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Nouveau Brunswick
La
cinquième session de la cinquantième législature, qui a commencé le 8 avril, a
été prorogée le samedi, 27 juin 1987. La session, quia duré 44 jours, est la
dernière avant que les électeurs du Nouveau-Brunswick se rendent aux urnes.
Au
cours de la session, 103 mesures législatives ont été introduites ; 76 projets
de loi d'intérêt publie et 11 projets de lois d'intérêt privé ont été adoptés.
Il convient de mentionner qu'au nombre des projets de lois d'intérêt public, la
Loi sur la fixation du prix de l'essence, du carburant diesel et du mazout a
été, adoptée. Cette loi fait suite à une évaluation que le gouvernement a faite
des recommandations du Comité permanent sur les sociétés de la Couronne au
sujet de l'établissement des prix de l'essence au Nouveau-Brunswick. Ce projet
de loi permettra au lieutenant-gouverneur en conseil d'établir un mécanisme de
détermination des prix maximaux de l'essence, du carburant diesel et du mazout
de chauffage, et de fixer les bénéfices minimaux des détaillants.
Au
nombre des projets de loi d'intérêt privé, il faut mentionner celui ayant trait
aux concessionnaires de véhicules automobiles, qui servira à réglementer, dans
la province, les rapports entre les fabricants de véhicules et les grossistes,
et à protéger les droits des concessionnaires, de leur personnel et de leurs
clients.
Le
16 juin 1987, le Leader du Gouvernement à la Chambre, M. Malcolm MacLeod, a
déposé au nom du premier ministre, M. Richard Hatfield, l'accord
constitutionnel de 1987. Le Comité permanent de l'Assemblée législative chargé
de la modification des lois tiendra des séances publiques durant l'été pour
discuter cet accord.
La
clôture de la session correspond à la fin de plusieurs longues carrières
politiques, dont celle du président du Conseil exécutif, M. Wilfred Bishop,
député progressiste conservateur de Queens North pendant 35 ans. M. Bishop est
la personne à avoir occupé ce poste le plus longtemps dans l'histoire de la
province.
Loredana Catalli Sonier, Greffier adjoint, Assemblée législative, Nouveau
Brunswick
Saskatchewan
Le
soleil avait beau briller de tous ses feux dans les Prairies cet été, les élus de
l'Assemblée législative de la Saskatchewan n'en ont pas moins siège pendant
toute la belle saison. La première session de la 2l' législature a débuté à
l'automne 1986 par le discours du trône et le débat en réponse au discours, et
a été prorogée le 24 décembre pour ne reprendre que six mois plus tard, le 17
juin 1987.
Le
budget, normalement présenté en mars ou au début d'avril, a donc été reporté
jusqu'au 17 juin. Le gouvernement a justifié ce retard par la nécessité
d'effectuer un examen complet de ses programmes et de ses dépenses pour savoir
comment il pourrait réduire sensiblement son budget. Ces compressions
devenaient nécessaires pour éviter que ne s'aggrave davantage la situation
financière de la province au moment où les prix mondiaux des ressources
naturelles et des produits agricoles continuaient à chuter.
Dans
le mois qui a précédé la présentation du budget, les ministres du gouvernement
Devine ont annoncé des compressions a l'égard de nombreux programmes. Ce
"régime" comprenait une réduction de 10 pour cent de la fonction
publique par la retraite anticipée et la mise à pied d'employés, et la
suppression de postes vacants. Quantité de ministères et d'organismes
gouvernementaux ont vu leurs budgets considérablement diminuer, mais ce sont
les réductions touchant les programmes sociaux comme le Régime d'assurance
-médicaments, le Programme de soins dentaires pour les enfants et de nombreuses
subventions de tiers qui ont attiré le plus l'attention des médias, du public
et de l'opposition.
Après
le 31 mars 1987, le gouvernement a dû recourir à des autorisations spéciales
pour financer ses dépenses ordinaires au cours du nouvel exercice financier
alors que l'Assemblée ne siégeait pas ; cette mesure a soulevé toute une
controverse dans le public. D'après l'opposition, le gouvernement n'avait pas
le droit de recourir à des telles autorisations spéciales pour ses dépenses
ordinaires du seul fait qu'il n'avait pas préparé son budget à temps. Elle a
accusé le gouvernement d'avoir prémédité ce retard pour ne pas avoir à rendre
compte à l'Assemblée du "démantèlement" des programmes sociaux de la
province.
Le
débat sur la légalité ou la constitutionnalité des autorisations spéciales
s'est étendu au point que non seulement les ministres des Finances et de la
Justice y étaient mêlés, mais également plusieurs professeurs d'université, le
lieutenant-gouverneur et la légiste et conseillère parlementaire. Le chef de
l'opposition a alors demandé à la légiste et conseillère parlementaire, haut
fonctionnaire à l'Assemblée législative, de se prononcer sur la question.
L'avis juridique de 19 pages que l'opposition a remis à la presse laissait
entendre que le recours aux autorisations spéciales dans ces circonstances
était illégal. Le gouvernement était gêné - c'est le moins qu'on puisse dire -
et, au cours d'une entrevue accordée aux médias, le ministre de la Justice,
l'honorable Bob Andrew, a mis en doute la compétence et l'impartialité de la
légiste et conseillère parlementaire.
Peu
après, le gouvernement a annonce le rappel du Parlement et la date de
présentation du budget. Les choses n'en sont toutefois pas restées là. En
effet, le chef de l'opposition a soulevé une question de privilège à
l'Assemblée au sujet de la critique du ministre à l'endroit d'un haut
fonctionnaire de la Chambre. Le président a jugé que les observations u
ministre étaient de nature à entraver la légiste et conseillère parlementaire
dans ses fonctions et constituaient, de prime abord, une atteinte au privilège.
Le ministre de la Justice a présenté ses excuses à la légiste et ensuite à
l'Assemblée, qui les a acceptées. C'était la première fois qu'un haut
fonctionnaire de l'Assemblée législative de la Saskatchewan recevait, dans une
certaine mesure, la protection offerte par l'immunité parlementaire.
Le
17 juin, le budget présenté par le ministre des Finances, M. Gary Lane, est
venu confirmer les rumeurs de compressions budgétaires. En plus de la réduction
des dépenses permise par la réorganisation et la refonte des services, il a
annoncé dans son discours des hausses d'impôt visant à augmenter les recettes
de la province. Il prévoyait notamment de faire passer la part de l'impôt pour
la l'éducation et la santé de cinq à sept pour cent et le taux d'imposition
uniforme de un à un et demi pour cent ; il a aussi annoncé la mise en vigueur
d'une taxe de sept cents le litre sur le carburant, taxe remboursable à l'égard
de l'essence utilisée à des fins personnelles.
Après
le débat sur le discours du budget, a fin de la dernière session de la
l'Assemblée s'est attachée à l'exam des prévisions budgétaires des ministères,
ne consacrant que peu de temps à des projets de loi secondaires. À l'Assemblée
législative de la Saskatchewan, les prévisions budgétaires sont toujours
étudiées par le Comité des finances sans aucune limite de temps, comme le veut
la tradition. Si l'on se fie à la période que le Comité a consacrée aux
quelques premiers ministères, l'examen budgétaire pour la présente session
risque de durer assez longtemps.
La
session a été marquée par l'inactivité des comités, l'Assemblée n'ayant pu
s'entendre sur le quorum qu'il fallait exiger pour ces réunions. Les comités
permanents n'ayant pas été constitués, leurs travaux s'en sont trouvés
paralyses.
Les
20 et 21 août, l'Assemblée a débattu une résolution sur la nomination d'un
nouvel ombudsman, haut fonctionnaire de la Chambre. Les membres de l'opposition
se sont opposés à la nomination du candidat proposé sous prétexte qu'on ne les
avait pas consultés, que le poste n'avait pas été annoncé et que le candidat ne
satisfaisait pas aux critères d'impartialité et d'indépendance inhérents à
l'exercice de ces fonctions. Néanmoins, la résolution recommandant la
nomination de Gerald McLellan a été adoptée après le rejet d'un amendement
visant à renvoyer la question du choix d'un ombudsman à un comité composé de
représentants de tous les partis.
Le
7 août 1987, le chef de l'opposition, M. Allan Blakeney, a annonce sa démission
comme chef du Nouveau parti démocratique provincial ouvrant ainsi la voie à un
congrès à la direction du parti qui aura lieu en novembre. Le 20 août, Roy
Romanow a été le premier à annoncer sa candidature à la direction du parti
mettant fin aux rumeurs selon lesquelles il se présenterait comme candidat
fédéral.
L'Assemblée
législative devrait poursuivre ses travaux pendant une bonne partie de
l'automne.
Gwenn Ronyk, Greffier adjointe à l'Assemblée législative,
Saskatchewan.
Territoires du Nord-Ouest
La
fin de la dernière session de la dixième assemble législative des territoires
du Nord-Ouest a été marquée, le 17 juin dernière par les adieux amicaux, des
discours honorant le commissaire John Parker et les députés sur le point de
prendre leur retraite ainsi que par une pluie de confettis.
Après
quatre ans, la dixième assemblée achève son règne. En effet, durant la session,
on a adopté une motion visant à dissoudre l'Assemblée le 17 août et à tenir des
élections générales le 5 octobre,
Deux
députés de l'Assemblée législative, MM. Arnold McCallum, de Slave River, et Bob
MacQuarrie, de Yellowknife-Sud, ont annoncé qu'ils ne se porteraient pas
candidats aux prochaines élections. Par ailleurs, plusieurs autres députés ont
révélé leur intention de se représenter.
Il
s'agira des dernières élections dans les territoires du Nord-Ouest sous la
direction d'Élections Canada. La nouvelle Loi sur les élections dans les
territoires du Nord-Ouest, adoptée durant la neuvième session, accorde
l'entière responsabilité des élections territoriales, aux territoires du
Nord-Ouest, et ce, à compter de 199 1.
Durant
la neuvième session, 38 projets de loi nouveaux ou modificatifs ont reçu la
sanction royale, établissant un nouveau record. Au nombre des projets de loi
approuvés figure la Loi sur les véhicules automobiles qui, entre autres, rend
obligatoire le port de la ceinture de sécurité.
Ont
également été adoptées de nouvelles mesures législatives portant sur
l'administration de divers genres de municipalité, notamment la Loi sur les
hameaux, la Loi sur les villages de colonisation, la Loi sur les collectivités
à charte et la Loi sur les cités, villes et villages.
Au
nombre des autres projets de loi qui ont reçu la sanction royale figurent:
des modifications à
Loi sur le dégrèvement de l'impôt foncier pour les propriétaires de résidence
aux termes desquelles la remise est versée directement au propriétaire et les
coopératives d'habitation sont également autorisées à obtenir des remises ;
des modifications à
la Loi sur les assurances visant à accroître le montant minimal de
l'assurance-responsabilité civile obligatoire ;
la Loi sur les élections
municipales mettant à jour et simplifiant la procédure des élections
municipales et autorisant ]'utilisation des langues autochtones durant les
élections ;
la Loi sur
l'exécution des ordonnances d'entretien prévoyant l'application automatique de
ces ordonnances ;
la Loi sur la
location de logements, où sont exposés les droits et les obligations des
propriétaires et des locataires ;
la Loi de
modification législative modifiant et abrogeant plusieurs lois afin de les
rendre conformes à la Charte canadienne des droits et libertés ; et
la Loi sur
l'enlèvement et le traffic international d'enfants en vertu de laquelle sont
adoptés les termes de la convention internationale sur l'enlèvement d'enfants
dans les territoires du Nord-Ouest.
Les
députés ont également adopté à l'unanimité une motion pour protester contre le
fait que les représentants du Nord n'aient pas pu participer à la Conférence
constitutionnelle qui a débouché sur l'accord du lac Meech.
Les
députés ont également adopté à ]'unanimité une motion exhortant le gouvernement
fédéral à renouveler sa quote-part des contributions financières requises pour
stimuler et favoriser l'économie des territoires du Nord-Ouest ainsi qu'à
élaborer une nouvelle politique relative au développement économique des
Territoires.
Au
moment de proroger la dernière session de l'Assemblée législative, le
commissaire John Parker a honoré feu le maréchal de l'air Hugh Campbell, députe
nommé au Conseil territorial de 1964 à 1975. M. Campbell est mort à Ottawa le
25 mai dernier.
Le
commissaire Parker a également fait remarquer durant son allocution que la
dixième assemblée avait vu de grands progrès se réaliser et une lourde besogne
s'abattre. Le commissaire Parker a signalé que l'Assemblée avait, pour la
première fois d'un seul bloc, élu le Leader du Gouvernement. Ce dernier a
également été nommé président du Conseil exécutif pour la première fois à la
demande de la dixième assemblée.
La
première session de la onzième assemblée devrait débuter en novembre prochain,
lorsque les députés nouvellement élus se réuniront une première fois.
Ann Taylor, Chargée des relations publiques, Assemblée
législative des Territoires du Nord-Ouest.
Le Sénat
Le
Sénat et ses comités ont été passablement occupés au cours de la période visée
par le présent rapport. Quatre projets de lois émanant de la Chambre des
communes ont été amendés par le Sénat: (i) le projet de loi C-259, Loi
prolongeant la durée du brevet relatif à l'additif alimentaire aspertame ; (ii)
le projet de loi C-22, Loi modifiant la Loi sur les brevets, qui prévoit
certains changements relatifs aux brevets des produits pharmaceutiques ; (iii)
le projet de loi C- 18, Loi nationale concernant les transports ; et (iv) le
projet de loi C- 19, Loi concernant les transports routiers effectués par des
entreprises extra-provinciales.
Le
projet de loi C-259 a été renvoyé au Comité des banques et du commerce le 25
juin dernier. Le 26 juin, le président du comité, lan Sinclair, a fait rapport
au Sénat à ce sujet en proposant de reporter la date d'expiration du brevet
détenu par NutraSweet Co. (7 juillet 1987 au 31 décembre 1987). Une fois ledit
amendement adopté par le Sénat, le projet de loi en question a été renvoyé à la
Chambre des communes. Toutefois, la Chambre n'a pas réussi à s'entendre sur
l'amendement en question, et le brevet de la société est arrivé à échéance.
L'étude
par le Sénat du projet de loi C-22 a suscité beaucoup de controverses. Le 2
avril, le Sénat créait un comité spécial pour étudier la teneur de ce projet de
loi. Le comité en question, dirigé par Lorne Bonnell, a tenu des audiences en
mai et en juin dans toutes les capitales provinciales ainsi qu'à Ottawa. Plus
de 200 particuliers ou groupes sont venus témoigner. Le 23 juin, le Comité a
déposé un rapport de 30 pages sur le projet de loi. Le 25 juin, le projet de
loi lui-même est passé en deuxième lecture, puis a été renvoyé au comité
spécial. Comme le gouvernement était impatient que le Sénat termine son étude
du projet de loi au plus tôt, la Chambre Haute a continué de siéger après
l'ajournement des travaux de la Chambre des communes le 30 juin. Le 7 juillet,
la Chambre convenait d'ordonner que les comités concernés fassent rapport au
sujet des projets de loi C-22, C-28 et C-19 au plus tard le 10 août et qu'il soit
décidé du sort de ces trois projets de loi au plus tard le 15 août.
Le
10 août, le comité spécial a déposé son rapport sur le projet de loi C-22 dans
lequel il propose onze amendements, formule un certain nombre d'observations et
de recommandations et fait état d'opinions divergentes. Le rapport a toutefois
été renvoyé au comité spécial, après qu'on eut fait remarquer que certains des
amendements proposés outrepassaient peut-être les pouvoirs dévolus au Sénat. Le
comité a présenté un rapport, révisé le 12 août, contenant dix amendements et
cinq recommandations d'amendement. Le projet de loi C-22 initial prévoyait de
prolonger la protection offerte par les brevets jusqu'à concurrence de dix ans
et d'établir un office de surveillance des prix pour contrôler le prix des
médicaments. Le comité propose plutôt de réduire la période de protection à
quatre ans et de ne pas créer d'office de surveillance. Le projet de loi a été
adopté par le Sénat, dans sa version modifiée, le 11 août, puis renvoyé à la
Chambre des communes.
Le
Sénat a reçu les projets de loi C- 18 et C- 19 les 18 et 25 juin respectivement
et les a ensuite renvoyés au Comité des transports et des communications,
présidé par Léopold Langlois. Confonnément à l'ordre de la Chambre du 7
juillet, le Comité a fait rapport sur ces projets de loi le 10 août, en
proposant d'apporter dix amendements au projet de loi C- 18 et trois au projet
de loi C- 19. Une fois les amendements en question adoptés par le Sénat, les
projets de loi ont été envoyés à la Chambre des communes le 12 août.
Activités des comités
Le
11 juin, le Sénat a décidé à 34 voix contre 17 de renvoyer à un comité plénier
l'accord constitutionnel du lac Meech et des documents subséquemment signés en
vue de la tenue d'audiences publiques et du dépôt d'un rapport. Le Sénat
convenait également le 17 juin, par un vote majoritaire de 63 voix contre 11,
de participer aux travaux d'un Comité mixte spécial de la Chambre des communes
sur l'entente constitutionnelle de 1987, Le sénateur Arthur Tremblay a été
choisi pour coprésider ce comité, tandis que la candidature de Gildas Molgat a
été retenue à la présidence des les travaux du comité plénier. Le 13 août, le
Sénat a autorisé la création d'un groupe de travail du comité plénier pour
entendre les instances du Yukon et des territoires du Nord-Ouest sur l'accord
constitutionnel. Ce groupe de travail, composé de huit sénateurs, se rendra
dans les territoires du Nord-Ouest pour entendre les témoignages des
intéressés. Il doit faire rapport au comité plénier au plus tard le 15 octobre
1987.
Le
23 juin, Earl Hastings a déposé le rapport provisoire du Comité de l'énergie et
des ressources naturelles sur le projet de vente de Dome Petroleum Limitée et
ses répercussions sur le Canada. Le corn tout en reconnaissant que cette vente
pourrait contribuer à créer des emplois pour les Canadiens, dit s'inquiéter du
fait qu'elle pourrait nous faire désormais perdre le contrôle de
l'approvisionnement et de la gestion financière en matière énergétique au
profit d'intérêts étrangers. L'étude de la vente de Dome par le comité a été
prolongée par le Sénat jusqu'au 31 mars 1988.
Le
30 juin. le Sénat a adopté la motion proposée par Jack Marshall visant à ce que
le Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie révise son
rapport du 15 avril 1986 sur la production de l'Office national du film
intitulé The Kid Who Couldn't Miss, relatant la vie du Canadien Billy Bishop,
as de l'aviation de la Première Guerre mondiale. Le Sénat a convenu, au cours
de la dernière session, de faire revoir le rapport et de donner comme
instruction de considérer la possibilité d'ajouter une recommandation afin
d'obliger l'ONF à supprimer du film les allégations mettant en doute
l'intégrité de Bill Bishop. Cependant, l'ordre de renvoi du 26 mai 1986 a été
annulé avec la prorogation de la session.
Le
30 juin, Brenda Robertson a déposé, au nom d'Arthur Tremblay, le rapport du
Comité des affaires sociales sur les prestations pour enfants , y sont
formulées des propositions en vue de la création d'un programme de supplément
de revenu familial garanti. Le 10 août, le rapport, du Comité spécial sur le
terrorisme et la sécurité publique a été déposé. Préside par William Kelly, le
comité a fait un certain nombre d'observations et de recommandations concernant
les dispositions internationales, les traites d'extradition de même que les
ententes et la coopération intergouvernementales.
Gary O'Brien, Directeur de la Direction des comités du Sénat.
Colombie-Britannique
La
première session de la trente-quatrième législature de la Colombie- Britannique
a repris le 9 mars. Cinquante-quatre projets de loi émanant du gouvernement,
huit projets de loi d'initiative parlementaire et six d'initiative privée en
étaient alors à différentes étapes de leur étude.
Le
projet de loi 19, Industrial Relations Reform Act 1987, et le projet de loi 20,
Teaching Profession Act, ont été tous les deux déposés le 2 avril et débattus
pendant près de deux mois et demi avant de recevoir la sanction royale le 26
mai. Ces deux projets de loi portaient l'attention des Canadiens sur
l'évolution des relations patronale s - syndicales en Colombie-Britannique et
leurs éventuelles répercussions sur l'ensemble du Canada.
Le
projet de loi 35, Legislative Assembly Board of Internal Economy Act, a reçu la
sanction royale le 26 mai. Cette mesure historique rompt avec la structure
administrative traditionnelle de l'Assemblée. Déposée le 22 juin par le leader
du gouvernement à la Chambre, Bruce Strachan, elle fait suite au rapport de
1982 du commissaire E. George MacMinn, c.r., relatif à la Legislative Procedure
Review Act recommandant de séparer l'organe exécutif du gouvernement de
l'organe législatif afin de refléter le rôle, les fonctions et l'autonomie de
l'Assemblée législative.
Le
Bureau de la régie interne sera composé du président, du leader du gouvernement
à la Chambre, du président du caucus gouvernemental, du leader de l'Opposition,
du président du caucus de l'opposition et du secrétaire provincial. Chaque membre
du Bureau peut désigner un autre membre de l'Assemblée législative pour le
remplacer. Les fonctions de président du Bureau sont assumées par le président
de l’assemblée. En son absence, il appartient au vice-président de présider les
travaux du Bureau. Le quorum est de trois membres le président ou le
vice-président, un membre du parti gouvernemental et un de l'opposition. Le
président détient la voix prépondérante.
Selon
l'article 3 de la loi, le Bureau aura pour fonction de formuler des politiques
concernant la gestion de l'Assemblée, de fournir à celle-ci les installations
et les services nécessaires pour son bon fonctionnement, d'allouer les locaux
et d'assurer la sécurité dans l'enceinte parlementaire (définie à l'article 1,
comme étant les édifices du Parlement et les secteurs des édifices adjacents
utilisés par les députés de l'Assemblée, les hauts fonctionnaires et le
personnel ainsi que d'autres parcelles de terrain ou édifices désignés par
décision du Bureau) ainsi que de nommer le personnel requis pour accomplir le
mandat du Bureau, fixer les conditions de ces nominations, et assurer la
gestion et la surveillance du personnel nommé à cet effet.
Le
Bureau de la régie interne peut déléguer l'un ou l'autre de ses pouvoirs au
président ou au Comité de régie compose du président, du greffier de la Chambre
(ou d'un autre haut fonctionnaire de la Chambre désigné par le greffier) et
d'un expert comptable. Le Comité de régie peut faire des recommandations au
Bureau concernant le personnel, prendre des décisions sur des questions de
gestion courantes et, en cas d'urgence, assumer les tâches et les
responsabilités du Bureau en cas de dissolution de l'Assemblée. Le Comité de
régie est habilité à déléguer tout pouvoir qui lui est conféré. Un président
désigné nommé au cours d'une période de vacance du Parlement, est réputé être
président aux fins de la loi. La loi ou une décision du Bureau a préséance sur
la Financial Administration Act of British Columbia et sur tout règlement et
toute directive émis en vertu de cette loi.
Plusieurs
comités ont travaillé activement à l'étude de mesures dont ils ont été saisis
pendant cette période. Le Comité permanent spécial des comptes publics, présidé
par Darlene Marzari, un député de l'opposition, s'est livré à des examens méthodiques
et systématiques de questions soulevées dans le rapport annuel de 1987 du
Vérificateur général et des étais financiers figurant dans les documents des
comptes publics. Le gouvernement de Colombie-Britannique est l'un des quelques
gouvernements qui disposent encore d'un comité législatif prenant étroitement
part à l'approbation des plans de conservation et de destruction des documents
gouvernementaux. Cette année, le Comité des comptes publics a rendu rapidement
700 décisions sur des points demeurés en suspens. Un membre du Comité des
comptes publics, Elwood Veitch, secrétaire provincial et ministre des Services
gouvernementaux, a fourni des données sur l'accumulation des documents au cours
de la dernière année. La quantité de documents devant être détruits ou
transférés aux archives provinciales rempliraient 7 600 classeurs de quatre
tiroirs ou deux fois l'Assemblée législative. Empilés, ils atteindraient une
hauteur de 14 milles ! Les coûts annuels d'entreposage ont atteint 470 500 $ et
augmentent à un rythme de 9 000 $ par mois.
Le
Comité spécial chargé de nommer un vérificateur général pour la province et
présidé par James Hewitt, a poursuivi son étude des candidatures pour le poste.
Le Comité entend établir bientôt une courte liste de candidats et a retenu les
services du cabinet Stevenson, Kellog, Thome, Ernt and WhinneY de Victoria
comme conseiller en gestion et expert dans le domaine de la dotation de postes
de haute direction.
Kim
Campbell, président du Comité permanent spécial du travail, de la justice et
des relations intergouvernementales, a présenté à l'Assemblée le 26 juin le
premier rapport du Comité d'étude sur la rémunération des juges de la province.
Après
avoir reçu des mémoires du Procureur général et de la Section de
Colombie-Britannique de l'Association du barreau canadien, le Comité a
recommandé de hausser les traitements des juges nommés en vertu de l'alinéa 5
(1)b) de la Provincial Court Act. Cette augmentation est accordée conformément
aux paragraphes 7 (1) et (2) de la British Columbia Provincial Court Act ainsi
qu'au rapport et aux recommandations du Comité consultatif sur la rémunération
des juges en Colombie-Britannique. La Chambre a adopté le rapport de ce comité
le 26 juin.
Le
Comité spécial permanent du Règlement, des projets de loi d'initiative privée
et des services aux députés, présidé par Duane Crandall, a tenu des séances
pour étudier les projets de 1 01 d'initiative privée dont il a été saisi: An
Act to Amend the Vancouver Charter, Victoria Foundation Act, Columbia Bible
College Act, An Act to Incorporate Mission Foundation, Vancouver Museum
Foundation Act et University of Victoria Foundation Act, 1979 Amendment Act.
Huit
projets de loi d'initiative parlementaire inscrits au Feuilleton sont
actuellement à l'étape de la première lecture, soit sept projets de loi émanant
de l'Opposition et un du gouvernement. Ce sont: The Legislative Assembly and
Executive Council Conflict of interest Act, déposé par Mummohan Sihota ; An Act
to Provide for Canadian Ownership of Hydro-Electric Utilities, déposé par Glen
Clark; An Act to Establish and Institute of Indigenous Peoples' Language of
British Columbia déposé par Gordon Hanson; Freedom of Information A et, déposé
par James Jones et Dual Elected Office Prohibition Act, déposé par Russell
Fraser.
La
Chambre a ajourné ses travaux le jeudi 16 juillet.
Craig H. James, Deuxième greffier adjoint et greffier des
comités, Assemblée législative de la Colombie-Britannique.
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