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Québec
Au Québec, l’Assemblée nationale a
tenu une session extraordinaire, le 24 octobre. pour
assurer le retour à l’école de milliers de jeunes
qu’une grève d’enseignants privait de cours depuis plusieurs
semaines. Dans la région de Trois-Rivières, la rentrée
scolaire de 20000 écoliers des cours élémentaire et
secondaire n’avait pu s’effectuer normalement, en septembre,
à cause d’un différend entre la Commission scolaire
régionale des Vieilles Forges et le syndicat des enseignants
affilié à la Centrale de l’enseignement du Québec.
Dans la région de Sorel-Tracy, 9000 élèves de la
Commission scolaire de Carignan étaient sans cours depuis le 23
septembre.
Cette session était la cinquième de la
31e Législature. Elle n’a duré qu’une journée.
Ouverte l’avant-midi, elle a été prorogée en
soirée, quelques instants après la sanction du projet de loi no
113 (Loi sur certains différends entre des enseignants et des commissions
scolaires). L’entrée en vigueur de cette loi a permis la reprise
de l’enseignement dans les institutions intéressées
à compter du 27 octobre, date qui y était prescrite.
Pendant les quinze premiers jours de la reprise des
cours, les parties pouvaient continuer de négocier sur les points qui
les opposaient. A défaut d’entente, la loi édicte
qu’à l’expiration de ce délai de quinze jours, tout
différend sur une matière négociable à
l’échelle locale ou régionale doit être soumis
à un arbitre nommé par le ministre du Travail et de la
Main-d’Oeuvre. Si tel est le cas, la sentence de l’arbitre
constituera la convention collective.
Tous les députés présents
à l’Assemblée, sauf un, ont approuvé cette loi
spéciale. M. Guy Bisailon,
député péquiste de Sainte-Marie, a voté contre. Le
vote fut enregistré en deuxième lecture et fut ensuite
appliqué à la troisième lecture de la loi. M. Bisaillon a
expliqué son vote négatif en disant notamment que l’État
s’érigeait en juge et partie et s’arrogeait ainsi un droit qui
ne lui appartenait pas.
La Chambre a suspendu ses travaux, après le
dépôt du projet de loi, pour permettre aux députés
de l’étudier, puis a siégé sans relâche de 14
heures à 21 h 30, alors qu’elle lui accordait la troisième
lecture. l’étude en commission
plénière a duré environ deux heures. Tout le reste du
temps fut consacré au débat de deuxième lecture qui fut
engagé par le ministre de l’Éducation. M. .Jacques-Yvan Morin, parrain du projet
de loi. Seize députés de tous les partis v ont pris part.
Exceptionnellement, cette session spéciale fut
marquée d’une période de questions orales qui a
été substituée ail discours inaugural, avec le
consentement de tous les députés.
Paul-Émile
Plouffe Chef,
Service de révision Journal des Débats Assemblée nationale
Québec
Yukon
La troisième session de la 24e
législature a repris ses travaux le 14octobre 1980 à la suite
d’un congé de six mois. Vers la fin du mois, un total de 23
projets de loi gouvernementaux et 2 projets de loi publics de députés
avaient été déposés.
Poursuivant une politique établie en 1979, le
gouvernement conservateur progressiste a déposé son budget devant
l’Assemblée au cours de la séance d’automne. Le
budget de ~26 millions pour l’exercice financier 1981-1982 fut
présenté à ce moment-là pour permettre au
gouvernement de subventionner des contrats au tout début du printemps et
ainsi tirer pleinement avantage de la brève saison de la construction
qui existe au Yukon.
Chris Pearson, leader
du gouvernement et ministre des Finances a déclaré que le budget
vise principalement à améliorer la qualité de la vie dans
toutes les localités du Yukon et à stimuler
l’économie du Yukon. Une grande partie du budget était
consacrée aux ministères de l’Éducation, des
Affaires municipales et communautaires, du Tourisme et du Développement
économique et de la Voierie et des Travaux publics.
Le décret municipal constituait la
deuxième pièce législative en importance
déposée par le gouvernement. Ce remaniement total des lois qui
régissent le gouvernement local fut appelé une
«constitution pour les municipalités» par son ministre
parrain, Geoff Lattin. Le projet de
loi abolit le système actuel d’améliorations locales des
districts et des villes et le remplace par un nouveau régime des
hameaux, villages et villes comportant des pouvoirs et des privilèges
accrus. Il crée également un office municipal pour agir à
titre d’arbitre et de commission d’appel dans plusieurs secteurs y
compris la planification et le zonage.
Le chef de l’opposition officielle, M. Ian
Mackay, exprima son inquiétude du fait qu’il n’y avait
aucune assurance que le système proposé de gouvernement local
était acceptable pour les Indiens du Yukon. Il a soutenu que, sans cette
assurance, le projet de loi pouvait être interprété comme
une ingérence dans les négociations sur les réclamations
territoriales, ce qui comprend les discussions ayant trait à la formule
de gouvernement qui sera en place après l’accord.
Tony Penikett,. leader à la Chambre pour le NPD s’est uni au
leader libéral pour critiquer la mesure législative. M. Penikett
déclarait que le projet de structure du gouvernement local était
fondé sur un modèle emprunté de l’Ontario et
qu’il ne convenait pas pour la population plus petite du Yukon. Il
était tout particulièrement mécontent de
l’établissement d’une commission municipale étant
donné que cette dernière visait à minimiser les pressions
politiques et que selon lui il serait plus souhaitable de maximiser les pressions
politiques par le biais de moyens appropriés et souples.
Activités des Comités Le 23 octobre, le
président du Comité spécial sur les Privilèges, M.
Penikett a déposé un rapport ayant trait à une question de
privilège portant sur l’écoute électronique du
téléphone d’un député. Le Comité a
constaté que l’écoute électronique constituait une
atteinte aux privilèges et un mépris à
l’égard de la Chambre mais n’a recommandé aucune
mesure disciplinaire étant donné que le Solliciteur
général du Canada, l’honorable Robert Kaplan,
s’était engagé auprès du Comité pour qu une
politique opérationnelle soit mise en branle pour le compte de la
Gendarmerie royale, politique qui tiendrait compte des privilèges des
députés provinciaux du Canada. Une motion portant adhésion
fut adoptée le 29 octobre, une seule voix étant dissidente.
Le président du Comité permanent des
Règlements, Élections et Privilèges, M. Doug Grahani, a déposé
deux rapports au cours de la session d’automne. Le premier rapport donne
en détail les recommandations visant à modifier la mesure
législative sur les élections au Yukon. Les membres du
Comité ont exprimé une certaine inquiétude à savoir
que la loi actuelle est trop restrictive et qu’en conséquence un
trop grand nombre de voteurs n’ont pu voter lors de la dernière
élection générale. Des recommandations visant à
apaiser cette inquiétude comprennent une disposition
d’assermentation dans la boîte de scrutin, ce qui ne se faisait pas
précédemment, et la révision des règlements actuels
concernant le vote par procuration. Selon le Comité, un voteur qui ne
pourrait se présenter dans un bureau de vote en raison d’absence,
de maladie ou d’incapacité physique devrait pouvoir remplir une
formule de procuration nommant son voteur désigné par procuration
devant un juge, un notaire public ou un président
d’élection. Le voteur désigné n’aurait alors
qu’à apporter la formule au bureau de scrutin où son nom et
celui du voteur absent figurent sur la liste des électeurs et à
prêter le serment nécessaire avant de recevoir un bulletin de
vote. On prévoit que le gouvernement déposera un projet de loi
plus tard au cours de la session pour rendre valide le présent
rapport.
Le deuxième rapport du Comité permanent
sur les Règlements, Élections et Privilèges traite des
règlements portant sur les conflits d’intérêt
régissant les membres de l’Assemblée. Le Comité
recommande que la mesure législative incorporant ces règlements
soit modifiée pour assurer un système de divulgation publique des
intérêts d’un député. Actuellement, un
député de l’Assemblée législative du Yukon
est privé de son mandat s’il exécute ou entreprend.
détient ou jouit d’un intérêt direct ou indirect,
seul ou avec un autre, par lui-même ou par l’interposition
d’un fidéicommissaire ou d’une tierce partie, dans tout
contrat ou accord avec le gouvernement du Territoire du Yukon. En
conséquence, les députés ont dû se départir
de toute entreprise, d’avoirs, ou d’actions qui les
plaçaient en conflit d’intérêt.
Selon le Comité, «la participation des
paliers du gouvernement dans l’économie du Yukon est trop grande
pour continuer de se rallier au principe de dépossession. A cause de la
puissance de pénétration du gouvernement dans cette
communauté, toute personne possédant tout genre
d’entreprise ou participant à tout genre d’entreprise ou
à toute profession constatera par le fait même que la
nécessité de renoncer à ses intérêts est si
onéreuse qu’elle nie la possibilité de postuler un emploi
public.» On en vint alors à recommander que la
nécessité de renoncer aux intérêts soit
annulée et à recommander «entière divulgation
publique par les députés de leurs intérêts
privés qui peuvent être en conflit avec leurs fonctions de
députés.» Le Comité a déclaré à
titre de conclusion: «les transactions commerciales au Yukon sont plus
apparentes et le public, plus conscient de ces transactions, à la
différence d’autres juridictions. Ainsi, les politiciens du Yukon,
sous réserve de toutes les exigences de divulgation publique
n’abuseront probablement pas de la confiance que l’on a
placée en eux.» On prévoit qu’un projet de loi en
rapport avec les recommandations du Comité sera déposé
avant la prorogation de la Chambre.
Selon toute apparence, étant donné que
le Comité des Règlements, Élections et Privilèges
devrait être constamment actif, l’Assemblée a adopté
une motion le 29 octobre, déférant tous les règlements et
toutes les procédures de l’Assemblée au Comité de la
révision et des recommandations. Suite aux deux années
d’expérience avec les politiques des partis, les
députés croient qu’il est maintenant opportun de réévaluer
les règlements de la Chambre. Les règlements actuels furent
adoptés après l’élection générale de
1978 et correspondent en grande partie aux règlements en vigueur dans
les autres assemblées canadiennes. On prévoit que la
révision mettra surtout l’accent sur l’adaptation des
règlements aux besoins d’une assemblée moins
nombreuse.
Patrick L. Michael Greffier
de l’Assemblée législative du Yukon, Whitehorse
Ontario
Le 15 septembre
dernier, l’honorable John Black
Aird a prêté serment comme vingt-troisième Lieutenant
gouverneur de la province d’Ontario. Des centaines d’invités
et de dignitaires ont assisté à la cérémonie
fastueuse à l’Assemblée législative et ont plus tard
rendu hommage à Son Honneur et Mme Aird lors d’une
réception donnée dans la suite du Lieutenant-gouverneur.
Après que le juge en chef Howland eut fait prêter serment, le
premier ministre Davis a souligné l’apport de M. Aird à la
vie canadienne, au Sénat du Canada comme dans le secteur prive.
En remplaçant l’honorable Pauline McGibbon,
première femme canadienne à agir à titre de
représentant de la Couronne, M. Aird a de lourdes responsabilités
car Mme McGibbon a connu une grande popularité à titre de
Lieutenant-gouverneur. Les éditoriaux des journaux à travers la
province ont louangé l’amabilité et le dévouement de
Mme McGibbon qui a oeuvré dans un rôle des plus exigeants. Mme
McGibbon fut nommée tout récemment présidente du Centre
national des Arts. Dans ses remarques aux invités réunis, Son
Honneur s’est engagé à poursuivre la politique de Mme
McGibbon en s’adonnant à de nombreuses sorties publiques à
travers la province. Il a également souligné qu’il a
l’intention, à titre de Lieutenant-gouverneur, de se
prévaloir de sa fonction pour encourager l’unité
nationale.
Entre les rumeurs persistantes d’une
élection à l’automne, la législature ontarienne a
repris ses travaux le lundi 6 octobre. La possibilité de la part de
l’opposition de forcer la tenue d’une élection pour défaire
le gouvernement minoritaire du premier ministre s’est grandement
estompée au moment de la reprise des travaux de l’Assemblée
de telle sorte qu’il semble probable que l’intention non
avouée du premier ministre de gouverner pendant un mandat complet de 4
ans, c’est-à-dire jusqu’au printemps ou jusqu’à
l’été de 1981, se concrétise. Les vacances
d’été ont débuté le 19 juin, après 65
jours de délibérations; cependant, on peut se demander si
“les vacances d’été” représentent la
bonne expression, étant donné que 9 comités ont tenu plus
de 250 séances.
Dans les deux premières semaines qui ont suivi
la reprise des travaux, le gouvernement et l’opposition ont
proposé de soulever à l’Assemblée les
répercussions entraînées par la fermeture d’usines et
le congédiement de travailleurs, question politique importante au cours
de la présente session en Ontario. M. Robert Elgie, ministre du Travail et de la Main-d’oeuvre, a
annoncé que le gouvernement a l’intention de présenter un
ensemble de modifications à la Pension Benefits Act et à la
Employment Standards .Act alors que le libéral Ron Van Horne et les démocrates Bob Mackenzie, et Monty
Davidson ont déposé des projets de
loi des députés ayant trait à la fermeture
d’usines.
Un Comité spécial sur la fermeture
d’usines et le rajustement des employés a été
créé pour enquêter sur la fermeture d’usines et les
questions afférentes. Nous avons bon espoir que le Comité,
présidé par M. Bruce Mccaffrey, député
d’Armourdale, pourra produire un rapport provisoire avant No~l.
Comité sur la Constitution Étant donné que la réforme
constitutionnelle occupe le premier plan de la scène politique, le
Comité mixte spécial sur la réforme de la constitution fut
au cours des derniers mois un des comités de la législature les
plus importants et les plus occupés.
Présidé par John MacBeth, le Comité s’est réuni
continuellement au cours de l’été pour étudier une
vaste gamme de questions constitutionnelles, des droits linguistiques au droit
de la famille en passant pour les droits concernant la propriété
et les ressources. En plus d’entendre des experts comme Eugene Forsey et
l’ancien premier ministre John Roberts, le Comité a recueilli
directement les points de vue sur les changements constitutionnels des autres
provinces. Le Comité a rencontré les premiers ministres, les
députés et les hauts fonctionnaires du Nouveau Brunswick, de la
Nouvelle-écosse, de Terre-Neuve, de l’Alberta, de la Saskatchewan,
du Québec et du Yukon; il a eu également des discussions avec les
représentants du gouvernement fédéral, à
Ottawa.
M. MacBeth a déposé le rapport du
Comité le 21 octobre. Le rapport comprend en grande partie un ensemble
de principes sur lesquels devrait se fonder une nouvelle constitution et des
points précis que cette même constitution devrait enchâsser
dans sa charte. Dans le but de ne pas détourner l’attention de ses
recommandations, le rapport ne fait que très peu état des
propositions ou de l’argumentation à l’appui.
Vu la limite de temps, le Comité a
centré ses discussions initiales sur les douze sujets
étudiés par les premiers ministres en septembre. Quant au sujet
crucial du rapatriement, le Comité croit que le rapatriement
unilatéral par le gouvernement fédéral n’est
“tolérable” qu en autant que “tous les pouvoirs, privilèges,
prérogatives et droits provinciaux demeurent inviolés
jusqu’au moment où le gouvernement fédéral et les
gouvernements provinciaux conviendront d’une formule
d’amendement”. La formule d’amendement proposée par le
Comité en demande l’entérinement par la Chambre des
communes, les législatures de la Colombie-Britannique, de
l’Ontario et du Québec, trois des quatre législatures des
provinces atlantiques et deux des trois législatures des provinces de
l’Ouest. Si la ratification ne devait pas être effectuée de
cette façon. des dispositions seraient
également prises pour tenir un référendum afin que les
amendements constitutionnels entrent en vigueur; il serait alors
nécessaire d’obtenir la majorité des voix dans chacune des
cinq régions afin de ratifier un amendement.
Le Comité stipule en détail les
dispositions qui devraient être incorporées selon lui dans une
Charte des droits et des libertés de la personne à
enchâsser dans la Constitution. Les droits fondamentaux proclamés
dans cette Charte ne pourraient être violés même en temps
d’urgence. Quant à la question épineuse des droits
linguistiques des minorités, le Comité, comme base minimale,
favorise l’accès à l’enseignement primaire et
secondaire dans les deux secteurs anglophone ou francophone, si le nombre d’enfants
suffit pour garantir ces services. Le Comité est divisé sur la
question d’éditer les dossiers et les délibérations
de la législature ontarienne en français aussi bien qu’en
anglais et sur la question d’un droit non qualifié aux délibérations
en français dans les cours provinciales. La majorité a donné
son appui à ces prolongements de service en langue française qui
portent à controverse.
Le rapport indique une suite de réformes
valables à la structure et au fonctionnement du Sénat y compris
la nécessité que la moitié des sénateurs de chaque
province soient nommés par la Chambre des communes et l’autre
moitié par l’Assemblée provinciale et que les nominations
soient faites en proportion du vote populaire recueilli par chaque parti
politique.
Entre autres recommandations du Comité, on peut
citer: une plus grande implication provinciale dans le droit de la famille et
dans les communications; l’abolition du pouvoir déclaratoire du
gouvernement central et de ses pouvoirs de réservation et
d’intervention et l’établissement du principe que les
gouvernements fédéral et provinciaux sont libres d’imposer
les ressources naturelles de toute façon. Bien que le Comité
signale que la fixation des prix de l’énergie ne cadre pas dans la
définition précise de la réforme constitutionnelle, il
reconnaît l’importance primordiale de cette question et accepte la
nécessité de hausser les prix.
Le Comité reconnaît la centralisation des
intérêts des autochtones au processus de changements
constitutionnels mais il n’offre aucune recommandation précise
à cet égard.
Enfin, il faut dire que les voyages du Comité
ont été décevants à cause de la méfiance
générale à l’égard de l’Ontario, qui
existe à travers le pays. Il souligne l’importance d’un
contact personnel parmi les membres des législatures du Canada comme
moyen de surmonter la mésentente et de favoriser la réforme
constitutionnelle. Le Comité spécial sur les affaires de
l’Hydro Ontario Les réacteurs nucléaires de l’Ontario
sont suffisamment sécuritaires. C’est la conclusion
controversée à laquelle le Comité spécial sur les
affaires de Hydro Ontario est parvenu dans le dernier rapport sur “la
sécurité des réacteurs nucléaires de
l’Ontario”. Le président. M. Donald Macdonald, a
déposé le rapport en ce sens à l’Assemblée
tout juste avant l’ajournement d’été et ce rapport
fut l’objet d’un débat important à la Chambre le 9
octobre, débat, qui a abouti à l’adoption formelle du
rapport par l’Assemblée.
L’étude par le Comité de cette
question fort complexe représentait au-delà d’une
année de travail. Des douzaines de témoins experts. des représentants de gouvernements et des citoyens
intéressés ont témoigné devant le Comité et
des centaines de documents techniques furent présentés au
Comité. Les audiences des comites. soit a
Queen’s Park et à plusieurs endroits à travers la province,
ont reçu une attention continue de la part de la presse: en
conséquence. l’étude minutieuse et
ouverte du Comité concernant la sécurité minière
s’est révélée un test important sur la confiance
publique dans le système de génération de la masse nuclear
en Ontario.
Bien qu’il y ait toujours désaccord sur
la question de la sécurité du système, les travaux du
Comité n’en demeurent pas moins fort importants. Le Comité
de l’Hydro a démontré également que les
comités législatifs formés de membres non spécialistes
peuvent fort bien traiter les questions techniques les plus complexes et
d’un caractère hautement politique.
Déclaration
du Président Stokes
Le Président Stokes répondant au point concernant la
période des questions a récemment énoncé une
nouvelle politique destinée à donner plus
d’opportunité aux membres de poser des questions aux ministres. En
effet, deux députés Odoardo
Disanto NPD et Sean Conway libéral, se plaignaient
qu’à deux Occasions consécutives la plus grande partie de
la période des questions fut monopolisée par les chefs des partis
de l’Opposition, M. Steuart Smith
pour les libéraux et M. Michael Cassidy pour le NPD. Il n’y a que deux
membres privés qui ont réussi à poser des questions.
Le 20 octobre le Président Stokes déclara
à la Chambre que, en vérifiant les procès-verbaux et en
écoutant les cassettes, il se rendait compte que l’on avait
consacré trop de temps aux chefs de partis et aux questions
supplémentaires ainsi qu’aux réponses trop longues. Ce
n’est pas trop demander. dit-il, qu’une question soit posée
sans préambule et que la réponse soit également bien
précise. C’est la responsabilité du Président de
voir à ce que tous les membres aient l’opportunité de
participer le plus possible à la période des questions.
Certaines signes indiquent
que cette approche plus sérieuse obtient le résultat
espéré. Le 28 octobre le Président Stokes déclarait
à la Chambre que le jour précédent il y avait eu 16
nouvelles questions et 16 questions supplémentaires et que, au cours de la
période des questions, 15 membres interrogeaient 8 ministres
différents.
Les pages à
l’Assemblée
Pour la
première fois cet automne, tous les pages qui oeuvrent à
l’Assemblée de l’Ontario sont des filles. Habituellement,
onze filles et onze garçons sont choisis. Cette représentation
toute féminine de pages peut dépendre de la proportion
très élevée de filles figurant sur la liste
d’attente des heureux candidats. Dans le prochain groupe de pages, nous reviendrons
au partage traditionnel de cinquante1 cinquante entre les filles et les
garçons.
Les pages qui travaillent à
l’Assemblée pendant environ six semaines sont des étudiants
des niveaux 7 et 8 choisis à travers la province.
Graham White Greffier
adjoint Assemblée législative de l’Ontario. Toronto
Manitoba
La quatrième session de la 31e
Législature du Manitoba fut prorogée le 29 juillet 1980. Avec 112
jours de séances, ce fut la plus longue session dans l’histoire de
l’Assemblée législative de cette province. Au total 98
projets de loi furent adoptés, parmi lesquels une nouvelle
Élections Act et, une
Elections Finances Act et des
modifications à la Legislative
Assembly Act prévoyant des augmentations
d’indemnités pour les députés. L’examen du
budget des dépenses dura 358 heures.
Un des membres de l’opposition, M. Brian Corrin (député de
Wellington) déclara que le procureur général avais mis les employés du gouvernement dans une
situation délicate et injuste en les faisant participer aux
débats politiques pour défendre des projets de loi. En rapportant
ces paroles, un journal de Winnipeg écrivit: “Le légiste
R.H. Tallin et le légiste adjoint A.C. Baîkaran ont
participé à un débat politique, lundi, lors de
l’examen en comité d’un projet de loi présenté
par M. Mercier.
Le député de Winnipeg Centre, M. J R. Boyce présenta une
résolution qui fut
adoptée à l’unanimité -~ pour que la question soit
étudiée par le comité permanent de
l’Assemblée législative. Dans la décision
qu’il a rendue à la Chambre, le président, M. H.E. Graham déclara qu’à
son avis, la résolution de M. Boyce semblait être un cas de
privilège et qu’elle était conforme au
règlement.
Le comité permanent se réunit le 14
octobre 1980 et décida que la déclaration de M. B. Corrin
était sans fondement et qu’il n’y avait pas lieu d’y
donner suite.
Le comité permanent sur le règlement de
l’Assemblée législative recommanda une modification au
règlement pour réduire le nombre de jours de séances par
semaine.
En commençant les séances de la Chambre
à 14 heures du lundi au jeudi, et en siégeant le vendredi matin,
les députés ne siègent que 4% jours par semaine, sans
toutefois réduire le nombre d’heures de séance obligatoire
par semaine.
Jack R. Reeves Greffier
de l’Assemblée législative Winnipeg, Manitoba
Le Sénat et la Chambre des communes
La 1ère session de la 32e législature
qui avait ajourné le 22 juillet, a repris ses travaux le 6 octobre, soit
neuf jours plus tôt que prévu. Une résolution du
gouvernement qui demanderait au Parlement britannique d’apporter certains
amendements à l’Acte de l’Amérique du Nord
britannique et de renoncer à la responsabilité d’apporter
d’autres amendements constituait la raison qui en motivait le rappel
hâtif. La résolution comprend une charte des droits et des
libertés énonçant six catégories de droits qui
dorénavant engageront tous les gouvernements. On reconnaît
également le principe de péréquation selon lequel les
richesses sont redistribuées entre les provinces de telle sorte que tous
les Canadiens puissent jouir équitablement des services publics.
La résolution prévoit que, pendant deux
ans, les amendements subséquents doivent obtenir le consentement unanime
d’Ottawa et des provinces. Par la suite, elle assure deux solutions de
rechange. Si les provinces et le gouvernement fédéral ne peuvent
être d’accord sur une nouvelle procédure d’amendement,
il pourrait y avoir un référendum par lequel la population
pourrait choisir soit une méthode approuvée par huit des dix
provinces, comportant 80% de la population ou une proposée par le gouvernement
fédéral. Si les provinces ne peuvent être d’accord,
la deuxième solution de rechange représenterait l’adoption
automatique d’une formule modifiée de “Victoria”. En
vertu de ce qui précède, les amendements devraient recevoir
l’approbation du Parlement et des Assemblées législatives
(ou d’une majorité des voteurs) dans chaque province qui comprend
au moins 25% de la population; dans deux provinces atlantiques au moins
comportant des populations combinées d’au moins 50% de toutes les
provinces atlantiques et dans deux provinces de l’Ouest au moins ayant
des populations combinées d’au moins 50% de toutes les provinces
de l’Ouest.
Le débat au Parlement n’était pas
axé sur la résolution elle-même mais plutôt sur une
motion visant à établir un comité mixte du Sénat et
de la Chambre des communes pour étudier la résolution et en faire
rapport au Parlement soit le 9 ou vers le 9décembre 1980. Lors de
l’ouverture du débat, le ministre de la Justice, M. Jean Chrétien,
a soutenu que la résolution ne modifierait pas la répartition des
pouvoirs entre le fédéral et les assemblées provinciales
mais qu’une action unilatérale était devenue
nécessaire après 53 ans d’incapacité à pouvoir
en venir à un accord sur une formule d’amendement, y compris la
plus récente tentative, soit la conférence fédérale
provinciale tenue en septembre 1980. M. Joe
Clark, le chef de l’Opposition, s’est opposé
farouchement à la proposition du gouvernement. Il a
déclaré que cette proposition représentait non pas
simplement un changement en matière de droit mais également un
changement dans la façon de gouverner le Canada. Selon lui, il
s’agit d’une proposition qui “pourrait détruire notre
système fédéral” et a déclaré que
certaines dispositions pourraient non seulement mettre fin à la structure
du pays comme nous le savons mais également mettre fin au pays
lui-même”. M. Ed Broadbent, chef
du Nouveau Parti démocratique, appuie en substance la proposition
fédérale mais déclare que son parti tenterait de proposer
des amendements. Il a souligné tout particulièrement le besoin
d’inclure une déclaration concernant la compétence
provinciale sur les ressources.
Le 22 octobre, le Parti Conservateur progressiste a
proposé une motion de défiance sur la position constitutionnelle
du gouvernement. Elle fut rejetée par un vote de 158 voix contre 93. Le
lendemain, la Chambre est revenue à la motion du gouvernement et le
leader libéral à la Chambre, M. Yvon Pinard, a déposé une motion de clôture qui
a été adoptée par un vote de 132 voix contre 112.
Après une session orageuse qui a duré jusqu’aux toutes
premières heures du matin, le 24 octobre, la motion visant à
établir le Comité mixte fut approuvée par un vote de 156
voix contre 83. Le Sénat, après une semaine de débats, a
également approuvé la motion et le Comité mixte
était créé. Le sénateur Harry Hays et le
député Serge Joyal
furent nommés coprésidents. Activités des Groupes de
travail parlementaires Les vacances d’été furent fort
occupées pour les membres des six groupes de travail parlementaires
créés le printemps dernier. Le groupe de travail sur la
réforme de la réglementation, présidé par M. James Peterson, a tenu 27
séances entre le 22juillet et le 9 octobre. Il a reçu des
mémoires de nombreux organismes publics et privés ainsi que de
particuliers intéressés. Le groupe de travail sur les relations
Nord-Sud, présidé par MAURICE DUPRAS s’est réuni 13
fois et s’est rendu à Washington et New York où il a
assisté à la session spéciale des Nations Unies. Il fut le
premier groupe de travail à présenter un rapport provisoire qui
fut déposé à la Chambre le 6 octobre. Entre autres choses,
ce rapport demandait au gouvernement de prendre des mesures pour atteindre
l’objectif de .7% du PNB pour l’aide au développement.
Le groupe de travail sur une société
nationale du commerce, présidé par Jesse Fliss, s’est réuni 35 fois au cours des vacances
d’été. Il a tenu des audiences à Vancouver, Calgary,
Edmonton, Toronto, Montréal et Halifax. Le groupe de travail a
demandé par la suite un prolongement de son mandat et, le 16 octobre, la
Chambre lui a accordé jusqu’au 31 mars 1981 pour rédiger un
dernier rapport. Le groupe de travail sur les perspectives d’emploi,
présidé par Warren Allmand
était formé de deux sous-comités qui ont tenu des
séances à travers le Canada comme ce fut le cas pour le groupe de
travail concernant les invalides et les handicapés,
présidé par David Smith.
Dans l’intervalle de 15 jours en septembre, les deux sous-comités susmentionnées, dirigés par Walter Dinsdale et Therese Killens ont tenu
des audiences dans 18 villes de chaque province et d’un territoire.
Chaque sous comité, en plus de son personnel régulier de
traducteurs, techniciens, greffiers et recherchistes, a retenu les services de
deux interprètes du langage par signe pour favoriser la participation
des sourds-muets. Le 30 octobre, le groupe de travail concernant les invalides
et les handicapés a préparé un rapport provisoire qui
contenait deux recommandations fondamentales: que la Loi canadienne sur les
droits de la personne soit modifiée dans le but d’empêcher
toute discrimination contre les handicapés plutôt que seulement au
niveau de l’emploi; et que l’enceinte du Parlement soit accessible
immédiatement à tous les invalides et les handicapés tant
visiteurs qu’employés.
Le groupe de travail sur l’énergie de
remplacement du pétrole, présidé par Tom Lefebvre, s’est réuni 22 fois au cours des
vacances d’été compte tenu des audiences dans chaque
province. Du 17 au 27 octobre, des membres se sont rendus en Allemagne et en
France où ils se sont entretenus avec des représentants de divers
départements et organismes scientifiques. Le délai pour la
présentation d’un rapport final a été remis au 31
mars 1981.
Au cours des vacances d’été
d’une durée de 75 jours, les six groupes de travail ont consacré
tout près de 400 heures dans des séances publiques et à
huis clos en plus des heures consacrées aux voyages. Cela se traduit par
une moyenne de plus d’une séance d’une heure par jour par
groupe de travail. Les activités se sont poursuivies de façon intense
à la reprise des travaux de la Chambre et les membres et le personnel
continueront selon toute vraisemblance à ce rythme effréné
jusqu’à ce que tous les rapports soient rédigés et
déposés. Rapports des Comités du Sénat Le 8
octobre, le Comité sénatorial des banques et du commerce,
présidé par Salter Hayden, a présenté un rapport
traitant de la teneur du bilI C12, se rapportant à la faillite et
à l’insolvabilité. Le Comité a déclaré
que le bilI constituait une tentative valable visant à tenir compte des
changements fondamentaux qui sont survenus dans le système de
crédit depuis la première loi sur faillite et d’autres lois pertinentes au
crédit furent adoptées. Le Comité signale toutefois que le
projet de loi subordonne les réclamations des salariés à celles
des créanciers garantis. Selon lui, cette situation est insatisfaisante
et après avoir examiné plusieurs solutions de rechange à
cet égard, il recommande l’établissement d’un fonds
de protection pour les salariés à partir duquel les
réclamations des employés non payées des
sociétés en faillite pourraient être satisfaites.
Un rapport intitulé “L’enfant en
péril” fut déposé au Sénat le 16octobre par
le sénateur Lorne Bonnell. Ce
rapport étudie les expériences de l’enfance comme cause des
activités criminelles. Les audiences ont débuté en 1977 et
un sous-comité du Comité sénatorial de la santé, du
bien-être et des sciences fut créé sous la
présidence du sénateur F.A.
Mcgrand. Le Comité a entendu des témoins experts en
matière de sociologie, de santé mentale, d’anthropologie,
d’éducation, de criminologie ainsi qu’en médecine et
en droit. Les 28 recommandations proposaient des changements dans la Loi sur
les ai/o calions familiales, la Loi sur l’assurance-chômage, la Loi
nationale sur le logement et le Code criminel. Il a fait des propositions aux
gouvernements provinciaux, aux municipalités, aux conseils scolaires et
aux sociétés publiques comme la SRC. La dernière
recommandation proposait l’établissement d’un institut
canadien sur l’étude de la violence dans la société
qui serait financé par le gouvernement fédéral et
géré par un office indépendant représentant un
vaste étalage de disciplines. L’Institut vise à coordonner
et évaluer la recherche dans ce domaine. De plus, il lancerait,
favoriserait et aiderait le financement de nouvelles recherches et de projets
pilotes ayant trait à la violence et aux crimes au Canada.
Le rédacteur
Colombie-Britannique
L’Assemblée législative a suspendu
ses travaux le 22 août, ce qui mettait ainsi fin à la
deuxième session, la plus longue des quatre dernières
législatures. Bien que la Chambre n’ait siégé que
quinze jours depuis le dernier rapport législatif, elle a réussi
à faire approuver 31 projets de loi et 12 ensembles de budgets de
dépenses des ministères. Il semble toutefois curieux que plus de
travaux aient été effectués au cours des trois semaines
susmentionnées que pendant tout le trimestre précédent. La
Chambre a, de nouveau, partagé également son temps entre le
programme législatif du gouvernement et ses prévisions de
dépenses pour l’exercice financier 1980-1981.
Législation
Au cours de cette période, 20 projets de loi
ont été déposés à la Chambre dont 18
étaient des projets de loi du gouvernement et 2 représentaient
des projets de loi privés. Ces mesures législatives pourraient se
classer de la façon suivante: Financial Bill., 1, Policy &
Administrative Measures, 14, (y compris les deux billls privés) et
Housekeeping Measures.
Le Supplv Au No. 3 constituait le projet de loi le
plus important en matière de finance. Sur le plan politique, parmi les
autres mesures législatives du gouvernement, il semble que les plus
remarquables soient la nouvelle Early and Child Services Act, la Utilities Commission et la Holiday Shopping Regulation Act.
Du point de vue administratif, il est intéressant de constater que la
Chambre fut priée d’approuver des mesures législatives
habitantes modifiées pour cinq ministères. Dorénavant. les ministères du Tourisme, de l’Agriculture et
de l’Alimentation: des Universités, des Sciences et des
Communications; de l’Environnement, et des Relations
intergouvernementales fonctionneront selon de nouveaux mandats
législatifs. Seuls deux projets de loi privés furent
proposés. Charles Barbek,
député NPD de Victoria, a de nouveau proposé le Bikewavs
Development Act.
En résumé, la Chambre a adopté 31
projets de loi, dont 29 du gouvernement et 2 privés. Des 17 autres
figurant au feuilleton, I est du gouvernement, soit la Company Amendment Act et les 16 autres sont privés.
Au cours de la session législative de 1980, un total de 84 projets de
loi ont été déposés dont 60 étaient des
projets de loi publics et trois étaient des projets de loi privés
et locaux. Le Lieutenant-gouverneur a donné la sanction royale à
la plupart de ces mesures législatives les 21 et 22août.
Approvisionnement L’Assemblée législative a consacré
36 heures et 35 minutes au comité des Approvisionnements, pour approuver
les budgets de dépenses de douze ministères. Le rythme de travail
au comité des Approvisionnements durant le mois d’août,
n’est rien moins que stupéfiant lorsque l’on
considère le rythme précédent. Par exemple, au cours de la
session, 20 ensembles d’une prévision budgétaire furent
étudiés en 209 heures et 41 minutes de débat. Au cours du
mois d’août seulement, 12 ensembles de prévisions
budgétaires furent adoptés comme loi en moins de 37 heures. En
fait, certains ministères ont vu leur budget annuel de fonctionnement
approuvé en moins de cinq minutes. Comités législatifs Les
comités de la Chambre ont été passablement inactifs au
cours de cette période. Toutefois, le comité sur les
sociétés de la Couronne s’est réuni deux fois sous
la présidence de M. Jack Kempf,
député du crédit social pour le comté
d’Omenico. Le comité permanent spécial sur les comptes
publics et les Affaires économiques a prévu 4 séances sous
la présidence de M. Ernie Hall,
député NPD de Surrey. Son rapport à
l’Assemblée fut adopté le 22 août. Un rapport du
comité spécial sur les Privilèges fut également
adopté le 22 août. En Colombie-Britannique, au cours de la
période inter-sessionnelle. les comités
législatifs ne devraient pas se réunir, mis à part,
peut-être, le Comité sur la société de la Couronne.
Clarence L.W. Reser Agent
administratif, Bureau du président Victoria
Alberta
Le 20 octobre, l’Assemblée
législative a entrepris sa deuxième session en 1980, en changeant
un peu la répartition des sièges. Tom Sindlinger, député provincial de Calgary-Buffalo
a été exclu du caucus du parti progressiste conservateur par un
vote unanime de ce dernier. Lors de la première journée de la
session, monsieur Sindlinger a demandé la parole sur une question de
privilège personnel pour donner la raison de cette mesure et pour
reconnaître la nécessité de la discipline du parti dans le
cadre du système parlementaire. Il siégera comme
député indépendant jusqu’à la fin de son
mandat.
Un autre fait important a marque le début de la
session. M. Dick Johnston, ministre
des Affaires fédérales et gouvernementales, a
déposé une mesure législative invitant le gouvernement
à organiser un référendum. La Loi 60, Referendum Act prévoit que le gouvernement peut
tenter de tâter le pouls de l’opinion publique sur toutes les
questions posées après le débat de
l’Assemblée législative.
Les débats se sont engagés sur une
motion du Premier ministre visant à approuver les mesures du
gouvernement depuis l’ajournement de la session du printemps. Plusieurs
annonces ont été faites concernant les récentes
décisions du gouvernement, y compris l’établissement
d’un fonds de bourse d’étude à même Alberta
Heritage Savings Fund et la création d’un Social Gare Facilities Committee . Le ministre de l’Agriculture a
également annoncé, le 23 octobre, les projets concernant la
construction d’un nouveau Centre de développement pour le
traitement des aliments, mesure qui s’inscrit parmi les efforts de
diversification de l’économie de la province entrepris par le
gouvernement.
Les pourparlers constitutionnels et les
négociations sur l’établissement du prix de
l’énergie ont été les grands sujets
d’intérêt de l’Assemblée. Le Premier ministre
Lougheed a informé l’Assemblée des activités de
l’Alberta à cet égard depuis la session du printemps. Le
27octobre, il avait informé le corps législatif d’une
lettre adressée au Premier ministre, le 17 octobre, dans laquelle il
demandait une réunion des deux chefs du gouvernement. Il a donné
également la réponse à cette lettre: la poursuite des
négociations était impossible à ce moment, étant
donné que l’on était en train de mettre au point le budget
fédéral.
La présentation. le 27
octobre, du budget du gouvernement fédéral, a soulevé la
colère du gouvernement de l’Alberta et la réaction aux
dispositions du budget a pris la forme de deux motions gouvernementales. M. LOU
HYNDMAN, trésorier provincial, a proposé que
l’Assemblée jette un blâme à l’égard du
gouvernement fédéral à propos du budget et du programme
énergétique en se basant sur le fait qu’ils constituent une
atteinte au droit des Albertains à disposer de leurs richesses naturelles
et à obtenir une juste part de celles-ci, et qu’ils affaiblissent
l’économie canadienne et mettent en péril
l’autosuffisance en pétrole. D’autre part, au cours du
débat sur la motion, monsieur Hyndman a soutenu que le budget
constituait un élément de discrimination contre une petite
province et une attaque contre l’une des rares forces de
l’économie canadienne.
Une deuxième motion proposée par M. Mevin Leitch, ministre de
l’Énergie et des Ressources naturelles, a mis l’accent sur
la mesure que l’Alberta entend prendre contre le programme
énergétique. La motion recommande que les restrictions sur la
production du pétrole de 60000 barils par jour au début et
atteignant jusqu’à un maximum de 180000 par jour, soient mises en
oeuvre après un avis de trois mois. La restriction n’entrerait en
vigueur que si le Lieutenant-gouverneur en conseil estime qu’il n’y
a pas de pénurie de pétrole dans le reste du Canada.
Plusieurs mesures législatives ont
été déposées à l’Assemblée. Le
gouvernement a proposé des projets de loi qui augmenteraient les fonds
alloués à l’achat de terrain pour la construction
d’une autoroute, augmenteraient le nombre des institutions qui peuvent
participer au programme de financement des étudiants, accorderaient
à la Commission de la commercialisation du pétrole «le
pouvoir législatif . . . pour mettre en marché et disposer de
différentes manières des produits provenant des sables bitumineux
de l’Alberta», augmenteraient les fonds pour
l’électrification rurale, moderniseraient les lois sur les
boissons alcooliques et prolongeraient les abattements sur le gaz naturel
jusqu’en 1985. Des projets de loi non gouvernementaux concernant le
mauvais traitement fait aux enfants et des normes pour les soins
médicaux et psychologiques des enfants et le développement des
petites entreprises ont été présentés à la
Chambre.
Le Surface Rights Committee entreprendra ses audiences
publiques au cours du mois de décembre dans le Nord-Est de
l’Alberta. Ces audiences se prolongeront jusqu’en janvier et février
et se poursuivront par la suite jusqu’après la session du
printemps. Au cours des derniers mois, le Comité s’est rendu au
Manitoba et en Saskatchewan pour discuter du traitement des droits de surface
et des problèmes pertinents dans ces provinces. Il se rendra
également en Ontario, en décembre, pour rencontrer les
représentants de Hydro Ontario et ceux de l’industrie et de
l’agriculture. Les députés qui s’intéressent
aux droits de surface seront invités à débattre le sujet
avec le Comité.
L’Assemblée a eu l’honneur de
recevoir plusieurs délégués distingués. Le 20
octobre, les membres de l’Assemblée législative de
l’Ontario furent reçus et le 22 octobre, les membres du parlement
de la république de l’Afrique du Sud furent également
accueillis.
Janet Kelly Stagiaire
parlementaire à l’Assemblée législative de
l’Alberta Edmonton
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