Deux conférences sur le parlementarisme à Québec
Une conférence spéciale réunissant des parlementaires et des personnes
intéressées au parlementarisme provenant de plusieurs pays s’est tenue à
Québec, du 9 au 12 octobre. La conférence a été organisée par l’Amicale
des anciens parlementaires du Québec et par les députés actuels de l’Assemblée
nationale du Québec. Environ 175 participants ont été présents.
Louise Harel, présidente de l’Assemblée nationale du
Québec, a adressé un mot de bienvenue aux participants lors de la cérémonie
d’ouverture. André Boulerice, ministre délégué aux Relations avec
les citoyens et à l’Immigration, a également pris la parole au nom du premier
ministre Bernard Landry. Monique Gagnon-Tremblay a,
pour sa part, prononcé une allocution au nom du chef de l’opposition
officielle. Pierre de Bellefeuille, président du colloque, et Denis Hardy,
président de l’Amicale des anciens parlementaires du Québec, ont aussi souhaité
la bienvenue aux délégués.
Beatriz Elena Paredes Rangel, présidente de
la Chambre des députés du Mexique, a prononcé la conférence d’ouverture du
colloque.
Le thème de la première plénière était : « Quelles sont les
racines du malaise démocratique? ». Le groupe de discussion était
constitué de Matthias Rioux, député à l’Assemblée nationale du
Québec, Bernard Cassen, directeur général du mensuel Le monde
diplomatique, et Serge Cantin, professeur de philosophie à
l’Université du Québec à Trois-Rivières.
La deuxième plénière visait à répondre à la question : « Le
déclin du Parlement est-il irréversible? » Le groupe de discussion était
composé du professeur Louis Balthazar, de Denis Marshall,
secrétaire général de l’Association parlementaire du Commonwealth, et du
professeur Alan Rosenthal, de l’Eagleton Institute of Politics à
l’Université Rutgers.
La troisième plénière portait sur la discipline de parti et réunissait Jacques Brassard,
ancien ministre québécois, Gilles Lesage, journaliste pigiste à
Québec, et Nathalie Rochefort, députée à l’Assemblée nationale du
Québec.
La quatrième plénière avait pour point de départ la question
suivante : « Faut-il limiter la responsabilité ministérielle? »
Les intervenants étaient Jean Garon, maire de Lévis et ancien
ministre québécois, Victor Goldbloom, ancien ministre québécois, et le
sénateur Jean-Claude Rivest.
La cinquième plénière portait sur la question suivante :
« Peut-on réinventer le Parlement? ». Richard Guay, ancien
président de l’Assemblée nationale du Québec, Claude Ryan, ancien
ministre québécois, et Caroline St-Hilaire, députée fédérale, y
ont, tour à tour, présenté des exposés.
La sixième plénière avait pour thème « À l’ère d’Internet, vers la
résurrection du citoyen? ». Les conférenciers étaient Jacques Dufresne,
philosophe et écrivain québécois, et Oliver Giscard d’Estaing,
président du Comité d’action pour un Parlement mondial.
La conférence de clôture a été donnée par Philippe Séguin,
ancien président de l’Assemblée nationale française.
La présidente de l’Assemblée nationale du Québec a aussi joué un rôle
crucial dans l’organisation d’une autre conférence, en l’occurrence « Gouvernance
mondiale 2002 », qui s’est tenue à Montréal le 14 octobre, en
marge d’une vaste conférence sur la mondialisation organisée par le Forum
international de Montréal.
Au nombre des conférenciers présents à cette conférence se trouvaient Jacques Parizeau,
ancien premier ministre du Québec, Bob Rae, ancien premier ministre
de l’Ontario, Philippe Herzog, député du Parlement européen, Adrien Houngbedji,
président de l’Assemblée nationale du Bénin, Carlos Baraibar de la
Chambre des représentants de l’Uruguay, Elizabeth Ungar, professeure à
l’Université des Andes en Colombie, et Oliver Giscard d’Estaing, du
Comité d’action pour un Parlement mondial.
Le rapporteur était Roger Paquin, député à l’Assemblée
nationale du Québec et également président de la Section québécoise de
l’Association parlementaire du Commonwealth.
Deuxième colloque parlementaire canadien
De 3 au 9 novembre, la Section canadienne (fédérale) de
l’Association parlementaire du Commonwealth a tenu un colloque auquel ont
participé 22 parlementaires d’Antigua- et-Barbuda,
d’Australie-Méridionale, de l’Inde, de Karnataka (Inde), de l’Île de Man, de
Terengganu (Malaisie), du Nigéria, de Saint-Kitts-et-Nevis, du Sri Lanka, du
Swaziland, du Royaume-Uni, de l’Écosse, du pays de Galles, de la Zambie, ainsi
que de trois provinces canadiennes – Manitoba, Nouveau-Brunswick et
Île-du- Prince-Édouard.
La présidente du colloque était Sarmite Bulte, présidente de
la Section canadienne de l’APC. La première séance a été consacrée au
Commonwealth et au rôle de l’APC. Les conférenciers étaient Denis Marshall,
secrétaire général de l’APC, et Bob Speller, député fédéral et
président du Comité exécutif. Audrey O’Brien, sous-greffière de la
Chambre des communes, a donné un aperçu du rôle et du fonctionnement du
Parlement canadien.
Une introduction à la scène politique canadienne a été offerte par la
sénatrice Lorna Milne et les députés fédéraux Loyola Hearn,
John Williams et Suzanne Tremblay. Le sénateur David Smith
et les députées fédérales Hedy Fry et Alexa McDonough
ont abordé le thème du recrutement politique et de la place des femmes dans le
processus politique.
Le rôle des partis et des caucus a fait l’objet d’une autre séance, au
cours de laquelle Joe Fontana, député fédéral, le professeur C.E.S. Franks
et Werner Schmidt, député fédéral, ont pris la parole.
Les conférenciers invités pour la séance consacrée aux ressources et aux
outils à mettre en œuvre pour faire participer les citoyens étaient les
députés fédéraux Carolyn Bennett et Keith Martin.
Les députés fédéraux Madeleine Dalphond-Guiral, Libby Davies
et John McKay ont, pour leur part, participé à une séance portant
sur la représentation des circonscriptions pluralistes.
Un groupe de discussion sur le Parlement et les médias a réuni John Harvard,
député, et Susan Murray, de CBC News. La sénatrice Raynell Andreychuk
et Sean Moore, conseiller en politiques publiques auprès de
Gowling, Lafleur, Henderson, ont abordé le thème du Parlement et de la société
civile. Les participants à la séance sur les comités parlementaires ont eu
droit à des exposés des députés fédéraux Charles Caccia et John Williams
ainsi que de William Young, de la Direction de la recherche
parlementaire de la Bibliothèque du Parlement. La session sur le Parlement et
les lobbyistes a, quant à elle, donné lieu à des exposés de John Chenier
et de la députée fédérale Marlene Jennings.
En plus de participer aux séances de travail, les délégués ont eu
l’occasion d’assister à la période des questions à la Chambre des communes et
au Sénat et de visiter le bureau d’un député. Le président de la Chambre, Peter Milliken,
et le président du Sénat, Dan Hays, ont offert un dîner en leur honneur.
Le discours liminaire de la conférence a été prononcé par Hugh Segal,
président de l’Institut de recherche en politiques publiques. Son exposé a
porté sur le rôle des parlementaires en tant qu’intermédiaires vu de
l’extérieur du Parlement.
Nouveau président du Comité exécutif de l’APC
Bob Speller, député fédéral, a été élu président du
Comité exécutif de l’Association parlementaire du Commonwealth, lors de la 48e Conférence
parlementaire du Commonwealth tenue à Windhoek, en Namibie, en
septembre 2002. Les trois autres candidats à ce poste étaient Bill Baxter,
député (Victoria, Australie); Hazel Hannan (Île de Man) et le
sénateur Dato’ Ghazi Ramli (Malaisie). M. Speller l’a emporté au
deuxième tour de scrutin. Il succède à Pius Msekwa de la Tanzanie,
qui assumait la direction du Comité exécutif de l’Association depuis 1999. La
durée du mandat à ce poste est de trois ans.
Nouveau représentant régional
En septembre 2002, le président de l’Assemblée législative de la
Saskatchewan, Myron Kowalsky, a été élu à l’un des trois postes de
représentants du Canada au sein du Comité exécutif de l’Association parlementaire
du Commonwealth.
Élu pour la première fois à l’Assemblée législative de la Saskatchewan
en 1986 puis réélu en 1991, en 1995 et 1999, il a été whip du gouvernement et a
fait partie de différents comités avant d’être élu président de l’Assemblée
législative en mars 2001.