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Québec
Les
travaux de la session automnale ont pris fin le 20 décembre 1996, à la suite de
l’adoption de 47 projets de loi publics et de 12 projets de loi d’intérêt
privé. Parmi les plus importants, mentionnons :
un projet
de loi portant sur l’équité salariale, qui vise à corriger la discrimination
salariale faite aux personnes qui occupent des emplois dans des catégories de
travail à prédominance féminine;
un projet
de loi visant à modifier le Code québécois de la sécurité routière, afin
d’introduire de nouvelles règles, entre autres, en ce qui a trait à la conduite
sans permis ou lorsqu’une personne est sous le coup d’une sanction du droit de
conduire et à la conduite avec facultés affaiblies;
un projet
de loi instituant un tribunal administratif, pour statuer sur les recours de
pleine juridiction formés par les citoyens contre l’administration, ainsi qu’un
conseil de la justice administrative, pour veiller à l’éthique des membres du
tribunal et examiner toute plainte formulée contre l’un d’eux. L’étude
détaillée de ce projet de loi n’a pas été complétée en raison de l’adoption
d’une motion de clôture pour mettre fin aux travaux en commission
parlementaire;
un projet
de loi sur l’élimination du déficit budgétaire du gouvernement d’ici à l’an
2000 et sur le maintien de l’équilibre budgétaire au cours des années
subséquentes;
un projet
de loi qui prévoit la constitution d’un fonds d’assistance financière afin de
venir en aide aux populations des régions reconnues comme sinistrées à la suite
des pluies diluviennes survenues au Québec en juillet 1996;
finalement,
un projet de loi créant une régie de l’énergie qui a pour fonction de fixer les
tarifs et les conditions de distribution et de transport d’Hydro-Québec et des
distributeurs de gaz naturel. Cette régie sera seule compétente pour examiner
les plaintes des consommateurs insatisfaits des décisions rendues par les
distributeurs de ces ressources à l’égard d’un tarif ou d’une condition de
services.
Parmi les
questions de procédure soulevées au cours de cette période, la Présidence a eu
à statuer sur la recevabilité d’une motion présentée par le premier ministre,
dont le texte se lit comme suit :
QUE
l’Assemblée nationale réitère que la fonction de lieutenant-gouverneur est
essentiellement symbolique et héritée du passé colonial du Québec et du Canada;
QUE
l’Assemblée nationale constate que les événements entourant la récente
nomination du lieutenant-gouverneur du Québec ont démontré que le processus de
nomination utilisé jusqu’ici est de nature à susciter la controverse et à nuire
au bon fonctionnement des institutions;
QUE
l’Assemblée nationale réitère qu’elle est dépositaire de l’expression
démocratique du peuple québécois;
QUE
l’Assemblée nationale exprime son souhait que la fonction de
lieutenant-gouverneur soit abolie; néanmoins, vu que les dispositions de la Loi
constitutionnelle imposée au Québec rendent cette abolition actuellement
impossible, l’Assemblée nationale réclame que le gouvernement fédéral nomme
dorénavant comme titulaire du poste de lieutenant-gouverneur la personnalité
qu’elle aura elle-même désignée démocratiquement.
Plusieurs
collègues des divers Parlements membres du Commonwealth ont été consultés sur
la question et seraient sans doute intéressés de connaître l’essentiel de la
décision rendue.
Cette
motion a été jugée recevable en raison du fait que, si elle était adoptée, elle
n’aurait pour effet de modifier ni la Constitution canadienne ni la Loi sur
l’Assemblée nationale, puisqu’elle ne vise qu’à exprimer un souhait ou un
voeu, ce qui n’est prohibé par aucune règle. De plus, elle ne remet pas en
question la conduite ou le caractère du titulaire actuel de la charge de
lieutenant-gouverneur ni ceux de ses prédécesseurs, mais exprime plutôt un
point de vue de nature générale sur le rôle et les fonctions de cette charge.
Par
ailleurs, même si l’analyse de la motion confirme que celle-ci contient des
motifs et de l’argumentation, ce qui va à l’encontre de l’article 191 du
Règlement, plusieurs précédents démontrent que la Présidence a déjà fait preuve
d’une certaine tolérance à cet égard. Or, cette question devra être réévaluée
dans le cadre de la réforme parlementaire.
À cet
effet, le président de l’Assemblée nationale, M. Jean-Pierre Charbonneau,
a déposé en Chambre un document contenant ses propositions pour une première
phase de réforme concernant l’organisation du temps de l’Assemblée et des
commissions parlementaires. La Commission de l’Assemblée nationale, réunie
en séance de travail, a décidé de mettre sur pied un groupe de travail qui
devra présenter à la Sous-commission de la réforme parlementaire des avenues de
modification au Règlement de l’Assemblée nationale. Diverses mesures sont
envisagées pour améliorer le processus d’adoption des projets de loi, et un
nouvel horaire devrait être mis à l’essai dès la reprise des travaux
parlementaires, en mars, en vue de réduire le plus possible les séances du soir
et de nuit.
Pendant
le congé des Fêtes, comme c’est la coutume depuis un certain nombre d’années,
le Parlement jeunesse, le Parlement étudiant et le Forum étudiant, trois
activités qui permettent aux jeunes cégépiens et universitaires de s’initier
concrètement à la vie parlementaire, ont eu lieu dans la Salle de l’Assemblée
nationale.
Parmi les
événements politiques dignes de mention se trouve l’élection, en décembre, de Mme
Nicole Léger, candidate du Parti Québécois, lors des élections
partielles tenues dans la circonscription de Pointe-aux-Trembles. Mme
Léger est la fille de M. Marcel Léger, ancien député-ministre du Parti
Québécois.
Au cours
de la même période, le député de Prévost, M. Daniel Paillé, qui siégeait
du côté de la majorité ministérielle, a pour sa part annoncé son retrait de la
vie politique, tandis que les membres de l’Opposition officielle perdaient un
estimé collègue en la personne du député libéral de Beauce-Sud, M. Paul-Eugène
Quirion, qui est décédé le 24 décembre 1996. La répartition des sièges à
l’Assemblée nationale est désormais la suivante : 74députés du Parti Québécois;
46 députés du Parti libéral du Québec; 3 députés indépendants (dont 1 député du
parti Action démocratique du Québec); 2 sièges vacants.
Plus
récemment, le 30 janvier 1997, Mme Lise Thibault a été
assermentée au poste de lieutenant-gouverneur du Québec, en remplacement de M. Jean-Louis
Roux qui démissionnait de cette fonction le 5 novembre 1996. Au cours de sa
carrière, Mme Thibault, la première femme à être nommée à ce poste
au Québec, a été animatrice d’émissions de télévision à caractère
socio-culturel de même que présidente de l’Office des personnes handicapées du
Québec de 1993 à 1995. Il s’agit du 27e lieutenant-gouverneur du
Québec.
Nancy
Ford
Secrétariat
de l’Assemblée
Activités
des commissions
Au cours
de la période s’étendant du 1er novembre 1996 au 31 janvier 1997,
les commissions parlementaires ont été actives en remplissant divers mandats
qui leur ont été confiés par l’Assemblée ou qu’elles ont entrepris à leur
propre initiative.
Comme
chaque année, l’automne a été fort occupé. Après la relâche du temps des Fêtes,
les diverses commissions ont repris leurs activités à la mi-janvier.
Cinquante-deux projets de loi ont été étudiés au cours de 101 séances.
Plusieurs de ces dernières donnèrent lieu à des consultations particulières.
Par ailleurs, il est intéressant de mentionner que les commissions ont procédé,
comme c’est la coutume à tous les deux ans, aux élections de leur président et
de leur vice-président. Pour chaque commission, nous indiquerons les mandats
qui nous semblent les plus importants.
Indiquons
d’abord que la Commission de l’Assemblée nationale, qui s’est réunie le 24
novembre, discuta, entre autre, de réforme parlementaire. À cette occasion,
elle décida de créer un groupe de travail qui devra présenter à la
Sous-commission de la réforme parlementaire des suggestions de modifications
aux règlements.
La Commission
de la culture tint cinq séances de travail. De plus, elle entendit le président
de la Commission d’accès à l’information sur le rapport annuel 1995-1996.
La
Commission de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation consacra deux
séances au projet de loi no 53, Loi sur les appellations
réservées et modifiant la Loi sur la mise en marché des produits agricoles,
alimentaires et de la pêche.
La
Commission de l’aménagement et des équipements a consacré beaucoup de temps,
soit 8 séances et plus de 36 heures, au projet de loi no 12, Loi
modifiant le Code de la sécurité routière et d’autres dispositions législatives
: près d’une soixantaine d’organismes et d’individus furent entendus. Un domaine
d’activité semblable était visé par un autre projet de loi, soit le no 43,
Loi sur les véhicules hors route. Ces deux projets, comme le no
59, Loi modifiant la loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune et le n o 67, Loi instaurant une procédure de révision
administrative en matière d’évaluation foncière et modifiant d’autres
dispositions législatives, nécessitèrent des consultations particulières
avant leur étude détaillée.
La
Commission des affaires sociales procéda à l’étude détaillée du projet de loi no
35, Loi sur l’équité salariale.. Le patronat a manifesté des réticences
à l’égard de ce texte législatif, par contre il était très attendu par les
regroupements féminins. La Commission compléta aussi sa consultation générale
sur la réforme du régime de rente du Québec.
Il
appartint à la Commission du budget et de l’administration de procéder à
l’étude détaillée, au cours de 4 séances, du projet de loi no 3,
Loi sur l’élimination du déficit et l’équilibre budgétaire. Cette mesure
recevait l’appui de l’opinion publique. La Commission déposa aussi en décembre
un rapport suite à des consultations faites au sujet de la loi sur les
intermédiaires de marché.
La
Commission de l’économie et du travail procéda à des consultations
particulières et à l’étude détaillée, durant 5 séances réparties sur plus de 31
heures, du projet de loi no 50, Loi sur la régie de l’énergie.
La
Commission de l’éducation, dans le cadre d’un mandat d’initiative qu’elle s’est
donné, rendit public, le 6 décembre, un rapport intitulé Les conditions de
la réussite scolaire au secondaire. Elle consacra aussi 4 séances à l’étude
détaillée du projet de loi no 62, Loi modifiant le code des
professions concernant les comités de discipline des ordres professionnels.
La
Commission des institutions poursuivit l’étude détaillée du projet de loi no
130, Loi sur la justice administrative. Toutefois, ce projet de loi,
après 5 séances, fut rappelé à l’Assemblée avant la fin de son étude
détaillée à cause d’une motion de clôture. Par ailleurs, 6 séances furent
consacrées à des consultations particulières et à l’étude détaillée du projet
de loi no 77, Loi modifiant la loi de police et d’autres
dispositions législatives. Un projet de loi fort attendu fut aussi étudié,
le no 61, Loi sur le ministère de la justice et d’autres
dispositions législatives concernant l’administration et l’aliénation des
produits de la criminalité. La Commission procéda aussi à plusieurs
auditions, notamment à celles du ministre de la Justice sur la justice en
milieu autochtone, du Protecteur du citoyen, pour l’étude de son rapport
annuel, et du sous-ministre des Relations internationales, dans le cadre de la Loi
sur l’imputabilité des sous-ministres et des dirigeants d’organismes publics.
Jean-Guy
Pelletier
Secrétariat
des commissions
Chambre
des communes
Le 19
novembre, le Parti réformiste a invoqué le Règlement relativement aux
amendements apportés par le Sénat au projet de loi C-42, Loi modifiant la
Loi sur les juges. Le gouvernement avait donné avis d’une motion proposant
que les amendements soient lus une deuxième fois et adoptés, mais le Parti
réformiste soutenait que ces amendements conviendraient à un projet de loi
d’intérêt privé, mais non à un projet de loi d’intérêt public, parce qu’ils
introduisaient des dispositions qui ne s’appliquaient qu’à une seule personne.
Après avoir entendu les commentaires du gouvernement, le président, M. Gilbert
Parent, a statué que le président de la Chambre des communes ne pouvait se
prononcer sur les travaux menés au Sénat et que c’était à la Chambre même qu’il
revenait de décider si elle acceptait les amendements. Le Parti réformiste a
par la suite proposé un amendement à la motion du gouvernement afin de déclarer
que la Chambre des communes n’était pas d’accord avec les amendements du Sénat,
en partie pour la raison mentionnée dans son rappel au Règlement. Un autre
député du même parti a proposé alors un sous-amendement visant à demander au
Sénat de répondre au message de la Chambre au plus tard le 19 juin 1997, mais
la Présidence a jugé ce sous-amendement irrecevable parce qu’il semblait donner
un ordre au Sénat et introduire un élément étranger à l’amendement.
L’amendement a été rejeté et la motion du gouvernement adoptée.
Dans le
dernier numéro, on apprenait que le gouvernement a mis en question la
recevabilité de la motion proposée par M. Jack Ramsay le 4 novembre afin
que le projet de loi C-234 soit réputé avoir fait l’objet d’un rapport à la
Chambre sans amendement dès le dixième jour suivant l’adoption de la motion. Le
Président avait pris l’affaire en délibéré. Le projet de loi C-234, qui visait
à modifier le Code criminel, était un texte d’initiative parlementaire
déposé par M. John Nunziata et renvoyé au Comité permanent de la justice
et des questions juridiques le 12 mars 1996, lorqu’il a été reconduit de la
première session. Le Comité avait, à deux reprises, décidé de ne pas présenter
à la Chambre de rapport sur le texte.
Dans sa
décision rendue le 21 novembre, le Président a jugé la motion recevable en la
comparant à la procédure de renvoi du budget des dépenses aux comités
permanents, lesquels en font rapport ou sont réputés en avoir fait rapport dans
un délai précis, ainsi qu’à la procédure d’attribution de temps à l’étape des
travaux en comité, où les projets de loi sont aussi réputés avoir été rapportés
sans amendement après une période précise. Le 12 décembre, M. Ramsay a proposé
sa motion et, après un bref débat, celle-ci a été rejetée après un vote par
appel nominal.
Le 12
février, le Président est intervenu pendant la période des questions orales
lorsque M. Chuck Strahl a accusé le ministre de la Défense nationale
d’avoir collaboré au camouflage en faisant en sorte que la Commission royale
d’enquête sur la Somalie ne puisse pas remplir son mandat. Après les questions
orales, le Président a demandé à M. Strahl de retirer ses propos et, suite au
refus de ce dernier, l’a désigné par son nom en lui ordonnant de se retirer de
la Chambre pour le reste de la séance. C’était la deuxième fois, au cours de la
présente session, que le Président désignait un député par son nom.
Comités
Le Comité
permanent de la santé a tenu des séances marathons entre le 5 et le 11
décembre, afin d’examiner le projet de loi C-71 concernant le tabac et de le
rapporter à la Chambre avant le congé de Noël. Mais quelques comités étaient au
travail même pendant le congé. En effet, le Comité des finances s’est réuni en
janvier pour examiner le projet de loi C-70, qui vise à établir une taxe de
vente harmonisée, et il a pu le rapporter à la Chambre dès la rentrée, le 3
février. Un sous-comité du Comité permanent de la justice et des questions
juridiques a discuté des projets de réglementation sur les armes à feu en
janvier; le rapport du Comité a été présenté le 21 février. Les autres comités
qui se sont réunis pendant la période de congé sont le Comité permanent de
l’environnement et du développement durable, qui étudiait le projet de loi C-65
visant la protection des espèces en péril au Canada, et le Comité permanent des
transports, qui poursuivait son étude des transports, du commerce extérieur et
du tourisme.
Autres
questions
Le 2
décembre, le gouvernement a proposé la même résolution constitutionnelle visant
à modifier les Conditions de l’union de Terre-Neuve au Canada que la Chambre
des communes avait adoptée en juin 1996, puisque le Sénat n’avait pas adopté de
résolution identique dans le délai prévu par la Loi constitutionnelle de
1982. Le 4 décembre, la résolution a été adoptée une deuxième fois sans
amendement après un vote par appel nominal.
La
Chambre a adopté un projet de loi d’initiative gouvernementale qui modifie la
façon dont sont menées les élections fédérales. Le projet de loi C-63 établit
une liste électorale permanente et raccourcit la campagne électorale. Il a en
outre été amendé afin de décaler les heures du scrutin de manière que l’issue
des élections ne soit pas connue avant que l’Ouest ait fini de voter, comme Mme
Anna Terrana avait proposé de faire par son projet de loi C-307, texte
d’initiative parlementaire. Le Sénat étudiait toujours le projet de loi C-63 au
moment où la Chambre des communes s’était ajournée le 13 décembre pour prendre
un congé de sept semaines, et tout le monde parlait alors de la possibilité de
la rappeler en séance extraordinaire avant Noël afin de traiter des amendements
éventuellement adoptés par le Sénat. Mais cela n’a pas été nécessaire, et le
projet de loi a reçu la sanction royale le 18 décembre.
Entre la
mi-novembre et la mi-décembre, la Chambre a lu une troisième fois et adopté
deux textes d’initiative parlementaire, lesquels ont reçu la sanction royale le
19 février 1997. Le projet de loi C-270, déposé par M. Peter Milliken,
modifie la Loi sur la gestion des finances publiques concernant
l’utilisation des mandats du gouverneur général lorsque la Chambre des communes
ne siège pas. L’autre texte, le projet de loi C-202 de M. Dan McTeague,
institue la semaine nationale des dons d’organes.
Thomas
Hall
Greffier
à la procédure
Direction
du service de la séance et des échanges parlementaires
Territoires
du Nord-Ouest
L’Assemblée
législative a commencé la quatrième session en siégeant quatre jours vers la
fin de novembre. Le fait saillant des travaux a été la présentation de quatre
projets de loi appelés communément les projets de loi sur le droit de la
famille.
La
réforme a commencé dans ce domaine il y a dix ans lorsqu’un groupe de travail
ministériel a consulté les habitants des localités dans tout le Nord. Les
quatre projets de loi présentés à la Chambre ont été étudiés en première et
deuxième lectures en novembre et ont été ensuite renvoyés au Comité permanent
des programmes sociaux pour examen public. Le comité compte se rendre dans les
centres régionaux des T.N-O. en avril, mai et juin pour consulter la
population.
Après le
congé de Noël, l’Assemblée législative a repris ses travaux le 21 janvier 1997.
Le ministre des Finances, M. John Todd, a présenté son deuxième budget
le 27 janvier 1997 en déclarant que ce budget représentait la dernière phase du
plan de contrôle du déficit en deux ans annoncé l’an dernier. Il a aussi
expliqué que la mise en oeuvre du plan de dépenses signifiait que le
gouvernement reviendrait à un budget équilibré.
Le budget
de 1997-1998 prévoit des dépenses de 1,155 milliard et des recettes de 1,164
milliard. C’est la première fois en quatre ans que le gouvernement n’aura pas
de déficit annuel. Selon le ministre Todd, le gouvernement prévoit un modeste
excédent de près de 9 millions en 1997-1998.
Il a
toutefois averti les députés que les difficultés du gouvernement n’étaient pas
finies et qu’il fallait trouver des méthodes de fonctionnement plus rentables
pour faire face à la demande accrue de services et de programmes, en
particulier dans le domaine des programmes sociaux.
Projets
de loi
L’Assemblée
législative a adopté un projet de loi, Loi de crédits supplémentaires no2,
1996-1997, en novembre. Cette mesure autorisait des crédits supplémentaires
pour l’exercice se terminant le 31 mars 1997.
La
Chambre est actuellement saisie de plusieurs autres projets de loi. On prévoit
qu’ils seront adoptés avant la fin de la quatrième session. Il s’agit des
projets de loi suivants :
Loi
modifiant les lois sur l’administration de la justice: ce projet de loi
vise à apporter des modifications mineures à quatre lois portant sur l’administration
de la justice dans les T.N-O, soit la Loi sur le programme de travaux
compensatoires, la Loi sur l’organisation judiciaire, la Loi sur
le jury et la Loi sur les juges de paix.
Loi
modifiant les lois sur les municipalités: ce projet de loi vise à
modifier six lois portant sur divers aspects de l’administration municipale
dans les T.N-O. En particulier, un de ses articles prévoit le transfert aux
municipalités de programmes et services du gouvernement des T.N-O.
Loi de
crédits, 1997-1998: ce projet de loi vise à autoriser le gouvernement à
effectuer des dépenses de fonctionnement et d’entretien ainsi que des dépenses
d’immobilisation pendant l’exercice se terminant le 31 mars 1998.
Loi
sur la remise de dettes, 1996-1997: ce projet de loi vise à autoriser la remise de
dettes en application de l’article 25 de la Loi sur la gestion des finances
publiques.
Loi
modifiant la Loi sur l’aide financière aux étudiants: ce projet de loi
vise à modifier l’annexe de la Loi sur l’aide financière aux étudiants pour
élever le plafond du capital total dû sur tous les prêts consentis dans le
cadre de cette loi.
Comités
Après la
session écourtée de novembre dernier, les députés ont entrepris des travaux
intensifs en comité pour étudier le projet de budget des dépenses principal de
1997-1998 avant le congé de Noël.
Depuis la
reprise des travaux à la Chambre en janvier, les comités ont continué leur
examen des budgets, des plans d’activités, des projets de loi et d’autres
initiatives ministérielles et ont notamment discuté de l’action positive, de la
politique des encouragements aux entreprises, du projet de loi sur l’accès à
l’information et la protection des renseignements personnels ainsi que de la
proposition d’amalgamer les trois ministères chargés de l’infrastructure.
Le Comité
permanent des programmes sociaux compte entreprendre au printemps un examen
intensif des projets de loi sur le droit de la famille. Il s’agit d’un
important élément du programme législatif de la treizième législature, les
autres étant la division des T.N-O. et la création de deux nouveaux territoires
en 1999.
Activités
portant sur la division
À la
mi-décembre, le gouvernement territorial a fait connaître sa réponse au
deuxième rapport détaillé de la Commission d’établissement du Nunavut. Cette
commission, composée de dix commissaires, a pour mandat de conseiller les
gouvernements fédéral et territorial et le Nunavut Tunngavik, groupe chargé des
revendications territoriales des Inuit, sur la création du territoire du
Nunavut.
Les
députés du caucus du Nunavut ont rencontré, les 16 et 17 février, M. Ron
Irwin, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, M. Don Morin,
premier ministre des T.N-O., et des représentants de la Nunavut Tunngavik
Incorporated dans le cadre du Sixième sommet des dirigeants du Nunavut tenu à
Cambridge Bay. Les dirigeants ont convenu que l’assemblée législative du
Nunavut aurait de 20 à 22 députés et que les premières élections auraient lieu
en février 1999 pour que l’assemblée puisse fonctionner dès le 1er
avril.
L’égalité
des sexes, c’est-à-dire la représentation paritaire des hommes et des femmes au
sein de l’assemblée législative du Nunavut, figurait parmi les sujets les plus
controversés abordés au Sommet. Les dirigeants ont convenu de tenir un
plébiscite pour permettre à la population du Nunavut de se prononcer sur la
question d’avoir deux députés pour chaque circonscription afin de respecter la
représentation paritaire des hommes et des femmes.
En ce qui
concerne le Territoire de l’ouest, les gouvernements fédéral et territorial ont
convenu de financer jusqu’en février et mars 1997 le groupe de travail sur la
Constitution pour lui permettre d’entreprendre des consultations publiques sur
le projet de constitution intitulé «Partenaires pour un nouveau départ» et
rendu public en octobre dernier. On s’attend à ce qu’un plébiscite soit tenu
plus tard cette année pour ratifier la Constitution révisée et pour choisir un
nom pour le Territoire de l’ouest.
Ronna
S. Bremer
Agente
des relations publiques
Manitoba
Comme
prévu dans la livraison d’hiver de la Revue parlementaire canadienne,
l’Assemblée législative du Manitoba a siégé passé la date d’ajournement du 7
novembre, surtout pour poursuivre l’étude du projet de loi 67, Loi
réorganisant la Société de téléphone du Manitoba et modifiant d’autres lois en
conséquence. Ce projet de loi prévoit la vente de la Société de téléphone
du Manitoba, ce qui explique les divergences de vues très profondes à son sujet
entre le gouvernement et l’opposition. Plus de 185 personnes ont témoigné aux
neuf réunions du Comité permanent, ce qui est beaucoup au Manitoba. À cause de
l’obstruction systématique du porte-parole de l’opposition, la réunion, qui a
commencé à 18 h 30 le 5 novembre, s’est poursuivie jusqu’à 9 h 26 le 6
novembre, une première au Manitoba.
Comme,
après l’étape du rapport, l’opposition a proposé d’apporter plus de 40
amendements au projet de loi, il est devenu évident que la Chambre ne pourrait
pas en terminer l’étude avant la date de fin de session fixée au 28 novembre
par les règles provisoires. Le 18 novembre, le leader du gouvernement à la
Chambre a invoqué le Règlement pour demander une interprétation de la règle
provisoire qui stipule que tous les projets de loi d’initiative gouvernementale
doivent normalement être mis aux voix avant la dernière journée des séances
d’automne (28 novembre). Le 21 novembre, la Présidente a statué que, pour que
la Chambre termine tous ses travaux avant la fin des séances d’automne, elle
fixerait la date des votes aux étapes du rapport et de la troisième lecture les
27 et 28 novembre respectivement. Les votes ont eu lieu à ces dates, le
lieutenant-gouverneur a donné au projet de loi 67 la sanction royale et la
Chambre a été prorogée.
L’ouverture
de la troisième session de la 36e législature a été fixée au 3 mars.
Le
Sénat
Dans les
jours qui ont immédiatement précédé l’ajournement de décembre dernier, le Sénat
a terminé son examen de cinq projets de loi émanant du gouvernement. Même si
tous traitaient de sujets importants, aucun n’a suscité de vive controverse ou
essuyé d’opposition farouche. Tous ont été étudiés et adoptés sans amendement
en comité d’abord, puis au Sénat. Parmi ces cinq mesures, c’est probablement le
projet de loi C-63 qui aura les répercussions les plus directes sur les
citoyens au cours des mois qui viennent. Il modifie la Loi électorale du
Canada et la Loi référendaire. Il prévoit notamment l’établissement
du Registre des électeurs, réduit de 47 à 36 jours la durée de la campagne
électorale lors des élections générales et institue d’une région à l’autre des
heures de scrutin décalées afin que le résultat des élections ne puisse être
connu avant la fermeture de tous les bureaux de scrutin du pays.
Une autre
mesure a suscité un long débat à l’étape de la troisième lecture. Le projet de
loi C-45 modifie l’article 745 du Code criminel à l’égard de la révision
judiciaire de l’inadmissibilité à la libération conditionnelle. Son objet est
de faire en sorte qu’il soit plus difficile à quiconque a été condamné pour
meurtre ou haute trahison d’obtenir une libération conditionnelle après avoir
purgé quinze ans d’une peine d’emprisonnement à perpétuité. Aux termes de la
Loi, les demandes de libération conditionnelle de tels détenus devront
maintenant être adoptées à l’unanimité par le jury habilité à les examiner,
plutôt que par les deux tiers requis jusque-là et, lorsque la demande émanera
d’un tueur en série, son rejet par le jury ne fera l’objet d’aucune révision
judiciaire. En fait, le projet de loi prévoit que, dorénavant, toute demande de
révision judiciaire, pour pouvoir faire l’objet d’une audience en bonne et due
forme, devra d’abord avoir été étudiée par un juge qui devra avoir établi
qu’elle a une chance raisonnable d’être accueillie.
Dans son
rapport sur le projet de loi, le Comité permanent des affaires juridiques et
constitutionnelles a proposé que le ministre de la Justice emploie tous les
moyens à sa disposition pour aviser les familles de victimes des modifications
apportées à l’article 745.
Les trois
autres projets de loi adoptés par le Sénat prévoyaient des modifications au
Code canadien du travail à l’égard du salaire minimum (projet de loi C-35); la
mise en oeuvre de l’Accord de libre-échange Canada-Israël (projet de loi C-61)
et la centralisation au niveau fédéral des responsabilités relatives aux
océans, afin d’améliorer la gestion des océans du Canada (projet de loi C-26).
Les cinq mesures sont devenues lois le 18 décembre 1996, lorsque le juge en
chef de la Cour suprême s’est rendu au Sénat à titre de suppléant du gouverneur
général pour leur donner la sanction royale.
Lorsque
le Sénat est rentré de l’ajournement, au début de février, il s’est de nouveau
retrouvé au centre de l’attention des médias lorsqu’il a débattu des
dispositions controversées du projet de loi C-41, visant à modifier diverses
lois corrélatives, dont la Loi sur le divorce. Lors du débat de deuxième
lecture, à la fin de novembre 1996, rien ne laissait présager que le projet de
loi susciterait une telle controverse. Sa marraine, la sénatrice Rose-Marie
Losier-Cool, a parlé de l’objet premier de la mesure, qui est d’établir le
cadre dans lequel seront appliquées les lignes directrices sur le calcul des
pensions alimentaires pour enfants, lignes directrices devant être instituées
plus tard par règlement, et de créer de nouveaux mécanismes pour améliorer
l’exécution des ordonnances alimentaires. Au sujet des nouveaux mécanismes
d’application, la sénatrice a dit que, pour inciter les intéressés à exécuter
les ordonnances, le gouvernement pourrait utiliser les bases de données de
Revenu Canada pour retrouver les mauvais payeurs et refuser de leur délivrer
des passeports ainsi que certains permis et licences fédéraux.
Participant
aussi au débat, la sénatrice Anne Cools a instamment demandé au
gouvernement de reconsidérer les principes de base du projet de loi afin de
concentrer ses efforts sur les soins dont ont besoin les enfants de parents
divorcés. Le sénateur Duncan Jessiman s’est dit généralement favorable
au projet de loi, mais a exprimé des réserves sur l’objectif consistant à ne
pas considérer les pensions alimentaires comme dépenses déductibles aux fins de
l’impôt sur le revenu.
Le projet
de loi a ensuite été étudié par le Comité permanent des affaires sociales, des
sciences et de la technologie. Sur une période de deux mois, celui-ci lui a
consacré onze séances au cours desquelles il a entendu le ministre de la
Justice, des fonctionnaires de son ministère et un certain nombre de témoins comparaissant
à titre personnel ou au nom de divers groupes visés par le projet de loi. À sa
dernière séance, le 12 février, il a adopté trois amendements dont il a fait
rapport au Sénat le même jour. Ces amendements suppriment l’exigence légale
obligeant le parent qui n’a pas obtenu la garde des enfants à assurer leur
éducation postsecondaire, font en sorte que les lignes directrices
reconnaissent aux deux parents l’obligation de veiller au soutien de leurs
enfants et prévoient le rajustement des pensions alimentaires dans les cas de
garde partagée. Le rapport comportait aussi, en appendice, trois lettres que le
Comité avait reçues. Dans la première, le ministre de la Justice s’engageait à
instituer avant la fin de la session en cours un comité mixte qui étudierait
les dispositions de la Loi sur le divorce relatives au droit de visite
et à la garde; la seconde était signée par le sous-ministre de la Justice, qui
s’engageait à apporter certains amendements au projet de lignes directrices; la
troisième venait du leader du gouvernement au Sénat et confirmait son appui à
l’idée de permettre au Comité des affaires sociales de surveiller la mise en
oeuvre et l’application des dispositions du projet de loi.
Le Sénat
a débattu de l’adoption du rapport sur le projet de loi C-41 dès qu’il lui a
été présenté. La présidente du Comité, la sénatrice Mabel DeWare, a
expliqué les raisons motivant les trois amendements. Elle a aussi fait savoir
que tous les membres du Comité étaient mécontents du fait qu’on les ait obligés
à examiner une mesure sociale aussi complexe sans leur donner le temps voulu
pour bien faire leur travail. Après d’autres commentaires, le Sénat a adopté le
rapport, et le débat de troisième lecture sur le projet de loi a eu lieu le
lendemain, 13 février.
Lorsqu’il
a pris la parole, le sénateur Jessiman a passé en revue, en soulevant diverses
questions, une partie des circonstances ayant entouré l’examen du projet de loi
et les objections qu’il avait encore à l’égard de certaines de ses
dispositions. Mais, en dépit de ses réserves, il estimait que le Sénat devait
adopter le projet de loi tel qu’il avait été amendé. Pendant son intervention,
la sénatrice Cools a, quant à elle, proposé trois autres amendements, qui ont
été rejetés par 34 voix contre 17 à l’issue d’un vote par appel nominal. Le
projet de loi C-41 a alors été lu pour la troisième fois et adopté à la
majorité avec les amendements du Comité.
Il se
trouve que c’est également le 13 février que le Sénat a adopté le projet de loi
C-5, modifiant la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et deux autres
lois corrélatives. Cette mesure avait d’abord été envoyée au Sénat par la
Chambre à la fin d’octobre 1996 et avait reçu la deuxième lecture avant la fin
du même mois. Cependant, le Comité permanent des banques et du commerce n’en a
fait rapport que le 4 février, lorsque son président, le sénateur Michael
Kirby, a présenté les amendements proposés par le comité. En plus de ses
onze amendements, le Comité avait incorporé à son rapport un document de
vingt-sept pages énonçant ses observations et recommandations sur une vaste
gamme de questions relatives aux faillites de consommateurs.
Le 12
février, dans son intervention sur le rapport, le sénateur Kirby a expliqué
pourquoi le Comité avait rejeté certaines suggestions que lui avaient faites
plusieurs témoins, et il a brièvement décrit le processus ayant abouti au
consensus grâce auquel on avait pu formuler les quatorze projets d’amendement
au projet de loi C-5 ainsi que la façon dont le Comité s’y était ensuite pris pour
négocier un accord avec le gouvernement sur les dix amendements recommandés
dans le rapport. Comme le sénateur David Angus, qui est intervenu au
sujet du rapport le lendemain, il a admis que, si le projet de loi C-5
représentait une amélioration importante de la législation sur la faillite, il
restait encore beaucoup à faire. Le Comité s’est engagé à examiner d’autres
facettes de cette partie de la législation l’an prochain, lorsque la Loi sur
les sociétés par actions reviendra devant le Parlement. Le projet de loi
C-5 a alors été renvoyé aux Communes pour étude avec les amendements adoptés
par le Sénat.
La
majeure partie de la législation promulguée au Parlement émane du gouvernement.
Il en est ainsi parce que les parlementaires qui ne sont pas ministres, qu’ils
siègent au Sénat ou aux Communes, ont peu d’occasions de présenter des mesures
de fond, celles-ci occasionnant habituellement des dépenses; or, ces dépenses
ne peuvent être faites sans une recommandation royale que seul un ministre de
la Couronne peut obtenir. En outre, il est encore plus difficile aux sénateurs
de légiférer, du fait que chaque projet de loi obligeant le gouvernement à
dépenser des fonds publics doit émaner de la Chambre des communes.
Cette limite
au droit des sénateurs de présenter des projets de loi susceptibles
d’occasionner des dépenses au gouvernement a incité le sénateur Richard
Stanbury à invoquer le Règlement au sujet d’un projet de loi présenté par
le sénateur David Tkachuk, soit le projet de loi S-12, Loi prévoyant
l’autonomie gouvernementale des premières nations du Canada. Le président
du Sénat s’est prononcé sur le rappel au Règlement le jour même de la rentrée
du Sénat, après l’ajournement de Noël. Après examen des arguments présentés, le
Président, le sénateur Gildas Molgat, a rejeté le rappel en déclarant
n’avoir trouvé dans le projet de loi aucune disposition entraînant une
affectation de deniers du Trésor. Même à l’égard de parties du projet de loi
qui n’impliquaient que la possibilité de dépenses, le Président a signalé qu’on
ne lui avait présenté aucun fait lui permettant de déterminer si ces
dispositions seraient financées au moyen d’une nouvelle taxe ou de crédits déjà
autorisés en vertu d’une autre loi. Comme il n’avait pas suffisamment de
preuves que le projet de loi S-12, dans sa forme d’alors, entraînerait une
affectation de crédits ou la création d’une nouvelle taxe, le Président a
conclu qu’il n’avait pas le pouvoir d’en empêcher l’étude. « Son sort est donc
entre les mains du Sénat », a-t-il conclu. [Note de rédacteur : Le texte de
cette décision se trouvera dans le prochain numéro de la Revue.] Deux semaines
après le prononcé de cette décision, le projet de loi S-12 recevait la deuxième
lecture et était déféré au Comité permanent des peuples autochtones.
Le 10
décembre, le Président a été forcé de rendre une décision expliquant l’usage
régissant les débats sur les affaires d’initiative parlementaire inscrites au Feuilleton
et dont l’étude est ajournée au nom d’un sénateur. Le leader de l’opposition,
le sénateur John Lynch-Staunton, avait soulevé la question le 4 décembre
en invoquant le Règlement. Selon le Président, le fait que l’étude de l’affaire
en question avait été ajournée au nom d’un sénateur donné ne signifiait pas
qu’elle ne pouvait plus être débattue sans le consentement de ce sénateur
chaque fois qu’elle serait appelée par la suite. Au contraire, le sénateur qui
avait ajourné l’étude de l’affaire ne s’était réservé que le droit d’intervenir
en premier quand elle serait mise en délibération; il perdrait cependant ce
droit s’il refusait d’intervenir lorsqu’un autre sénateur exprimerait le désir
de débattre de la motion. Si l’étude de la motion était de nouveau ajournée, le
Sénat pourrait convenir de la laisser figurer au Feuilleton au nom du
sénateur qui en avait déjà ajourné l’étude ou au nom de celui qui en aurait
ajourné l’étude ce jour-là.
Dans une
autre décision, rendue le 16 décembre, le Président a déclaré irrecevable la
proposition du sénateur Noel Kinsella d’amender la motion du sénateur Colin
Kenny portant renvoi du projet de loi C-29, sur le MMT, au Comité de
l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. L’amendement avait
pour objet d’autoriser le Comité à préparer un rapport provisoire répondant à
certaines questions sur un additif chimique de l’essence avant de faire rapport
du projet de loi. Le Président a expliqué que, lorsqu’un projet de loi a été
adopté en deuxième lecture, une motion portant son renvoi à un comité peut être
présentée sans avis ni amendement et que toute proposition d’amendement de
cette motion est irrecevable. Le Président a également signalé qu’en
l’occurrence, l’amendement constituait une motion de fond qui doit normalement
être précédée d’un avis. Le projet de loi a finalement été déféré au Comité, et
la motion portant rédaction d’un rapport provisoire a été présentée.
Enfin, le
Président a fait une observation après que le sénateur Lowell Murray eut
tenté de présenter une motion portant renvoi de l’incident survenu en Somalie
au Comité des affaires étrangères. Comme la motion visait à saisir le comité de
« la question de savoir si la chaîne de commandement des Forces canadiennes
avait bien réagi », le sénateur Murray prétendait qu’il n’était pas nécessaire
d’en donner avis puisque le paragraphe 59(2) du Règlement prévoit que « le
renvoi d’une question à un comité » ne requiert pas de préavis. Le Président a
répondu qu’il fallait donner un préavis d’une journée. Mais le Sénat a autorisé
la mise en délibération de la motion sans préavis. Le lendemain 13 février,
lorsqu’elle a été appelée, le Président a réitéré sa position selon laquelle la
motion était en fait une motion de fond qui exigeait un préavis. Le sénateur
Murray a, quant à lui, admis qu’il avait involontairement mal interprété le
paragraphe en question du Règlement.
Charles
Robert
Greffier
principal adjoint
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Colombie-Britannique
L’Assemblée
législative de la Colombie-Britannique est ajournée depuis août dernier et se
prépare maintenant à la deuxième session de la 36e législature. Des
événements notables se sont produits depuis, car plusieurs comités législatifs
ont étudié des questions diverses.
La
tentative d’un homme d’affaires de Kelowna de poursuivre le Nouveau Parti
démocratique suscite passablement d’attention. Celui-ci affirme dans sa
poursuite que les membres du gouvernement ont commis une fraude aux termes de
la Loi électorale en diffusant sciemment des données fausses sur l’état
des finances de la province. Le conseiller juridique du NPD a contesté le
bien-fondé de la poursuite, mais, le 28 février, un juge de la Cour suprême a
statué que la cause pouvait être portée devant les tribunaux. Ce serait la
première fois dans toute l’histoire du Canada qu’un gouvernement serait
poursuivi par un citoyen pour des affirmations faites durant une campagne
électorale.
Le
premier ministre Glen Clark a procédé à un petit remaniement ministériel
à la fin de 1996 après la démission du ministre de l’Éducation, M. Moe
Sihota. Celui-ci a démissionné en décembre à la suite d’une enquête sur des
démarches qu’il a faites par téléphone auprès de la Commission des véhicules
automobiles pour le compte d’un ami, le député fédéral libéral Herb Dhaliwal,
qui avait demandé un permis de limousine. M. Paul Ramsey a pris le
portefeuille de l’Éducation et deux nouveaux visages sont apparus au Cabinet :
Mme Cathy McGregor, députée de la région de Kamloops, qui
dirige maintenant le ministère de l’Environnement, et M. Mike Farnworth,
de Port Coquitlam, qui est chargé des Affaires municipales et du Logement.
Comités
Au début
de mars, le Comité permanent des affaires autochtones a conclu la deuxième
phase de son ambitieux programme d’audiences publiques. Le Comité, qui est
chargé de formuler des recommandations sur l’accord de principe conclu avec la
nation Nisga’a et sur le processus de négociation de traités en général, a tenu
trente audiences publiques et entendu plus de 500 témoins autochtones et non
autochtones. Le Comité déposera son rapport à l’Assemblée législative à la fin
mars ou au début d’avril.
Le 31
janvier, le Comité de citoyens a déposé son rapport sur la rémunération des
députés provinciaux. Le Comité, composé de cinq citoyens, a été constitué en
septembre dernier et chargé d’étudier la rémunération de base et les
allocations des députés provinciaux et de recommander un régime de pension ou
l’équivalent. Dans son rapport, le Comité recommande de porter la rémunération
des députés provinciaux de 32 812 $ plus 16 406 $ d’allocations non imposables
à 69 900 $ de revenu imposable. Il recommande aussi d’augmenter les allocations
des députés pour leur bureau de circonscription et les communications, de même
que les indemnités sessionnelles de logement. Il recommande par ailleurs de
supprimer la rémunération de 100 $ par réunion de comité et de porter la
déduction pour absence de l’Assemblée à 300 $ par jour. Le rapport été renvoyé
au Comité de régie de l’Assemblée législative, qui prendra les décisions
relativement à la mise en oeuvre des recommandations qu’il contient.
Le Comité
de la réforme parlementaire a commencé à étudier les candidatures au poste de
commissaire aux conflits d’intérêts des députés. Le Comité des forêts poursuit
l’examen du plan d’entreprise annuel de Forest Renewal BC, société d’État
chargée de réinvestir des fonds dans le secteur forestier. Le Comité spécial de
la réponse au rapport Gove examine les modifications apportées au système de
protection de l’enfance de la Colombie-Britannique, en particulier le mandat et
l’organisation du ministère de l’Enfance et de la Famille, créé l’automne
dernier. Le Comité des comptes publics s’est réuni à plusieurs reprises depuis
le début de l’année et étudie des rapports émanant du Bureau du vérificateur
général.
Neil
Reimer
Greffier
de comités
Ontario
Les
derniers mois de la 1ére session de la 36e législature
ont été riches de choses intéressantes à consigner dans les manuels d’histoire
parlementaire. À l’automne de 1996, l’Assemblée a eu trois présidents
différents en deux semaines. En janvier 1997, elle a été rappelée pour une
séance extraordinaire afin d’examiner un projet de loi restructurant les
administrations municipales et le gouvernement provincial. Et le Président de
l’Assemblée, dans une décision qui fera date, a jugé qu’une publicité
ministérielle qui «semblait porter atteinte au respect qui est dû à
l’Assemblée» constituait un outrage prima facie.
Les
trois présidents
À
l’ouverture de la session d’automne, le greffier de l’Assemblée, M. Claude
ResRosiers, a informé les députés que le Président «n’avait pu éviter de
s’absenter». Cette déclaration publique laconique cachait l’agitation qui
bouleversait le cabinet du Président et l’Assemblée depuis la publication de
certaines allégations. Le vice-président, M. Bert Johnson, a donc assumé
la présidence en l’absence du Président M. Allan McLean.
Deux
jours plus tard, le greffier a informé l’Assemblée de la démission du Président
et a présidé à l’élection sans opposition de son successeur intérimaire, M. Ed
Doyle. Le Président Doyle a remercié l’Assemblée de l’«honneur incroyable»
qu’elle venait de lui faire et a avoué savoir que son séjour dans ses fonctions
serait «bref». En vertu d’une entente informelle préalablement conclue entre
tous les partis à l’Assemblée, le Président Doyle a résigné ses fonctions après
une semaine.
Le
greffier a alors de nouveau demandé aux députés d’élire un des leurs au poste
de Président selon le mode d’élection établi dans le Règlement de l’Assemblée
de l’Ontario en 1989. Huit députés ont été mis en nomination, à savoir Mme
Margaret Marland, et MM. Gilles Morin, Derwyn Shea, Jack Carroll, Chris
Stockwell, David Tilson, Gary Leadston et Floyd Laughren. L’élection
a duré cinq heures et demie et nécessité sept tours de scrutin avant le
résultat final a été annoncé. Le greffier a alors informé l’Assemblée que les
députés avaient élu à leur présidence M. Chris Stockwell.
Après
avoir remercié les députés et les autres candidats, le Président Stockwell a,
comme ses prédécesseurs, exprimé l’espoir qu’il «y ait moins de chahut à
l’Assemblée». Les leaders à l’Assemblée des trois partis lui ont fait leurs
meilleurs voeux, et M. Bud Wildman a dit regretter que l’Assemblée ne
puisse plus bénéficier «des interventions éclairées et énergiques [du simple
député] dans ses délibérations».
Nouveaux
chefs des partis d’opposition
Le lundi
2 décembre 1996, le Président a informé l’Assemblée que M. Dalton J. P.
McGuinty était reconnu Chef de la loyale opposition de Sa Majesté. Il avait
été élu à la tête du Parti libéral à la suite de Mme Lynn McLeod,
chef du parti depuis 1992, au cours de la fin de semaine précédente à l’issue d’un
congrès singulièrement long. Quatrième au premier tour de scrutin, M. McGuinty
avait devancé M. Gerard Kennedy lorsque les résultats du cinquième tour
ont été annoncés, à 4h30 du matin. M. McGuinty était député libéral
d’Ottawa-Sud depuis son élection dans cette circonscription en 1990. Au cours
de son premier mandat dans l’opposition, il avait été porte-parole de son parti
en matière d’énergie, d’écoles et d’universités et d’affaires autochtones.
Avant la
nomination du nouveau chef de l’opposition officielle, le Nouveau parti
démocratique s’était aussi choisi un nouveau chef au congrès à la direction de
mai 1996. M. Howard Hampton avait succédé à M. Bob Rae, l’ancien
chef du parti. Élu pour la première fois en 1987, M. Hampton avait été membre
du cabinet de M. Rae à titre de Procureur général et comme ministre des
Ressources naturelles.
Démission
et rétablissement d’un ministre dans ses fonctions
Le 9
décembre 1996, le ministre de la Santé, M. Jim Wilson, remettait sa
démission comme ministre en attendant la fin d’une enquête menée par le
Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario.
L’intérim à la tête de son ministère a été assuré par le président du Conseil
de gestion et leader du gouvernement à la Chambre, M. Dave Johnson.
M.Wilson a quitté son poste à la suite du départ de son ancien adjoint aux
communications après qu’un journal de Toronto eût annoncé qu’il avait
prétendument dévoilé qu’un médecin, nommé dans l’article, était considéré comme
le «factureur no 1 de l’Ontario» aux fins du régime
d’assurance-santé de la province.
Le
Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée, M. Tom
Wright, a présenté son rapport spécial à l’Assemblée législative le 20
février 1997. Le Commissaire concluait que «des renseignements personnels»
avaient été divulgués en contravention de la Loi sur l’accès à l’information
et la protection de la vie privée. Mais l’enquête avait aussi permis de
conclure que les renseignements avaient été divulgués sur l’initiative
personnelle de l’agent de dotation en personnel, et non au su ou à la demande
du ministre démissionnaire, du cabinet d’un autre ministre ou du personnel du
ministère. Le vendredi 21 février, M. Wilson était de nouveau
assermenté comme ministre de la Santé de l’Ontario.
Session
spéciale de «qui fait quoi»
Le 4
décembre 1996, dans une déclaration à l’Assemblée, le premier ministre M. Michael
D. Harris a passé en revue l’application du programme de son gouvernement
et les résultats obtenus jusqu’alors. Dans le but de réduire les dépenses du
gouvernement, de supprimer les entraves à la croissance et à l’investissement
et de faire mieux avec moins, le gouvernement avait créé le groupe «Qui fait
quoi», présidé par M. David Crombie. Ce groupe a examiné diverses
questions relatives à la direction des affaires publiques et a recommandé des
façons de mettre fin au gaspillage et aux dédoublements entre le gouvernement
provincial et les administrations municipales, et comme il était sur le point
de faire ses recommandations finales, le premier ministre s’est engagé à
présenter rapidement des mesures législatives qui seraient débattues au cours
d’une session spéciale de «qui fait quoi» qui commencerait le lundi 13 janvier
1997 à la législature.
En
réponse à la déclaration du premier ministre, les chefs des deux partis de
l’opposition ont accusé le gouvernement de réduire les dépenses affectées aux
soins de santé, à l’éducation, à la situation de la femme et à l’aide aux
handicapés. Le chef libéral, M. McGuinty, a souligné qu’il importait non
seulement de penser aux finances publiques, mais aussi de tenir compte de
l’aspect moral de la question et de faire preuve de la compassion qui incombe à
tout gouvernement. Le chef néo-démocrate M. Hampton a accueilli la session
spéciale d’hiver comme une occasion de demander des comptes au gouvernement.
Le décor
était planté en vue de ce qu’on a appelé la «méga-semaine». Au cours des quatre
premiers jours de cette session spéciale d’hiver, le gouvernement a fait onze
annonces ministérielles coordonnées décrivant les solutions législatives et
administratives que le gouvernement entendait proposer au groupe «Qui fait
quoi».
D’entrée
de jeu, le ministre des Affaires municipales et du Logement, M. Al Leach,
a décrit le contexte dans lequel les annonces seraient faites au cours de la
semaine. Il a informé l’Assemblée que l’éducation ne serait plus financée au
moyen de l’impôt applicable aux résidences et deviendrait une compétence
provinciale. Le ministre avait précédemment (le 17 décembre) présenté le projet
de loi 103, Loi remplaçant les sept administrations municipales existantes
de la Communauté urbaine de Toronto en incorporant une nouvelle municipalité du
nom de Ville de Toronto.
M. John
Snobelen, ministre de l’Éducation et de la Formation, a présenté le projet
de loi 104, Loi réduisant le nombre des commissions scolaires . Cette
mesure propose de remplacer, dès le 1er janvier 1998, les 129
grandes commissions scolaires actuelles par 66 nouvelles «commissions de
district», dont 29 commissions des écoles publiques, 26 commissions des écoles
séparées (catholiques) et 11 commissions des écoles francophones. Le nombre des
commissaires tomberait de près de 1 900 à environ 700. Les commissaires ne
toucheraient plus de salaires à plein temps, mais des honoraires annuels
facultatifs pouvant atteindre 5 000 $. De plus, chaque école serait tenue de se
doter d’un conseil scolaire consultatif.
Le
deuxième jour de cette semaine spéciale, le 14 janvier, la ministre des
Services communautaires et sociaux, Mme Janet Ecker, a
annoncé la nouvelle répartition des compétences provinciales et municipales en
matière de services sociaux et de services de santé communautaires. Le coût du
bien-être social, des services d’aide à l’enfance et des soins de longue durée
serait financé à parts égales par les deux niveaux de gouvernement. Les
municipalités obtiendraient la compétence exclusive à l’égard de la gestion et
du financement du logement social, des programmes locaux de santé publique
ainsi que de la prestation et du financement des services d’ambulance en région
rurale. Le gouvernement provincial, a déclaré la ministre, financerait à lui
seul les sociétés d’aide à l’enfance et les refuges pour femmes battues. En
outre, le gouvernement créerait une réserve d’aide sociale aux municipalités
(initialement de 700millions de dollars) en guise de précaution dans
l’éventualité de circonstances économiques locales imprévues.
Dans des
déclarations faites le mercredi, le ministre des Transports, celui de
l’Environnement et de l’Énergie, celui de la Citoyenneté et celui de la Culture
et des Loisirs et le Procureur général ont annoncé d’autres projets de
transfert de compétences aux municipalités. Le gouvernement proposait de leur
confier la prestation des services de transport locaux, le financement intégral
des transports en commun, des aéroports municipaux, du GO Transit (le réseau de
transport en commun interurbain de la Communauté urbaine de Toronto), des
routes locales et des services de traversiers, des usines d’adduction et d’égoûts,
des bibliothèques et, enfin, des responsabilités administratives et certaines
responsabilités à l’égard des poursuites pour infractions mineures à la
réglementation.
Le
quatrième jour, le vice-premier ministre et ministre des Finances, M. Ernie
Eves, a présenté la Loi sur l’équité dans les finances municipales.
Cette mesure instituerait une taxe foncière municipale qui serait basée sur la
valeur estimée actuelle des propriétés et serait actualisée périodiquement.
Elle réduirait aussi l’impôt foncier pour les agriculteurs et les propriétaires
de terres à bois, exempterait les zones de conservation de l’impôt foncier,
éliminerait la taxe sur les locaux professionnels des entreprises et
simplifierait la procédure d’appel de l’évaluation.
Les
députés de l’opposition ont vertement critiqué la portée et la cadence des
propositions de restructuration du gouvernement, dont beaucoup étaient à leurs
yeux des mesures de «délestage» ou de «pelletage». Ils ont aussi dénoncé le
procédé employé, estimant que le gouvernement faisait des changements
considérables sans avoir suffisamment consulté la population et sans avoir fait
d’études préliminaires. Le libéral M. Gerry Phillips estimait que le
gouvernement obligerait ainsi les municipalités à financer au moyen des taxes foncières
locales «des compétences jusqu’ici provinciales s’élevant à près de
6,8milliards de dollars». Selon M. Hampton, «les municipalités se trouveront
obligées soit d’augmenter leurs taxes foncières de beaucoup avec le
vieillissement de la population, soit de réduire les services de soins de
santé, qui sont si importants».
L’un des
projets de loi les plus controversés que l’Assemblée et ses comités aient eu à
examiner au cours de la session «Qui fait quoi» proposait de restructurer les
administrations municipales de la Communauté urbaine de Toronto. Le projet de
loi 103 a été déféré au Comité permanent des affaires gouvernementales le 30
janvier en vertu d’une motion d’attribution de temps adoptée la veille, le 29
janvier. Au cours de cinq semaines d’audiences publiques tenues à Queen’s Park,
le Comité a entendu environ 600 témoins. Il a examiné le projet de loi article
par article le jeudi 6 mars et a convenu d’en faire rapport à l’Assemblée sans
amendement. Aux termes de la motion d’attribution de temps, le comité plénier
devrait, pendant une heure, étudier plus à fond chaque article de la mesure le
1er avril, lorsque l’Assemblée sera de retour d’un bref ajournement.
Au nombre
des nombreux rappels au Règlement et questions de privilège soulevés pendant la
«méga-semaine» figurent deux questions de privilège qui ont amené le Président
Stockwell à rendre une décision sans précédent. [Voir à la page 33 de ce numéro
de la Revue]
À la fin
du prononcé de sa décision, le Président a invité le député d’Oakwood à présenter
une motion au sujet de la brochure du Ministère. M. Colle a alors proposé:
«Que
l’Assemblée blâme le gouvernement pour sa campagne de publicité outrageante et
que l’affaire soit déférée au Comité permanent de l’Assemblée législative.»
Au cours
du débat qui a suivi, d’autres rappels au Règlement ont été faits, le Président
a de nouveau jugé que la motion était recevable, un amendement visant à limiter
la portée de la motion a été présenté, puis retiré, et le ministre des Affaires
municipales et du Logement, M. Leach, a présenté des excuses. À la fin de la
deuxième journée du débat, la motion a été défaite.
Nouveau
lieutenant-gouverneur
Le
vendredi 24 janvier 1997, Mme Hilary M. Weston a été
assermenté comme 26e lieutenant-gouverneur de l’Ontario dans la
salle de séance de l’Assemblée législative de l’Ontario. La nouvelle titulaire
de la charge a prêté les serments d’allégeance et d’entrée en fonctions devant
le juge en chef de la Cour de justice de l’Ontario, M. Patrick J. LeSage.
Son Honneur le lieutenant gouverneur remplace son prédécesseur, M. Henry N.
R. (Hal) Jackman. Avant d’être nommée à ses fonctions vice-royales, Mme
Weston a été vice-présidente de Holt Renfrew pendant dix ans et a contribué à
d’autres activités commerciales et siégé à divers conseils d’administration. Mme
Weston a aussi fondé, en 1979, le Ireland Fund of Canada, un organisme
non partisan et non confessionnel qui finance des projets communautaires en
Irlande.
Démission
d’un député
Un député
comptant 23 ans d’ancienneté à l’Assemblée législative, le néo-démocrate M. David
Cooke , a démissionné de son siège le 31 janvier. M. Cooke a été nommé
coprésident de la Commission d’amélioration de l’éducation, une nouvelle agence
gouvernementale. M. Cooke a été ministre de l’Éducation et de la Formation au
cours de la dernière législature.
Doug
Arnott
Greffier
des comités
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