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Alberta
L'Assemblée
législative de l'Alberta a été passablement occupée ces derniers mois. Les
travaux de rénovation entrepris à la demande du président David Carter ont été
achevés en février. La Chambre s'est donc refait une beauté, la tribune
réservée aux visiteurs compte maintenant un plus grand nombre de sièges,
l'acoustique a été améliorée et un nouveau système audio et vidéo a été
installé. D'autres travaux sont en cours et un livre sur l'histoire de
l'Assemblée législative de l'Alberta sera publié à l'occasion du
soixante-quinzième anniversaire de l'édifice du Parlement le 3 septembre 1987.
La
Chambre, nouvellement rénovée, a été officiellement inaugurée le 5 mars lorsque
Son Honneur, le lieutenant gouverneur Helen Hunley, a prononcé le discours du
tronc pour ouvrir la deuxième session de la vingt-et-unième législature. Dans
ce discours, elle a fait état des nombreux défis qui attendent les législateurs
albertains dans les prochains mois. L'effondrement des prix mondiaux du pétrole
et du gaz naturel ont considérablement réduit les recettes gouvernementales,
causant ainsi un important déficit auquel tous les Albertains devront faire
face. Le lieutenant gouverneur a donc promis que le gouvernement allait se
donner pour mandat d'équilibrer les finances de la province dans les plus brefs
délais tout en prenant les mesures nécessaires pour favoriser la
diversification de l'économie albertaine. Le gouvernement fera aussi en sorte
que les services essentiels assurés aux Albertains, en particulier a ceux qui
sont le plus lourdement touches par la récession, ne souffrent pas trop de
celle-ci.
Le
trésorier provincial, Dick Johnston a réitéré cet engagement dans son discours
du budget du 20 mars. Son budget pour 1987 prévoit l'adoption d'une stratégie
fiscale a moyen terme visant à réduire de 40 p. 100 le déficit de 3,3 milliards
de dollars en 1987-1988 et à équilibrer le budget d'ici 1990-1991. La priorité
devant aller à l'emploi, à l'éducation et aux services de santé, les ministères
responsables de ces secteurs verront leur budget de fonctionnement réduit de moins
de 3 p. 100, tandis que les autres ministères peuvent s'attendre à des
compressions d'environ 16 p. 100.
L'Albertain
moyen sera également touché. L'impôt sur le revenu des sociétés et des
particuliers augmentera, de même que les taxes sur l'essence, le tabac et
l'alcool. Une nouvelle taxe de 5 p. 100 sur les chambres d'hôtel entrera en
vigueur. Les frais exiges pour certains services, comme l'enregistrement des
véhicules automobiles et les soins de santé, augmenteront légèrement, tandis
que le crédit d'impôt foncier consenti aux locataires sera supprimé. De même,
le transfert de 15 p. 100 des revenus tirés de l'exploitation d'une ressource à
l'Heritage Savings Trust Fund ne sera plus possible.
Par
ailleurs, de nouvelles mesures seront prises pour atténuer le problème du
chômage en Alberta et pour venir en aide à l'industrie énergétique et agricole.
Les programmes d'assistance aux personnes âgées, défavorisées et nécessiteuses
vont être maintenus, de même que les programmes visant à assurer un enseignement
et des services de santé de qualité.
Activités
législatives
Les
députés de l'Assemblée législative de l'Alberta ont un programme législatif
chargé. Parmi les projets de loi déjà déposes, on trouve ceux d'initiative
gouvernementale visant l'adoption 'un nouveau Mental Health Act et la
modification du Police Act et du Highway Traffic Safety Act. Ce dernier projet
de loi veut rendre le port de la ceinture de sécurité obligatoire dans toute la
province. Le gouvernement devrait également déposer un nouveau School Act et un
nouveau Labour Act.
Le
7 avril, le président Carter a rendu une décision qui a été abondamment
commentée en Alberta et dans le reste du Canada. Le député néo-démocrate de la
circonscription d'Athabasca-Lac La Biche, Léo Piquette, s'est levé pendant la
période des questions pour s'enquérir du droit à enseignement en français en
Alberta. Il a commencé sa question en français, mais le président Carter l'a
interrompu pour lui demander de poursuivre en anglais, étant donné qu'il avait
déjà été convenu que le français pouvait être utilisé pendant les débats, mais
ne devait pas l'être pendant la période des questions. M. Piquette s'est plié à
la décision du président, mais il a plus tard soulevé une question de privilège
pour faire valoir «le droit de chaque député de cette assemblée d'utiliser la
langue de son choix à n'importe quel moment des délibérations». Il a ensuite
demandé au président de reconsidérer sa décision.
Le
9 avril, après avoir examiné la question, le président Carter a fait une déclaration
au sujet de la question de privilège soulevée par le député Piquette. Pour des
raisons d'ordre, il a fermement maintenu sa décision antérieure, en se fondant
sur son interprétation laquelle demeure la prérogative du président des
coutumes et des conventions de l'Assemblée :
Ce
n'est pas, a-t-il dit, et la présidence le répète, une décision de a présidence
au sujet de l'usage du français à la Chambre. La présidence ne va pas se
prononcer une fois pour toutes sur le droit d'un honorable député de prendre la
parole en français devant la Chambre. Elle n'en, a pas le pouvoir. Elle peut
seulement décider de renvoyer la question de privilège soulevée à l'attention
de la Chambre.
Le
15 avril, le gouvernement a adopté une motion visant à convier l'étude de la question
au Comité des privilèges et des élections. Le Comité devait entreprendre ses
travaux a ce sujet le 5 mai.
Activités
des comités
Plusieurs
autres comités sont également actifs, notamment le Comité des comptes publics
et le Comité des projets de loi d'intérêt rivé. De même, un comité spécial a
été créé afin de trouver un remplaçant à l'ombudsman Brian Sawyer, qui prendra
bientôt sa retraite.
Cathy Woolfrey, Stagiaire parlementaire, Assemblée législative
de l'Alberta.
Colombie Britannique
La
première session de la trente-quatrième législature de la trente-quatrième
législature de la province de la Colombie-Britannique s'est ouverte à 14 h 20,
le lundi 9 mars 1987. Elle a débuté par la désignation d'un nouveau président
en la personne de M John Reynolds, député de West Vancouver-Howe Sound, qui a
été élu à l'unanimité.
L'élection
du président a été suivie de la lecture du discours du trône par Son Honneur R.
C. Rogers, lieutenant-gouverneur de la province, qui a fait état des grandes
lignes du programme gouvernemental pour la session du printemps: moins
d'intervention gouvernementale dans le secteur privé; revalorisation du rôle et
de l'importance des comités dans les travaux parlementaires; établissement d'un
Conseil de la régie interne; télédiffusion des débats de l'Assemblée;
élaboration d'une nouvelle politique d'expropriation; mise en place des
structures d'administration autonome pour la bande indienne Sechelt; abolition
de la double représentation des circonscriptions électorales et octroi du droit
de vote postal aux personnes handicapées; amélioration des programmes de
soutien aux victimes et aux témoins de crimes; adoption d'une nouvelle loi sur
la police; modification de la Loi sur l'adoption pour que les renseignements
consignés au registre de l'adoption puissent être divulgués aux adultes;
révision de la réglementation régissant la profession d'avocat; adoption de
mesures en vue d'accélérer le versement des prestations d'aide aux familles
dans le besoin et à leurs enfants; création d'une Commission royale d'enquête
sur l'éducation dans la province; amélioration des conditions de travail et de
la productivité dans la Fonction publique provinciale; mise sur pied d'un
groupe de travail formé d'éléments du secteur privé pour étudier la
privatisation éventuelle de certaines sociétés d'État; réduction du déficit
provincial; élargissement des pouvoirs impartis aux sociétés de fiducie, aux
caisses d'économie et aux sociétés d'assurance à charte provinciale; création
d'un Institut du tourisme du Pacifique; en consultation avec le gouvernement
fédéral, création d'un parc national à South Moresby, dans l'Archipel de la
Reine Charlotte; modification aux règlements provinciaux régissant le
camionnage, interprovincial et transfrontière.
Dans
l'après-midi du jeudi 19 mars, le gouvernement a déposé son premier budget de
la session. 'honorable Mel Couvelier, ministre des Finances et des Relations
avec les entreprises a présenté ses prévisions de dépenses et de revenus pour
l'année financière se terminant le 31 mars 1988. Au cours de l'exercice, les
dépenses devraient atteindre les 10,22 milliards de dollars tandis que les
revenus devraient être de 9,37 milliards de dollars. Parmi les points saillants
du budget, mentionnons une réduction de 7-à 6 p. 100 de la taxe de vente
provinciale; augmentation de 8 à Il e l'impôt sur le revenu des petites
entreprises; nouvelle taxe de 1 p. 100 sur les transactions immobilières
inférieures à 200 000 $ et de 2 p. 100 passé ce montant; majoration de 2 cents
le litre de la taxe sur l'essence avec plomb; abolition de la taxe de vente sur
les repas pris au restaurant; augmentation de 30 p. 100 du budget de
financement des services de garde; hausse de 11,3 p. 100 du financement de
l'enseignement; augmentation de 28 p. 100 du budget d'aide aux projets
sylvicoles et création d'un programme de développement économique communautaire
pour stimuler l'esprit d'entreprise en Colombie-Britannique.
Quant
aux revenus, 57 p. 100 devraient provenir des impôts 21 p. 100 des transferts
fédéraux, 5 p. 100 des entreprises gouvernementales, 10 p. 100 des redevances
sur les ressources naturelles et 7 p. 100 d'autres sources. Le budget des
dépenses sera reparti comme suit: l6~. 100 aux services sociaux, 29 p. 10 à la
santé, 21 p. 100 à l'éducation, 8 p. l00 au transport et aux communications, 7
p. 100 au développement des richesses naturelles et: à l'expansion du commerce
et de l'industrie, 5 p. 100 à la protection des personnes et de la propriété, 5
p. 100 au service de la dette, 4 p. 100 au gouvernement local, 2 p. 100 à
administration gouvernementale en général et 3 p. 100 à d'autres fins. Sur une
base individuelle, les revenus globaux seront de 3 224 $ par personne, tandis
que les dépenses devraient être de 3 517 $.
L'opposition
a qualifié les mesures fiscales contenues dans le budget de régressives, car
elles pourraient nuire à l'investissement dans la province. Tout au long du
débat sur le budget, le gouvernement a réfuté les critiques de l'opposition,
alléguant qu'au contraire, le budget contribuerait à stabiliser l'économie de
la Colombie-Britannique, à la diversifier et à en assurer l'expansion a un
moment où sa situation est encore précaire.
Après
maintes accusations portées contre le ministre des Terres et Forêts, l'honorable
Jack Kemp a annoncé à l'Assemblée son intention de quitter le caucus du Crédit
social et De siéger comme député indépendant.
Depuis
1985, le Parlement a commencé à appliquer l'article 25A du Règlement, qui
permet aux députés de prendre la parole pour faire une déclaration. Ce
mécanisme permet aux députés des deux partis représentés à la Chambre de lancer
un débat sur un sujet d'une importance immédiate. Le proposeur dispose d'au
plus sept minutes pour présenter son propos. Chaque député peut prendre jusqu'à
cinq minutes pour lui répondre, et enfin le proposeur bénéficie d'un droit de
réplique de trois minutes. Jusqu'à maintenant, les députés se sont en général
dits satisfaits de l'efficacité e ce règlement dans le cadre de la journée des
députés, et trouvent très utile de pouvoir saisir l'Assemblée de questions
locales qui n'auraient jamais pu être soulevées autrement. Au cours de la
présente session, les parlementaires ont débattu diverses questions en
appliquant ce règlement, telles l'industrie touristique, le réseau routier de
l'île de Vancouver, «Science World», les grossesses non désirées, la formation
a l'emploi, l'industrie du camionnage, la réforme des institutions fédérales,
le traitement réservé aux citoyens âgés dans le budget, et «Colony Farm».
Le
2 avril 1987, le gouvernement a déposé le projet de loi 19, Loi portant réforme
des relations industrielles; le projet de loi a été lu une première fois le
jour même, puis une seconde fois le lendemain par le ministre du Travail et des
Services aux consommateurs, l'honorable L. Hanson. Après un interminable débat
de deuxième lecture qui a suscité maintes invectives et insultes a l'intérieur
comme à l'extérieur de l'Assemblée, l'opposition a présenté successivement une
motion de renvoi et déposé un amendement motivé, qui ont tous deux été battus
lors d'un vote par appel nominal. Le 23 avril, le projet de loi 19 était
renvoyé au Comité plénier sur les projets de loi pour être étudié article par
article.
Le
projet de loi 20, Loi sur la profession d'enseignant, a été présenté le 2 avril
par le ministre de 'Éducation, l'honorable A. Brummet député de North Peace
River. Après de longues discussions à l'étape de la deuxième lecture,
l'opposition a demandé que le projet de loi soit renvoyé. Il est a prévoir que
les projets de loi 19 et 20 mettront beaucoup de temps à franchir toutes les
étapes du processus législatif avant d'être adoptés.
Au
cours du mois d'avril, était publiée la deuxième édition du Parliamentary
Practice in British Columbia, signée par E. George MacMinn, c.r., commissaire
responsable de l'application de la Loi sur la refonte de la procédure
législative et greffier adjoint de 1'assemblée législative de la
Colombie-Britannique. Dans sa préface, l'auteur explique que la deuxième
édition tient compte des changements apportes en 1985 aux Règlement de
l'assemblée législative de la Colombie-Britannique et contient des notes très
détaillées sur tous les articles du Règlement, clarifiant ainsi les pratiques
actuellement en vigueur.
Le
23 avril 1987, le Parlement formait un Comité spécial chargé de choisir un
nouveau vérificateur général. Composé de neuf membres, ce Comité, qui sera
présidé par Jim Hewitt espère recommander la nomination d'un nouveau
vérificateur général provincial, une fois ses travaux terminés.
En
avril, le premier ministre William N Vander Zalm, annonçait à l'Assemblée la
création d'un Conseil de la régie interne. Ce conseil, qui sera présidé par le
président de l'Assemblée législative, sera composé du leader du gouvernement à
la Chambre, du leader de l'opposition à la Chambre, du président du caucus du
parti au pouvoir, du chef du parti d'opposition et du secrétaire de la
province. Le premier ministre a signalé que la création de ce nouvel organisme
marquait un événement historique en Colombie-Britannique parce qu'il confirmait
officiellement la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et l'Assemblée
législative. Un projet de loi sera présenté bientôt pour créer ce conseil et
définir son mandat.
Craig James, Deuxième greffier, Assemblée législative de la
Colombie-Britannique.
Le Sénat
Le
Sénat a poursuivi l'étude en comité plénier, décidée le 10 février, de l'accord
de pêche entre le Canada et la France et de délimitation des zones de pêche.
Présidé par Rhéal Bélisle, le Comité a entendu notamment les témoignages du
ministre des Pêches, Thomas Siddon, et des hauts fonctionnaires du ministère,
Lorne Clark et Bob Applebaum (17 février), du président de National Sea
Products, Gordon Commings (17 février), du premier ministre de Terre-Neuve,
Brian Peckford (18 mars) et de Jacques Haché, président de l'Association des
pêcheurs professionnels acadiens (14 avril). Le Sénat poursuit toujours cette
étude.
Deux
projets de loi émanant du gouvernement ont été déposés au cours de la période
considérée; ce sont: le projet de loi S-6, Loi modifiant la Loi des aliments et
drogues, qui traite de l'adoption d'un certain nombre de normes internationales
concernant l'inspection des aliments, et le projet de loi S-9, Loi prévoyant la
remise de la dette liée à l'aide publique au développement relativement à
certains prêts consentis par le gouvernement du Canada aux gouvernements du
Togo et de la République islamique de Mauritanie ainsi qu'a l'ancienne
Communauté de l'Afrique de l'Est. Le premier projet de loi a franchi l'étape de
la deuxième lecture et a été renvoyé, le 7 avril, au Comité des affaires
sociales, des sciences et de la technologie. Il a été lu pour la troisième fois
le 6 mai. Le projet de loi S-9 a été lu pour la deuxième fois et renvoyé, le 13 mai,
au Comité des affaires étrangères.
Les
comités sénatoriaux ont été très actifs durant cette période. Le 17 mars, une
enquête proposée par Hazen Argue sur les avantages qu'il y aurait à ce que les
îles Turks et Caicos fassent partie du Canada a été renvoyé au Comité des
affaires étrangères pour qu'il étudie la question et en fasse rapport. Ce
comité est présidé par George van Roggen. Trois ordres de renvoi ont été donnés
au Comité de l'énergie et des ressources naturelles, présidé par Earl Hastings:
(1) étudier la production et l'utilisation du gaz naturel (ordre de renvoi
adopté le ler avril); (2) étudier la production et l'utilisation du charbon
(ordre de renvoi adopté le ler avril) et (3) étudier la vente projetée de Dome
Petroleum Limited et plus particulièrement les répercussions de cette vente sur
le Canada (ordre de renvoi adopté le 12 mai). Un ordre de renvoi a été adopté
le 5 mai pour autoriser le Comité des affaires sociales à examiner le rapport
final du Comité spécial de la Chambre des communes sur la garde d'enfants. Ce
comité est présidé par Arthur Tremblay. Le 6 mai, la Comité de l'agriculture et
des forêts 'té autorisé a étudier les problèmes concernant les finances
agricoles et à faire des recommandations sur la façon de mieux répondre aux besoins
de l'industrie agricole canadienne. Ce comité est présidé par Dan Hays.
Le
25 mars, Fernand LeBlanc a déposé le rapport du Comité des finances nationales
sur la politique fédérale en matière d'enseignement postsecondaire. Le comité a
conclu que l'appui fédéral à cet égard, accorde dans le cadre du financement
des programmes établis (FPE), n'est plus avantageux et vu que le FPE tend à
diluer les responsabilités, qu'on devrait y mettre fin. Le comité a laissé
entendre qu'il préconiserait que le gouvernement fédéral mette fin à la portion
de l'accord sur le FPE qui a trait a l'enseignement postsecondaire et qu'il
transfère des ressources financières suffisantes aux gouvernements provinciaux.
Le
13 mai, George van Roggen, a de osé le rapport du Comité des affaires
étrangères intitulé «Participation du Canada à l'égard du système financier
international, y compris sa position en ce qui concerne le problème de
remboursement des dettes des pays en développement». Le Comité a fait un
certain nombre de recommandations. Il estime que la stratégie suivie depuis
1982 en matière d'endettement, a besoin d'être complétée par des accords
prévoyant l'augmentation des fonds versés aux pays débiteurs par l'entremise
des organismes internationaux es gouvernements créanciers. Il a invité le
gouvernement canadien à modifier 112 règlement concernant l'imposition des
réserves des banques canadiennes de façon que l'ensemble des coûts puissent
être considérés comme des dépenses d'affaires, jusqu'à ce que le problème de
endettement du Tiers monde perd de son acuité.
Deux
comités spéciaux ont été créés. Le 2 avril, un comité spécial a été formé pour
étudier la teneur du projet de loi C-22, une mesure très controversée qui
traite des modifications à la Loi sur les brevets relatives aux médicaments. Le
comité est .présidé par Lorne Bonnell et doit tenir des audiences publiques
dans tout le Canada au cours des mois de mai et de juin. Le 7 avril, un comité
spécial sur la Défense nationale a été constitué. Présidé par Paul Lafond, ce
comité étudiera, entre autres, la question des forces terrestres du Canada y
compris le commandement de la force mobile.
Gary
O'Brien, Directeur de la Direction des comités du Sénat.
Territoire du Nord Ouest
Au
cours de la session d'hiver, les députés de l'Assemblée législative des
Territoires du Nord-Ouest ont étudié le budget du gouvernement pour 1987-1988
ainsi que plusieurs autres questions controversées.
L'Assemblée
a fini par approuver le budget de 826 millions de dollars le 28e jour de la
session, soit le dernier. Pendant le débat sur le budget, des membres du Comité
des finances et quelques députés ont cherché à réduire le déficit pro osé de 16
millions de dollars. Crie motion visant à diminuer de 3 p. 100 les budgets de
fonctionnement et d'entretien de tous les ministères sauf un a été rejetée. Le
budget de fonctionnement et d'entretien s'élève à 624 millions de dollars,
tandis que 166 millions sont affectés au poste de dépenses en biens
d'équipement.
Les
députés ont également approuvé le projet d'accord sur le trace de la frontière
divisant les Territoires du Nord-Ouest, accord négocié par le Forum
constitutionnel de l'Ouest et le Forum constitutionnel de Nunavut. L'Assemblée
législative est l'un des cinq groupes qui doit ratifier l'accord avant le ler avril
1987. Si les quatre groupes d'autochtones des T.N.-O. approuvent eux aussi le
tracé proposé, un référendum aura lieu le 0 mai auprès des résidants des
Territoires pour savoir s'ils acceptent également la nouvelle frontière.
Au
cours du débat sur la Loi sur le plébiscite, le député Ted Richard a présenté
une motion visant à ramener de trois à une le nombre d'années de résidence
requises pour voter au référendum, mais cette motion a été rejetée.
Les
députés ont aussi voté l'expulsion d'un membre du Conseil exécutif. Le Conseil
est le cabinet des Territoires et se compose de huit personnes. Sam Gargan,
député de Deh Cho, a déposé une motion demandant que Tagak Curley, ministre du
Développement économique et du Tourisme, soit expulsé du Conseil parce que l'Assemblée
législative «avait perdu confiance» en fui. M. Gargan réagissait à une note que
lui avait adressée M. Curley pendant le débat sur un poste du budget concernant
le village natal de celui-ci, à savoir Rankin Inlet. Dans cette note,
considérée par M.Gargan comme une menace, M. Curley déclarait que si le député
Gargan n'appuyait pas l'entreprise privée dans la circonscription de M. Curley,
ce dernier n'appuierait pas non plus l'entreprise privée dans la région de M.
Gargan. Les opinions étant très partagées sur la motion, le débat dura trois
heures. La motion finit néanmoins par été adoptée par dix voix contre huit et
trois abstentions.
Ludy
Pudluk, député de High Arctic depuis douze ans, a été nommé pour remplacer M.
Curley au Conseil exécutif. M. Pudluk devient ministre des Services
gouvernementaux et de la Culture et des Communications, portefeuille que
détenait le leader du gouvernement Nick Sibbeston. Celui-ci prend en charge le
portefeuille du Développement économique et du Tourisme.
Parmi
les autres motions adoptées, mentionnons l'appui donne au projet d'achèvement
de l'autoroute Mackenzie jusqu'à Inuvik; une recommandation que l'Assemblée
législative fasse des démarches auprès du ministre fédéral des Finances pour
lui demander d'accorder à tous les contribuables résidant dans le Nord une
déduction d'impôt pour leurs vacances, sans égara au fait qu'ils voyagent dans
le Nord ou dans le Sud, ou qu'ils reçoivent une paye de vacances de leurs
employeurs; et une déclaration d'opposition de l'Assemblée aux vols a basse
altitude dans les Territoires du Nord-Ouest, déclaration assortie d'une demande
d'enquête publique sur ce dossier. Cette motion demandait aussi que les vols
proposés soient interrompus jusqu'à à fin de l'enquête publique.
L'Assemblée
a également adopté à l'unanimité une motion demandant au ministre fédéral des
Finances de rie pas supprimer de la Loi de l'impôt sur le revenu les
dispositions sur les actions accréditives relatives à l'industrie minière.
Certains députés se demandent, en effet, avec inquiétude si cet allégement
fiscal ne sera pas aboli par les réformes fiscales du printemps.
Outre
le budget, les députés ont approuvé neuf autres projets de loi, dont six à
caractère financier. Ils ont aussi approuvé la «Loi sur les élections», modifiée
de manière à ce que le président général des élections u Canada puisse être
nommé directeur des élections qui auront lieu cet automne dans les Territoires;
la «Loi sur l'éducation», modifiée pour permettre la mise sur pied de
commissions scolaires de l'enseignement secondaire et fixant la composition,
les attributions et les fonctions des commissions; la «Loi sur l'Assemblée
législative et le Conseil exécutif» qui augmente de 4 p. 100 le montant des
dépenses et indemnités accordées aux députés et la «Loi sur le référendum» qui
formule la question que posera le référendum sur le tracé de la frontière
divisant les Territoires du Nord-Ouest, et qui réduit la période de nomination
des présidents d'élections de 60 à 49 jours précédant la consultation populaire.
L'Assemblée
législative s'est ajournée le 20 mars et reprendra ses travaux le 26 mai.
Ann Taylor, Chargée des relations publiques, Assemblée
législative des Territoires du Nord-Ouest.
Yukon
La
troisième session de la vingt-sixième législature a pris fin le 16 avril 1987,
quarante-sept jours de séance après la reprise des travaux le 24 novembre 1986.
Elle aura donc duré au total a quatre-vingt-huit jours, ce qui en ait la plus
longue session dans l'histoire de l'Assemblée législative du Yukon et la
première à s'être étendue sur plus d'une année civile. A moins d'un imprévu,
cette session devrait être prorogée en octobre ou en novembre, soit
immédiatement avant l'ouverture d'une nouvelle session.
Les
néo-démocrates ont techniquement détenu la majorité des sièges entre le 30
octobre et le 16 février, même s'il ne s'agissait pas . d'une majorité
effective, étant donné que les présidents de l'Assemblée et du comité plénier
sont tous deux membres du caucus néo-démocrate.
Le
président n'a cependant eu à émettre un vote prépondérant 'a trois reprises,
celui-ci ayant eu lieu au cours du même débat sur une motion déposée le 28
janvier 1987. La motion avait été proposée par Bill Brewster au cours de la
période réservée au dépôt des motions autres que celles d'initiative
gouvernementale, et c'est un amendement proposé par Piers McDonald qui a donné
lieu à la première mise aux voix. Le président, Sam Johnston, s'est alors
prononcé contre l'amendement en soulignant qu'il fallait conserver la motion
initiale, s'il n'y avait pas une nette majorité de députés en faveur de
l'amendement. Roger Kimmerly a ensuite proposé de suspendre le débat et, comme
le partage des voix était encore égal, le président s'est prononcé contre la
motion de clôture afin de permettre à l'Assemblée de poursuivre le débat.
Lorsque la motion principale a été mise aux voix et qu'une fois de plus les
députés ne sont pas parvenus a trancher la question, le président s'est
prononcé contre la motion en donnant l'explication suivante: «En général,
lorsqu'il est impossible de poursuivre la discussion, je pars du principe
qu'aucune motion ne doit être adoptée sans l'appui de la majorité. je me vois
donc dans l'obligation de voter contre la motion».
Le
2 février 1987, Danny Joe du Nouveau Parti démocratique a remporté l'élection
partielle tenue dans le district électoral de Tatchun, donnant ainsi a son
parti une majorité absolue à l'assemblée. L'élection de M. Joe fait date non
seulement parce qu'elle change du tout au tout la position des partis, mais
aussi parce que, pour fa première fois dans l'histoire du Yukon, les Indiens
sont majoritaires au sein du caucus d'un parti (5 des 9 des neo-démocrates
sont des Indiens).
Entre
le 24 novembre 1986 et le 16 avril 1987, la Chambre a adopté 30 projets de loi
au total. Six d'entre eux étaient des projets de loi portant affectation de
crédits, dont le Budget d'immobilisations, de fonctionnement et d'entretien de
1987-1988, qui prévoit des dépenses totales de 291 millions de dollars au cours
de l'année financière en cours. Ce montant représente une augmentation de 6 p.
100 au chapitre des immobilisations et de 1 p. 100 au chapitre du
fonctionnement et de l'entretien (par rapport au budget révisé de 1986-1987).
Dans
sa présentation du Budget de fonctionnement et d'entretien, Tony Penikett
leader du gouvernement et ministre des Finances, s'est dit satisfait des
résultats obtenus par son gouvernement et a expose ses objectifs pour l'avenir
en ces termes «Au cours des deux dernières années, l'économie du Yukon a pris
un spectaculaire virage. Les indices de reprise économique abondent. Nous
croyons fermement que les initiatives prises par notre gouvernement ont
contribué à améliorer la situation de l'emploi et à renouveler la confiance de
la population dans l'économie. ... Tout indique que le Yukon a réussi à émerger
de la récente récession. Il est maintenant temps de bâtir une économie plus
diversifiée lus auto-suffisante et plus stable». Dans sa. réponse, Willard Phelps,
leader de l'Opposition officielle, s'est dit inquiet de l'augmentation récente
des dépenses et de la proportion croissante des recettes gouvernementales
constituées de subventions de transfert octroyées par le gouvernement fédéral.
Voici l'essentiel de ses propos : «Il est alarmant de constater que ce sont les
dépenses gouvernementales qui sont presque entièrement responsables de la
situation actuelle de l économie. Les programmes sociaux et les installations
coûteuses sont essentielles à notre qualité de vie, mais le reste doit être
décidé avec plus de modération. Il faudrait favoriser davantage l'industrie
privée, parce que c'est elle qui crée la richesse et que c'est grâce a son
expansion, que nous parviendrons à nous prendre plus en main».
Le
projet de loi 99 Loi sur les droits de la personne, est celui qui a suscité le
plus de controverses et monopolisé le plus de temps à la Chambre. Déposé le ler
décembre 1986 par M. Kimmerly, il a été adopté et sanctionné le 12 février 1987
après un long débat en deuxième lecture et un examen approfondi de la art du
Comité plénier. Au moment de l'étude en deuxième lecture, M. Kimmerly a fait la
déclaration suivante : «Ce projet de loi vise à officialiser au Yukon la
politique voulant que chaque citoyen soit libre et jouisse de la même dignité
et de droits égaux; à décourager et à supprimer la discrimination; à
reconnaître les besoins particuliers et l'héritage culturel de la population
autochtone du Yukon; ainsi qu'à protéger et à enrichir l'héritage multiculturel
des résidents du Yukon».
Les
députés de l'Opposition officielle se sont prononcés contre le projet de loi 99
au cours du débat en deuxième lecture parce que, comme l'indique une motion
présentée par M. Brewster, ils n'étaient pas d'accord «avec les principes suivants
(1) la création d'une Commission des droits de la personne investie de pouvoirs
vagues et mal définis; (2) 'inclusion de l'orientation sexuelle et des
accusations criminelles ou du casier judiciaire dans les motifs de
discrimination à interdire; (3) le renvoi à la Commission des droits de la
personne de la question du traitement égal pour un travail équivalent dans le
secteur privé; et (4) la possibilité pour les tierces parties de porter
plainte». Au cours de l'étude en comité, 25 amendements ont été proposes, dont
23 par les députés de l'Opposition et deux par le ministre responsable du
projet de loi. Treize des amendements proposés par l'Opposition ont été
adoptés, les principaux étant ceux visant le retrait e la possibilité pour les
tierces parties de porter plainte et l'inclusion d'un article sur les droits de
propriété.
La
Loi sur les véhicules automobiles a été modifiée à deux reprises au cours de la
session. La première fois, une disposition a été ajoutée pour prendre
obligatoire, à compter du ler Juillet 1987, l'utilisation d un dispositif de
sûreté conforme aux normes, pour tous les enfants L 1 doivent monter à bord
d'un véhicule automobile. Le deuxième amendement, qui découle d'une motion
présentée par Doug Phillips, exige que les véhicules qui empruntent les
autoroutes du Yukon aient leurs phares allumés en tout temps.
Parmi
les autres questions qui ont retenu l'attention, on note l'abolition par le
gouvernement des primes de soins de santé, après que la Chambre eut adopté une
motion à cet effet présentée par Margaret Joe, ministre de la Santé et des
Ressources humaines. L'Assemblée à également adopté une motion présentée par
Norma Kassi, dans laquelle celle-ci s'oppose a ce que le gouvernement ci,
États-Unis donne suite à son intention d'ouvrir à la prospection pétrolière les
terres de l'Alaska où le troupeau de caribous de la Porcupine a ses aires de
mise bas. Enfin, en réponse aux demandes répétées de l'Opposition officielle,
le gouvernement a déposé la liste de tous les contrats conclus pour chaque
année financière depuis 1982.
Patrick Michael, Greffier, Assemblée législative de Yukon.
Ontario
Le
12 février, la deuxième session de la trente-troisième Législature a été
prorogée. Durant l'intersession, neuf comités permanents et trois comités
spéciaux ont siégé.
Activités
des comités
Le
Comité spécial de l'environnement, présidé par Don Knight, a été autorisé à
examiner les questions bilatérales se rapportant à l'Ontario. Le comité a
étudié le programme «Les pluies acides - Un compte à rebours». Dans son rapport
déposé en mai, le comité recommande que les dispositions qui permettent à
Hydro-Ontario de garder en réserve une partie du volume de polluants qu'elle
est autorisé à émettre soient supprimées du Règlement; .que les rapports des
entreprises participantes soient examines par un comité législatif, et qu'une
procédure d'avis et commentaires soit établie afin de permettre au Public de
réagir aux projets de règlements.
Le
Comité spécial de la santé, présidé par Bob Callahan, a poursuivi son examen de
la commercialisation des services sociaux et de santé. Le comité a tenu des
audiences publiques sur les soins aux enfants et sur la gestion des hôpitaux.
Le rapport intérimaire du comité, qui donne une idée de l'importance des
activités lucratives des services sociaux et de santé en Ontario, a été déposé
à l'Assemblée législative. Un deuxième rapport, qui portera sur le soin aux
enfants, doit paraître prochainement.
Le
Comité spécial sur les heures d'ouverture des commerces au détail a examiné la
question du magasinage le dimanche et des heures d'affaires des détaillants .
Le comité présidé par Terry O'Connor, a tenu des audiences publiques dans toute
la province, recueilli les témoignages de plus d'une centaine de groupes et de
particuliers et reçu 518 mémoires. Dans son rapport présenté à l'Assemblée, le
comité a rejeté à l'unanimité l'idée de n'imposer aucune restriction au
magasinage du dimanche. Les thèmes majeurs de ses 17 recommandations sont
d'assurer une meilleure planification et participation administrative du
gouvernement provincial; d'accorder au), petits commerces -- libraires,
vendeurs de disques et de vidéos, studios de photographie et galeries d'art au
détail -- le droit de rester ouverts les dimanches et jours fériés, de limiter
par la loi l'ouverture des petits magasins à ceux qui sont de petits
établissements ayant leur propre toit et de déclarer illégale la pratique des
grands magasins d'établir un cordon d'exclusion les dimanches; de restreindre
et de contrôler sévèrement les produits non pharmaceutiques que les grandes
pharmacies libre-service peuvent vendre le dimanche et les jours fériés et de
faire des propositions permettant de planifier et de désigner plus
systématiquement des zones de vente au détail exemptées pour les touristes.
Le
Comité permanent de l'administration de la justice, présidé par Andy Brandt, a
tenu des audiences publiques sur le projet de loi 154, Loi portant
établissement de l'équité salariale dans le secteur parapublic et dans le
secteur privé. Au cours de l'étude détaillée de ce projet de loi le procureur
général a propose des modifications qui ont été adoptées par le comité et qui
élargissent la portée de cette loi pour inclure les personnes qui n'étaient pas
visées par le projet de loi 105, Loi portant l'établissement de l'équité
salariale à l'égard des groupes d'emploi à prédominance féminine dans la
fonction publique.
Le
Comité permanent des affaires économiques et financières, présidé par David
Cooke (Kitchener), a terminé ses consultations prébudgétaires relatives au
budget de 1987-de l'Ontario. C'était la première fois que de telles
consultations avaient lieu, conformément au nouveau Règlement, ce qui a permis
à des groupes sociaux et à des entreprises de présenter un mémoire. Dans son
rapport à l'Assemblée, le comité recommande que cette formule de consultation
soit maintenue et développée; que le comité incite tous les secteurs à
participer encore davantage à la révision et que le gouvernement accorde des
fonds pour la recherche fondamentale dans ès établissements postsecondaires.
D'autres recommandations visent le budget et le processus budgétaire.
Le
comité à également examiné le projet de loi 116, Loi portant révision de là Loi
sur les compagnies de prêt et de fiducie. Ce projet de loi vise à réglementer
les sociétés de prêt et de fiducie. Le comité a recueilli les témoignages de
représentants du ministère des Institutions financières et de ceux de
l'industrie. Lors de l'étude détaillée, plus de 100 amendements ont été
proposés. Le projet de loi a été renvoyé a l'Assemblée avec quelques
modifications.
Le
Comité permanent des affaires gouvernementales, présidé par George McCague, a
tenu des audiences publiques sur le projet de loi 170, Loi portant révision de
là Loi sur les régimes de retraite. Ce projet de loi ne recourt pas au critère
de l'âge de 45 ans plus 10 ans de service, mais à une nouvelle formule selon
laquelle l'âge et les états de service additionnés doivent correspondre à, 55.
Cette modification a été proposée pour éviter toute discrimination fondée sur
l'âge, et pour aider les employés plus Jeunes qui ont de longs états de service
à recevoir des prestations de pension lors de fermetures d'usines. Le comité
commencera l'étude article par article au début de la session. Le 11 mai 1987,
Monte Kwinter, ministre des Institutions financières a annoncé son intention de
présenter une modification au projet de loi 170 au profit des travailleurs de
l'usine Goodyear d'Etobicoke qui doit fermer ses portes le 31 mai.
Le
Comité des affaires gouvernementales a également tenu Es audiences dans toute
la province sur la Loi sur la négociation collective entre les conseils
scolaires et les enseignants. Cette loi, qui a été adoptée en 1980, prescrit le
type de convention collective permise et précise le mode de négociation. Le
comité a tenu des audiences en vue de déterminer comment cette loi est
appliquée. Il s'attend à tenir d'autres audiences publiques avant de présenter
son rapport à l'Assemblée.
Le
Comité permanent des organismes gouvernementaux, présidé par Bud Gregory, a
examiné es activités de quatre organismes : le Comité consultatif sur les
pesticides, le Conseil agricole de l'Ontario, la Commission des transports du
Nord de l'Ontario et la Régie des alcools de l'Ontario. Les conclusions du
comité seront incluses dans son rapport annuel qui doit être présenté au
printemps.
Le
Comité permanent des affaires sociales, présidé par Richard Johnston a étudié
le projet de loi 52 Loi portant modification de la Loi de 1983 sur la
protection et la promotion e la santé. Ce projet de loi d'intérêt privé stipule
que les médecins, les infirmières et les pharmaciens doivent signaler au
responsable médical local de la santé tous les cas de réaction aiguë au vaccin
DPT administré aux nouveaux-nés et aux jeunes enfants. Le ministre Murray
Elston a proposé des modifications qui rendent ce projet de loi acceptable au
gouvernement; le projet a été renvoyé à l'Assemblée et attend la troisième
lecture.
Le
Comité permanent des affaires sociales a également examiné le pro et de loi
176, Loi portant modification de la Loi sur les maisons de soins infirmières,
et le projet de loi 177, Loi portant modification de la Loi sur les ordonnances
relatives aux établissements de santé. Ces projets de loi renferment une
«charte des droits des personnes âgées». Les personnes qui vivent dans des
maisons de santé auront leur mot à dire dans la gestion quotidienne de leur
établissement. Ces maisons devront pouvoir répondre aux besoins psychologiques,
sociaux et spirituels des résidants et pas seulement à leurs besoins physiques.
Les deux projets de loi ont été renvoyés à Assemblée et attendent la troisième
lecture.
Troisième
Session
Le
28 avril, la troisième Session de la trente-troisième Législature a été
ouverte. Dans le discours du trône le lieutenant-gouverneur, Lincoln Alexander,
a déclaré que le gouvernement continuerait à exécuter les plans établis dans le
dernier discours du trône, pour que l'Ontario «prenne la place qui lui revient
parmi les grandes sociétés qui marqueront le XXIe siècle».
Pour
atteindre cet objectif, le gouvernement a mis au premier rang de ses priorités
l'éducation, la qualité de la vie, la compétitivité et l'équité économique.
Le
système d'éducation sera amélioré par les mesures suivantes augmentation du
financement en capital; importance accrue donnée aux apprentissages de base
dans les domaines de l'alphabétisation, des sciences et de l'informatique;
réduction du taux des décrocheurs; développement des services offerts aux
francophones et aux collectivités du Nord et augmentation des crédits à
l'éducation postsecondaire. Le gouvernement a par la suite annoncé que 226
millions de dollars seraient affectés à la construction et à la rénovation
d'écoles.
Le
gouvernement a promis toute une série de mesures visant à améliorer la qualité
de la vie en Ontario. Un programme permettra de construire des logements pour
les personnes a revenu faible et moyen sur des terres publiques excédentaires.
Des efforts seront faits pour encourager le développement du secteur privé dans
les domaines des logements locatifs et pour élargir les programmes et les
services de soutien destinés aux sans-abri et aux personnes ayant des besoins
spéciaux.
Le
discours du trône a également parlé de programmes visant à rendre plus
indépendantes les personnes du troisième âge ainsi que celles qui souffrent de
handicaps physiques, mentaux ou de développement.
Le
tourisme, l'esprit d'entreprise, la formation professionnelle, les réformes du
régime fiscal et l'aide aux cultivateurs ont également été mentionnés dans le
discours du trône comme domaines où des efforts seront faits pour améliorer la
compétitivité économique.
Le
gouvernement a également établi un plan d'équité économique comportant une expansion
des services de soin aux enfants et des mesures pour accroître les débouchés
sur le marché du travail pour les femmes et les Ontariens au Nord et de l'Est.
Répondant
au discours du trône, le leader de opposition, Larry Grossman, a dit que ce
discours «comportait beaucoup de verbiage et très peu de substance». Il lui a
reproché d'être une simple «énumération de voeux pieux» sans priorités ni
planification. «On n'aura Jamais a payer pour la réalisation de ces voeux,
parce qu'aucun gouvernement au pays n'aurait les moyens de tenir toutes ces
promesses; c'est pourquoi il s'agit simplement d'une belle liste».
M.
Grossman a relevé un grand nombre des initiatives et des programmes mentionnés
dans le discours du trône «Dans chaque cas, au. lieu d'avoir une politique, le
gouvernement a choisi de faire faire une étude, un plan-pilote, un
projet-pilote ou un rapport», a-t-il déclaré. Rappelant que ce discours du
trône n'avait pas profité de l'occasion qui s'offrait au gouvernement de faire
avancer nombre de dossiers par suite de la plus grande marge, manoeuvre
financière que lui donne des niveaux d'impôt plus élevés et un boom économique
pour problèmes, le chef de l'opposition a pressé tous les députés à « se
joindre a nous pour voter contre ce ramassis creux de clichés, de jargon dans
le vent et de promesses vagues».
Le
leader du Nouveau Parti démocratique, Bob Rae, a indiqué que « le
gouvernement prétendait être de quelque façon le produit d'une sorte
d'immaculée conception, c'est-à-dire d'être simplement tombé du ciel». Il a
déclaré que le véritable ordre du jour de l'Assemblée législative avait été
l'accord négocié par les partis libéral et neo-démocratique en mai 1985. M.
Rae a indiqué lesquels des objectifs de cet accord avaient été atteints et
lesquels restaient encore à atteindre.
M.
Rae a reproché au discours du trône de chercher à satisfaire tout le monde sans
prendre d'engagement. «Il n'attaque de front aucune question. Il vise seulement
à donner a chacun le sentiment qu'il se sent mieux». Il a soutenu qu'aucune
solution n'était proposée aux problèmes de l'Ontario, et qu'il fallait regarder
au-delà de l'apparente richesse pour découvrir la pauvreté. «Il nous faut un
parti, un gouvernement et une société qui comprennent la signification de la
justice et qui sachent que nous ne connaîtrons pas toujours des temps heureux
et que la chose importante à faire à ces moments-là est de s'assurer que la
richesse soit redistribuée de façon équitable, que des possibilités soient
ainsi créées pour l'avenir et que nous puissions être fiers d'avoir une
économie productive qui récompense le travail».
Tannis Manikel, Greffier adjoint, Assemblée législative de
l'Ontario.
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