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Québec
La première session de la 32e
Législature du Québec a été brève. Elle
s’est ouverte le 19 mai et a été prorogée le 18 juin
après 17 séances de l’Assemblée nationale et 47
séances de commissions parlementaires.
Le lieutenant-gouverneur Jean Pierre
Côté a souligné, dans son allocution d’ouverture, que
le scrutin général du 13 avril avait marqué le retour au
bipartisme au Parlement. ~Ceci va modifier quelque peu son fonctionnement,
a-t-il dit aux députés, mais je suis certain que vous saurez
trouver les moyens de préserver le climat de dialogue et
d’efficacité qui caractérisent les institutions
parlementaires québécoises.
Effectivement, le programme
législatif du gouvernement et le budget de l’année
financière 1981-1982 ont été adoptés dans une
atmosphère de labeur intense, mais sans qu’il n’y eut
d’obstruction ou d’interminables séances nocturnes.
Dès les premiers instants de cette
session, M. Claude Vaillancourt, avocat, député de
Jonquière, a été reconduit à la présidence
de l’Assemblée et M. Jean-Pierre Jolivet, agent syndical, a
été confirmé à son poste de vice-président.
L’autre poste de vice-président a été confié à
M. Réal Rancourt, un agriculteur qui représente le comté
de St François depuis 1976.
Message inaugural
Selon la coutume, le premier ministre
René Lévesque a prononcé le message inaugural,
reconnaissant que le deuxième mandat que la population du Québec
vient de confier au Parti québécois exigera de tous un
réalisme courageux. “Il va falloir naviguer avec beaucoup de
précaution sur ces eaux traîtresses des années
quatre-vingt, a-t-il dit. Ainsi, tout en maintenant et en accentuant les
mesures d’assainissement et de compression que nous avions
déjà prises depuis 1976, on devra aussi choisir désormais
avec le plus grand soin chacun de nos programmes nouveaux en sachant
qu’il est devenu impensable de les ajouter sans arrêt à tous
ceux qui existent déjà, comme cela se pratiquait dans le
passé.”
Le chef du gouvernement a expliqué
son programme axé sur le développement économique, la
famille et la protection des droits et pouvoirs du Québec. Il a
affirmé que tout sera mis en oeuvre pour le réaliser.
Sur le plan constitutionnel, M.
Lévesque a réitéré qu’il combattra
jusqu’au bout, afin de bloquer le projet fédéral de
rapatriement unilatéral de la constitution qui, sous le couvert de
donner aux citoyens une nouvelle charte des droits, constitue une attaque sans
précèdent contre les pouvoirs de l’Assemblée
nationale du Québec qu’il viendrait limiter et encadrer, notamment
en matière d’enseignement. “Jamais ce peuple
n’acceptera de se faire enlever des droits essentiels, dit-il. Il ne
l’aurait pas enduré en 1867 et après tant d’efforts
de survivance puis d’affirmation collective, il ne l’endurera pas non
plus en 1981.”
Le chef de l’opposition n’a pas
déposé de motion de censure à l’encontre de la
politique du gouvernement. M. Claude Ryan a énuméré les
valeurs dont il aimerait voir le Québec et son gouvernement
s’inspirer et s’est engagé à les rappeler souvent
dans les débats à venir. Il a qualifié de portrait
à l’eau de rose l’exposé du premier ministre sur
l’économie du Québec et le rôle que le gouvernement
se donne dans ce secteur. Selon lui, il faudra davantage faire appel à
l’initiative des chefs d’entreprises et des travailleurs du secteur
privé pour stimuler l’activité économique et
créer les nombreux emplois dont le Québec aura besoin.
M. Ryan a aussi commenté qu’en
voulant donner à sa politique un volet social et familial, le
gouvernement devra veiller à situer ses initiatives dans le cadre
d’une politique familiale d’ensemble dont les grandes lignes font
encore défaut à l’heure actuelle.
Enfin, le député
d’Argenteuil a dit qu’il lui apparaît logique et sage
d’attendre que la Cour suprême se soit prononcée sur la
validité constitutionnelle du projet fédéral avant
d’envisager quelque autre démarche. “Nous ne voulons pas,
ajouta-t-il, d’une charte des droits qui serait imposée unilatéralement
par un seul ordre de gouvernement, en l’occurrence le gouvernement
fédéral, mais nous croyons qu’une charte des droits est un
objectif parfaitement défendable pour un pays de type
fédéral comme le Canada et nous croyons que, sujet à des
négociations serrées sur la définition des droits qui
devraient être protégés, il devrait y avoir moyen
éventuellement d’établir un tel élément comme
une des bases politiques et morales de l’existence d’un pays
commun. Le budget 1981-1982 Après le débat sur le message
inaugural, le ministre des Finances, M. Jacques Parjzeau, a
déposé son budget pour l’année 1981-1982. Les
dépenses du Québec durant cette année financière
seront de $2002 milliards accusant un taux de progression de 12,8%, ce qui
correspond au taux d’inflation.
Les revenus budgétaires
prévus sont de l’ordre de $ 17.05 milliards. Le ministre des
Finances mise sur un surplus des opérations extrabudgétaires de
$980 millions, ce qui réduira le déficit d’autant. Le
déficit des opérations budgétaires est estimé
à $2,9 milliards et les emprunts totalisent $2,74 milliards.
Le gouvernement empruntera $1,1 milliard,
à la Caisse de dépôt et placement, quelque $4 millions par
une émission d’obligations d’épargne et environ $1,2
milliard auprès des marchés financiers conventionnels.
Le débat sur le discours du budget
s’est poursuivi à l’Assemblée pendant que les
différentes commissions parlementaires procédaient à
l’étude des crédits des différents
ministères. Un projet de loi ayant pour objet de donner suite au
discours sur le budget qui avait été prononcé le 18 mars
1981 a été sujet à de vives critiques de la part de
l’opposition. C’est principalement sur les dispositions appliquant
un nouveau mode de financement des institutions privées que la
contestation a porté. Aux libéraux qui leur reprochaient de
vouloir faire disparaître graduellement l’enseignement
privé, les péquistes ont répondu qu’il
n’était que juste que ces institutions soient soumises aux
mêmes contraintes budgétaires que les écoles du secteur
public. La législation Parmi les lois adoptées au cours de cette
session, il y a (enfin! pourrait-on dire) le Code de la sécurité
routière qui constitue une réforme complète du Code de la
route. Quatre ministre, y compris l’actuel titulaire des Transports, M.
Michel Clair, ont assumé à tour de rôle, au cours des années,
la responsabilité des travaux de refonte du Code. M. Clair a
rappelé qu’avant lui, MM. Raymond Mailoux, libéral, sous
l’autorité duquel les travaux avaient été entrepris,
Lucien Lessard, péquiste, qui avait présidé à
l’élaboration de l’avant-projet et Denis de Belleval, qui
avait été ministre au moment de l’élaboration finale
du projet de loi avaient tous eu leur part de mérite dans cette refonte
globale du Code de la route, la première depuis 1924.
L’entrée en vigueur du nouveau
Code de la sécurité routière se fera de façon
progressive et sur une période de plusieurs mois. Lorsque les nouveaux
règlements seront mis en vigueur, ils seront appuyés par une
campagne d’information et de publicité.
La Chambre a aussi approuvé,
après des débats parfois très animés, un projet de
loi qui habilite la Société d’habitation du Québec
à administrer le programme d’accession à la
propriété résidentielle, conformément à
l’engagement du gouvernement.
Ce programme englobe le logement existant
et la maison mobile. Le bénéficiaire devra avoir un enfant de
moins de 12 ans et n’avoir jamais été propriétaire
d’une résidence principale. Il pourra acheter son logement en
propriété unique, en copropriété ou en
coopérative. Le prix d’achat maximal devra être
inférieur à $60000. Dans le cas de l’achat d’un
duplex ou d’un triplex, le prix sera majoré selon le cas, a
$100000 et $130000.
L’aide financière du
gouvernement se fera sous la forme d’un rabais
d’intérêt pour la première tranche de $10000, de
$6000 ou de $4000 de l’emprunt hypothécaire selon qu’il
s’agisse d’un logement neuf, d’un logement existant ou
d’une maison mobile. Le gouvernement prendra à sa charge, la
première année, tous les coûts
d’intérêt, la deuxième année, les deux tiers
de ces coûts et pour chacune des trois années subséquentes,
le tiers de ces coûts jusqu’à concurrence d’une aide
totale de $5500 pour un logement neuf, de $3300 pour un logement existant et de
$2200 pour une maison mobile.
A cela s’ajoutera un rabattement
d’hypothèque de $2000 à la naissance d’un
deuxième enfant et de $4000 pour tout autre enfant.
Selon l’opposition, ce programme est
sensiblement différent de ce que le gouvernement s’était
engagé à appliquer et ne permettra pas d’atteindre
l’objectif vise.
La Chambre a donné la
deuxième lecture au projet de loi N0 15 qui abolit l’obligation
pour un travailleur de prendre sa retraite à 65 ans ou après un
certain nombre d’années de service au sein d’une entreprise.
Selon le parrain du projet de loi, le Dr Denis Lazure, ministre
d’État au Développement social, cette obligation constitue
une discrimination qu’il est temps de faire disparaître.
L’opposition a donné son assentiment de principe à la
mesure que le gouvernement espère faire sanctionner à la session
d’automne.
Enfin, un projet de loi
déposé par M. Yves Duhaime, ministre de l’Énergie et
des Ressources propose une modification à la Loi sur Hydro-
Québec afin de doter cette société d’un fonds social
autorisé de 5 milliards de dollars divisé en 50000000
d’actions d’une valeur nominale de $100 chacune et de
prévoir que ces actions feront partie du domaine public du
Québec. Le projet de loi a été renvoyé à la
commission parlementaire de l’énergie et des ressources qui
siégera en septembre pour entendre les intéressés et en
faire l’étude. Hommages Le 18 juin, quelques heures avant la
prorogation de la session, les députés des deux
côtés de la Chambre s’associèrent pour souligner les
vingt-cinq ans de vie parlementaire de M. Gérard D. Lévesque,
député de Bonaventure et leader parlementaire de
l’opposition. Le chef de l’opposition et le premier ministre ont,
d’un commun accord. insisté sur la manière
exceptionnellement digne, courtoise et efficace dont il a
représenté son comté et sa région à
l’Assemblée durant ces vingt-cinq années de même que
sur la contribution qu’il a apporté depuis un quart de
siècle à la qualité des travaux parlementaires et des
débats politiques en général.
Paul-Emile Plouffe. Chef, Service de révision Journal des Débats
Assemblée nationale Québec
Ontario
Le vendredi 3juillet, la première
session de la trente-deuxième législature de l’Ontario
était ajournée pour l’été, jusqu’au 13
octobre.
La session a été turbulente
et les répercussions du scrutin électoral du 19 mars (qui a
accordé au gouvernement progressiste conservateur du premier ministre
William Davis une position majoritaire après six ans de minorité)
étaient évidentes. La rancoeur générale a
donné lieu à plusieurs contestations des décisions du
nouveau président, M. John Turner: la désignation du chef de
l’opposition. M. Stuart Smith. pour avoir refusé de retirer des
observations jugées inconvenantes dans une assemblée
parlementaire; la tenue de votes à l’étape de la
première lecture et une discussion de procédure qui a fait
retentir la sonnerie d’appel pendant sept heures, jusqu’au moment
de l’ajournement normal de la Chambre, à 22h 30.
Le budget
En présentant son troisième
budget à l’Assemblée législative le 19 mai, le
trésorier, M. Frank Miller, a insisté sur le fait qu’ils
s’agissait d’un cadre fiscal réaliste pour encourager la
croissance du secteur privé et maintenir le niveau élevé
des services offerts par la province. Le trésorier a indiqué que
les priorités budgétaires visaient à limiter la croissance
de l’appareil gouvernemental tout en recherchant un équilibre
entre les revenus et les dépenses.
L’exposé budgétaire
détaillait un certain nombre de programmes économiques
déjà annoncés et coordonnés par le Board of
Industrial Leadership and Development (BILD), tels que la mise en valeur des
ressources énergétiques, l’amélioration des
transports et la formation de la main-d’oeuvre. Le trésorier a
également souligné le succès du programme de la
société de développement des petites entreprises et a
annoncé plusieurs améliorations qui favoriseront
l’accès de ces entreprises au capital de risque et aux
connaissances spécialisées dans le domaine de la gestion.
Le trésorier a prévu un taux
de croissance économique réelle de 2,4% dans la province, en
1981, soit une hausse par rapport au fléchissement de 0,2%
enregistré en 1980. En outre, il a envisagé une baisse à
6,6% du taux de chômage. Selon le budget, les dépenses totales
pour 1981-1982 augmenteront dans une proportion de 12,2% pour atteindre $19,4
milliards, et le déficit prévu sera de $997 millions. Afin de le
maintenir à ce niveau, le trésorier a annoncé de nouvelles
mesures fiscales qui engendreront $603 millions de recettes
supplémentaires.
Ces mesures comprennent une hausse de 4% de
l’impôt sur le revenu des particuliers, qui passera de 44% à
48~ de l’impôt fédéral de base, une hausse de 15% des
primes d’assurance-santé et une augmentation des taxes sur
l’essence, la bière et les cigarettes, qui seront maintenant
calculées ad valorem. Le trésorier à déclaré
qu’il voulait maintenir un climat favorable aux investissements, et
c’est pourquoi, il n’avait pas augmenté l’impôt
sur le revenu des sociétés ni l’impôt sur les
capitaux.
Le porte-parole libéral
chargé des finances, M. David Peterson, a qualifié le budget de
“document singulièrement banal, sauf qu’il permettait au
gouvernement d’extorquer les contribuables”. Dans sa réponse
à l’exposé budgétaire, M. Peterson a déclaré
que le BILD ne “prévoyait aucune création d’emplois,
offrait peu de chiffres précis et reprenait des idées
recyclées”; puis il a expliqué certaines propositions de la
stratégie industrielle de son parti.
M. Peterson a également
signalé que la province était aux prises avec de sérieux
problèmes fiscaux en raison du financement de déficits
récents au moyen d’emprunts sur les régimes de pension du
gouvernement. En conséquence, a-t-il dit, le gouvernement de
l’Ontario augmente les impôts non pour créer de la richesse,
mais pour financer la dette provinciale.
M. Bud Wildman, le porte-parole du Nouveau
parti démocratique pour les affaires du Trésor, a dit que
“l’iniquité et la futilité” avaient
été les principes directeurs du budget. Il a prétendu que
la politique économique du gouvernement ne s’attaquait pas aux
graves faiblesses structurelles de l’économie ontarienne,
particulièrement à sa nature d’économie de filiale.
M. Wildman cité l’ancien ministre fédéral des
finances. M. John Crosbie, en disant que le budget constituait “un
méli-mélo assez triste”, et il a particulièrement
critiqué ce qu’il considérait une réduction des
services sociaux en raison de la politique économique du gouvernement.
Selon lui, la solution fondamentale serait “la mise en valeur par
l’État. des ressources du secteur public”.
L’un des projets de loi découlant
du budget, le Gasoline Tax Amendment Act a donné lieu à
beaucoup de controverses et à un long débat de 7 jours au cours
duquel 33 des 55 députés de l’opposition ont pris la
parole. Les opposants au projet de loi considéraient que la taxation ad
valorem permettait au gouvernement de profiter de l’inflation et
constituait un mépris de son engagement à réduire les
coûts de l’énergie. On s’est également
opposé aux dispositions du projet de loi qui permettraient au
gouvernement de modifier la taxe sur l’essence par voie de
règlement.
Travaux législatifs
Le Code ontarien des droits de la personne
est l’un des plus importants projets de loi présentés en
Chambre. Une mesure législative semblable avait déjà
franchi l’étape de la deuxième lecture, avant la
dissolution de l’assemblée (on en a donné un
résumé dans un numéro précédent de la
Revue). Le Comité de développement social a tenu, à ce
sujet, des audiences publiques qui doivent reprendre en septembre.
Outre le code des droits de la personne, le
ministre du Travail, M. Robert Elgie, a présenté d’autres
projets de loi importants. L’un deux prévoit une augmentation
appréciable des prestations pour les accidents du travail. Un autre
prévoit une indemnité plus élevée de cessation
d’emploi (une année de salaire pour chaque année de
service) pour les travailleurs qui perdent leur emploi en raison de la
fermeture d’une usine, lorsque plus de 50 employés ayant au moins
cinq ans de service sont mis à pied. La principale recommandation du
Comité spécial sur les fermetures d’usines et
l’indemnisation des travailleurs visait l’amélioration des
indemnités de départ. Malgré leur intérêt
pour cette loi, les députés de l’opposition ont critiqué
certaines dispositions qui retirent à bon nombre de travailleurs mis
à pied le droit à l’indemnité de
départ.
Le bill 89, intitulé The
Consolidated Hearings Act, définit le processus d’auditions
publiques exigé par l’adoption de lois provinciales comme The
Environmental Assessment Act, The Municipal Act, The Expropriaitions Act.
Dorénavant, une seule audition pourra être tenue au cours de
laquelle les intervenants prendront en considération divers aspects
d’un projet, au lieu de procéder à une série
d’auditions portant chacune sur un aspect précis du sujet à
l’étude.
Le projet de modification ou Public
Hospitals Act a été très controversé. Il permet au
Cabinet de nommer un “surveillant d’hôpital” pour
diriger un établissement hospitalier à la place du conseil
d’administration local, si le Cabinet estime qu’une telle nomination
est au mieux des intérêts de la population”. Le projet de
loi a été adopté rapidement après la publication
d’un rapport de spécialistes indépendants qui ont
sévèrement critiqué l’administration d’un
grand hôpital de Toronto. Les députés de l’opposition
ont livré une lutte farouche au projet de loi, alléguant
qu’il s’agissait là d’une mesure qui
n’était absolument pas fondée et qui venait saper
l’autonomie interne de l’administration des hôpitaux,
conférant ainsi au ministre un pouvoir exceptionnel.
Hausses de traitements
Peu avant les vacances
d’été, des modifications ont été
apportées au The Legislative Assemblv Act et à l’Executive
Council Au pour accorder des augmentations de traitement aux députés.
Parmi les principales modifications, mentionnons une augmentation de $5 500 des
indemnités annuelles et de $2 000 de l’allocation exempte
d’impôt de tous les députés. Ceux-ci touchent
maintenant une indemnité de $30000 et une allocation de $10000. Les traitements
et les allocations supplémentaires accordés au président,
aux ministres et aux chefs de partis ont été augmentés
d’environ $2 000. Parmi les autres modifications, les indemnités
des adjoints parlementaires ont été portées de $6 500
à $7 200, et les présidents de comité reçoivent
désormais $3 900 par an, soit une hausse de $600.
Certaines de ces augmentations
dépassaient les hausses prévues dans le rapport de la Commission
sur les contributions et les dépenses électorales publié
en février. Le leader du gouvernement à la Chambre, M. Tom Wells,
a laissé entendre au cours du débat en deuxième lecture,
qu’un mécanisme de rechange faisait l’objet d’une
étude pour la prochaine révision des allocations et des
indemnités des députés, mais que, pour l’instant, la
Commission était toujours chargée de ce travail.
Activités des comités
Comme c’est le cas depuis un certain
nombre d’années, les comités continuent à effectuer
le gros du travail détaillé de l’Assemblée
législative de l’Ontario. Outre qu’ils tiennent de
nombreuses heures de débat sur le budget, ainsi que des auditions
publiques sur les projets de loi comme le nouveau code des droits de la
personne, les comités effectuent toujours des études
spéciales. Le Comité du développement social a mené
une brève enquête sur les problèmes de l’isolation
thermique à base de mousse d’urée formaldéhyde. Il a
ensuite publié un rapport unanime incitant le gouvernement a effectuer
plus de tests et regrettant l’inaction du gouvernement fédéral
à ce sujet.
La réaction du Comité de la
justice à la faillite de plusieurs établissements financiers
détenant une charte provinciale n’a pas fait
l’unanimité. Avant les élections, le comité avait
procédé à un examen très détaillé de
la question, mais la demande de l’opposition de reprendre les
enquêtes du comité a été rejetée, du moins
temporairement, par la majorité des membres du comité.
Le mandat de tous les autres comités
permanents a été reporté au cours de la nouvelle
législature; six de ces huit comités sont sous la
présidence de députés élus pour la première
fois le 19 mars. Deux comités spéciaux n’ont pas vu leur
mandat renouvelé; il s’agit du Comité spécial sur
les fermetures d’usines et l’indemnisation des travailleurs et le
Comité des affaires de l’Hydro-Ontario. Toutefois, le premier
ministre Davis a indiqué que la création d’un comité
spécial sur l’énergie pourrait être
envisagée.
Un nouveau comité spécial a
été créé pour étudier l’énorme
rapport de dix volumes de la Commission royale sur la question des pensions en
Ontario. Sous la présidence du député de Prince
Edward-Lennox, M. Jim Taylor, le comité siégera tout
l’été pour étudier ce qui semble être
l’une des questions fondamentales des années 1980, la réforme
des régimes de pension.
Graham White Greffier adjoint Assemblée législative de
l’Ontario, Toronto
Colombie-Britannique
Depuis le dernier rapport,
l’Assemblée législative a poursuivi les travaux
prévus au programme législatif du gouvernement et a
continué l’élaboration du budget pour l’année
financière 19811982. La chambre a ajourné ses travaux le 7
juillet après une session de quatre mois et ne siégera
probablement pas de nouveau avant la fin de cette année.
Mesures législatives
Au cours des deux derniers mois, le
gouvernement a déposé treize projets de loi.
L’Assemblée législative a sanctionne, au cours de la
même période, environ vingt-cinq bills. Trois projets de loi sont
encore inscrits au feuilleton. Des treize bills présentés par le
gouvernement, six peuvent être qualifiés d’importants
énoncés de principes; cinq sont des mesures administratives et
les deux autres traitaient de questions de subsides. Les principaux bills
comprenaient une modification au Real Estate Act en vue d’offrir
une meilleure protection au consommateur lors des ventes de biens immobiliers.
Le gouvernement a aussi obtenu son Financial Administration Act, attendu depuis
longtemps et devant moderniser la gestion des finances du secteur public. Les
résidents de la Colombie-Britannique pourront maintenant se
prévaloir d’une nouvelle loi sur les droits civils. Par ailleurs,
les conducteurs devront se conformer à des règlements plus
stricts aux termes des nouveaux articles du Motor Vehicle Act Au qui ont
été présentés mais ne seront étudiés
qu’au cours de la prochaine session. Enfin, l’Assemblée
législative a approuvé une augmentation des indemnités et
des allocations de dépenses des députés, ainsi
qu’une hausse du traitement des ministres du Cabinet, du premier
ministre, du président et du vice-président. Figuraient
également au feuilleton des modifications aux lois dites Assessment Act
et Offence Act
Au cours de la période à
l’étude, dix-sept propositions de loi ont été
présentés par des députés. Aucune d’elles
n’a dépassé l’étape de la première
lecture. Bien que de nombreux bills de députés ne soient que des
versions recyclées de tentatives précédentes visant
à influer sur la politique gouvernementale, quelques uns sont
relativement nouveaux. Par exemple, M. Gordon Hanson, député
néo-démocrate de Victoria, a présenté un bilI
visant à fonder un institut des langues indiennes dans la province. Mme
Barbara Wallace, député néo-démocrate de Cowichan
Malahat, a présenté un bilI dans le but de réglementer
l’usage de la cigarette dans les lieux publics. Mme Rosemary Brown,
député néo-démocrate de Vancouver-Edmonds, a
présenté un bilI destiné à lutter contre le
harcèlement sexuel. M. George Mussallem, whip en chef du gouvernement et
député créditiste de Dewdney, a présenté son
Ombudsman Act, destiné à créer un bureau de Ombudsman en
vue de réduire les pertes sociales, juridiques et financières que
cause aux citoyens l’usage répandu et abusif des ordinateurs. Il
ne faut pas s’attendre à voir ces propositions devenir lois,
étant donné que l’Assemblée législative a la
réputation de ne pas tenir compte des bills des députés.
Il faut toutefois signaler que deux bills
privés ont été approuvés par
l’Assemblée le 15juin. Le premier, PR 401, est une loi relative
à la Montréal Trust Companv et à la Montreal Trust Company
of Canada. Le deuxième, PR 402. était intitulé West Kootenay
Power and Light Company Limited Act
Prévisions budgétaires
Durant cette période,
l’Assemblée législative a consacré beaucoup de temps
à l’étude du budget des dépenses du gouvernement. Le
budget de seize ministères et organismes a été
approuvé après quelque cent soixante heures d’un
débat entrepris le Il mai. Quelques échanges animés ont eu
lieu au cours des délibérations, en raison des différences
existant entre le gouvernement créditiste et l’opposition
néo-démocrate, ce qui a donné lieu à 57 mises aux
voix au sein du comité des subsides. Les prévisions
budgétaires, d’un montant total inégalé de
$6610300000, ont finalement été approuvées le dernier jour
de la session.
Comités législatifs
Bien que les media aient
affirmé que les comités de l’Assemblée ne
s’étaient pas tués à la tâche, deux
comités législatifs ont été actifs. Le Select
Standing Committee on Standing Orders and Private Business
présidé par M. Bruce Strachan, député
créditiste de Prince George South, s’est réuni quatre fois
et a déposé un rapport durant cette période. Le Select
Standing Committee on Public Accounts and Economic Affairs,
présidé par M. Ernie Hall, député
néo-démocrate de Surrey, s’est réuni cinq fois et a
déposé un rapport. Le Crown Corporations Reporting Committee,
présidé par M. Jack Kempf, député crédiste
d’Omenica, n’a pas siégé pendant toute la session,
mais il convient de noter que l’Assemblée législative
s’est elle-même réunie au moins deux avant midi par semaine
en plus des séances ordinaires de l’après-midi, ce qui a
permis à M. Kempf de dire que les comités n’avaient pas eu
assez de temps pour se réunir au cours de la session.
Clarence Reser Administrateur Bureau du président Assemblée
législative de la Colombie-Britannique Victoria.
Sénat et Chambre des
Communes
Parmi les principaux
événements qui ont eu lieu entre mai et juillet 1981, il faut
signaler les rapports de deux groupes de travail parlementaires
créés l’année dernière. Le rapport du
Comité spécial de l’énergie de remplacement du
pétrole a été déposé à la Chambre par
son président, M. Tom Lefebvre, le 12 mai.
Le comité a étudié la
situation énergétique actuelle du Canada en ce qui concerne les
hydrocarbures et la façon dont elle pourrait se développer au
cours des cinquante prochaines années. Il a examiné un certain
nombre de sources d’énergie de remplacement (la biomasse,
l’énergie éolienne, l’énergie solaire,
l’énergie des océans, la géothermie et la fusion),
de technologies (les thermopompes, les piles à combustibles, la
cogénération, la conversion au charbon, le chauffage par
îlots, les centrales hydro-électriques à échelle
réduite et les systèmes de propulsion non classiques), et les
devises d’énergie (l’hydrogène et l’électricité).
Sa principale recommandation est que le Canada adopte graduellement un
système énergétique fondé principalement sur
l’hydrogène et l’électricité, et que les
hydrocarbures, comme source d’énergie, soient presque
complètement remplacés, à long terme. Le gouvernement
fédéral devrait être disposé à
dépenser jusqu’à $1 milliard au cours des cinq prochaines
années pour faire du Canada le chef de file mondial de la technologie de
l’hydrogène.
Le comité recommande que soit
créé un ministère d’État pour
l’énergie de remplacement et la conservation qui serait rattaché
au ministère de l’Énergie, des Mines et des Ressources. Il
recommande de plus que ce ministère soit divisé en quatre
sections, respectivement responsables de la conservation, de
l’énergie solaire, du méthanol et enfin des autres
énergie de remplacement. Pour promouvoir le développement de
systèmes fondés sur l’hydrogène au Canada, le
comité recommande également la création d’une
commission qui porterait le nom d’Hydrogène Canada et qui agirait
à titre d’organisme central.
Le comité recommande également
que la nouvelle société responsable de l’énergie de
remplacement, Canertech qui est actuellement une filiale de la
société de la Couronne fédérale Petro Canada
relève du ministère d’État proposé,
lorsqu’elle deviendra une société de la Couronne
indépendante.
Parmi les 65 recommandations du
comité, on trouve également le développement des
carburants alcoolisés à partir de la biomasse, la recherche dans
le secteur des véhicules électriques (possiblement mus par des
accumulateurs à métal-air), le stockage d’énergie
thermique dans les systèmes solaires et le développement de
centrales hydro-électriques à petite échelle pour les
communautés isolées. L’exploitation des sables bitumineux de
l’Ouest du Canada s’est également vue attribuer un
rôle important, mais non essentiel, dans l’approvisionnement
énergétique futur, et le comité s’est
carrément opposé au remplacement du pétrole par le charbon
comme source principale d’énergie pour le Canada au cours du
prochain siècle. La liquéfaction du charbon n’a pas
été retenue comme option énergétique à long
terme mais certaines usines de liquéfaction pourraient être
créées, pourvu qu’elles soient assujetties à des
contrôles environnementaux stricts. Elles permettraient
d’acquérir des devises étrangères, de créer
de l’emploi pour la main-d’oeuvre qualifiée,
d’accroître les connaissances techniques et de constituer une
source supplémentaire de combustibles synthétiques en cas
d’urgence.
Le 22 juin, M. Jesse Flis, président
du Comité spécial pour l’examen d’une
société nationale de commerce, a présenté le
rapport de ce comité à la Chambre. Le rapport fait ressortir que
les exportations de marchandises représentent 25 % du PNB du Canada;
pourtant notre pays a vu sa part du commerce international diminuer de 4,9 % en
1972 à 3,4 % en 1979. Nombre de fabricants canadiens désireux
d’exporter n’ont pas les ressources humaines et financières
nécessaires à l’expansion de leur marché et
n’ont personne à qui s’adresser pour obtenir de
l’aide. L’analyse de la situation actuelle a amené le
comité à conclure que le Canada avait besoin d’un nouveau
mécanisme d’exportation pour mettre ses produits sur les
marchés étrangers. Après avoir envisagé un certain
nombre de solutions, le comité a recommandé que le gouvernement
fédéral favorise la mise en place d’une
Société canadienne de commerce.
Cette société devrait
être une entreprise mixte qui bénéficierait de la force et
de l’appui financier du secteur public et de l’engagement
d’actionnaires privés à respecter de solides pratiques
commerciales. Selon le rapport, la Société canadienne de commerce
devrait s’occuper d’exportation et d’importation, faire le
commerce de tous les produits, y compris l’exportation de biens
d’équipement; offrir une gamme complète de services
connexes et se concentrer tout particulièrement sur les marchés
en expansion.
Le rapport comprend également
certaines recommandations destinées à venir en aide aux
exportateurs canadiens actuels. Parmi les mesures recommandées, citons
l’amélioration des systèmes de renseignements sur les
marchés et d’information en matière de politique, de sorte
que les entreprises et les décisionnaires canadiens puissent rechercher
des débouchés à l’étranger et élaborer
des stratégies commerciales. Le mode de financement et d’assurance
des exportations devrait aussi être modifié, afin de placer les
exportateurs canadiens sur un pied d’égalité avec leurs
concurrents internationaux. Il faudrait en outre rationaliser les programmes
gouvernementaux favorisant l’expansion des exportations afin d’éliminer
toute confusion ou chevauchement possible, et instaurer des programmes pour
encourager l’éducation dans le domaine des exportations et fournir
aux entreprises l’accès aux services de spécialistes en
commerce.
Le 14 mai, le groupe de travail sur les
relations Nord-Sud a présenté un rapport additionnel
réitérant les recommandations présentées dans son
rapport de décembre dernier. Le rapport, déposé par le
président, M. Herb Breau, indiquait également à la Chambre
les mesures prises pour renseigner les Canadiens sur le développement
international et ses problèmes. La réponse du gouvernement au
rapport a été déposée à la Chambre le 15
juin par le Secrétaire d’État aux Affaires
extérieures, M. Mark MacGuigan. La même journée, on a
discuté de la question en Chambre. C’était la
première fois que le gouvernement répondait officiellement au
rapport d’un groupe de travail.
Activités des autres
comités
Le Comité permanent de
l’expansion économique régionale, présidé par
M. Irénée Pelletier, a demandé, et a obtenu la permission
d’envoyer un sous-comité à Québec, pendant une
semaine, pour étudier l’impact des politiques et des programmes du
ministère de l’Expansion économique régionale. Le
Comité permanent des communications et de la culture,
présidé par M. Robert Gourd, a recommandé que le
gouvernement songe à demander au vérificateur
général d’effectuer une vérification complète
de toutes les activités de la société Radio-Canada.
Le 23 juin, le Comité permanent des
comptes publics a étudié les observations et les recommandations
du vérificateur général sur l’organisation de la
Chambre des communes. Le comité n’a pas recommandé
d’apporter d’autres modifications à l’administration,
qui a d’ailleurs été récemment remaniée. Les
changements effectués n’étant encore qu’au stade
expérimental, le comité étudiera la situation à la
fin de l’année financière pour déterminer si les
cadres ont réalisé des progrès satisfaisants en 42 vue
d’atteindre les objectifs. Le comité a demandé que
l’administration de la Chambre lui fournisse un programme
d’activités et un calendrier de mise en oeuvre des politiques et
des procédures recommandées par le vérificateur
général, afin de pouvoir contrôler les progrès réalisés.
Dans un rapport présenté
à la Chambre des communes le 15 juin, le Comité mixte permanent
des règlements et autres textes réglementaires s’est
opposé à l’emploi d’un crédit de un dollar
dans une loi portant affectation de crédits, pour mettre sur pied Via
Rail me. Il a fortement encouragé le gouvernement à
déposer un projet de loi sur Via Rail Canada afin de donner aux
députés l’occasion de discuter de l’avenir et de la
structure des services de transport des passagers par chemin de fer au Canada,
de leur gestion et de leur contrôle. Le comité a soutenu que la
procédure utilisée pour mettre sur pied Via Rail violait une des
lignes directrices établies par le comité et approuvées
par le Parlement.
Le Comité permanent de la
Santé, du Bien-être social et des Affaires sociales,
présidé par M. Marcel Roy, qui a étudié le rapport
de la Commission canadienne pour l’Année internationale de
l’enfant a déposé son rapport le 8 juillet. Le
comité a recommandé la création d’un
Secrétariat des affaires des enfants. Il a également
recommandé la tenue d’une conférence fédérale
provinciale sur les questions touchant à l’enfance, et lors de
laquelle on pourrait élaborer des normes nationales relatives aux soins
à donner aux enfants, assurer un financement adéquat des
garderies, établir des mesures nationales pour la protection des enfants
et divers programmes visant à renforcer la famille et promouvoir la
santé.
Le 9 juillet, le Comité
spécial mixte sur les langues officielles, dont les co-présidents
étaient M. Eymard Corbin et le sénateur Lowell Murray, a
déposé son rapport. Le comité a effectué une
étude approfondie de la mise en oeuvre de la Loi sur les langues
officielles depuis son adoption il y a plus de dix ans. Le comité
signale que certains concepts contenus dans la Loi, comme la “demande
importante” pour des services de langue française, sont trop
vagues et sont interprétés différemment par divers
ministères et organismes fédéraux. Il suggère de la
remplacer par “lorsque le nombre le justifie”. Ainsi, ce serait le
groupe linguistique minoritaire qui présenterait une demande officielle
pour des services dans cette langue. Le comité suggère
qu’étant donné les antécédents
décourageants d’un bon nombre de ministères, en ce qui a
trait aux décisions sur les secteurs qui devraient obtenir des services
bilingues, cette responsabilité incombe au Cabinet qui prendrait des
mesures en fonction des recommandations du commissaire aux langues officielles.
Le comité recommande également que, d’ici 1983, tous les
postes bilingues soient occupés par du personnel vraiment bilingue
plutôt que par un personnel unilingue qui s’engage à suivre
des cours de langue, comme c’est le cas aujourd’hui.
Le 30 juin, le Comité permanent des
privilèges et élections, présidé par M. Maurice
Foster, a déposé son rapport sur le projet de loi C-237,
modifiant la Loi électorale du Canada. La principale recommandation est
que le gouvernement étudie la possibilité d’étendre
les privilèges de vote par procuration à un plus grand nombre de
personnes incapables de voter le jour des élections. Le comité
demande également au gouvernement d’apporter une modification
à la loi électorale afin que tous les bureaux de scrutin ouvrent
à la même heure et demeurent ouverts concurremment dans tout le pays.
Cette modification permettrait d’éviter que les résultats
des élections d’une région du Canada ne soient
publiés dans d’autres régions, avant que les bureaux de
scrutin ne soient fermés.
Travaux législatifs
Au cours des deux mois
précédant l’ajournement d’été,
plusieurs lois non contestées et une loi très contestée,
ont été adoptées par les deux Chambres et ont reçu
la sanction royale. Parmi les premières, mentionnons entre autres:
une loi visant à assurer des dispositions spéciales pour la
retraite anticipée des contrôleurs aériens; une modification
à la Loi sur la monnaie et les changes, afin de permettre au
gouvernement de frapper de la monnaie d’or; un projet de loi visant
à promouvoir les économies de pétrole, en offrant des
subventions aux particuliers et aux industries qui effectuent une conversion
à des sources énergétiques non pétrolières;
une modification au Programme canadien d’isolation des maisons afin
d’assurer qu’aucune aide fédérale ne sera
accordée à de nouvelles maisons si elles sont chauffées au
pétrole, à moins qu’il n’existe aucune autre source
d’énergie; un bill visant à mettre en oeuvre une entente de
transport aérien signée par le Canada et six autres pays qui se
sont engagés à interrompre toute liaison aérienne avec un
pays qui ne respecterait pas ses engagements internationaux en ce qui a trait
aux détournements d’avions; un bill visant à assurer une
résidence d’été au chef de l’opposition; et un
bill visant à accroître les salaires des députés et
à assurer une nouvelle formule pour les augmentations à venir.
Toutes ces lois ont été adoptées sans trop de
problèmes par la Chambre. Un vote nominal ne s’est imposé
que pour le bill visant à augmenter le traitement des
députés. Le vote fut de 159 à 10 en faveur du bill.
Le bill C-57, modifiant la Loi sur la taxe
d’accise et la Loi sur l’accise, et prévoyant un impôt
sur les revenus pétroliers et gaziers, a été très
contesté. Le bilI avait été renvoyé à la
Chambre par le Comité permanent des Finances, du Commerce et des
Questions économiques, au début du mois de juin. Pas moins de 135
modifications y étaient alors proposées et, même
après que le président les ait regroupées pour en
faciliter la discussion, il restait toujours 45 motions à régler.
Après plusieurs j ours de discussion, le gouvernement a
déposé une motion pour obtenir le temps nécessaire
à l’étude du reste du rapport et passer à la
troisième lecture. Le 19 juin à 9 heures, les
députés ont commencé à passer au vote sur les
diverses motions; la procédure a pris plus de deux heures et a
compté plus de onze votes nominatifs. Le bilI a été
adopté en troisième lecture, le 22 juin, par un vote de 134
à 84.
Ajournement de la Chambre
La motion proposant l’ajournement de
la Chambre pour les vacances d’été fut
présentée alors qu’une grève paralysait les services
postaux de tout le pays. L’opposition officielle fit savoir qu’elle
s’efforcerait d’empêcher l’ajournement de la Chambre
tant que ce conflit de travail ne serait pas résolu. Pour la
première fois dans l’histoire parlementaire du Canada, le
gouvernement a eu recours à une motion de clôture pour obliger la
chambre à voter sur sa motion d’ajournement. Finalement, le 18
juillet, aux petites heures du matin, la motion fut adoptée et la
Chambre fut ajournée jusqu’au 14 octobre.
Le rédacteur
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