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Cinquième
conférence annuelle des présidents des assemblées législatives
Frank Branch,
président désigné de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick a été l'hôte
de la cinquième conférence annuelle des présidents d'assemblées législatives,
qui a eu lieu à Fredericton du 29 janvier au 1er février 1988. Environ quarante
personnes - présidents, présidents adjoints et greffiers des diverses
assemblées législatives des provinces, du Yukon et des Territoires du
Nord-Ouest, ainsi que plusieurs observateurs y assistaient.
Au cours
des cinq séances de travail, les délégués ont abordé divers sujets comme la
procédure régissant le vote, les règles des assemblées délibérantes, la
convention relative aux affaires en cours d'instance, les pouvoirs
disciplinaires de la présidence, le recours au consentement unanime et la
période des questions. Pour la première fois, des documents ont été présentés
par des greffiers au bureau.
Au cours
de la première séance, les délégués ont étudié les lignes directrices suivies
traditionnellement par les présidents en cas d'égalité des voix, en particulier
la règle voulant que le président vote toujours pour que la discussion se
poursuive, lorsqu'un projet de loi n'en est pas à l'étape finale. S'il s'agit
d'un vote définitif, cette règle prévoit que le président émette un vote
négatif parce que les décisions de la Chambre doivent être prises à la majorité
et que ce n'est pas le vote du président qui devrait faire pencher la balance
dans un sens ou dans l'autre. S'il s'agit d'un amendement apporté à un projet
de loi, le président devrait voter de manière à maintenir le projet de loi dans
sa forme non modifiée pour éviter que la majorité nécessaire ne soit obtenue
grâce à son vote. Un délégué a fait remarquer que les assemblées législatives
canadiennes faisaient preuve d'une incohérence notoire dans leur façon de procéder
et il a demandé quelle était l'origine de la tradition d'uniformité. Il a été
clairement précisé que, s'il existe bien des traditions et des lignes
directrices, rien ne pouvait empêcher un président de voter selon sa conscience
ou en solidarité avec son parti. Au cours des discussions, une question
intéressante a été soulevée : si, dans un vote de partage des voix, le
président se prononce contre le gouvernement, peut-on parler alors d'un vote de
défiance ?
Une autre
question a particulièrement intéressé les présidents d'assemblée ; le maintien
de l'ordre et du décorum dans les assemblées législatives. La télévision serait
pour beaucoup dans le fait que le public croit que le comportement des députés
à la Chambre est pire de nos jours qu'autrefois. En fait, les exigences du
public sur ce point ne sont plus les mêmes, et les Canadiens des années 1980
n'ont plus le goût des débats tumultueux. Le spectacle offert aux
téléspectateurs par le Parlement ou les assemblées législatives -
interruptions, interjections et claquements de mains ou de pupitres - choque le
public qui dit souvent que ses représentants se comportent comme des enfants
d'école. Or, le Parlement ne tient justement pas, dans ses débats, à imiter la
classe-modèle où une seule personne parle pendant que les autres écoutent
sagement. C'est au président qu'il incombe de déterminer ce qui constitue un
débat animé ou, au contraire, un désordre.
Une
grande partie de la discussion a porté, sur l'autorité que le président doit
exercer quand le comportement des députés est désordonné ou non conforme à la
règle parlementaire. On a souligné que le président ne devrait désigner un
député par son nom qu'en dernier ressort et seulement dans des circonstances
exceptionnelles. Au lieu de désigner un député par son nom, le président
pourrait ne pas lui donner la parole, mais cette solution est plus facile à
appliquer dans une grande Assemblée que dans une petite.
De l'avis
général des délégués, le président ne devrait pas essayer de prendre sur lui
toute la responsabilité du maintien du bon ordre et du décorum dans la Chambre;
les députés sont responsables de leurs actions devant leurs électeurs, et on
s'attend qu'ils fassent preuve de plus de politesse, d'honnêteté et d'équité.
On a également convenu que la tâche du président se révèle plus facile si la
présidence sait se faire respecter.
La nature
informelle des discussions, l'accueil chaleureux du président désigné, ainsi
que l'excellence des mémoires présentés, ont fait de cette conférence un succès
indéniable.
Nouveau
greffier adjoint au TN-O
Le
président de l'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest, M. Red
Pederson, a annoncé la nomination du Mme Rhoda Perkison comme
greffier adjoint, en vigueur le 4 février 1987.
Mme
Perkison s'est occupée de l'interprétation aux séances de l'Assemblée
législative et des comités. Elle a également traduit en inuktitut un grand
nombre de mesures législatives importantes. Après avoir fait ses études à
Churchill (Manitoba) ainsi qu'au Teacher Education Program à Fort Smith, Mme
Perkison a été enseignante stagiaire et professeur à Baker Lake avant de se
joindre au Bureau des langues. Elle a également formé des interprètes
stagiaires et a enseigné l'inuktitut comme langue seconde.
Le
greffier adjoint, qui relève du greffier de l'Assemblée, assume des fonctions
administratives auprès de l'Assemblée législative et conseille cette dernière
en matière de procédures. Le titulaire s'occupe en outre de la rédaction de
rapports, d'ordres du jour et de procès-verbaux ainsi que de la supervision des
sections de la recherche, des affaires publiques et du hansard du Bureau de
l'Assemblée. Le greffier adjoint sert également de greffier pour plusieurs
comités permanents et spéciaux et est chargé de la coordination des élections
territoriales.
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