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Colombie-Britannique
Le
congé d'été, qui a commencé le 17 juillet, a été particulièrement chargé pour
deux comités de l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique -le Select
Standing Committee on Economic Development, Transportation and Municipal
Affairs (Comité spécial permanent du développement économique, des transports
et des affaires municipales) et le Special Committee to Appoint an Auditor
General (Comité spécial chargé de nommer un Vérificateur général). Le premier
comité, présidé par David Mercier et composé de Nick Loenen, président
suppléant Robin Blencoe, Howard Dirks, Dale Lovick, Rita Johnston, ministre des
Affaires municipales, Terry Huberts, l'bon. Clifford Michael, ministre de la
Voirie et Dan Miller, a tenu des audiences au cours du mois d'août dans six
endroits différents: Victoria, Saltspring Island, Gabriola Island, Denman
Island, Bowen Island et Vancouver. Le l' octobre, le président a présenté le
rapport préliminaire du Comité au ministre des Affaires municipales,
conformément à une disposition du mandat du Comité touchant le dépôt des
rapports pendant les congés.
Le
Comité a étudié le Island Trust Act, loi provinciale régissant un grand nombre
de questions d'ordre municipal pour la plupart des iles du golfe. Il s'agissait
pour lui d'examiner l'objet de la fiducie, la structure gouvernementale qui
s'applique, y compris la représentation du public et la prestation des services
gouvernementaux au niveau local, ainsi que certaines questions soulevées par la
proclamation de l'article 3 de la loi qui traite des dons au fonds en fiducie.
Le greffier du
Bureau
des comités a coordonné cette étude législative et a accordé un appui matériel
au Comité.
Le
Comité spécial chargé de nommer un vérificateur général pour la province de la
Colombie-Britannique s'est réuni à Vancouver, à Richmond et à Victoria avec la
société d'experts-conseils en gestion, Stevenson, Kellogg, Ernst et Whinney,
dont les services avaient été retenus pour la sélection des candidats à ce
poste, conformément aux critères de sélection adoptés par le Comité. Le
président du Comité, James J. Hewitt, a aussi présidé le sous-comité auquel
avaient été déléguées certaines responsabilités sur les plans de l'administration
et de la procédure, qui ont facilité les travaux du Comité jusqu'à ce jour. Les
autres membres étaient: Larry Chaimers, président suppléant, Robin Blencoe,
Glen Clark, Duane Crandall, David Mercier, Jim Rabbitt, l'bon. Steven Rogers,
ministre des Relations intergouvernementales, et Dave Stupich.
Le
Bureau du vérificateur général en Colombie-Britannique compte en tout 87
employés: le vérificateur général, le sous-vérificateur général, trois
directeurs administratifs, cinq directeurs ; douze gestionnaires, trente
vérificateurs principaux ; vingt-sept vérificateurs adjoints et huit
administrateurs chargés de services professionnels, dont la production du
rapport annuel du Bureau, les rapports avec l'assemblée législative,
l'avancement et le perfectionnement professionnels, les pratiques
professionnelles et la bibliothèque; six divisions de vérification; et les
services administratifs internes, à savoir la gestion de bureau, les finances
et la comptabilité, le personnel, le secrétariat et le traitement de texte,
ainsi que les télécommunications. Le Comité est en train de dresser la liste
des candidats
retenus,
en vue des entrevues qu'il tiendra avec l'aide des experts-conseils en gestion.
Si tout ce passe comme prévu, le Comité spécial chargé de nommer un vérificateur
général croit pouvoir faire son choix et recommander à la Chambre, avant la fin
de la présente année civile, le candidat le plus méritant. Le greffier du
Bureau des comités coordonne les travaux de ce comité spécial.
La
Conférence du Commonwealth a été l'occasion de la remise et de la proclamation
des armes héraldiques complètes de la Colombie-Bri tannique par Sa Majesté la
reine Élizabeth II, le 15 octobre 1987 au Palais de justice de Vancouver. M.
Conrad Swan, héraut de York du Collège héraldique de Londres, a lu le brevet
royal. M. Swan est né à Duncan, en Colombie-Britannique, et sa participation
était donc particulièrement opportune. Robert D. Watt, membre de la Société
héraldique du Canada, a écrit dans le programme officiel : "Notre
blason est le symbole de la souveraineté, car il s'agit des armoiries de Sa
Majesté la souveraine de la Colombie-Britannique; ce blason est en même temps
le symbole de notre propre souveraineté, titre que nous partageons avec les
autres provinces au sein de la fédération canadienne. Par la beauté de
l'héraldique, forme de désignation ancienne et honorable, certains éléments
importants du caractère de notre province sont révélés : notre patrimoine de
monarchie constitutionnelle, notre place dans l'histoire de l'Empire et,
maintenant, dans le Commonwealth, et les richesses de notre environnement
naturel. Les annoiries de la Colombie-Britannique ont maintenant terminé leur
évolution, et cette maturité a été atteinte l'année même où le gouvernement
canadien a été l'hâte du premier Colloque national sur l'héraldique canadienne,
en reconnaissance de l'importance soutenue accordée à l'héraldique dans notre
pays. La remise de ce blason définitif à la province est un événement unique
dans l'histoire du Canada. C'est en effet la première fois que la souveraine et
son représentant dans une province, le lieutenant-gouverneur, un des officiers
d'armes de Sa Majesté, un premier ministre et son cabinet~ et le secrétaire
d'État, sont tous réunis pour assister à la signature d'un brevet royal".
En
octobre, le président de l'assemblée législative de l'Alberta, David Carter,
était à Victoria pour promouvoir la création d'une association législative
canado-américaine entre les provinces de l'Alberta, de la Colombie -Britannique
et de la Saskatchewan, et les États de Washington, de l'Oregon et du Montana.
Les 19 et 20 octobre, l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique a eu
le plaisir d'accueillir un comité législatif de Terre-Neuve, composé de MM.
Tulk, Pearson, Peach, Woodford, Fenwick et Simmons, qui étaient venus se
renseigner sur la procédure parlementaire pratiquée en Colombie-Britannique et
sur le soutien administratif accordé aux députés en général.
Comme
la législature actuelle accorde; beaucoup d'importance au rôle des comités
législatifs au Parlement, il a été facile de faire exécuter la construction
d'une nouvelle salle de comité, la salle Douglas Fir. Cette salle est équipée
d'une cabine vitrée réservée aux média as électroniques et pourra répondre aux
différents besoins que ne manquera pas de faire surgir l'exécution des mandats
de chacun des dix comités permanents spéciaux et des deux comités spéciaux, ou
de tout autre comité.
Le
17 septembre, le Comité de la régie intérieure a approuvé une hausse des
indemnités et des allocations des députés, qui, annuellement et rétroactivement
au le novembre 1986, représente 27 498 $ et 13 749 $ respectivement. Voici les
émoluments annuels et les dépenses prévus pour les postes suivants: premier
ministre: 76 527 ministre de la Couronne: 71330 président: 71248 $, chef de
l'opposition officielle : 71248 $; président suppléant: 56 248 $, whip du
gouvernement, whip de l'opposition, leader de l'opposition à la Chambre,
président du caucus du gouvernement et président du caucus de l'opposition: 47
248 $, whip suppléant du gouvernement: 44 248 $, président suppléant du comité
plénier: 44 248 S et secrétaires parlementaires : 44 248 S. L'indemnité de
séjour dans la capitale est de 75 $ par jour de session jusqu'à concurrence de
50 jours de session, mais elle peut être réduite de 50 p. 100 pour les députés
qui viennent de la capitale et de ses environs.
Craig James, Deuxième greffier adjoint et greffier des
comités, Assemblée législative de la Colombie-Britannique.
Le Sénat
Au
Sénat l'activité législative a porté surtout sur le projet de loi C-22, Loi
modifiant la Loi sur les brevets des produits pharmaceutiques. Le 13 août, le
Sénat a adopté le projet de loi avec dix amendements et l'a renvoyé aux
Communes. Le 2 septembre, le Sénat a reçu un message de la Chambre dans lequel
celle-ci déclarait qu'elle avait rejeté sept de ses amendements, qu'elle en
avait accepté un et qu'elle en avait modifié deux. Par 37 voix contre 21, le
Sénat a convenu le 3 septembre de renvoyer l'affaire au Comité des banques et
du commerce, présidé par lan Sinclair. Après avoir entendu un certain nombre de
témoins, dont le ministre de la Consommation et des corporations, l'bon. Harvie
André, le Comité a déposé son rapport le 21 octobre. Il recommandait que le
Sénat n'insiste pas trop pour que la plupart de ses amendements soient
maintenus. Pour remplacer ceux que la Chambre des communes avait rejetés, il
proposait l'adoption de huit autres amendements. Le rapport a été adopté à la
pluralité des voix le 29 octobre et d'autres amendements ont été renvoyés à la
Chambre des communes.
Deux
autres projets de loi émanant du gouvernement ont eux aussi fait face à une.
certaine réticence du Sénat avant d'être adoptés. Il s'agissait des projets de
loi controversés les C-84 et C-55, qui proposent des modifications à la Loi sur
l'immigration. Le projet de loi C-84 a franchi l'étape de la seconde lecture le
16 septembre et a été renvoyé au Comité des affaires juridiques et
constitutionnelles, présidé par Joan Neiman, où il a fait l'objet d'un examen
approfondi au cours duquel un certain nombre de témoins ont été entendus. Au
début de novembre, aucun rapport n'avait encore été déposé sui- ce projet de
loi. Un autre projet de loi a été renvoyé au Comité des affaires juridiques et
constitutionnelles, le projet de loi C-55 ; il franchissait l'étape de la
seconde lecture au Sénat le 3 novembre.
Le
Comité plénier a poursuivi son examen de l'Entente constitutionnelle du lac
Meech, qui doit encore être ratifiée par le Sénat. Le 13 août, un Groupe de
travail, formé de huit sénateurs et présidé par Gildas L. Molgat, a été chargé
de se rendre au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest pour recueillir des
témoignages. Du 23 octobre au 3 novembre, il a entendu plus de 50 groupes et
particuliers à Whitehorse, à Yellowknife et à lqualuit. Le Groupe de travail
doit faire rapport de ses travaux au Comité plénier le 1er décembre.
L'important
accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis a été renvoyé le 5
novembre au Comité des affaires étrangères. Présidé par George van Roggen, ce
comité doit faire rapport de son étude de la question au plus tard le 29 mars
1988.
Gary O'Brien, Directeur de la Direction des comités du Sénat.
Nouveau-Brunswick
Le
29 août 1987, après des mois de rumeurs, le premier ministre Richard Bennet
Hatfield a déclenché des élections générales pour le 13 octobre 1987.
Les
sondages d'opinion révélaient que le Parti Libéral, sous la direction de Frank
McKenna, avait toutes les chances de remporter une victoire retentissante.
En
fait, l'électorat a accordé à M. McKenna et au Parti Libéral leur première
victoire en 17 ans, avec une majorité sans précédent : la totalité des 58
sièges à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.
Par
rapport aux élections de 1982, et selon des rapports préliminaires, le vote
populaire en faveur du Parti Libéral a augmenté de 19 %, passant à 60 %, tandis
que la proportion des électeurs qui ont voté pour les Progressistes
-conservateurs est tombée de 47 % à 28 û/c.
Le
Nouveau Parti démocratique a perdu le seul siège qu'il occupait à l'Assemblée
législative.
Après
les élections, un grand débat a été lancé pour déterminer qui ferait office
d'opposition au gouvernement libéral.
Certains
représentants des médias de la province pourraient en venir à se considérer
comme l'opposition ; d'autres craignent de créer ainsi un précédent dangereux
et de changer le rôle du correspondant professionnel.
Les
Partis Progressiste-conservateur et Néo-démocrate ont demandé au gouvernement
des fonds supplémentaires qui leur permettraient de faire efficacement fonction
d'opposition non officielle hors de l'Assemblée législative.
Le
Nouveau Parti démocratique a proposé que le nouveau gouvernement de Frank
McKenna modifie les règles pour lui permettre de désigner un membre du parti
qui examinerait les comptes publics des ministères et de nommer un porte-parole
qui étudierait le budget des dépenses proposé par le gouvernement dans le cadre
du processus budgétaire.
Certains
proposent d'autres mesures comme l'élargissement du système de comités et la
désignation de députés d'arrière-ban, qui feraient fonction d'opposition non
officielle.
Je
suis certain que cette question suscitera beaucoup d'intérêt chez les
parlementaires, les greffiers au Bureau et les politologues pendant de
nombreuses années.
David Peterson, Greffier, Assemblée législative du
Nouveau-Brunswick.
Saskatchewan
Après
avoir siégé sans interruption depuis le 17 juin, l'Assemblée législative de la
Saskatchewan a mis fin à la session la plus longue de son histoire et a ajourné
ses travaux aux petites heures du matin le vendredi 6 novembre 1987. Au cours
de ses 112 jours de séance, lesquels représentent au-delà de 500 heures de
travail, l'Assemblée s'est penchée sur quelque 100 projets de loi et a consacre
220 heures à l'étude des prévisions budgétaires, en plus de débattre de
certaines questions d'intérêt national, comme les modifications
constitutionnelles du lac Meech et le libre-échange.
Le
23 septembre, la Saskatchewan est devenue la deuxième province à entériner les
modifications constitutionnelles proposées dans l'Accord du lac Meech. La
résolution à cet effet a été adoptée sans modification après six jours de débat
au cours desquels cinq propositions de modification ont été rejetées, y compris
celle qui préconisait la tenue d'audiences publiques. L'opposition, à
l'exception de trois de ses membres, s'est ralliée au gouvernement lors du vote
final. Le président A.B. Tusa a transmis la résolution au greffier du Conseil privé
du Canada.
Au
nombre des événements marquants de la session, on note la brève pause prise par
l'Assemblée pour accueillir Sa Majesté la reine Elizabeth et Son Altesse Royale
le prince Philip à l'occasion d'une cérémonie spéciale tenue à la Chambre pour marquer
le 75' anniversaire d'inauguration de l'Édifice législatif.
Pendant
presque toute la durée de la session, le nombre de projets de loi à l'étude a
été anormalement faible. Le dépôt de 46 projets de loi au cours de la dernière
semaine de la session cependant a ramené ce nombre à un niveau plus normal.
Un
important projet de loi sur les ressources a été adopté par suite de la
décision des États-Unis d'imposer des droits de 9 à 85 p. 100 aux producteurs
de potasse de la Saskatchewan exportant vers les É.-U. Le projet de loi 36, An
Act respecting the Potash Re-sources of Saskatchewan (Loi concernant les
ressources en potasse de la Saskatchewan), donne au gouvernement le pouvoir de
limiter la production de potasse de façon à réduire la surproduction et à faire
augmenter les prix. Par la même occasion, le gouvernement a indiqué que des
mesures allaient être prises, au besoin, pour faire en sorte que la
Saskatchewan ne perde pas sa part du marché.
Les
projets de loi visant la mise en œuvre des politiques annoncées dans le budget,
comme l'augmentation des impôts au titre de l'éducation et de la santé, de la
taxe sur l'essence et de l'impôt uniforme ainsi que les changements au Régime
de médicaments d'ordonnance, ont donné lieu à de longs débats. Parmi les autres
mesures controversées, on note les modifications apportées à la Provincial
Auditor's Act (Loi sur le vérificateur provincial) pour permettre la
vérification par le secteur privé des sociétés de la Couronne; les changements
substantiels apportés au mandat de la Commission sur la délimitation des
circonscriptions électorales ; l'abolition de la Commission d'examen des
services publics et de la Commission de l'assurance-maladie. Le secteur de
l'enseignement postsecondaire a fait l'objet de réformes majeures avec la
fusion des collèges communautaires urbains et des instituts techniques pour
former un seul grand institut. Les collèges communautaires ruraux ont été
convertis en collèges régionaux et mettent l'accent sur l'enseignement aux
adultes, le perfectionnement et les cours donnant droit à des crédits. Les
cours axés sur l'apprentissage à des fins récréatives seront retirés des
programmes offerts par les collèges régionaux.
Les
travaux des comités permanents n'ont pas repris avant septembre, mais les
membres de comités ont travaillé sans relâche depuis pour rattraper le temps
perdu. Us principaux comités d'examen, en l'occurrence le Comité des comptes
publics et le Comité sur les sociétés de la Couronne, se sont réunis deux à
trois fois par semaine, mais ils n'ont pu parvenir à terminer leurs travaux
avant l'ajournement. Ces comités ont convenu de se réunir pendant
l'intersession pour terminer leurs travaux avant d'entreprendre ceux de l'année
prochaine au printemps.
Lors
de la dernière journée de la session, tous les députés de l'Assemblée
législative ont souligné le départ de l'honorable Allan Blakeney en lui rendant
hommage pour ses 27 années de loyaux services auprès de la population de la
Saskatchewan a titre de député provincial. Le 10 novembre 1987, M. Blakeney
démissionnait officiellement de son poste de chef de l'opposition laissant
ainsi sa place à M. Roy Romanow, député provincial de la circonscription de
Saskatoon Riversdale, qui a récemment été élu chef du Nouveau Parti
démocratique. M. Blakeney aurait également l'intention de démissionner de son
poste de député provincial avant la fin de la prochaine session. Avec ce
départ, un autre siège vacant viendrait s'ajouter à celui déjà inoccupé de la
circonscription de Saskatoon Eastview.
Gwenn Ronyk, Greffier adjointe, Assemblée législative de la
Saskatchewan.
Manitoba
Aux
petites heures du matin le 17 juillet 1987, un lever de soleil caractéristique
des Prairies accueille les députés provinciaux exténués à leur sortie de
l'édifice abritant l'Assemblée législative du Manitoba. La dernière séance a
commence l'après-midi de la veille pour se poursuivre pendant près de 16 heures
et prendre fin à 5 h 28.
Les
divergences idéologiques du gouvernement et de l'opposition sont ressorties
clairement à plus d'une reprise au cours de la session. L'Assemblée étant
constituée de 30 députés néo-démocrates dirigés par le premier ministre Howard
Pawley, de 26 députés conservateurs du côté de l'opposition et d'un seul député
libéral, l'étude des questions comme le projet de loi sur les droits de la
personne, les augmentations fiscales, les pertes des sociétés d'État, le projet
de loi sur le travail et le projet de loi visant à autoriser le gouvernement à
nationaliser le réseau provincial de distribution de gaz naturel, a donné lieu
à des débats houleux. Au total, 75 projets de loi ont etc déposés au cours de
la session, dont trois étaient d'intérêt privé et trois autres d'intérêt public
et d'initiative parlementaire. Soixante-treize d'entre eux ont reçu la sanction
royale.
Le
discours du trône a fait ressortir quelques-unes des priorités du gouvernement,
notamment la protection de l'environnement, la réforme du régime fiscal afin de
favoriser le maintien des programmes de soutien du revenu et des services de
santé et d'éducation, l'aide financière aux agriculteurs en difficulté et
l'adoption de mesures pour garantir aux propriétaires de maisons du Manitoba
des prix équitables pour le gaz naturel importé.
Dans
ce discours, le gouvernement s'est engagé à poursuivre la décentralisation des
services de santé et des services sociaux grâce à l'élargissement du réseau des
centres de santé communautaires et des installations de réhabilitation des
malades, de même qu'à étendre la portée des lois en matière de protection de
l'environnement de façon à interdire l'enfouissement de déchets nucléaires
hautement radioactifs au Manitoba. Le discours a également annoncé la création
d'un nouveau Fonds d'aide à la petite entreprise, l'adoption de nouvelles
mesures pour stimuler la prospection et la récupération pétrolières de même que
la modification de la Surface Rights Act de façon à préciser les droits
respectifs des propriétaires fonciers et des entreprises pétrolières dans le
contexte de la prospection minière, la création d'un Conseil consultatif sur la
situation de la femme et l'adoption d'un projet de loi concernant les véhicules
tout-terrain.
Le
discours a également fait état de l'amélioration des perspectives économiques
régionales pour les habitants du Nord de la province ainsi que de l'amélioration
des services aux agriculteurs et de la création d'un programme d'aide
financière pour indemniser les agriculteurs en cas de désastre, dont l'ensemble
sera régi par la Crop Insurance Act. Le discours du trône a également fait
mention de l'intention du gouvernement de modifier l'Emergency Measures Act
pour permettre à la province et aux municipalités de mieux répondre aux cas
d'urgence, de continuer à financer les programmes sociaux alors que l'aide
fédérale risque de diminuer, d'adopter une nouvelle Mental Health Act pour
protéger les droits individuels conformément à la Charte des droits et libertés
et d'accroître l'accessibilité des services de santé pour les habitants de sept
localités éloignées dans le Nord.
Le
chef de l'opposition officielle, Gary Flimon, s'est dit déçu du discours du
trône et a affirmé que celui-ci ne proposait qu'un semblant de solution aux
problèmes de l'industrie agricole et que, même si la dette provinciale nette
avait triplé au cours des cinq dernières années, le gouvernement ne semblait
pas considérer le déficit comme une priorité.
Comme
l'a souligné le discours du trône, l'une des priorités du premier ministre
Howard Pawley au cours des pourparlers constitutionnels avec les autres
premiers ministres, a été d'insister sur le maintien des programmes fédéraux. À
la veille de la Conférence des premiers ministres du 30 avril, le premier
ministre a rappelé devant l'Assemblée les priorités de son gouvernement dans
les négociations qui devaient mener à l'historique Accord constitutionnel du
lac Meech. "Notre responsabilité principale consiste d'abord et
avant tout à protéger et à défendre les intérêts des citoyens de cette
province. Parallèlement à cette responsabilité, il est de notre devoir, en tant
que Canadiens, de faire tout en notre pouvoir pour resserrer les liens qui
unissent le Canada.
Le
16 mars, le ministre des Finances, Eugene Kostyra a déposé devant l'Assemblée
son deuxième budget en indiquant que celui-ci renfermait "des
mesures fiscales et des prévisions de dépenses de nature à favoriser l'équité
et à promouvoir le progrès social".
Tout
en vantant la performance économique du Manitoba, le ministre a insisté dans
son discours du budget sur l'engagement du gouvernement à soutenir le progrès économique
et social par l'adoption de nouvelles mesures pour augmenter ses rentrées afin
que "tous contribuent au maintien des services sociaux essentiels
en fonction de leurs moyens".
Le
budget annonçait que les dépenses provinciales au titre des programmes d'aide
au secteur agricole allaient passer à 85 millions de dollars, soit une
augmentation de 20 p. 100. Cet argent devrait notamment servir à financer un
programme de réduction des taux d'intérêt destiné à alléger les obligations des
clients de la Société de crédit agricole du Manitoba et un programme d'aide aux
agriculteurs visant à soustraire les deux tiers d'entre eux à l'obligation de
payer leurs taxes scolaires, de même qu'à poursuivre la mise en œuvre d'un
programme permettant aux agriculteurs du Manitoba d'acheter, à des fins
agricoles, du combustible américain a meilleur prix que le combustible
canadien.
Selon
le budget les dépenses au titre des soins de santé, qui représentent 31 p. 100
des dépenses totales, devraient passer à 1,327 milliard de dollars, soit une
augmentation de 9,8 p. 100. Ce montant comprend une augmentation de 40 p. 100
des fonds destinés au Programme d'aide pour les soins à domicile et de 21 p.
100 de ceux affectés aux garderies.
Les
dépenses au chapitre des programmes sociaux devraient augmenter de 209 millions
de dollars, soit une hausse de 9 p. 100, et le financement des services
d'éducation devraient s'accroître de 41 millions.
Le
budget annonçait également la création du nouveau Fonds provincial d'aide à la
petite entreprise, qui doit servir à financer, jusqu'à concurrence d'un montant
de 250 000 $, la création ou l'expansion des petites entreprises admissibles.
Les
fonds affectés à l'enseignement élémentaire et secondaire devraient s`
accroître de 6,4 p. 100, tandis que ceux destinés aux collèges
communautaires
et aux universités devraient passer à 41,5 millions de dollars, soit une hausse
de 5,9 p. 100.
L'augmentation
prévue des rentrées de 277 millions de dollars devrait être réalisée grâce à
l'adoption de nouvelles mesures fiscales. Celles-ci prévoient notamment la
création de certificats d'épargne provinciaux de même que l'imposition d'une
majoration à 7 p. 100 de la taxe de vente provinciale. Le gouvernement compte
également imposer une taxe de 2 p. 100 sur le revenu net des contribuables
gagnant plus de 22 000 $ par année de même que sur les gains en capitaux.
Environ
900 des plus importantes sociétés du Manitoba devraient être assujetties à la
nouvelle surtaxe de 0,2 p. 100 applicable aux entreprises dont le capital libéré
imposable dépasse 10 millions de dollars. Le gouvernement avait également
annoncé que la taxe sur la cession foncière serait progressivement calculée en
fonction de la valeur de chaque propriété foncière et que le prélèvement au
titre des soins de santé et de l'éducation imposé à quelque 6 600 entreprises
dont les frais de personnel dépassent 100 000 $, augmenterait de 0,75 p. 100
pour passer à 2,25 p. 100. Trois mille sept cents employeurs ne seraient plus
visé par cette disposition, en raison de la hausse du seuil minimal des frais
de personnel de 50 000 à 100 000 $-
Le
budget prévoyait affecter 438,2 millions de dollars au remboursement de 1 a
dette publique, dont près de 50 millions à l'appréciation des devises
étrangères par rapport à 1986.
Le
total des dépenses prévues pour l'exercice financier de 1987-1988 est passé à
4,188 milliards de dollars, soit une, augmentation de 8,2 p. 100 par rapport à
1986. Avec des rentrées évaluées à 3,773 milliards de dollars, le budget
prévoit un déficit net de 415 millions de dollars, soit une diminution de 15,1
p. 100 par rapport à l'année précédente.
M.
Filmon a carrément critiqué le budget et les mesures fiscales proposées. E a
qualifié d'indécentes l'augmentation du fardeau fiscal global. la hausse de
l'impôt sur le revenu des particuliers pour les travailleurs à revenu moyen et
la majoration prévue de la taxe de vente au détail.
Parmi
les autres projets de loi étudiés au cours de la session, on retrouve la
Charter Compliance Statute Amendment Act qui vise à supprimer toutes les
dispositions législatives pouvant donner lieu à la discrimination fondée sur la
religion et l'âge ainsi qu'à donner aux personnes appelées à prêter serment la
possibilité de faire, à la place, une déclaration solennelle ; la Re-Enacted Statutes
of Manitoba, 1987 Act qui prévoit la réadoption, en anglais et en français,
d'environ 350 lois jusqu'ici unilingues, conformément à la décision rendue par
la Cour suprême le 4 novembre 1985 ;la Retail Businesses Holiday Closing Act
qui établit les conditions applicables à l'ouverture des commerces au détail
les dimanches et jours fériés; une modification à la The Coat of Arms Floral
Emblem and Tartan Act qui reconnaît le "grand hibou gris"
(Strix Nebulosa) comme l'oiseau emblème de la province; et une loi concernant
la responsabilité des sociétés d'État qui oblige dorénavant ces sociétés à
rendre des comptes à l'Assemblée et au public.
Les
comités permanents se sont consacrés tout au long de la session, en particulier
vers la fin, à l'étude des rapports annuels des sociétés d'État provinciales et
de 62 des projets de loi déposés devant l'Assemblée. Au total, ils ont entendu
290 témoignages et reçu 23 mémoires concernant les projets de loi à l'étude.
Les
changements convenus en 1986 en vue de prolonger les séances de l'après-midi
d'une heure chaque jour, de supprimer les séances en soirée les mardis et
jeudis et de fixer une limite de 240 heures aux travaux des subsides, ont
également été mis en application au cours de cette session.
Blair Cosgrove, Attaché au Hansard, Assemblée législative du
Manitoba.
Ontario
La
première session de la trente-quatrième législature a été ouverte par le
lieutenant-gouverneur, Lincoln M. Alexander, le mardi 3 novembre. Le discours
du trône a été précédé par la réélection de Hugli Edighoffer au poste de
président.
Le
discours du trône faisait état de l'intention du gouvernement "de
permettre à chaque député de l'Assemblée de participer à la recherche de
solutions à long terme pour remédier aux problèmes chroniques et d'idées innovatrices
pour satisfaire aux nouveaux besoins". Dans cette optique, l'étude
de l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis sera déférée au
Comité permanent des finances et des questions économiques.
Un
Comité spécial sur l'éducation sera créé dans le cadre des efforts entrepris
pour essayer de trouver de nouvelles idées pour améliorer le réseau
d'enseignement de la province. Le Comité permanent sur la mise en valeur des
ressources sera invité à se pencher sur la Loi sur Les mines afin de voir si
celle-ci tient suffisamment compte de l'importance de l'industrie minière et
des nouvelles réalités auxquelles celle-ci doit faire face. De même, le Comité
sera appelé à formuler des recommandations sur les nouvelles mesures à prendre
pour réduire le nombre d'accidents mortels et de cas de blessures dans les
mines ontariennes. Un Comité spécial sur l'énergie sera créé pour se prononcer
sur l'établissement d'une politique en matière énergétique. Enfin, un Comité
spécial sur la réforme constitutionnelle se verra, pour sa part, confier le
mandat d'examiner l'Accord du lac Meech et les questions connexes. Conscient du
"rôle vital joué par les partis d'opposition dans les travaux de
l'Assemblée législative", le gouvernement s'est engagé à
revitaliser la structure des comités législatifs.
Au
sujet de l'accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, le
gouvernement a indiqué, dans le discours du trône, qu'à son avis "le
Canada a donné beaucoup plus qu'il n'a reçu. retour. L'accord ne satisfait pas
à l'objectif avoué du gouvernement fédéral de garantir au Canada l'accès aux
marchés américains. Il ne protège pas non plus les exportateurs canadiens
contre les politiques protectionnistes des É.-U. De même, il renferme des
concessions qui risquent de gravement compromettre le pouvoir souverain du
Canada d'établir ses propres priorités en matière politique et économique".
Le gouvernement a l'intention de publier des études détaillées sur l'incidence
possible de l'accord de libre-échange pour certaines industries de la province
et sur ses implications constitutionnelles.
Le
gouvernement compte mettre de nouveau l'accent sur la qualité de l'enseignement
dès les premières années d'école, c'est-à-dire de la maternelle à la sixième
année. Le nombre d'élèves par classe sera réduit en première et en deuxième
année et le recours aux ordinateurs et à des logiciels d'enseignement sera
accru. TV(:)Ontario recevra une aide financière supplémentaire pour accroître
le nombre d'heures de programmation destinées aux élèves des niveaux
élémentaire et secondaire. Des places supplémentaires pour les enfants en âge
d'aller à l'école seront créées dans les écoles déjà existantes, dans de
nouvelles écoles et dans des établissements situés à proximité d'écoles.
L'alphabétisation pour des groupes spéciaux, notamment celle des travailleurs
plus âgés, sera encouragée.
Selon
le discours du trône, le gouvernement a l'intention de continuer à stimuler
directement et à protéger la construction de logements à prix modique. Les
politiques en matière de planification seront modifiées de façon à prévoir le
coût de construction, tandis que les terrains gouvernementaux serviront à
accroître le nombre de logements à prix abordable. De même, un régime
provincial d'épargne-logement sera créé pour aider les personnes dont le revenu
se situe en-deçu d'un seuil précis à acheter leur première maison. La
protection offerte aux acheteurs de maisons neuves sera accrue. Des services de
logement et de soins intégrés seront offerts aux groupes ayant des besoins
particuliers, comme les handicapés, les femmes battues et leurs enfants, les
personnes âgées et les sans abri-
Le
conseil du premier ministre financera la création de six centres
d'entreprenariat dans les collèges et universités. Grâce à la collaboration du
secteur privé, ces centres permettront de promouvoir l'enseignement de
l'entrepreneurariat, d'organiser des visites auprès de directeurs
d'entreprises, d'investisseurs ainsi que de chercheurs et d'appuyer le travail
des centres d'innovation installés sur les campus.
Un
programme pour promouvoir l'achat de produits du Nord sera mis en œuvre pour
permettre à cette région de consolider la place qu'elle occupe au sein du
réseau d'approvisionnement du gouvernement. Le réseau routier, en particulier
dans l'Est et dans le Nord de l'Ontario, sera amélioré grâce à la
planification, à l'acquisition et à la remise en chantier de projets de
construction d'autoroutes.
Le
gouvernement se propose d'adopter de nouvelles politiques et de nouveaux
programmes pour assurer la mise en valeur méthodique de la grande région
métropolitaine de Toronto, en particulier du secteur de la ville bordant le lac
Ontario.
Un
conseil du premier ministre sur la stratégie en matière de santé sera créé pour
examiner et établir des objectifs à long terme pour le réseau de soins de santé
de la province, en mettant l'accent sur la promotion de la santé, la
prévention, la décentralisation des services et la recherche de solutions de
rechange à l'hospitalisation.
Au
sujet de l'environnement, le gouvernement a souligné, dans le discours du
trône, qu'il allait insister sur l'application de normes de protection de
l'environnement, accélérer le nettoyage des plages et des sites présentant des
dangers pour l'environnement, aider les entreprises à mettre au point et à se
doter de nouveaux moyens technologiques pour se conformer aux normes
antipollution et accroître son aide aux fins du recyclage municipal et
industriel. Une Loi sur les réserves écologiques sera déposée afin d'assurer la
conservation des régions présentant un intérêt remarquable du point de vue de
l'environnement.
Un
code complet de protection du consommateur sera adopté pour protéger les
particuliers contre les pratiques déloyales et arbitraires. Un projet de loi
sera une fois de plus déposé afin de créer un conseil autonome et accessible,
dont le mandat consistera à fixer les primes d'assurance-automobile et à
s'assurer de l'uniformité du système de classification utilisé par les
compagnies d'assurance. Des modifications seront apportées à la Loi sur les
assurances afin d'établir une procédure pour permettre l'arbitrage des plaintes
déposées par les consommateurs au sujet de pratiques déloyales en matière
d'assurance. Le gouvernement compte également déposer de nouveau le projet de
loi visant à offrir une certaine protection aux propriétaires de véhicules
motorisés ayant besoin de réparations.
Enfin,
le gouvernement a également fait savoir qu'il allait immédiatement déposer un projet
de loi sur les conflits d'intérêt visant à régir la conduite de tous les
députés de l'Assemblée.
Le
gouvernement a par la suite déposé le projet de loi 1, qui vise à empêcher les
situations de conflit d'intérêt chez les membres de l'Assemblée et du conseil
exécutif. Le leader du parti progressiste-conservateur à la chambre, Mike
Harris, et le leader de l'opposition à la Chambre, David S. Cooke, se sont
demandé si le dépôt du projet de loi 1 était conforme au Règlement, étant donné
qu'il en avait été question dans le discours du trône. Le président a décidé
que le dépôt dudit projet de loi ne contrevenait pas au Règlement. Il a
toutefois noté que "selon la tradition, une fois qu'une session a
été officiellement ouverte par la déclaration des motifs de convocation dans le
discours du trône, la chambre peut procéder à l'étude des sujets de son choix
sans donner la priorité à ceux mentionnés dans le discours du
lieutenant-gouverneur. Soucieuse d'exercer ce droit, la Chambre a toujours
jusqu'ici procédé à la première lecture d'un projet de loi avant d'aborder le
discours du trône comme tel". Tout en faisant remarquer que la
Chambre est libre de se plier à cette tradition comme elle l'entend, le
président a demandé aux députés de faire en sorte de maintenir cette tradition
étant donné son histoire et l'objectif qu'elle sous-tend.
Bob
Rae, chef du Nouveau Parti démocratique, a été reconnu par le président comme
chef de l'Opposition. Andy Brandt a été élu par le caucus
progressiste-conservateur au poste de chef intérimaire du parti, en
remplacement de Larry Grossman qui a été défait au scrutin général du 10
septembre et qui a annoncé son intention de démissionner de son poste de chef
du parti.
La
motion réclamant une adresse en réponse au discours du trône a été proposée par
Diane Poole et appuyée par Mike Brown. Son dépôt a cependant été retardé de
deux jours pour permettre la tenue de débats d'urgence sur l'accord de
libre-échange entre le Canada et les États-Unis et sur la disponibilité de
logements à prix abordable.
Le
chef de l'opposition, dans sa réponse au discours du trône, a indiqué qu'après
deux ans de pouvoir, le gouvernement aurait dû manifester une plus grande
détermination "à véritablement mettre en œuvre les changements pour
lesquels il estime avoir reçu un nouveau mandat". Au lieu de cela,
a-t-il ajouté, le gouvernement s'est contenté de dire à la province « tout
va bien Ontariens. Nous avions deux ans
lorsque les événements on commencé à se précipiter. Ne vous inquiétez pas, vous pouvez maintenant dormir sur vos deux
oreilles. »
Le
débat su l’addresse en réponse au discours du trône a pris fin le 24
novembre. La modification proposée par
le NPD a été défait. Tandis que la motion elle-même a été adopté à 76 voix
contre 30
Smirle Forsyth, Greffier adjoint, Assemblée législative de
l'Ontario.
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