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Québec
L'Assemblée
nationale a suspendu ses travaux pour la saison estivale le mardi 22 juin, au
terme de la 790 séance de la troisième session de la 32« législature. Elle a
adopté le jour même 17 projets de loi publics et 35 projets de loi privés,
Après une reprise
plutôt lente en avril, les travaux parlementaires ont été particulièrement
intenses durant les semaines qui suivirent. En mai, 33 séances de commissions
parlementaires se sont déroulées simultanément aux séances de la Chambre et ont
porté en grande partie sur l'étude des crédits budgétaires. Le nombre de
séances de commissions tenues en juin fut de 59. La plupart ont été consacrées,
celle fois, à l'étude des projets de loi publics ou privés après leur première
ou leur deuxième lecture à l'Assemblée.
Cette dernière a dû
suspendre ses travaux ordinaires, le 21 juin, pour adopter une loi spéciale
assurant le retour au travail des médecins omnipraticiens qui avaient déclenché
une grève générale quelques jours plus tôt. Après l'adoption du projet de loi
no 91, la Chambre a siégé sans désemparer jusqu'à 5 h 36 le lendemain matin
afin d'épuiser son ordre du jour régulier.
La politique
budgétaire
La politique budgétaire
du gouvernement a été adoptée à la pluralité des voix après le rejet de motions
de censure présentées par l'opposition à la suite du discours sur le budget
prononcé par le ministre des Finances, le 26 mai. L'énoncé budgétaire de M.
Jacques Parizeau contenait I’annonce de la récupération, en 1983, des hausses
salariales accordées aux employés de l'État cette année et de J'entrée en
vigueur immédiate des mesures suivantes: augmentation de 8% à 9%, jusqu'au 31
mars 1983, de la taxe de vente au détail et de la taxe sur les
télécommunications, augmentation de 45% à 50% de la taxe sur les cigarettes,
les cigares el le tabac, augmentation du prix des vins et spiritueux pour
accroître de 25 millions de dollars le dividende
que la Société des alcools du Québec devra verser au gouvernement.
Par ailleurs le 11,
janvier 1983, les exemptions personnelles au litre de l'impôt sur le revenu
seront augmentées de 7,5%, ce qui entraînera une réduction d'impôt d'environ
300 millions de dollars. L'exemption personnelle de base passera à 5030 $,
celle de personne mariée à 3770 $ et l'exemption supplémentaire pour personnes
âgées de 65 ans et plus atteindra 2 100 dollars.
M. Parizeau a prévu
un déficit plafonné à 3 milliards de dollars par rapport à des dépenses de 22,7
milliards de dollars. Il a prédit que ce déficit se résorberait au cours des
prochaines années pour n'être plus que de 2,7 milliards de dollars, en
19841985.
L'opposition a
énergiquement critiqué le budget Parizeau. Rappelant les autres ponctions
effectuées l'automne dernier, son critique financier, M. Daniel Johnson, a
affirmé qu'il s'agissait d'une augmentation de taxes de 800 $ par famille au
Québec pour cet exercice financier.
La rémunération dans
le secteur public
C'est le projet de
loi no 70 qui est venu concrétiser la décision du gouvernement de récupérer 641
millions de dollars des secteurs public et parapublic au bénéfice du trésor
public. Le texte législatif, présenté par M. Yves Bérubé, ministre délégué à
i’ Administration et président du Conseil du trésor, a donné lieu à des
discussions animées et a franchi l'étape de la troisième lecture à la pluralité
des voix
Le projet de loi a
donne lieu à la présentation de plusieurs pétitions de fonctionnaires qui en
demandaient le report l prévoit la rémunération qui sera versée, à défaut
d'entente, aux salariés du secteur public pour la période de trois mois qui
suit la date prévue pour 1 expiration de leurs conventions collectives et
limite, pour l'année 1983, les avancements d'échelon sous réserve d'une entente
entre les parties Il assure, quant au reste, le maintien des conditions de
travail jusqu'à la conclusion de nouvelles conventions collectives
Cette nouvelle loi
n'entrera en vigueur que sur proclamation, le gouvernement espérant toujours en
venir à une entente avec les centrales syndicales
Mentionnons en outre
que les députés ont égaiement adopté le projet de loi no 68 destiné à diminuer
les dépenses budgétaires du gouvernement à l'égard des régimes de retraite des
secteurs public et parapublic en décrétant le partage à parts égales entre
employeurs et employés du coût des régimes, de l'indexation des pensions sur
l'excédent de 3 pour 100 de l'indice des prix à la consommation au sens du
Régime de rentes du Québec.
Fusion, obstruction
et manifestation
Aussi paradoxal que
cela paraisse, c'est un projet de loi sur la fusion de deux municipalités qui a
donné lieu à la plus tenace opposition et aux événements les plus dramatiques
de la présente session. Le regroupement des villes de Baie-Comeau et de Haute
rive prévu par le projet de loi no 37 a été longuement contesté par
l'opposition aux différents stades du processus d'adoption. Les députés
libéraux réclamaient une consultation des populations des deux villes par voie
de référendum. Ils n'obtinrent pas gain de cause mais réussirent à convaincre
le leader parlementaire du gouvernement, M. Jean-François Bertrand, d'entendre
une seconde fois les représentants des deux municipalités en commission
parlement taire, avant d'entreprendre l'étude du projet article par article.
Les auditions se sont déroulées normalement, mais n'ont pas eu l'heur d'amener
les intervenants à changer d'idée,
Le chassé-croisé
d'arguments échangés entre membres péquistes et libéraux de la commission
parlementaire au début de l'étude article par article a enhardi certains
résidents de Baie-Comeau qui assistaient aux débats et d'aucuns sont intervenus
à l'improviste, en exprimant leur opinion sur un ton courroucé et allant
jusqu'à s'adresser en termes désobligeants au ministre Lessard qu'ils tenaient
comme véritable parrain du projet de loi. Les membres du service d'ordre de
l'Assemblée nationale ont dû intervenir pour mater les opposants trop
démonstratifs et les évincer tout simplement de la salle de commission,
L'incident a évidemment
créé un grand émoi, M. Lucien Lessard, député de Saguenay, a porté l'incident
devant la Chambre et a demandé au président quelles mesures pouvaient être
prises quand les privilèges des députés, particulièrement celui de siéger
librement, sont brimés.
Une enquête a été
instituée sur les incidents, à la demande du président. Des personnes ont été
identifiées comme principaux acteurs et l'Assemblée a adopté une motion
proposant de transmettre le dossier au procureur général pour qu'il intente les
actions appropriées devant un tribunal de droit commun.
Entre-temps, la
commission des affaires municipales recevait ordre de la Chambre de déposer son
rapport sur l'étude du projet de loi no 37 qui subit sa troisième lecture par un
vote majoritaire, à la dernière séance.
Commissions
spéciales
L'Assemblée a reçu
le rapport d'une commission spéciale qu'elle avait constituée, sous la
présidence de M. Guy Bisaillon, pour faire une analyse de la fonction publique
québécoise, notamment la productivité des fonctionnaires, la nécessité de
rendre compte et l'utilisation optimale des ressources humaines.
Quelque 150
recommandations sont contenues dans ce rapport. La commission spéciale était
composée de quatre députés ministériels et de trois députés de l'opposition
assistés d'une équipe de recherche.
Par ailleurs, M.
Jean-Pierre Charbonneau, député de Verchères, a présenté un rapport d'étape sur
le travail d'une autre commission spéciale chargée d'étudier le dossier de la
protection de la jeunesse. Cette commission doit soumettre son rapport final le
1 décembre prochain.
Dans les deux cas,
représentants ministériels et de l'opposition ont insisté sur le caractère non
partisan des études et des discussions qui se déroulent à ces commissions.
L'accès aux
documents dois organismes publics
Le projet de loi no
65 est considéré comme l'une des plus importantes mesures législatives de la
session. Il permet l'accès aux documents des organismes publics et assure la
protection des renseignements personnels que ces organismes détiennent. Le
droit d'accès connaîtra cependant quelques restrictions à l'égard des
renseignements ayant des incidences sur les relations intergouvernementales,
sur les négociations entre organismes publics, sur l'économie, sur
l'administration de la justice et la sécurité publique, sur les décisions
administratives ou politiques et sur la vérification.
Il est établi que
les renseignements nominatifs détenus par ces organismes sont confidentiels
mais que la personne qu'ils concernent a le droit d'en recevoir communication
et d'en demander la rectification. Une commission d'accès à l'information
formée de trois membres nommés par l'Assemblée nationale aura pour fonction
principale d'entendre les demandes de révision des décisions prises en vertu de
la loi.
La loi
constitutionnelle de 1982, l'établissement des jeunes agriculteurs, l'aide au
développement industrielle a Charte des droits et libertés de la personne, la
promotion de la construction domiciliaire, le financement des partis
politiques, la qualité de l'environnement, les services essentiels el le droit
de grève sont autant d'autres sujets qui ont fait l'objet de projets de loi
approuvés par les parlementaires québécois.
M. Guy Bisaillon,
député indépendant
M. Guy Bisaillon,
député péquiste de Sainte Marie depuis 1976, a été admis à siéger comme
indépendant, le 21 juin, soit la veille de l'ajournement. M Bisaillon n'était
pas d'accord avec la politique gouvernementale sur la rémunération dans le
secteur public. Il a d'ailleurs voté avec l'Opposition, contre la troisième
lecture du projet de loi no 70, le lendemain.
M0 Louise Harel,
députée péquiste de Maisonneuve, était aussi dissidente sur ce projet de loi et
s'est abstenue de voter.
Paul Émile Plouffe Chef, Section de la révision Journal des débats
Assemblée nationale Québec
Yukon
Le parti
progressiste conservateur, dirigé par M. Chris Pearson, est sorti victorieux
des élections du 7 juin 1982 qui avaient été déclenchées au cours de la session
du printemps de l'Assemblée législative. Les électeurs ont voté dans une
proportion de 78,4% et ont élu neuf progressistes conservateurs, six néodémocrate y
compris leur chef M. Tony Penikett et un
indépendant. Aucun candidat libéral n'a été élit. Les conservateurs ont obtenu
45,8% du vote populaire, les néodémocrate 35,4%, les libéraux 15% et les
indépendants 3,8%.
Huit nouveaux
députés ont été élus à l'Assemblée législative, dont trois femmes. Le député
Don Taylor, doyen de l'Assemblée, s'était présenté comme indépendant. Il a été
reconduit à la présidence de la Chambre pour un troisième mandat, lors de la
première session de la 251, Législature.
Missy Follwell, Greffier
adjoint, Assemblée législative du Yukon Whitehorse
Saskatchewan
La première session
de la 200 législature a débuté le 17 juin 1982, soit environ six semaines après
une élection qui a profondément modifié la composition de la Chambre el donné à
la province un gouvernement progressiste Conservateur majoritaire. Le discours
du trône, prononcé par le lieutenant gouverneur C. Irwin McIntosh, a donné un
bref aperçu du programme législatif. Avec des déclarations du genre <Le
gouvernement peut être digne de confiance sans être distant, opprimant ou
paternaliste», le discours a confirmé de façon certaine que la Saskatchewan est
maintenant dirigée par une administration dont la tendance idéologique est
nettement différente de celle qui a prévalu au cours des dix dernières années
de gouvernement NPD.
Étant donné que près
des deux tiers des soixante quatre membres de l'Assemblée législative
siégeaient pour la première fois à la Chambre, la session a débuté de façon
hésitante, prudente, avec parfois des intermèdes amusants. Ainsi, pendant la
période des questions, les nouveaux ministres utilisèrent souvent le mot
«gouvernement» pour parler de l'opposition et le chef de l'opposition, M. Allen
Blakeney, s'est entendu plusieurs fois appelé «Monsieur le Premier ministre».
Lentement mais sûrement, les deux côtés se sont adaptés à leur nouveau rôle et le
niveau et le ton des débats se sont élevés progressivement.
Au cours de la
session qui a duré un mois, vingt-sept projets ont pris force de loi, y compris
certaines lois rétroactives, en réponse à une promesse électorale du nouveau
gouvernement, visant à supprimer la taxe provinciale sur l'essence, une loi
créant un régime de réduction des intérêts hypothécaires permettant à tous les
habitants de la Saskatchewan de profiter d'hypothèques à 131/4%, une ici créant
la première Commission d'étude des services publics, des modifications au
Legistative Assembly and Executive Council Act supprimant toute limitation du
nombre de simples députés pouvant être nommés secrétaires législatifs auprès
des ministres du cabinet, ainsi que des modifications au Interpellation Act qui
donnent le droit aux nouvelles administrations de remplacer n'importe quel
membre d'un comité ou d'une commission du gouvernement.
Le nouveau règlement
no 15 de l'Assemblée législative (jour des débats des simples députés) s'est
avéré une innovation intéressante et fructueuse en matière de procédure. Adopté
à la suite d'une recommandation formulée dans le rapport du Comité spécial,l pour la révision des règles et procédures de l'Assemblée
législative (1981), ce règlement prévoit un débat spécial de 75 minutes, une
fois sur deux, au début de la séance consacrée aux simples députés, sur un
sujet choisi tour à tour par les députés du gouvernement et par ceux de
l'opposition. L'idée était de susciter plus d'intérêt pour la journée consacrée
aux simples députés et, de l'avis de tous, il semble que l'expérience ait été
fructueuse.
La session a été
marquée par deux questions de privilège importantes. La première a été soulevée
le 9 juillet par M. Jerry Hammersmith (INIPD
Prince Albert Duck Lake) qui a prétendu qu'une réponse donnée à une
question verbale par M. Colin Thatcher, ministre des Ressources minérales,
était inexacte et trompeuse. Le jour de session suivant, à savoir le 12
juillet, la Chambre a entendu le ministre au sujet de cette question, Le 13
juillet, le président Herb Swan a décide qu'en se fondant sur les
renseignements dont il disposait, il semblait bien y avoir une question de
privilège. Il confirma que la réponse du ministre à la question verbale était
fallacieuse et laissa aux députés le soin de décider s'il s'agissait d'une
tentative délibérée d'induire la Chambre en erreur. A ce moment là, le ministre
des Ressources minérales ne se trouvait pas à l'Assemblée législative. À la
suite de la décision du président, M. Hammersmith proposa une motion qui
renvoyait l'affaire au Comite permanent des privilèges et élections. Lorsque le
leader par intérim de la Chambre, le ministre des Finances Bob Andrew, prit la
parole et proposa l'ajournement des débats, les membres de l'opposition
demandèrent un vole nominal et quittèrent la Chambre.
Près de 4 heures plus tard. au retour de l'opposition,
M. Thatcher, se trouvait cette fois à sa place. La motion d'ajournement des
débats fut repoussée. Le ministre se leva alors et présenta ses excuses à la
Chambre en déclarant: «à aucun moment je n'ai essayé d'induire l'Assemblée en
erreur, que ce soit délibérément ou autrement», La Chambre décida d'accepter
les excuses du ministre, ce qui réglait du même coup la question de privilège,
Plus tard dans la soirée cependant, les médias annoncèrent que M. Thatcher ne
s'était excusé que parce qu'il y avait été forcé et qu'il contestait la
décision du président Swan. Le lendemain, 14 juillet, M. Hammersmith posa une
question verbale au premier ministre Grant Devine el lui demanda si les
déclarations attribuées au ministre en dehors de la Chambre reflétaient les
opinions du gouvernement. Le premier ministre demanda que son ministre Soit
autorisé à faire une déclaration. L'autorisation ayant été accordée, M.
Thatcher déclara: «Monsieur le Président, hier soir dans le couloir, j'ai fait
une remarque impromptue qui était stupide, inopportune et inexcusable ...
J'espère sincèrement que vous accepterez mes excuses. Je peux vous assurer que
cela ne se reproduira pas » Les nouvelles excuses du ministre furent acceptées
et l'affaire en resta là.
La deuxième question
de privilège fut soulevée le 15 juillet par M JoAnn Zazelenchuk (PC Saskatoon Riversdale), qui prétendit qu'un
représentant d'une étude d'avocats s'était rendu coupable d'outrage à la
Chambre en se taisant passer pour un fonctionnaire ou un employé de l'Assemblée
législative, gênant de ce tait un député dans l'exercice de ses fonctions et
entravant la communication entre le bureau de l'Assemblée législative et les
députés. La question fut soulevée après que M Zazelenchuk fut appelée hors de
la Chambre par une note portant la signature «Bureau de l'Assemblée
législative». Lorsqu'elle sortit dans le couloir, un ancien sous ministre de la
Saskatchewan lui remit une pétition l'informant que l'ancien procureur général,
M. Roy Romanow, avait l'intention de contester les résultats de l'élection dans
sa circonscription en vertu du Controverted Elections Act. Au cours d'un
recomptage des votes dans Saskatoon Riversdale, M. Romanow avait obtenu 19
votes de moins que Mme Zazelenchuk. Le lendemain, le président Herb Swan décida
qu'il semblait bien y avoir une question de privilège et Mm" Zazelenchuk
proposa une motion qui, après amendement de M. Murray Koskie (NPD Quill Lakes), déclarait qu'un individu qui
usurpait l'identité d'un employé de la Chambre était «coupable d'un outrage
grave à cette Assemblée».
La Chambre ajourna
ses travaux plus tard, durant cette journée du 16 juillet, et l'on ne prévoit
pas que la session reprenne avant le mois de novembre.
David Mitchell Greffier adjoint (procédure) Assemblée législative
Regina<
Ontario
Le gros de
l'activité ou de l'inactivité,
pourraient soutenir certains de l'Assemblée
législative de l'Ontario a porté directement sur les conditions économiques et
sur le budget présenté le 13 mai.
Dans son quatrième
exposé budgétaire, le trésorier, M. Frank Miller, a mis l'accent sur la
création d'emplois. l'austérité dans le secteur public
et les mesures destinées à stimuler la confiance des investisseurs commerciaux
de la province. Prévoyant la création de 125 000 emplois d'ici la fin de
l'année et un taux annuel de croissance réelle de quatre pour
cent pour la deuxième moitié de 1982, le trésorier a
dit croire en la profonde vigueur de l'économie ontarienne malgré la
conjoncture économique difficile.
Il a annoncé des
projets de création d'emplois à court terme qui devraient fournir 31 000
emplois temporaires et permettre à un grand nombre de jeunes de la province de
traverser cette période troublée. Une partie de ce programme prévoit des
ententes avec le gouvernement fédéral pour obtenir un supplément aux
prestations d'assurance chômage pour des emplois dans le secteur primaire. Pour
stimuler la construction domiciliaire et réduire la crise du marché locatif, il
a proposé de consentir des prêts sans intérêt, pouvant aller jusqu'à 5 000 $,
aux acheteurs d'une première maison.
Pour venir en aide
aux petites entreprises, M, Miller a annoncé qu'il comptait supprimer l'impôt
sur les sociétés, privant ainsi la province de quelque 25 millions de dollars
en recettes fiscales rien qu'en 1982. Le trésorier a fait remarquer qu'il
préférait en principe réduire les dépenses plutôt qu'augmenter les impôts pour
limiter le déficit, mais il a reconnu qu'il n'est pas toujours possible de
réaliser les économies nécessaires par la réduction des dépenses sans du même
coup sabrer dans d'importants programmes sociaux et économiques. En raison des
augmentations prévues de 11,6 p. 100 des dépenses provinciales et de 9 p. 100
des recettes, le trésorier prévoit un déficit de 2,2 milliards de dollars en
19821983, soit 6'72 millions de plus qu'en 19811982.
Comme l'Ontario se
devait de maintenir sa position concurrentielle sur les marchés internationaux
el de rétablir un climat de confiance dans le milieu des affaires, de dire M.
Miller, il était impossible d'augmenter l'impôt sur le revenu des sociétés. Il
ne voulait pas non plus majorer celui des particuliers. Pour produire des
revenus additionnels, le trésorier a donc haussé les primes d'assurance
maladie, l'impôt sur l'alcool et le tabac et étendu l'application de la taxe
provinciale de 7 pour cent sur les ventes, ce qui a soulevé la plus grande
controverse.
La taxe sur les
ventes est ainsi perçue sur un grand nombre de biens et de services autrefois
exempts d'impôt, notamment les produits ménagers et d'hygiène personnelle, les
plantes et les animaux domestiques, les matériaux de construction, les frais de
main-d’oeuvre pour la réparation des biens personnels (réparation
d'automobiles, nettoyage à sec et autres services du genre), les friandises de
moins de 49 cents et les repas préparés de moins de 6 dollars.
«C'est un budget de
pickpocket, cruel et mesquin», a déclaré le critique financier de l'Opposition
officielle, M. Patrick Reid, député libéral de Rainy River. Il a soutenu que
même les hypothèses de base du trésorier étaient fausses. Celui-ci prévoyait,
par exemple, un taux de croissance réelle de 9 pour 100 pour la fin de 1982,
tandis que le Conference Board en annonçait un de moins 2,1 pour 100. Selon M.
Reid, la nature inflationniste et rétrograde des changements fiscaux proposés
était bien pire et il estimait que le trésorier « ne faisait que jeter de
l'huile sur le feu de l'inflation».
Selon M. Reid, ce
budget n'allait résoudre aucun des problèmes de l'économie ontarienne, et ne
préparait nullement la province à profiter des perspectives d'avenir. Malgré
tous les conseils d'experts mis à sa disposition, de dire M. Reid, le trésorier
n'a rien trouvé de mieux que de frapper les gagne petit,
En plus c'énoncer la
stratégie industrielle et les propositions du parti libéral dans des domaines
comme la réforme des pensions, les énergies de remplacement, la formation de la
main d'oeuvre et l'agriculture, M. Reid a énuméré ce qu'il estimait être les
contradictions du budget. Pour commencer, a t il dit, le gouvernement critique
la réduction des subventions fédérales pour la santé et l'enseignement postsecondaire,
mais avertit les municipalités, les conseils scolaires, les hôpitaux et les
universités qu'ils ne peuvent plus compter sur une aide financière provinciale
égale ou supérieure au taux d'inflation. M. Reid a aussi accusé le gouvernement
de réduire considérablement les services sociaux, mais d'autre part de dépenser
650 millions de dollars pour une participation minoritaire dans une compagnie
de pétrole, et près de 11 millions de dollars pour l'achat d'un avion d'État
qui ne peut atterrir que dans quelques aéroports de la province.
Pour le porteparole
financier du NPD, M. David Cooke, il s'agit d'un «budget Tory classique» qui
vient en aide aux mieux nantis et taxe davantage ceux qui ont déjà du mal à
joindre les deux bouts. M. Cooke a sévèrement critiqué ce qu'il juge être les
terribles lacunes du budget qui ne parvient pas à régler la crise du chômage en
Ontario, surtout celui causé par le déséquilibre structurel de l'économie de la
province et par la prédominance des usines de fabrication étrangères.
Selon M. Cooke, le
trésorier n'a pas fait preuve de discernement quand il a affirmé que les
employés du secteur public ne devraient pas s'attendre à ce que leur traitement
augmentent en fonction de l'indice de l'inflation,
puisqu'ils jouissaient d'une grande sécurité d'emploi. M. Cooke a rejeté
catégoriquement le choix implicite entre l'insécurité d'emploi et la réduction
des salaires réels.
D'après M. Cooke, la
seule solution retenue par le gouvernement conservateur pour combattre la
récession a été d'augmenter les impôts au détriment de la population, et de
détériorer la situation financière des municipalités, des hôpitaux et des
universités. Au lieu d'amorcer un processus de réforme, de déclarer M. Cooke,
ce budget ne fait qu'aggraver les injustices du passé.
La sonnerie
Avant que MM. Reid
et Cooke présentent leur réaction officielle au budget, les Libéraux avaient
réagi de façon inusitée et bruyante, laissant la sonnerie retentir pendant
trois jours. Au lendemain du budget, le ministre du Revenu, M. George Ashe,
déposa six projets de loi nécessaires à l'entrée en vigueur des changements. fiscaux proposés dans le budget. Les Libéraux et les Néo
démocrates exigèrent la mise aux voix à la première lecture d'un projet de loi
modifiant le Retail Sales Tax Act, puis refusèrent de participer au vote. Le
règlement de l'Assemblée législative de l'Ontario ne limite pas la durée de la
plupart des appels et on procède au vole lorsque les
whips des trois partis acceptent de voter et en avisent le président. Ainsi,
après des réunions d'urgence entre les partis, la consultation frénétique du
règlement et dans la confusion générale, la sonnerie retentissait toujours à
l'heure habituelle d'ajournement, vendredi à 13 heures.
Contrairement à l'épisode
de la sonnerie survenu plus tôt à Ottawa, l'impasse ne traduisait pas un refus
du gouvernement d'accéder à une demande précise de l'opposition, mais une
protestation symbolique contre un changement de politique. Le chef libéral
nouvellement élu, M. David Paterson, indiqua que l'opposition avait épuisé
presque toutes ses ressources et que l'épisode de la sonnerie était un moyen
légitime pour les Libéraux de manifester leur profond mécontentement à l'égard
du budget. C'est du bon théâtre, mais ça ne changera rien à mes impôts» a
indiqué le trésorier, tandis que le leader du NPID à la Chambre, M. Elie
Martel, qualifiait l'incident « d'ostentatoire ».
La sonnerie, ou
plutôt le timbre symbolique situé à l'extérieur de la Chambre, retentit toute
la fin de semaine et pas vaine. des membres du
gouvernement, des greffiers et des aides restèrent de garde à l'intérieur de la
Chambre. Les Libéraux convoquèrent une réunion spéciale le lundi matin pour
élaborer un plan d'action; ils étaient toujours en réunion à 14 heures, heure
normale de la rentrée de la Chambre. Peu après 16 heures, M. Peterson donna une
conférence de presse pour annoncer que son parti, après avoir bien fait valoir
son point de vue et prouvé qu'il était une opposition responsable, retournerait
à la Chambre à 18 heures pour voter.
Quelques jours Plus
tard, le Comité de la procédure se réunit pour étudier toute la question de la
durée de la sonnerie d'appel au vote. Après des débats orageux, le Comité
décida de recommander à la Chambre que, dans le cas où les Whips de parti
refusaient de se présenter, le vote ait lieu après que la sonnerie ait retenti
pendant huit heures. Le comité recommanda aussi que la Chambre n'étudie pas son
rapport avant l'automne, pour que tous les députés aient la chance d'examiner
toutes les conséquences de cette proposition.
La controverse sur
la taxe de vente
L'arrêt de la
sonnerie ne marqua que le début des altercations politiques à propos du budget.
Invariablement, la période des questions donna lieu à des échanges cinglants
principalement au sujet de la taxe sur les ventes qui souleva un tolle général
dans la population (un jour, la circulation autour du Parlement fut
complètement bloquée par plusieurs centaines de propriétaires de camion de
restauration furieux qui abandonnèrent leur véhicule autour de Queen's Park
pour participer à une manifestation de protestation).
L'opposition demanda
la tenue d'audiences publiques au sujet des projets de loi fiscaux. Le
gouvernement refusa, prétextant que les lois fiscales de l'Ontario étaient
habituellement étudiées en comité plénier. Les Libéraux ont alors menacé de
faire de l'obstruction systématique pour chacun des projets de loi et pour la
motion provisoire relative aux subsides (ce qui aurait obligé la Chambre à
poursuivre ses travaux jusqu'en août au lieu d'ajourner pour l'été à la fin de
juin). Le règlement de
l'Assemblée
législative de l'Ontario limite encore moins la durée des délibérations que
celle de la sonnerie, et le discours de sept heures de M. Pat Reid portant sur
un seul des projets de loi montra que la menace d'une obstruction prolongée
n'était
Après de longues
discussions conformes à la procédure habituelle, on arriva à une entente: les
projets de loi fiscaux allaient rapidement être soumis à une deuxième lecture
et le principal sujet de controverse, la modification de la loi sur la taxe de
vente au détail allait être renvoyée au Comité du développement des ressources
qui tiendrait des audiences publiques pendant deux semaines, puis présenterait
son rapport à la Chambre avant la troisième lecture, au plus tard le 7 juillet.
Pendant 25 heures, le Comité a entendu des douzaines de témoins qui ont presque
tous, il va sans dire, critiqué les changements fiscaux, surtout ceux qui les
touchaient directement. Parmi les témoins les plus insolites se trouvait un
livreur de journaux de onze ans, de Mississauga, qui a expliqué au comité
comment les nouvelles mesures fiscales allaient sérieusement réduire ses
goûters de hamburgers et de frites avec ses amis.
Une fois les
audiences terminées, le projet de loi fut rapporté à la Chambre sans
modification, à la date fixée. Peu de temps après, la Chambre suspendit ses
travaux pour l'été; elle devrait les reprendre le 12 octobre.
Lois adoptées par la
Chambre
Les travaux de la
Chambre n'ont pas tous été consacrés au budget, à la taxe sur les ventes et aux
questions économiques. Deux projets de loi importants ont été proposés par le
ministre de la Santé, M. Larry Grossman. Le premier obligerait tous les enfants
d'âge scolaire en Ontario, sauf dans le cas d'objections d'ordre religieux, à
être immunisés contre la diphtérie, la rougeole, les oreillons, la polio, la
rubéole et le tétanos. Bien que la plupart des enfants soient vaccinés contre
ces maladies sans qu'on les y oblige, le ministre a indiqué que le nombre
d'enfants qui ne le sont pas suffisait à justifier l'adoption de cette loi.
Le deuxième grand
projet de loi en matière de santé proposait la refonte des normes et de
l'administration de la santé publique en Ontario. En plus de permettre la
réforme administrative, cette loi, selon le ministre, «garantira à tous les
citoyens de l'Ontario un noyau de services de santé préventifs» Ainsi, les 43
centres locaux d'hygiène publique de la province devront dispenser, selon les
normes provinciales, des soins dans les domaines suivants~ hygiène
communautaire, contrôle des maladies contagieuses, soins dentaires préventifs,
hygiène familiale, soins à domicile, nutrition et offrir des cours d'hygiène
publique. Le porte parole libéral en matière de santé, Mme Sheila Copps, a
indiqué que son parti donnait son accord de principe au projet de loi, mais
qu'il avait de sérieuses réserves au sujet de certaines dispositions. Son
homologue néodémocrate, M. Rose McClellon, a indiqué que le projet de loi
présentait tellement de lacunes qu'il méritait d'être défait. Selon lui, il
convenait au 190 siècle, mais pas à notre époque; il a précisé que le projet de
loi ne traitait ni de l'hygiène professionnelle ni de la salubrité de
l'environnement. Après la deuxième lecture, le projet de loi fut renvoyé au
Comité du développement social pour cinq semaines d'audiences publiques en
septembre et en octobre.
Deux projets de loi
inhabituels émanant des députés franchirent l'étape de la deuxième lecture,
fait inusité en soi. Libéral Herb Epp parraina un projet de loi qui garantirait
la légalité des élections municipales si une question portant sur le
désarmement nucléaire figurait sur le bulletin de vote. Comme de nombreuses
municipalités envisagent de consulter la population à ce sujet lors des
élections municipales de novembre, d'aucuns ont craint que celle initiative
puisse fournir des raisons suffisantes de contester l'élection ou même de
l'annuler.
M. Mike Breaugh
(député NPD d'Oshawa) proposa une seule modification à la Loi de l'Assemblée
législative pour interdire le port d'armes à feu à la Chambre. Ce bill provoqua
de longs débats sur la sécurité dans l'édifice du Parlement et à la Chambre.
Il est peu probable que
ces projets de loi franchissent l'étape de l'étude en comité quand la Chambre
suspendra ses travaux en juillet.
Graham White,Greffier adjoint Assemblée législative de l'Ontario, Toronto
Chambre des communes
La première session
du 320 Parlement, déjà la plus longue de l'histoire du Canada, ne sera pas
prorogée avant la fin d'octobre, lorsque la Chambre reprendra ses travaux. Les
vacances d'été ne commencèrent que le 5 août, longtemps après la date normale
d'ajournement parce que le gouvernement voulait faire adopter des mesures
visant à améliorer l'économie nationale, après la présentation d'un nouveau
budget. En outre, la Chambre donna son approbation finale à plusieurs projets
de loi sur la liberté d'accès à l'information, les agressions sexuelles et les
subventions accordées aux victimes de la mousse d' urée
formol.
Budget
Le nouveau budget,
présenté le 28 juin par M. Allan MacEachen, ministre des Finances, renfermait
une série de propositions visant à réduire l'inflation, à restaurer la confiance,
à créer des emplois et à limiter le déficit. Au nombre des objectifs précis
qu'il annonçait, le gouvernement comptait alléger le fardeau fiscal, limiter
les augmentations salariales dans la fonction publique fédérale et élaborer des
programmes axés sur la création d'emplois, le logement, les petites
entreprises, l'agriculture el les pêches. En même temps, le ministre révélait
que le déficit fédéral avait presque atteint 20 milliards de dollars, presque
le double de ce qui avait d'abord été prévu en novembre précédent. Selon le
ministre, il s'agissait là d'une conséquence directe de la diminution des
recettes fiscales et de l'accroissement des dépenses.
M. Michael Wilson,
critique financier du Parti conservateur, s'est montré réservé à l'égard de
certaines mesures. mais en a vivement critiqué
d'autres. ~l a soutenu que l'importance du déficit découlait directement de la maladresse du
gouvernement, tandis que les mesures d'allègement fiscal étaient dues aux
pressions exercées par l'opposition, Pour remettre l'économie sur pied, il a
suggéré que le gouvernement réduise la réglementation et augmente les
stimulants fiscaux.
M. Nelson Rila,
porteparole en chef du NPD, a qualifié le budget de trahison, prétendant que
celui-ci ne tenait pas compte de toutes les difficultés économiques avec
lesquelles les Canadiens étaient aux prises. Le gouvernement avait manqué
l'occasion de répondre aux attentes de la population, car il n'avait pas réduit
les taux d'intérêt, diminué le coût de l'essence, stimulé la construction du
logement et créé des emplois.
Une fois que la
Chambre eut approuvé l'ensemble de la politique budgétaire du gouvernement,
elle porta son attention sur deux importants projets de loi d'ordre financier:
la Loi concernant les rémunérations dans le secteur public et la Loi attribuant
un pouvoir d'emprunt supplémentaire. Cette dernière vise à donner au
gouvernement les ressources financières nécessaires pour couvrir ses dépenses.
Comme l'a expliqué M. Pierre Bussières, ministre d'État aux Finances, le gouvernement
désirait 11 milliards de dollars pour avoir une plus grande liberté de
manoeuvre et profiter des possibilités du marché; mais l'opposition s'est
élevée contre le projet de loi, prétendant que le montant dépassait les besoins
financiers du gouvernement, et elle a menacé d'empêcher son adoption. Les trois
partis ont finalement convenu de réduire le montant de l'emprunt à 7 milliards
de dollars, et J'entente fut rapidement approuvée par la Chambre. En outre, les
députés approuvèrent la modification de l'article 72A du règlement, qui
permettra de limiter les débats sur toute demande ultérieure d'un pouvoir
d'emprunt de moins de 4 milliards de dollars présentée avant la fin de l'année
financière en cours.
Comme on pouvait le
prévoir, l'étude de la Loi concernant les rémunérations dans le secteur public
du Canada a également été contestée. Elle limitait les augmentations salariales
des fonctionnaires fédéraux à 6 et 5% pendant une période de deux ans. Au
début, le projet visait aussi à limiter le droit des syndicats du secteur
public à négocier des contrats et à faire la grève. Cependant, M. Donald
Johnston, président du Conseil du Trésor, réussit à faire adopter une
modification permettant de rétablir le pouvoir de négociation collective, à
condition que tout règlement global respecte les limites de 6 et 5%. Une
modification supplémentaire permit de limiter également les rémunérations des
employés des ministres et des députés.
Mesures législatives
Afin d'obtenir
l'adoption du projet de loi sur les restrictions salariales, le gouvernement
recourut à la règle 75C sur J'allocation du temps et limita à un jour chacun le
débat consacré à l'étude du rapport et celui de la troisième lecture. Pendant
les dernières semaines précédant les vacances d'été, les trois partis
arrivèrent plus souvent à des ententes pour accélérer les travaux, aux termes
d'un règlement spécial adopté en Chambre à l'unanimité. Ce fut le cas pour
l'entente sur la Loi attribuant un pouvoir d'emprunt supplémentaire, ainsi que
pour l'étude du projet de loi sur l'énergie qui fut scindé en huit, en guise de
compromis à la suite de la contestation de mars dernier, lorsque la sonnerie de
la Chambre retentit pendant plusieurs jours. La Chambre adopta cette série de
projets de loi en mai et juin, bien avant le délai du 30 juin.
Le deuxième projet
de loi à être adopté aux termes d'un règlement spécial portait sur des
modifications au Code criminel, en vue de remplacer la notion de viol par celle
d'agression sexuelle et de reconnaître coupable d'une infraction au Code pénal
un parent ayant enlevé son enfant. L'étude de la version originale de ce projet
de loi C53 avait été bloquée par le Comité de la justice et des questions
juridiques, parce que certains députés s'étaient opposés à accorder au gouvernement
des pouvoirs élargis pour s'attaquer au problème de l'exploitation d'enfants à
des fins pornographiques, Afin que les modifications concernant les agressions
sexuelles puissent être approuvées avant l'ajournement de la Chambre, le
gouvernement déposa un nouveau projet de loi, le C127, qui fut adopté à
l'unanimité par la Chambre grâce à un règlement spécial permettant d'en étudier
le même jour toutes les étapes. Ce projet de loi fut transmis au Sénat mais ne
put être adopté avant les vacances d'été.
C'est également
grâce à Lin consentement unanime qu'a été adopté le projet de loi d'un député
visant à substituer l'expression Jour du Dominion par celle de Jour du Canada.
M. Hal Herbert avait présenté le projet de loi plus tôt au Cours de la session,
mais ce n'est que dans l'après midi du vendredi 9 juillet qu'il fut soumis aux
délibérations. Après sa deuxième lecture, M. David Smith ,
secrétaire parlementaire du président du Conseil privé, demanda le consentement
unanime de la Chambre pour que le projet de loi soit renvoyé au comité plénier.
Le consentement obtenu, Je projet ce loi fut renvoyé très rapidement à la
Chambre où il fit l'objet d'une troisième lecture. tout
cela en j'espace d'environ cinq minutes. Le lundi suivant. M. Gordon Taylor
souleva une objection, se plaignant de la tactique employée pour faire adopter
rapidement le projet de loi. Cependant, comme la procédure parlementaire
n'avait pas réellement été violée, son objection ne fut pas retenue. Le projet
de loi est actuellement devant le Sénat qui a déclaré qu'il recueillera des
mémoires afin de tâter le pouls de l'opinion avant de rendre son jugement.
La Chambre a aussi
adopté la Loi modifiant fa Loi sur l'accès à l'information... parrainée par M, Francis
Fox, ministre des Communications, Il a fallu presque deux ans au Parlement pour
approuver cette foi sur la liberté d'accès à l'information, qui entrera en
vigueur à sa proclamation. La nouvelle loi vise à autoriser J'accès des
citoyens à plus de documents du gouvernement el à mieux protéger les
renseignements personnels contenus dans les fichiers des ministères. La loi
prévoit toutefois ces exceptions, notamment les plans de défense et de sécurité
nationale, ainsi que la catégorie générale appelée « Documents du Cabinet».
Activités des
comités
Le 31 juillet, Je
Comité permanent ces finances, du commerce et des questions économiques,
présidé par M John Evans, déposa son rapport tant
attendu sur les profits des banques. La Chambre lui avant ordonné de faire
enquête sur la question en, février dernier, le Comité conclut que les profits
des banques n'étaient ni excessifs. ni effectués aux
dépens du consommateur canadien. Le comité recommandait de prendre des mesures
afin d'inciter les entreprises à compter davantage sur le financement du
calorifications, Plutôt que sur les prêts, de limiter le montant qu'une banque
peut prêter à un particulier, de favoriser la concurrence entre les banques et
d'augmenter les dépôts assurables à 60 000 dollars. Les deux députés qui
siégeant au comité, MM. Nelson Riis et David Orlikow, qui n'approuvaient pas le
mandat restreint du Comité, publièrent leur propre «rapport lors d'une
conférence de presse tenue Je 22 juillet.
Deux sous comités
des finances, du commerce et des questions économiques remirent leur rapport en
juin. Dans une étude de la politique relative à l'importation. un sous comité, présidé par M. Bryce Mackasey, conclut
qu'Ottawa devrait avoir plus de pouvoirs pour suspendre ou retirer les
privilèges commerciaux accordés à d'autres pays. Il préconisait également des
modifications à la procédure rattachée aux enquêtes antidumping Dans son
deuxième rapport, le sous comité a fait une enquête sur le partage des
bénéfices et sur le rôle que Je gouvernement pourrait jouer pour encourager de
telles mesures. Après trois mois d'étude, Je sous comité, composé de quatre
députés et présidé par M Céline Hervieux Payette, recommandait la création d’un
comité d'étude parlementaire charge d'étudier la question plus à fond
Le Comité permanent
de la santé, du bien être et des affaires sociales présenta aussi un rapport,
Malheureusement, la réception que la Chambre fil au rapport sur les femmes
battues attira autant d'attention que son contenu, A la consternation de M
Margaret Mitchell et Judy El ministre responsable de la situation de la femme. plusieurs de leurs collègues masculins se mirent à rire
lorsque le rapport sur les femmes battues fut déposé. Deux jours plus tard,
soit le 14 mai, ;a Chambre acceptait une motion proposée par M" Ursula
Appolloni, aux termes du règlement no 43, assurant les femmes du Canada que
tous les députés jugeaient en réalité que les mauvais traitements infligés aux
femmes constituaient un problème extrêmement grave et alarmant. La gravité du
problème était mise en lumière dans le rapport, qui révélait qu'au moins une
femme sur dix est battue ou maltraitée par l'homme avec lequel elle habite.
Le comité spécial
sur les invalides et les handicapés publia en juin un rapport dans lequel il
examinait les progrès accomplis par le gouvernement dans la mise en oeuvre des
recommandations formulées par le comité en février 1981. Tout en admettant que
le gouvernement, et certains ministères en particulier, avaient réalisé des
progrès considérables, le comité reconnaissait qu'il faudrait surmonter les
obstacles inhérents à la structure même de la bureaucratie si l'on voulait
pleinement saisir les problèmes des personnes handicapées et s'efforcer de les
résoudre.
Dans un rapport
provisoire présenté à la fin de juillet, le Comité permanent des affaires
extérieures et de la défense nationale a exprimé l'espoir que le gouvernement
fédéral usera de son influence pour apporter des changements d'ordre politique
dans les pays de l'Amérique centrale et des Antilles qui connaissent
actuellement des difficultés. Le comité a proposé que le Canada retire l'aide
au développement qu'il apporte au Guatemala et au Salvador jusqu'à ce que les
actes de violation des droits de la personne diminuent dans ces pays. En outre,
le Comité a insisté sur la nécessité pour le Canada, d'établir de meilleurs
liens commerciaux avec toute la région.
Aux termes d'un
ordre de la Chambre adopté le 31 mai, un comité spécial de vingt députés a été
autorisé à étudier la réforme du règlement et de la procédure adoptés à la
Chambre et au sein des comités. Des témoignages ont été présentés par différents témoins, dont MM
Alistair Fraser, ancien greffier de la Chambre, James Jerome, ancien président,
ainsi que d'anciens députés, dont MM. John Stewart, Robert Stanfield et Douglas
Fisher. Ces deux derniers ont comparu au nom de l'Association du barreau
canadien. Le comité décida de retenir les services de M. Fraser afin qu'il aide
les députés à étudier le sujet difficile de la réforme parlementaire.
Démission de M.
Denis Éthier
M, Denis Éthier,
vice-président des comites pléniers, a annoncé sa démission en Chambre, juste
avant le vole final sur le débat budgétaire, Pour un
tel vole prévu d avance, le règlement stipule que la sonnerie doit tinter
pendant quinze minutes. À. l'insu de M. Éthier, la présidente avait consenti à
attendre un peu après l'arrêt de la sonnerie avant de procéder au vote.
Apparemment fâché par ce qu'il croyait être une tactique d'obstruction de la
part des progressistes conservateurs, M. Ethier présenta immédiatement sa
démission. Plusieurs jours plus tard, lorsqu'on ne savait toujours pas si M.
Éthier avait bel et bien donné sa démission, M. lan Donne, leader suppléant à
la Chambre pour le NPD, a dit espérer que M. Éthier reprendrait bientôt ses
fonctions, mais M. Eric Nielsen, leader conservateur à la Chambre s'est
aussitôt dit d'avis contraire. Quelques jours plus tard, M9 le Président
informa la Chambre que M. Éthier avait bel et bien donné
sa démission. Le nouveau vice-président des comités est M. Rod Blaker qui est
remplacé à son poste de vice-président adjoint par M. Eymard Corbin.
Charles Robert, Direction des
recherches pour le bureau, Chambre des communes Ottawa
Sénat
Trois importants
rapports de comité ont été présentés pendant la période à l'étude. Le 22 juin,
le sénateur Herbert Sparrow, du comité de l'Agriculture déposa le document
intitulé lndustrie en ébullition: Rapport sur la stabilisation à long terme de
l'industrie canadienne du boeuf. C'était le deuxième rapport du comité
concernant l'industrie du boeuf, résultat de deux années d'études et
d'audiences à travers le pays. Le rapport recommandait la création d'un Conseil
national des producteurs de boeuf, composé de représentants des producteurs
qui, en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux, assureraient
des fonctions de coordination, d'information et de consultation. Le conseil
pourrait être le noyau d'un office de commercialisation si les producteurs
optaient pour cette solution. Le comité recommandait également que le
gouvernement étudie la possibilité d'établir des programmes d'étalement du
revenu pour créer une réserve de capitaux qui permettrait aux producteurs de
boeuf de financer leurs activités à des taux d'intérêt avantageux.
Le sénateur Lowell Murray
déposa, le 30 juin, le quatrième rapport du Comité mixte spécial du Sénat et de
la Chambre des communes sur la langue de travail et la participation équitable
au sein de la Fonctions publique. Après un bref historique, le rapport traitait
de la définition
de la langue de travail ainsi que de la nécessité
de modifier la Loi sur les langues officielles de façon à y inclure le principe
de la langue de travail. Le comité a fait un certain nombre de recommandations au
sujet de l'utilisation du français et de l'anglais dans la fonction publique.
Il a notamment recommandé que le Conseil du Trésor émette des directives plus
précises pour aider les ministères à se fixer des objectifs afin de mieux
équilibrer la représentation des deux groupes linguistiques officiels et
réaliser ainsi plus rapidement l'objectif du Parlement au chapitre de la
participation équitable. Le comité a aussi recommandé que le 31 décembre 1983
redevienne la date au-delà de laquelle il ne devrait plus y avoir de
nominations conditionnelles à des postes bilingues.
Le 6 juillet, le
sénateur G. 1. Smith présenta le rapport provisoire du Comité des transports et
des communications sur le service ferroviaire voyageurs assuré par VIA Rail
Canada Inc. L'étude avait été lancée suite au décret en conseil pris par le
gouvernement, en novembre, pour réduire de quelque 20 pour 100 les itinéraires
et les services ferroviaires voyageurs fournis par VIA Rail. Après avoir tenu
13 séances et entendu de nombreux témoins, ~e comité a recommandé la création
d'un comité mixte spécial chargé d'analyser les options en matière de transport
voyageurs pour la décennie actuelle et pour la suivante. Il a également
recommandé qu'à l'avenir les décisions sur la réorganisation du service
ferroviaire qui comportent des annulations soient précédées d'audiences
publiques. Le comité a aussi proposé que VIA Rail ail un cadre législatif clair
el complet. Le leader du gouvernement, le sénateur Ray Perrault a déclaré que
le rapport constituait un excellent résumé des principaux problèmes du système
ferroviaire voyageurs, Il a annoncé que le gouvernement ne songeait pas à
effectuer d'autres réductions de service par décrets en conseil et qu'il
envisageait la possibilité de publier en automne un document de travail sur les
exigences législatives du programme ferroviaire voyageurs.
Changements au
règlement
Certains changements
ont été apportés au règlement du Sénat en ce qui concerne la vice-présidence.
Le 6 mai, le sénateur Carl Goldenberg, du Comité des affaires juridiques et
constitutionnelles, déclara que le Sénat n'était pas habilité à créer le poste
de vice-président et qu'une loi était nécessaire à cette fin. Il proposa comme
solution de rechange que le Sénat élise un président par intérim au début de
chaque session. Le sénateur ainsi élu remplacerait le président lorsque ce
dernier aurait à s'absenter. Le président par intérim n'aurait pas le litre de
vice-président et il n'aurait pas droit non plus à une rémunération. Le rapport
fut soumis au Comité du règlement présidé par le sénateur Molson, qui
recommanda qu'au commencement de chaque session le comité de sélection désigne
un sénateur qui pourrait présider à titre de président par intérim, et que les
articles 10 et 66 du règlement soient modifiés en conséquence. Le Sénat adopta
cette recommandation le 9 juin.
Le comité proposa
également de modifier le règlement au sujet de la méthode permettant de
s'abstenir de voter pendant un vote nominatif. Le règlement stipulait que tout
sénateur qui refusait de voter devait donner ses raisons et être officiellement
dispensé de voter. Le comité recommanda que l'article 49 soit modifié de façon
à ce que, lorsqu'on procède à un vote nominatif, le président interpelle
d'abord ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, puis ceux qui
s'abstiennent. La recommandation fut adoptée et les sénateurs n'auront plus
besoin dorénavant de demander J'autorisation de ne pas voter.
Activité législative
Un des débats les
plus animés eut lieu lors de la deuxième lecture du projet de loi C201, Loi
établissant des jours fériés, qui émanait d'un député et proposait de changer
le nom de la Fête du Dominion en Fête du Canada, Plus de 20 sénateurs prirent
part au débat. Le sénateur Florence Bird se prononça pour le projet de loi qui,
selon elle. reconnaît le fait que le, juillet est bien
la journée nationale du Canada indépendant. Les opposants critiquèrent la façon
dont il était rédigé, et la procédure suivie par les Communes pour l'adopter;
certains y ont vu une autre atteinte au patrimoine ci, Canada. Par un décret
spécial du Sénat, ~l fut convenu que je projet de loi serait renvoyé au comité
des Affaires juridiques et constitutionnelles qui devrait faire rapport le 25
octobre. Le projet ce ici pourrait alors franchir toutes les étapes ce soir là.
Le Sénat décida également de renvoyer à un comité la teneur du projet ce loi
C127, Loi modifiant le Code criminel en matière d'infractions sexuelles et
autres infractions contre la personne, au cours de i ‘été, pour que toutes les étapes
du projet de loi soient franchies le 26 octobre .
Gary O'Brien, Chef, Direction ces journaux et procès verbaux
(anglais), Sénat
Territoires du Nord-Ouest
La huitième session
de la neuvième assemblée qui s'est ouverte le 12 mai dernier à Inuvik, dans le
delta du MacKenzie, marqua le retour à une tradition rompue à l'automne 1973:
pour la première fois depuis cette date, l'Assemblée législative tenait l'une
de ses sessions dans une région des Territoires
ce qui en fait une assemblée législative unique au Canada.
Le commissaire John
Parker a fait remarquer dans son discours d'ouverture que neuf ans plus tôt,
bien des gens avaient cru qu'Inuvik et le Delta seraient un grand centre
d'exploitation des ressources en hydrocarbures. Ce boum a été éphémère. mais la région est à nouveau un centre d'activités
importantes avec les travaux d'exploration du pétrole et du gaz dans la mer de
Beaufort au Nord, le développement du champ pétrolifère de Norman Wells et la
construction du pipeline au Sud
L'attention du Sud est centrée sur les
ressources énergétiques du Nord qui pourraient permettre au Canada d'être
indépendant sur je plan énergétique et de réduire partiellement son chômage», a
affirmé le commissaire. Compte tenu de
la situation nationale, il importe que cette Assemblée el le gouvernement
prennent des mesures concertées pour s'assurer que les collectivités et les
habitants des Territoires du Nord-Ouest profitent vraiment du développement des
ressources non renouvelables.
M Parker a fait
remarquer que le comité exécutif avait approuvé certains projets destinés à
aider les collectivités plus touchées par les projets. Norman Wells recevra 554
000 $ en 19821983 pour l'aménagement de nouveaux lois résidentiels et
industriels ainsi que des crédits pour l'élaboration de nouveaux plans de
développement communautaire qui tiennent compte de l'incidence de
l'agrandissement prévu des installations d'Impérial Cil et de la construction
du pipeline au Sud jusqu'à Zama Lake en Alberta. Tuktoyaktuk, qui est la collectivité
la plus touchée par les travaux d'exploration ou pétrole et du gaz dans la mer
de Beaufort, recevra 3,5 millions de dollars au cours des deux prochaines
années pour la mise en oeuvre de projets de gestion et d'assainissement des
eaux.
Le Comité exécutif a
également approuvé une nouvelle politique sur le développement des ressources,
destinée à s'assurer que les Territoires du Nord-Ouest tirent des avantages
appréciables et équitables» de la mise en valeur de leurs ressources.
Les mesures prises par
le comité exécutif, conformément aux directives de l'Assemblée, comprennent
l'élargissement du programme de développement de la langue dénée, la création
d'un service d'interprétation en langue dénée, l'octroi d'une aide à la
collectivité de Pelly Bay pour lui permettre de faire face au coût élevé des
aliments et la révision des lignes directrices concernant l'achat de biens el
de services auprès des fournisseurs et des entrepreneurs du Nord, ainsi que
l'octroi ce contrats à ceux-ci.
«Dans l'ensemble, grâce
aux mesures prises par cette Assemblée, les résidents du Nord et leur
gouvernement sont maintenant davantage maîtres chez eux, a conclu M. Parker.
Parmi les faits
saillants de la saison du printemps de l'Assemblée, notons le dépôt du rapport
du comité spécial sur J'éducation qui, après deux ans de travail, propose des
changements importants au système d'éducation des Territoires du Nord-Ouest, et
les réactions au plébiscite sur la division des Territoires du Nord-Ouest tenu
le 14 avril 1982. Lors de ce plébiscite, 56 p. 100 des électeurs se sont
prononcés en faveur de la division en deux des Territoires du Nord-Ouest
Pendant la session,
l'assemblée a approuvé à l'unanimité une motion appuyant les recommandations du
rapport du sous-comité parlementaire sur la Commission d'énergie du Nord
canadien, présidé par le député Keith Penner.
Des changements ont
été apportés à divers secteurs des services de santé et des services sociaux à
la suite des recommandations faites par l'Assemblée lors de sa session précédente,
a dit M. Arnold McCallium dans une déclaration sur son portefeuille. Les zones
d'assistance sociale ont été changées, les allocations alimentaires ont été
haussées de 10%, l'aide aux personnes âgées et aux handicapés a été accrue, et
le système de tutelle a été réorganisé, a déclaré le ministre.
Transporteurs
aériens de l'Arctique de l'est
Les représentants
des principaux transporteurs aériens de l'Arctique de l'est et du centre ont
comparu à la demande de l'Assemblée pendant la huitième session pour exposer
leurs politiques, leurs tarifs et les services qu'ils offrent. Parmi les
témoins, il y a eu M. Paul Casey, directeur de la réglementation à Air Canada;
M. Kurt Peiffer, vice-président exécutif de Nordair; Dominique Prinet,
vice-président de la commercialisation, Nordair; M. Eric Smith, agent
divisionnaire, Nordair; et Bob Eni président de Northwest Territorial Airways
de Yellowknife. Nordair dessert l'est de l'Arctique; Northwest Territorial
Airways, l'Arctique centrale, et fournit un service entre Yellowknife Rankin
Inlet Frobisher Bay ainsi qu'entre le Nord et Winnipeg.
Les compagnies
aériennes ont expliqué leurs politiques et leurs tarifs pour le transport de
passagers et de marchandises; elles ont décrit les services offerts et répondu
aux questions.
Activités des
comités
L'Assemblée a
accepté d'élargir la portée des activités du Comité permanent sur la
législation. En plus d'examiner les projets de loi préparés par le
gouvernement, le comité s'assurera maintenant que les ordonnances et les
règlements sont conformes aux lois en vertu desquelles ils sont émis. Il
surveillera aussi l'exécution des motions adoptées par l'Assemblée et qui
exigent une action législative. Le comité pourra se déplacer, au besoin, ce
qu'il ne pouvait pas faire précédemment.
Le Comité sur le
développement constitutionnel a rapporté à l'Assemblée qu'une seconde
conférence constitutionnelle de l'Arctique de l'Ouest se tiendra à Yellowknife
à la mi-septembre pour corti nuer à discuter des progrès et ces changements constitutionnels.
Le comite a également recommandé que l'association des municipalités des
Territoires du Nord Ouest fasse également partie de i’ Alliance
constitutionnelle des Territoires du Nord-Ouest qui compte quatre membres de
~'Assemblée et des représentants de tous les organismes autochtones du Nord.
Le Comité permanent
des finances a présenté son seizième rapport à l'Assemblée, au sujet de
l'Ordonnance de l'administration financière et le budget supplémentaire.
Extraction et
production d'uranium
L'Assemblée a adopté
une motion présentée par le membre de l'Assemblée législative de Keewatin Nord,
M. William Noah qui recommande que l'assemblée se réunisse en comité plénier
pendant la session de l'automne qui commencera à Yellowknife le 2 novembre 1982
afin de «déterminer définitivement sa position sur l'extraction et la
production d'uranium dans les Territoires du Nord Ouest»,
L'Assemblée s'est
engagée dans un long débat sur cette question au cours des quatrième el cinquième
sessions, mais n'a pu en arriver à une prise de position définitive.
Rosemary Cairns chargée des relations publiques. Assemblée
législative des Territoires du Nord-Ouest
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