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Québec
À la suite d’une
question posée par le député adéquiste des
Chutes-de-la-Chaudière, le président a rendu, rendait, le 23 mars
dernier, la décision suivante concernant les effets de l’arrivée
d’un cinquième député indépendant sur les
temps de parole alloués :
- en ce qui concerne la
période de questions et réponses orales, la présidence, en
se basant sur les précédents, continuera d’accorder deux
questions par cinq séances aux députés indépendants.
Ces questions sont dévolues à l’ensemble des députés
indépendants, peu importe leur affiliation politique;
- en ce qui concerne le
temps de parole des députés indépendants lors des
débats restreints, il n’y a pas lieu de modifier la règle
générale selon laquelle l’enveloppe de temps est
dévolue globalement à l’ensemble de ces
députés.
Enfin, la présidence s’est réservé la
possibilité de se prononcer à nouveau sur la question en fonction
de l’impact réel que pourrait avoir l’arrivée de ce
cinquième député sur l’utilisation des temps de
parole qui sont dévolus aux députés indépendants.
Colloques, congrès, conférences
Du 21 au 29 février 2004,
l’Assemblée nationale a reçu une délégation
de quatre parlementaires marocains : le député Driss
Lachgar, chef de délégation, ainsi que de trois
vice-présidents de la Chambre des représentants du Maroc, soit
MM. Rachid Medouar, Ahmed Lakir et Mohamed Mouhib. Ils
étaient en outre accompagnés de deux directeurs de la Chambre des
représentants et de deux représentants du National Democratic
Institute.
Les parlementaires marocains ont participé à près
d’une vingtaine de séances de travail portant sur le
fonctionnement parlementaire, institutionnel et administratif de
l’Assemblée nationale.
À l’occasion de la semaine internationale de la
Francophonie, qui s’est déroulée du 14 au 20 mars, et dans
la foulée de la Journée du Commonwealth, qui a eu lieu le 8 mars
dernier, plusieurs parlementaires québécois ont accueilli dans
leur circonscription des diplomates des pays membres de la Francophonie et du
Commonwealth. Lors de ces rencontres, les parlementaires
québécois et leurs invités ont partagé leurs
connaissances respectives de différents champs d’activité.
Près de 140 participants provenant de 26 collèges du
Québec ont pris part à la douzième législature du
Forum étudiant, simulation parlementaire qui s’est
déroulée du 11 au 15 janvier à l’Hôtel du
Parlement. De ce nombre, plus d’une centaine ont occupé les
banquettes des députés de l’Assemblée nationale.
Au cours de la législature, les parlementaires du Forum
étudiant ont élaboré un énoncé
budgétaire et des déclarations ministérielles, ont
participé aux périodes de questions et ont présenté
trois projets de loi. Les mesures législatives proposées
portaient sur les droits et les devoirs du citoyen, le transport en commun et
une politique québécoise sur la natalité. Les
collégiens ont eu l’occasion d’étudier ces projets en
commission parlementaire avant de procéder à leur adoption finale
à la suite d’un débat à la salle de
l’Assemblée nationale.
Les 19 et 20 février, 76 élèves de 3e et
4e secondaire en provenance de 19 écoles d’une douzaine
de régions du Québec ont participé à la 2e législature
du Parlement des jeunes. Pendant deux jours, les élèves ont eu
l’occasion de se familiariser avec le rôle de député,
ainsi qu’avec les us et coutumes de la procédure parlementaire et
du processus législatif.
Parmi tous les projets de loi rédigés et proposés
par les élèves, trois ont été retenus pour
être présentés et débattus. Le premier proposait la
création d’organismes de communication jeunesse, le second se
penchait sur l’abolition de la formation générale de niveau
collégial, tandis que le troisième concernait certaines mesures
propres à assurer la qualité de l’eau. C’est
d’ailleurs ce dernier projet qui a été adopté par
l’ensemble des membres de la 2e législature.
Patrimoine politique
L’Assemblée nationale a
acquis en janvier dernier, lors de la vente aux enchères de la
collection de Rosanna Seaborn, des documents relatifs à
l’histoire des Patriotes et des Rébellions de 1837 et de 1838.
Ainsi, les documents suivants s’ajoutent à
l’imposante collection de biens relatifs aux Patriotes que possède
l’Assemblée nationale. Ils seront analysés,
catalogués et, s’il y a lieu, restaurés au cours des
prochains mois :
- un discours de Louis-Joseph
Papineau prononcé à l’Institut canadien de
Montréal en 1867;
- un document
intitulé À tous les électeurs du Bas-Canada
(Québec, 1810);
- une brochure comprenant
le texte des 92 résolutions (Québec, 1834);
- un recueil de documents
parlementaires britanniques portant sur l’union du Haut et du Bas-Canada
(Londres, 1840);
- le rapport du
procès du député et patriote Joseph Cardinal
(Montréal, 1839);
- un document
intitulé Report from the select committee on the civil government of Canada (Londres, 1829);
- le manifeste d’une
association ayant pour nom Constitutional association of Montreal
(Montréal, 1837).
L’Assemblée nationale a travaillé de concert avec
les institutions québécoises et fédérales
vouées à la conservation du patrimoine politique pour conserver
au sein de collections publiques les éléments les plus valables
de cette importante collection.
C’est finalement en mars 2004 qu’on a pu officiellement
annoncer le classement, à titre de bien historique, de la collection de
3660 brochures et livres anciens constituée par Pierre-Joseph-Olivier
Chauveau (1820-1890). Auteur et homme politique du XIXe
siècle, reconnu pour ses contributions à la littérature,
à l’administration publique et à l’éducation,
M. Chauveau a été le premier des premiers ministres du
Québec (1867-1873).
Cette collection, la plus ancienne de l’Assemblée
nationale, acquise en 1892, comprend des éditions précieuses
d’imprimeurs européens célèbres, dont Albe,
Elzévir, Estienne, Jenson et Crispin, des livres datant des XVe
et XVIe siècles, des ouvrages en langues
amérindiennes, des livres de sermons de prédicateurs protestants
ainsi que des ouvrages de Chauveau lui-même. Remarquable par son
étendue et sa rareté, la collection représente une
contribution importante à l’histoire intellectuelle du
Québec au XIXe siècle et une richesse collective,
désormais classée bien historique et inscrite au Registre des
biens culturels du Québec.
Composition
Le député
libéral de Nelligan, Russell Williams, a présenté
sa démission le 9 mars 2004. Député à
l’Assemblée nationale depuis presque 15 ans, M. Williams
était vice-président de la Section du Québec de
l’Eastern Regional Conference (ERC) du Council of State Governments et
adjoint parlementaire au ministre de la Santé et des Services sociaux.
Il a été nommé président de Les compagnies de
recherche pharmaceutique du Canada (Rx&D) le 31 mars. Depuis le 16
mars, le député libéral de Mégantic-Compton, Daniel
Bouchard, siège à titre de député
indépendant. Enfin, le 28 avril, Marc Bellemare a remis sa
démission à titre de ministre de la Justice et
député de Vanier.
La composition de l’Assemblée est donc maintenant la
suivante : Parti libéral du Québec : 73, Parti
Québécois : 45, indépendants : 5 et deux
sièges vacants.
Décès d’un ancien chef du Parti
libéral du Québec et chef de l’opposition officielle
Claude Ryan est
décédé le 9 février. Député
d’Argenteuil de 1979 à 1994, M. Ryan a occupé plusieurs
fonctions parlementaires et ministérielles importantes. Élu chef
du Parti libéral du Québec le 15 avril 1978, il a
été chef de l’opposition officielle du 9 mai 1979 au 10
août 1982. Dans les cabinets Bourassa et Johnson (Daniel, fils), entre
1985 et 1994, il a été ministre de l’Éducation,
ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science, ministre
responsable de l’application de la Charte de la langue
française, ministre de la Sécurité publique et
ministre des Affaires municipales.
Johanne Lapointe
Secrétariat de l’Assemblée
Commissions parlementaires
Les commissions parlementaires ont
exécuté, au début de l’année 2004, plusieurs
mandats confiés par l’Assemblée ainsi que des mandats
d’initiative et des mandats statutaires.
Les mandats d’initiative et les mandats statutaires
Dans le cadre de son mandat sur la
sécurité alimentaire au Québec, la Commission de
l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation a
reçu 80 mémoires et entendu 49 personnes et organismes. Le site
Internet de la Commission permettait par ailleurs aux citoyens de participer
aux travaux par le biais d’une consultation en ligne à
l’aide d’un formulaire contenant 21 questions. Cent douze citoyens
ont transmis leur opinion à la Commission. Le dépôt du
rapport final est prévu pour le mois de juin 2004.
Dans le cadre de mandats de surveillance d’organismes, la
Commission des finances publiques a entendu les dirigeants de la Commission
administrative des régimes de retraite et d’assurances (CARRA) et
ceux d’Investissement Québec. La Commission a également
tenu des consultations particulières afin d’entendre plusieurs
personnes intéressées par ces deux organismes gouvernementaux.
La Commission de la culture a poursuivi son mandat de consultation
générale eu égard au document intitulé : Une
réforme de l’accès à l’information : le choix
de la transparence. Les membres de la Commission, après avoir
entendu, l’automne dernier, une quarantaine d’organismes, se sont
réunis en séances de travail à une douzaine de reprises
pour préparer le rapport final, qui doit être déposé
au printemps et qui portera sur les différents enjeux reliés
à la protection des renseignements personnels et à
l’accès à l’information.
Pour sa part, la Commission des institutions a entendu en séance
de travail le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales
canadiennes et aux Affaires autochtones afin de faire le point sur la
création du Conseil de la fédération. D’autre part,
la Commission a décidé de mettre dans le site Internet de
l’Assemblée nationale l’ensemble des 134 mémoires
déposés au cours de la législature
précédente (en mars 2003) par divers organismes, experts et
citoyens intéressés par le mode de représentation
électorale, ce qui permettra d’alimenter les débats à
venir. Enfin, la Commission a réalisé une mission dans le
Nord-du-Québec en février 2004. Huit membres de la Commission ont
pu rencontrer des membres des communautés crie, inuite et jamesienne
dans les régions de Chibougamau, Nemiscau, Radisson et Kuujjuaq. La
Commission a ainsi fait le point sur la mise en œuvre et les perspectives
d’avenir de la Politique de développement du
Nord-du-Québec, qui date de 2001, et des ententes signées avec
les nations crie et inuite en 2002 (Paix des braves et Sanarratik).
La Commission de l’économie et du travail a entendu les
dirigeants du Fonds national de formation de la main-d’œuvre afin
d’étudier ses états financiers et ses derniers rapports
annuels, en application de la Loi favorisant le développement de la
formation de la main-d’œuvre.
Enfin, la Commission de l’administration publique a
procédé aux mandats d’imputabilité suivants :
entendre les dirigeants du Centre de conservation du Québec sur le
rapport annuel de gestion 2002-2003 de cette unité autonome de service
(les membres se sont également déplacés pour visiter les
installations du Centre, dont la mission est de contribuer à la
conservation préventive et à la restauration du patrimoine
mobilier du Québec); entendre le sous-ministre de la Santé et des
Services sociaux concernant les services de santé mentale; entendre le
sous-ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs concernant le
document intitulé : Étude
bénéfice-coût de la Corporation Innovation-papier;
entendre le sous-ministre de l’Environnement concernant le mandat Surveillance
et contrôle de l’eau.
Mandats confiés par l’Assemblée
Les commissions parlementaires ont
procédé à plusieurs consultations publiques cet hiver dans
le cadre de mandats confiés par l’Assemblée.
La Commission de l’éducation a reçu le mandat de
tenir une consultation générale sur les enjeux entourant la
qualité, l’accessibilité et le financement des
universités au Québec. Ce mandat découle du débat
en cours sur le financement des universités québécoises
comparativement aux autres universités canadiennes. Un document de consultation
a été publié (une quarantaine de questions précises
y sont formulées) et 92 personnes et organismes ont soumis un
mémoire. La Commission a tenu 19 séances d’auditions au
cours desquelles 87 mémoires ont été
présentés.
Du côté de la Commission des affaires sociales, trois
consultations ont eu lieu sur les sujets suivants : le projet de loi no
11 en matière d’adoption internationale (2 personnes et
organismes entendus), le document intitulé Adapter le Régime
des rentes aux nouvelles réalités du Québec (29
personnes et organismes entendus), et le projet de loi no 38
concernant le Commissaire à la santé et au bien-être (27
personnes et organismes entendus).
De son côté, la Commission des institutions a tenu des
consultations particulières sur les projets de loi nos 4 et
35 qui modifient la Loi sur la justice administrative. Le premier projet
de loi propose notamment que les recours portés devant le Tribunal
administratif du Québec soient désormais instruits et
décidés par un seul membre plutôt que deux et le second
projet de loi propose de créer le Tribunal des recours administratifs du
Québec. Soixante et onze organismes ont été entendus par
la Commission eu égard à ces projets de loi. La Commission a également
été mandatée pour tenir des consultations
particulières sur le livre blanc portant sur la sécurité
privée au Québec (9 organismes ont été entendus en
date du 20 avril) et sur le projet de loi no 21 qui modifie le Code
civil et le Code de procédure civile en matière de
fixation de pensions alimentaires pour enfants (13 organismes entendus).
La Commission de l’économie et du travail a entendu,
pendant deux journées complètes, les dirigeants
d’Hydro-Québec afin de procéder à l’examen de
son plan stratégique 2004-2008.
La Commission de la culture a reçu le mandat de tenir une
consultation générale sur le Plan triennal d’immigration
pour la période 2005-2007, en prenant notamment comme outil de
référence le document intitulé : La planification
des niveaux d’immigration 2005-2007. Ce document propose trois
scénarios de volumes d’admission pour ces trois années. La
Commission a entendu 50 personnes et organismes.
Enfin, la Commission des finances publiques a reçu le mandat de
tenir une consultation générale sur le document
intitulé : Rapport du groupe de travail sur le rôle de
l’État québécois dans le capital de risque.
Quatre-vingt mémoires ont été présentés et
la Commission a entendu 61 personnes et organismes.
Robert Jolicoeur, Secrétariat des commissions
Nouveau-Brunswick
La première session de la 55e
législature, ajournée le 19 décembre 2003, a repris
le 30 mars avec la présentation du discours budgétaire de
2004-2005 par le ministre des Finances, Jeannot Volpé
(député de Madawaska-les-Lacs). Le ministre a indiqué que
le premier budget de cette législature envoyait un message clair,
c’est-à-dire que « nous devons vivre selon nos moyens
et nous devons mettre l’accent sur les priorités ». Il
a déclaré que le budget demeure axé sur les grandes
priorités des gens du Nouveau-Brunswick : la santé et les
soins aux aînés, l’éducation et les enfants, les
emplois et la prospérité. Le ministre a aussi fait observer que
le budget prévoit davantage d’argent pour la salle de classe et
les soins de santé, et moins pour l’administration.
Voici les grandes lignes du budget 2004-2005 :
- des niveaux record de
dépenses pour la santé et les soins aux aînés (2,06
milliards de dollars) et pour l’éducation (1,15 milliard de
dollars);
- des investissements
clés pour l’innovation, l’apprentissage et les petites
entreprises dans le plan de prospérité;
- aucun nouvel impôt
ni aucune nouvelle augmentation d’impôt; des économies et
des gains d’efficience au sein des ministères;
- l’élimination de doubles emplois et de chevauchements;
- la réaffectation, à des soins et à des services de première ligne, de fonds
provenant d’économies;
- un budget équilibré pour 2004-2005, avec une modeste réduction de
2,4 millions de dollars de la dette nette.
Le ministre a ajouté que le budget serait équilibré
au cours de la période de quatre ans s’étendant de
2000-2001 à 2003-2004 et qu’un excédent cumulatif de 161,8
millions de dollars était anticipé, conformément à
la Loi sur le budget équilibré. C’est la
première fois que les dispositions sur l’équilibre
budgétaire seront respectées dans un cycle de quatre ans.
Dans sa réponse au budget 2004-2005, le chef de
l’opposition et porte-parole en matière de finances, Shawn Graham
(député de Kent), a critiqué le fait que le gouvernement
n’avait pas décrit sa vision de l’avenir dans un nouveau
discours du Trône. Il a souligné que la Chambre n’avait
siégé que 16 jours depuis l’élection de juin 2003 et
que le gouvernement avait limité son programme législatif
à un discours de deux pages sur les assurances. Il a aussi
critiqué le manque de transparence du gouvernement dans les changements
qu’il a apportés à la façon dont on comptabilise les
fonctionnaires, soulignant que le nouveau profil de l’effectif de la
fonction publique n’indiquera plus les équivalents temps plein par
ministère et les changements survenus d’un exercice financier
à l’autre. Il a mentionné que le budget était
vulnérable, car il est fondé sur des prévisions trop
optimistes, un budget de la santé tout à fait insuffisant et des
gels des salaires qui pourraient bien ne jamais survenir. M. Graham a
prédit que le gouvernement ferait face à un déficit avant
la fin du premier trimestre.
Décision du président
Le 3 avril, le leader de l’opposition à la Chambre, Kelly
Lamrock (député de Fredericton-Fort Nashwaak), a
invoqué le privilège et cité des informations
diffusées par les médias selon lesquelles le gouvernement avait
commencé à réduire le nombre de postes dans la fonction
publique conformément au budget. Le député a fait valoir
qu’en prenant cette mesure avant que le budget ne soit examiné et
approuvé par la Chambre, le gouvernement avait soit violé la
règle interdisant d’anticiper, soit nui à la Chambre dans
l’exercice de ses fonctions, ce qui équivalait à un affront
contre l’autorité ou la dignité de la Chambre.
Dans une décision rendue le 8 avril, le président Bev
Harrison (député de Hampton-Belleisle) a
déclaré que les députés sont libres de
débattre et de critiquer le budget ainsi que d’approuver ou de
rejeter les estimations budgétaires pour chaque ministère, et
qu’il n’y a pas d’entrave à l’exercice de leurs
fonctions.
Mesures législatives
Le 31 mars, Brenda Fowlie, ministre de l’Environnement et
des Gouvernements locaux (députée de Kennebecasis), a
présenté une modification à la Loi sur
l’assainissement de l’eau qui propose d’investir les
employés municipaux du pouvoir d’accorder des exemptions au Décret
de désignation du secteur protégé du champ de captage.
Cette délégation de pouvoir aux employés municipaux avait
pour objet de rationaliser l’application du Décret à
l’échelon local afin de rehausser l’efficience
administrative.
Le Décret de désignation du secteur
protégé du champ de captage contribue à
protéger les réserves d’eau potable des
municipalités pour lesquelles les eaux souterraines constituent la première
source à cet égard. Il recense une série
d’activités liées à l’utilisation des sols qui
soit peuvent être réalisées soit font l’objet de
restrictions à des distances variables des puits de champs de captage
désignés.
Mme Fowlie a également déposé la Loi concernant
le magasinage le dimanche, qui permettrait aux municipalités de
décider si les commerces de détail peuvent ouvrir ce
jour-là. Le texte de loi propose d’éliminer
l’exigence voulant que les municipalités s’adressent à
la Commission sur les emprunts de capitaux par les municipalités pour
obtenir une exemption permettant le magasinage le dimanche. Il propose aussi
d’autoriser les conseils municipaux à prendre des
règlements concernant le magasinage le dimanche sur leur territoire. Les
modifications proposées interdiront en outre aux commerces de
détail d’ouvrir les jours de repos prescrits par la province du
Nouveau-Brunswick, sauf exemption aux termes de la Loi sur les jours de
repos.
Au cours de la session, le chef de l’opposition, M. Graham, a
présenté la Loi sur la transparence fiscale, qui propose
une approche à deux volets de la responsabilité financière
de la province :
1. Le vérificateur
général procéderait à un examen des finances de la
province après trois ans et demi de pouvoir du gouvernement et
déposerait un rapport sur le sujet dans un délai de 60 jours,
afin que les électeurs et les partis d’opposition disposent des
renseignements financiers les plus récents et les plus impartiaux avant
de se présenter aux urnes. Au cas où des élections ne
seraient pas déclenchées après quatre ans, le
vérificateur général effectuerait un autre examen
financier après quatre ans et demi.
2. Le ministre des
Finances fournirait au vérificateur général un état
à jour des finances de la province dans un délai de 60 jours
suivant la fin de chaque trimestre de l’exercice financier. Le
vérificateur général ferait ensuite parvenir à
l’Assemblée législative une copie de ces états ainsi
que tout commentaire qu’il juge pertinent.
Le projet de loi a été rejeté à
l’étape de la deuxième lecture.
Le 20 avril, le ministre de la Justice et procureur
général, Brad Green, c.r. (député de
Fredericton-Sud), a déposé la Loi sur les valeurs
mobilières. Le ministre a déclaré que la nouvelle loi
allait moderniser le système de réglementation des valeurs
mobilières tout en l’harmonisant avec la législation des
autres autorités canadiennes dans ce domaine. Ainsi, les dispositions
sur les valeurs mobilières du Nouveau-Brunswick seront familières
aux intervenants du marché de tout le Canada, sans compter que la
réglementation sera plus cohérente, équitable et
efficiente. Il y aura une plus grande souplesse opérationnelle
grâce à une société d’État financée
par l’industrie et appelée la Commission des valeurs
mobilières du Nouveau-Brunswick, formée d’un tribunal quasi
judiciaire et d’un organe opérationnel distinct doté
d’un personnel permanent et spécialisé. Le projet de loi
comporte deux orientations : encourager la confiance et les
investissements dans les entreprises du Nouveau-Brunswick, et protéger
les investisseurs. L’établissement de la Commission des valeurs
mobilières du Nouveau-Brunswick satisfait à un engagement majeur
du gouvernement.
Le 21 avril, le chef de l’opposition, M. Graham, a
déposé la Loi sur le défenseur des enfants et de la
jeunesse en faisant observer que la défense des droits en question
constituait une recommandation clé du rapport sur le bien-être des
enfants intitulé Les enfants d’abord. Le projet de loi
propose d’établir un défenseur des enfants qui renseignerait
le public et le gouvernement sur les besoins et les droits des enfants et des
jeunes; veillerait à ce que les enfants et les jeunes
bénéficient de services adéquats; conseillerait le
gouvernement sur les services appropriés pour les enfants et les jeunes;
veillerait à ce que les enfants et les jeunes aient voix au chapitre
dans le processus politique en général; ferait rapport
directement à l’Assemblée législative d’une
manière très semblable à celle de l’ombudsman. Le
projet de loi a franchi les étapes de la première et de la
deuxième lectures.
Travaux des comités
Le Comité permanent des
corporations de la Couronne a tenu, en mars, quatre jours d’audience afin
d’examiner le dossier de l’accord visant à garantir un
approvisionnement d’orimulsion à la station
génératrice de Coleson Cove, à Saint John. Le
Comité avait pour tâche d’examiner s’il y avait des
failles dans le processus décisionnel ayant mené à
l’action judiciaire de la Société d’énergie du
Nouveau-Brunswick contre des compagnies pétrolières
vénézuéliennes. Le Comité a entendu 13
particuliers, y compris d’anciens responsables et des responsables
actuels de la Société d’énergie du
Nouveau-Brunswick, du ministère de l’Énergie et
d’autres ministères. Le Comité est en train
d’examiner les transcriptions de plus de 40 heures de témoignage
et on s’attend à ce qu’il fasse rapport à la Chambre
de ses constatations.
Le 2 avril, le Comité spécial de l’assurance
automobile publique, présidé par la chef du NPD, Elizabeth
Weir (députée de Saint John Harbour), a déposé
son rapport final. On avait demandé au Comité d’examiner
les différents régimes publics d’assurance automobile du
Canada et de déterminer quel modèle serait le plus apte à
offrir aux gens du Nouveau-Brunswick une assurance équitable, accessible
et abordable dans l’éventualité d’une décision
d’opter pour un régime public.
Entre autres, le rapport recommande un régime public
d’assurance automobile conçu au Nouveau-Brunswick et offrant une
protection étendue et à taux abordable à tous les
conducteurs selon les modalités suivantes :
- une tarification sans
égard à l’âge, au sexe, à l’état
civil, au lieu de résidence, aux antécédents de paiement
ni aux déchéances de garantie;
- une tarification en
fonction du dossier de conduite, de l’usage, de la marque et du
modèle du véhicule et de la garantie facultative souscrite;
- la surveillance, par la
Commission des entreprises de service public, des tarifs de l’assurance
obligatoire et des garanties facultatives et l’indemnisation des dommages
corporels entièrement sans égard à la
responsabilité et sans possibilité d’intenter des
poursuites;
- la continuation de la
délivrance des permis de conduire par Services Nouveau-Brunswick;
- l’immatriculation et l’assurance des véhicules auprès des courtiers et
agents, qui touchent une commission de 7 p. 100;
- la souscription par la
SAPNB, par l’intermédiaire d’agents et courtiers du secteur
privé, d’une part, de l’assurance obligatoire pour les
véhicules et, d’autre part, de garanties facultatives au titre du
remplacement du revenu, des dommages corporels, de la responsabilité
civile, des collisions, du vol et des accidents sans collision ni versement;
- la souscription, par les
assureurs privés, de garanties facultatives au titre des dommages
corporels, du remplacement du revenu et de la responsabilité civile.
Livre de pairage
Au cours de la session du printemps
et pour la première fois dans l’histoire récente, les
députés se sont servis d’un « livre de
pairage », conservé au Bureau conformément à
une recommandation antérieure du Comité permanent de la
procédure, afin d’indiquer qu’ils n’allaient pas
participer à certains votes par appel nominal à la Chambre. Les
députés ont honoré leurs accords de pairage sans que le
président n’ait eu à intervenir pour briser une
égalité. C’est le 5 août 2003 que la
présidence a utilisé pour la dernière fois son vote
prépondérant.
Télédiffusion
Depuis le 30 mars, la période
des questions est devenue le seul élément des travaux de
l’Assemblée à être présenté au public
dans le cadre de la programmation communautaire. La période des
questions ne sera pas diffusée en direct; elle le sera sur les canaux
communautaires de la province à 16 h chaque jour où
siège l’Assemblée.
L’Assemblée législative travaille en consultation
avec le personnel de Rogers Cable, Rogers Television et
Télévision Rogers afin de déterminer s’il serait
possible de mettre sur pied, pour l’Assemblée législative
du Nouveau-Brunswick, un service indépendant de télévision
qui serait disponible à la fois pour les câblodistributeurs et les
distributeurs par satellite. Ce service permettrait la diffusion des travaux
législatifs, de la prière à l’ajournement quotidien,
en plus des délibérations des comités.
Un service indépendant de télévision de
l’Assemblée législative provinciale poursuivrait
l’initiative de diffusion des travaux de la Chambre lancée en
1988. Entre-temps, la diffusion Web en continu des travaux de la Chambre
(vidéo et audio) est disponible sur le site Web de l’Assemblée.
Après une session de quatre semaines, la Chambre s’est
ajournée le 23 avril jusqu’au 4 mai 2004. La représentation
des partis est la suivante : 28 progressistes-conservateurs, 25
libéraux, 1 néo-démocrate et 1 poste vacant.
Diane Taylor Myles, Attachée de recherche
Nunavut
Le Nunavut a tenu sa deuxième
élection générale le 16 février 2004. Un total de
82 candidats se sont présentés dans les 19 circonscriptions du
territoire. Le candidat de la circonscription de Rankin Inlet Nord a
été élu par acclamation. Élections Nunavut,
l’agence indépendante chargée de la tenue des
élections territoriales, a déclaré que le taux de
participation avait été à peu près le même
que lors de la première élection générale, en 1999.
Deux femmes et 17 hommes ont été élus
députés à la Deuxième Assemblée
législative.
Ont été réélus : Peter Kattuk
(Baie d’Hudson), Hunter Tootoo (Iqaluit Centre), Ed Picco
(Iqaluit Est), Paul Okalik (Iqaluit Ouest), Patterk Netser
(Nanulik), Peter Kilabuk (Pangnirtung), Olayuk Akesuk (Baffin
Sud), Jobie Nutarak (Tunnuniq).
Ont été nouvellement élus : Steve Mapsalak
(Akulliq), Louis Tapardjuk (Amittuq), David Alagalak (Arviat), David
Simailak (Baker Lake), Keith Peterson, (Cambridge Bay), Joe Allen
Evyagotailak (Kugluktuk), Leona Aglukkaq (Nattilik), Levi
Barnabas (Quttiktuq), Tagak Curley (Rankin Inlet Nord), Levinia
Brown (Rankin Inlet Sud-Whale Cove), James Arreak (Uqqummiut).
MM. Arreak, Barnabas et Curley sont d’anciens
députés de l’Assemblée législative des
Territoires du Nord-Ouest. M. Barnabas a rempli une partie de mandat à
la Première Assemblée législative du Nunavut. M. Picco
siège aux assemblées législatives des T.N.-O et du Nunavut
depuis 1995.
Le 5 mars 2004, les 19 députés élus se sont
réunis dans le cadre du Nunavut Leadership Forum pour choisir parmi eux
le président de l’assemblée, le premier ministre et les
membres du Cabinet. Le Forum s’est déroulé à la
Chambre de l’assemblée législative, et le public a
été invité à titre d’observateur.
Le premier point à l’ordre du jour a été le
choix de M. Nutarak en qualité de président de
l’assemblée législative.
Le premier ministre sortant, M. Okalik, et M. Curley ont
été proposés pour occuper le poste de premier ministre du
Nunavut. À la suite des discours des deux candidats, tous les
députés de l’Assemblée législative leur ont
posé des questions. Peu après 16 h, le nouveau président,
M. Nutarak, a déclaré M. Okalik le gagnant du vote au scrutin
secret.
La première séance de la Deuxième Assemblée
législative a eu lieu le 9 mars. L’adoption de motions officielles
a confirmé le choix du président, du premier ministre et des
membres du Cabinet. Il y a ensuite eu la cérémonie
d’assermentation des membres du Cabinet, au cours de laquelle le premier
ministre a annoncé les portefeuilles ministériels. Par la
même occasion, il a annoncé une importante réorganisation
de la structure des ministères du gouvernement du Nunavut.
Les deux femmes élues à l’Assemblée
législative ont obtenu des portefeuilles importants. Mme Brown, ancienne
administratrice du Collège de l’Arctique du Nunavut et membre du
conseil de hameau de Rankin Inlet, a été nommée
vice-première ministre et ministre de la Santé et des Services
sociaux.
Mme Aglukkaq, pour sa part, a été nommée leader du
gouvernement à la Chambre et ministre des Finances. Elle a
commencé sa carrière en politique à l’école
secondaire dans les années 80 à titre de page à
l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest.
Ancienne vice-première ministre, Mme Aglukkaq a également
occupé le poste de greffière adjointe de l’Assemblée
législative du Nunavut.
Les ministres chevronnés Akesuk, Kilabuk et Picco se sont vus
confier les portefeuilles de l’Environnement, des Services communautaires
et gouvernementaux et de l’Éducation, respectivement. M. Kilabuk
est également ministre responsable de la Société du
logement du Nunavut.
M. Simailak s’est vu confier le ministère du
Développement économique et des Transports, et M. Tapardjuk les
ministères de la Culture, de la Langue, des Aînés et de la
Jeunesse, et celui des Ressources humaines.
Les groupes parlementaires et les comités permanents occupent une
place importante dans le système de gouvernement non partisan du
Nunavut.
M. Barnabas a été élu président du groupe
parlementaire au complet, organisme qui réunit les 19
députés, et M. Mapsalak, coprésident. M. Evyagotailak a
été élu président du groupe des
députés sans portefeuille, organisme qui comprend les dix
députés qui n’ont pas été nommés
ministres, et M. Arreak, coprésident.
M. Netser a été élu vice-président de
l’Assemblée. MM. Arreak et Evyagotailak ont été
élus vice-présidents du comité plénier.
MM. Curley, Peterson et Tootoo ont été élus au
Comité de sélection. Ils siègent également, de
concert avec le président Nutarak et le ministre Kilabuk, au Bureau de régie
et des services de l’Assemblée législative.
La Chambre a repris ses travaux le 12 mai. Un des premiers points à
l’ordre du jour a été la création des comités
permanents de l’Assemblée législative. Les cinq
comités permanents suivants ont été constitués par
une motion :
- Opérations gouvernementales et reddition de comptes, présidé par Hunter
Tootoo;
- Santé et
éducation, présidé par David Alagalak;
- Infrastructure, logement
et développement économique, présidé par Tagak
Curley;
- Ajauqtiit, présidé par Steve Mapsalak;
- Règlement, procédure et privilèges, présidé par Hunter Tootoo.
L’Assemblée législative a recommandé, au moyen d’une motion, de
renouveler le mandat du commissaire à l’intégrité du
Nunavut, Robert Stanbury, C.P., c.r., pour une période de cinq
ans.
Le 17 mai, le président, M. Nutaruk, a déposé à
l’Assemblée législative le rapport de 2004 de la
vérificatrice générale. Au Nunavut, les rapports annuels
des agents indépendants de la Chambre comme le vérificateur
général, le commissaire aux langues officielles, le directeur
général des élections, le commissaire à
l’intégrité et le commissaire à l’information
et à la protection de la vie privée sont généralement
renvoyés aux comités permanents en vue d’audiences.
Le 18 mai, la ministre Aglukkaq a prononcé son premier discours du budget.
Elle portait une paire de kamiks fabriquée par
l’aînée Mamie Oniak, de Kugluktuk. Le Budget
principal des dépenses du gouvernement pour l’exercice 2004-2005
et les plans d’activités des ministères ont
été renvoyés au comité plénier pour un
examen minutieux.
Alex Baldwin, Directeur, Services de recherche, et de bibliothèque
Yukon
La session de printemps 2004 de
l’Assemblée législative du Yukon s’est ouverte le 25
mars. Conformément à l’article 74 du Règlement
de l’Assemblée législative, le gouvernement a
déposé tous les projets de loi qu’il voulait voir
étudier durant cette session avant le cinquième jour de
séance, soit le 1er avril. Par la suite, conformément
à l’article 75 du Règlement, les trois leaders parlementaires
se sont rencontrés pour déterminer la durée de la session.
Le 5 avril, le leader parlementaire du gouvernement, Peter Jenkins
(Klondike, Parti du Yukon), a informé l’Assemblée que les
leaders parlementaires ne s’étaient pas entendus sur la durée
de la session. Par conséquent, le président, Ted Staffen,
a déclaré que la session de printemps 2004 allait durer 30 jours,
le 30e jour étant le 18 mai 2004, conformément au
paragraphe 75(3) du Règlement.
Lois
Le gouvernement a déposé les six projets de lois suivants :
- Projet de loi no
8, Loi d’affectation no 3 pour l’exercice 2003-2004;
- Projet de loi no
9, Loi d’affectation de crédits provisoires pour
l’exercice 2004-2005;
- Projet de loi no
10, Loi d’affectation no 1 pour l’exercice 2004-2005;
- Projet de loi no
43, Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu;
- Projet de loi no
44, Loi modifiant la Loi sur les finances municipales et les subventions aux
agglomérations;
- Projet de loi no
45, Loi modifiant la Loi sur l’évaluation et la taxation.
Deux projets de loi émanant d’un député ont
aussi été déposés. Le chef du troisième
parti, Pat Duncan (Porter Creek Sud, Parti libéral), a
déposé le projet de loi no 103, Loi sur la chasse
et la pêche patrimoniales. Le chef de l’opposition officielle, Todd
Hardy (Whitehorse Centre, NPD), a présenté le projet de loi no
104, Loi modifiant la Loi sur la fonction publique.
Projet de loi no 10, Loi d’affectation no
1 pour l’exercice 2004-2005
Il s’agit de la principale loi
d’affectation du gouvernement pour l’exercice 2004-2005. Les
crédits parlementaires s’élèvent à 705,7
millions de dollars, ce qui constitue le budget le plus important de
l’histoire du Yukon.
La session a commencé de manière inhabituelle puisque,
dès le premier jour, le leader parlementaire de l’opposition
officielle, Gary McRobb (Kluane, NPD), a demandé le consentement
unanime de l’Assemblée pour présenter une motion sur une
question urgente. La motion visait à suspendre l’étude des
questions inscrites à l’ordre du jour, à savoir la
deuxième lecture du projet de loi no 10 et
l’exposé budgétaire. M. McRobb a proposé que le
projet de loi en question soit directement étudié en
comité plénier puisque, selon ses dires, la deuxième
lecture n’avait plus sa raison d’être étant
donné que bon nombre des priorités du gouvernement en
matière de dépenses avaient déjà été
annoncées publiquement par voie de communiqués. Il n’a finalement
pu obtenir le consentement unanime de l’Assemblée pour proposer sa
motion. Plus tard le même jour, le premier ministre et ministre des
Finances, Dennis Fentie (Watson Lake, Parti du Yukon) a
présenté son exposé budgétaire.
L’élément le plus controversé du budget de
705,7 millions de dollars portait sur l’affectation de 1,5 million de
dollars à la planification préliminaire de la construction
d’un pont sur le fleuve Yukon à Dawson. Affirmant vouloir ainsi
tenir une promesse électorale, le gouvernement a vanté les mérites
d’un « lien permanent » entre l’autoroute
North Klondike (de Whitehorse à Dawson) et l’autoroute Top of the
World (de Dawson à la frontière américaine). Il a fait
aussi valoir que la construction d’un pont serait, à long terme,
plus économique et moins nocif pour l’environnement que le service
de traversier actuel.
L’opposition ne s’est pas catégoriquement
opposée à la construction du pont. Elle a toutefois soutenu que
le gouvernement avait promis d’étudier la question et non de
construire un pont. Les députés de l’opposition
étaient aussi d’avis que l’estimation de 25 millions de
dollars faite par le gouvernement n’était pas réaliste et
que la construction du pont pouvait facilement coûter le double. Ils ont
aussi fait valoir que Dawson avait un besoin plus criant d’installations
d’épuration des eaux usées que de pont. L’opposition
a fait valoir qu’en plus de ne pas être très
écologique, le déversement des effluents dans le fleuve Yukon
risquait de mettre le Yukon dans l’embarras sur le plan politique ou
juridique, vu la réglementation en matière d’environnement
et les traités conclus avec les États-Unis. Enfin,
l’opposition a soutenu que M. Jenkins, ex-maire de Dawson, avait
abusé de son influence sur le gouvernement pour que la construction du
pont passe en priorité.
Cette question a longuement été débattue durant la
période des questions et en comité plénier lors du
débat sur le projet de loi no 10. Elle a également
été ramenée sur le tapis le 7 avril, pendant la
période consacrée à l’étude des affaires
émanant des députés. Ce jour-là, l’Assemblée
a été saisie d’une motion de Brad Cathers (Lac
Laberge, Parti du Yukon) exhortant le gouvernement à aller de
l’avant avec le projet. L’opposition n’a pas réussi
à faire amender la motion pour rendre la construction du pont
conditionnelle à l’approbation d’un comité
spécial ou à la construction préalable d’une autre
infrastructure (p. ex., une installation d’épuration des eaux
usées). Le débat sur la motion a finalement été
ajourné après plus de quatre heures d’échanges.
Projet de loi no 104, Loi modifiant la Loi sur
la fonction publique
Le projet de loi no 104
s’inscrit dans la foulée des tentatives de l’opposition
officielle pour faire adopter une loi visant à protéger les
dénonciateurs. Il prévoit l’ajout d’une partie
à la Loi sur la fonction publique pour permettre aux
fonctionnaires de déposer des plaintes, d’être entendus et
d’être à l’abri de représailles.
Le 31 mars, durant le débat en deuxième lecture, le
ministre responsable de la Commission de la fonction publique, John Edzerza
(McIntyre-Takhini, Parti du Yukon), a déposé un amendement. Une
telle procédure est inhabituelle, car, en général, les
amendements aux projets de loi se font plutôt à
l’étape de l’étude en comité.
L’amendement était toutefois recevable, puisqu’il
s’agissait d’amender la motion portant deuxième lecture du
projet de loi et non le projet de loi lui-même.
L’amendement de la motion portant deuxième lecture aurait
fait en sorte que le projet de loi aurait été renvoyé
à un comité spécial, s’il avait été
adopté en deuxième lecture. L’étude des projets de
loi à l’Assemblée législative du Yukon ne se fait
pas normalement pas de cette façon. En raison du nombre peu
élevé de députés à l’Assemblée
(18 députés), les projets de loi sont habituellement
étudiés en comité plénier, plutôt qu’en
comité spécial ou permanent.
Lors du dépôt de l’amendement, les
députés du parti au pouvoir ont fait valoir que, compte tenu de
l’importance du projet de loi, son examen devait être plus
poussé que ce n’est le cas pour les autres lois. Ce processus
permettrait d’entendre la Commission de la fonction publique, le syndicat
des fonctionnaires et le public. Les députés de
l’opposition ont soutenu que le projet de loi n’avait pas à
être traité différemment des autres et que
l’amendement était une façon de reléguer le projet
de loi aux oubliettes. Ils ont en outre souligné que le comité
plénier pouvait, par motion, entendre des témoins.
L’amendement à la motion portant deuxième lecture a
été adopté en dépit des objections de
l’opposition. Le débat en deuxième lecture sur la motion
telle qu’amendée est maintenant suspendu. C’est à M.
Hardy, à titre de parrain du projet de loi, qu’il incombe de
remettre la question à l’étude un jour où les
affaires émanant des députés auront
préséance sur le reste des travaux.
Comité permanent des comptes publics
Du 3 au 5 février, le Comité permanent des comptes publics
a tenu des audiences publiques. Il s’agit des premières audiences
publiques tenues par le Comité depuis 1999. Des témoins
d’entreprises publiques, de la Commission de la santé et de la
sécurité au travail et du Collège du Yukon ont comparu
devant le Comité. Les travaux ont surtout porté sur le mandat de
chaque entité, la mesure dans laquelle chacune s’en acquitte et
les mesures de rendement utilisées pour en vérifier
l’exécution. Il a aussi été question de
l’obligation de rendre compte à l’Assemblée
législative, aux parties intéressées et au grand public.
En plus des témoignages recueillis lors des audiences publiques, le
Comité a reçu des réponses écrites aux questions
précises qu’il avait adressées aux responsables des
opérations de ces entités avant la tenue des audiences publiques.
Le Comité est en train de rédiger son rapport, qui devrait
être déposé au cours de la session du printemps 2004.
Floyd McCormick, Sous-greffier
Manitoba
La deuxième session de la 38e
législature du Manitoba a repris le 1er mars 2004 pour deux
semaines. Au cours de cette période, un certain nombre de projets de loi
ont été débattus, dont deux ont reçu la sanction
royale le 11 mars :
- Le projet de loi 7
— Loi sur la confiscation de biens obtenus ou utilisés
criminellement — autorise le chef de police ou le commandant
sous-divisionnaire de la GRC au Manitoba à demander à la Cour du
Banc de la Reine de rendre une ordonnance de confiscation d’un bien au
profit du gouvernement. Les biens peuvent être confisqués si le
juge est convaincu qu’ils sont le produit ou l’instrument
d’une activité illégale.
- Le projet de loi 8
— Loi modifiant la Loi sur l’aide à l’emploi et au
revenu (prestateur unique d’aide pour les régions rurales et du
nord du Manitoba) — modifie la loi en vigueur de sorte que
l’aide offerte jusqu’ici par les municipalités relève
dorénavant du gouvernement provincial. Le projet de loi renferme des
dispositions transitoires pour faciliter le transfert de responsabilité
d’une instance à l’autre.
La Chambre a suspendu ses travaux du 11 mars au 14 avril,
c’est-à-dire jusqu’à l’ouverture de la session
du printemps.
Budget
Le 19 avril, le ministre des Finances Greg Selinger (NPD –
Saint-Boniface) a livré le premier budget du deuxième mandat du
gouvernement. Les dépenses de fonctionnement pour le budget 2004-2005
totalisent 7,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 2 p. 100 par
rapport à 2003-2004. Voici certains des points saillants du budget, tels
qu’ils ont été exposés dans un communiqué du
gouvernement :
- C’est le premier
budget depuis l’entrée en vigueur des mesures législatives
sur l’équilibre budgétaire qui est équilibré
et rembourse la dette sans retrait prévu du Fonds de stabilisation des
recettes.
- Le budget prévoit
de nouvelles baisses de l’impôt sur le revenu des particuliers, de
l’impôt foncier et de la taxe professionnelle, dont le montant
total s’élève à 385 millions de dollars annuellement
depuis 2000.
- Le budget prévoit
de nouveaux investissements stratégiques dans les soins de santé
afin de réduire les délais d’attente,
d’améliorer le service dans les salles d’urgence et de faire
en sorte que le nombre de professionnels de la santé soit suffisant.
- Le budget offre de
nouvelles possibilités aux jeunes grâce à la
création d’un nouveau programme de bourses d’études
supérieures et au maintien du rabais consenti à
l’égard des frais de scolarité dans les collèges et
les universités, de sorte que les frais de scolarité continueront
d’être inférieurs de 10 p. 100 à ce qu’ils
étaient en 1999.
Le 20 avril, le chef de l’opposition officielle, Stuart Murray (PC
– Kirkfield Park), a proposé un amendement à la motion
principale parce que, selon lui, le budget n’offre ni vision ni espoir
aux Manitobains. Dans sa motion, M. Murray relève dans le budget un
certain nombre de lacunes, notamment :
- l’absence
d’un plan économique à long terme pour relancer
l’économie et créer des emplois véritables et
durables;
- l’absence
d’une stratégie de réduction d’impôt à
long terme;
- l’absence
d’une réforme audacieuse, innovatrice et significative dans le
domaine des soins de santé;
- l’absence de
soutien adéquat au secteur agricole du Manitoba
Le 22 avril, Jon Gerrard (député libéral
indépendant – River Heights) a proposé un sous-amendement
à l’amendement de M. Murray dans lequel il déplore
l’absence de mesures à l’égard de la gestion des
ressources hydriques, du financement des sports et de la gestion générale
des ressources fiscales de la province.
Les motions de censure ont été rejetées à la
Chambre le 28 avril, à la fin du huitième jour de débat
sur le budget, tandis que la motion principale sur le budget a
été adoptée au cours de la même séance.
Budget des dépenses ministérielles
Après le débat sur le
budget, trois groupes du Comité des subsides siégeant
simultanément ont commencé à examiner le budget. Le
nouveau Règlement alloue 100 heures au maximum à
l’examen du budget des dépenses ministérielles. Il faudra
donc plusieurs semaines avant que les députés provinciaux ne
puissent se consacrer entièrement à l’étude des lois
pendant le reste de la session de printemps.
Étude de projets de loi en comité pendant l’intersession
Contrairement à l’habitude,
plusieurs projets de loi ont été renvoyés en comité
pour examen durant les interruptions hivernales, en février et en mars
2004. Au Manitoba, les projets de loi sont, en général,
renvoyés pour examen en comité durant les mois où la
Chambre siège. Cette année, toutefois, le Comité des
affaires législatives s’est exceptionnellement réuni
à deux reprises pendant l’intersession pour étudier six
projets de loi. L’une de ces réunions a donné lieu à
des interventions de la part de citoyens inquiets, et les six projets de loi
ont été renvoyés à la Chambre pour qu’elle
les approuve et en fasse une troisième lecture.
Calendrier de la session
Selon les dispositions du nouveau
calendrier, l’Assemblée législative du Manitoba ne peut pas
siéger après le jeudi de la deuxième semaine
complète de juin. La Chambre peut reprendre ses travaux à partir
du premier lundi suivant la fête du Travail jusqu’au jeudi de la
première semaine complète de décembre.
Au moment de rédiger le présent rapport, 50 projets de loi
étaient inscrits au Feuilleton et se trouvaient à diverses
étapes du processus législatif.
Rick Yarish, Greffier adjoint/Greffier des comités
Île-du-Prince-Édouard
Le mardi 30 mars 2004, la
première session de la 62e Assemblée
générale a repris pour la session du printemps.
Ce jour-là, Mitch Murphy a présenté son
premier exposé budgétaire à titre de trésorier
provincial. Les dépenses de 428 millions de dollars au titre de la
santé et des services sociaux continuent de représenter la plus
large part du budget provincial, soit 40,2 p. 100 du total des
dépenses, qui se situe à un peu plus de un milliard de dollars.
Elles sont suivies par les dépenses en éducation, qui
s’élèvent à 222,6 millions de dollars, soit
20,9 p. 100 du total des dépenses. Les mesures fiscales comprennent
notamment une hausse de 3 à 5 p. 100 de l’impôt sur le
capital des sociétés financières ainsi qu’une
augmentation de la taxe sur l’essence et de la taxe sur les cigarettes.
Le trésorier provincial a aussi annoncé une refonte
complète du régime fiscal au cours du présent exercice,
qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de
développement économique.
Vente au détail des produits du tabac
En décembre 2003, l’Assemblée législative a
demandé au comité permanent des affaires sociales de tenir des
audiences publiques partout dans la province au sujet de la vente au
détail des produits du tabac et de rendre compte de ses constatations
à l’Assemblée. Le comité a tenu six réunions
pour planifier son travail, pour entendre des témoins et pour examiner
des mémoires. Au total, le comité a entendu 72 groupes et
particuliers à ce propos. Le 20 avril 2004, il a déposé
son rapport et a recommandé qu’une loi soit adoptée le plus
tôt possible pour interdire la vente des produits du tabac dans les
immeubles provinciaux et municipaux, les établissements
d’enseignement, les centres sportifs et récréatifs ainsi
que tous les établissements de santé, notamment les pharmacies et
les points de vente au détail situés dans un rayon de 20
mètres d’une pharmacie. Le comité a aussi recommandé
d’inclure une mise en garde sur les affiches obligatoires dans les
commerces qui vendent des produits du tabac et d’interdire totalement les
étalages de produits du tabac d’ici 2006. On peut consulter le
rapport à l’adresse www.assembly.pe.ca.
Propos non parlementaires
Le jeudi 15 avril 2004, le ministre du Tourisme, Philip Brown, a
cité en plein débat une phrase d’un courriel qu’il
s’apprêtait à déposer. Plus
précisément, il a lu à haute voix la phrase
suivante : « N’importe quel fainéant
d’allégeance libérale, abonné à l’aide
sociale qui le condamne mérite d’être envoyé à
Moscou, où il pourra véritablement vivre son rêve
socialiste [traduction libre] ». Le chef de l’opposition, Robert
Ghiz, a demandé la parole pour soulever une objection, qualifiant de
choquants les propos tenus par M. Brown lors du dépôt du document
et exigeant une rétractation. M. Ghiz a en outre demandé que le
ministre démissionne pour avoir appuyé implicitement le contenu raciste,
intolérant et extrêmement choquant du document.
Le lendemain, le ministre s’est excusé auprès de la
Chambre pour avoir déposé le courriel et en a
désavoué le contenu, sans toutefois s’excuser d’avoir
tenu des propos désobligeants. Le jour de séance suivant, le
président, Gregory J. Deighan, a déclaré que les
propos tenus lors du débat étaient non parlementaires et a
demandé au ministre du Tourisme de s’excuser, ce que le ministre a
fait.
Personnel
Peter McQuaid, chef de cabinet du premier ministre et sous-ministre, a
donné sa démission et cessé d’exercer ses fonctions
le 6 avril. Il a ensuite annoncé son intention de briguer
l’investiture du Parti conservateur du Canada dans la circonscription de
Cardigan. Patrick Dorsey a été nommé chef de cabinet
et sous-ministre par intérim.
Vice-président du comité du conseil exécutif
Comme il en a déjà été question, le 12
novembre 2003, pendant le débat sur la motion portant sur
l’élection du vice-président, le chef de l’opposition
a demandé que le président se prononce sur la question de savoir
s’il y a ou non conflit d’intérêt quand un
député exerce les fonctions de vice-président et
siège à un comité du cabinet en même temps. Dans sa
décision, le président a renvoyé la question au
comité permanent des privilèges, du Règlement et des
projets de loi d’intérêt privé en affirmant que,
même s’il pouvait s’appuyer sur le Règlement de la
Chambre pour rendre une décision à cet égard, il estimait
justifié que le comité étudie attentivement la question de
façon que les députés puissent avoir leur mot à
dire dans la définition du rôle et des responsabilités du
vice-président et dans la détermination d’un niveau
acceptable d’indépendance et d’impartialité pour
cette charge.
Le 16 avril, le comité permanent des privilèges, du
Règlement et des projets de loi d’intérêt
privé s’est réuni pour étudier la question et
déposé son rapport devant l’Assemblée
législative. Le comité était d’avis qu’il
serait injuste d’assujettir le titulaire de la charge de
vice-président aux mêmes critères
d’impartialité et d’indépendance que ceux applicables
à la charge de président, compte tenu du temps où le
vice-président occupe réellement le fauteuil et préside
les travaux de la Chambre. De plus, l’imposition de telles restrictions
supplémentaires empêcherait le vice-président de
représenter ouvertement et efficacement ses électeurs.
Sur une motion du leader parlementaire de l’opposition, le rapport
du comité a été renvoyé au comité
plénier pour être examiné plus à fond. Il demeure
inscrit au Feuilleton.
Forum des jeunes sur les affaires publiques
Le 27 avril, le premier ministre et président du Conseil de la
fédération, Pat Binns, a annoncé à
l’Assemblée législative que le Conseil réunira cet
été deux participants de chaque province et territoire lors
d’un forum des jeunes qui vise à accroître la participation
de ceux-ci aux affaires publiques du Canada. Le Conseil acquittera tous les
frais de déplacement des participants au forum, qui se tiendra à
Niagara-on-the-Lake, en Ontario. Les participants de 19 à 22 ans seront
sélectionnés à l’occasion d’un concours de
rédaction d’essais, qui se déroulera sous la supervision de
l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC) à
l’Île-du- Prince-Édouard.
Marian Johnston, Greffière adjointe et greffière de comités
Sénat
La troisième session de la 37e législature, qui
a débuté le 2 février 2004, s’annonçait
courte. Avec un nouveau premier ministre en poste, il était entendu que
les travaux devraient être menés rondement pour que le gouvernement
puisse terminer son programme législatif avant de déclencher les
élections. Le Sénat a donc entamé ses travaux
législatifs au début de la nouvelle session. Deux projets de loi
qui étaient morts au Feuilleton à la prorogation de la
deuxième session demeuraient importants pour le nouveau gouvernement.
L’un d’eux était crucial pour le choix du moment des
élections, tandis que l’autre respectait l’engagement du
premier ministre sortant et de son successeur à créer un poste de
commissaire fédéral à l’éthique.
L’adoption de ces projets de loi devrait retenir l’attention du
Sénat jusqu’au printemps.
Lois
La nouvelle session était ouverte depuis à peine une
semaine que, déjà, les projets de loi C-5 et C-4 étaient
renvoyés au Sénat. Le C-5, qui fixait au 1er avril
2004 la date d’entrée en vigueur des nouvelles limites des
circonscriptions électorales, a été réinscrit
à la Chambre des communes au stade du processus législatif
qu’il avait atteint au moment de la prorogation de la deuxième
session. Il a immédiatement été envoyé au
Sénat. Après l’adoption en première lecture le 11
février, les sénateurs ont développé, durant six
jours de débats en deuxième lecture, les mêmes
raisonnements qu’à l’automne 2003. Cependant, pour faciliter
l’adoption du projet de loi, cette fois, le gouvernement a imposé
l’attribution d’une période de temps : en moins d’un
mois, le projet de loi a franchi toutes les étapes et, le 11 mars, a
reçu la sanction royale par déclaration écrite.
L’adoption du projet de loi C-4, qui porte création de
postes indépendants de commissaire à l’éthique et de
conseiller sénatorial en éthique, s’imposait tout autant
pour le gouvernement. L’ancien projet de loi C-34 avait été
bloqué à la session précédente lorsque le
Sénat l’avait modifié en troisième lecture et
renvoyé à la Chambre immédiatement avant la prorogation.
L’insatisfaction initiale des sénateurs à
l’égard du processus de nomination du conseiller sénatorial
en éthique par le gouverneur en conseil s’est également
fait sentir dans les débats sur le C-4. Les sénateurs craignaient
toujours pour l’autonomie du Sénat en tant qu’institution et
le droit de diriger leurs propres affaires. En fin de compte, une idée
avancée par le leader du gouvernement au Sénat, Jack Austin,
a remporté leur appui. Celui-ci a suggéré que les leaders
des partis au Sénat préparent une liste de noms à
présenter à la gouverneure en conseil. Le 31 mars, après
neuf jours de débats en deuxième et troisième lectures, le
projet de loi C-4 a reçu la sanction royale.
Non seulement on a présenté de nouveau à la Chambre
les projets de loi du gouvernement de la session précédente, mais
on a également déposé à nouveau ceux
d’initiative parlementaire. Le 3 février, cinq projets de loi ont
été déposés en première lecture au
Sénat; trois d’entre eux (C-212, C-260 et C-250) ont franchi
toutes les étapes et ont reçu la sanction royale. Ce fait est
d’autant plus inusité qu’il est rare que les projets de loi
d’initiative parlementaire entrent dans le droit. Cela s’est
produit parce que la Chambre a pour pratique de reporter les projets de loi
d’une session à l’autre à l’intérieur
d’une même législature.
Le projet de loi C-212 porte sur l’examen et l’approbation
par le Parlement des frais imposés aux usagers par les autorités
réglementaires. Les sénateurs s’inquiétaient surtout
de l’absence de référence à leur rôle. Le
Comité des finances nationales a donc modifié le projet de loi en
prévoyant un rôle identique pour le Sénat et ses
comités, et la Chambre a souscrit à la modification, ce qui a
résolu le problème. Le 30 mars, on a adopté le projet de
loi C-260, Loi modifiant la Loi sur les produits dangereux, qui ajoute
à la liste des produits interdits les cigarettes qui ne sont pas
à inflammabilité réduite. Le 31 mars, les deux projets de
loi ont reçu la sanction royale.
Contrairement aux projets de loi C-212 et C-260, qui ont franchi sans
difficulté les étapes du Sénat, le projet de loi C-250,
modifiant le Code criminel, s’est révélé plus
litigieux. Son objectif, ajouter « orientation sexuelle »
à la liste des motifs de propagande haineuse contre lesquels certains
groupes sont protégés en vertu du Code criminel,
constituait un sujet délicat. Ses détracteurs le croyaient
superflu, alléguant que les lois en vigueur au Canada
protégeaient déjà ces groupes. Certains trouvaient vague
le concept d’« orientation sexuelle ».
D’autres étaient d’avis que le projet de loi portait
atteinte à la liberté de culte. Il aura fallu neuf jours de débats
en seconde lecture pour que le 20 février, le projet de loi,
truffé d’objections et de décisions du président,
soit déféré au Comité des affaires juridiques et
constitutionnelles. Même en troisième lecture, les nombreuses
demandes de votes par appel nominal ont ralenti ses progrès.
La procédure qui a finalement fait cesser les débats
était sans précédent. Le 27 avril, le sénateur
progressiste-conservateur Lowell Murray a déposé une
motion pour limiter le débat et fixer un délai permettant de
décider du projet de loi. Son geste était inusité :
le Règlement du Sénat prévoit que le gouvernement
présente ce genre de motion pour les affaires émanant du
gouvernement, mais c’était la première fois qu’un
sénateur présentait une telle motion pour un projet de loi
d’initiative parlementaire. Les débats ont été
d’autant plus limités lorsque, immédiatement après
le sénateur Murray, le sénateur Serge Joyal a
demandé la question préalable. Le 27 avril, l’adoption de
la motion a forcé le Sénat à décider du projet de
loi, ce qui a préparé la voie au Sénat afin que le texte
franchisse les dernières étapes. Le 28 avril, le projet de loi a
été adopté en troisième lecture et a reçu la
sanction royale le lendemain.
Le 31 mars, une cérémonie traditionnelle de sanction
royale a eu lieu au Sénat en présence de la gouverneure
générale, Son Excellence Adrienne Clarkson. Les projets de
loi C-4, C-212 et C-260 ainsi que deux projets de loi de crédits, C-26
et C-27, ont été sanctionnés ce jour-là.
D’autre projets de loi ont reçu la sanction royale par
déclaration écrite : C-6, C-13 et C-18, le 29 mars, C-16 et S-15,
le 1er avril, C-8 et C-14, le 22 avril, et C-21, le 29 avril.
Décisions de la présidence
Au cours des trois premiers mois de la troisième session, le
président a rendu 12 décisions, dont 9 en deux semaines
(près d’un par jour) à partir du 12 février,
seulement sept jours après le début de la session.
Le 12 février, John Lynch-Staunton a invoqué le Règlement
pour protester que la décision mentionnée la veille dans les
Débats du Sénat et les Journaux du Sénat ne correspondait
pas à ce qui s’était réellement produit durant la
deuxième lecture du projet de loi S-7, Loi sur la date de prise
d’effet du décret de représentation électorale de
2003.
Il a soutenu que ce que le président avait déclaré,
et qui avait entraîné le rejet du projet de loi en deuxième
lecture, ne correspondait pas du tout à ce qui s’était
produit. Il maintenait qu’il y avait eu vote pour l’adoption de la
motion en deuxième lecture. Plus tard ce jour-là, le président,
Dan Hays, a statué qu’il y avait une certaine confusion sur ce qui
s’était produit, mais qu’à son avis, le projet de loi
était au Feuilleton à juste titre. A immédiatement
suivi une autre objection, cette fois de David Tkachuk, qui s’est
plaint de l’utilisation d’ordinateurs portables au Sénat. Le
président a tranché que, comme le Règlement du
Sénat stipule qu’il est permis de se servir de dispositifs
électroniques à condition qu’ils n’émettent
aucun son, ce rappel au Règlement n’était pas
fondé.
Le lendemain, Anne Cools a, à son tour, invoqué le Règlement,
alléguant que, dans la procédure d’ajournement du
débat sur le projet de loi C-250, Loi modifiant le Code criminel
(propagande haineuse), le 12 février, le nom du sénateur
à l’origine de la motion était incorrect. La question
était de savoir si l’intervention d’un sénateur
constituait un débat. Le président a statué que la
procédure liée à l’intervention respectait le Règlement
et que le Feuilleton demeurait donc inchangé.
Dans son objection du 11 février, Lorna Milne s’est
opposée à l’utilisation du mot
« corruption » dans un avis d’interpellation. Elle
trouvait ce mot provocateur et était d’avis qu’il
s’agissait d’une insulte pour le gouvernement et d’une
attaque personnelle contre le nouveau premier ministre. Dans sa décision
du 16 février, le président n’a pas jugé
l’interpellation irrecevable, mais il a averti les sénateurs de
faire preuve d’un jugement sûr lorsqu’ils rédigent des
motions et des interpellations de manière à ne pas provoquer de
désordre inutile.
Le 19 février, deux décisions ont été
rendues. La première faisait suite à l’objection du 13
février du sénateur Eymard Corbin, selon lequel le nouveau
paragraphe 131(2) du Règlement du Sénat ne signifiait pas
que le Sénat pouvait demander la réponse du gouvernement à
un rapport de comité adopté au cours de la session
précédente. Le président a statué que, comme il ne
pouvait trouver dans la procédure aucune raison pour laquelle les
sénateurs ne pouvaient débattre de ces motions ni statuer sur
celles-ci, il n’y avait pas de recours au Règlement. Il
s’est également prononcé sur une objection soulevée
le 16 février par Jean-Robert Gauthier. Le sénateur
Gauthier s’opposait au projet d’amendement d’une motion
qu’il avait présentée et qui autorisait le Comité du
Règlement, de la procédure et des droits du Parlement à
faire rapport des usages du Sénat en matière de pétitions.
Le sénateur maintenait que l’amendement, qui remplaçait le
texte de sa motion et un autre texte, devrait constituer une motion distincte.
Le président, après avoir constaté l’ambiguïté
du libellé et de l’objectif de l’amendement, a statué
qu’il n’y avait aucune raison de le déclarer irrecevable
pour des motifs de procédure.
Le 20 février, lors de la deuxième lecture du projet de
loi C-5, Loi modifiant la Loi sur la révision des limites des
circonscriptions électorales, on a formulé plusieurs
objections à l’entente sur un vote par appel nominal. Après
une courte pause, le président a décidé qu’en
l’absence de consensus sur l’heure du vote, ce dernier aurait lieu
à 17 h 30 ce jour-là, conformément à
l’alinéa 39(4)b) du Règlement du Sénat.
Comme on allait entreprendre la deuxième lecture du projet de loi
C-4, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada (commissaire à
l’éthique et conseiller sénatorial en éthique), Noël
A. Kinsella a invoqué le Règlement, alléguant
que le projet de loi n’était pas une réédition du
projet de loi C-34 de la session précédente, contrairement
à ce qui était indiqué sur la page couverture.
Néanmoins, le président a déclaré que le
Sénat ne pouvait douter de la validité des débats de la
Chambre des communes et qu’il relevait des Communes, et non du
Sénat, de décider comment définir le projet de loi.
Dans son rappel au Règlement du 24 février, le
sénateur Tkachuk a soutenu que le Sénat avait gravement enfreint
son règlement en votant deux motions le vendredi 20 février,
après l’ajournement régulier du Sénat.
Le président a expliqué que le Sénat pouvait
suspendre son propre règlement s’il obtenait un consentement
unanime, qui, en l’occurrence, avait été donné. Il a
statué qu’il n’y avait donc pas de rappel au Règlement.
Dans son rappel au Règlement du 23 mars, le
sénateur Kinsella a allégué que le projet de loi S-7, Loi
sur la date de prise d’effet du décret de représentation
électorale de 2003, devait être rayé du Feuilleton,
car il traitait du même sujet que le C-5, qui avait reçu la
sanction royale. Se ralliant au sénateur Kinsella, le président Dan
Hays a décidé de rayer le projet de loi S-7 du Feuilleton.
Le 30 mars, le sénateur Corbin a formulé une objection au
délai généralement fixé pour les interventions. Il
était d’avis qu’un sénateur qui a terminé son
intervention n’a pas à répondre au commentaire d’un
autre sénateur. Il a demandé au président de clarifier ce
point. Le président a statué que le Règlement du
Sénat permet que d’autres sénateurs posent des
questions ou fassent des commentaires avec la permission du sénateur qui
a la parole.
Le 27 avril, la sénatrice Cools a soulevé une question de
privilège pour protester contre les récents débats sur le
projet de loi C-250, alléguant qu’ils violaient les
privilèges des sénateurs en les privant de leur droit de
participer aux débats. Elle affirmait que le
« bâillon » du projet de loi émanant
d’un député était irrecevable et enfreignait le Règlement
et que le président avait mal agi en donnant la parole au
sénateur qui avait posé la question préalable plutôt
qu’à plusieurs autres, qui souhaitaient obtenir la parole. Le 28
avril, la présidente intérimaire a statué que la motion
pour la révocation d’un projet de loi émanant d’un
député, bien qu’inusitée, ne contrevenait pas au Règlement
et aux usages du Sénat. Elle a pris note de la confusion au sujet du
fonctionnement d’une motion de question préalable, mais, statuant
que cette confusion ne la rendait en rien invalide, elle a conclu qu’il
n’y avait pas matière à question de privilège.
Rapports de comité
La plupart des rapports de comité adoptés en début
de session sont des demandes d’approbation de budgets
d’études spéciales. Le Comité de l’agriculture
et des forêts, le Comité des banques et du commerce, le
Comité de l’énergie, de l’environnement et des
ressources naturelles, le Comité des pêches et océans, le
Comité des affaires étrangères, le Comité des
droits de la personne, le Comité de la sécurité nationale
et de la défense, le Comité des langues officielles, le
Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie ainsi
que le Comité des transports et des communications ont tous reçu
du Sénat l’autorisation d’entreprendre leurs travaux.
D’autres comités ont rendu compte d’études
spéciales. Le 1er avril, le Comité des transports et
des communications a déposé son premier rapport
intérimaire concernant les effets de la politique gouvernementale sur
les médias canadiens d’information. Son quatrième rapport
contient ses conclusions après un an d’audiences publiques.
Le 1er avril, le Comité des pêches et
océans a déposé, lui aussi, son quatrième rapport,
intitulé Les pêches au Nunavut : allocations de quotas et
retombées économiques, qui invite le gouvernement du Canada
à prendre des mesures pour donner suite à l’accord
signé en août 2000 avec le gouvernement du Nunavut.
Le 30 mars, le Comité de la sécurité nationale et
de la défense a déposé son troisième rapport, Les
urgences nationales : Le Canada, fragile en première ligne, qui
fait partie d’une série d’enquêtes sur la
sécurité des Canadiens; il examine les dispositions prises par
les planificateurs et les spécialistes pour faire face aux situations de
crise nationale.
Le 29 mars, le Comité des affaires étrangères a
déposé son troisième rapport, intitulé Mexique,
l’autre partenaire du Canada au sein de l’ALENA (Volume 3), le
plus récent volume d’une vaste étude des relations
commerciales entre le Canada et les États-Unis, et le Canada et le
Mexique.
Le 15 avril, le Comité de l’agriculture et des forêts
a déposé son quatrième rapport, intitulé La
crise de l’ESB — leçons pour l’avenir, dans lequel
il étudie les problèmes de l’encéphalopathie
spongiforme bovine au Canada et propose des politiques à long terme.
Le 22 avril, le Comité de la régie interne, des budgets et
de l’administration, qui s’est penché sur la
sécurité à l’intérieur de la Cité
parlementaire, a déposé son rapport au Sénat.
Motions
Le 31 mars, le Sénat a adopté une motion commémorant
le dixième anniversaire du génocide au Rwanda.
Jalons
Le 2 février, deux nouveaux sénateurs ont
été présentés : Terry Mercer, ancien
conseiller national du Parti libéral du Canada, et Jim Munson,
journaliste ayant été dans l’entourage du Cabinet du
premier ministre. On a rendu hommage aux ex-sénateurs Margaret Jean
Anderson, décédée le 8 décembre, sœur Mary
Alice (Peggy) Butts, décédée le 6 mars, et Ernest
Cottreau, décédé le 7 mars. Le 31 janvier, Jack
Wiebe a annoncé sa démission du Sénat. Thelma
Chalifoux a pris sa retraite le 8 février, Gérald-A.
Beaudoin, le 15 avril, Al Graham, le 21 mai, Brenda
Robertson, le 23 mai, et Douglas Roche, le 14 juin.
Mary Mussels, Journaux de Sénat
Alberta
La séance du printemps de la
quatrième session de la 25e législature a
débuté le 17 février 2004 avec la lecture du discours du
Trône par la lieutenante-gouverneure de l’Alberta, Lois Hole.
Le discours a surtout porté sur l’impact qu’a eu
l’industrie de l’énergie sur l’Alberta. Il s’est
aussi concentré sur des initiatives visant à bâtir
l’avenir de la province au moment où elle s’apprête
à célébrer son centenaire en 2005.
L’éducation et la protection des enfants en étaient des
thèmes importants. Parmi les autres éléments
traités, notons :
- la création
d’un bureau de l’Alberta à Washington qui défendrait
les intérêts de la province dans des dossiers comme
l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB);
- la création
d’un institut des sciences de la vie qui coordonnerait la recherche
à l’échelle de la province dans des domaines comme
l’agriculture, l’environnement, la santé et l’eau.
Le discours a également confirmé que le gouvernement
maintenait son engagement à l’égard des principes
financiers sous-jacents du Sustainability Fund et de la réduction de la
dette. (Depuis 2003, les surplus de fin d’année sont
déposés dans ce fonds. Les retraits sont autorisés
seulement lorsque les recettes tirées des ressources non renouvelables
sont inférieures à 3,5 milliards.)
Au moment de la rédaction du présent rapport, l’Assemblée
avait adopté trente projets de loi émanant du gouvernement, un
d’intérêt public émanant des députés et
quatre d’intérêt privé.
Projets de loi émanant du gouvernement
Voici certains des projets de loi adoptés au cours de la
séance du printemps :
- Le projet de loi 1, Alberta
Centennial Education Savings Plan Act, établit l’Alberta
Centennial Education Savings Plan. En vertu de ce régime, le
gouvernement versera 500 $ au régime enregistré
d’épargne-études de chaque enfant né ou
adopté en Alberta dès 2005, pourvu que ses parents en aient
créé un à son nom. Le gouvernement y versera de nouvelles
sommes lorsque l’enfant atteindra l’âge de huit ans, onze ans
et quatorze ans, à condition que ses parents y investissent une somme
équivalente. Le projet de loi a été critiqué par un
député ministériel ainsi que par certains
députés de l’opposition, qui ont contesté
l’équité de la mesure, puisqu’elle s’applique
seulement aux enfants nés à partir de 2005.
- Le projet de loi 7, Senatorial
Selection Amendment Act, 2004, modifie la loi actuelle qui expire à
la fin de cette année. Le projet de loi prolongera l’application
de la Loi jusqu’au 31 décembre 2010, ce qui permettra au
gouvernement de l’Alberta de tenir des élections
sénatoriales après 2004.
- Le projet de loi 22, Election
Statutes Amendment Act, 2004, apporte de nombreuses modifications à
quatre lois : l’Election Act, l’Election Finances and
Contributions Disclosure Act, l’Alberta Personal Income Tax Act
et l’Alberta Corporate Tax Act. Ces modifications sont
fondées sur des recommandations du directeur général des
élections de l’Alberta. En plus de régler quelques
questions d’ordre administratif, le projet de loi comporte des mesures
visant à garantir l’exactitude de l’information sur les
électeurs, à protéger la confidentialité de leurs
renseignements personnels et à faciliter l’utilisation des
bulletins spéciaux au moment d’un vote par anticipation. Par
ailleurs, le projet de loi fait passer le plafond des dons d’argent aux
candidats de 1 500 $ à 2 000 $, et aux candidats de
partis inscrits de 7 500 $ à 10 000 $. De
même, le plafond des contributions versées à des
associations locales des partis politiques passera de 750 $ à 1 000 $,
et le plafond des contributions aux associations provinciales de 3 750 $
à 5 000 $. Les députés de l’opposition ont
émis certaines réserves à l’égard de ces
augmentations, surtout en ce qui a trait au dépôt exigé d’un
candidat lors de son investiture (de 200 $ à 500 $). Ils
soutenaient qu’une telle somme d’argent découragerait les
candidats de participer aux élections. Ils ont exprimé
d’autres préoccupations concernant l’attribution d’un
numéro d’identification permanent à chaque électeur
qui permettrait au directeur général des élections de les
différencier ou de vérifier les informations à leur sujet.
Selon ces députés, un tel numéro n’était pas
nécessaire et ils se demandaient si cette pratique ne mènerait
pas au vote par Internet. Ils ont toutefois appuyé une des modifications
proposées : faciliter l’utilisation des bulletins spéciaux
lors des scrutins par anticipation.
Affaires émanant des députés
Les affaires émanant des députés ont suscité
des discussions à l’Assemblée pour ce qui est de la
priorité à accorder aux différentes questions inscrites
sous cette rubrique. En Alberta, les affaires émanant des
députés sont traitées les lundis après-midi,
à la suite des affaires courantes ordinaires, et de 20 h à
21 h les lundis soirs. Le temps qui leur est alloué en
après-midi est réservé aux questions écrites et aux
motions portant production de documents pour commencer, puis aux projets de loi
d’intérêt public émanant des députés.
La première heure de la soirée est consacrée aux motions
autres que celles du gouvernement. Parce qu’un nombre considérable
de questions écrites et de motions portant production de documents ont
été inscrites au Feuilleton par les députés
de l’opposition, on a disposé de très peu de temps pour
débattre des projets de loi d’intérêt public
émanant des députés.
Projets de loi d’intérêt public émanant des
députés
Un seul projet de loi d’intérêt public émanant
des députés avait été adopté au cours de la
séance du printemps au moment de la rédaction du présent
rapport.
Le projet de loi 201, Safety Codes (Barrier-free Design and Access)
Amendment Act, 2004, parrainé par Rob Lougheed (PC, Clover
Bar-Fort Saskatchewan), modifie la Safety Codes Act en permettant la
création d’un nouveau conseil responsable de la norme sur
l’accès facile, qui ferait partie du conseil chargé des
codes de sécurité. Le projet de loi permet également aux
personnes handicapées de fournir leur point de vue sur les codes de
sécurité. Il entrera en vigueur le 1er juin.
Voici d’autres projets de loi d’intérêt public
émanant des députés qui sont inscrits au Feuilleton :
Le projet de loi 204, Blood Samples Act, parrainé par Thomas
Lukaszuk (PC, Edmonton-Castle Downs), autoriserait un médecin
praticien qualifié à faire subir un prélèvement
sanguin obligatoire à une personne dont les substances organiques
seraient entrées en contact avec des policiers, des pompiers, des agents
de correction, des employés d’urgence de première ligne,
des bons samaritains ou des travailleurs de la santé. Cette mesure
s’appliquerait uniquement à une personne qui aurait refusé
de se plier à cette obligation, et l’échantillon de sang ne
pourrait pas servir d’élément de preuve dans une
procédure pénale. Le projet de loi inclut aussi des dispositions
pour protéger la confidentialité des résultats de
l’analyse sanguine.
Le projet de loi 206, Alberta Wheat and Barley Test Market Amendment
Act, 2004, déposé par Mark Hlady (PC, Calgary-Mountain
View), modifierait la loi actuelle en prévoyant la mise en place en
Alberta d’un marché-test de dix ans pour le blé et
l’orge à une date fixée par le lieutenant-gouverneur en
conseil si les gouvernements de l’Alberta et du Canada ne parvenaient pas
à s’entendre sur l’établissement de ce
marché-test. Grâce à ce projet de loi, les cultivateurs
albertains auraient un autre choix que la Commission canadienne du blé.
Projets de loi d’intérêt privé
Un projet de loi d’intérêt privé a beaucoup
attiré l’attention du public : le projet de loi Pr5,
Brooklyn Hannah George Rewega Right of Civil Action Act. Ce projet de loi,
qui a été renvoyé au comité des projets de loi
d’intérêt privé, permettrait à un homme
d’engager des poursuites contre sa femme au nom de leur fille. La fille,
âgée de trois ans, serait atteinte de lésions
cérébrales et de cécité à cause d’un
accident n’impliquant qu’un seul véhicule survenu durant la
grossesse de la mère. Au moment de l’accident, la mère
conduisait un véhicule immatriculé et assuré par ses
beaux-parents. Le projet de loi permettrait au père d’intenter une
action civile contre la mère au nom de la fille pour les dommages
causés par l’accident. Une telle action est prohibée par la
common law. Dans l’arrêt Dobson rendu en 1999, la Cour
suprême du Canada précise que les mères ne peuvent pas
être poursuivies en justice pour avoir fait du tort au fœtus durant
la grossesse. Le comité a entendu les observations des avocats du
requérant et des défendeurs, et celles du ministère de la
Justice. L’avocat des défendeurs a présenté au
comité des arguments contre l’adoption du projet de loi. Le ministère
de la Justice lui a également fait part de ses préoccupations
à cet égard. Le comité, dont la dernière
réunion a eu lieu le 27 avril, a décidé de suspendre ses
délibérations sur le projet de loi jusqu’à la
séance de l’automne.
Budget 2004
Le 24 mars, Patricia Nelson, ministre des Finances, a
présenté le budget et les prévisions budgétaires
pour l’exercice 2004-2005.
Il est estimé que les recettes pour l’exercice financier
2004-2005 frôleront les 23 milliards et que les recettes totales
tirées des ressources se chiffreront à 4,8 milliards. La ministre
prévoit que les dépenses totales durant cet exercice
s’élèveront à 22,6 milliards, lesquelles comprennent
une hausse de 6,1 p. 100 des dépenses d’exploitation pour les
programmes et services gouvernementaux. Le budget de base du ministère
de la Santé et du Mieux-être passe à 8 milliards, soit une
augmentation de 8,4 p. 100. Le ministère de
l’Éducation (responsable de l’éducation primaire,
secondaire et postsecondaire) verra son budget augmenter de 5,7 p. 100,
pour s’établir à 5,3 milliards. (Une somme additionnelle de
216 millions sera allouée pour l’éducation de base, et une
autre de 85 millions pour les collèges, les instituts de technologie,
les universités et les programmes d’apprentissage.) Le financement
des programmes de transport sera porté à 1 milliard et il est
estimé que les dépenses liées au programme
d’infrastructures dépasseront 1,5 milliard.
Voici d’autres éléments du budget 2004 :
- une réduction du
taux général d’imposition des sociétés (de
12,5 p. 100 à 11,5 p. 100);
- une réduction du
taux d’imposition des petites entreprises (de 4 p. 100 à
3 p. 100);
- une réduction de
2,3 p. 100 du taux de l’impôt foncier scolaire;
- un taux de croissance
économique de 3,6 p. 100, ce qui devrait se traduire par
43 000 nouveaux emplois;
- l’hypothèse
que le prix du baril de pétrole et de 1000 pi3 de gaz naturel
sera respectivement de 26 $US et 4,20 $CAN;
La ministre des Finances a estimé que la dette accumulée
de l’Alberta s’élèvera à un peu moins de 3
milliards à la fin de l’exercice.
Comité spécial
Le 22 avril, l’Assemblée législative a adopté
une motion proposant la nomination d’un comité spécial
d’examen de la Health Information Act. Ce comité,
composé de représentants de tous les partis, doit soumettre son
rapport, y compris les modifications qu’il propose, moins d’un an
après le début de ses travaux. Broyce Jacobs (PC,
Cardston-Taber-Warner) assumera la présidence du comité.
Changements au sein du caucus
Kevin Taft (lib., Edmonton-Riverview) a été élu
chef du Parti libéral le 27 mars. Le président Kowalski l’a
reconnu comme chef de l’opposition officielle à
l’Assemblée législative le 29 mars, à la suite de la
démission du chef intérimaire, Don Massey (lib.,
Edmonton-Mill Woods).
Autres activités
Le 16 mars 2004, le président Ken Kowalski a
présidé une cérémonie dans la rotonde de la
Legislature Building pour rendre hommage à la communauté
francophone de l’Alberta. Les Rendez-vous de la Francophonie, qui en sont
à leur sixième édition, sont une célébration
de la culture et de l’histoire de la francophonie albertaine. Les
personnes suivantes ont accompagné le président : Gene
Zwozdesky, ministre du Développement communautaire, Don Massey,
MAL, chef intérimaire de l’opposition officielle; Raj Pannu,
MAL, chef de l’opposition néo-démocrate; Ernest Chauvet,
président de l’Association canadienne-française de
l’Alberta; Denis Ducharme, (PC, Bonnyville-Cold Lake,
président du Secrétariat francophone).
La seconde session de la deuxième édition annuelle du
programme « Mr. Speaker’s MLA for a Day » a eu lieu
le 20 avril dernier. Vingt-huit étudiants de partout en Alberta ont
participé à ce programme qui donne l’occasion aux
élèves du secondaire de connaître les véritables
responsabilités d’un député provincial. Grâce
à leurs conversations avec les députés et à leur
participation à ce programme de deux jours, les élèves
peuvent constater par eux-mêmes comment le député remplit
son rôle de législateur et de représentant de la
collectivité. L’Assemblée législative est
fière de son partenariat avec la Légion royale canadienne,
direction Alberta/Territoires du Nord-Ouest, qui parraine ce programme et y
contribue.
Micheline Gravel, Greffière à la procédure
Saskatchewan
La 25e législature a été
convoquée le 18 mars 2004. La première question à
l’ordre du jour a été l’élection d’un
président. Doreen Hamilon (Regina Wascana Plains) et Myron
Kowalsky (Prince Albert Carlton) ont donné leur nom pour le scrutin
secret. M. Kowalsky est sorti vainqueur et a repris la charge qu’il
occupe depuis 2001. Graham Addley (Saskatoon Sutherland) et Andy
Iwanchuk (Saskatoon Fairview) ont ensuite été élus
vice-président et vice-président des comités
pléniers de la Chambre, respectivement.
La session s’est ouverte par les cérémonies
traditionnelles et le discours du Trône. Le premier ministre, Lorne
Calvert (Saskatoon Riversdale), a fait valoir que, dans une perspective
à plus long terme, les décisions quotidiennes devaient être
prises dans le contexte de la vision et des buts du gouvernement pour toute la
législature, plutôt que pour la session. La majorité
d’un siège et les restrictions budgétaires de la province
sont d’autres facteurs qui ont influé sur les priorités du
gouvernement. Les priorités définies par le gouvernement pour le
Centenaire de la province ont été classées sous les rubriques
de l’éducation et des possibilités pour les jeunes, de la
construction d’une économie verte et prospère, et de la
qualité de vie.
Le leader de l’opposition, Brad Wall (Swift Current), a
contesté l’approche du gouvernement en faisant observer
qu’il ne s’était guère attardé aux questions
agricoles et qu’il n’avait pas prévu un allègement
immédiat de l’impôt foncier scolaire pour les régions
rurales. L’opposition a mis le gouvernement au défi
d’encourager les entrepreneurs à investir et de moins miser sur la
création d’emplois dans le cadre de ses propres activités
et de celles des sociétés d’État.
Le vote sur la motion relative à l’Adresse en
réponse au discours du Trône, le 29 mars, s’est soldé
par une égalité des voix. Le gouvernement avait temporairement
perdu sa majorité d’un siège en raison de l’absence
du vice-premier ministre, Clay Serby (Yorkton), qui a dû suivre un
traitement contre le cancer. Avant d’annoncer comment il allait voter, le
président Kowalsky a jugé bon d’exposer les principes ayant
guidé sa décision. Ceux-ci incluaient l’impartialité
du président, un principe enchâssé dans la loi et le Règlement
de l’Assemblée, et une convention parlementaire. Le
président a conclu ses remarques en faisant observer que les
décisions de l’Assemblée législative ne devraient
être prises qu’à la majorité des voix. En ce qui
concerne le vote en question, qui consistait à mettre à
l’épreuve la confiance de l’Assemblée à
l’endroit du gouvernement, la décision de censure devait
être clairement prise par une majorité. Il n’aurait donc pas
convenu que la voix du président suffise pour renverser le statu quo
établi aux dernières élections. Fidèle à la
tradition parlementaire, le président Kowalsky a ensuite voté en
faveur de l’Adresse.
Budget de 2004
Le ministre des Finances, Harry Van Mulligen (Regina Douglas
Park), a présenté son premier budget le 31 mars. Le gouvernement
s’y engageait à une gestion financière prudente tout en
sauvegardant les services et programmes publics essentiels. Le budget
était axé sur les quatre grandes priorités suivantes :
- Les soins de santé
: Une augmentation des dépenses de 223 millions de dollars, lesquelles
devaient être réparties entre de meilleurs salaires, avantages et
honoraires pour attirer et conserver les professionnels de la santé, les
installations et l’équipement, et les projets de
prévention.
- Les jeunes : Une
augmentation de 3,8 p. 100 des fonds consacrés à
l’éducation pour des projets d’immobilisations,
l’augmentation du crédit d’impôt à
l’éducation post-secondaire, le lancement du programme des jeunes
entrepreneurs de la Saskatchewan et 200 nouvelles places en garderie.
- L’aide aux
collectivités : Des investissements supplémentaires dans les
routes, des subventions de partage des recettes pour les municipalités,
le cadre pour la politique agricole et le programme de soutien du revenu, la
formation professionnelle et la création d’emplois.
- La gestion
budgétaire et la reddition de comptes : Le gouvernement a annoncé
qu’il réduirait sa dépendance à l’égard
du Fonds de stabilisation des recettes et présenté un nouveau
plan financier quadriennal pour le Fonds des recettes générales.
De plus, il a adopté le sommaire du plan financier pour la
présentation de son bilan financier et des prévisions pour
l’ensemble des ministères, des sociétés
d’État, des organismes et des commissions.
Le porte-parole de l’opposition en matière de finances, Ken
Krawetz (Canora-Pelly), s’est inscrit en faux contre
l’affirmation qu’il s’agissait du 11e budget
équilibré de suite du gouvernement néo-démocrate.
Il a en effet fait valoir qu’il y a déficit budgétaire
lorsque les dépenses dépassent les revenus. M. Krawetz a ensuite
demandé si le gouvernement avait reçu le mandat d’augmenter
la taxe de vente provinciale et la taxe sur le tabac et la bière
embouteillée, parce qu’il n’en avait pas été
question durant les élections de l’automne dernier.
L’opposition a également dit s’interroger sur le fardeau
imposé aux régions rurales de la Saskatchewan, où il y a
eu diminution du remboursement de taxe sur le carburant agricole acheté
au prix du gros, et fermeture de vingt-deux centres de services ruraux et de
neuf bureaux d’Environnement Saskatchewan, sans oublier la fermeture ou
la conversion d’un nombre inconnu d’établissements de soins
de santé.
Le débat sur le budget a pris fin le 8 avril et il y a eu
égalité des voix pour ce qui est tant de la motion
d’amendement que de la motion du budget. Comme la coutume parlementaire
le veut, le président a exprimé son suffrage en tenant compte de
certains principes procéduraux, ni pour ni contre le fond de la
question, afin d’éviter toute imputation quant à
l’impartialité de la présidence.
L’amendement à la motion du budget se voulait clairement
une motion de censure. Le président s’est laissé guider
dans sa décision par le principe que les décisions au sujet des
amendements ne devraient être prises qu’à la majorité
et, qu’en l’absence d’une majorité, la motion principale
devrait être conservée telle quelle. En outre, puisque le vote devait
permettre de juger de la confiance de l’Assemblée à
l’égard du gouvernement, il aurait fallu que la décision de
censure soit clairement exprimée par une majorité. Par
conséquent, le président a voté contre l’amendement
et l’a déclaré rejeté.
La motion du budget a ensuite été mise aux voix. Une fois
de plus, le président a exposé les principes ayant guidé
sa décision et indiqué que les questions de confiance
revêtent une importance telle qu’une décision de censure
devrait être rendue clairement par une majorité. De plus, il
n’aurait pas été convenable que le suffrage du
président suffise à renverser le statu quo établi aux
dernières élections. Il s’est donc prononcé en
faveur de la motion du budget et l’a déclarée
adoptée.
Travaux des comités
Selon le nouveau règlement de
l’Assemblée, les budgets peuvent être renvoyés
à cinq comités permanents différents. La première
tentative de renvoi, le 8 avril, s’est soldée par une égalité
des voix. Le problème, c’est que le gouvernement n’aurait
pas conservé sa majorité en comité plénier, mais
l’aurait conservée au sein de comités permanents de sept
membres – et l’opposition y a vu clair.
Le président s’est prononcé contre la motion en
faisant valoir dans sa décision que le principe applicable aux motions
voulait que, lorsqu’il n’y a plus aucune discussion possible, les
décisions ne devraient être prises qu’à la
majorité. Le président seul ne devrait pas changer le statu quo,
lequel consistait à maintenir la pratique en Saskatchewan de
l’examen des budgets par le Comité des finances (un comité
plénier).
La question est demeurée en suspens jusqu’au 27 avril, date
à laquelle une deuxième série de motions de renvoi a
été soumise à la Chambre. Elle a été
réglée à ce moment-là en raison du retour de M.
Serby et d’une entente entre les deux côtés de la Chambre.
Ces motions ont reçu l’approbation de la Chambre, les deux camps
ayant voté en faveur de celles-ci. L’examen du budget de cinq
ministères figurant parmi les plus en vue (Agriculture, Alimentation et
Revitalisation rurale, Environnement, Conseil exécutif, Santé et
Apprentissage) a de nouveau été confié au comité
des finances, afin que tous les députés puissent y prendre part.
Les premières critiques de la nouvelle procédure
budgétaire des comités ont été positives. Les
députés ont bien aimé pouvoir recevoir des réponses
directement des représentants des ministères au lieu de
s’en tenir à celles des ministres. En raison du plus petit nombre
de membres, deux comités ont pu se réunir en même temps en
après-midi, ce qui a permis aux députés qui
n’avaient pas de réunion de se consacrer à des
activités autres que celles de l’Assemblée. La
possibilité de suivre les délibérations simultanément
à la chaîne parlementaire ou en continu sur Internet s’est
révélée utile pour tous ceux qui
s’intéressent aux délibérations.
Nouvelles des députés
Le 15 mars, Brad Wall est
devenu le nouveau chef du Parti saskatchewanais, qui constitue
l’opposition officielle. Il a été élu par
acclamation en l’absence de tout autre candidat pour remplacer Elwin
Hermanson (Rosetown-Elrose). M. Hermanson avait annoncé son
intention de quitter son poste après les élections
générales de l’automne dernier. M. Wall a été
élu pour la première fois à l’Assemblée en
1999, mais avait auparavant évolué sur la scène
parlementaire en sa qualité d’adjoint de politiciens provinciaux
et fédéraux. Il a également travaillé comme agent
de développement économique pour Swift Current.
Une des premières tâches de M. Wall a consisté
à procéder à un remaniement de son cabinet fantôme :
- Ken Krawetz est
demeuré leader adjoint et devient le porte-parole en matière de
finances;
- Rod Gantefoer (Melfort) est devenu
leader parlementaire et a repris les fonctions de porte-parole en
matière de santé qu’il exerçait
précédemment;
- Donna Harpauer (Humboldt) a
été nommée whip;
- M. Hermanson est
nommé président du Comité des comptes publics et
porte-parole pour les affaires intergouvernementales.
Du côté ministériel, M. Van Mulligen s’est
occupé des travaux à l’Assemblée à titre de
leader parlementaire. Il est secondé dans ses fonctions par le leader
parlementaire adjoint, Pat Atkinson (Saskatoon Nutana), et le whip, Kevin Yates
(Regina Dewdey).
Margaret (Meta) Woods, Greffière adjointe
Colombie-Britannique
Le 10 février 2004, la
lieutenante-gouverneure, Iona Campagnolo, a inauguré la
cinquième session de la 37e législature. Le
thème « Faire ressortir ce qu’il y a de mieux en
Colombie-Britannique » était manifeste d’un bout
à l’autre du discours de cette année.
L’allocution de la lieutenante-gouverneure a mis en valeur une
nouvelle initiative du gouvernement : la création de 25 000
nouvelles places pour les étudiants dans les collèges, les
universités et les instituts de la province d’ici 2010. Plusieurs
autres annonces ont porté sur la prévention des désastres
naturels, une conséquence des feux, inondations et autres fléaux
qui ont ravagé la province au cours de la dernière année.
On promet notamment de nouvelles stratégies de lutte contre le
dendroctone du pin ponderosa, la mise en œuvre des recommandations du
rapport Filmon sur les feux de forêts, et un investissement additionnel
de 16,8 millions dans les programmes relatifs à l’ESB et aux
animaux de réforme.
Le 17 mai, 56 projets de loi d’initiative gouvernementale, 5
projets de loi émanant de députés, et 3 projets de loi
privés avaient été déposés, ce qui fait un
total de 64 mesures législatives présentées
jusqu’à présent durant la cinquième session.
Projets de loi d’intérêt public
Deux mesures clés de la présente
session sont centrées sur les conventions collectives : la Health
Sector (Facilities Subsector) Collective Agreement Act (projet de loi 37)
et l’Education Services Collective Agreement Amendment Act, 2004
(projet de loi 19).
Le projet de loi 37, la Health Sector (Facilities Subsector)
Collective Agreement Act, a obligé les travailleurs de la
santé en grève à retourner au travail et a imposé
un contrat de deux ans aux travailleurs syndiqués des services
hospitaliers. Le gouvernement a demandé qu’en vertu de
l’article 81 du Règlement, le projet de loi 37 franchisse
toutes les étapes de son adoption en une journée. Le ministre du
Travail, Graham Bruce (Cowichan-Ladysmith) soutenait que
l’adoption rapide du projet de loi 37 était nécessaire
puisque le processus de négociation normal avait abouti à une
impasse et que le nombre croissant de consultations médicales, de
chirurgies et de tests de diagnostic annulés mettait la vie des patients
en danger.
La chef de l’opposition, Joy MacPhail (Vancouver-Hastings),
a critiqué la décision du gouvernement de procéder aux
trois lectures du projet de loi en une soirée. Elle s’est aussi
opposée à de nombreux aspects du projet de loi, dont la
réduction de salaire de 15 p. 100 imposée aux 43 000
travailleurs syndiqués des services hospitaliers, réduction
rétroactive au 1er avril dernier.
Le président, Claude Richmond (Kamloops), s’est
rendu à la requête du gouvernement pour que le projet de loi 37
franchisse les trois lectures en une journée. Il a entre autres indiqué
qu’il était persuadé que le retrait des travailleurs avait
provoqué une crise à l’échelle de la province et
qu’à son avis, il était primordial que ces personnes
retournent au travail le plus tôt possible. Le débat s’est
poursuivi tard dans la nuit — jusqu’à 6 h 34 le
lendemain — heure à laquelle le projet de loi 37 a reçu la
sanction royale.
Le projet de loi 19, l’Education Services Collective Agreement
Amendment Act, 2004 modifie les conventions collectives des enseignants de
manière à ce qu’elles soient conformes à la School
Act. Le gouvernement a fait valoir que cette nouvelle mesure
législative finaliserait les dispositions des conventions collectives
entre les enseignants et les employeurs des écoles publiques, et
aiderait les deux groupes à se préparer pour la
négociation de nouvelles conventions collectives en 2004.
L’opposition a critiqué ce projet de loi parce qu’il
éliminait des mesures de protection qui avaient été
négociées pour les étudiants et les professeurs à
l’égard du nombre d’élèves par classe, des
services pour l’enfance en difficulté et des services
spécialisés (conseillers pédagogiques,
bibliothécaires et professeurs d’anglais, langue seconde).
L’Assemblée législative de la Colombie-Britannique a
débattu une autre question d’actualité : le projet de
loi 25, la Wildfire Act, qui réunit les dispositions actuelles
relatives à la protection contre les incendies en une seule loi, afin de
faire le tour des questions liées aux feux de forêt dans la
province. Le projet de loi a pour objectif principal de clarifier non seulement
les responsabilités et obligations particulières des titulaires
de permis forestiers, mais aussi celles de tous les utilisateurs de la
forêt en ce qui concerne les feux autorisés, la prévention,
la réhabilitation et les mesures de protection.
Le projet de loi 3, la Cremation, Interment and Funeral Services Act,
régit l’exploitation des cimetières, mausolées,
columbariums et crématoriums. Le solliciteur général, Rich
Coleman (Fort Langley-Aldergrove), a expliqué que l’adoption
de ce projet de loi permettrait de simplifier et d’améliorer
l’application de la loi, de préciser les conditions pour
l’ouverture et la fermeture des cimetières, des mausolées
et des columbariums, et d’alléger le fardeau réglementaire
imposé aux entreprises. Les membres de l’opposition ont cependant
indiqué qu’ils étaient préoccupés que cette
mesure augmente la facture des consommateurs pour les services de
crémation et d’enterrement. La chef de l’opposition a fait
observer qu’avec cette mesure, le gouvernement a donné un nouveau
sens au vieux dicton : « Il n’y a que deux certitudes
dans la vie : la mort et les impôts. »
Projets de loi émanant des députés
Le 6 mai, Lorne Mayencourt (Vancouver-Burrard)
a déposé la Safe Streets Act (projet de loi M202), et la Trespass
to Property Act (projet de loi M203). La Safe Streets Act propose
d’interdire la sollicitation agressive, comme la mendicité. La Trespass
to Property Act propose de donner le droit aux propriétaires ou aux
locataires urbains de recourir directement à la police pour expulser des
personnes indésirables de leur propriété. À
l’heure actuelle, les propriétaires doivent obtenir une injonction
judiciaire pour demander à la police d’expulser des intrus. Au
moment de la rédaction du présent rapport, les deux projets de
loi en étaient à l’étape de la deuxième
lecture.
Travaux des comités
Le comité spécial
d’examen de la Freedom of Information and Protection of Privacy Act
a été l’un des comités les plus actifs ce printemps.
Présidé par Blair Lekstrom (Peace River South), le
comité est en train d’examiner les forces et les faiblesses de la
loi actuelle et d’étudier les modifications possibles. Il entend
présenter son rapport à l’Assemblée législative
d’ici la fin de la session du printemps, prévue pour le 20 mai.
Présidé par Jeff Bray (Victoria-Beacon Hill), le
nouveau comité spécial chargé de nommer un commissaire
à l’application du principe du mérite a commencé
à chercher un candidat qui occuperait à la fois le poste de sous-ministre
responsable de la BC Public Service Agency et celui de commissaire à
l’application du principe du mérite de la Colombie-Britannique. Le
commissaire doit présenter un rapport annuel à
l’Assemblée législative sur l’application de ce
principe pour les nominations à la fonction publique. Il faudra que le
candidat retenu obtienne l’appui de tous les membres du comité
avant que sa nomination soit recommandée à
l’Assemblée législative.
Décisions de la présidence
Le 10 février, lors de la
première séance de la cinquième session, la chef de
l’opposition a annoncé qu’elle soulèverait trois
questions de privilège. Le lendemain, elle a saisi
l’Assemblée de la première. Elle a allégué
que le ministre des Finances avait fait outrage à la Chambre parce
qu’il avait annoncé puis apporté un changement au taux de
la taxe sur le tabac avant le dépôt de la loi habilitante.
L’annonce avait été faite en décembre 2003 alors que
la Chambre était ajournée.
Le ministre des Finances a contesté cette allégation pour
des motifs d’ordre procédural, affirmant que la
députée n’avait pas soulevé cette question de
privilège « à la première
occasion », c’est-à-dire à la séance de
prorogation, dans la matinée du 10 février.
Dans sa décision du 23 mars, le président Richmond a
indiqué que la pratique parlementaire voulait que les avis de questions
de privilège soient donnés le jour de la prorogation et le jour
de l’ouverture de la session, ces deux journées étant des
séances pro forma qui résultent de la prérogative royale
de convoquer la Chambre. Il a aussi jugé que les mesures
législatives requises pour mettre en œuvre l’augmentation de
la taxe sur le tabac étaient des propositions, étant donné
que le communiqué et d’autres documents soumis indiquaient
qu’elles seraient présentées lors de la prochaine session
de la Chambre et qu’elles seraient rétroactives autant que
nécessaire.
À son avis, la Chambre ne s’était pas vue refuser la
possibilité de débattre cette mesure fiscale, même si
celle-ci devait être rétroactive aux dates mentionnées dans
la modification proposée. Par conséquent, l’initiative du
ministre des Finances relative à la Tobacco Tax Act ne
représentait pas une violation de privilège ni un outrage
à la Chambre.
Au cours de la cinquième session, le président s’est
aussi prononcé sur deux autres questions de privilège. Les deux
portaient sur des plaintes de la chef de l’opposition, qui accusait des
membres du comité exécutif (l’ancien ministre du
Développement de l’enfance et de la famille, et le solliciteur
général) d’avoir induit la Chambre en erreur. Dans les deux
cas, le président a décidé qu’il n’y avait pas
matière à question de privilège.
Autres activités parlementaires
L’Assemblée
législative a accueilli 20 enseignants de partout dans la province pour participer
au premier forum des enseignantes et enseignants de la Colombie-Britannique sur
la démocratie parlementaire. Les activités comprenaient notamment
des séances d’information données par le président
et le greffier de la Chambre, le légiste, le sergent d’armes et le
personnel responsable des travaux du Cabinet, ainsi qu’un dîner
informel avec les députés. Le forum a remporté
énormément de succès et on s’attend à ce
qu’il soit dorénavant organisé chaque année.
Robert
Parker, Attaché de recherche des comités Bureau du greffier des
comités
Chambre des communes
Le 2 février 2004, la Chambre
a repris ses travaux avec un discours du Trône qui ouvrait la
troisième session de la 37e législature. La
gouverneure générale a présenté le menu
législatif du gouvernement du Paul Martin. Plusieurs projets de
loi de la session précédente se sont retrouvés de nouveau
à l’ordre du jour, faute d’avoir reçu la sanction
royale avant la prorogation. Le caucus libéral a mis en application son
nouveau système de vote à trois catégories afin de donner
aux députés la possibilité d’exprimer plus librement
leurs points de vue et ceux de leurs commettants.
Le dépôt, le 10 février dernier, du rapport publié en
novembre 2003 par la vérificatrice générale sur le
programme des commandites s’est avéré la pièce
maîtresse d’une session mouvementée tant à la
Chambre, lors des périodes de questions, qu’en comité,
où le rapport a été étudié.
Plusieurs débats exploratoires ont eu lieu sur des sujets
d’actualité, notamment le système de défense
antimissiles, la maladie de la vache folle et la situation en Haïti. Un
débat d’urgence a aussi eu lieu sur la grippe aviaire.
Pour la première fois depuis 1985. le Parlement a reçu, le 9 mars, la
visite d’un secrétaire général de
l’Organisation des Nations Unies. Son Excellence Kofi Annan a
prononcé devant les sénateurs, les députés et
d’autres dignitaires un discours au cours duquel il a insisté sur
le défi de trouver des solutions multilatérales à la faim,
aux maladies, aux violations graves des droits de la personne et à la
dégradation de l’environnement. Il a souligné
l’importance, pour la communauté internationale, de se
préparer adéquatement pour faire face aux menaces de notre
époque, en particulier le terrorisme.
Budget
Le premier budget du gouvernement Martin a
été présenté le 23 mars par le ministre des
Finances, Ralph Goodale. Il met l’accent sur la
santé, par l’ajout de deux milliards de dollars pour les soins de
santé au cours de l’exercice 2003-2004. D’autres initiatives
ont été annoncées, dont le remboursement de la TPS aux
villes et un fonds d’urgence de quatre milliards qui sera instauré
pour pallier des imprévus tel le SRAS. Les sommes inutilisées de
ce fonds seront appliquées directement au remboursement de la dette. Un
surplus d’environ 6 à 7 milliards de dollars est prévu pour
l’exercice financier 2004-2005.
Comités
Le fait saillant de cette
troisième session aura été l’enquête du
Comité permanent des comptes publics sur le programme des commandites.
Le 12 février dernier, le Comité a entrepris l’étude
du rapport de la vérificatrice générale du Canada en
s’intéressant particulièrement aux chapitres 3, 4 et 5, qui
traitent respectivement du Programme de commandites, des activités de
publicité et de la gestion de la recherche sur l’opinion publique.
Les audiences se sont poursuivies tout au long de l’hiver et du
printemps. D’anciens ministres et fonctionnaires de même que des
gens de l’industrie de la publicité ont été entendus
par le Comité. Ce dernier n’a pas présenté de rapport
avant la dissolution du Parlement.
Dans son étude sur la fixation des prix du bœuf, dans le contexte de la
crise d’ESB au Canada, le Comité permanent de l’agriculture
et de l’agroalimentaire a demandé à trois entreprises de
produire leurs états financiers. En réponse au refus
d’obtempérer à la requête, le Comité a
recommandé, le 6 mai, à la Chambre que l’on reconnaisse ces
entreprises coupables d’outrage au Parlement et qu’on leur ordonne
de produire les documents demandés. La Chambre a appuyé la
recommandation du Comité et a adopté le rapport le même
jour.
Devant le refus de deux entreprises d’obtempérer à l’ordre
de la Chambre, le Comité a présenté un nouveau rapport,
son quatrième, à la Chambre le 13 mai, lui demandant
d’ordonner aux deux entreprises fautives de produire les documents
demandés, sans quoi elles s’exposaient à une amende de 250
000 $ par jour jusqu’à ce qu’elles présentent les
documents au Comité. La Chambre a toutefois refusé
d’adopter le rapport.
Privilège et procédure
Le 11 mars, les
députés de Haliburton—Victoria—Brock et de
Scarborough—Rouge River, John O’Reilly et Derek Lee,
ont soulevé une question de privilège relative à la
diffusion, sur le réseau interne de la Chambre, des
délibérations confidentielles d’une réunion du
caucus libéral de l’Ontario tenue le 25 février.
Le président de la Chambre a reconnu fondée de prime abord cette
question de privilège et celle-ci a été renvoyée au
Comité de la procédure et des affaires de la Chambre. Ce dernier
a présenté un rapport sur la question le 26 avril, trouvant
qu’il s’agissait d’une atteinte aux privilèges des
députés, bien qu’il n’y ait aucune preuve qu’il
s’agissait d’un acte délibéré. Le
comité a soutenu qu’il ne lui revenait pas, toutefois, de
déterminer si des actes criminels avaient été commis lors
de la divulgation de ces délibérations par Sun Media et que, si
des députés croyaient que c’était le cas, ils
devaient eux-mêmes y donner suite.
Législation
Seize des 37 projets de loi inscrits
au Feuilleton sont des projets de loi de la deuxième session de
la 37e législature qui ont été
déposés de nouveau à la Chambre. Parmi eux se trouvent les
projets de loi C-4, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada
(conseiller sénatorial en éthique et commissaire à
l’éthique) et certaines lois en conséquence; C-9, Loi
modifiant la Loi sur les brevets et la Loi sur les aliments et drogues
(engagement de Jean Chrétien envers l’Afrique); C-10, Loi
modifiant la Loi sur les contraventions et la Loi réglementant certaines
drogues et autres substances, ainsi que C-25, Loi prévoyant un
mécanisme de dénonciation des actes répréhensibles
dans le secteur public et de protection des dénonciateurs.
Parmi les projets de loi adoptés par la Chambre et qui ont reçu la
sanction royale on retrouve, les projets de loi C-3, Loi modifiant la Loi
électorale du Canada et la Loi de l’impôt sur le revenu;
C-4, C-5, Loi sur la date de prise d’effet du décret de
représentation électorale de 2003; C-9 de même que
C-24, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada.
Affaires émanant des députés
La Chambre a reconduit le Règlement
provisoire relatif aux affaires émanant des députés
jusqu’au 60e jour de séance de la prochaine
législature. Ce Règlement rend votables presque toutes les
affaires émanant des députés.
Sept projets de loi émanant des députés ont été
adoptés à toutes les étapes et ont obtenu la sanction
royale : ce sont les projets de loi C-205, Loi modifiant la Loi
sur les textes réglementaires (procédure de désaveu des
règlements); C-212, Loi concernant les frais d’utilisation;
C-227, Loi instituant une journée nationale de commémoration
de la bataille de la crête de Vimy; C-250, Loi modifiant le Code
criminel (propagande haineuse); C-260, Loi modifiant la Loi sur les
produits dangereux (cigarettes à inflammabilité réduite);
C-411, Loi instituant la Journée des anciens combattants de la marine
marchande, de même que C-459, Loi instituant le Jour
commémoratif de l’Holocauste.
Autres événements
À la suite de l’adoption du projet de loi C-4, Loi modifiant la Loi sur
le Parlement du Canada (conseiller sénatorial en éthique et
commissaire à l’éthique) et certaines lois en
conséquence, Bernard Shapiro a été nommé
pour 5 ans, le 29 avril, au poste de commissaire à
l’éthique de la Chambre des communes.
Finalement, le premier ministre Paul Martin a demandé à la gouverneure
générale de dissoudre la 37e législature le 23
mai, afin de tenir une élection générale le 28 juin.
Jean-François Lafleur, Greffier
à la procédure, Direction des recherches pour le Bureau, Service
de la séance
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