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Rapport du groupe de travail de l'APC
Lors de la réunion annuelle du Conseil régional canadien
en 1982, un groupe de travail avait été mis sur pied sous la direction du
président de l'Assemblée nationale du Québec M. Claude Vaillancourt. Les autres
membres étaient le président de l'Assemblée législative de la Nouvelle Écosse,
M. Arthur Donahoe, le président de l'Assemblé
législative de la Colombie Britannique, M. Harvey Schroeder, et le
président de l'Assemblée législative de l'Ontario, M. John Turner, ainsi que M.
Keith Penner, président de la section fédérale. Le groupe de travail devait
déterminer si l'Association parlementaire du Commonwealth remplissait son
mandat de façon satisfaisante dans la région canadienne. Par la suite, M.
Vaillancourt et M. Schroeder ont tous deux été remplacés par leurs successeurs,
M. Richard Guay, au Québec, et M. Walter Davidson, en Colombie Britannique. M.
Donahoe, de la Nouvelle Écosse, est devenu président du groupe de travail et
c'est à ce titre qu'il en a présenté le rapport définitif à la réunion du
Conseil régional canadien de 1983. Le rapport traite notamment de la structure
de l'organisation, du secrétariat régional, des dépenses des anciens membres du
Comité exécutif international de l'APC, de la conférence régionale canadienne
des présidents d'Assemblée et d'une aide professionnelle et technique pour
l'association,
Le rapport recommande que la présidence de la section
canadienne soit confiée à l'avenir au président de la section qui sera l'hôte
de la prochaine conférence régionale, et qu'il soit assisté du président
sortant, des deux vice-présidents représentant les deux sections qui
organiseront les conférences régionales suivantes, ainsi que des deux
représentants régionaux et du secrétaire trésorier. Cette réorganisation de la
section canadienne correspondrait à la structure de l'exécutif international de
l'APC.
Les services de secrétariat de la région sont assurés
par le Secrétariat des relations parlementaires qui fournit aussi une aide à la
section fédérale. Si on dissociait ces deux secrétariats, le groupe de travail
estime qu'on donnerait plus d'autonomie à la région, ce qui s'inscrirait
logiquement dans l'ensemble des propositions, mais le rapport conclut que le
Secrétariat de la région ne peut justifier pour l'instant un personnel à plein
temps et qu'une fonction à temps partiel risquerait de nuire à la continuité.
Il serait donc prématuré de créer un secrétariat régional permanent, en raison
surtout des difficultés pratiques qu'une telle suggestion poserait, sans
compter les problèmes financiers. Le Secrétariat des relations parlementaires a
toujours fourni les services nécessaires à la région canadienne et il
continuera d'être à sa disposition.
Le Groupe de travail devait déterminer si la région
pouvait raisonnablement assumer les dépenses des anciens membres du Comité
exécutif international que l'APC a coutume d'inviter aux assemblées générales.
Le rapport indique qu'étant donné le climat économique actuel et le nombre
croissant de personnes faisant partie de cette catégorie, il n'est aucunement
justifié d'affecter des fonds du budget régional à cette fin. Il note cependant
que chaque section est autonome et par conséquent entièrement libre de payer
les dépenses d'observateurs à même ses propres fonds.
Le rapport souligne la nécessité d'une réunion
annuelle des présidents des assemblées (fédérale, provinciales et
territoriales) en vue de discuter de questions d'intérêt commun, en plus de la
réunion annuelle du Conseil régional canadien. Cette conférence pourrait aussi
inclure les vice-présidents ainsi que les greffiers.
À propos de l'aide professionnelle et technique à
l'APC, le Groupe de travail recommande que la région canadienne continue
d'avoir recours aux sources que les membres jugent les plus appropriées et qu
elle ne s'engage pas avec un organisme particulier par un contrat à long terme
ou général. La région canadienne et chaque section régionale devraient de temps
à autre retenir, par contrat, les services d'une variété d'excellents
organismes, selon ses besoins ou ses intérêts.
Cinquième conférence parlementaire de l'Atlantique à
Saint Jean (Terre-Neuve)
C'est en 1978 qu'eut lieu à Saint Jean (T.N.) la
première conférence parlementaire de l'Atlantique, sur l'invitation de M.
Gerald Ottenheimer qui était président de l'Assemblée législative de cette
province à l'époque. Depuis lors, des conférences ont eu lieu au Nouveau
Brunswick, à l'Île du Prince Édouard et en Nouvelle-écosse. La boucle est
bouclée avec la tenue de la cinquième conférence parlementaire de l'Atlantique
à Saint-Jean. La conférence, qui a réuni les délégués des quatre provinces de
l'Atlantique sous les auspices du président James Russell, a remporté beaucoup
de succès. On y a remarqué aussi la présence de M. Keith Penner, député
d'Ottawa, et M. Gerard Arnerongen, député de l'Alberta.
M. Penner a parlé des modifications récentes apportées
au règlement de la Chambre des communes à Ottawa. M. Amerongen a fait un exposé
intéressant sur le programme des stagiaires législatifs. Parmi les autres
sujets discutés, mentionnons la nécessité pour les parlementaires d'avoir des adjoints
de recherche, le contrôle exercé par le président sur la période des questions,
un rapport de la conférence sur la législation déléguée diffusé à Ottawa en
avril et un rapport de M. Russell sur la visite de l'APC au Royaume-Uni.
Le nouveau président de la section canadienne
La réunion annuelle de la section canadienne de l'APC
a eu lieu le 14 juin 1983. L'un des points à l'ordre du jour était l'élection
d'un nouveau président, car M. Keith Penner, qui avait occupé ce poste pendant
trois ans, avait été nommé membre de l'exécutif international de l'APC. Il y
avait trois candidats pour ce poste, et c'est M. Louis Desmarais qui l'a
emporté.
Natif de Sudbury (Ontario), M. Desmarais fut élu pour
lai première fois à la Chambre des communes en 1979. Réélu en 1980, il fut
nommé secrétaire parlementaire du ministre du Travail et du ministre de la
Condition physique et du Sport amateur.
M. Desmarias est un comptable agréé, a été membre du conseil
d'administration de plusieurs sociétés, notamment de Power Corporation et de
Canada Steamship Lines.
Vingt troisième conférence régionale
La 23e conférence de l'Association parlementaire du
Commonwealth s'est tenue à Winnipeg du 7 au 12 août 1983. Le Sénat, la Chambre
des communes et chaque assemblée législative provinciale et territoriale y
avaient envoyé au moins un représentant. Un observateur de la Chambre des
communes britannique et un de chacune des Assemblées législatives des Îles
Cayman et de Trinidad et Tobago étaient aussi présents. Le lieutenant gouverneur,
Mme Pearl McGonigal, procéda à l'ouverture officielle de la conférence et le
premier ministre Howard Pawley prononça un discours d'accueil au nom du
gouvernement du Manitoba.
Chose rare, la conférence eut lieu tandis que l'Assemblée
législative était toujours en session. Aussi cette semaine fut elle
particulièrement mouvementée pour le président de la Chambre, M. James Walding,
pour le greffier Binx Remnant, le greffier adjoint Gordon MacKIntosh et pour
tous les membres du comité organisateur. Mais les participants se souviendront
longtemps de l'hospitalité et de l'amitié que leur ont témoignés
tous les Manitobains. Malgré des circonstances difficiles, cette conférence fut
l'une des mieux réussies.
La conférence débuta par un débat de type Oxford, sous
la direction du président de Terre Neuve, M. James Russell, sur une résolution
à l'effet que le mot politicien est péjoratif». Le journaliste de Winnipeg, M.
Peter Warren parla en faveur de cette résolution tandis que le président de
l'Assemblée de la Nouvelle Écosse, M. Arthur Donahoe défendit l'opinion
contraire. Le débat se poursuivit avec l'intervention de douze autres délégués
que le président Russell surnomma les douze mécréants,,.
Le président de l'Assemblée de l'Île du Prince
Édouard, Marion Reid dirigea un deuxième débat sur une résolution à l'effet que
«Ie Canada est inutilement en train de se balkaniser avec le nombre grandissant
et la complexité accrue des conditions de résidence imposées par les
provinces». Huguette Lachapelle (Québec) et Bill Sweinson (Saskatchewan)
s'opposèrent à cette motion tandis que Bev J. Harrison (N.B.) et Jack Ellis
(section Sport amateur. M. Desmarais, qui était fédérale) l'appuyèrent. Cette
résolution qui touchait à la question de savoir ce qu'était un « Canadien »,
donna lieu à un débat très animé, souvent empreint d'émotion.
Deux autres résolutions furent également débattues. La
première énonçait que «Ia législation sur les conflits d'intérêts empiétait sur
les activités personnelles des députés». Elle fut défendue par Janet Koper
(Alberta) tandis que Conrad Santos (Ontario) s'y opposa. La seconde proposait
d'augmenter les dépenses gouvernementales pour stimuler l'économie. Elie Martel
se prononça en faveur de cette motion, mais Tom Rideout exprima l'opinion
contraire.
La formule du débat contradictoire connu un franc
succès et suscita une discussion générale. Aucune des résolutions ne furent
mises aux voix et plusieurs participants ne manquèrent pas de signaler qu'ils
exprimaient des opinions qui n'étaient pas nécessairement les leurs.
En dehors des sessions de travail, les délégués eurent
l'occasion de mieux être l'histoire et
la culture du Manitoba. Ils se rendirent un après-midi au village musée des Mennonites, à Steinbach, et à la colonie des
Hutterites, près de Kleefield. Une autre fois, ils voyagèrent sur la Rivière
Rouge jusqu'à Fort Garry à bord du bateau à roue «Princess». Le soir, on eut la
possibilité de visiter quelques uns des quarante pavillons qui constituent le
festival Folklorama. Une autre soirée mémorable fut celle passée à la ferme
Kelburn, propriété de la Société James Richardson, où les délégués se
régalèrent d'un succulent repas à la broche.
Nouveaux lieutenants gouverneurs
En juin, le premier ministre Pierre Elliot Trudeau a
annoncé la nomination de deux nouveaux lieutenants gouverneurs, M. Robert
Gordon Rogers pour la Colombie-Britannique et M. Frederick William Johnson pour
la Saskatchewan.
M. Rogers est né à Montréal le 19 août 1919. Il est
diplôme du Collège militaire royal de Kingston et de l'Université de Toronto.
Il a servi dans le Corps canadien des blindés au Canada et en Europe pendant la
Seconde Guerre mondiale et a pris part au débarquement du 6 juin 1944 en
France.
M. Rogers est président du conseil de la corporation
Place du Havre du Canada depuis le mois de juin 1982. Cadre supérieur bien
connu dans l'industrie forestière de la Colombie Britannique depuis 1960, il a
été président du conseil et chef de la direction de Crown Zellerbach Canada
Limited de 1975 à 1982'. Il est membre du conseil d'administration d'un certain
nombre de grandes sociétés canadiennes et oeuvre au sein d'importantes
associations commerciales s'intéressant à l'industrie forestière et au bassin
du Pacifique, dont I'lExport Trade Development Corporation. Il est ancien vice-président
du Pacific Basin Economic Council, du Pearson College of the Pacific et des
United World Colleges, et ancien président du Conseil canadien des chrétiens et
des juifs. Il est par ailleurs vice-président national des Scouts du Canada.
Le vingt quatrième lieutenant gouverneur de la
Colombie Britannique a prêté serment devant le juge en chef de cette province,
M. Allan McEachern, lors d'une cérémonie à la résidence du lieutenant
gouverneur. M. Rogers succède à M. Henry Bell Irving qui a pris sa retraite.
En Saskatchewan, le seizième lieutenant gouverneur, M.
Johnson a prêté serment le 6 juillet à l'Assemblée législative. M. Johnson est
né le 17 février 1917 à Staffordshire (Angleterre). Il est arrivé au Canada
avec sa famille en 1928. Il est titulaire d'un baccalauréat ès arts et d'une
licence en droit de l'Université de la Saskatchewan.
Après avoir enseigné dans différentes villes de la
Saskatchewan de 1936 à 1941, il s'enrôle dans les forces armées canadiennes en
Europe. De retour à la vie civile, il étudie le droit et est reçu au barreau en
1950. En 1965, il est nommé juge à la Cour du banc de la Reine de la
Saskatchewan. Il est juge en chef de cette cour depuis juillet 1977.
M. Johnson a présidé la Saskatchewan Royal Commission
on Government Administration, instituée en 1964. Il a été le premier président
du comité de construction du centre des arts de la Saskatchewan. Il est membre
du conseil de l'Association du barreau canadien depuis 1965 et membre du bureau
du Conseil canadien de la magistrature depuis 1980. Il est également membre du
conseil consultatif de l'Armée du salut du sud de la Saskatchewan.
M. Johnson succède à M. C. Irvin McIntosh dans les fonctions
de représentant de la Couronne en Saskatchewan,
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