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Deuxième conférence
annuelle des présidents
La deuxième
conférence annuelle des présidents des assemblées législatives canadiennes
s'est tenue a Vancouver les 30 et 31 mars 1985,
L'hôte de la
conférence, M. Walter Davidson, président de l'Assemblée législative de la
Colombie Britannique, a d'abord souhaité la bienvenue à ses collègues présents,
les présidents et vice présidents des assemblées législatives de sept
provinces, des deux territoires et de la Chambre des communes. Les présidents
de l'Assemblée législative de Terre Neuve et de l'Ontario n'ont pu assister à
la conférence en raison de la tenue d'élections dans leur province, tandis que
ceux du Sénat et de l'Assemblée législative de l'Alberta se sont également
excusés en raison d'engagements préalables.
Les délégués et
quelque quinze greffiers parlementaires présents ont eu le privilège d'entendre
James Jerome leur faire part de quelques réflexions sur ses six années à la
présidence de la Chambre des communes, soit de 1974 à 1980. Il a signalé
combien il était important que les présidents obtiennent des premiers ministres
l'engagement que les demandes raisonnables des électeurs représentés par le
président ne soient pas compromises du fait que leur
député accepte la présidence de l'Assemblée.
M. Jerome a parlé
des difficultés que rencontre un président qui brigue les suffrages comme
candidat indépendant. La plus souvent
cette désaffiliation entraîne la désintégration de l’organisation local de son parti.
On s’est demandé
s’il ne conviendrait pas d'adopter la coutume britannique qui consiste à
choisir les nouveaux présidents en plein milieu du mandat législatif parmi les
députés chevronnés, mais M. Jerome doute, pour bien des raisons, que cette
façon de procéder convienne au Canada. En Grande-Bretagne, a-t-il dit, les
présidents démissionnaires sont presque toujours nommés à la Chambre des lords.
Une telle garantie n'existe pas au Canada. En outre, cette coutume ne saurait
convenir à une assemblée législative où la présidence est assurée par de jeunes
députés qui n'écartent pas la possibilité d'une carrière non parlementaire une
fois qu'ils auront quitté la présidence.
On a ensuite examiné
les avantages et les inconvénients que présenterait la création d'une
circonscription de la Colline parlementaire spécialement pour le président.
Bien que M. Jerome estime que cette proposition mérite d'être étudiée, il a
signalé qu'à long terme, l'indépendance du président découle davantage de sa
compétence que de la façon dont il est choisi.
Plusieurs
présidents, dont M. John Bosley de la Chambre des communes et M. Richard Guay
du Québec, ont dit qu'il fallait informer les citoyens du rôle du président et des
institutions parlementaires elles-mêmes. M. James Walding, de l'Assemblée
législative du Manitoba, a fait part aux participants des résultats d'un
sondage postal qu'il avait entrepris auprès de 8 000 foyers de sa
circonscription. Selon ce sondage, qui ne se voulait pas «scientifique», les
deux tiers des 310 répondants ont déclaré que l'impartialité du président était
très importante. En réponse à une autre question, les électeurs ont dit croire
qu'ils avaient de meilleures chances de faire entendre leurs points de vue dans
une circonscription représentée par un président que dans une autre représentée
par un simple député, qu'il soit du parti au pouvoir ou de l'opposition, mais
moins que s'ils étaient représentés par un ministre. Une très grande proportion
des répondants ont dit que les incidents de la
sonnerie d'appel à Ottawa et au Manitoba révélaient une faiblesse fondamentale
du système parlementaire.
Avant de lever la
séance, le dimanche, les présidents ont échangé leurs vues sur quelques
questions d'intérêt commun, telles que la répartition des partis politiques au
sein des commissions de la régie interne des différentes assemblées, les frais
postaux pour l'envoi des hansards provinciaux et les directives concernant les
frais de déplacement des conjoints des députés. Bien que la date et le lieu de
la prochaine conférence n'aient pas été fixés, le président Bosley a dit qu'il
serait peut-être utile de produire un document de recherche comparative pour
alimenter la discussion lors de la prochain rencontre.
Un nouveau président
à Terre Neuve
M. Patrick
McNicholas, député progressiste conservateur de Saint Jean Centre a été élu, le
25 avril, président de la Chambre d'Assemblée de Terre Neuve. M. McNicholas
remplace M. James Russell actuellement ministre de la Consommation et des
Communications.
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