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Note de la Rédaction
La Revue prévoit
publier trimestriellement des rapports sur l'activité des assemblées
législatives provinciales. Pour le présent numéro, la plupart des rapports ont
été rédigés à Ottawa et portent principalement sur les grands événements comme
les discours du trône et les budgets. A l'avenir, des comptes rendus nous
parviendront de nos correspondants provinciaux qui seront en mesure de fournir
davantage d'information sur les rapports de comités, les décisions des
présidents, les délibérations spéciales et les autres activités des assemblées
législatives.
Terre-neuve
Le discours du trône
qui a marqué l'ouverture de la session, le 28 février 1980, insistait sur la
volonté ferme de Terre-neuve de s'assurer la propriété absolue des ressources
minières, des fonds marins et le contrôle des pêches, ainsi que de procéder à
la renégociation d'un accord sur l'électricité en vertu duquel Terre-neuve vend
de l'électricité au Québec au tarif de 3110 c. le kilowattheure. Un budget
déposé le 28 mars par le ministre des Finances, M. John Collins, réclamait des
augmentations de 8 c. le paquet de cigarettes, de 1 % au titre de l'impôt sur
le revenu exigible des grosses sociétés ainsi que des taux d'intérêt supérieurs
pour les prêts que le gouvernement consent aux pécheurs et aux agriculteurs. Le
ministre des Finances a aussi fait savoir que le gouvernement favoriserait
l'achat de biens et services d'entreprises terre-neuviennes. Les prestations
d'aide sociale ont été accrues de 10%, à compter du 1e avril.
Saskatchewan
Le 13 mars 1980, le
ministre des Finances, M. Ed. Tchorzewski,
a déposé un budget équilibré devant l'Assemblée législative. La seule
augmentation de taxe prévue touchait les cigarettes et autres produits du
tabac. Les personnes âgées ont bénéficié d'une réduction d'impôt atteignant
jusqu'à $50, ce qui porte leur réduction générale maximale à $210. Le crédit
d'impôt pour enfant a été porté de $ 10 à S 50. Il a aussi été proposé
d'adopter un système de subventions pouvant atteindre S 25,000 dans le but d'inciter
des spécialistes en médecine à s'installer dans cette province. Une autre
subvention de $25 millions a été accordée pour la construction d'un hôpital et
la rénovation d'institutions anciennes. Le ministre a souligné que la
Saskatchewan Heritage Fund
disposerait d'un actif de $915 millions à la fin de 1981 et déclaré que des
bureaux distincts seraient créés à l'intérieur du fonds pour s'occuper des
questions d'énergie et d'environnement.
Au mois de mars, M.
Richard L. Collver, ancien leader du Parti conservateur
progressiste provincial, déclarait vouloir siéger comme indépendant à
l'Assemblée législative en vue de promouvoir l'union des provinces de l'Ouest
du Canada aux États Unis. Le 17 mars 1980, M. Dennis Ham, député de Swift Current, quittait à son tour le caucus du Parti
conservateur progressiste pour siéger comme indépendant. Le 25 avril 1980, MM. Collver et Ham créaient officiellement le Parti Unionest.
Un autre événement
inhabituel s'est produit le 29 avril, lorsque le Parti conservateur progressiste
dirigé par le chef de l’Opposition Eric
Berntson, a présenté une motion de censure contre le
Président John Brockelbank. M. Berntson
s'est référé à des contradictions contenues dans les décisions rendues depuis
plusieurs années. Le Premier ministre, Allan Blakeney,
a demandé aux Conservateurs de retirer la motion, alléguant que si des
contradictions avaient été relevées, on ne pouvait les attribuer au manque
d'impartialité du président de séance. Le Premier ministre a condamné
l'attitude des Conservateurs, qui ont comparé des décisions rendues pendant le
feu de la période des questions avec des décisions prononcées pendant d'autres
débats. Après deux heures de délibérations, la motion présentée par les
Conservateurs a été repoussée par un vote de 29 à 11.
Sénat et Chambre des communes
Le 14 avril 1980, le
gouverneur général, M. Edward Schreyer, a prononcé le
discours du trône inaugurant la première session de la 32e Législature.
S'orientant manifestement plus à gauche, le gouvernement libéral a énoncé
plusieurs politiques visant à entraîner une réforme économique et sociale, dont
un contrôle plus serré de leur économie par les Canadiens eux-mêmes.
Voici quelques-unes
des mesures économiques prévues: accroître le rôle de PétroCanada,
constituer de nouveaux offices d'exportation et de commercialisation, fixer un
prix pondéré pour le pétrole, fonder la Société canadienne des formes nouvelles
d'énergie et adopter des règlements plus sévères relativement à
l'investissement étranger. En ce qui a trait à la réforme sociale, les
politiques envisagées sont les suivantes: augmenter le supplément du revenu
garanti accordé aux personnes âgées, modifier le Code criminel pour les
infractions relatives au cannabis et à la violence à l'égard des femmes,
changer les dispositions de la Loi sur les droits de la personne pour protéger
les droits des handicapés. Sur le plan de l'administration, le gouvernement
s'est engagé également à réduire progressivement le déficit fédéral, à mettre
en oeuvre certaines recommandations du rapport Lambert et à faire adopter une
loi sur la liberté d'information.
Pendant le débat sur
le discours du trône, M. MacEachen, ministre des
Finances, a annoncé une série de mesures fiscales. notamment des hausses des
droits sur l'alcool et le tabac, une surtaxe sur les sociétés imposée pour une
période de deux ans, ainsi que de nouveaux règlements concernant les
professions libérales.
Le Ministre a dit
qu'il s'agissait là de mesures internes, mais l'opposition, qui les a
contestées pour des raisons de procédure, les a taxées "de déclarations
économiques" et de "mini budget". Le 28 avril, le Président
décidait que ces mesures avaient constitué une "légère entorse au
Règlement" mais qu'elles ne recelaient pas d'irrégularités.
Le 23 mai, la
Chambre a adopté la création de cinq comités spéciaux ' dont les membres
seraient désignés ultérieurement. Ces comités, dont le discours du trône avait
fait état en premier lieu, ont fait l'objet de controverses parce qu'ils
avaient été conçus initialement comme groupes de travail faisant rapport aux
ministres. Il a été entendu par la suite qu'ils seraient placés sur le même
plan que les autres comités parlementaires ' sauf en ce qui concerne leur
composition et la modification de cette composition.
Ces cinq comités étaient
chargés d'étudier les questions suivantes: énergie de remplacement du pétrole;
réforme de la réglementation; relations Nord-sud; pénurie de spécialistes pour
les années 80 et invalides et handicapés.
Nouvelle-écosse
Le discours du trône
qui a été prononcé le 28 février 1980 lors de l'ouverture de la deuxième
session de la 52e Assemblée générale, portait principalement sur la nécessité
d'appliquer une stratégie industrielle en Nouvelle-écosse. Le gouvernement a
promis de tendre vers l'autosuffisance dans le domaine des ressources
naturelles et d'appliquer une politique qui amènerait les NéoEcossais
à considérer comme prioritaire le développement des ressources énergétiques de
la province. L'absence de travaux de recherche et de développement dans la province
est un autre problème qui a été soulevé au cours
du discours. Un groupe de travail a été constitué
pour étudier la situation et soumettre des recommandations qui serviront à l'élaboration
d'une politique scientifique pour la Nouvelle-écosse. Un nouveau bureau, le Comprehensive Business Agency,
remplacera les divisions actuelles qui s'occupent des petites entreprises. Le
gouvernement continuera aussi à mettre en oeuvre un programme à long terme
venant en aide aux petites entreprises afin d'innover dans le domaine de la
technologie de pointe dans le but de faire connaître les produits et services.
En avril, le ministre des Finances, M. Joel Matheson,
avait déposé un projet de loi visant à concrétiser une proposition de réduction
d'impôt sur le revenu des petites sociétés. Le taux d'impôt des sociétés des
petites entreprises a été ramené de 12 à 10% alors que celui des grosses
sociétés sera désormais de 13%.
Alberta
La session de
printemps s'est ouverte le 20 mars 1980 par un discours du trône qui portait
principalement sur des problèmes sociaux comme la construction d'hôpitaux,
l'habitation, la formation de la mains-d’œuvre et les
autoroutes. Le gouvernement a promis d'aider les municipalités rurales à
attirer chez elles des dentistes et à se doter d'installations d'hygiène
dentaire. Il a accru les subventions à la recherche dans le domaine de
l'exploitation du charbon et procédé à un examen du programme d'incitation
visant les forages de prospection pétrolière~re. Un
projet de loi prévoyant la mise en application d'un système d'encouragement
fiscal à l'entreprise a aussi été promis. Moins de deux semaines plus tard, le
Trésorier de la province, Louis Hyndman, déposait un
budget réclamant une hausse de 14.4% des dépenses sans imposer d'autre
augmentation fiscale qu'une hausse mensuelle de $1 pour les personnes seules et
de $2 pour les familles, au titre des cotisations au régime d'assurance
maladie. Même si les recettes de la province ont augmenté de 23% grâce aux
hausses du prix du pétrole et du gaz naturel, l'Alberta continue de chercher
des moyens de diversifier son industrie. Le ministère du Développement
économique a obtenu une augmentation budgétaire de 56% en vue d'améliorer les
systèmes de manutention et de transport des céréales de l'Alberta, d'accroître
les ventes à l'étranger et de promouvoir ses activités de commercialisation. Un
projet de loi a aussi été promis en vue de l'amélioration d'un système
d'encouragement fiscal à l'entreprise qui permettrait à la province de lever
ses propres impôts sur les sociétés à compter de janvier 1981.
Québec
En mars, pendant
trois semaines, les membres de l'Assemblée nationale ont débattu la proposition
par laquelle le gouvernement demandait aux citoyens du Québec de lui accorder
le mandat de négocier la souveraineté association avec le reste du Canada. Ce
débat, qui a été suivi à la télévision par environ 600,000 Québécois, a marqué
le début d'une campagne référendaire de plusieurs semaines. La date du
référendum a finalement été fixée au 20 mai. Les résultats de ce référendum
montrent que le NON l'a emporté par environ 58% contre approximativement 42%,
En reconnaissant sa défaite, le premier ministre René Lévesque a déclaré que la
balle était maintenant retombée dans le camp des fédéralistes et qu'il leur
incombait maintenant de mettre un contenu dans leurs promesses de réforme
constitutionnelle.
Avant l'ajournement
qui a précédé le référendum, le ministre des Finances, M. Jacques Parizeau, a
déposé devant l'Assemblée nationale un budget prévoyant des dépenses accrues et
la réduction des impôts, le déficit atteignant ainsi un record de 2.3 milliards
de dollars. La taxe de vente sur l'ameublement et les textiles a été abolie,
l'impôt sur le revenu des particuliers réduit de 3% à compter du 1"
juillet et les exemptions personnelles augmentées pour tenir compte de
l'inflation. La taxe sur l'essence, qui était de 4.2 c. le litre, a été
modifiée et est maintenant de 20% du prix à la pompe afin de tenir compte des
augmentations à venir. Des taxes accrues sur les cigarettes ont entraîné une
augmentation d'environ 10% de leur prix tandis que le taux d'impôt des sociétés
appelable aux grosses entreprises s'est accru de 1 %. Les propriétaires d'entreprises
familiales seront autorisés à déduire le salaire versé à leur conjoint.
Manitoba
Les nouvelles
mesures économiques portant sur l'énergie et le développement de ressources
hydroélectriques ont fait l'objet du discours du trône par lequel s'est inaugurée
la session, le 21 février 1980. Le gouvernement a fait connaître son intention
de créer une administration, la Manitoba Energy Authority, qui centralisera une grande variété d'activités
touchant l'énergie, à savoir l'exportation et les possibilités qu'elle offre,
la gestion de l'offre et la planification d'un programme d'intervention. Le
gouvernement a l'intention de restructurer le Manitoba Energy
Council qui
secondera la nouvelle administration en favorisant la participation du public
aux programmes d'économie, de recherche et de développement dans le secteur de
l'énergie. Il a aussi promis de conclure une nouvelle entente très importante
avec Ottawa afin de financer des projets d'économie d’énergie notamment en ce
qui a trait à l'habitation. Des encouragements fiscaux visant à favoriser
l'utilisation de l'alcoessence ainsi que d'autres
sources renouvelables d'énergie seront offerts, et le projet de loi qui sera
déposé s'appuiera sur les recommandations résultant d'une enquête conduite par
la société Hydro et visant à l'établissement de meilleures structures de
gestion pour toutes les sociétés d'État.
Ile du Prince Édouard
La deuxième session
de la cinquante cinquième assemblée générale s’est ouverte le 7 février 1980.
Entre autres choses, le discours du trône promettait la création d'un conseil
du cabinet restreint chargé d'étudier les politiques et les priorités, la mise
sur pied d'un ministère des affaires communautaires qui permettrait de confier
aux diverses localités davantage de responsabilités en matière de services
sociaux qui relèvent actuellement de la province, l'établissement d'une usine
de retraitement qui permettrait de réduire annuellement de 200,000 barils le
volume de pétrole importé, la promesse d'assurer un enseignement en langue française
aux enfants francophones des localités où leur nombre est suffisant, l'adoption
d'une nouvelle loi, l Emplovrnent Standards Act, qui assure la protection des travailleurs non
syndiqués, le revêtement de 100 kilomètres de routes rurales au cours des trois
années à venir, l'amélioration de certains ports de pêche ainsi que le
lancement d'un vaste programme de subventions à l'industrie navale. Le
gouvernement a aussi annoncé qu'il tenterait de réduire sa dépendance à l'égard
du pétrole étranger en favorisant pour les résidences l'utilisation du bois
comme combustible, en augmentant la production de jeunes plants et en venant en
aide aux propriétaires de boisés, ainsi qu'exploitants de scieries et de
boisés.
Le budget provincial
déposé le 28 février par le ministre des Finances, M. Lloyd MacPhail,
réclamait une augmentation de 12.3% des dépenses du gouvernement équilibrée par
une augmentation de 1 1.5% des recettes. La majeure partie des recettes
additionnelles proviendront d'une augmentation de la taxe sur l'essence ( 1 //2 c. de plus le litre), de la taxe de vente ( 1 %), de
la taxe sur les cigarettes ( 10 c. le paquet) et de l'impôt sur le revenu des
particuliers.
Territoires du Nord-ouest
En février 1980, le gouvernement des Territoires
du Nord-ouest a présenté un budget déficitaire, dont les dépenses excédaient
les recettes d'environ S 14 millions. Cette augmentation était due en grande
partie à la hausse des coûts du combustible. Pratiquement tous les départements
ont subi une réduction de leurs crédits de fonctionnement. Le processus
d'élaboration du budget dans les territoires diffère de celui d’un budget
provincial puisqu'il n"y a pas de partis et donc aucune majorité
gouvernement tale qui puisse le faire adopter. Des fonctionnaires l'élaborent
en consultation avec le comité exécutif de quatre membres. Le Comité des
finances a également un rôle à jouer à cet égard. Le Conseil étudie par la
suite le budget en examinant les crédits de chaque département et n'importe
quel poste budgétaire peut être modifié avec 1'accord de la majorité.
Longtemps attendu,
le rapport de M. C.M. "Bud" Drury sur l'évolution politique dans le Nord canadien a été
publié en mars 1980. Dans ses 200 pages, l'auteur recommandait que le
gouvernement fédéral cède graduellement certaines de ses pregrogatives
dans divers domaines aux administrations municipales ou au Conseil territorial.
Cependant il n'envisageait pas dans l'immédiat de faire des Territoires une
province ni de les diviser en deux ou en plusieurs entités moins étendues. Il
recommandait toutefois que les compétences concernant les terres et les
ressources naturelles du Nord soient réparties entre les gouvernements fédéraux
et le Conseil des Territoires de la même façon que le gouvernement fédéral et
les gouvernements provinciaux se partagent les compétences en matière
d'agriculture.
Ontario
Le 11 mars 1980, le
discours du trône qui marquait l'ouverture de la session de l'Assemblée
législative réclamait des mesures visant à utiliser davantage l'énergie nucléaire,
à économiser l'énergie et à diminuer la dépendance à l'égard du pétrole. Le
gouvernement s'est en outre engagé à trouver d'autres débouchés pour l'indus. trie ontarienne en
établissant davantage de bureaux aux États Unis et en Extrême-Orient. Le
Ontario Labour Relations Act sera aussi modifié afin
d'assurer de meilleures relations de travail. Un organisme sera constitué pour
surveiller la propriété étrangère des terres agricoles. Les municipalités
seront autorisées à renoncer à leur participation à des ententes de partage de
coûts dans le cadre de programmes de logement où les loyers sont fixés en
fonction du revenu des occupants. Des services judiciaires de langue française
seront mis sur pied. Les commissions scolaires locales devront assurer un
service suffisant de classes d'enseignement spécialisé.
Le budget soumis par
le trésorier, Ni. Frank Miller, en avril, contenait un certain nombre de
mesures visant à stimuler la petite entreprise notamment un nouveau crédit
fiscal à l'investissement pour les petites sociétés, des conditions plus
souples d'attribution de subvention par la Small Business Development
Corporation ainsi qu'un allègement de l’impôt
sur les gains en capital réalisés par les sociétés. Le budget vantait
les mérites de tout l'éventail de services offerts à la petite entreprise et
proposé à l'Assemblée par le ministre de l'Industrie du tourisme, M. Larry Grossman, le 28 mars. Il a
annoncé la. publication prochaine d'un livret intitulé
How to Sell to Government ,
décrivant les méthodes d'achat et donnant la liste des agents provinciaux. Des
installations informatiques très perfectionnées seront mises à la disposition
de la quasi-totalité des manufacturiers de la province. Un projet témoin sera
lancé à Kitchener Waterloo afin d'évaluer le concept des conseils
d'administration locaux qui offriront à la petite entreprise les services dont
les grandes bénéficient.
Colombie-britannique
Le discours du trône
par lequel a été inaugurée le 29 février dernier la session de l'Assemblée
législative de Colombie-britannique contenait un certain nombre de mesures
législatives et d'initiatives touchant l'économie. Le gouvernement a promis une
nouvelle loi sur le ministère de l'Environnement comme première étape d'une
révision globale de la législation en matière d'écologie. Une autre loi
permettrait au ministre de l'Environnement de parer sans délai aux situations
d'urgence dues à la pollution. La mise en application permanente d'une
politique de reboisement a été annoncée dans le but d'assurer l'avenir de la
plus importante ressource renouvelable de cette province.
Le ministère de
l'Industrie et du Développement des petites entreprises devrait bientôt mettre
la dernière main à une nouvelle stratégie industrielle incluant un projet de
loi intitulé Small Business Venture Capital Corporation Act
qui créera un nouveau type de société d'investissement et permettra à la petite
entreprise de se financer sur le marché des actions. Le ministère de ]'Agriculture sera chargé d'une nouvelle responsabilité,
celle de l'industrie alimentaire. Il travaillera en étroite collaboration avec
l'industrie dans le but de promouvoir les produits alimentaires cultivés et
transformés en Colombie Britannique. Le ministère du Travail proposera
d'élargir l'éventail des indemnisations accordées aux termes du Workers' Compensation Act afin
d'améliorer l'application du programme de sécurité au travail. Le 11 mars, le
ministre des Finances, l'hon. Hugh Curtis, a présenté
un budget équilibré à l'Assemblée législative. Il ne comportait aucune
réduction ni augmentation sensible des impôts, mais prévoyait une taxe de vente
dégressive a l'achat de voitures neuves consommant
moins d'essence afin d'inciter le consommateur à économiser. La taxe de vente
de 4% a été supprimée sur le matériel permettant l'économie d'énergie comme,
par exemple, les poêles à bois et les chaudières à charbon. Les subventions
facilitant l'accès à la propriété qui sont destinées aux personnes âgées, aux
handicapés et aux anciens combattants ont été augmentées, tandis que les impôts
sur les revenus des sociétés applicables aux petites entreprises ont été
réduits de 12 à 10%.
Le Nouveau-Brunswick
La session du
printemps s'est ouverte sur un discours du trône qui a nettement mis l'accent
sur le développement des ressources et promis la mise en application du plus
vaste programme de construction de toute l'histoire de la province. Le
gouvernement conservateur de Richard Hatfield a
déclaré qu'il déposerait une nouvelle loi, le Crown Lands and
Forest Act, qui marquerait l'adoption de nouvelles
politiques de gestion des forêts et d'utilisation des terres de la Couronne.
Autre point important du discours, on s'efforcera de remplacer et de moderniser
les flottes de pêche, d'établir un nouveau système de constitution de jury, de
modifier le Defamation Act
qui dégagerait les journaux de toute responsabilité pouvant découler de la
publication des lettres ouvertes, d'adopter une législation à caractère social
ayant trait aux services à l'enfance et à la famille ainsi qu'au partage des
biens conjugaux dans des procédures de divorce.
Le 25 mars, le
ministre des Finances, Fernand Dubé, a déposé un
budget réclamant une hausse de 14% des dépenses ainsi que d'importantes
augmentations fiscales. Le budget prévoit que les paraplégiques n'auront plus à
payer de taxe de vente sur l'équipement spécial dont ils doivent doter leur
logement et leur voiture. Le ticket modérateur, jusqu'alors très controversé,
imposé pour les admissions à l'hôpital, aux cliniques d'urgence et externes, a
été supprimé. Dans le domaine des pêches, les subventions et les prêts à
remboursement conditionne] seront accrus de S250,000
afin d'améliorer la qualité des produits de la pêche en fournissant une aide
financière aux installations de fabrication de glace. Les subventions dont disposent le Fisheries Development Board seront portées
de S 1 .9 million à $12 millions. Un autre montant de $1.3 million est destiné
à la stimulation du tourisme.
Yukon
A la deuxième
session de la première assemblée du Yukon, où les membres se répartissent en
fonction des partis, deux questions ont plus particulièrement retenu
l'attention générale: d'une part, le premier rapport du Comité des comptes
publics, d’autre part une question de privilège soulevée à propos d'une table
d'écoute que la G.R.C. aurait installée pour capter les conversations du
ministre de la Justice. Cette écoute clandestine a eu lieu en 1979 dans le
cadre d'une enquête de la police sur les agissements d'un entrepreneur de
Whitehorse. Dès que le chef du gouvernement Chris Pearson en a été informé, il
a soulevé la question de privilège, déclarant que l’intégrité de tous les
députés de la Chambre se trouvait mise en cause par
cet incident. Il a demandé qu'un enquête soit faite et
l'affaire a été transmise au Comité des privilèges.
Le 16 avril 1980 le
premier rapport du comité des Comptes publics du Yukon a été présenté à
l'Assemblée et ensuite adopté. C'est en novembre 1979 que le comité avait tenu
sa première réunion d'organisation au cours de laquelle M. Tony Penikett, membre de l'Opposition, avait été choisi
président. Étant donné que l'Assemblée législative du Yukon ne comprend que 16
membres, le comité a convenu qu'il ne se réunirait que pendant l'ajournement ou
la prorogation de l'Assemblée. Il a aussi été décidé qu'il tiendrait ses
réunions à huis clos et que les sous ministres et non les ministres du cabinet
seraient invités à témoigner, En 1980, deux ministères ont été convoqués, mais
ce chiffre peut augmenter au cours des prochaines années. Les activités du
comité ont été caractérisées par un esprit de non partisanerie
de la part de ses membres dans les questions soulevées auprès des témoins et
dans leur participation à la préparation du rapport définitif.
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