Louis Massicotte
Dossiers socio-économiques de la Commission de la
représentation électorale du Québec, neuf tomes, 1981, totalisant 2 776 pages.
La Commission de la représentation électorale du
Québec, qui a succédé, fin 1979, à l'ancienne Commission permanente de la
réforme des districts électoraux créée huit ans plus tôt, n'a pas chômé depuis
sa mise sur pied. Dès le 30 avril 1980, elle arrêtait la nouvelle liste des
circonscriptions provinciales du Québec après avoir tenu des audiences
publiques sur le sujet. Tout récemment, elle a complété une compilation
considérable portant sur les caractéristiques socioéconomiques des
circonscriptions qu'elle a délimitées.
L'ouvrage comprend neuf tomes couvrant chacun une
région géographique donnée. Dans chaque région, les
données sont présentes par circonscription. Le lecteur intéressé trouvera pour
chaque circonscription une multitude de renseignements relatifs à la population
(âge, langue maternelle, scolarité), activités agricoles et à l'industrie
manufacturièré. La plupart des chiffres sont tirés des recensements canadiens de
1971 et de 1976, les données pour l'industrie
proviennent du Répertoire industriel du Québec de Scott. Figurent également à ce
répertoire quelques statistiques électorales « non politiques »,
telles que le nombre d'électeurs par municipalité, le nombre de bulletins
valides et rejettés, etc. Des cartes détaillées, des
graphiques, ainsi qu'une courte introduction situant le profil général de la
circonscription, complètent le dossier.
Les chercheurs qui, à l'instar du soussigné, ont
consacré des heures à dépouiller les données des recensements pour effectuer
des études de sociologie électorale, seront reconnaissants
à la Commission de ce monumental travail. Ils ne seront pas les seuls à l'être
car ces documents s'avéreront précieux pour les députés, les organisateurs
politiques, les journalistes et tous ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent
aux phénomènes électoraux québécois.
Ce travail ne découle pas d'un mandat de recherche
explicitement attribué à l'organisme par sa loi constitutive. Il est à
souhaiter que d'autres organismes à vocation voisine emboîtent le pas à la
C.R.E.Q. en remplissant enfin à leur tour les mandats de recherche qui leur ont
été confiés. Avec cette publication, le Québec se place à
l'avant-garde du pays, aucun autre gouvernement n'ayant, à notre connaissance,
pris une telle initiative. Les budgets du Québec au chapitre de l'administration électorale font, par leur montant exceptionnel, l'envie des
organismes similaires ailleurs au pays. Dans le cas des dossiers
socioéconomiques de la C.R.E.Q., il ne fait pas de doute que cet argent a été
dépensé à bon escient.
Louis Massicotte
attaché de recherche
Bibliothèque du Parlement
Ottawa
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