Web du
gouvernement laissait toujours entendre que le Sénat ne l’avait pas approuvé. Le
sénateur Cowan a affirmé que cette situation gênait tous les sénateurs dans leur
travail, car la population ne pouvait pas savoir si elle devait croire les
sénateurs ou ce qui était écrit sur ce site Web. Dans sa décision rendue le
31 mars, le président a conclu qu’il ne semblait pas que le texte ait été dirigé
contre le Sénat et qu’il ait porté atteinte à ses privilèges, mais que sa
présence « était probablement attribuable à un manque de diligence dans la mise
à jour de l’information ». Le président a statué qu’on n’avait pas démontré
qu’il y avait matière à question de privilège.
Dans sa décision, le président a fait un
commentaire sur l’utilisation du paragraphe 59(10) du Règlement pour soulever
cette question de privilège. Ce paragraphe précise qu’aucun avis n’est
nécessaire pour soulever une question de privilège. Cependant, la procédure
normale pour soulever une question de privilège exige qu’un sénateur remette une
lettre au greffier du Sénat au moins trois heures avant le début de la séance
pour lui indiquer qu’il a l’intention de soulever une question de privilège.
Le président a expliqué que le paragraphe
59(10) était autrefois utilisé avec un autre article qui a été supprimé du
Règlement du Sénat, et
que « la façon de procéder, pour une question soulevée en vertu de l’article
59 (10), n’est plus évidente ». Le président a alors proposé que le Comité
permanent du Règlement, de la procédure et des droits du Parlement se penche sur
cette question et propose de quelle façon cette disposition pourrait être
harmonisée avec les autres règles concernant les questions de privilège.
On en a immédiatement appelé de la décision du
président. Par conséquent, une motion a été présentée afin que le Comité
permanent du Règlement, de la procédure et des droits du Parlement se penche sur
le point qui avait été soulevé dans la question de privilège. En raison de cet
appel, la question de l’utilisation appropriée du paragraphe 59 (10) reste en
suspens.
Depuis, le paragraphe 59 (10) a été utilisé
deux autres fois. Pamela Wallin
a soulevé une question de privilège pour s’opposer à ce que le Comité sénatorial
permanent de la sécurité nationale et de la défense se déclare incapable de
mettre sur pied un sous-comité des anciens combattants. Dans sa décision du
21 avril, le président a souligné que le désaccord sur la façon de régler ce
problème en comité ne constituait pas une atteinte aux privilèges des sénateurs.
Le sénateur Harb a également soulevé une question
de privilège au sujet des remarques qui ont été faites pendant qu’il parlait de
la chasse au phoque. Selon lui, ces remarques équivalaient à une tentative
inappropriée de le faire taire. Dans sa décision aussi rendue le 21 avril, le
président a statué que la question de privilège ne semblait pas de prime abord
fondée, que rien n’avait réellement empêché le sénateur de continuer à parler et
qu’il s’agissait peut-être d’une question de décorum et non de privilège.
Comités et rapports
Les comités ont tous été mis sur pied peu
de temps après l’inauguration du Parlement, ont reçu des ordres de renvoi et des
budgets, et ont commencé leurs travaux. Trois nouveaux sénateurs ont été élus
président et vice-présidents de certains comités. Le Sénat a élu
Percy Mockler président du
Comité permanent de l’agriculture et des forêts,
Irving Gerstein vice-président du Comité permanent
des finances nationales et Pamela Wallin
vice-présidente du Comité permanent de la sécurité
nationale et de la défense.
Le Sénat a remis sur pied le Comité spécial
sur le vieillissement, qui a maintenant terminé son étude sur les incidences du
vieillissement sur la société canadienne et déposé son rapport intitulé
Le vieillissement de la population, un phénomène à
valoriser, le 21 avril. Parmi les nombreuses
recommandations du Comité, mentionnons la nécessité pour le gouvernement fédéral
de promouvoir un vieillissement actif et en bonne santé, de fournir des services
adéquats afin de permettre aux personnes âgées de vivre là où elles le
souhaitent, de diriger les initiatives proposées sur les soins intégrés, les
aidants naturels et le programme national d’assurance-médicaments, et un
transfert fédéral pour répondre aux besoins des provinces où la proportion des
aînés est la plus grande.
Le Comité permanent des affaires sociales,
des sciences et de la technologie a, lui aussi, publié un rapport, intitulé
Éducation et garde de jeunes enfants : Prochaines
étapes, le 28 avril. Il y recommande que le premier
ministre nomme, après consultation d’un conseil consultatif national sur
l’enfance, un ministre d’État à l’Enfance et à la Jeunesse pour promouvoir la
prestation de services de qualité en matière d’apprentissage et de garde de
jeunes enfants et de soutien parental, et que soient mis sur pied un cadre de
travail pancanadien destiné aux enfants et à leurs familles, ainsi qu’un conseil
fédéral-provincial-territorial de ministres responsables de l’apprentissage et
de la garde des jeunes enfants et du soutien parental.
Le Sénat a adopté une motion présentée par
le sénateur Serge Joyal
pour qu’il se réunisse en comité plénier le 11 juin 2009 afin d’entendre les
chefs des Premières nations sur « les progrès faits relativement aux engagements
pris par les parlementaires des deux chambres au cours de l’année ayant suivi
les excuses présentées par le gouvernement aux anciens élèves des pensionnats
autochtones ».
Évènements marquants
En 2009, le Sénat a vécu de nombreux
départs à la retraite, en commençant par le départ de
Michel Biron, qui représentait
la division de Mille Isles au Québec, le 16 mars. Il a été un important
promoteur du développement économique dans les régions, en particulier au
Québec. Grâce à sa longue expérience en tant qu’homme d’affaires et
entrepreneur, il a pu contribuer au travail du Comité sénatorial permanent des
banques et du commerce et à celui du Comité sénatorial permanent des finances.
Gerard Phalen, de
Glace Bay au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, a, lui, pris sa retraite le
28 mars. Avant d’être nommé au Sénat, le sénateur Phalen avait enseigné la
mécanique industrielle pendant plus de 25 ans en Nouvelle-Écosse. Il avait
également été un brillant dirigeant syndical pendant de nombreuses années. Les
deux sénateurs avaient été nommés en 2001.
Le Sénat a aussi rendu hommage à deux
anciens sénateurs, Gérald A. Beaudoin
et Raymond Joseph Perrault,
qui sont décédés en 2008.
On a enfin annoncé que l’huissier du bâton
noir, Kevin MacLeod,
avait été nommé secrétaire canadien de Sa Majesté la Reine. M. MacLeod sera
responsable de coordonner les visites de Sa Majesté au Canada, plus tard cette
année ou l’année prochaine, ainsi que celles d’autres membres de la famille
royale.
Katie Castleton
Greffière à la procédure
Alberta
La séance de printemps
de la 2e session de la 27e législature a commencé le 10
février 2009 avec un discours du Trône livré par le lieutenant-gouverneur
Norman L. Kwong.
Intitulé « Facing the Future with Confidence », le discours décrit les mesures
que le gouvernement compte prendre pour relever les défis de l’heure et ouvrir
des perspectives d’avenir. Il fait, par ailleurs, état
de la publication et de la mise en œuvre d’un
plan exhaustif visant à gérer les répercussions de la mise en valeur des sables
bitumineux sur l’économie, l’environnement, la société et les infrastructures et
ses avantages;
de la présentation d’un projet de loi sur le
captage et le stockage du carbone prévoyant un investissement de 2 milliards
de dollars dans cette technologie;
de l’établissement dans une loi d’un cadre de
référence sur l’aménagement du territoire afin d’équilibrer les utilisations
concurrentes;
de l’élaboration d’une vision à long terme
pour l’éducation, de la maternelle à la 12e année, en
consultation avec les Albertains;
de l’intégration des services d’ambulanciers
et des services médicaux d’urgence à d’autres éléments du système de santé
provincial;
de la présentation d’un projet de loi pour
contrer les activités du crime organisé.
Le jour de l’ouverture
de la session, le premier ministre
Ed Stelmach a présenté le
projet de loi 1, intitulé Employment Standards
(Reservist Leave) Amendment Act, qui accorde aux
réservistes albertains des Forces canadiennes un congé non rémunéré avec
protection de leur emploi quand le service de la nation les oblige à s’absenter
de leur emploi civil. Le projet de loi, qui a reçu la sanction royale le 20
avril, permet également aux réservistes de prendre 20 jours civils de congé par
année pour acquérir de la formation.
Projets de loi d’initiative ministérielle
Voici quelques-uns des projets de loi soumis à
l’Assemblée.
Projet de loi 18,
Trade, Investment and Labour Mobility Agreement
Implementation Statutes Amendment Act, 2009 — Il
s’agit d’un projet de loi d’ensemble qui modifie onze lois de manière à ce que
toutes les lois albertaines visées soient conformes à l’ACIMM, accord bilatéral
interprovincial sur le commerce, l’investissement et la mobilité de la
main-d’œuvre que l’Alberta et la Colombie-Britannique ont conclu et qui est en
vigueur depuis le 1er avril 2009.
Lorsqu’il a été étudié en comité plénier,
le gouvernement a proposé en bloc quatre amendements administratifs de plus, qui
ont été adoptés, et l’opposition a proposé deux amendements, qui ont été
rejetés. Celle-ci a alors fustigé l’ACIMM, affirmant qu’il n’a pas été
suffisamment débattu au cours de son élaboration et qu’une modification qu’il
apporte à la Government Organization Act
et qui permet à l’Assemblée de déléguer son pouvoir législatif au Cabinet est
anticonstitutionnelle.
Le projet de loi 19,
Land Assembly Project Area Act,
décrit le processus par lequel le gouvernement va désigner et regrouper de
vastes bandes de terre pour de grands projets d’infrastructure, comme
l’aménagement de corridors de services publics de transport. Le cadre législatif
vise à rendre le processus plus transparent et à améliorer la reddition de
comptes lorsque le gouvernement négocie avec de nombreux propriétaires fonciers
en vue d’acquérir à long terme de grandes superficies de terres. L’opposition a
mis en doute la nécessité du projet de loi, vu la législation existante en
matière d’expropriation foncière, et a pressé l’Assemblée, sans succès à l’étape
de la deuxième lecture, de le renvoyer à un comité permanent afin qu’on puisse
réaliser des recherches plus poussées et consulter la population. Au cours de
l’examen du projet de loi en comité plénier, le gouvernement y a proposé des
amendements visant à préciser certaines de ses dispositions à la lumière des
craintes manifestées par le public. L’opposition a présenté un sous-amendement
aux amendements du gouvernement et cinq nouveaux amendements, qui ont tous été
rejetés. Le chef de l’opposition officielle a proposé un amendement de renvoi à
l’égard de la motion de troisième lecture, mais il a été rejeté avec dissidence.
Le projet de loi a été adopté le 29 avril.
Le projet de loi 34,
Drug Program Act, établit le
cadre législatif devant orienter les futures politiques du gouvernement à
l’égard des produits pharmaceutiques. Il instaure un programme de médicaments
qui sera administré par le ministre et servira à financer la production de
médicaments et de services ou la fourniture de médicaments, de services et de
médicaments homologués. Le projet de loi a été adopté en première lecture le 29
avril.
Le projet de loi 36,
Alberta Land Stewardship Act,
mettrait en application un cadre d’aménagement du territoire que le gouvernement
a mis sur pied à la lumière des suggestions de la population de la province, des
municipalités, du monde des affaires et des environnementalistes. Ce cadre met
en œuvre une nouvelle approche de la planification de l’utilisation des terres
qui vise à atteindre les objectifs environnementaux, économiques et sociaux de
l’Alberta. La Loi met le
cadre de référence en œuvre en établissant sept régions d’aménagement en
Alberta. Elle autorise la création de plans régionaux contraignants. Elle crée
de nouveaux outils de conservation et d’intendance qui devraient permettre de
protéger le patrimoine naturel sur les terres publiques et privées de l’Alberta.
Le projet de loi est actuellement étudié en deuxième lecture.
Le projet de loi 44,
Human Rights, Citizenship and Multiculturalism Amendment
Act, 2009, modifie la
Loi, dont la dernière mise à jour remonte à 13 ans,
en actualisant plusieurs de ses dispositions administratives. Les modifications
précisent le rôle de la Commission des droits de la personne de manière à lui
permettre de passer moins de temps à examiner et à traiter les plaintes et de
mieux s’adapter aux réalités actuelles et futures. Les modifications font aussi
de « l’orientation sexuelle » un motif de discrimination interdit. Une
disposition du projet de loi confirme le droit des parents de retirer leurs
enfants des cours portant sur des sujets concernant la religion et la sexualité.
On s’attend à ce que cette modification soit controversée et suscite des débats
houleux et passionnés à l’Assemblée. Le projet de loi est actuellement étudié en
deuxième lecture.
Le 17 mars, le projet de loi 52,
Health Information Amendment Act, 2008,
a été rétabli et renvoyé au Comité permanent de la santé de l’Assemblée. C’est
la première fois que l’Assemblée rétablit un projet de loi présenté au cours
d’une session précédente depuis qu’elle a ajouté au Règlement, en 2001, une
disposition lui permettant de le faire.
Projets de loi d’intérêt public d’initiative
parlementaire
Le projet de loi 201,
Traffic Safety (Vehicles with Unlawfully Possessed
Firearms) Amendment Act, 2009, présenté par
Kent Hehr (lib.,
Calgary—Buffalo), proposait de modifier la Traffic
Safety Act en y prévoyant que le fait de conduire
sur une voie publique un véhicule motorisé renfermant une arme à feu que le
conducteur possède illégalement constitue un acte criminel. Lorsque l’infraction
aurait été réputée avoir été commise, les agents de police auraient pu obliger
le conducteur à leur remettre son permis de conduite et retenir son véhicule. Le
permis aurait alors été suspendu et le véhicule, retenu, pendant 24 heures. Le
projet de loi a été rejeté en deuxième lecture.
Le projet de loi 203,
Local Authorities Election (Finance and Contribution
Disclosure) Amendment Act, 2009, parrainé par
Jeff Johnson (P.C.,
Athabasca—Redwater), aurait modifié la Loi
en établissant et en définissant des normes applicables partout dans la province
à l’égard des contributions financières faites aux candidats aux élections
municipales et en exigeant la divulgation des dossiers sur les aspects
financiers des campagnes électorales. Les modifications proposées à l’égard de
la Local Authorities Election Act
auraient établi des lignes directrices municipales similaires aux lois qui
régissent le financement des campagnes électorales provinciales et fédérales. Au
moment de la rédaction du présent mémoire, le projet de loi était étudié en
comité plénier.
Budget 2009
Le 7 avril,
Iris Evans, ministre des Finances et de
l’Enterprise, a présenté le budget 2009 et les prévisions budgétaires pour
l’exercice 2009-2010. La ministre estime que les recettes du prochain exercice
diminueront à 31,7 milliards de dollars, une baisse de 4 milliards de dollars,
ou 11 %, par rapport à 2008-2009. Elle prévoit aussi que les dépenses totales
s’établiront à 36,4 milliards de dollars en 2009-2010. Le gouvernement a annoncé
qu’au besoin, il prendrait des mesures de correction financière de 2 milliards
de dollars avant 2010 pour atteindre les cibles établies pour 2010-2011 et
2011-2012. Un nouveau cadre financier permettra au gouvernement de prélever des
sommes dans le Fonds de durabilité pour compenser d’éventuels déficits au cours
de ces trois années.
Les dépenses de fonctionnement augmenteront de
3,7 %, ou 1,1 milliard de dollars. Soixante-quinze pour cent de cette
augmentation seront affectés à la santé, à l’éducation, à l’enseignement
supérieur et aux programmes destinés aux enfants, aux personnes âgées et aux
personnes handicapées. Le ministère de la Santé et du Bien-être voit son budget
de base majoré de 4,6 %, ou 558 millions de dollars. Le budget du ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Technologie, duquel relèvent les programmes
d’enseignement postsecondaire, sera augmenté de 3,4 %, tandis que le soutien des
programmes d’éducation augmentera de 3,2 %, ou 165 millions de dollars. Le
gouvernement augmente le financement des programmes de soutien des personnes
âgées et des communautés de 8,7 %, de manière à soutenir le programme d’aide aux
personnes souffrant de troubles du développement et à relever les prestations du
régime d’AISH (Revenu assuré pour les personnes gravement handicapées) et la
prestation aux aînés de l’Alberta. Le budget 2009 prévoit, par ailleurs, une
majoration des taxes sur le tabac et les spiritueux.
Au cours de la séance d’automne de la 1re
session de la 27e législature, l’Assemblée a approuvé d’importantes
modifications au Règlement qui sont entrées en vigueur le 4 décembre 2008. L’une
d’elles modifie la procédure d’examen des crédits et consiste à renvoyer le
budget principal des dépenses aux comités de l’Assemblée qui sont mandatés pour
surveiller les divers secteurs politiques. L’Assemblée possède cinq de ces
comités (des comités permanents), dont les domaines de compétence sont les
services communautaires, l’économie, la santé, la sécurité publique et les
services, et les ressources et l’environnement. En outre, le temps consacré à
l’examen du budget principal des dépenses a été porté de 60 à 72 heures. Au
cours de la session du printemps de 2009, les comités des secteurs politiques
ont siégé en soirée, de 18 h 30 à 21 h 30, pour l’étudier.
Le vote sur le budget principal et les
amendements déposés au cours de son examen par les comités des secteurs
politiques doit avoir lieu le 7 mai, au cours de la réunion du Comité des
subsides. Les présidents des cinq comités des secteurs politiques présenteront
alors au Comité des subsides les rapports indiquant les prévisions budgétaires
des ministères qui relèvent d’eux et les amendements étudiés par leurs comités
respectifs. Le Comité des subsides votera sur les amendements, les prévisions
budgétaires du Bureau de l’assemblée législative et le budget principal des
dépenses.
La modification apportée à la procédure d’examen
des crédits a permis pour la première fois que des comités permanents examinent
des prévisions budgétaires, si l’on fait abstraction de celles du Conseil
exécutif, qui sont étudiées par le Comité des subsides.
Questions de privilège
Au moment d’écrire ces lignes, deux questions de
privilège avaient été soulevées à l’Assemblée.
Le 19 mars 2009,
Rachel Notley (ND,
Edmonton—Strathcona) a soulevé une prétendue question de privilège alléguant que
le gouvernement avait porté atteinte aux droits de l’Assemblée en essayant
d’empêcher les députés de s’acquitter du devoir qu’ils ont d’examiner la
législation et les projets de loi.
La question de privilège découlait de
dispositions du projet de loi 18, Trade, Investment
and Labour Mobility Agreement Implementation Statutes Amendment Act, 2009,
dont le comité plénier était alors saisi. L’article 5 du projet de loi
permettrait au gouvernement de modifier des projets de loi adoptés par la
législature sans consulter l’Assemblée.
Les dispositions de ce genre sont souvent
appelées clauses « Henri VIII » (expression qui désigne la disposition d’un
projet de loi qui permet de modifier ou d’abroger les lois de base dans des
mesures de législation déléguée sans autre forme d’examen parlementaire) et font
l’objet de débats nourris tant au Canada qu’ailleurs dans le Commonwealth.
Toutefois, d’après les ouvrages de référence du Canada ou du Royaume-Uni, il
n’est jamais arrivé que le recours à ce type de disposition dans les lois
constitue à première vue une atteinte au privilège. Qui plus est, c’est aux
tribunaux, et non au président, qu’il revient de statuer sur la légalité ou la
constitutionnalité des projets de loi.
Le président Kowalski a jugé qu’à première vue,
la question de privilège ne se justifiait pas. Il a noté que, comme cette
pratique est contraire au rôle de l’Assemblée, il ne voulait pas donner
l’impression d’y souscrire; toutefois, la question de savoir si le gouvernement
devrait recourir à la clause Henri VIII est une chose, et celle de savoir s’il
peut le faire en est une autre. Le pouvoir qu’a le Parlement ou une législature
de déléguer son pouvoir de modifier des dispositions des lois a été établi en
1917 par décision de la Chambre des lords britannique.
Le 27 avril 2009,
Brian Mason (ND,
Edmonton—Highlands—Norwood) a invoqué le privilège, soutenant qu’on l’avait
entravé dans l’exercice de ses fonctions de député de l’opposition en lui
refusant l’accès à une conférence de presse convoquée par le gouvernement. La
conférence avait eu lieu au Palais du gouvernement, un lieu qui se trouve à
quelques kilomètres du Palais de la législature et que le gouvernement utilise
couramment à diverses fins, comme les réunions de son caucus et diverses
cérémonies.
Signalant qu’il faisait partie de ses
responsabilités de membre de l’Assemblée de se tenir informé afin d’être en
mesure de répondre aux questions des journalistes au sujet de la politique du
gouvernement, le député a soutenu que le fait de ne pas être admis à la
conférence de presse l’avait empêché de faire son devoir : s’informer de la
politique dont il était question à la conférence.
Dans sa décision, le président Kowalski a évoqué
une décision qu’il avait prise le 7 mars 2000 dans des circonstances analogues.
En effet, un député de l’opposition n’avait alors pas pu assister à une séance
d’information organisée pour les médias et tenue dans la salle des médias du
Palais de la législature. Le président avait alors décidé qu’en l’occurrence, il
n’y avait pas lieu à première vue de soulever la question de privilège du fait
que, comme la salle des médias où se tenait la séance d’information ne faisait
pas partie de la cité parlementaire, il ne lui revenait pas de décider qui
devait y être admis.
Le président Kowalski a donc décidé que la
question de privilège n’était pas justifiée à première vue. Dans sa décision, il
a déclaré ce qui suit :
empêcher un député d’assister à une séance
d’information destinée aux médias n’est pas de nature à l’empêcher de
s’acquitter de ses fonctions parlementaires, ce qui constitue, peut-on
supposer, le type de privilège qu’invoque le chef du troisième parti. Si les
faits avaient été différents et si le député avait soulevé la question de
privilège parce qu’on l’avait empêché d’entrer dans la salle de séance de
l’Assemblée, de participer à un débat parlementaire ou d’accéder à la Cité
parlementaire de l’Assemblée législative de l’Alberta, ma décision aurait pu
être très différente.
Autres affaires
Un comité spécial de recrutement d’un directeur
général des élections a été institué le 9 avril.
Le 9 mars, le président Kowalski a dirigé
une cérémonie dans la rotonde du Palais de la législature en l’honneur des
Francophones de l’Alberta. Les Rendez-vous de la Francophonie sont une
célébration de la culture et de l’histoire des Albertains de langue française.
Au cours de la cérémonie de reconnaissance, le président était accompagné d’Hector
Goudreau, ministre de l’Emploi et de l’Immigration;
de Harry Chase, député
représentant l’opposition officielle; de Rachel
Notley, députée représentant le deuxième parti
d’opposition; de Jean Johnson, président de l’Association canadienne-française
de l’Alberta.
Les activités du programme « Député d’un jour »
du président ont eu lieu les 21 et 22 avril. Soixante-quatre étudiants de tous
les coins de l’Alberta y ont participé. Le programme vise à donner aux étudiants
albertains du secondaire la chance de découvrir ce que signifie vraiment le fait
d’être député à l’Assemblée législative. Les conversations qu’ils ont eues avec
les députés au cours des deux jours qu’ont duré le programme leur ont fait voir
comment les députés élaborent les lois et représentent leurs électeurs. Le
programme est parrainé par le Commandement de l’Alberta et des Territoires du
Nord-Ouest de la Légion royale canadienne, qui participe aussi à son
organisation.
Du 15 au 17 mars, le président
Peter Milliken, de la Chambre
des communes, a fait un bref séjour en Alberta. Le 16 mars, il a participé au
défilé du président et assisté à la période des questions et à l’étude des
affaires courantes ordinaires depuis le Bureau de l’Assemblée.
Micheline Gravel
Greffière des Journaux/
Recherches pour le Bureau
Manitoba
La 3e
session de la 39e législature s’est amorcée avec la lecture du
douzième discours du Trône du gouvernement néo-démocrate par le
lieutenant-gouverneur,
John Harvard, le 20 novembre 2008.
Le discours décrit les mesures que la province
entend prendre pour faire face à la crise financière mondiale de plus en plus
grave, mesures qui comprennent tout un éventail d’engagements et de propositions
du gouvernement, dont ceux qui suivent :
réaliser un plan d’investissement de
4,7 milliards de dollars sur quatre ans pour financer des projets
d’immobilisations indispensables dans les domaines de la santé, de
l’éducation, du logement, des transports, de l’eau potable et du traitement
des eaux usées;
améliorer la sécurité des citoyens et des
collectivités en allouant un financement additionnel pour l’embauche de
nouveaux policiers et procureurs de la Couronne et en présentant une
nouvelle loi sur les services de police;
lancer des programmes de garde d’enfants dans
les écoles ainsi que des initiatives de recrutement et de conservation du
personnel de garderie, tout en doublant les investissements dans
l’équipement médical spécialisé;
lancer un programme d’agriculture durable
dans le contexte du plan d’action du Manitoba « Kyoto et au-delà »;
renforcer les programmes de recyclage en
fixant des objectifs ambitieux quant à la réutilisation des sacs de
plastique et en interdisant la distribution de sacs qui ne sont pas
conformes aux normes de compostage ou de recyclage.
Le chef de l’opposition
officielle, Hugh McFadyen
(PC – Fort Whyte), a présenté un amendement de défiance à la motion sur
l’Adresse en réponse au discours du Trône. Il y a relevé diverses lacunes du
programme gouvernemental, dont celles-ci :
Le gouvernement n’a pas su reconnaître qu’une
économie forte est absolument nécessaire au maintien d’une province unie où
l’on retrouve des communautés sécuritaires, des soins de santé efficaces,
des systèmes d’éducation de première classe, une protection environnementale
d’avant-garde, des familles et des collectivités en santé ainsi que des
programmes sociaux qui protègent les personnes âgées, les pauvres et les
personnes vulnérables.
Il n’a pas réussi à profiter des
augmentations records des revenus qu’il a enregistrées au cours des neuf
dernières années pour rembourser de manière plus vigoureuse la dette
manitobaine, de sorte que la dette totale de la province a augmenté alors
qu’elle aurait dû diminuer.
Il n’a pas accepté ses responsabilités face à
ses échecs systématiques et aux manquements à ses promesses dans les
domaines des soins de santé, des services à l’enfant et à la famille, de la
sécurité publique et de l’économie.
Jon Gerrard (député libéral indépendant –
River Heights) a présenté un sous-amendement à celui de M. McFadyen dans lequel
il relevait d’autres lacunes dans la performance du gouvernement, notamment :
que le discours n’a pas fourni de plan
cohérent pour faire face aux nombreux problèmes que connaît le secteur de la
santé, notamment l’épidémie de diabète, la surcharge des professionnels de
la santé et les délais d’attente;
que le discours du gouvernement n’a pas su
reconnaître l’importance que revêt le lac Winnipeg pour les Manitobains
puisqu’il n’a pas fourni de stratégie acceptable tant sur le plan
environnemental qu’économique afin de le préserver pour les générations
futures.
Après le rejet du
sous-amendement proposé par M. Gerrard le 27 novembre par 32 voix contre 18 et
le rejet de l’amendement de M. McFadyen le 1er décembre par 32 voix
contre 20, la motion principale a été adoptée le 2 décembre par un vote de
30 voix contre 19.
Le 3 décembre 2008, le chef de l’opposition
officielle a présenté une motion de l’opposition exhortant le gouvernement
provincial « à envisager de reconnaître que le Manitoba n’a pu réaliser son
plein potentiel sous la direction du Parti néo-démocrate » et « à envisager de
publier un plan économique provincial pour rassurer les Manitobains et leur
démontrer que le gouvernement a un plan pour faire face à la crise économique
immédiate ainsi qu’une vision économique à long terme pour rendre le Manitoba
compétitif avec [ses] voisins de l’Ouest ». Les députés ont débattu de la motion
pendant la majeure partie de l’après-midi, et celle-ci a été rejetée par 31 voix
contre 19.
Les députés, le personnel de l’Assemblée
législative et les Manitobains ont été bouleversés par la nouvelle du décès
prématuré d’Oscar Lathlin
(NPD – The Pas), survenu au début novembre 2008. Le 21 novembre, soit le
deuxième jour de la session, la Chambre s’est réunie trente minutes avant
l’ouverture de la séance pour lui rendre hommage par de brefs discours des chefs
de parti, suivis d’une cérémonie émouvante et empreinte de dignité dans la
rotonde.
La Chambre a repris ses travaux le
25 mars 2009, avec la présentation du dixième budget du gouvernement
néo-démocrate par le ministre des Finances,
Greg Selinger (NPD –
Saint-Boniface). Les dépenses de fonctionnement prévues dans le budget de
2009-2010 totalisent 10,2 milliards de dollars, ce qui représente une
augmentation de 4,4 % par rapport à 2008-2009. Voici quelques-uns des points
saillants de ce budget qui se veut « stable et équilibré » :
investir dans l’amélioration des
établissements postsecondaires, soit au Collège universitaire du Nord, au
Collège Red River, à l’Université de Brandon, au Collège communautaire
Assiniboine, à l’Université de Winnipeg et à l’Université du Manitoba;
investir 535 millions de dollars pour la
construction et l’amélioration des routes du Manitoba;
consacrer des fonds à l’application de
nouvelles dispositions législatives qui protégeront les travailleurs
étrangers;
augmenter de 5,25 %, soit de 53 millions de
dollars, le financement des écoles publiques;
allouer des fonds aux initiatives de
recrutement et de maintien en poste des médecins, surtout dans les régions
rurales et du nord du Manitoba;
augmenter de 3 % le salaire du personnel des
garderies à partir du 1er juillet;
faire passer de 6,5 à 5 % le taux d’intérêt
des prêts « éconergétiques » offerts par Manitoba Hydro;
mettre en place une redevance à la réduction
et au recyclage des déchets afin de subventionner les municipalités en
fonction de la quantité de déchets qui sont recyclés.
Durant le débat sur le budget, soit le 26 mars,
le chef de l’opposition officielle, M. McFadyen, a présenté une motion de
censure contre le gouvernement qui précisait que, dans son budget, il n’a pas
« [tenu] compte des priorités des Manitobains et des Manitobaines étant
donné » :
qu’il porte la dette du Manitoba à un sommet
inégalé de 21,1 milliards de dollars;
qu’il essaie de mettre en place une nouvelle
pratique comptable trompeuse en proposant de réduire de plus de 80 % le
paiement minimum de la carte de crédit manitobaine cette année, soit en le
fixant à l’équivalent de 17,54 $ par personne pour une dette de 18 380 $;
qu’il n’a pas annoncé de plan visant à
s’attaquer à la corruption, au gaspillage et à la mauvaise gestion au sein
du gouvernement et que, ce faisant :
il appuie les soumissions d’offres par
« enveloppes brunes » à l’Office régional de la santé de Winnipeg;
il permettra au Parti néo-démocrate
d’empocher un million de dollars sur quatre ans aux dépens des contribuables
manitobains en n’éliminant pas la subvention sur les votes;
il poursuit un projet imprudent et nuisible
pour l’environnement : la construction de la ligne de transport
d’électricité Biopolaire III sur la rive ouest plutôt que sur la rive est.
Le 7 avril, M. Gerrard a proposé un
sous-amendement à l’amendement de M. McFadyen, soulignant d’autres lacunes dans
le budget, notamment que le gouvernement :
n’a pas fait des patients sa priorité,
puisqu’il a continué de baser le financement des Offices régionaux de la
santé sur des budgets globaux plutôt que sur les services offerts;
a omis de s’attaquer à l’épidémie de diabète
à laquelle fait face le Manitoba;
n’a pas réussi à s’attaquer au réchauffement
planétaire, ce qu’il aurait pu faire en tentant de mettre en place un
gouvernement sans émissions de carbone;
n’a pas su appuyer le secteur agricole,
puisqu’il a refusé de financer les pratiques agricoles écologiques;
refuse de reconnaître que les charges
sociales nuisent à la croissance économique.
Le 16 avril, le
sous-amendement de M. Gerrard et l’amendement de M. McFadyen ont tous deux été
rejetés par 35 voix contre 20, tandis que la motion principale sur le budget a
été adoptée par 35 voix contre 20.
Le 6 avril, deux nouveaux députés ont été
présentés à la Chambre à la suite d’élections partielles. L’ancien député et
vice-président de la Chambre des communes,
Bill Blaikie (NPD – Elmwood), comble le siège laissé
vacant à la suite de la démission de Jim Maloway,
qui s’est présenté aux élections fédérales, tandis que l’ancien chef de la
Nation crie d’Opaskwayak, Frank Whitehead
(NPD – The Pas), représente maintenant la circonscription que représentait M.
Lathlin.
L’Assemblée législative du Manitoba examine en ce
moment de nombreux projets de loi, dont les suivants :
Le projet de loi 2 —
Loi modifiant la Loi sur le soin des animaux,
qui propose, entre autres, les modifications suivantes :
Les vétérinaires sont tenus de signaler
au directeur les cas de négligence ou de mauvais traitements envers les
animaux dont ils ont connaissance.
Les agents de protection des animaux sont
investis de pouvoirs précis afin de leur permettre de s’occuper des
animaux abandonnés ainsi que de pouvoirs d’inspection et de perquisition
renforcés.
Une nouvelle procédure d’appel est
établie et un organisme d’appel indépendant est chargé d’entendre les
appels concernant les décisions ayant trait à la délivrance des permis,
les saisies d’animaux et les ordres du directeur.
Le projet de loi 3 —
Loi modifiant la Loi sur les forêts,
qui apporterait notamment les changements qui suivent au texte existant :
Le projet de loi interdit
l’exploitation forestière dans tous les parcs provinciaux, sauf un. Des
modifications corrélatives sont apportées à la
Loi sur les parcs provinciaux
en raison de l’imposition de cette interdiction.
Les agents ont le droit d’inspecter les
véhicules transportant du bois ainsi que les biens-fonds faisant l’objet
de droits de coupe de bois.
De nouvelles infractions sont prévues en
ce qui a trait à la possession de bois coupé illégalement et à la coupe
illicite de bois par le titulaire d’un droit de coupe de bois.
Le projet de loi 4 —
Loi sur le financement fiscal de la revitalisation
urbaine, qui permet de désigner par règlement
certains biens réels à titre de propriétés visées par un projet de
revitalisation. Pendant que la désignation est en vigueur, les augmentations
de la valeur fiscale de ces biens sont assujetties à une taxe de
revitalisation urbaine qui est imposée au même taux que les taxes scolaires
et en remplacement de celles-ci. Les sommes prélevées à l’aide de cette
nouvelle taxe seront versées au Fonds de revitalisation urbaine et seront
affectées au versement de subventions visant à faciliter la revitalisation
des collectivités et des quartiers, l’accroissement du développement social,
économique et culturel, et la conservation des biens patrimoniaux.
Le projet de loi 14 —
Loi modifiant la Loi sur la protection du consommateur
(prêts de dépannage), qui modifie les
dispositions de la Loi sur la protection du
consommateur ayant trait aux prêts de dépannage,
y compris certaines dispositions qui ont été édictées en 2006, mais qui ne
sont pas encore entrées en vigueur. Le projet de loi annule l’ordonnance de
la Régie et autorise le lieutenant-gouverneur en conseil à prendre des
règlements pour régir le coût du crédit maximal applicable aux prêts de
dépannage. Par ailleurs, le projet de loi interdit aux prêteurs de consentir
des prêts de dépannage dont le montant excède un pourcentage déterminé de la
rémunération nette des emprunteurs. Il leur interdit aussi de réduire le
principal des prêts et prévoit une restriction à l’égard des « ventes
liées ». De plus, il renforce le pouvoir du gouvernement de réglementer les
activités des prêteurs et de faire appliquer les dispositions de la
Loi et des règlements
concernant les prêts de dépannage. Il permet aussi la réglementation des
prêts de dépannage par Internet.
Le projet de loi 16 —
Loi sur les services de police,
qui remplace la Loi sur la Sûreté du Manitoba
et régit les services de maintien de l’ordre dans la province. Parmi les
principaux éléments du projet de loi, notons les suivants :
La création de la Commission de police du
Manitoba, qui sera chargée d’effectuer des études et de fournir des
conseils au ministre sur des questions ayant trait à l’application de la
loi et au maintien de l’ordre.
Chaque service de police municipal de la
province exerce ses activités sous la direction générale d’un conseil de
police dont les membres doivent être nommés par le conseil municipal et
le conseil des ministres.
Une unité d’enquête indépendante est
constituée. Elle doit être dirigée par un directeur civil. L’unité
procède à une enquête si un agent de police est mêlé à un incident au
cours duquel une personne est morte ou a subi une blessure grave ou s’il
y a des preuves qu’un agent de police a commis des actes illégaux
déterminés.
Le projet de loi prévoit la
reconnaissance législative des services de police qui fournissent des
services de maintien de l’ordre à des collectivités de Premières nations
désignées.
Le projet de loi 30 —
Loi d’exécution du budget de 2009 et modifiant diverses
dispositions législatives en matière de fiscalité,
qui permet la mise en œuvre des mesures prévues dans le budget de 2009 du
Manitoba et apporte des modifications à des lois fiscales et financières.
Entre autres, le projet de loi suspend, pour l’exercice 2009-2010 et les
deux prochains exercices, les transferts annuels au compte de remboursement
de la dette exigés par la partie 3 de la Loi sur
l’équilibre budgétaire, la gestion financière et l’obligation de rendre
compte aux contribuables. Au cours de ces
exercices, le ministre des Finances pourra transférer à ce compte les sommes
qu’il estimera possible de transférer. À compter de l’exercice 2012-2013, le
gouvernement sera tenu de recommencer à y transférer annuellement une somme
de 110 495 180 $ majorée de 7 % de tous les remboursements de dette
effectués sur le compte après 2011.
Le projet de loi 200 —
Loi modifiant le Code de la route (sièges d’appoint),
qui exige qu’un enfant qui prend place dans un véhicule
automobile et qui n’a pas encore atteint l’âge de huit ans soit retenu dans
un siège d’appoint qui répond aux exigences prévues par les règlements.
Le projet de loi 218 —
Loi modifiant la Loi sur l’équilibre budgétaire, la gestion financière et
l’obligation de rendre compte aux contribuables,
qui prévoit des modifications afin d’obliger le gouvernement à maintenir un
solde positif au cours de chaque exercice.
Le projet de loi 222 —
Loi sur l’indemnisation des victimes de pornographie
juvénile, qui prévoit que des requêtes en
dommages et intérêts peuvent être présentées au tribunal au nom de victimes
de pornographie juvénile non identifiées, contre les personnes reconnues
coupables d’infractions liées à la pornographie juvénile. Les sommes
recouvrées seront affectées au profit de ces victimes ainsi qu’aux
programmes qui ont pour objet de prévenir la pornographie juvénile.
Le projet de loi 228 —
Loi sur la Fête des grands-parents, qui proclame
le premier dimanche de septembre qui suit la fête du Travail « Fête des
grands-parents ».
Le 4 décembre 2008, le
Comité spécial sur la réforme du Sénat a tenu sa première réunion. Sous la
présidence d’Erna Braun
(NPD – Rossmere), le Comité a établi l’itinéraire ainsi que les règles et
pratiques à suivre pour la consultation de la population du Manitoba au sujet de
l’élection des sénateurs. De janvier à mai 2009, le Sous-comité sur l’élection
des sénateurs a entendu 51 exposés et reçu 31 mémoires lors des réunions qu’il a
tenues dans huit collectivités rurales du Manitoba ainsi qu’à l’Assemblée
législative, à Winnipeg. Le Comité est censé rédiger son rapport ce printemps,
qui sera ensuite soumis à la Chambre pour examen.
Les comités permanents de l’Assemblée législative
du Manitoba ont été occupés par divers travaux ces derniers mois. Le Comité
permanent de la justice et le Comité permanent du développement social et
économique se sont réunis en avril pour assister à des présentations publiques
sur des projets de loi du gouvernement et étudier des mesures législatives. De
plus, le Comité permanent des sociétés d’État s’est réuni à quelques reprises
pour l’examen des rapports de la Corporation manitobaine des loteries et de la
Société des alcools du Manitoba.
En collaboration avec le Bureau du vérificateur
général, le Comité permanent des comptes publics poursuit l’examen et la réforme
de ses méthodes et procédures. Le Comité a prévu sept réunions de mars à
juin 2009 pour étudier des rapports du vérificateur général, notamment sur les
sujets suivants :
la vérification des comptes publics;
la vérification de la conformité à la
Loi sur les services d’ambulance;
la vérification du Régime
d’assurance-médicaments du Manitoba de Santé Manitoba
l’évaluation de la gestion du Programme de
gestion écologique du bétail par le ministère de la Conservation, et
l’évaluation de la gestion provinciale des décharges et des sites
contaminés;
le rapport Voluntary
Sector Grant Accountability: Perspectives and Practices – Enhancing Board
Governance in Not-For-Profit Organizations Report;
le rapport An
Examination of RHA Governance in Manitoba.
Rick Yarish
Greffier adjoint
Greffier des comités
Colombie-Britannique
La 4e session de
la 38e législature a été prorogée le 16 février 2009, soit une
semaine après la date prévue au calendrier parlementaire. Cette prolongation a
permis au gouvernement de modifier la loi sur l’équilibre budgétaire, afin
d’autoriser des déficits temporaires pour les exercices de 2010 et 2011, en
raison de l’impact que la crise économique mondiale aura sur les recettes
provinciales.
Discours du Trône et budget
La 5e session a débuté au cours de
l’après-midi du lundi 16 février. Qualifié par les médias de plan « sans
substance, en particulier pour une année électorale », le discours du Trône
d’une quarantaine de pages explique principalement comment les atouts de
l’économie britanno-colombienne pourraient créer des emplois et soutenir les
familles pendant la récession. Parmi les nouvelles initiatives stratégiques
annoncées, notons l’élaboration d’un nouveau cadre législatif pour modifier le
rapport juridique entre la province et les Premières nations.
Le 17 février, le ministre des Finances,
Colin Hansen, a déposé
un budget qui prévoit un déficit de 495 millions de dollars pour 2009-2010 et de
245 millions pour 2010-2011, avec un retour à l’équilibre budgétaire
en 2011-2012. Il a expliqué que le budget de 2009 met à profit le plan
économique de la province pour atténuer les effets du ralentissement économique
en investissant près de 14 milliards de dollars dans des projets
d’infrastructure et en réaffectant 1,9 milliard pour renforcer les soins de
santé, l’éducation et les services sociaux. Le porte-parole de l’opposition en
matière de finances, Bruce Ralston,
a, pour sa part, soutenu que le plan « rendait la vie plus difficile aux
familles de la province ».
Mesures législatives
Deux projets de loi de finances ont reçu la
sanction royale au début de la 5e session : la
Supply Act, 2008-2009 (Supplementary Estimates)
et la Ministerial Accountability Bases Act,
2008-2009. Pour l’exercice en cours, la Chambre a
adopté la Budget Measures Implementation Act, 2009
et la Supply Act (No. 1), 2009.
Cette dernière accorde au gouvernement les crédits nécessaires pour une période
de cinq mois, soit d’avril à août, étant donné que le débat sur le budget n’aura
lieu qu’après la période électorale, qui prendra officiellement fin le 3 juin.
Cinq projets de loi modificatifs ont aussi été
adoptés avant l’ajournement de la Chambre, le 31 mars :
Le projet de loi 7,
Police (Police Complaint Commissioner) Amendment Act,
2009, qui modifie les dispositions relatives à
la durée du mandat du commissaire aux plaintes.
Le projet de loi 8,
Workers Compensation Amendment Act, 2009,
qui ajoute le cancer du poumon à la liste des maladies professionnelles
reconnues pour les pompiers de la Colombie-Britannique.
Le projet de loi 10,
Public Safety and Solicitor General Statutes Amendment
Act, 2009, qui modifie la
Motor Vehicle Act et l’Insurance
Vehicle Act pour contrer le vol d’identité.
Le projet de loi 11,
Pension Benefits Standards Amendment Act, 2009,
qui ajoute le régime de retraite interentreprises.
Le projet de loi 13,
Forest Amendment Act, 2009,
qui clarifie les modalités régissant les ententes d’exploitation forestière
par une collectivité et les permis d’exploitation forestière.
Le gouvernement a décidé d’ajourner la
cinquième session le 31 mars, soit plus d’une semaine avant la date prévue au
calendrier parlementaire. Avec l’ajournement, trois projets de loi du
gouvernement sont morts au Feuilleton :
l’un visait à réformer le processus de traitement
des plaintes concernant la police, comme l’avait recommandé le juge Josiah Wood
dans son rapport de 2007; un autre visait à promouvoir la mobilité de la
main-d’œuvre partout au Canada; le dernier était un projet de loi modificatif
concernant les modes de règlement des différends à la disposition des sociétés
de copropriétés et des propriétaires de logements en copropriété. Le
gouvernement a soutenu qu’on manquait de temps pour débattre de ces projets de
loi avant le déclenchement officiel de la campagne électorale, le 14 avril.
L’opposition a rétorqué que le gouvernement avait mis fin plus tôt à la session
du printemps pour éviter la période des questions.
La 38e législature a été dissoute le
14 avril, ouvrant ainsi la voie au lancement officiel de la campagne électorale
provinciale. Au moment de la dissolution, l’Assemblée législative comptait
42 députés libéraux, 34 députés néo-démocrates et trois sièges étaient vacants.
Élections générales de mai 2009
La 39e élection générale a donc eu
lieu le 12 mai dans 85 circonscriptions, une hausse par rapport aux 79 de 2005,
en raison d’un redécoupage électoral. Décrite par les médias comme peu
mouvementée, la campagne électorale a été l’occasion de deux débats, un
radiodiffusé (le 23 avril) et l’autre télévisé (le 2 mai), entre les chefs de
trois partis provinciaux (libéral, néo-démocrate et vert).
Les résultats préliminaires indiquent que
les libéraux ont été reportés au pouvoir avec 49 sièges et que le premier
ministre Gordon Campbell
a été réélu pour un troisième mandat consécutif. Le NPD, dirigé par
Carole James,
a remporté 36 sièges. Le taux de participation de 48 % est
plus faible que celui de 2005, qui était de 58 %.
On s’attend à deux dépouillements
judiciaires : un dans Delta South, où le procureur général
Wally Oppal n’a qu’une seule
voix d’avance sur la candidate indépendante
Vicki Huntington; un autre dans Cariboo-Chilcotin,
où le député néo-démocrate sortant a 23 voix d’avance sur sa rivale libérale,
Donna Barnett.
Référendum sur la réforme électorale
Le 12 mai, les électeurs devaient aussi se
prononcer sur la question suivante : « Quel régime électoral la
Colombie-Britannique devrait-elle utiliser pour élire les membres de l’Assemblée
législative provinciale? » Deux options étaient proposées sur le bulletin de
vote : « Le mode de scrutin actuel ("Système uninominal majoritaire à un
tour") » ou « Le mode de scrutin appelé "à vote unique transférable (VUT-C.-B.)"
proposé par l’Assemblée des citoyens sur la réforme électorale
(Citizens’Assembly on Electoral Reform) ».
Les résultats préliminaires indiquent que 61 %
des électeurs de la province préfèrent le mode de scrutin actuel. Les autres,
soit 39 % des électeurs, auraient préféré le mode de scrutin à vote unique
transférable, qui a obtenu une majorité des voix dans sept circonscriptions.
Cette option n’a donc pas réussi à atteindre le seuil d’au moins 60 % des votes
valables recueillis dans l’ensemble de la province et de 50 % ou plus des voix
exprimées dans au moins 51 des 85 circonscriptions. En 2005, 58 % des électeurs
avaient voté en faveur du mode de scrutin à vote unique transférable, avec une
majorité dans 77 des 79 circonscriptions.
Autres questions
Le 10 février, la Chambre a ratifié la
nomination par décret de Gary Lenz
au poste de sergent d’armes de l’Assemblée législative, conformément au
paragraphe 39(2) de la Constitution Act.
M. Lenz était auparavant sergent d’armes adjoint (Sécurité).
Josie Schofield
Gestionnaire, Services de
recherche des comités
Saskatchewan
La session du printemps de l’Assemblée législative
de la Saskatchewan s’est amorcée le 2 mars 2009 et terminée le 14 mai. Dès le
début, le budget provincial a été déposé et adopté, et les budgets des dépenses
des ministères ont ensuite été examinés minutieusement tout au long de la
session. Les comités ont également travaillé à l’adoption de divers projets de
loi et ils se préparent maintenant aux audiences publiques de cet été.
Budget provincial
Parmi les points saillants du budget de
2009-2010, mentionnons la révision complète du régime d’impôt foncier de la
province, le financement d’un hôpital pour enfants et l’augmentation des
subventions pour les municipalités. Compte tenu de la période de grande
incertitude économique actuelle, le gouvernement était aussi heureux d’être l’un
des seuls à déposer un budget équilibré au pays.
Les principales critiques de l’opposition sur le
budget ont tourné autour de la mauvaise gestion budgétaire et de l’augmentation
de la dette provinciale. Le NPD a aussi dénoncé l’incapacité du gouvernement à
régler des problèmes comme la hausse des prix des services publics ainsi que le
manque de logements et de garderies abordables.
La motion sur le budget a été présentée le
18 mars et a été débattue jusqu’à son adoption le 26 mars. Les comités
permanents ont ensuite examiné le budget des dépenses des ministères et ont
déposé leurs rapports à l’Assemblée avant la fin de la session du printemps.
Examen de la législation
Un des cas récents les plus intéressants a
concerné la scission d’un projet de loi étudié par la Chambre. Conçu au départ
comme une seule mesure législative, le projet de loi no 72,
The Traffic Safety Amendment Act, 2008,
visait deux objectifs : étendre les privilèges de conduite des pompiers
volontaires lorsqu’ils se rendent sur le lieu d’un incendie et introduire un
permis de conduire « amélioré ».
Au début du mois de mars, le commissaire à la
protection de la vie privée a déposé un rapport dans lequel il s’inquiétait des
répercussions que le permis de conduire amélioré aurait sur la protection de la
vie privée, car ce document contiendrait une puce d’identification par
radiofréquence. Quand il est devenu évident que l’opposition appuyait les
dispositions du projet de loi concernant les pompiers volontaires, mais qu’elle
s’opposerait à l’adoption de la partie sur le permis de conduire en se fondant
sur les appréhensions du commissaire, le gouvernement a décidé de scinder le
projet de loi. Le nouveau projet de loi sur les pompiers volontaires a été
adopté sans controverse, tandis que celui sur le permis de conduire amélioré a
été révisé par le gouvernement. Finalement, on a choisi d’abandonner l’idée
d’une nouvelle pièce d’identité.
Une autre mesure législative est digne de
mention : le projet de loi no 605, The
Traffic Safety (Maintenance Workers – Gallenger) Amendment Act.
Il s’agissait d’un projet de loi public émanant d’un député qui était conçu pour
améliorer la sécurité des cantonniers. Déposé par un député de l’opposition le
20 avril, ce projet de loi a franchi toutes les étapes en l’espace de dix jours
seulement. Dans un esprit de collaboration inhabituel, le gouvernement a appuyé
le projet de loi de l’opposition et consenti à ce qu’il franchisse la deuxième
et la troisième lecture la même journée.
Alors que la session du printemps tirait à
sa fin et que presque tout le programme législatif était achevé, un autre projet
de loi s’est rapidement frayé un chemin à l’Assemblée : le projet de loi no 94,
The Profits of Criminal Notoriety Act.
Cette mesure législative interdirait aux criminels reconnus coupables de toucher
de l’argent pour raconter leurs crimes. À la suite du débat public sur cette
question et fort de l’appui de l’opposition, le ministre de la Justice a
présenté le projet de loi juste avant la fin de la session et ce dernier a
franchi toutes les étapes législatives, y compris l’étude en comité, en
seulement quatre jours.
Au cours de la session, un projet de loi
émanant d’un député a aussi fait l’objet d’un examen minutieux. Un collège
religieux de Prince Albert a mis de l’avant le projet de loi no 903,
The Ancient Order of Melchizedeq, Inc. Act,
afin de pouvoir délivrer des diplômes. La mesure s’est heurtée à quelques
difficultés lors du processus d’évaluation par le Comité des projets de loi
privés. En fin de compte, le Comité a choisi de ne pas recommander ce projet de
loi à l’Assemblée. Les membres du Comité préfèrent attendre les résultats d’une
vaste révision du système d’enseignement postsecondaire, d’autres consultations
avec les universités et un examen des méthodes du Comité quant à ce type de
projet de loi. On espère qu’aucune autre pétition introductive de projet de loi
privé ne rencontrera de tels problèmes à l’avenir.
Précédents
Pour la première fois à l’Assemblée
législative de la Saskatchewan, un vote a été requis pour une motion émanant
d’un député. Auparavant, les votes sur ces affaires émanant d’un député
pouvaient être reportés indéfiniment et la plupart restaient donc inscrites au
Feuilleton jusqu’à ce
qu’il y ait prorogation ou dissolution. Le paragraphe 26(4) du Règlement adopté
en avril 2003 force dorénavant la tenue d’un vote sur toute affaire émanant d’un
député, si ce vote a été reporté trois fois. Après le troisième report,
l’affaire est inscrite avec la mention « à mettre aux voix ». La fois d’ensuite
où l’affaire est mise en délibération, le président pose toutes les questions
nécessaires à la prise d’une décision. Le 2 avril, on a demandé le vote sur une
motion émanant d’un député visant à appuyer l’expansion éventuelle de
l’industrie de l’uranium en Saskatchewan, et cette motion a été adoptée à
l’unanimité.
Récemment, la Saskatchewan a également
établi un précédent en adoptant une motion visant à accorder un congé à une
députée. En effet, l’Assemblée a adopté une motion pour renoncer au privilège
dispensant une de ses députés de témoigner à un procès quand l’Assemblée siège.
On a accordé un congé à la députée Joceline
Schriemer pour que, de son propre gré, elle puisse
témoigner devant la Cour du Banc de la Reine de la Saskatchewan relativement à
ses anciennes fonctions d’agente de la paix.
Réunions de comité
Au cours de la session du printemps, les comités
ont été occupés à étudier des budgets des dépenses et des projets de loi.
Maintenant que la session est terminée, deux des comités permanents planifient
des audiences publiques.
En juin, le Comité permanent des services à
la personne tiendra des audiences pendant environ trois jours sur le projet de
loi no 80, The Construction Industry
Labour Relations Amendment Act, 2009. Ce projet de
loi permettrait aux syndicats de représenter tous les travailleurs œuvrant à un
même projet. La loi actuelle permet seulement aux travailleurs de la
construction de s’organiser en syndicat selon leur métier. Les présentations des
intervenants de l’industrie et des citoyens intéressés devraient être entendues
en deux jours, et une troisième journée sera réservée au ministre pour qu’il
puisse répondre aux questions du Comité et présenter ses recommandations.
En octobre 2008, le gouvernement a mis sur pied
un groupe d’experts afin qu’il se penche sur les options qui s’offrent à la
Saskatchewan afin de jouer un plus grand rôle dans le cycle nucléaire. Publié le
31 mars, le rapport de l’Uranium Development Partnership (UDP) contient de
nombreuses recommandations à l’intention des décideurs provinciaux. Des
consultations organisées par le groupe d’experts de l’UDP permettront aux
intervenants et à la population de donner leur avis à ce sujet.
L’opposition a affirmé que l’approche de l’UDP
était trop centrée sur l’option nucléaire et a plutôt proposé de tenir des
consultations publiques sur tous les modes de production d’énergie dans
l’avenir : l’éolien, le solaire, le nucléaire, l’énergie géothermique et
hydroélectrique, la conservation et les autres options.
Le gouvernement a proposé comme compromis de
demander à un comité permanent de l’Assemblée de tenir des audiences à ce sujet.
La Chambre a adopté une motion à cet effet et le Comité permanent des sociétés
d’État et des organismes centraux a reçu le mandat « d’enquêter pour déterminer
comment la province pouvait le mieux répondre à la demande croissante en
électricité et ce, d’une façon sécuritaire, fiable, écologique et économique
pour les résidants de la Saskatchewan. » Ce processus doit débuter à l’automne.
Visites parlementaires
Récemment, l’Assemblée législative de la
Saskatchewan a eu le plaisir d’accueillir deux parlementaires d’une autre
assemblée. À la mi-mars, Peter Milliken,
président de la Chambre des communes, est venu nous visiter pour en apprendre
davantage sur les technologies utilisées à l’Assemblée législative et de
nouvelles règles novatrices. De plus, Olaosebikan
Olajuwon Ebenezer, fonctionnaire de l’assemblée de
l’État de Lagos (au Nigeria), a passé plusieurs jours à discuter avec des
députés et de nombreux fonctionnaires de l’Assemblée. Pendant une journée, il a
rempli les fonctions de greffier au Bureau durant les délibérations de la
Chambre et a fait un exposé sur l’histoire politique du Nigeria et ses processus
législatifs.
Retraite d’un député
Le 14 mai a marqué la fin d’une époque, car
c’est le dernier jour où Lorne Calvert
a siégé à l’Assemblée législative de la Saskatchewan. M.
Calvert, chef de l’opposition néo-démocrate, a été député et ministre
responsable de divers portefeuilles de 1986 à 1999. Il s’est fait réélire
en 2001 et a rempli les fonctions de premier ministre jusqu’en 2007. Lors de la
dernière séance de la session du printemps, l’Assemblée a adopté à l’unanimité
une motion visant à souligner les 22 années de service de M. Calvert à
l’Assemblée, et à faire l’éloge de son leadership et des nombreuses
contributions qu’il a apportées à la Saskatchewan. M. Calvert prendra
officiellement sa retraite politique le 30 juin et, le lendemain, il assumera le
poste de directeur du St. Andrew’s College de l’Université de la Saskatchewan.
Joelle M. Perras
Attachée de recherche de
comité
Chambre des communes
L’ouverture de la 2e session du 40e
Parlement a eu lieu le 26 janvier 2009. La Chambre a immédiatement procédé
à la présentation du budget le lendemain.
À la suite de l’adoption d’une motion de
voies et moyens (no 6), le ministre des Finances,
Jim Flaherty, a présenté le projet de loi C-10 le 6
février (Loi portant exécution de certaines
dispositions du budget déposé au Parlement le 27 janvier 2009 et mettant en
œuvre des mesures fiscales connexes). En raison de
la situation économique, le Comité permanent des finances a tenu quatre séances
au cours de la même journée, le 23 février, afin d’entendre des témoins. Le
lendemain, il a entrepris l’examen du texte article par article et présenté à la
Chambre un rapport sur le projet de loi sans amendement le 25 février. Le projet
de loi a reçu la sanction royale le 12 mars.
Trois projets de loi de crédits ont été
adoptés au cours de la période qui nous intéresse. Le 26 février, le projet de
loi C-12 (Loi portant octroi à Sa Majesté de crédits
pour l’administration publique fédérale pendant l’exercice se terminant le 31
mars 2009) a reçu la sanction royale après avoir
franchi les trois étapes de lecture le même jour de séance le 12 février. Le 24
mars, deux autres projets de loi, C-21(Loi portant
octroi à Sa Majesté de crédits pour l’administration publique fédérale pendant
l’exercice se terminant le 31 mars 2009) et C-22 (Loi
portant octroi à Sa Majesté de crédits pour l’administration publique fédérale
pendant l’exercice se terminant le 31 mars 2010),
ont été adoptés le même jour de séance par la Chambre et ont reçu la sanction
royale le 26 mars.
Travaux des subsides
Comme le veut le Règlement, sept jours ont
été désignés pour les subsides pour la période se terminant le 26 mars. Au
septième et dernier jour désigné, le 24 mars, John
McCallum a présenté une motion sur le pouvoir de
dépenser du Conseil du Trésor accordé au Crédit 35 dans le Budget principal des
dépenses pour l’exercice 2009-2010. La motion exhortait le gouvernement à
déposer à la Chambre, pour chaque utilisation du Crédit 35 et au plus tard le
jour de séance suivant l’utilisation de ce crédit, un rapport détaillé pouvant
justifier l’emploi de la mesure. La motion a été adoptée le même jour, 154
députés ayant votés pour et 139 contre.
Affaires émanant des députés
L’ordre de priorité a été établi le 10 février, à
la suite du tirage effectué à la première session, le 24 novembre. Le 24
février, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a
présenté son sixième rapport, qui dresse la liste des affaires qui ont été
ajoutées à l’ordre de priorité.
Le 29 avril, un vote en deuxième lecture
sur le renvoi du projet de loi C-241 en comité (Loi
modifiant la Loi sur l’assurance-emploi [suppression du délai de carence])
a donné lieu à un partage égal des voix. Le président a fait usage de son vote
prépondérant en votant pour la motion, mentionnant qu’il était coutumier pour
lui de voter en faveur d’une motion en deuxième lecture. Cela fait maintenant
cinq fois que le président utilise son vote prépondérant.
Comités
Le 10 février, la Chambre a convenu à l’unanimité
de recréer un comité spécial chargé d’examiner la mission canadienne en
Afghanistan.
Le 12 février, le Comité permanent de
l’agriculture et de l’agroalimentaire a consenti à la création d’un sous-comité
sur la salubrité des aliments pour entreprendre une étude sur l’éruption de cas
de listériose au Canada l’été dernier.
Le 26 février, la Chambre a convenu unanimement
de former deux sous-comités relevant du Comité permanent de l’industrie, des
sciences et de la technologie. Le premier était chargé d’étudier la crise qui
touche le secteur de l’automobile au Canada et a déposé un rapport à la Chambre
le 31 mars. Le second se penche sur la crise qui frappe certains secteurs
industriels comme l’aérospatiale, les hautes technologies, la foresterie,
l’énergie et le secteur manufacturier.
Le 12 mars, la Chambre a agréé par consentement
unanime à l’adoption du troisième rapport du Comité permanent de l’accès à
l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique
sur les privilèges, pouvoirs et immunités de la Chambre des communes en ce qui
concerne la commission Oliphant sur l’affaire Mulroney-Schreiber. Étant donné
que la commission était sur le point de commencer ses travaux, la Chambre
voulait s’assurer que l’étude qui avait été effectuée par le Comité sur le même
sujet n’allait être utilisée au cours de l’enquête de la commission.
Le 26 mars, le Comité mixte permanent de la
Bibliothèque du Parlement a entrepris une étude concernant le Bureau du
Directeur parlementaire du budget.
Le 27 avril, le Comité des présidents pour
les comités législatifs a été créé. Conformément à l’article 112 du Règlement,
les députés suivants ont été désignés par le président, ainsi que le
vice-président de la Chambre et président des comités pléniers, le
vice-président des comités pléniers et le vice-président adjoint des comités
pléniers : Mike Allen,
Peter Braid,
Gord Brown,
Lois Brown,
Candice Hoeppner,
Keith Martin,
Maria Minna,
Bernard Patry,
Mike Wallace et
Judy Wasylycia-Leis.
Débats spéciaux
Conformément à l’article 52(10) du Règlement, un
débat d’urgence sur la situation au Sri Lanka a eu lieu en Chambre le 4 février.
Le débat avait pour but de faire la lumière sur la recrudescence des
affrontements entre les forces gouvernementales et les Tigres de libération de
l’Eelam tamoul.
Un débat exploratoire s’est déroulé le 26 mars
concernant la Conférence internationale sur l’Afghanistan de La Haye.
Procédure/privilège
Le 12 mars, le président a rendu une
décision sur le rappel au Règlement soulevé par
Michel Guimond le jeudi 26 février au sujet des
remarques formulées par Josée Verner
pendant les questions orales et accusant le Bloc Québécois de cautionner des
menaces et des gestes de violence, ainsi qu’un autre rappel au Règlement soulevé
le jeudi 5 mars par Louis Plamondon
lorsque deux députés conservateurs ont utilisé les termes « extrémistes » et
« prêchent la violence » à l’endroit du Bloc Québécois. Le président a déclaré
que les propos dirigés contre un parti et non un député étaient parlementaires
au sens strict du terme, même s’il était clair qu’ils visaient la provocation.
Le même jour, durant les déclarations de
députés, le président a coupé la parole à Tim Uppal,
Sylvie Boucher et
Rodney Weston pour des
déclarations portant sur le chef de l’opposition. Après l’intervention de
plusieurs députés, le président a mentionné que les déclarations faites
conformément à l’article 31 du Règlement ne devaient pas servir à tenir un débat
ou constituer des attaques personnelles.
Le lendemain, le vice-président,
Andrew Scheer, a coupé la
parole à Tim Uppal et
Dean Del Mastro pour des
déclarations touchant le chef de l’opposition. Jim
Abbott a invoqué le Règlement afin de contester la
décision du vice-président, puisque, selon lui, la décision que le président
avait rendue le jeudi 12 mars risquait de provoquer un précédent touchant la
liberté d’expression des députés à la Chambre. Cependant, le président
Peter Milliken, pour justifier
sa décision, a de nouveau fait la distinction entre une attaque personnelle et
un commentaire à propos d’un parti en général.
Le 5 mars,
Wayne Easter a soulevé la question de privilège au
sujet de la diffusion d’informations par la ministre des Pêches et des Océans.
Le député a allégué que la ministre, Gail Shea,
avait abusé des privilèges de ses fonctions en permettant à un sénateur
conservateur de se servir du papier à en-tête et du site Web du ministère pour
publier un communiqué de presse qui, portant sur la chasse au phoque, s’en
prenait à un sénateur, au chef de l’opposition officielle et au Parti libéral.
Dans sa décision rendue le 24 mars, le président a mentionné avoir été incapable
d’établir un lien entre l’affaire en cause et l’atteinte aux fonctions
parlementaires du député. Il a donc conclu qu’il n’y avait pas matière à
question de privilège.
Le 2 avril, le président a statué que le Comité
permanent des Finances avait outrepassé son mandat en publiant son deuxième
rapport recommandant un plus grand octroi de fonds au Bureau du Directeur
parlementaire du budget. Étant donné que les choses portant sur le rôle et le
mandat du Directeur parlementaire du Budget relèvent du Comité mixte permanent
de la Bibliothèque du Parlement tel que le stipule l’article 108 du Règlement,
le président a jugé le rapport irrecevable et ordonné qu’il soit réputé retiré
et qu’il ne fasse l’objet d’aucune autre délibération.
Autres
Le 20 avril a eu lieu le lancement officiel du
Service d’accès aux relevés des votes. Ce nouveau service donne accès à
l’information relative aux votes de la Chambre des communes à partir de la 38e législature.
Le 11 mars, la Chambre a adopté une résolution
pour encourager le gouvernement à faire tout son possible pour que, lors des
réunions du G8 et du G20 le 2 avril, à Londres, au Royaume-Uni, les participants
se penchent tout particulièrement sur les moyens de remédier au problème central
de la pauvreté grandissante et persistante parmi les États membres, et que le
Sénat soit invité à formuler pareil encouragement.
Le 30 mars, la Chambre a adopté à
l’unanimité une résolution voulant que le jour de l’équinoxe de printemps
(premier jour du printemps) soit désigné Jour du Norouz. La résolution a été
présentée par Bryon Wilfert,
qui avait fait la première lecture d’un projet de loi similaire (C-342) le 23
mars.
En réponse au tremblement de terre survenu le 6
avril dans la région des Abruzzes, la Chambre a exprimé ses condoléances au nom
de tous les Canadiens au peuple italien par voie de résolution le 20 avril.
Le 28 avril, la Chambre a résolu du consentement
unanime à ce que la semaine du 4 au 8 mai 2009 soit désignée comme étant la
semaine nationale des allergies alimentaires.
Dawn Black a officiellement annoncé à la
Chambre le 2 avril qu’elle quitterait ses fonctions de députée fédérale de New
Westminster—Coquitlam le 13 avril. Mme Black avait amorcé sa carrière politique
dans cette circonscription de 1988 à 1993 pour ensuite être réélue en 2006.
Le 30 avril,
Bill Casey a officiellement annoncé qu’il prenait sa
retraite de la Chambre. M. Casey avait, lui aussi, entrepris sa carrière d’homme
politique en 1988 et siégeait à titre de député indépendant depuis juin 2007.
La Chambre a rendu hommage à l’ancien
président Gilbert Parent
le mercredi 4 mars, à la suite de l’annonce de son décès la veille. Un député de
chaque parti, ainsi que le président Milliken, ont tour à tour pris la parole
pour souligner le dévouement de l’homme à la politique canadienne et pour
exprimer leurs plus sincères condoléances à la famille. M. Parent a été
président de la Chambre des communes de 1994 à 2001.
David Gagnon
Greffier à la procédure
Services de la procédure
Nouveau-Brunswick
Durant les six premières
semaines de la session du printemps de l’Assemblée législative du
Nouveau-Brunswick, le gouvernement a déposé son budget 2009-2010, plusieurs
projets de loi ont été présentés, le Comité permanent de modification des lois a
déposé son rapport après avoir tenu des consultations publiques, les députés ont
réaffirmé leur appui à l’égalité linguistique au Nouveau-Brunswick et la Chambre
a accueilli un nouveau député.
Budget
La 3e session de la 56e
législature a ajourné ses travaux le 19 décembre 2008 et les a repris le
17 mars 2009. Ce jour-là, le ministre des Finances,
Victor Boudreau, a déclaré dans son discours sur le
budget : « Le budget présenté aujourd’hui prend appui sur le plan initial que le
gouvernement a annoncé en décembre pour faire face à la situation économique et
financière avec laquelle la province est aux prises et pour favoriser la reprise
et la croissance de notre économie. »
Conçu afin de permettre
Un leadership pour une économie plus forte,
ce budget est axé sur cinq grands éléments : le plan quadriennal visant à
rétablir l’équilibre budgétaire; 1,2 milliard de dollars pour l’infrastructure
et le soutien aux entreprises; le Plan de réduction des impôts au
Nouveau-Brunswick, plan
de réductions fiscales records non renouvelables qui constitue un élément
essentiel de la stratégie à long terme du gouvernement en matière de
développement économique visant la création d’emplois, la croissance économique
et la compétitivité; des investissements dans les priorités, dont la santé et
l’éducation, afin de préserver le filet de sécurité sociale pour la population
du Nouveau-Brunswick; ainsi que la gestion responsable des dépenses publiques.
Le budget prévoit également une augmentation de
65 millions de dollars de l’enveloppe de la Santé, destinée entre autres à
appuyer le Plan de médicaments sur ordonnance et les services hospitaliers, le
réseau provincial intégré de traumatologie, les soins de longue durée, les
foyers de soins, les agences de soutien à domicile, la réduction de la pauvreté,
la protection de l’enfance, et les centres résidentiels pour enfants financés
par subvention.
Le budget comprend un investissement de
8 millions en contribution dans les frais de construction de l’infrastructure
nécessaire pour assurer l’accès à haut débit à Internet aux personnes qui en
sont dépourvues.
De plus, 4,7 millions sont prévus pour la
sylviculture sur les terres de la Couronne.
Le ministre des Finances a noté que les pressions
exercées sur les dépenses continuent d’augmenter; l’incidence des faibles
rendements des marchés sur les charges de retraite et les coûts accrus liés à la
prestation des programmes sociaux sont des facteurs déterminants qui touchent le
plan de dépenses de la province. Pour 2009-2010, les dépenses se chiffreront à
7,838 milliards de dollars.
Dans sa réponse au discours sur le budget,
lors du deuxième de six jours de débat, le chef de l’opposition officielle,
David Alward,
a déclaré :
Le gouvernement fait fausse route. Un plan de
chauffage domestique, qui non seulement bafouait la dignité des gens, mais
était aussi fondamentalement défectueux, a été discrètement aboli, laissant
bredouilles des milliers de gens du Nouveau-Brunswick. Des grosses primes
sont versées aux cadres supérieurs parmi les mieux rémunérés de la province.
Des amis font l’objet de nominations. La transparence a diminué, au lieu
d’augmenter. Il y a eu un prétendu plan visant 2026, mais sans voie pour y
parvenir.
Il a aussi affirmé :
selon le dernier rapport du vérificateur
général, les dépenses gouvernementales ont augmenté de 14,6 %, tandis que la
croissance du PIB n’a été que de 4,2 %. La croissance des recettes n’a été
que de 4,8 %. La tendance du gouvernement actuel à la surdépense s’est
maintenue dans le budget de cette année. Les dépenses ont augmenté de 5,5 %,
tandis que les recettes ont baissé à moins de 1 %. Ce n’est pas viable à
long terme.
Législation
Sur les 24 projets de loi présentés jusqu’à ce
jour, 16 sont du gouvernement, 4 sont de l’opposition et 4 sont des projets de
loi privés.
Plusieurs projets de loi ont reçu la sanction
royale, notamment :
Le projet de loi 33, présenté par le
ministre de l’Approvisionnement et des Services,
Ed Doherty, modifie la
Loi sur les travaux publics
afin d’obliger le ministre à signifier à un
propriétaire, par un avis écrit, son intention de désigner ouvrage public le
bien-fonds de ce dernier, d’établir un mécanisme clair et équitable pour
trancher les questions d’indemnisation, de réduire les risques de retards
coûteux dans la réalisation des projets et d’autoriser tout ministre à
délivrer un permis, une licence ou une approbation au ministère de
l’Approvisionnement et des Services pour les besoins d’un projet de travaux
publics.
La ministre du Développement social,
Mary Schryer, a
déposé le projet de loi 41, Loi sur les services
essentiels dans les foyers de soins, soulignant
que cette loi désigne comme essentiels les services offerts par les
soignants et les employés de soutien des foyers de soins, ce qui n’était pas
le cas auparavant au Nouveau-Brunswick.
Le projet de loi 43,
Loi modifiant la Loi sur le remboursement du crédit
d’impôt pour les frais de scolarité, qui a été
présenté par le ministre des Finances, Victor
Boudreau, double le maximum du rabais à vie
de 10 000 $ à 20 000 $, tout comme le maximum du rabais annuel, qui passe de
2 000 $ à 4 000 $. Le ministre a noté que la modification s’inscrit dans la
ligne de la Stratégie de croissance démographique du Nouveau-Brunswick
visant à encourager le maintien aux études, le rapatriement d’anciens
Néo-Brunswickois, l’immigration et l’établissement des arrivants.
Le projet de loi 47,
Loi modifiant la Loi sur les endroits sans fumée,
présenté par le ministre de la Santé, Michael
Murphy, étend la définition des endroits où il
est interdit de fumer aux véhicules, si une personne de moins de 16 ans s’y
trouve.
Au nom du chef de
l’opposition, David
Alward, Bruce Fitch
a présenté le projet de loi 40, qui modifie la Loi
sur le vérificateur général. Le projet de loi
demandait au Bureau du vérificateur général de produire une mise à jour
financière six mois avant une élection générale, afin que les Néo-Brunswickois
aient une idée précise des finances de la province. La motion portant deuxième
lecture du projet de loi a été rejetée.
La plupart des pétitions déposées durant cette
période ont porté sur l’annonce de la fermeture du traversier du fleuve
Saint-Jean, la réouverture du moulin Weyerhaeuser, ainsi que la protection de
l’eau, la santé et les droits de propriété.
Rapport du Comité permanent de modification des
lois
Le 3 avril, le Comité permanent de
modification des lois, présidé par le ministre de la Justice et de la
Consommation, Thomas J. Burke,
a déposé son premier rapport, résultat des consultations publiques sur le projet
de loi 82, Loi sur l’accès à l’information et à la
protection de la vie privée, et le document de
travail intitulé Loi sur l’accès à l’information et
la protection des renseignements personnels sur la santé,
dont le Comité a été saisi lors de la session précédente. L’objectif du projet
de loi 82 est d’améliorer et de moderniser la législation provinciale en matière
de droit à l’information et de protection des renseignements personnels et
d’établir les modalités selon lesquelles les organismes publics doivent répondre
aux demandes de renseignements. Le projet de loi s’applique à tous les documents
que détiennent, sur tout support, les ministères, agences, commissions et
conseils provinciaux, les universités et les municipalités. Il a aussi pour
objet de clarifier l’utilisation et la protection des renseignements personnels
que détiennent ces organismes publics. Le rapport fait état des préoccupations
soulevées durant les audiences publiques et recommande que le gouvernement en
tienne compte avant de présenter un projet de loi modifié, que la
Loi modifiée dispose que tous
les droits à payer soient équitables et raisonnables et que la
Loi soit révisée tous les
quatre ans.
Le Comité a également reçu des commentaires
sur le document de travail intitulé Loi sur l’accès
à l’information et la protection des renseignements personnels sur la santé,
qui pose les bases d’une nouvelle loi provinciale relative à l’accès aux
renseignements personnels sur la santé et leur protection. Le Comité a
recommandé au gouvernement qu’il étudie les questions soulevées dans le rapport
avant de présenter une loi à l’Assemblée législative.
Langues officielles
Le 17 avril, pour commémorer le 40e
anniversaire de la Loi sur les langues officielles
du Nouveau-Brunswick, l’Assemblée a adopté une résolution présentée par le
premier ministre, Shawn Graham,
et appuyée par le chef de l’opposition, David Alward,
qui réitère l’engagement de l’Assemblée à réaffirmer son appui à la défense et
la promotion de l’égalité linguistique, qui caractérise le Nouveau-Brunswick
depuis 1969.
Nouveau député
Le 24 mars, le premier ministre Graham a
présenté un nouveau député, Burt Paulin.
Ce dernier a été élu le 9 mars sous la bannière libérale lors de l’élection
partielle tenue dans la circonscription de Restigouche-la-Vallée à la suite de
la démission du député progressiste-conservateur de longue date,
Percy Mockler, qui a été nommé
au Sénat du Canada. M. Paulin a représenté la circonscription de
Restigouche-ouest de 2003 à 2006.
La Chambre compte 33 députés libéraux et
22 députés progressistes-conservateurs.
Diane Taylor Myles
Recherchiste et greffière aux journaux
|