PDF
Deuxième conférence du Commonwealth sur la législation
déléguée
La deuxième Conférence du Commonwealth sur la
législation déléguée s'est déroulée à Ottawa, du 11 au 14 avril 1983. Cette
Conférence était parrainée conjointement par la Région canadienne de
l'Association parlementaire du Commonwealth et par le Comité mixte permanent
des règlements et autres textes réglementaires. A l'issue de la réunion
inaugurale tenue en 1980 à Canberra, (Australie) les délégués avaient émis le
voeu que la seconde conférence donne lieu à de plus amples discussions sur les
questions présentant un intérêt commun pour les parlementaires qui étudient la
législation déléguée. Les sessions qui avaient eu lieu dans la salle du Sénat réunissaient
des délégués de 14 États et territoires, représentant quelque 26 gouvernements,
Un certain nombre de hauts fonctionnaires de marque et d'observateurs
universitaires y assistaient également.
Après l'ouverture de la séance par le gouverneur
général. lundi matin, le sénateur Alan Missen,
président du Comité sénatorial permanent de l'Australie sur l'étude des bills a
présent son rapport sur la première conférence, après quoi les délégués ont
procédé à l'élection de M. Perrin Beatty, coprésident du Comité canadien mixte
permanent des règlements et autres textes réglementaires, comme président de la
conférence. Les délégués ont ensuite entendu de brefs exposés faits par
certaines instances qui n'avaient pas participé à la première conférence. Après
un déjeuner offert par le président de la Chambre des communes. Madame! Jeanne
Sauvé, la séance a repris avec l'exposé du professeur J.R. Mallory, de
l'Université McGill, intitulé : Le parlement peut-il contrôler le processus de
réglementation?» Après avoir note les difficultés qui font obstacle à un examen
parlementaire rationnel de la législation déléguée, le professeur Mallory a
conclu que «dans cet antagonisme permanent qui caractérise les rapports entre
les gouvernements qui, chacun de leur côté, travaillent à la réalisation de
leurs propres objectifs, et les comités d'étude qui essaient d'établir un
processus de réglementation plus souple et plus ouvert, les gouvernements
jouiront toujours d'un certain avantage. Cet exposé sera publié intégralement
dans le numéro d'automne de la Revue parlementaire canadienne. La conférence
s'est ajournée vers la fin de l'après-midi et les délégués ont été invités à
dîner par leurs excellences, le gouverneur géneral et Madame Schreyer.
Le lendemain, trois sujets figuraient à l'ordre du
jour : a) le problème des quasi lois : directives, lignes directrices et
circulaires ministérielles, b) la réaction du gouvernement aux rapports du
comité effet des rapports du comité sur les ministères et organismes
gouvernementaux et c) les procédures relatives aux avis et aux commentaires sur
les propositions de législation déléguée et leur calendrier.
Dans la première discussion de groupe, le professeur
René Dussault, de l'École nationale d'administration publique du Québec, a
évalué la façon dont le Canada se propose actuellement de résoudre la récente
prolifération de directives administratives et, tout en appuyant cette nouvelle
initiative en administration publique, il a averti la conférence qu'elle ne
saurait être utilisée pour enlever sournoisement au Parlement ce qu'il a
récemment acquis ouvertement, dans le domaine du contrôle de la législation
déléguée». Au cours des discussions de groupe sur les procédures relatives aux
avis étaux commentaires, M. Herb Gray, président du Conseil du Trésor, a donné
aux délégués un aperçu des efforts que le Canala déploie dans ce domaine, d
mentionnant plus particulièrement la politique d'analyse des répercussions
socioéconomiques de la réglementation dans les domaines de la santé, de la
sécurité et de l'équité, ainsi que la décision annoncée récemment d'exiger des
ministères et organismes de réglementation qu'ils publient régulièrement un
calendrier de réglementation. Après l'ajournement, les délégués ont été invités
à dîner par M. Jean Marchand, président du Sénat.
À la séance du mercredi matin. la
discussion a porté sur le règlement Ponsonby et les difficultés que les comités
éprouvent lorsqu'ils doivent examiner des mesures prises en vie de
l'application des accords internationaux. Il a également été question de
l'opportunité d'examiner les pratiques et les précédents établis dans le
Commonwealth, relativement à la rédaction des pouvoirs habilitants et de la
législation déléguée. Dans l'après-midi, la conférence a étudié dans quelle
mesure les modifications apportées à la loi sur l'étude administrative
affectent le rôle des comités parlementaires d'examen. Elle s'est penchée
également sur la question de l'examen des règlements, du fait qu'il constitue
une utilisation inusité ou inattendue des pouvoirs habilitants. Ce dernier
critère se retrouve dans bon nombre d'assemblées législatives et il a été
intéressant de voir jusqu'à quel point des comités, qui ont des procédures
d'étude différentes, sont disposés à invoquer ce critère dans leur étude de la
législation déléguée.
Au cours de la dernière journée de la conférence, les
délégués ont entendu le professeur David Mullan, de la Faculté de droit de
l'Université Queen's, parler de l'examen de la législation déléguée par le
parlement et de ses avantages. Le professeur Mullan ne s'est pas montré
tellement enclin à engager le Parlement ou l'Assemblée législative dans une
discussion des avantages des règlements. Il n'a pas rejeté non plus la
possibilité que d'autres méthodes soient adoptées, mais il a indiqué sa
préférence pour l'adoption de procédures relatives aux avis et aux commentaires
qui étaient, selon lui, la meilleure manière de s'assurer que les règlements
prescrits par le gouvernement soient acceptables à la population et au
gouvernement. Après la discussion de l'exposé du professeur Mullan, le sénateur
Michael Tate, président intérimaire du Comité sénatorial permanent australien
pour l'étude des projets de loi et le professeur Dennis Pearce, doyen de la
Faculté de droit de l'Université nationale d'Australie et conseiller juridique
auprès du comité sénatorial, ont expliqué les rôles et fonctions de ce comité
en Australie. La dernière séance a été réservée aux questions d'ordre
administratif, comme l'élection des membres du Comité sur la législation
déléguée du Commonwealth auquel M.
Beatty a été élu et l'adoption du
rapport final de la conférence. Pour leur dernière soirée à Ottawa, les
délégués ont été invités à dîner par M. Mark McGuigan, ministre de la Justice
et procureur général.
Élection de nouveaux présidents d'Assemblée
Deux nouvelles personnalités viennent s'ajouter à la
liste des présidents d'Assemblée suite à une démission à Québec et à une
élection à l’lle
du Prince Édouard.
Au Québec, le nouveau président est M. Richard Guay,
député de Taschereau, qui a été élu à la présidence de l'Assemblée, à
l'ouverture de la 4e session de la 32e législature, le 23 mars dernier.
Élu pour la première fois à l'Assemblée nationale le
15 novembre 1976, M. Guay fut secrétaire parlementaire de trois ministères
différents, à savoir les Communications, les Affaires municipales et
l'Habitation et la Protection du consommateur. Il fui nommé leader adjoint de
la Chambre le 30 novembre 1982.
À l'lle du Prince Édouard,
le nouveau président est Mme Marion Reid, qui représente le premier
district de Queen's à l'Assemblée législative. Mme Reid fit ses études à North
Rustico, à l'école Stella Maris et au Collège Prince of Wales où elle obtint un
diplôme d'enseignante de première classe à l'âge de 17 ans. Elle enseigna
pendant une vingtaine d'années sur la Côte Nord de l’lle
du Prince Édouard.
Elle fut membre actif de la Fédération des
enseignants, du parti progressiste conservateur et de plusieurs organisations communautaires
et agricoles. Elle fut candidate de First Queen's en 1978 mais fut défaite aux
élections générales. Lors d'une élection partielle l'année suivante elle
emporta le siège par une marge de 250 voies
et fut réélue en 1982. Mme Reid remplit les fonctions de viceprésident
de 1979 à 1982. Elle fut élue président a l'ouverture de la 56' législature, le
8 mars 1983.
M. Guay est bachelier ès art du Collège Jean de
Brébeuf et diplômé en droit de l'Université de Montréal. De 1965 à 1971 il a
été journaliste à Radio Canada, à titre notamment de correspondant des Nations
Unies, pendant quatre ans. Il a enseigné le journalisme à l’Université de
Dakar, au Sénégal, de 1971 à 1973. Devenu fonctionnaire du Québec, il travailla
au cours des trois années suivantes pour les ministères des Communications et
des Affaires culturelles.
M. David M, Hamilton est le nouveau greffier de
l'Assemblée législative des Territoires du Nord Ouest. Il fut nommé à ce poste
au cours de la dixième session de l'assemblée. M. Hamilton était greffier
intérimaire depuis la démission de M. W.H. Remnant l'année dernière. Agé de 34
ans, M. Hamilton avait été greffier adjoint depuis mai 1980. Auparavant, il
avait occupé les fonctions de secrétaire gestionnaire du village de Fort
Simpson pendant deux ans, puis de surveillant régional pour le ministère de l’administration
locale, pendant trois ans, dans l'Arctique central. Il fut le premier
secrétaire gestionnaire du village de Aklavit.
Plusieurs nominations parmi les hauts fonctionnaires
de la Chambre des communes ont été annoncées, le 4 mars 1983, par le président,
Madame Jeanne Sauvé. M. Marcel Pelletier, ancien greffier adjoint, a été nommé
conseiller parlementaire et légiste en remplacement de M. Joe Maingot qui avait
démissionné il y a plusieurs mois. Deux nouveaux greffiers adjoints ont été
nommés : M. Robert Marleau, ancien chef des comités et de la législation
privée, et M. Philip Laundy, ancien greffier au bureau. Par ailleurs, Mary Anne
GriffiIth est devenue greffier principal de la Direction des recherches pour le
bureau et Nora Lever, greffier principal de la Direction des comités et de la
législation privée. M. Michael Kirby, ancien greffier principal de la Direction
des recherches pour le bureau devient greffier principal de la Direction des
journaux en remplacement de M. Claude Desrosiers récemment nommé greffier au
bureau de la Chambre.
En Saskatchewan, M. Joseph Melia a été nommé directeur
des procès verbaux et M. Gary Ward est le nouveau chef du service de
télédiffusion à l'Assemblée législative. M. Melia possède un baccalauréat en
éducation, un baccalauréat ès art et un diplôme en administration scolaire. Il a une grande expérience de l'éducation et
de l'administration en Saskatchewan. M. Ward a une vaste connaissance de la photographie
et de la production de films. Il a été
aussi directeur et producteur de programmes de télévision. En qualité de
directeur des services de télédiffusion, il sera chargé des nouvelles
installations entièrement automatisées qui assurent la transmission des débats
de l'Assemblée législative de la Saskatchewan.
|