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Ontario
Le mot «
inhabituel» est sans aucun doute celui qui décrit le mieux la session de
printemps de 1997 de l’Assemblée législative de l’Ontario.
Pour
commencer, à la suite d’une motion adoptée à l’Assemblée à la fin de 1996, la
session de printemps a commencé le 13 janvier. Habituellement, l’Assemblée ne
commence pas la session de printemps avant le troisième lundi de mars.
Toutefois, le gouvernement du premier ministre Michael Harris avait
annoncé qu’il avait l’intention de reprendre les travaux plus tôt, afin de
s’attaquer au programme législatif relatif à la structure organisationnelle des
municipalités et des conseils scolaires de la province, au financement de ces
derniers et à la fusion des sept municipalités de la communauté urbaine de
Toronto. Une fois les modifications nécessaires au calendrier parlementaire
proposées et adoptées, l’Assemblée devait se réunir à la mi-janvier.
Au cours
de la première semaine de la session de printemps, le gouvernement a présenté
plusieurs projets de loi relatifs à la restructuration des municipalités. Cette
semaine a été appelée «mégasemaine», en partie parce que la fusion de Toronto,
présentée plus tôt, devait donner lieu à une «mégacité» et en partie aussi à
cause de l’importance des autres mesures législatives.
Divers
projets de loi controversés ont été présentés. Ils visaient à réviser le
financement des écoles; la province proposait de retirer le coût de l’éducation
des taxes foncières municipales, de s’en charger entièrement et, en échange, de
confier le contrôle et le financement de l’assistance générale en bien-être
social aux municipalités. Il s’agissait également de prévoir un nouveau système
d’évaluation de la valeur réelle pour déterminer le montant de taxe à percevoir
pour chaque propriété dans la province; d’apporter des changements fondamentaux
au système de réglementation des loyers qui existe dans la province depuis 20
ans afin de l’éliminer complètement dans le cas de nouvelles constructions ou
d’appartements inoccupés; de revoir le contrôle des bibliothèques
communautaires ainsi que les responsabilités à cet égard; de régler la question
du service des eaux et des égouts, de la police et de l’administration des infractions
provinciales.
La
session de printemps a toutefois axé ses efforts sur la loi relative à la
fusion de la ville de Toronto. Le projet de loi 103 a été examiné par le Comité
permanent des affaires gouvernementales selon les modalités établies par une
motion portant attribution d’une période de temps, qui prévoyait également que
le projet de loi serait renvoyé au Comité plénier de l’Assemblée législative
une fois que le comité en aurait fait rapport. La motion prévoyait une heure
d’examen au Comité plénier de l’Assemblée législative, après quoi le président
du Comité devait mettre aux voix toute question nécessaire pour que se termine
l’étape du Comité plénier de l’Assemblée législative. Cette motion exigeait
également que tout amendement proposé devant être examiné par le Comité plénier
de l’Assemblée législative fût présenté avant 14 h le jour où le Comité plénier
de l’Assemblée législative avait reçu l’ordre d’examiner le projet de loi. Les
deux partis de l’opposition ont présenté près de 13 000 amendements au projet
de loi. Fait significatif, la motion portant attribution d’une période de temps
prévoyait également que l’Assemblée siégeât au-delà de l’ajournement normal, le
cas échéant, pour terminer l’étape du Comité plénier de l’Assemblée législative
le même jour.
Tous ces
facteurs ont donné lieu à ce qui doit sûrement avoir été la séance la plus
longue de toute assemblée législative: 248 heures consécutives. Dans l’une des
nombreuses décisions qu’il a dû rendre au cours de cette séance prolongée, le
président Chris Stockwell a qualifié cette obstruction systématique
d’impasse de procédure ayant atteint des proportions logarithmiques. Tous les
membres de l’Assemblée législative de l’Ontario qui ont fait les frais de ce
phénomène exceptionnel ne peuvent certainement pas contester l’évaluation du
président à cet égard.
Le
président du Comité plénier de l’Assemblée législative a commencé à mettre aux
voix toutes les questions nécessaires pour écarter les amendements. Au fur et à
mesure que chacun des 13 000 amendements déposés était lu, il fallait, selon la
motion portant attribution d’une période de temps, reporter le vote si une mise
aux voix était demandée; les partis d’opposition ont demandé un vote par appel
nominal pour chaque amendement (sauf dans les rares cas où, par simple fatigue
ou distraction, l’amendement était soit adopté soit rejeté sans qu’une mise aux
voix ne soit exigée). Initialement, les 5 membres chargés d’exiger un vote par
appel nominal restaient debout après chaque question. À la longue, 5 membres
sont simplement restés debout pendant des heures pour indiquer qu’ils
souhaitaient un vote par appel nominal pour chaque amendement. Au bout du
compte, un membre du gouvernement a demandé et obtenu le consentement unanime
de l’Assemblée afin que les 5 députés soient réputés être debout pour chaque
question, supprimant ainsi l’obligation pour ces membres de l’être vraiment.
Face à la
réalité et à l’importance de la tâche qui incombait au Comité plénier de
l’Assemblée législative, nombreux sont ceux qui se sont mis à estimer le temps
nécessaire pour traiter de tous les amendements. En fonction du rythme et du
nombre total des amendements déposés, on en a conclu, de façon non officielle,
qu’il faudrait 40 jours et 40 nuits pour terminer ce travail. Les membres et le
personnel de l’Assemblée ont révisé leurs horizons prévisionnels et chacun
s’est adapté en vue d’une tâche colossale sans précédent et, par conséquent,
sans cadre de référence.
Étant
donné que l’«ADN politique» prédispose tout gouvernement à souhaiter un débat
et une adoption rapides de ses propositions, et toute opposition à souhaiter un
débat prolongé et une adoption contestée de la plupart des initiatives du
gouvernement, la validité et la vraisemblance de la tactique de l’opposition
ont été mises en doute à plusieurs reprises et ont été également énergiquement
défendues. À 22 reprises, on en a appelé des décisions du président du Comité
auprès du président de l’Assemblée, lequel s’est présenté à l’Assemblée presque
chaque heure pour entendre les divers arguments. Dans de nombreux cas, le
président a suspendu les délibérations pour conférer avec les greffiers au
Bureau, pour trouver des précédents et réfléchir à ses décisions finales.
Au bout
du compte, le président a pris des décisions au sujet de questions aussi
diverses que la nouvelle numérotation des articles des projets de loi par le
conseiller législatif, les accessoires et les manifestations sectaires ainsi
que le port d’insignes et de badges politiques à l’Assemblée, la neutralité des
vice-présidents de séance, le fait que le président n’ait pas à lire au complet
chacun des 13 000 amendements déposés, la prétendue frivolité d’un grand nombre
des amendements déposés par l’opposition, la recevabilité des amendements
déposés par le gouvernement. Pendant tout ce temps, l’intérêt exceptionnel
suscité par les délibérations de l’Assemblée législative a rempli les tribunes,
et les participants, en raison de la transmission télévisée des débats, se sont
retrouvés un peu plus au vu et au su de tout le monde.
Face à
l’immensité de la tâche, on ne pouvait s’empêcher de penser au processus du
vote qui devait se dérouler après la lecture de tous les amendements. Étant
donné que les portes de l’Assemblée devaient être verrouillées pendant le vote,
il est apparu clairement que, pour des considérations purement humaines,
l’Assemblée ne pourrait pas respecter le processus imposé par le règlement :
personne ne pourrait continuer sans manger et sans dormir, compte tenu du temps
qu’il faudrait pour voter sur tous les amendements. Pendant la lecture de
ceux-ci, les trois leaders parlementaires ont commencé à discuter d’une
solution politique. Après leurs négociations, ils ont convenu que le vote se
déroulerait en blocs de 4 heures, séparés chacun d’une pause de 15 minutes pour
permettre l’arrivée de nouvelles «équipes» de caucus.
Une fois
tous les amendements lus, le Comité plénier de l’Assemblée législative est
revenu à son point de départ -- la mise aux voix du premier amendement -- et le
président a commencé à procéder au vote par appel nominal pour chaque
amendement. Cet épisode parlementaire ambitieux et fascinant a progressivement
tiré à sa fin au fur et à mesure que diminuaient les piles imposantes
d’amendements. Le processus d’examen article par article est arrivé à son terme
et il a été fait rapport du projet de loi, tel qu’amendé, vers 21 h le dixième
jour, devant une Assemblée tapageuse et qui avait retrouvé tout son tonus. Le
président a alors renvoyé le débat au jour de session suivant, ce qui a
pratiquement fait l’effet d’une douche froide, et le personnel et les députés
épuisés sont rentrés chez eux pour un repos bien mérité.
Pour
éviter que le même genre d’obstruction ne se reproduise, le gouvernement a
décidé de retirer un autre de ses projets de loi de la «mégasemaine», le projet
de loi 104, Loi réduisant le nombre de conseils scolaires, du Comité
plénier de l’Assemblée législative et en a ordonné la troisième lecture. Le
projet de loi 104 avait été examiné en vertu d’une motion portant attribution
d’une période de temps quasi identique à celle du projet de loi 103, et des
milliers d’amendements au projet de loi 104 avaient déjà été présentés. Étant
donné que le comité permanent avait déjà apporté certains amendements, le
gouvernement était prêt à accepter le projet de loi tel quel, plutôt que de
voir l’Assemblée de nouveau aux prises avec une séance prolongée.
Enfin, on
peut se rendre compte de la durée de la séance prolongée de l’Assemblée pour le
projet de loi 103 étant donné que le hansard pour cette journée-là compte 2 006
pages; habituellement, une journée de séance représente 35 pages environ. Le
fascicule des Procès-verbaux compte 18 pages pour cette journée, alors
que, normalement, il compterait 4 pages environ. Au bout du compte, les
délibérations sur le projet de loi n’ont pas duré les 40 jours et les 40 nuits
prévus, mais tous les participants ont, sans aucun doute, été stupéfaits et
impressionnés par l’énergie, la puissance et la logique d’un parlement poussé
dans ses derniers retranchements.
Le début
de la session de printemps a également été marqué par la nomination de trois
nouveaux fonctionnaires de l’Assemblée. Lisa Freedman et Todd Decker
ont été nommés greffiers au Bureau, tandis que Dennis Clark a été nommé
nouveau sergent d’armes. Le deuxième jour de leur nouvelle affectation, ils se
sont retrouvés dans une impasse législative historique, éprouvante et
exigeante. Ils ne sont pas près d’oublier leur «baptême du feu».
Travaux
des comités
En juin
1996, le Comité permanent de l’Assemblée législative a été mandaté pour
examiner la question des référendums et pour en faire rapport. Pour ce faire,
il s’est appuyé sur un document de consultation préparé par le ministère du
Procureur général, intitulé L’Ontario vous appartient, à vous de choisir :
perspective sur la voie référendaire. Ce document «amorce un dialogue
poussé et complet avec les Ontariennes et Ontariens sur la façon de mettre en
œuvre une stratégie référendaire efficace en Ontario».
Les
délibérations du Comité ont commencé en septembre 1996, et près de 50 groupes
et particuliers ont été entendus au cours des cinq journées d’audiences
publiques. Le Comité a entendu Ted White, député fédéral de North
Vancouver, et David Mitchell, ancien député provincial de Colombie-Britannique,
dans le cadre d’une vidéoconférence, ainsi que deux groupes de la région
d’Ottawa dans le cadre d’une téléconférence.
Le
rapport final du Comité sur les référendums, qui renferme 31 recommandations, a
été déposé à l’Assemblée le 3 juillet 1997. Le Comité recommander que le
gouvernement présente une mesure législative autorisant la tenue de référendums
provinciaux sur tout sujet relevant de la compétence de la province. Il
conseille un régime où les référendums peuvent être déclenchés soit par l’Assemblée
législative, soit par les habitants de la province. Un vote majoritaire de 50
p. 100 des voix plus une suffirait pour adopter la question du référendum,
obligeant ainsi le gouvernement de l’heure à présenter un projet de loi pour
donner suite à la décision.
L’Opposition
officielle et le troisième parti ont émis des opinions dissidentes, craignant
que les droits des diverses minorités de la province ne fussent pas
suffisamment protégés. Ils ont également souligné que les référendums devraient
servir d’outil et non remplacer le processus parlementaire.
Le 3
février 1997, le Comité permanent des affaires gouvernementales a commencé ses
audiences publiques sur le projet de loi 103, Loi visant à remplacer les
sept administrations municipales existantes de la communauté urbaine de Toronto
en constituant une nouvelle municipalité appelée la cité de Toronto. Ces
audiences, présidées par Bart Maves, ont suscité beaucoup d’intérêt de
la part du public. D’innombrables réunions de quartier ont eu lieu, et chaque municipalité
sortante a tenu un référendum sur la fusion municipale proposée.
La motion
portant attribution d’une période de temps régissant ces délibérations
prévoyait 14 jours d’audience, au cours desquels le Comité a entendu le témoignage
de 552 organismes et particuliers. Le Comité s’est réuni de 9 h à 21 h et,
malgré cet horaire chargé, de nombreux membres du public ont suivi toutes les
délibérations. La tribune du public était toujours pleine et, par moments, il a
fallu des pièces supplémentaires. L’examen article par article s’est fait le 6
mars 1997. Pendant cette dernière étape du processus du comité, aucun
amendement n’a été proposé et il a été fait rapport du projet de loi à
l’Assemblée; le projet de loi a été ensuite renvoyé au Comité plénier de
l’Assemblée législative.
Le Comité
permanent des affaires sociales, présidé par Annamarie Castrilli, a
examiné le projet de loi 104, Loi de 1997 réduisant le nombre de conseils
scolaires. Pendant la session parlementaire prolongée de l’hiver, les
Ontariens ont été témoins de nombreuses mesures législatives fondamentales. Le
ministère de l’Éducation et de la Formation s’est lancé dans la refonte du
système d’éducation de l’Ontario en présentant un projet de loi visant à
diminuer la participation des conseillers scolaires, à réorganiser les
arrondissements scolaires régionaux et à créer une commission d’amélioration de
l’éducation chargée de surveiller la transition.
Le projet
de loi 104 a franchi l’étape de la première lecture le 13 janvier 1997 et celle
de la deuxième lecture le 12 février suivant, date à laquelle il a été renvoyé
au Comité permanent des affaires sociales. Selon une motion portant attribution
d’une période de temps qui a été adoptée le 6 février, la consultation du public
à l’échelle de la province au sujet de ce projet de loi a débuté le 17 février
à Toronto, et le 17 mars dans le reste de la province. Le Comité a entendu plus
de 300 témoins en l’espace de 10 jours d’audiences intensives dans toute la
province.
Todd
Decker
Greffier
au Bureau etgreffier senior de comité
Québec
Le 19
juin 1997, l’Assemblée nationale ajournait ses travaux pour les vacances
estivales, après avoir tenu 47 séances depuis la reprise des travaux
parlementaires en mars. Pendant cette période, plus d’une soixantaine de
projets de loi ont été adoptés, dont plusieurs à caractère socio-économique.
Les
préoccupations du gouvernement en cette matière s’illustrent d’abord par la
création de deux nouveaux ministères : celui de l’Emploi et de la Solidarité,
pour gérer les questions relatives à la main-d’œuvre, à l’emploi, à la sécurité
du revenu et aux allocations sociales, et celui de la Famille et de l’Enfance,
dont la mission est de valoriser cette institution et de favoriser son
épanouissement.
D’autre
part, en plus d’un projet de loi instituant le Fonds de lutte contre la
pauvreté, l’Assemblée a adopté un projet de loi qui vise à encourager l’accès
des jeunes et des adultes à des métiers et à des professions par une formation
en entreprise. Elle a aussi complété l’adoption d’un projet de loi dont l’objet
est la création d’une commission vouée au soutien du développement économique,
culturel et social de la région de Montréal.
Au nombre
des pièces législatives figure également un projet de loi, présenté par un
député du gouvernement, dont l’objet est la divulgation de la rémunération des
hauts dirigeants des compagnies cotées en Bourse. L’adoption de ce projet de
loi instaure désormais au Québec des règles comparables à celles que les
États-Unis et l’Ontario se sont données en matière de valeurs mobilières au
cours des dernières années.
En
décembre 1996, l’Assemblée autorisait, par voie législative, la création de la
Régie de l’énergie, organisme désigné, entre autres, pour examiner les plaintes
de consommateurs insatisfaits des services fournis par les distributeurs. En
juin dernier, l’Agence de l’efficacité énergétique était, à son tour, instituée
par loi, avec pouvoir de donner des avis à la Régie de l’énergie en matière
d’efficacité énergétique. L’Agence a aussi pour mission de sensibiliser les
consommateurs aux avantages de l’efficacité énergétique et de fournir un
soutien technique à la recherche et au développement dans ce domaine.
Les
parlementaires ont eu droit à un rappel des effets dévastateurs des pluies
diluviennes de juillet 1996 dans la région du Saguenay - Lac-Saint-Jean à
l’occasion de la présentation d’un projet de loi concernant la reconstruction
et le réaménagement des secteurs affectés. Fait inusité, des photographies
aériennes de grand format des territoires visés ont été déposées à titre de
documents sessionnels et des copies font partie des annexes du projet de loi.
Par
ailleurs, la Charte de la langue française a été modifiée afin d’y instituer la
Commission de protection de la langue française. De plus, le projet de loi
introduit le principe que tout logiciel doit être disponible en français, à
moins qu’il n’en existe aucune version dans cette langue.
Il faut
souligner aussi que l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi qui assure
la mise en place de commissions scolaires linguistiques. Il s’agit d’un point
tournant dans l’histoire de la réforme scolaire au Québec.
De son
côté, l’opposition officielle a présenté une motion de censure à l’endroit du
gouvernement au cours de cette période sessionnelle, tandis que six motions ont
été débattues dans le cadre des affaires inscrites par les députés de
l’opposition, dont une au nom d’un député indépendant.
Depuis le
21 mai 1997, l’Assemblée nationale diffuse les projets de loi d’intérêt public
et privé dans son site Internet (www.assnat.qc.ca). Les projets de loi sont
diffusés en format HTML, qui assure un accès rapide à leur contenu, et aussi en
format PDF. Ce dernier permet de reproduire intégralement la version papier
officielle qui a été déposée à l’Assemblée nationale, mais nécessite
l’utilisation du lecteur Adobe Acrobat.
Les mises
à jour sont continuelles, ce qui permet à l’usager de suivre presque d’heure en
heure le déroulement des activités parlementaires. Le site de l’Assemblée se
caractérise d’ailleurs par cette rapidité à rendre disponible l’information.
Ainsi, la diffusion d’un projet de loi sur Internet est assurée environ une
heure après sa présentation aux députés. Le même délai s’applique pour ce qui a
trait au Journal des débats de l’Assemblée. Le Feuilleton et préavis s’y
retrouve dès 8 heures le matin, tandis que les versions française et anglaise
du procès-verbal des travaux de l’Assemblée sont disponibles dans l’heure qui
suit l’ajournement d’une séance.
Le site
contient également la transcription des délibérations des commissions
parlementaires, les documents de consultation et certains rapports de
commissions, de même que l’horaire de leurs travaux.
Mentionnons
que les projets de loi sanctionnés font partie des documents disponibles dans
le site gouvernemental (www.gouv.qc.ca/jp2.html), où un abonnement aux
Publications du Québec rend possible leur consultation.
D’autre
part, dans le cadre du développement de sa mission pédagogique, l’Assemblée
nationale a été le théâtre, le 23 mai dernier, de la première séance du
Parlement Écolier, activité éducative qui permet à des jeunes de 6e
année de vivre l’expérience de député l’espace d’une journée.
Toutes
les écoles primaires du Québec ont été invitées à participer à cet événement,
qui vise, notamment, à initier les élèves au processus législatif par une
simulation de travaux parlementaires, y compris la participation à une période
de questions adressée à la Présidence et l’adoption d’un texte de loi.
Les
travaux, qui ont fait l’objet d’une télédiffusion en direct, ont été dirigés
par le président de l’Assemblée nationale, M. Jean-Pierre Charbonneau,
qui parraine cette activité avec enthousiasme, puisqu’elle permet à ces jeunes
d’acquérir une meilleure connaissance de l’histoire politique du Québec et de
participer à l’enrichissement de la société démocratique dans le respect de nos
institutions. Le secrétaire général de l’Assemblée et ses adjoints à la table
des greffiers ont également été actifs dans la préparation et le déroulement de
cette journée.
Quant aux
69 écoliers, âgés de onze et douze ans, qui ont été élus par leurs pairs pour
les représenter à ce Parlement spécial, leur enthousiasme et leur engagement,
illustrés, entre autres, par la quantité d’amendements proposés lors de l’étude
détaillée d’un projet de loi de leur choix, en ont impressionné plus d’un. Il
faut dire que tous les élèves des classes participantes et leurs professeurs
avaient mis beaucoup d’ardeur, au préalable, à la rédaction d’un projet de loi
conforme aux règles de l’art. Un comité de sélection de l’Assemblée nationale a
retenu trois textes de loi pour le Parlement Écolier : l’un portant sur
l’exécution de graffiti dans un endroit public, un deuxième modifiant le
calendrier scolaire et, finalement, un projet concernant le port obligatoire de
l’uniforme à l’école.
L’Assemblée
reprend ses travaux le 21 octobre 1997, tandis que les commissions
parlementaires ont recommencé leurs activités en août.
Nancy
Ford
Secrétariat
de l’Assemblée
Activités
des commissions parlementaires
Au cours
de la période de mai à juillet 1997, les travaux des commissions parlementaires
de l’Assemblée nationale se distinguent surtout par le dépôt de plusieurs
rapports faisant suite à des études entreprises à l’instigation des membres des
commissions. De plus, cette période marque le début des travaux de la
Commission de l’administration publique, créée sur une base expérimentale le 10
avril 1997.
Un
premier rapport a été déposé par la Commission de l’agriculture, des pêcheries
et de l’alimentation le 8 mai. Cette commission a étudié la proposition de
principes généraux soumise par le gouvernement au regard de la gestion des
odeurs, du bruit et des poussières en milieu agricole. À la lumière des
mémoires et témoignages présentés lors des auditions publiques tenues en avril,
cette commission a adopté à l’unanimité un rapport qui expose les dispositions
qui lui semblent les plus opportunes pour favoriser la cohabitation harmonieuse
entre les résidants et les exploitants du territoire agricole. Les propositions
des députés visent essentiellement à préserver les activités agricoles "en
zone verte" tout en diminuant, dans la mesure du possible, les
inconvénients qui y sont reliés.
Cette
commission a déposé, le 10 juin, un deuxième rapport, dans lequel elle
recommande une hausse du montant limite des prêts accordés aux producteurs
agricoles par la Société de financement agricole.
La
Commission de la culture a, quant à elle, mis fin à son mandat initié en
février 1995 sur les enjeux du développement de l’inforoute québécoise en
déposant, le 27 mai, un imposant rapport intitulé Inforoute, culture et
démocratie : enjeux pour le Québec. Ce rapport contient près de 50
recommandations dans lesquelles les membres de la Commission affirment
notamment que l’autoroute de l’information est jalonnée de menaces et
d’écueils, mais aussi de possibilités et d’occasions que le gouvernement doit
absolument saisir.
Finalement,
le 17 juin, la Commission de l’économie et du travail rendait public son
rapport final émanant du mandat de surveillance de la Société Hydro-Québec, la
plus importante entreprise publique québécoise. Appuyée par un groupe
d’experts, la Commission a rédigé un rapport qui est le résultat d’une longue
réflexion ainsi que de plusieurs journées d’audition avec la haute direction de
la société d’État. Il contient 21 recommandations touchant les quatre
principaux sujets analysés, soit la restructuration des marchés de
l’électricité, l’efficacité énergétique, les nouvelles filières d’énergie
renouvelable et la recherche et le développement.
L’autre
fait marquant de ce trimestre a été la mise en branle de la Commission de
l’administration publique. Cette commission qui, par son mandat de suivi du
rapport annuel du Vérificateur général, s’apparente aux comités des comptes
publics des autres parlements canadiens s’en distingue toutefois par les
fonctions additionnelles qui lui ont été attribuées, à savoir procéder à la
vérification des engagements financiers des ministères et des organismes du
gouvernement et entendre, en vertu de la Loi sur l’imputabilité, les
sous-ministres et les dirigeants des organismes publics.
Ses
travaux se sont surtout concentrés au cours du mois de mai, où elle a tenu cinq
séances publiques. Le 3 juin, comme bilan de ce premier mois d’exercice, la
Commission a déposé un rapport dans lequel elle s’est employée à faire la
lumière et à tirer ses conclusions sur deux problèmes soulevés par le
Vérificateur général du Québec dans son rapport de l’année 1995-1996, soit les
lacunes constatées dans la gestion du programme d’infrastructures municipales
issu de l’entente Canada-Québec de 1994 et la gestion du régime
d’assurance-traitement du gouvernement du Québec pour les invalidités à long
terme de ses employés.
L’existence
de cette commission doit être confirmée le 22 octobre prochain par l’Assemblée
nationale, puisque c’est à titre d’expérience pilote qu’elle a été créée en
avril dernier.
Durant
les mois de mai et juin, les commissions ont, par ailleurs, procédé à l’étude
détaillée de nombreux projets de loi, dont les plus marquants ont sans doute
été le projet de loi 40, Loi modifiant la Charte de la langue française,
le projet de loi 79, Loi instituant la Commission des lésions
professionnelles et modifiant diverses dispositions législatives, et le
projet de loi 109, Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique, la Loi
sur les élections scolaires et d’autres dispositions législatives. Ce
dernier projet de loi a pour objet la mise en place des commissions scolaires
francophones et des commissions scolaires anglophones dont la création
éventuelle nécessitera une modification de la Constitution. Les commissions ont
également procédé à l’étude de 17 projets de loi d’intérêt privé touchant
principalement le secteur municipal.
Pour les
prochains mois, plusieurs mandats sont annoncés, dont quatre consultations
générales. L’une se penchera sur l’avant-projet de loi intitulé Loi
modifiant la Loi sur l’instruction publique, une autre portera sur les
cartes d’identité et la protection de la vie privée, la troisième concernera le
document gouvernemental L’immigration au Québec de 1998 à 2000, prévoir et
planifier et enfin la quatrième sera tenue sur le rapport quinquennal de la
Commission d’accès à l’information.
La Commission
des affaires sociales, par le biais de mandats d’initiative, se penchera
dans un premier temps sur le problème du suicide au Québec et, par la suite,
sur les orientations gouvernementales relatives à l’approvisionnement, à la
gestion et à la distribution du sang. La Commission des finances publiques
entreprendra, quant à elle, un mandat portant sur l’examen de l’activité du
"lobbying" au Québec, tout en poursuivant celui visant l’élaboration
d’un projet de loi-cadre sur les organismes et les entreprises du gouvernement.
Par
ailleurs, les organismes suivants feront l’objet, au cours des mois de
septembre et d’octobre, d’un examen par les commissions parlementaires : la
Caisse de dépôt et placement du Québec, la Société québécoise de récupération
et de recyclage, la Société de l’assurance automobile du Québec, la Corporation
d’urgences-santé de la région de Montréal métropolitain et la Régie des rentes
du Québec. La Commission de l’administration publique entendra, dans le
contexte de l’imputabilité des hauts fonctionnaires, le sous-ministre de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, celui de la Sécurité
publique et celui de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la
Technologie. Les présidents de la Commission des services juridiques, de la
Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec, de la Société de
développement industriel et le secrétaire associé aux Services gouvernementaux
seront aussi appelés à venir expliquer la façon dont ils administrent les fonds
publics. Il est à noter que les rapports mentionnés dans le texte se retrouvent
dans leur intégralité sur le site Internet de l’Assemblée nationale, dont
l’adresse est www.assnat.qc.ca.
Doris
Arsenault
Coordonnateur
Secrétariat
des commissions
Territoires
du Nord-Ouest
Les
députés territoriaux ont réintégré l’Assemblée législative le 27mai pour une
session abrégée pendant laquelle ils ont étudié plusieurs textes législatifs,
notamment le projet de loi14, Loi no 1 de 1997-1998 sur les
crédits supplémentaires; le projet de loi16, Loi modifiant la Loi sur la
Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest; et le projet de loi17, Loi
modifiant la Loi sur les services d’assurance-hospitalisation des Territoires
du Nord-Ouest.
Le
ministre des Finances, JohnTodd, a également annoncé le lancement de la
Northern Employment Strategy. Cette initiative de 32millions de dollars qui
s’étendra sur deux ans vise la création d’emplois, la croissance économique et
le perfectionnement de la main-d’œuvre, notamment parmi les jeunes et les
chômeurs.
Dans le
cadre de cette stratégie, le gouvernement territorial accordera un appui direct
aux initiatives du secteur privé et aux initiatives de développement économique
:
qui
offrent des occasions immédiates de travailler et d’acquérir de l’expérience,
notamment sous la forme d’emplois d’été et d’emplois pour les jeunes;
qui
ouvrent aux bénéficiaires de l’aide sociale et aux chômeurs de nouvelles
possibilités de travailler et d’acquérir une formation scolaire en vue du
travail;
ou encore
qui offrent une formation et un appui technique de manière à améliorer les
compétences de la main-d’œuvre au sein d’une collectivité donnée.
Comités
En juin,
le Comité permanent des programmes sociaux a mis un terme à ses audiences publiques
sur les projets de loi suivants qui concernent le droit de la famille: Loi
sur l’adoption, Loi sur les services à l’enfance et à la famille, Loi sur le
droit de l’enfance, et Loi sur le droit de la famille. Les membres
de ce comité se réuniront de nouveau pendant l’été et au début de l’automne
pour examiner leurs constatations et élaborer leur rapport, qui sera déposé
devant la Chambre à la rentrée, en octobre.
Les
comités permanents ont également amorcé leurs premiers examens des dépenses
associées à la création, en 1999, des deux nouveaux territoires et des deux
nouvelles structures gouvernementales. Ces travaux reprendront lorsque les
députés reviendront à l’Assemblée législative, cet automne, après la relâche de
l’été.
Activités
portant sur la division
Le
travail entourant la création des nouveaux territoires se poursuit, alors qu’il
reste moins de 600jours avant le 1eravril1999, date à laquelle la
nouvelle carte du Canada deviendra réalité.
Au
Nunavut, les citoyens ont voté sur une proposition visant la représentation
égale des hommes et des femmes dans la première assemblée législative.
Résultat: 57p.100 contre et 43p.100 pour. Si le principe avait reçu l’appui du
public, les électeurs de chaque circonscription auraient choisi un homme et une
femme pour les représenter à l’Assemblée législative du Nunavut. Le taux de
participation à cette consultation publique du 26mai n’a pas dépassé 39p.100.
D’autre
part, la commission de délimitation des circonscriptions électorales du Nunavut
a fait paraître son rapport le 18juillet1997. La commission de trois membres,
présidée par l’honorable J.E.Richard, c.r., propose trois possibilités :
11districts électoraux représentés par deux députés chacun, 20districts
représentés par un seul député, ou encore 17districts représentés par un seul
député. Pour chacun des trois modèles, la commission suggère aussi une
répartition possible des circonscriptions. Ce rapport sera déposé par le
président de l’Assemblée et fera l’objet d’un débat à la Chambre, après la rentrée
du mois d’octobre.
Dans le
Territoire de l’Ouest, le groupe de travail chargé de rédiger la future
constitution a accepté de retarder la tenue de son plébiscite. La consultation
populaire devait avoir lieu cet automne. Toutefois, le groupe a accepté de la
reporter en 1999, le public lui ayant clairement signifié qu’il jugeait le
processus précipité.
Le groupe
de travail a aussi rendu public un rapport provisoire à la fin de juin, juste à
la veille des assemblées autochtones et des autres réunions de l’été. Des
réponses y sont apportées à un certain nombre des questions soulevées au cours
des consultations locales. On y trouve également un examen approfondi de quatre
modèles possibles de gouvernement. Le document d’octobre 1996 intitulé Partenaires
pour un nouveau départ devrait donner lieu à un suivi à l’automne de 1997,
avant la deuxième série de consultations locales.
Ronna
Bremer
Agent des
relations publiques
Colombie-Britannique
La
deuxième session de la 36e législature de la Colombie- Britannique a
pris fin le 30 juillet, après 82 jours de séance. Elle a été l’une des plus
longues de l’époque récente, et a nécessité huit semaines de séances en soirée.
La
législation
Au total,
on a débattu de 53 projets de loi, certains portant sur des sujets controversés.
Parmi les projets de loi qui ont reçu le plus d’attention, mentionnons celui
modifiant le code du travail de la province. Après sa présentation, le
gouvernement n’y a pas donné suite à cause des protestations de groupes
d’affaires et de l’opposition; ces derniers se plaignaient que les
modifications envisagées étaient inutiles et qu’on n’avait pas consulté
suffisamment le public.
Le projet
de loi Tobacco Damages Recovery Act a aussi soulevé la controverse.
Première en son genre au Canada, la mesure permettra au gouvernement de
poursuivre plus facilement les compagnies de tabac pour les dommages causés par
leurs produits. La ministre de la Santé, Joy MacPhail, a soutenu qu’il
fallait agir ainsi pour recouvrer une partie des dépenses de santé attribuables
à l’usage du tabac.
Le
gouvernement a également présenté deux projets de loi touchant la
reconnaissance des droits des homosexuels dans le mariage et le soutien
familial. La Family Relations Amendment Act et la Family Maintenance
Enforcement Amendment Act prévoient que les couples de gais et de
lesbiennes seront conjoints au sens de la loi, selon la même définition que
celle des couples d’hétérosexuels, et que ces relations seront assujetties aux
mêmes lois pour qui concerne l’entretien des enfants. Les deux projets de loi
ont été adoptés en troisième lecture, à une imposante majorité, le 22 juillet.
Comités
Après de
longues délibérations, le comité des affaires autochtones a produit son rapport
sur l’accord de principe avec la nation Nisga’a et le processus provincial en
matière de traités. Faisant suite à de nombreuses audiences publiques du
comité, le rapport contient 72 recommandations qui couvrent un large éventail
de questions, dont l’utilisation des ressources, l’autonomie gouvernementale,
la consultation et l’éducation du public, la fiscalité, la compensation des
tiers, etc. Pour la première fois en Colombie- Britannique, ce comité permanent
était autorisé à publier des opinions minoritaires dans un rapport. Les membres
des partis libéral et réformiste ont donc fait annexer des opinions
minoritaires en regard de certains points étudiés par le comité; même si elle
s’est ralliée à la majorité pour la plupart des recommandations, la minorité a
plutôt opté pour des référendums publics relativement au processus de
ratification des traités, et elle a souligné que les pouvoirs inhérents à
l’autonomie gouvernementale autochtone ne devraient pas dépasser ceux dont sont
investies les autorités municipales.
Le comité
de la réforme parlementaire s’est également réuni pendant la session. Il avait
un double mandat concernant les conflits d’intérêts des députés: recommander un
nouveau commissaire conformément à la Member’s Conflict of Interest Act,
puis examiner la loi elle-même. Le 30 juillet, le comité a recommandé que le
juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique à la retraite, H.A.D.Oliver,
devienne le nouveau commissaire aux conflits d’intérêts de la province.
L’Assemblée a fait sienne la recommandation du comité, et M.Oliver a depuis
pris la relève du commissaire par intérim, Peter Meekison. Titulaire
d’une charge créée par une loi, le commissaire a un mandat de cinq ans, reçoit
les déclarations des députés et fait enquête sur les plaintes; en outre, il
soumet ses conclusions et recommande des peines à l’Assemblée si nécessaire.
En plus
du comité de la réforme parlementaire, d’autres comités seront actifs à
l’automne. On a nommé un comité spécial pour examiner la législation de la
province en matière d’accès à l’information, une mesure prévue dans la loi
adoptée il y a quatre ans. Les comités des comptes publics et des forêts
siégeront également, de même qu’un comité chargé d’étudier le poste de
commissaire aux plaintes contre la police; le titulaire de cette charge créée
par une loi doit examiner de façon indépendante les plaintes déposées contre
les policiers municipaux de la province.
Neil
Reimer
Greffier
de comités
Saskatchewan
En
Saskatchewan, la deuxième session de la 23e législature a pris fin le
21 mai après 51 jours de séance. En tout, 111 projets de loi d’intérêt public
ont été présentés, et 75 des 76 projets de loi émanant du gouvernement ont reçu
la sanction royale. Par ailleurs, aucun des 35projets de loi d’intérêt public
et d’initiative parlementaire n’a dépassé l’étape de la deuxième lecture. Trois
projets de loi d’intérêt privé ont en outre été adoptés.
Nouveaux
membres du Cabinet
Le 27
juin, le premier ministre Roy Romanow a présenté son cabinet
nouvellement remanié. Neuf ministres ont ainsi conservé leur portefeuille,
alors que sept de leurs collègues ont hérité de nouvelles responsabilités. Le
vice-premier ministre Dwain Lingenfelter assume l’entière responsabilité
de la Crown Investments Corporation et des autres sociétés d’État. L’ex-ministre
des Finances Janice MacKinnon s’est vu pour sa part attribuer le
portefeuille du Développement économique et coopératif ainsi que le poste de
leader parlementaire du gouvernement. Berny Wiens est passé aux Affaires
intergouvernementales et autochtones et Ned Shillington occupe les
postes de secrétaire provincial et de leader parlementaire suppléant. Eric
Cline a pris la direction du ministère des Finances et a été remplacé au
ministère de la Santé par Clay Serby. Joanne Crofford est
maintenant ministre de l’Éducation post- secondaire et de la Formation
professionnelle.
Deux
nouveaux ministres ont également été nommés : Judy Bradley, au ministère
de la Voirie et des Transports, qui occupera également le poste de ministre
responsable de la Situation de la femme, et Maynard Sonntag qui assumera
la responsabilité de la Saskatchewan Property Management Corporation et de la
Liquor and Gaming Authority.
Nouveau
parti
Le
paysage politique de la province s’est modifié avec la création, le 8août à Regina,
du nouveau Parti de la Saskatchewan, qui a attiré dans ses rangs des députés de
l’Opposition officielle libérale et du Parti progressiste-conservateur ainsi
que d’actuels et d’anciens députés fédéraux réformistes.
Parmi les
Libéraux, on compte Ken Krawetz, qui était leader attitré de
l’opposition officielle, car le chef libéral Jim Melenchuk n’avait pas
obtenu de siège à l’Assemblée, le whip adjoint Bob Bjornerud, l’ancienne
présidente du caucus June Draude et le leader à l’Assemblée Rod
Gantefoer. Bill Boyd a pris la tête des Progressistes-conservateurs
qui ont changé de camp, à savoir Dan D’Autremont, ancien whip, Ben
Heppner et l’ancien leader à l’Assemblée, Don Toth.
Un comité
directeur a été formé et on prévoit qu’un congrès de fondation aura lieu plus
tard cet automne et sera suivi d’un congrès d’investiture au début de 1998. M.
Krawetz a été nommé chef par intérim et M. D’Autremont, chef adjoint.
Alors que les députés libéraux ne sont maintenant plus que six, le nouveau
parti compte huit députés et a demandé au président d’être reconnu comme le
parti de l’opposition officielle.
Le 21
août 1997, le président Glenn Hagel a fait une déclaration publique pour
annoncer sa décision d’attribuer officiellement au nouveau Parti de la
Saskatchewan le statut de parti de l’opposition officielle et le poste de chef
de l’opposition à M. Krawetz, chef par intérim et député de
Canora-Pelly. En conséquence, le caucus libéral, qui formait auparavant
l’Opposition officielle, est passé au rang de troisième parti et le chef par
intérim et député de Melville, Ron Osika, en a été consacré chef.
Une
cinquième députée libérale, Arlene Jule, a annoncé qu’elle siégerait à
titre indépendant et le député conservateur restant, Jack Goohsen, fera
de même, car son parti n’est plus reconnu à la Chambre.
À
l’Assemblée, le Nouveau Parti démocratique détient actuellement 41sièges, le
Parti de la Saskatchewan 8 et les Libéraux 6; deux députés libéraux et un
député progressiste-conservateur y siègent à titre indépendant.
Margaret
Woods
Greffière
adjointe
Alberta
La 1re
session de la 24e législature s’est ajournée le 16 juin 1997 après
avoir adopté 29 projets de loi d’initiative gouvernementale, trois projets de
loi publics d’initiative parlementaire et sept projets de loi privés.
Projets
de loi d’initiative gouvernementale
Plusieurs
projets de loi ont reçu la sanction royale. Déposé par le premier ministre à
titre de projet de loi 1, la Freedom of Information and Protection of
Privacy Amendment Act assujettit les organismes publics locaux aux
dispositions de la loi sur l’accès à l’information sur une base sectorielle.
La Alberta
Treasury Branches Act modifie le statut et le mode de fonctionnement des
Alberta Treasury Branches (ATB). Entre autres, il transforme les ATB en société
d’État provinciale, de manière à donner au conseil d’administration et à la
direction plus d’autonomie par rapport au gouvernement et la possibilité de
rémunérer les employés à des taux comparables à ceux des banques à charte.
La Child
Welfare Amendment Act, 1997 traite d’adoption et de prostitution des
enfants. Il assimile les activités liées à la prostitution à l’exploitation
sexuelle des enfants. En outre, il incorpore la convention de La Haye sur les
adoptions internationales dans la législation provinciale. L’Alberta devient la
sixième province à le faire.
La School
Amendment Act, 1977 introduit un mécanisme de caution conçu pour inciter
les élèves à améliorer leur assiduité et à terminer leurs études. En outre, il
fait passer le mandat des conseillers scolaires de 3 à 5 ans; limite la
capacité d’emprunter des conseils scolaires; améliore la procédure
d’établissement de districts scolaires séparés; et permet aux conseils
d’imposer aux étudiants étrangers des frais de scolarité conformes à la valeur
marchande.
La Election
Amendment Act, 1997 lève l’interdiction faite aux partis politiques et aux
candidats de faire de la publicité dans les médias la veille ou le jour d’une
élection. Cette mesure s’imposait depuis que la Cour d’appel de l’Alberta
avait, en 1996, frappé d’invalidité une disposition de la Loi électorale
fédérale qui interdit la publicité politique dans les jours précédant une
élection.
La Local
Authorities Election Amendment Act, 1997 permet la création d’une liste
électorale permanente au niveau municipal; permet aux municipalités d’accepter
des investitures à plus d’un endroit; aligne les amendes et les sanctions
prévues par la loi sur celles de l’Election Act; et crée deux nouvelles
catégories d’électeurs admis à voter par anticipation, à savoir les personnes
âgées qui habitent un centre d’accueil et ceux qui ne peuvent pas voter le jour
des élections pour des raisons religieuses.
Ont
également été adoptés les quatre projets de loi omnibus suivants: la Registries
Statutes Amendment Act, 1997; la Justice Statutes Amendment Act, 1997;
la Municipal Affairs Statutes Amendment Act, 1997; et la Miscellaneous
Statutes Amendment Act, 1997. L’Opposition officielle a fait un rappel au
Règlement concernant les trois premiers (voir ci-dessous).
Cinq des projets
de loi d’initiative gouvernementale les plus controversés sont restés au
Feuilleton à la fin de la session de printemps. Le projet de loi 26, la No
Tax Increase Act, obligerait le gouvernement à tenir un référendum avant de
déposer un projet de loi visant à augmenter l’impôt sur le revenu des
particuliers. Le projet de loi 20, la Conflicts of Interest Amendment Act,
1997, vise à modifier le code d’éthique des députés. Le projet de loi 30,
la Health Information Protection Act, vise à protéger la confidentialité
des renseignements médicaux personnels en régissant leur collecte, leur
utilisation et leur divulgation. Il institue un poste de commissaire à
l’information médicale relevant de l’Assemblée. Le projet de loi 29, la Medical
Profession Amendment Act, 1997, vise à établir un comité de la performance
des médecins. Enfin, le projet de loi 31, la Provincial Agencies
Continuation Act, vise à assurer le maintien en place de certains
ministères et organismes autrement appelés à disparaître en 1999.
Projets
de loi publics d’initiative parlementaire
L’Assemblée
a adopté trois de ces projets de loi. Le projet de loi 202, la Crown
Contracts Dispute Resolution Act, prévoit que, lorsqu’un contractant de
l’État entame une action en justice, les deux parties doivent assister à une
séance de médiation avant de faire quoi que ce soit d’autre.
Le projet
de loi 204, la Provincial Court Amendment Act, 1997, traite de l’accès
des grands-parents à leurs petits-enfants. Auparavant, les grands-parents
devaient s’adresser aux tribunaux pour avoir accès à leurs petits-enfants à
titre de tierce partie ou au nom de l’enfant. La loi confère expressément aux
grands-parents le droit de présenter une demande d’accès. Le Québec est la
seule autre province qui se soit dotée d’une loi semblable.
Le projet
de loi 205, la Protection from Second-Hand Smoke in Public Buildings Act,
interdit de fumer dans les immeubles du gouvernement provincial sauf dans des
endroits désignés. Elle prend effet en juin 1998.
Comités
et conférences
Le comité
des projets de loi privés a étudié sept projets de loi portant, entre autres,
sur la constitution en société des compagnies d’assurance et le transfert de
l’administration fiduciaire et du commerce de représentation d’une fiducie à
une autre. Tous les projets de loi privés ont reçu la sanction royale.
L’Assemblée
législative est actuellement à la recherche d’un ombudsman. En mai, elle a
établi un comité de recherche composé de cinq députés du gouvernement et de
l’Opposition officielle.
Le comité
permanent des comptes publics et le bureau du vérificateur provincial de
l’Alberta sont en train d’organiser l’assemblée annuelle conjointe de la
Conférence des vérificateurs législatifs (COLA) et le Conseil canadien des
comités des comptes publics (CCCCP) qui doit avoir lieu du 14 au 16 septembre à
Edmonton. La COLA regroupe les vérificateurs généraux et vérificateurs généraux
adjoints fédéraux et provinciaux. Le CCCCP regroupe les membres des comités des
comptes publics de la Chambre des communes et de toutes les assemblées
provinciales ainsi que des représentants des assemblées de
l’Australie-Occidentale et de la Nouvelle-Galles du Sud.
Décisions
du président
Le 26 mai
1997, Howard Sapers, leader de l’Opposition officielle à l’Assemblée, a
fait un rappel au Règlement au sujet des projets de loi omnibus. Il estimait
que trois d’entre eux allaient à l’encontre des usages parlementaires, du fait
que leurs objectifs et leurs principes manquaient de clarté, que leur titre ne
donnait aucune idée de leur contenu, qu’ils fusionnaient des sujets sans liens
entre eux et que leurs différents objets revêtaient suffisamment d’importance
pour faire chacun l’objet d’un projet de loi. Conformément à des précédents
établis ailleurs au Canada, le président Ken Kowalski a statué que la
Présidence avait le pouvoir de diviser des motions, mais non des projets de loi
omnibus. Par conséquent, les projets ont pu aller de l’avant.
Quelques
jours après, M. Sapers a tenté de donner avis d’une motion donnant au Comité
plénier l’instruction de diviser un projet de loi omnibus. Le président a
déclaré la motion irrecevable aux termes du Règlement de l’Assemblée, en
ajoutant que des motions semblables avaient été déclarées irrecevables par
différents présidents de la Chambre des communes. Il a fait observer que, bien
que le Beauchesne fasse allusion à la possibilité de donner à un comité
l’instruction de diviser un projet de loi, il n’y avait pas de précédent en ce
sens en Alberta ni à la Chambre des communes.
Le
dernier jour, le président a rendu une décision sur une prétendue question de
privilège soulevée par Pam Barrett, chef de l’opposition néo-démocrate.
Mme Barrett avait indiqué que son caucus voulait déposer un projet
de loi public d’initiative parlementaire en dehors de l’ordre établi lors d’un
tirage qui s’était tenu avant la session. Le projet de loi en question avait
été déposé avant les modifications apportées au Règlement en 1993. Aux termes
du Règlement, les projets de loi d’initiative parlementaire doivent être
parcourus par le président et le conseiller parlementaire avant leur dépôt. Le
président a statué qu’il n’y avait pas présomption d’atteinte aux privilèges.
Il a fait remarquer que, par suite des modifications apportées au Règlement en
1993, l’Assemblée est plus souvent saisie de projets de loi d’initiative
parlementaire. Depuis cette année-là, elle en a adopté 12. Le président a
statué que les projets de loi d’initiative parlementaire devaient être déposés
conformément à l’ordre issu du tirage. Si un député devait déposer son projet
de loi en dehors de l’ordre fixé, le président a statué que l’ordre dans lequel
il serait étudié resterait inchangé. Dans le cas de Mme Barrett, un
avant-projet de loi a été déposé à l’Assemblée entre le moment où elle a
soulevé la question de privilège et la décision du président.
Événements
historiques
Le 24
avril 1997, pour la première fois dans l’histoire de l’Assemblée législative,
le président de séance et les greffiers au Bureau étaient tous des femmes
pendant un comité des subsides. Il s’agissait de Judy Gordon, députée de
Lacombe-Stettler, de Louise Kamuchik, greffière adjointe et greffière
des comités, et de Shannon Dean, conseillère parlementaire.
En mai,
l’Assemblée législative a exceptionnellement invité quelqu’un qui n’est pas
député à lui adresser la parole. Le 8 mai 1997, Rick Hansen nous a rendu
visite à l’occasion du 10e anniversaire de sa tournée mondiale
«L’homme en mouvement». Il a encouragé le gouvernement à forger des
partenariats avec le secteur privé dans le but d’éliminer les obstacles
physiques et psychologiques auxquels se heurtent toujours les personnes
handicapées dans la société.
Autres
événements
Deux
jours après l’ajournement, Grant Mitchell, chef de l’Opposition
officielle, a annoncé son intention de démissionner comme chef de son parti. M.
Mitchell est député d’Edmonton depuis 1986 et chef du Parti libéral depuis
1994. Il continuera de représenter la circonscription d’Edmonton-McClung
jusqu’aux prochaines élections. M. Mitchell a décidé d’annoncer maintenant sa
démission afin de permettre à son parti d’établir les procédures d’élection
d’un congrès à la direction qui pourrait ne pas avoir lieu avant novembre 1998.
Au moment
de la dissolution de la 23e législature en vue des élections
provinciales du 11 mars 1997, le protocole d’entente conclu en 1993 entre les
leaders parlementaires a expiré. En vertu de cette entente, l’Assemblée se
réunissait deux fois l’an, avant le 15 février et avant le 24 octobre. Une
séance d’automne n’est donc plus nécessaire.
Robert
Reynolds
Conseiller
parlementaire
Manitoba
Comme on
l’avait signalé dans le numéro de l’été, les inondations qui ont frappé le
Manitoba au printemps dernier ont eu des répercussions sur les heures de séance
de l’Assemblée législative. On s’était entendu pour omettre les séances du
lundi soir et du vendredi, un arrangement hebdomadaire conclu de façon
informelle et qui a été renouvelé toutes les semaines jusqu’à la mi-juin. Pour
compenser le temps ainsi perdu, l’Assemblée a autorisé le Comité des subsides à
se diviser en trois et non en deux comme c’est normalement l’usage, pour
accélérer l’étude des budgets des ministères.
Lorsque
l’étude des budgets a approché sa limite de 240 heures, l’Assemblée s’est
concentrée sur l’étude de projets de loi. Au total, 62 projets de loi
d’initiative gouvernementale ont été débattus et ont reçu la sanction royale et
2 projets de loi d’intérêt privé ont aussi été adoptés en troisième lecture et
ont reçu la sanction royale. Parmi les mesures législatives les plus
importantes, mentionnons les suivantes: le projet de loi 7, Loi sur les
sages-femmes et modifications corrélatives, qui officialise la profession
de sage-femme et institue un ordre des sages-femmes du Manitoba; le projet de
loi 41, Loi modifiant la Loi sur les offices régionaux de la santé et
modifications corrélatives, qui crée deux offices régionaux de la santé à
Winnipeg; le projet de loi 50, Loi sur l’accès à l’information et la
protection de la vie privée et modifications corrélatives, qui modifie
certaines dispositions relatives à la divulgation obligatoire et à la
divulgation facultative de renseignements aux termes de la Loi sur la
liberté d’accès à l’information, restreint l’usage et la divulgation de
renseignements personnels et investit l’ombudsman provincial du pouvoir de
faire enquête sur les plaintes relatives à la divulgation de renseignements
personnels.
D’autres
lois importantes ont été adoptées, notamment le projet de loi 51, Loi sur
les renseignements médicaux personnels, qui impose des restrictions
relativement à la collecte, à la conservation et à la divulgation des
renseignements sur la santé des personnes et le projet de loi 55, Loi
modifiant la Loi sur l’Hydro-Manitoba, qui modifie la Loi sur l’Hydro-Manitoba
afin d’autoriser la concurrence au niveau des grossistes sur le marché de
l’électricité et de permettre l’offre de nouveaux produits et services, la
création de nouvelles filiales, la participation à des coentreprises et la
conclusion de nouvelles alliances commerciales. En outre, deux projets de loi
relatifs aux services à la famille ont été déposés à la suite d’un examen de la
Loi sur les services à l’enfant et à la famille en vue d’améliorer le
processus d’adoption et de mieux protéger les enfants. Le projet de loi 47, Loi
sur l’adoption et modifications corrélatives, autorise le fonctionnement
d’agences d’adoption sans but lucratif qui répondent à certains critères
d’agrément, permet à des praticiens privés d’effectuer des évaluations
d’adoption, prévoit la confidentialité des dossiers d’adoption existants et,
dans le cas des nouveaux dossiers, permet aux personnes concernées de refuser
l’accès au dossier en permanence. Le projet de loi 48, Loi modifiant la Loi
sur les services à l’enfant et à la famille et modifications corrélatives, permet
à la famille étendue (par exemple, aux grands-parents) d’avoir accès aux
enfants qui sont en garde, institue un service indépendant d’enquête sur les
allégations de mauvais traitements à l’endroit des enfants en garde, permet à
la police d’autoriser des organismes à divulguer les renseignements qu’ils
possèdent avant la fin d’une enquête criminelle, remplace le Comité de révision
du registre des cas d’enfants maltraités par des audiences devant la Cour du
Banc de la Reine et étend l’accès à ce registre à toutes les organisations où
une personne, un employé ou un bénévole a des contacts avec des enfants.
La
législature manitobaine a eu pour la première fois un sous-comité, le
Sous-comité du Comité permanent des privilèges et élections, qui a été créé en
mars dernier pour procéder à l’examen public de la législation relative au
Bureau du protecteur des enfants. Le sous-comité était composé de cinq membres
du Comité des privilèges et élections et présidé par Peter George Dyck.
Créé en 1992, le Bureau du protecteur des enfants est chargé de conseiller le
ministre des Services à la famille sur les questions concernant le bien-être et
les intérêts des enfants et les services aux enfants aux termes de la Loi
sur les services à l’enfant et à la famille et d’examiner les plaintes et
de faire au besoin enquête à leur sujet. La loi précise qu’un examen public
doit être réalisé par un comité de la législature dans les trois ans de la
création du Bureau et, en conséquence, le Sous-comité a été créé et chargé de
ce travail. Les audiences ont été annoncées dans les journaux de la province et
la date limite des inscriptions avait été fixée au 18 avril, tandis que
l’échéance pour la réception des mémoires avait été établie au 30 avril. Le
Sous-comité a tenu des audiences publiques à Winnipeg et à Thompson entre le 12
et le 21 mai et, pour la première fois dans l’histoire de l’Assemblée
législative du Manitoba, a entendu par vidéoconférence des témoins situés à
Brandon et à Dauphin. Le Sous-comité a présenté un rapport contenant des
recommandations au Comité des privilèges et élections le 23 juin, et ce dernier
a adopté ledit rapport et en a fait rapport à l’Assemblée. Il est notamment
recommandé:
que le
Bureau du protecteur des enfants relève directement d’un comité de la
législature provinciale;
que le
Protecteur des enfants soit nommé pour un mandat d’une durée déterminée;
que, en
cas de différend entre le Protecteur des enfants et une agence, le cas soit
renvoyé au directeur des Services à la famille;
que le
Protecteur des enfants délègue certains de ses pouvoirs pour assurer un
meilleur accès aux services qu’il offre dans les régions rurales et dans le
nord de la province.
Il
importe de noter par ailleurs que c’est la première fois qu’un rapport
minoritaire était annexé à un rapport de comité de la législature manitobaine.
Avant la
fin de la session, l’Assemblée législative a adopté des modifications de son
Règlement, dont beaucoup provenaient des dispositions provisoires instituées en
1996 pour une période d’essai d’un an. Parmi les changements permanents les
plus importants, mentionnonsl’élimination des séances du lundi soir et du
vendredi de l’Assemblée législative (celle-ci continuera de siéger les
vendredis durant l’étude de l’Adresse en réponse au discours du Trône et du
discours du Budget); l’adoption de séances le jeudi matin, l’ajout d’un
troisième groupe au Comité des subsides chargé d’étudier les budgets des
ministères et la création d’un poste de président permanent du troisième groupe
du Comité des subsides. Les déclarations et griefs des députés, deux éléments
des dispositions provisoires, sont maintenant au programme des affaires
courantes. Il peut y avoir chaque jour jusqu’à cinq déclarations de députés
d’au plus deux minutes chacune. Les griefs font maintenant partie des affaires
courantes (ils relevaient autrefois du processus d’étude des crédits) et ont
été ramenés de 40 à 15minutes. Les journées de l’opposition ont été rétablies:
jusqu’à trois journées par session peuvent être ainsi désignées. En outre, il a
été convenu d’adopter dans tout le Règlement un vocabulaire neutre
sexuellement. Le Règlement révisé entrera en vigueur le jour de l’ouverture de
la quatrième session de la 36e législature.
L’Assemblée
législative du Manitoba s’est ajournée le 27 juin 1997.
Patricia
Chaychuk
Greffière
adjointe
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