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Nouveau-Brunswick
Depuis
la prorogation de la session à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, le
3 novembre 1989, les comités permanents et spéciaux n'ont pas chômé et la
Bibliothèque législative a organisé une série de déjeuners-causeries. Le
Nouveau-Brunswick a aussi lancé son premier Programme de stages législatifs.
Le
Comité spécial de l'élaboration de la politique sociale, dont le mandat
consiste à examiner les questions soulevées par l'intégration scolaire, s'est
réuni pour préparer le rapport final qu'il compte présenter au cours de la
session du printemps.
Le
Comité permanent des modifications législatives a tenu des audiences publiques
pour étudier le document de travail sur la législation en matière de conflits
d'intérêts municipaux. La première partie de ce document donne un aperçu ainsi
qu'une interprétation de la législation provinciale actuelle en matière de
conflits d'intérêts municipaux. La deuxième partie aborde des questions
précises relatives à la législation en matière de conflits d'intérêts
municipaux et propose un cadre général en vue de l'adoption d'une nouvelle loi
visant l'établissement d'un code d'éthique pour régir la conduite des
dirigeants municipaux au Nouveau-Brunswick.
Le
Comité des modifications législatives a également été saisi d'un autre document
portant sur le renforcement des associations de pêcheurs d'eau douce, dans
lequel le gouvernement du Nouveau- Brunswick s'engage, par l'intermédiaire du
ministre des Pêches et de l'Aquiculture, à prendre les mesures nécessaires pour
assurer la viabilité financière à long terme des organisations de pêcheurs
d'eau douce. Les audiences publiques tenues sur le sujet ont surtout porté sur
le projet de loi visant à permettre aux organisations de pêcheurs d'eau douce
de retenir leurs cotisations à la source, à l'extérieur du processus de
négociation collective.
Pendant
le mois de janvier, le Comité permanent des comptes publics a examiné les
rapports ministériels ainsi que les Comptes publics pour l'exercice se
terminant le 31 mars 1989. Des représentants du Parti de la Confédération des
régions, agréé depuis peu, du Nouveau Parti démocratique et du Parti
conservateur, ainsi que des membres de l'Assemblée législative, ont interrogé
les fonctionnaires concernés et demandé des précisions supplémentaires aux
différents ministères provinciaux.
Le
Comité permanent des sociétés d'Etat est censé se réunir au cours de la
deuxième semaine de février pour rencontrer des représentants des sociétés
d'État provinciales et discuter avec eux de leurs rapports annuels respectifs.
Au
cours de l'automne, la Bibliothèque législative a tenu trois
déjeuners-causeries à l'intention des membres de l'Assemblée législative, des
fonctionnaires et du grand public. Lors de la première causerie, en octobre, Linda
Dyer, présidente de Baseline Market Research, et Paul Willcocks,
président du Telegraph Journal, ont traité de l'utilisation, de
l'interprétation et de l'incidence des sondages. En novembre, Robert
Marleau, greffier de la Chambre des communes, a donné un aperçu des
répercussions du rapport du Comité spécial sur la réforme de la Chambre des
communes (rapport McGrath) sur la Chambre des communes et sur le système des
comités. En décembre, le caricaturiste politique, Josh Beutel, a
présenté des diapositives et fait partager à l'auditoire quelques-unes de ses
expériences à titre d'illustrateur de la vie politique.
Le
Programme de stages du Nouveau-Brunswick permettra à quatre jeunes de moins de
vingt-cinq ans de travailler pendant vingt semaines dans différents ministères
du Bureau de l'Assemblée législative.
En
outre, le premier Colloque législatif à l'intention des étudiants est censé se
tenir du 23 au 25 mars 1990. A cette occasion, des étudiants du dernier cycle
du secondaire venant de tous les coins du Nouveau-Brunswick passeront trois
jours dans la capitale provinciale pour participer à un programme intensif de
sensibilisation aux rouages de l'appareil gouvernemental. Ce projet pilote est
parrainé conjointement par le gouvernement du Nouveau- Brunswick, le Bureau de
l'Assemblée législative et l'Association canadienne des greffiers
parlementaires.
L'ouverture
de la troisième session de la cinquante-et-unième législature du
Nouveau-Brunswick est prévue pour la mi-mars.
Diane Taylor Myles, Agent de planification et de recherche,
Assemblée législative du Nouveau-Brunswick
Ontario
Le
nouveau Règlement prévoit maintenant un calendrier parlementaire qui indique
les jours où la Chambre doit se réunir et les périodes laissés à la disposition
des comités au cours de l'année civile. Le Règlement stipule que la Chambre ne
doit pas siéger après le troisième jeudi de décembre. En réalité, la Chambre a
ajourné ses travaux le mercredi 20 décembre 1989 après avoir siégé jusqu'à
minuit pendant trois soirs d'affilée. Les deux dernières semaines ont été
marquées par une intense activité législative. Vingt-huit projets de loi ont
été présentés en deuxième et en troisième lectures et ont reçu la sanction
royale. Figurent dans ce nombre certaines lois importantes comme la Commercial
Concentration Act, la Loi modifiant la Loi de 1984 sur les tribunaux
judiciaires, la Loi modifiant la Loi sur l'éducation , la Employer
Health Tax Act, la Municipal Freedom of Information and Protection of
Privacy Act, la Loi modifiant la Loi sur la Société des loteries de
l'Ontario et la Teachers' Pension Act.
Les
modifications à la Loi sur l'Assemblée législative adoptées avant le
congé d'hiver ont permis de faire augmenter les indemnités des députés
d'environ 5,5 p. 100, en les faisant passer de 41 113 $ à
43 374 $. Les allocations de dépenses des députés ont également
augmenté, passant de 13 790 $ à 14 548 $. De nouvelles
indemnités annuelles ont aussi été fixées en ce qui concerne les présidents des
comités spéciaux, les vice-présidents des comités permanents et des comités
spéciaux (5 313 $), le président de caucus du parti ministériel
(8 311 $), le président de caucus du parti reconnu comme l'opposition
officielle (8 311 $), le président de caucus de tous les autres
partis qui ont une députation reconnue de 12 personnes ou plus à l'Assemblée
(7 480 $), le leader parlementaire suppléant de l'opposition
officielle (5 995 $) et le leader parlementaire suppléant de tout
autre parti qui a une députation reconnue de 12 personnes ou plus à l'Assemblée
(5 450 $). La modification de la Loi sur le Conseil exécutif portait
également augmentation du taux de rémunération du premier ministre, des
ministres avec ou sans portefeuille et des adjoints parlementaires.
Deux
questions de privilège ont été soulevées par des députés en décembre. Le
néo-démocrate Richard Johnston a soutenu que des fonctionnaires avaient
manqué de respect à la Chambre en ne tenant pas compte des amendements apportés
à un projet de loi en comité. En effet les avis d'évaluation foncière établis
par les fonctionnaires du ministère du Revenu ne tenaient pas compte du droit
des catholiques d'envoyer leur cotisations aux écoles publiques et supposaient
que tous les catholiques voulaient verser leurs taxes aux écoles séparées. Le
projet de loi a été amendé à l'étape de l'étude en comité afin d'établir une distinction
entre les catholiques qui donnent leur appui aux écoles séparées et ceux qui ne
le font pas. M. Johnston a soutenu que les fonctionnaires avaient appliqué une
loi qui n'avait pas encore franchi toutes les étapes du processus législatif.
Le Président a jugé qu'il ne s'agissait pas d'une question de privilège mais
plutôt d'une erreur administrative qui, par conséquent, ne constituait pas un
outrage au Parlement. Le Président a affirmé que les fonctionnaires sont tout à
fait justifiés de sa fonder sur un projet de loi qui est en train de franchir
les étapes du processus législatif, de manière à pouvoir agir rapidement
lorsque ce projet de loi est adopté. Il va toutefois sans dire que si le projet
de loi est amendé en cours de route, les fonctionnaires doivent en prendre note
et agir en conséquence. Le Président s'est dit convaincu que l'erreur
administrative avait été corrigée.
Le
député progressiste- conservateur W. Donald Cousens a également soulevé
une question de privilège. Il a demandé au président de se pencher sur les
circonstances qui l'ont privé du droit et de s'exprimer relativement à des
questions soumises à la Chambre conformément à la loi et aux règles établies.
M. Cousens a soutenu qu'au cours de l'étude en comité plénier du projet de loi
46, An Act to establish a Commercial Concentration Tax, le premier
vice-président a refusé de lui donner la parole alors qu'il s'était dûment levé
de son fauteuil. Le président rendra sa décision à la reprise des travaux de la
Chambre en mars.
Comités
Le
Comité spécial de l'éducation, présidé par Sterling Campbell, a publié
en janvier son rapport sur le financement des écoles primaires et secondaires.
Il s'agit du troisième rapport du Comité, dont le mandat est de revoir les
divers aspects du système d'éducation provincial. Pour examiner la question du
financement de l'enseignement élémentaire et secondaire en Ontario, le Comité a
entendu des enseignants, des parents, des étudiants et des contribuables. Il a
mis l'accent sur trois thèmes principaux, à savoir l'adéquation, l'équité et la
responsabilité, et a formulé 34 recommandations. Le Comité a recommandé que le
ministre de l'Éducation consulte ses partenaires des milieux enseignants pour
trouver un moyen clair et compréhensible de calculer le coût des services
d'éducation prévus dans la Loi sur l'éducation et dans d'autres lois
connexes, ainsi que pour établir une formule rationnelle de mise à jour de ces
coûts. Il a également formulé un certain nombre de recommandations concernant
les subventions législatives générales, par exemple le financement des petites
commissions scolaires isolées, de l'éducation des adultes, de l'éducation
spéciale et de l'éducation des autochtones. Le Comité a en outre recommandé que
le ministère rétablisse les allocations spéciales pour la rénovation des
installations existantes. Tout en préconisant que les taxes foncières
continuent à servir au financement des programmes d'éducation, il a recommandé
qu'un groupe de travail soit chargé d'examiner les options permettant de rendre
plus progressive l'assiette de la taxe destinée à ce financement.
Le
Comité permanent des comptes publics, présidé par Ed Philip, a poursuivi
son étude du rapport annuel du vérificateur de la province pour 1988. Il a
également étudié les vérifications spéciales dont Ontario Place et le ministère
du Logement ont fait l'objet. Les rapports du Comité sur ces vérifications
spéciales et sur certaines parties du rapport du vérificateur devraient être
déposés au début de la nouvelle année. Le Comité permanent de la mise en valeur
des ressources, présidé par Floyd Laughren, a tenu des audiences
publiques sur le projet de loi 208, Loi modifiant la Loi sur la santé et la
sécurité au travail et la Loi sur les accidents au travail, à
Toronto, St. Catharines, Hamilton, Timmins, Sudbury, Sault-Sainte-Marie,
Kitchener, London Windsor, Ottawa, Kingston, Thunder Bay et Dryden. Le Comité a
ensuite procédé à l'étude article par article de ce projet de loi, dont il doit
faire rapport à la Chambre le 26 mars 1990.
En
décembre 1989, le Comité de l'administration de la justice, présidé par Robert
Chiarelli, a terminé ses audiences publiques et son étude article par
articles des projets de loi 49 et 52, qui portent sur la liberté d'accès à
l'information et sur la protection de la vie privée dans les municipalités et
les conseils locaux. Le Comité a également terminé ses audiences relatives à un
projet de loi d'intérêt public et d'initiative parlementaire présenté en 1988
par le néo- démocrate Mike Farnan. Le projet de loi 145, An Act to
Prohibit the Sale of Gun Replicas, a été renvoyé à la Chambre avec les
amendements apportés par le Comité. Ce projet de loi vise à interdire la vente
de répliques de fusils, qui pourraient vraisemblablement être prises pour des
fusils véritables dans la perpétration d'un crime.
Pendant
le congé, le Comité a organisé trois semaines d'audiences pour étudier les
divers modes de règlement des différends au Canada et aux États-Unis. Cette
étude vise à vérifier la mesure dans laquelle l'Ontario devrait concevoir et
favoriser de nouveaux modes de règlement des litiges tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur du système judiciaire établi. Les différentes solutions possibles
couvrent une vaste gamme de mesures non judiciaires de règlement des litiges,
dont la négociation, la médiation et l'arbitrage, les jugements privés,
l'établissement des faits par des spécialistes neutres, les mini-procès, les
procès devant jury suivant la procédure sommaire et les conférences de
règlement dirigées par un animateur.
Ce
sera la première fois que, suivant le nouveau règlement, un comité permanent
décidera de ses travaux. Ordinairement, c'est l'Assemblée qui détermine les
travaux des comités.
Le
Comité permanent du budget, présidé par George McCague, a terminé ses
délibérations au sujet du budget des dépenses de 1989-1990 et soumis son
rapport à la Chambre conformément au règlement. Aucune séance du Comité n'est
prévue pendant le congé ; toutefois, il se réunira pour déterminer les
prévisions budgétaires qui seront examinées en 1990, peu après la reprise des
travaux de la Chambre en mars.
Le
Comité permanent des organismes gouvernementaux, présidé par Norman Sterling,
a terminé une série d'études sur divers organismes et devrait déposer son
rapport pendant le congé. Le Comité s'est réuni en février et en mars, et a
entrepris son examen de neuf organismes additionnels, dont le Tribunal d'appel
des accidents du travail, la Commission ontarienne de libération
conditionnelle, la Fondation de recherche sur l'alcoolisme et la toxicomanie et
la Commission des langues d'enseignement de l'Ontario.
L'ordre
de renvoi de la Chambre relatif à l'examen par ce comité des activités de la
Commission ontarienne des droits de la personne et encore à l'étude. La
critique du parti progressiste-conservateur, Margaret Marland, ayant
demandé en vain que divers anciens employés de la Commission, dont
l'ex-commissaire en chef, comparaissent devant le Comité, les membres du Comité
faisant partie de l'opposition ont cessé de participer aux audiences.
L'opposition a soutenu que le gouvernement empêchait le Comité de remplir son
mandat puisqu'il refusait de laisser comparaître les personnes en question.
En
novembre, le Comité permanent de l'Assemblée législative, présidé par Herb
Epp, a poursuivi l'examen des questions concernant les services aux membres
et la sécurité dans l'enceinte du Parlement.
Le
23 janvier 1990, le Comité a entrepris une étude détaillée de la Freedom of
Information and Protection of Privacy Act, 1987. Le paragraphe 67(1) de
cette loi oblige le Comité à en entreprendre l'examen détaillé dans les trois
ans de sa proclamation et à formuler à l'Assemblée législative des
recommandations sur les modifications nécessaires. Le Comité a d'abord
participé à une séance d'information de la Direction générale de l'accès à
l'information et de la protection de la vie privée (Conseil de gestion du
cabinet) et a passé en revue les problèmes relevés par le commissaire de
l'accès à l'information et de la protection de la vie privée.
Le
mercredi 20 décembre 1989, un Comité spécial des affaires constitutionnelles et
intergouvernementales, présidé par Alan Furlong, a été créé pour
examiner la réforme du Sénat. Le Comité doit rédiger un rapport qui sera soumis
à la Chambre d'ici au 156 octobre 1990, en prévision de la Conférence des
premiers ministres fixée pour l'instant au 1er novembre 1990. Le
Comité est autorisé à se déplacer dans tout le Canada, et à se réunir en même
temps que la Chambre et pendant les congés. Le Comité ne rédigera son rapport
que si l'Accord du lac Meech est proclamé le 23 juin 1990 ou avant cette date.
Dans
la semaine du 19 février 1990, le Comité s'est rendu à Ottawa où il s'est réuni
avec les sénateurs Lowell Murray, Allan MacEachen, Gérald
Beaudoin, Norm Atkins, Arthur Tremblay et avec le greffier du
Sénat Gordon Barnhart. Cette réunion avait pour but de permettre aux
membres du Comité de se familiariser avec le fonctionnement actuel du Sénat,
ainsi que d'émettre des idées et de formuler des propositions en vue de son
amélioration. Le Comité entend se rendre dans d'autres provinces ce printemps
ou à l'automne afin de tenir de nouvelles discussions sur la réforme du Sénat.
Le
Comité permanent du développement social a bouclé son année avec trois projets
de loi concernant l'éducation en Ontario. Le projet de loi 64, An Act to
amend the Education Act, et le projet de loi 65, An Act to amend the
Ottawa-Carleton French Language School Board Act, ont été étudiés ensemble.
Ces projets de loi créent un régime permettant aux membres d'un partenariat et
au propriétaire d'une société pour actions déterminer qu'une partie des taxes
municipales que paie l'organisation en question à des fins scolaires aille soit
aux conseils des écoles publiques ou à ceux des écoles séparées, en proportion
de leurs avoirs respectifs. Cette modifications permettra aux conseils des
écoles séparées d'obtenir plus facilement une part des taxes fondées sur les
évaluations industrielles et commerciales. Les taxes municipales versées aux
conseils des écoles séparées devraient s'en trouver augmentées, contrairement à
ce qui se passera pour les conseils des écoles publiques. Le gouvernement a
toutefois promis qu'aucun conseil scolaire de la province ne verra son budget
décliner par suite de cette mesure et il a indiqué qu'il engagerait jusqu'à 160
millions de dollars pour compenser les conseils scolaires auxquels ces mesures
feront enregistrer des pertes.
Le
projet de loi 66, An Act to amend the Teachers' Superannuation Act and to
make related changes to the Teaching Profession Act a été le dernier projet
de loi étudié par le Comité avant l'ajournement de la Chambre. Ce projet de loi
crée un conseil qui administrera le régime de retraite des enseignants, selon
les directives du gouvernement et sous réserve d'approbation définitive de
toute modification apportée au régime. Comme le régime accuse un énorme passif
non capitalisé ayant résulté des modifications législatives apportées au régime
dans les années 70, le gouvernement s'est engagé dans un programme de paiements
qui s'échelonnera sur 40 ans et qui permettra de couvrir ce passif non
capitalisé au moyen de paiements mensuels amortis semblables à des paiements
hypothécaires, faits à même le Fonds du revenu consolidé.
Le
Comité spécial de l'énergie, présidé par Barbara Sullivan, a été créé le 20 décembre
1989 pour déterminer la mesure dans laquelle la politique énergétique actuelle
de la province influe sur les émissions de dioxyde de carbon, vérifier les
possibilités de contrôle, de stabilisation ou de réduction de ces émissions, et
déterminent les programmes ou politiques gouvernementales qui permettraient de
limiter les répercussions négatives de ces émissions sur l'environnement et sur
l'économie. Le Comité étudiera aussi tous les secteurs utilisant l'énergie, y
compris les secteurs industriel, commercial, résidentiel et institutionnel,
sans oublier le secteur des transports. Le Comité devrait présenter son rapport
provisoire d'ici au 19 mars 1990 et son rapport définitif à l'automne.
Le
Comité permanent des affaires financières et économiques, présidé par Steven
Mahoney, a terminé ses audiences publiques sur les projets de loi 46 et 47.
Le premier de ces projets de loi, An Act de establish a Commercial
Concentration Tax, imposerait une taxe sur les grandes structures
commerciales, les terrains de stationnement commerciaux et les garages de
stationnement du Toronto Métropolitain. Le deuxième, An Act to impose a Tax
on Employers for the purpose of providing for Health Care and to revise the
requirements respecting the payment of Premiums under the Health Insurance Act,
permettrait d'imposer aux employeurs une nouvelle taxe sur la santé qui
remplacerait les cotisations versées au régime d'assurance-santé de l'Ontario.
Le Comité a terminé son étude article par article du projet de loi 46 et en a
fait rapport à la Chambre. L'opposition des progressistes-conservateurs et des
néo-démocrates au projet de loi 47 a ralenti son étude article par article. Les
libéraux ont donc dû déposer une motion visant à ce que le Comité mette un
terme à cette étude et renvoie le projet de loi amendé à la Chambre. Le projet
de loi a été renvoyé à la Chambre et les amendements définitifs ont été adoptés
en comité plénier à minuit trente le 19 décembre 1989.
Pendant
le congé le Comité a entrepris sa consultation annuelle d'avant budget. Après
avoir entendu des groupes d'intérêts et des spécialistes des prévisions
économiques, le Comité entend établir un rapport qui sera porté à l'attention
du Trésorier en vue de la préparation du budget du printemps.
Lisa Freedman, Greffier de comité, Assemblée législative de
l'Ontario
Sénat
Le
Sénat s'ajournait le 21 décembre dernier pour reprendre ses activités le 23
janvier 1990. Cette reprise aura été marquée par l'installation, le 29 janvier,
du 24e gouverneur général du Canada, le très honorable Ramon
Hnatyshyn, C.P. En effet, selon la coutume, cette cérémonie a lieu en la
Chambre du Sénat. D'autre part, bien que l'actuel débat entourant l'étude du
projet de loi C-21 sur la réforme de l'assurance-chômage ait quelque peu
éclipsé les autres travaux parlementaires, les comités sénatoriaux furent
passablement occupés au cours des derniers mois. Certains rapports étaient
d'ailleurs très attendus.
Rapports des comités
Au
moment où l'industrie de la pêche dans la région de l'Atlantique est en crise,
le Comité permanent des pêches, présidé par le sénateur Jack Marshall,
déposait, le 20 décembre dernier, le rapport d'une étude exhaustive consacrée à
la commercialisation du poisson au Canada. Ce Comité a examiné tous les aspects
des pêches, y compris la gestion et la récolte des ressources qui sont
étroitement liées au rendement économique, ainsi que les mesures à mettre en
œuvre pour conserver les ressources qui font partie intégrante de toute
stratégie. Il s'est aussi penché sur les conséquences désastreuses de la
surpêche. Des exemplaires de ce rapport intitulé La commercialisation du
poisson au Canada : Les pêches de la côte est, peuvent être obtenus
auprès du coordonnateur des Services d'information du Sénat, 140, rue Wellington,
Le Sénat, Ottawa (Ontario), K1A 0A4.
Le
23 janvier 1990, le Sénat adoptait, en troisième lecture, le projet de loi C-3,
Loi constituant le ministère de l'Industrie, des Sciences et de la
Technologie, abrogeant la Loi sur le ministère de l'Expansion industrielle
régionale et modifiant certaines lois en conséquence. Bien que ce projet de
loi ait été adopté sans amendement, les observations et recommandations du
Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, ont
été jointes au message qui fut envoyé à la Chambre des communes pour l'informer
de l'adoption du projet de loi par le Sénat.
Le
président du Comité permanent des finances nationales, le sénateur Fernand-E.
Leblanc, déposait, le 13 février 1990, le rapport du Comité concernant le
Budget des dépenses pour l'année financière se terminant le 31 mars 1990. Dans
le cadre de cette étude, le Comité a tenu des audiences publiques au sujet de
l'application de la recommandation royale. En fait, le Comité voulait surtout
savoir si la forme de la recommandation est à l'origine, du moins en partie, de
l'importance relativement accrue qu'on accorde depuis quelques années dans le
Budget aux dépenses statutaires. Le Comité a soumis trois recommandations dont
l'une demandant au Sénat d'adopter un Règlement qui exigerait que lorsqu'un
projet de loi autorisant une dépense nouvelle lui est envoyé, l'étude de ce
projet de loi ne dépasse pas l'étape de la deuxième lecture tant et aussi
longtemps que le gouvernement n'aura pas précisé le but, le montant et la
méthode de calcul des crédits demandés. Le Comité recommande également que la
question de la recommandation royale soit soumise au Comité permanent des
affaires juridiques et constitutionnelles pour une étude plus approfondie.
L'étude
du projet de loi C-21, modifiant la Loi sur l'assurance- chômage et la Loi
sur le ministère et sur la Commission de l'emploi et de l'immigration, a
suscité une vive controverse entre les sénateurs libéraux et le gouvernement.
Dans un premier temps, on se souviendra que l'adoption, le 19 décembre dernier,
par le Sénat du projet de loi S-12, Loi modifiant la Loi sur l'assurance-
chômage, avait été accueillie comme un pas de plus dans cette escalade qui
oppose Libéraux et Conservateurs. Ce projet de loi sénatorial ne passa pas
l'étape de la première lecture à la Chambre des communes. Par ailleurs, le
président du Comité spécial chargé de l'étude du projet de loi C-21, le
sénateur Jacques Hébert, déposait, le 14 février dernier, le rapport du
Comité dans lequel dix amendements étaient proposés au projet de loi. Rappelons
brièvement que ce comité a entendu 105 témoins et a tenu des audiences
publiques à Saint-Jean, Terre-Neuve, à Canso, Nouvelle- Écosse, ainsi qu'à
Ottawa. Lors du dépôt du rapport du Comité, le sénateur Gérald-A. Beaudoin
a invoqué le Règlement au sujet de la recevabilité de quatre des amendements
proposés. Une décision fut rendue par la présidence le 20 février 1990 à
l'effet que deux des quatre amendements contestés étaient jugés recevables et
les deux autres irrecevables en raison de leur implication financière. Un
amendement additionnel proposé par le sénateur Norbert L. Thériault
reçut également l'assentiment du Sénat. Le projet de loi, assorti de ses
amendements, fut adopté par le Sénat, avec dissidence, le 21 février 1990, et
renvoyé à la Chambre des communes.
Projets de loi à l'étude
Cinq
projets de loi sont actuellement à l'étude par les comités. Le projet de loi
C-16, Loi portant création de l'Agence spatiale canadienne et traitant d'autres
questions liées à l'espace est examiné par le Comité permanent des affaires
sociales, des sciences et de la technologie. Le Comité permanent de l'énergie
et des ressources naturelles étudie le projet de loi C-23, Loi modifiant la
Loi sur l'Office national de l'énergie et abrogeant certaines lois en
conséquence. Le projet de loi C-28 concernant la Loi de l'impôt sur le
revenu, la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement
fédéral et les provinces et sur les contributions fédérales en matière
d'enseignement postsecondaire et de santé, la Loi sur la sécurité de la
vieillesse, la Loi sur le transfert de l'impôt sur le revenu des
entreprises d'utilité publique, la Loi sur les allocations aux anciens
combattants et une loi connexe, a été renvoyé au Comité permanent des
banques et du commerce. Le projet de loi C-25, Loi modifiant la Loi sur les
conventions de Genève, la Loi sur la défense nationale et la Loi
sur les marques de commerce, est examiné par le Comité permanent des
affaires étrangères. Enfin, le projet de loi C-38, Loi modifiant la Loi sur
la Cour fédérale, la Loi sur la responsabilité de l'État, la Loi
sur la Cour suprême et d'autres lois en conséquence, a été renvoyé au
Comité des affaires juridiques et constitutionnelles.
Étude spéciale
Le
Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie,
présidé par la sénatrice Lorna Marsden, était autorisé, le 14 février
1990, à entreprendre une étude sur le coût direct pour les contribuables
canadiens de l'usage des drogues illégales au Canada ainsi que sur la tendance
prévue pour les années 90. Ce Comité doit présenter son rapport au plus tard le
29 juin 1990. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le
greffier du Comité, 140, rue Wellington, Ottawa (Ontario), K1A 0A4.
Diane Deschamps, Greffier de comités, Le Sénat
Chambre des communes
Un
greffier de la Chambre des communes de Grande-Bretagne, fort de sa longue
expérience en la matière, a déjà déclaré : « Les précédents ?
Qu'importe ! La Chambre a le droit de faire ce qu'elle veut. » Fidèle
à son esprit d'innovation, la Chambre canadienne s'est signalée dernièrement
par sa vivacité procédurale. Tout au long du mois de janvier, pendant que le
ministre des Finances, l'hon. Michael Wilson, tentait sans grand succès
de présenter son projet de loi sur la TPS, on a eu recours à un certain nombre
de modalités nouvelles pour que les débats de la Chambre continuent à se
dérouler normalement.
Le
25 janvier, par exemple, alors que le secrétaire d'État aux Affaires
extérieures, le très hon. Joe Clark, avait prévu faire une déclaration
sur la politique étrangère du Canada en Indochine, M. Albert Cooper,
secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre, a inopinément
proposé que celle-ci passe à l'ordre du jour. Cette motion a été suivie de
négociations, et l'on a fini par convenir, compte tenu de l'importance de la
question, que la déclaration ministérielle et les réponses des députés André
Ouellet (libéral) et Bill Blaikie (néo- démocrate) seraient annexées
au hansard. Voilà une solution pour le moins inhabituelle, puisque le compte
rendu officiel des débats de la Chambre est censé porter uniquement sur ce qui
s'est effectivement dit et que cette politique a jusqu'ici été suivie très
fidèlement, les seules exceptions courantes touchant l'impression des motions
trop longues, comme si lecture en avait été donnée, de même que des questions
et réponses déposées par écrit à la Chambre.
Quelques
jours plus tard, le 29, le ministre des Finances devait ouvrir le débat en
deuxième lecture sur le projet de loi concernant la TPS ; il l'a fait,
effectivement, mais en vertu d'une ordonnance spéciale qu'il vaut le peine de
citer in extenso :
Du
consentement unanime, il est ordonné, — Que, dès la fin de l'étude des Affaires
courantes ordinaires, la Chambre passe à l'ordre du jour portant débat sur la
motion tendant à la deuxième lecture du projet de loi C-62, Loi modifiant la
Loi sur la taxe d'accise, le Code criminel, la Loi sur les
douanes, le Tarif des douanes, la Loi sur l'accise, la Loi
de l'impôt sur le revenu, la Loi sur la statistique et la Loi sur
la Cour canadienne de l'impôt ; et
Qu'à
la suite du discours du ministre des Finances relatif à ladite motion, les autres
délibérations de ce jour relatives à ladite motion et à tout amendement s'y
rapportant soient délimitées ainsi qu'il suit et se déroulent dans l'ordre
suivant :
un
discours (sans limite de temps) du chef ou du porte-parole désigné de
l'opposition officielle et du chef ou du porte-parole désigné du Nouveau Parti
démocratique ;
une
période d'une heure réservée aux questions et commentaires s'adressant au
ministre des Finances, selon la formule utilisée pour la période de
questions ;
un
ajournement d'office, sans autre débat ni mise aux voix, du débat sur ladite
motion et tout amendement s'y rapportant ;
un
ajournement d'office de la Chambre jusqu'à onze heures le mardi 30 janvier
1990, sans autre débat sur la motion d'ajournement ni mise aux voix de celle-ci ;
Étant
entendu que la Présidence n'acceptera aucune motion dilatoire pendant le reste
de la présente journée.
Cette
manière innovatrice de s'occuper d'un projet de loi litigieux a permis à tous
les partis d'atteindre beaucoup de leurs objectifs ainsi qu'aux observateurs de
l'extérieur d'être témoins d'échanges animés et informatifs.
Radiodiffusion
Le
Comité permanent des privilèges et élections a rendu public le 31 décembre 1989
son rapport sur la politique de radiodiffusion de la Chambre et sur les propositions
relatives à la Chaîne parlementaire canadienne, la CPAC. Il a recommandé
d'assouplir la stricte réglementation qui régit actuellement la radiodiffusion,
a donné son aval à la télédiffusion des délibérations des comités et a appuyé
la proposition concernant la CPAC.
Le
23 février, la Chambre des communes a adopté à l'unanimité la proposition de la
CPAC présentée par le Comité permanent des privilèges et élections,
« étant entendu que la CPAC radiodiffusera les délibérations de la
Chambre, ainsi que toute autre activité que la Chambre lui demandera de
retransmettre ». Et ce n'est pas tout !
Comités
Dans
une révélation fracassante faite en décembre dernier, le commissaire Norman
Inkster de la GRC a déclaré que 15 députés faisaient l'objet d'enquêtes de
la Gendarmerie. Cette annonce, il va sans dire, ne fut pas sans causer de
graves inquiétudes chez les députés. La Chambre a alors établi sans délai un
comité spécial présidé par M. Marcel Danis, et comptant les whips parmi
ses membres. Ce comité était habilité à :
…
examiner la Loi sur le Parlement du Canada en ce qui concerne les
pouvoirs, devoirs et obligations des membres de la Chambre par rapport à cette
Loi et en ce qui concerne l'autorité, les responsabilités et la compétence du
Bureau de régie interne.
Le
Comité a siégé à plusieurs reprises, et il a déposé un rapport intérimaire le
16 février. En plus de commenter des questions aussi diverses que l'exécution
des mandats de perquisition, l'utilisation du téléphone, des lacunes dans la Loi
sur le Parlement du Canada et la nécessité d'un nouveau mécanisme relatif
aux budgets des députés, le Comité a recommandé d'adopter certains principes
généraux.
Plus
précisément, le Comité a demandé à la Chambre de « réaffirmer les
principes suivants qui s'appliquent aux députés :
a)
que le Bureau de régie interne est l'autorité compétente pour déterminer
comment les ressources financières et les services administratifs fournis par
la Chambre sont utilisés et appliqués ;
b)
que dans l'exercice de ses activités et fonctions, le député a droit à
l'utilisation des ressources financières et des services administratifs mis à
sa disposition par la Chambre, sous réserve des pouvoirs conférés au Bureau de
régie interne par la loi ;
c)
que les activités partisanes sont inhérentes et essentielles aux activités et
fonctions du député ;
d)
que chaque député jouit des droits et immunités applicables à sa fonction de
façon qu'il puisse exercer ses activités et ses fonctions en toute
indépendance, sans ingérence ou intimidation ; et
e)
que le député jouit d'une discrétion absolue dans la direction et le contrôle
du travail exécuté pour son compte par ses employés ou des entrepreneurs
indépendants et n'est soumis qu'à l'autorité du Bureau de régie interne de la
Chambre des communes dans l'exercice de cette discrétion. »
Le
Comité a recommandé en outre « que le Bureau de régie interne reconnaisse
et applique ces principes et les reflète dans ses instructions
particulières ».
Le
rapport définitif du Comité est attendu d'ici la fin de juin, au moment où
prendra fin son mandat prolongé ; en effet, celui-ci devait se terminer le 5
mars mais il a été reconduit.
Marc Bosc, Greffier à la procédure, Ottawa
Manitoba
À
mi-chemin d'un hiver à la fois rare et doux des Prairies, la deuxième session
de la 34e législature manitobaine poursuit les travaux qu'elle avait
repris le 18 septembre dernier à la fin du congé d'été. À son 119e
jour de session, l'Assemblée avait épuisé les 240 heures qu'elle pouvait
consacrer à l'examen des prévisions budgétaires. Si la session se poursuit
jusqu'en avril, elle sera sur le point de battre le record de la plus longue
session de l'histoire du Manitoba qui avait duré 165 jours.
Jusqu'ici,
20 des 96 projets de loi déposés au cours de cette session ont reçu la Sanction
royale.
La
Highway Traffic Amendment Act (Loi modifiant la Loi sur la circulation
routière) qui, le 1er novembre dernier, a donné force de loi à la
plus rigoureuse mesure législative régissant la conduite en état d'ébriété au
Canada, est parmi les plus importantes du genre.
Cette
loi permet à la police de suspendre immédiatement, pour une période d'au plus
trois mois, le permis de conduire de toute personne qui accuse une lecture d'au
moins .08 à l'alcootest, ou qui refuse de se soumettre à ce test. En outre,
toute personne qui se fait arrêter pour avoir conduit un véhicule alors que son
permis de conduire est suspendu, verra le véhicule confisqué pour une durée de
trente jours, quel qu'en soit le propriétaire.
Le
ministre de la Voirie et du Transport, Albert Driedger, a dit espérer
que la nouvelle loi entraînera un changement d'attitude fondamental envers la
conduite en état d'ébriété et envers la conduite en situation de suspension de
permis. « C'est précisément ce changement d'attitude, qui constitue la
raison fondamentale d'une diminution importante du nombre de conducteurs
prenant le volant alors que leurs facultés sont affaiblies, qui sauvera la vie
à des centaines de Manitobains et réduira considérablement le nombre de blessés
dans ces accidents d'auto », d'ajouter Driedger.
Le
ministre a affirmé que les États américains administrent actuellement des
programmes semblables, et que l'expérience américaine avait entraîné une
diminution de 25 % du nombre de blessures mortelles résultant de la
conduite en état d'ébriété.
La
Electoral Divisions Amendment Act (Loi portant modification des
circonscriptions électorales) qui avait reçu la sanction royale le 26 juin
1989, ne prévoit pas une augmentation du nombre des circonscriptions au
Manitoba, mais elle a pour objet de les redistribuer de manière à augmenter le
nombre de circonscriptions urbaines et de diminuer celui des circonscriptions
rurales.
L'Assemblée
a appuyé unanimement les recommandations de la Electoral Boundaries
Commission (Commission des limites des circonscriptions électorales),
organisme indépendant constitué tous les dix ans au Manitoba pour examiner la
carte électorale et recommander des changements.
Les
modifications en question entraînent la suppression de quatre circonscriptions
urbaines, c'est-à dire Ellice, Fort Rouge, Logan et Seven Oaks, ainsi que de
deux circonscriptions rurales, soit Rhineland et Churchill. Elle porte création
de six nouvelles circonscriptions à Winnipeg, soit Broadway, Crescentwood,
Point Douglas, Seine River, the Maples et Wellington, ainsi qu'une nouvelle
circonscription rurale du nom de Steinback, et la fusion des deux
circonscriptions de Arthur et de Virden.
Winnipeg
possède maintenant 33 circonscriptions, alors que le Manitoba rural n'en
possède que 21, et le Nord du Manitoba trois.
Le
premier ministre Gary Filmon a affirmé que les changements garantiraient
toujours aux circonscriptions rurales et celles du Nord du Manitoba une
représentation équitable et adéquate au sein de la législature. Le chef adjoint
de l'opposition, Jim Carr, a toutefois regretté la suppression de sa
circonscription historique de Fort Rouge dont la création remonte à l'époque du
commerce de la fourrure.
C'est
le ministre des Affaires urbaines, Jerry Ducharme, qui avait déposé la City
of Winnipeg Amendment Act. Selon le ministre Ducharme, la Loi a pour objet
d'améliorer les structures et les rouages politiques propres au gouvernement
local et d'élargir les droits des citoyens à ce niveau.
Les
modifications ont surtout pour objet : de renforcer le rôle et l'autorité
du maire ; de restructurer la composition du Comité exécutif politique et
de préciser ses responsabilités ; et d'instituer le poste de président
pour diriger les séances du conseil.
Selon
Ducharme, le projet de loi renforcerait le rôle du maire, en ce sens que le
titulaire de ce poste agirait en qualité de président du Comité exécutif
politique qui serait chargé de nommer un maire adjoint, un maire adjoint
suppléant ainsi que les présidents des quatre comités permanents du conseil. Le
Comité exécutif politique sera désormais constitué des quatre présidents de
comités permanents du conseil, du maire, en sa qualité de président, du maire
adjoint ainsi que des quatre membres élus par le conseil.
Ducharme
ajoute que l'équilibre est ainsi réalisé, en permettant au maire de nommer cinq
membres du conseil exécutif politique (CEP) alors que le conseil en élit
quatre.
Ces
modifications présentent un dernier avantage non moins important ; en effet, il
prévoit la création d'un poste de président. « En occupant le fauteuil
lors des séances du conseil, le président sera chargé de maintenir l'ordre,
d'assurer le décorum et de statuer sur des questions d'ordre. Le président
aurait le droit de participer aux discussions du conseil, sans toutefois être
admissible à siéger au Comité exécutif », selon Ducharme.
Le
12 janvier 1990, la Municipal Assessment and Consequential Amendment Act a
reçu la sanction royale. Ces modifications constituent un document législatif
extrêmement complexe dont la mise au point a nécessité 10 ans de travail.
Il
a pour objet de mettre à jour un régime d'évaluation suranné et d'établir des
normes d'évaluation qui soient conformes aux valeurs de marché actuelles, un
cycle d'évaluation plus fréquent ainsi que des catégories de biens s'appliquant
à l'ensemble de la province.
Selon
Jack Penner, ministre du Développement rural, la loi qui vient d'être
remplacée avait été rédigée au début des années 1900 alors que la plupart des
Manitobains vivaient dans les régions rurales.
Penner
ajoute que plus de 80 p. 100 des Manitobains bénéficieraient des modifications
apportées, ou ne connaîtraient qu'une hausse négligeable de leurs impôts
fonciers.
Le
Comité permanent des affaires municipales qui avait examiné en détail le projet
de loi a reçu plus de 40 mémoires présentés par des particuliers et par des
représentants municipaux de toutes les régions de la province, et a entériné 64
des modifications proposées à la loi.
Le
ministre des Finances Clayton Manness a présenté en date du 8 juin le
Fiscal Stabilization Fund (Fonds de stabilisation fiscale). Dans un communiqué
publié le 5 juin, Manness a affirmé que le fonds qui est semblable au Heritage
Fund de l'Alberta, est un important élément de la stratégie de planification à
long terme de son gouvernement et qu'il permettra de créer un environnement de
planification fiscale à la fois plus stable et plus responsable pour la
province.
Le
Fonds, créé le 31 mars 1989 à la faveur d'un premier dépôt de 200 millions de
dollars, servira, selon Manness, d'amortisseur fiscal et « fournira au
gouvernement la stabilité fiscale nécessaire pour conserver les programmes et
services actuels tout en procédant à des réductions d'impôt selon les
circonstances de l'heure ».
Selon
Manness, « le Fonds de stabilisation permettra au gouvernement d'utiliser
les ressources accumulées durant les années de croissance exceptionnelle des
revenus pour aider à équilibrer celles des années de croissance
inférieure ». Il ajoute que l'argent ainsi accumulé serait utilisé
uniquement pour effectuer des transferts de revenu au budget et ne servirait
pas à couvrir des dépenses particulières.
Un
incident survenu tôt dans la matinée du 2 mai fut le point de départ d'une
série de décisions jurisprudentielles prises par le président de l'Assemblée
législative du Manitoba, Denis Rocan.
Ce
jour-là, les membres du gouvernement siégeant au Comité permanent du
développement économique, y compris le ministre des Finances Clayton Manness,
quittèrent la séance à la suite du rejet d'une motion d'ajournement. Peu de
temps après, le président du Comité mit fin à la séance et quitta les lieux.
Le
député libéral provincial John Angus, de St-Norbert, souleva la question
le 19 mai à l'Assemblée en allégeant que le ministre, le Président et les
membres du gouvernement (PC) siégeant au Comité avaient enfreint le règlement
de ce comité. Le président de l'Assemblée, Denis Rocan, entendit
brièvement les arguments invoqués et prit la question en délibéré.
Le
4 juin, le président Rocan statua que l'Assemblée ne pouvait examiner une
question d'outrage qui est censé avoir été commis lors d'une séance de comité
tant que la question n'a pas été portée à l'attention de l'Assemblée au moyen
d'un rapport présenté par le Comité. Le texte de la décision du président Rocan
avait paru dans le numéro de la Revue de l'automne 1989.
La
question fut soulevée devant le Comité permanent du développement économique
lorsqu'il reprit ses travaux le 3 octobre, et fut rapportée à l'Assemblée le 4
octobre. Une fois de plus, le président Rocan entendit brièvement les arguments
invoqués et prit l'affaire en délibéré.
Le
10 janvier, le président statua que la question d'outrage paraissait fondée et
accueillit une motion visant à renvoyer l'affaire au Comité permanent des
privilèges et élections pour étude des rapports, et la motion fut adoptée le 11
janvier.
Ce
dernier comité s'est réuni les 13 et 20 janvier et examina encore la question.
Un
certain nombre de comités permanents de l'Assemblée, notamment les comités du
développement économique, des relations industrielles, des comptes publics et
des services publics et ressources naturelles, se sont réunies à plusieurs
reprises pour examiner les rapports annuels de diverses sociétés de la Couronne
ainsi que d'autres rapports qui leur avaient été déférés conformément à la loi,
et pour y faire rapport.
Plus
récemment, les comités permanents des relations du travail, des modifications
législatives, des affaires municipales, des projets de loi d'intérêt privé et
des services publics et ressources naturelles se réunissaient très fréquemment
pour examiner les projets de loi qui leur avait été déférés par l'Assemblée et
pour y faire rapport.
Conformément
à la pratique adoptée de longue date au Manitoba, le public peut comparaître
devant les comités permanents qui examinent des projets de loi et leur
présenter ses doléances.
Depuis
la reprise des travaux de l'Assemblée, le 18 septembre, près de 230 mémoires
émanant de simples citoyens ou de représentants d'organisations, concernant des
projet de loi en instance d'examen, ont été inscrits au programme.
Et
la deuxième session de la 34e législature poursuit ses travaux.
W.H. (Binx) Remnant, Greffier, Manitoba
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