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Manitoba
L’Assemblée législative du Manitoba est plutôt
tranquille depuis la clôture de la Chambre le 9 août. Les députés
provinciaux se réuniront sans doute en novembre ou en décembre pour amorcer la
quatrième session de la trente-septième législature, mais le gouvernement n’a
pas encore fixé de date pour la nouvelle session.
Remaniement ministériel
Le 25 septembre, le premier ministre Gary Doer a
annoncé la refonte de son cabinet. Le remaniement prévoit notamment la création
du nouveau ministère de l’Énergie, des Sciences et de la Technologie, chapeauté
par Tim Sale (Fort Rouge) comme ministre. Le cabinet compte
toujours 16 membres, puisque aucun membre n’a été ajouté et qu’aucun
ministre n’a quitté le cabinet. D’autres changements à signaler :
- L’ancien
ministère de la Consommation et des Corporations forme dorénavant une
division du ministère des Finances, qui relève de l’actuel ministre Greg Selinger
(Saint-Boniface).
- Steve Ashton
(Thompson) quitte Transports et Services gouvernementaux pour devenir le
nouveau ministre de la Conservation.
- Oscar Lathlin
(Le Pas) quitte la Conservation pour devenir le nouveau ministre des
Affaires autochtones et du Nord.
- Eric Robinson
(Rupertsland) quitte les Affaires autochtones et du Nord pour devenir le
nouveau ministre de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme.
- Drew Caldwell
(Brandon Est) quitte l’Éducation, la Formation et
la Jeunesse pour devenir le nouveau ministre des Services à la famille et
du Logement.
- Ron Lemieux
(La Vérendrye) quitte Culture, Patrimoine et Tourisme pour devenir le
nouveau ministre de l’Éducation et de la Jeunesse.
- Scott Smith
(Brandon Ouest) quitte Consommation et Corporations pour devenir le
nouveau ministre des Transports et des Services gouvernementaux.
Visite royale
Le Manitoba a fait partie de l’itinéraire de la reine Elizabeth II
et du prince Philip dans le cadre du jubilé, quand il les a accueillis à
Winnipeg, les 8 et 9 octobre. Pendant son séjour de 22 heures, le
couple royal a visité plusieurs endroits de la ville en plus d’assister à une
soirée sur le terrain de l’Assemblée législative qui a attiré de nombreux
spectateurs; pendant cette soirée, de nombreux artistes bien connus du Manitoba
se sont produits, dont l’Orchestre symphonique de Winnipeg, le Royal Winnipeg
Ballet et Loreena McKennitt. Le clou de la soirée a été le
redévoilement, par la reine, du Golden Boy remis à neuf, suivi d’un magnifique
feu d’artifice. La reine et le prince Philip ont aussi assisté à une réception
avec tous les députés provinciaux, suivie d’un dîner de gala dans la rotonde de
l’Assemblée législative auquel ont été conviés des jeunes des quatre coins de
la province.
Départs à la retraite
Depuis notre dernier rapport, deux députés ont annoncé qu’ils se
retiraient de la vie politique provinciale. Frank Pitura, député
provincial depuis 1995, a annoncé en septembre qu’il ne se présentera pas aux
prochaines élections. M. Pitura a fait partie du cabinet du premier
ministre Gary Filmon de 1997 à 1999 en tant que ministre des
Services gouvernementaux, et est entré en fonction quelques mois seulement
avant l’inondation catastrophique qui a frappé la vallée de la rivière Rouge au
printemps de 1997.
Harold Gilleshammer a aussi annoncé qu’il ne briguera
pas de nouveau les suffrages. M. Gilleshammer, élu à l’Assemblée
législative pour la première fois en 1988, a fait partie du cabinet du premier
ministre Gary Filmon de 1990 à 1999, où il s’est occupé de divers
portefeuilles : Services à la famille, Culture, Patrimoine et Citoyenneté,
Travail et Finances.
Les deux députés ont toutefois signalé qu’ils continueront d’occuper
leur siège à la Chambre jusqu’à la fin de la législature. Les dernières
élections générales du Manitoba ont eu lieu le 21 septembre 1999.
Rick Yarish
greffier adjoint/greffier des comités
Québec
Dans le but d’apporter une solution au problème de la fermeture
temporaire des services d’urgence dans certains hôpitaux du Québec, les membres
de l’Assemblée nationale ont été convoqués par le premier ministre en séance
extraordinaire, le 25 juillet, afin de procéder à l’adoption d’une loi visant
la prestation continue de services médicaux d’urgence.
Cette loi prévoit que, à la demande du ministre de la Santé et des
Services sociaux, le président-directeur général d’une régie régionale de la
santé doit, lorsque les services d’urgence d’un établissement sont interrompus
ou que leur maintien est menacé et que le ministre estime que cette situation
porte préjudice ou est vraisemblablement susceptible de porter préjudice aux
services médicaux auxquels toute personne a droit, confier au chef du
département régional de médecine générale de cette régie la responsabilité de
dresser la liste de garde des médecins qui devront fournir une prestation de
services médicaux aux services d’urgence de cet établissement. La loi ordonne
aux médecins désignés de se présenter aux services d’urgence des établissements
où ils sont assignés et de participer aux gardes prévues sur ces listes.
Décision de la présidence
À la suite des élections partielles du printemps 2002 qui ont modifié la
composition de l’Assemblée en faisant passer de deux à cinq le nombre de
députés indépendants, la présidente de l’Assemblée, Louise Harel, a
rendu, le 15 octobre, une décision portant, dans un premier temps, sur la
répartition des questions principales lors de la période des questions et
réponses orales et, dans un deuxième temps, sur la détermination de l’ordre
dans lequel les affaires inscrites par les députés de l’opposition seront
débattues.
En ce qui a trait à la répartition des questions principales, la
présidente a statué, en se basant sur les précédents et les usages, qu’elle
accorderait aux députés indépendants deux questions principales par cinq
séances. Elle a statué également que, de façon générale, ces députés
continueraient de poser leur question principale au quatrième rang.
Dans sa décision, la présidente s’est appuyée sur les principes énoncés
par le président Jean-Pierre Saintonge dans sa décision du 12 décembre
1989 quant à la répartition des questions orales. Ces principes sont les
suivants : le premier principe est que tous les députés peuvent poser des
questions. Le deuxième principe veut que la période des questions et réponses
orales soit un instrument privilégié du contrôle de l’exécutif par le
législatif et qu’en conséquence, elle soit principalement – mais non uniquement
– dévolue à l’opposition. Les décisions qui ont dégagé ce second principe
visent l’opposition et non l’opposition officielle.
La reconnaissance des groupes parlementaires constitue un principe qui
doit être conjugué aux deux premiers. Ces principes sont complétés par des
facteurs laissés à l’appréciation de la présidence, comme le rôle de premier
plan reconnu à l’opposition officielle lors des contrôles parlementaires, la
composition de l’Assemblée, l’actualité et l’urgence des questions principales,
de même que le nombre de questions complémentaires.
La présidente s’est appuyée aussi, pour sa décision, sur les
statistiques de la période des questions de la 34e législature,
alors que le nombre de députés indépendants était sensiblement le même et que
ces députés posaient environ une question par deux séances et demie.
Colloques, congrès et conférences sur le parlementarisme
À l’initiative de l’Amicale des anciens parlementaires du Québec (AAPQ),
s’est déroulé à Québec, du 9 au 12 octobre dernier, le colloque Le
parlementarisme au XXIe siècle. Sous la présidence d’honneur de Mme Harel,
cet événement a attiré plus de 200 participants, dont 20 conférenciers réputés
venus des Amériques, d’Europe et d’Afrique. Dans le contexte de la
mondialisation, où plusieurs s’interrogent sur la capacité d’action des
assemblées parlementaires, les participants ont été invités à se pencher sur le
rôle et les pouvoirs des parlements et à faire le point sur les enjeux auxquels
le parlementarisme doit faire face. Ce colloque a réuni des anciens
parlementaires et des parlementaires en exercice, mais aussi des penseurs, des
représentants des médias, des politicologues et des juristes, entre autres.
Immédiatement après, soit du 13 au 16 octobre, un autre événement
d’envergure, celui-là organisé par le Forum international de Montréal, a eu
lieu au Palais des congrès de Montréal. Des conférenciers de renom se sont
succédé à la tribune de la conférence Gouvernance mondiale 2002 :
Société civile et démocratisation de la gouvernance mondiale, à laquelle
ont participé des parlementaires ainsi que des chefs de file de la société civile
et des institutions économiques mondiales. À titre de présidente de l’Assemblée
nationale, Mme Harel a assumé la coordination du volet parlementaire
de la Conférence.
Dans le cadre du bicentenaire de sa bibliothèque, au lendemain du
congrès de l’Association des bibliothécaires parlementaires du Canada,
l’Assemblée a accueilli, le 24 septembre dernier, le Colloque sur l’histoire
des bibliothèques parlementaires, au cours duquel les participants ont pu
entendre une dizaine de conférenciers réputés en provenance d’Europe, des
États-Unis et du Canada. Cette rencontre a permis d’établir des partenariats
avec d’autres bibliothèques en vue de la mise en commun du savoir-faire et de
participer ainsi au développement et à l’évolution de la bibliothèque parlementaire
de demain. Il importe de signaler que trois publications relatives à l’histoire
de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec ont été lancées à
l’occasion de cet événement.
À l’occasion du 25e anniversaire du décès de M. Jean-Charles
Bonenfant, la fondation qui porte son nom a décidé d’honorer sa mémoire en
inaugurant, le 23 octobre dernier, une série de conférences en partenariat avec
la Faculté de droit de l’Université Laval. Cet événement, que la Fondation
souhaite annuel, traitera de sujets de prédilection de M. Bonenfant : le
parlementarisme et les principes fondamentaux du droit public; le fédéralisme
et le partage des compétences; l’histoire du droit des institutions; la
rédaction et l’interprétation des lois.
Rappelons que la Fondation Jean-Charles-Bonenfant a été créée par une
loi du Parlement du Québec, le 21 juin 1978. La Fondation a pour mission de
poursuivre l’œuvre de M. Bonenfant en organisant, entre autres, différents
programmes de stages parlementaires et en attribuant des bourses d’excellence
aux jeunes qui participent aux activités éducatives de l’Assemblée nationale.
Autres
Conformément aux dispositions de la Loi sur la transparence et
l’éthique en matière de lobbyisme adoptée le 13 juin dernier, M. André
Côté, secrétaire général de l’Université Laval, a été nommé Commissaire au
lobbyisme, pour un mandat de cinq ans, à compter du 5 août.
Le 28 octobre, M. Paul Bégin, député de Louis-Hébert, a annoncé
qu’il démissionnait de son poste de ministre de la Justice, Procureur général
et ministre responsable de l’application des lois professionnelles et qu’il
siégeait dorénavant à titre de député indépendant. En conséquence, l’Assemblée
nationale se compose maintenant comme suit : Parti québécois, 68 députés;
Parti libéral, 51 députés; indépendants, 6 (dont 5 députés de l’Action
démocratique du Québec).
Simulation parlementaire
Une centaine d’aînés venant de l’ensemble des régions du Québec se sont
réunis pour participer à la troisième édition du Parlement des Sages. Au cours
de leurs travaux, les « sages » ont débattu de deux propositions de
loi portant respectivement sur le logement social et la mise en œuvre d’un
régime universel public d’assurance-médicaments. Des conseillers de l’Assemblée
nationale ont apporté leur expertise et leur soutien tout au long de cette
activité, qui s’est tenue à l’Hôtel du Parlement les 16, 17 et 18 septembre.
Francine Boivin Lamarche
Secrétariat de l’Assemblée
Commissions parlementaires
Dans le cadre d’un mandat d’initiative sur la question de la
responsabilité sociale des entreprises et l’investissement responsable, la
Commission des finances publiques a procédé, en septembre, à une consultation
générale fondée sur un document que la Commission a préparé et qui s’intitule Responsabilité
sociale des entreprises et investissement responsable. Au cours de cet
exercice, des groupes et individus issus de divers milieux – organismes non
gouvernementaux, entreprises, syndicats, chambres de commerce – ont été
entendus par les parlementaires. La Commission souhaitait voir, notamment,
comment les entreprises répondent à la pression venant d’investisseurs qui se
préoccupent du comportement des sociétés dans lesquelles ils placent leur
argent.
Deux membres de la Commission ont, par la suite, participé à la
conférence des Amériques sur la responsabilité sociale des entreprises, qui se
déroulait à Miami à la fin septembre. Cette conférence, dont le thème était
« Des alliances pour le développement », représentait, pour les
députés, une occasion unique d’approfondir leurs connaissances des différents
enjeux auxquels font face les acteurs de la responsabilité sociale des
entreprises, particulièrement dans le contexte des Amériques.
Les membres de la Commission de l’éducation, quant à eux, ont analysé la
question des fluctuations des effectifs dans le secteur de l’éducation ainsi
que les impacts de ce phénomène sur les communautés. En effet, dans plusieurs
endroits au Québec, notamment en région, les effectifs scolaires et étudiants
sont en décroissance. Cependant, la Commission constate que cette décroissance,
qui est générale à l’échelle du Québec, ne doit pas occulter le fait que, dans
certaines régions, en des endroits précis, les effectifs du secteur de
l’éducation sont en forte hausse.
En raison de l’importance de la décroissance des effectifs, la
Commission de l’éducation s’est donc donné comme mandat de trouver des
solutions concrètes et réalistes et de déterminer les conditions propices au
maintien des établissements d’enseignement et de la vitalité des communautés. À
cette fin, la Commission a entendu, à la fin septembre et au début d’octobre,
plus de trente groupes ou individus des mondes municipal, syndical, scolaire,
collégial, universitaire et gouvernemental. Fait inhabituel, le ministre d’État
à l’Éducation et à l’Emploi est venu, à sa demande, témoigner devant la
Commission.
De son côté, la Commission de l’aménagement du territoire a procédé, au
cours du mois d’octobre, à des consultations particulières portant sur le
document intitulé Mandat d’initiative sur le logement social et abordable.
Motivés par une « volonté de suggérer des avenues de solutions durables au
phénomène de la rareté de logement », qui a été vécu de façon
particulièrement aiguë au Québec au cours des deux dernières années, les membres
de la Commission souhaitaient aussi « amorcer une réflexion collective et
générer un débat d’idées sur nos pratiques actuelles en matière d’aide au
logement, et ce, dans une perspective de moyen et de long terme ». Plus de
trente groupes et individus sont venus devant la Commission donner leur point
de vue et échanger avec les membres sur cette importante question.
Enfin, la Commission de la culture doit rencontrer la ministre des
Relations internationales pour discuter du volet Diversité culturelle inscrit
dans la mission de l’Observatoire québécois de la mondialisation.
Mandats de l’Assemblée et mandats d’imputabilité
Depuis le mois d’août, plusieurs commissions sectorielles ont reçu de
l’Assemblée le mandat de tenir des consultations générales ou particulières sur
des projets de loi déposés à l’Assemblée. Pour sa part, la Commission de
l’administration publique procède présentement à la vérification des
engagements financiers de plusieurs ministères ainsi qu’à des auditions de
sous-ministres et de dirigeants d’organisme dans le cadre de ses mandats
d’imputabilité. Nous vous ferons part des conclusions au terme de l’ensemble de
ces activités.
Denise Léonard
Secrétariat des commissions
Yukon
Les Yukonnais sont allés aux urnes lors d’élections
générales tenues le 4 novembre pour choisir les députés devant faire partie de
la 31e législature. À la surprise de la plupart des observateurs, le
Parti du Yukon a remporté une éclatante victoire, en s’appropriant 12 des
18 sièges de l’Assemblée. Le Nouveau Parti démocratique a obtenu cinq sièges,
tandis que les libéraux au pouvoir n’ont remporté qu’un seul siège, celui de la
chef et première ministre sortante, Pat Duncan. Au moment de la
dissolution de l’Assemblée, le 2 octobre, les libéraux détenaient huit
sièges, le NPD, quatre, le Parti du Yukon, deux, et trois sièges étaient
occupés par des députés indépendants.
Avec cette victoire du Parti du Yukon, c’est la quatrième fois
consécutive que le parti ministériel ne réussit pas à se faire réélire lors
d’élections générales. La dernière fois que le Parti du Yukon a été au pouvoir
remonte à la période de 1992 à 1996.
Les 12 sièges remportés le soir des élections représentent le plus grand
nombre de sièges à avoir jamais été occupés par un parti à l’Assemblée
législative du Yukon. Le record à ce chapitre était détenu par le Parti
progressiste-conservateur, qui avait remporté 11 sièges aux élections de 1978,
et par le NPD, qui avait fait de même en 1996. Les libéraux avaient eux-mêmes
réussi à porter à 11 leur nombre de sièges, grâce à une victoire à l’élection
partielle dans Faro en novembre 2000, qui leur avait permis d’ajouter un siège
aux dix qu’ils occupaient déjà depuis les élections générales du 17 avril 2000.
Mme Duncan a déclenché des élections le 4 octobre. Comme il
est mentionné dans le numéro de l’automne 2002 de la Revue, le gouvernement
libéral avait perdu son statut de parti majoritaire à la veille de la séance du
printemps 2002, lorsque trois députés du parti ministériel avaient traversé le
parquet pour aller siéger dans l’opposition comme indépendants. La première
ministre, convaincue que son gouvernement n’allait pas survivre à la séance de
l’automne 2002 (qui devait débuter le 17 octobre), a décidé de convoquer des
élections pour rétablir la « certitude » et obtenir un « mandat
clair ».
Ces élections étaient les premières à se tenir depuis l’adoption des
nouvelles limites des circonscriptions électorales recommandées par la
Commission de délimitation des circonscriptions électorales, dans son rapport
final de janvier 2002. Les recommandations (qui sont intégrées à la Loi de
2002 sur les circonscriptions électorales) ont modifié les limites de la
plupart des circonscriptions électorales et ont fait passer le nombre de sièges
de 17 à 18.
Le Parti du Yukon est le seul parti à avoir accru son pourcentage de
voix recueillies par rapport aux résultats obtenus aux élections générales de
2000. Les candidats du Parti du Yukon ont raflé 40 % des voix, soit une
augmentation de 16 %. Les suffrages obtenus par le NPD ont fléchi, passant
de 33 à 27 %, tandis que la proportion des votes exprimés en faveur des
libéraux est passée de 43 à 29 %. Les six candidats indépendants qui se
présentaient dans cinq circonscriptions ont recueilli 540 voix au total
(4 % de l’ensemble des voix exprimées). Il n’y avait aucun candidat
indépendant en 2000.
Le taux de participation global a atteint 77,5 %, soit un peu moins
que lors des dernières élections générales. La participation a varié de 71,3 %
dans Riverdale Sud à 89 % dans Vuntut Gwitchin. Quatre autres
circonscriptions ont enregistré un taux de participation supérieur à 80 %.
Le Parti du Yukon a annoncé que l’assermentation de ses députés aurait
lieu le 30 novembre. Le même jour, le gouvernement annoncera la
composition du nouveau cabinet et procédera à l’assermentation des ministres.
Le 2 décembre est la date fixée pour la passation officielle des pouvoirs du
Parti libéral au Parti du Yukon.
Le prochain gouvernement affirme vouloir débloquer des crédits
supplémentaires pour créer de l’emploi grâce à des projets hivernaux de travaux
d’infrastructure. Il se peut qu’il lui faille pour cela convoquer une brève
séance législative avant Noël.
Floyd McCormick
Greffier adjoint
Assemblée législative du Yukon
Île-du-Prince-Édouard
La quatrième session de la soixante et unième assemblée
générale de l’Île-du-Prince-Édouard a débuté le 14 novembre par la
lecture du discours du Trône, faite par l’honorable J. Léonce Bernard,
lieutenant-gouverneur de la province. Comme on l’indiquait dans le discours, le
programme du gouvernement a pour thème l’amélioration collective de la qualité
de vie. Des projets axés sur la protection de l’environnement et la santé de la
population ont été annoncés.
Le premier ministre Pat Binns a annoncé un remaniement
ministériel le 22 août. En bref, pour la première fois dans l’histoire de
la province, une femme a été nommée ministre des Transports et des Travaux
publics; on a créé un ministère consacré aux pêches et à l’aquaculture; de nouvelles
responsabilités ont été confiées à quatre ministres en poste; on a procédé à la
nomination d’un nouveau membre au cabinet.
Gail Shea a été nommée ministre des Transports et
des Travaux publics, en remplacement de Don MacKinnon, qui
continuera d’agir comme député de Winsloe-West Royalty. Elmer MacFadyen,
député de Sherwood-Hillsborough et leader du gouvernement en Chambre depuis
1996, fait son entrée au cabinet en devenant ministre des Affaires
communautaires et culturelles. Jeffrey Lantz a été choisi ministre
du Tourisme, et il continuera d’agir comme procureur général. Greg Deighan
a été nommé ministre des Pêches et de l’Aquaculture. De son côté, Chester Gillan
est ministre de l’Éducation, en plus de conserver la responsabilité de
l’Environnement. Jim Bagnall, député de Montague-Kilmuir, a été
nommé leader du gouvernement en Chambre et président du caucus du gouvernement.
Utilisation de mandats pour forcer la comparution de témoins devant un
comité législatif
Comme on le signalait dans le numéro du printemps 2002 de la Revue
parlementaire canadienne, le Comité permanent de l’agriculture, des forêts
et de l’environnement a été mandaté pour réaliser une étude complète des
événements qui ont précédé et suivi la constatation de la présence de la gale
verruqueuse dans les pommes de terre de la province, en octobre 2000.
Cette constatation a amené les responsables américains de l’agriculture à
interdire l’entrée des pommes de terre de l’Île dans leur pays, ce qui a nui
considérablement aux exportations à l’automne 2000.
Dans le cadre de son étude, le Comité permanent a invité, à trois
occasions distinctes, deux représentants de l’Agence canadienne d’inspection
des aliments (ACIA) à comparaître. À chaque fois, l’invitation a été déclinée,
et le Comité permanent a agi de façon inhabituelle en délivrant des citations à
comparaître.
Le gouvernement fédéral a demandé la suspension de ces citations.
L’affaire a été entendue le 7 janvier 2002, et une déclaration
provisoire est venue accorder aux représentants de l’ACIA une exemption
temporaire leur permettant d’éviter de se plier aux sommations et fixer au
15 mars la date d’audition de la cause. Un nouveau report a été accordé,
et les plaidoiries ont été entendues le 11 juin 2002. Cette cause,
dont les conclusions auront des répercussions sur les restrictions pouvant être
imposées aux enquêtes menées par les gouvernements provinciaux et mettant en
cause le gouvernement fédéral, et vice-versa, a attiré l’attention du président
de l’Assemblée législative de l’Ontario, à qui on a accordé le statut
d’intervenant.
Une décision devrait être rendue plus tard cette année par l’honorable
juge Wayne D. Cheverie, qui déterminera si les citations à comparaître
sont valides et exécutoires.
Autres événements
Une délégation regroupant Ron MacKinley, président du Comité
permanent des comptes publics, Jim Bagnall, député et vice-président du
Comité permanent des comptes publics, ainsi que Marian Johnston,
greffière adjointe et greffière des comités, ont participé à la 23e conférence
annuelle du Conseil canadien des comités des comptes publics (CCCCP) qui a eu
lieu à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, du 25 au 27 août.
Après la retraite du vérificateur général de la province, le
31 juillet, on a demandé que de nouvelles procédures soient entamées pour
le remplacer. Présentement, la loi dispose qu’il revient au
lieutenant-gouverneur en conseil de nommer le vérificateur général, après avoir
consulté, s’il le souhaite, le Comité de la vérification législative. Le chef
de l’opposition, M. MacKinley, a suggéré de modifier l’Audit Act afin
d’habiliter le président, le trésorier provincial et le chef de l’opposition à
choisir le nouveau vérificateur, en consultation avec le Comité permanent des
comptes publics.
La presse a réagi en appuyant un changement en profondeur. Dans un
éditorial paru dans le Guardian, on a indiqué qu’en laissant le soin à
l’Assemblée législative de procéder à la nomination plutôt qu’au parti au
pouvoir, on montrerait clairement que le poste de vérificateur général est indépendant
et impartial et que son titulaire relève directement des élus du peuple.
Un nouveau vérificateur général, Colin Younker, a été nommé
le 7 octobre, en application de l’actuelle Audit Act. En revanche,
on a précisé dans le discours du Trône prononcé le 14 novembre que le
gouvernement instaurerait, au cours de la session, des mesures en vue de
renforcer l’autonomie du vérificateur général.
Comme on l’a annoncé dans le discours du Trône le 14 novembre, le
gouvernement instituera une commission indépendante qui procédera à des
consultations et examinera le système électoral de l’Île-du-Prince-Édouard
ainsi que les lois et règlements pertinents afin de déterminer s’ils continuent
de répondre aux attentes des Prince-Édouardiens à l’égard de leur assemblée
législative.
Marian Johnston
Greffière adjointe et greffière des comités
Colombie-Britannique
Depuis août 2001, le Comité spécial permanent des
finances et des services gouvernementaux soumet à l’Assemblée législative,
conformément à son mandat, des recommandations concernant les rapports annuels,
les budgets et les plans de service des six titulaires de charges créées par
des lois de la Colombie-Britannique. En juin, le Comité a entendu le
commissaire à l’information et à la protection de la vie privée et l’ombudsman
présenter les résultats de l’analyse préliminaire des titulaires sur la
faisabilité d’un partage des services dans une optique d’efficience et
d’économie. Le Comité continuera de se pencher sur la question des services
partagés cet automne, à l’issue de son processus de consultation prébudgétaire.
Trois autres comités qui s’occupent des titulaires de charges créées par
des lois ont été actifs cet été. Le 9 août, le Comité spécial chargé d’examiner
le processus de plainte contre la police a terminé son étude d’un an sur la
procédure de règlement des plaintes contre des services et des agents de police
municipale en Colombie-Britannique, conformément à la partie 9 de la Police
Act. Après consultation de témoins experts, d’intervenants clés et du
public, le Comité a produit deux rapports. Dans son rapport du 30 mai 2002, il
annonce la démission du premier commissaire aux plaintes contre la police de la
Colombie-Britannique. Dans son rapport final, déposé le 9 août, il offre des
recommandations sur l’amélioration du processus de plainte. Les recommandations
du Comité portent sur quatre grands thèmes : renforcer la confiance du public
dans le processus de plainte; améliorer le processus de règlement informel et
encourager son utilisation; rendre le processus plus équitable pour les
plaignants et les défendeurs; clarifier le rôle du commissaire aux plaintes
contre la police.
Le Comité spécial chargé de nommer un commissaire aux plaintes contre la
police est sur le point de mettre un terme à son processus de sélection et
recommandera bientôt à l’Assemblée législative un candidat au poste de deuxième
commissaire aux plaintes contre la police. Ayant acquis une connaissance
approfondie du processus de plainte et du rôle du commissaire au cours de leur
examen de la partie 9 de la Police Act, les membres du Comité spécial
chargé d’examiner le processus de plainte contre la police ont été choisis pour
former le comité de nomination. Le poste de commissaire est vacant depuis mai,
lorsque Don Morrison a remis sa démission. Benjamin Casson, c.r.,
agit actuellement comme commissaire intérimaire aux plaintes contre la police.
Le 10 octobre, le Comité spécial chargé de nommer un directeur général
des élections a déposé à la Chambre son rapport, dans lequel il recommande que Harry
Neufeld soit nommé à ce poste. M. Neufeld a travaillé dans le domaine de la
gestion électorale pendant 20 ans, notamment auprès d’Elections BC, des Nations
Unies, d’Élections Canada et d’autres organismes canadiens et internationaux.
Le Comité a examiné les demandes de 59 candidats.
La troisième session
La troisième session de la 37e législature a repris le 7
octobre et doit se poursuivre jusqu’au 28 novembre. Présentés à la session du
printemps, les cinq projets de loi suivants ont été débattus et adoptés et ont
reçu la sanction royale : Business Corporations Act; Drinking
Water Protection Amendment Act, 2002; Election Statutes Amendment Act,
2002; Human Rights Code Amendment Act, 2002; Workers Compensation
Amendment Act (No. 2), 2002. L’Assemblée législative a également adopté un
texte de loi, la Community Services Interim Authorities Act, afin de
mettre en place un modèle régional pour la prestation de bon nombre des
services fournis par le ministère des Enfants et du Développement de la
famille.
La Business Corporations Act abroge et remplace la Company Act.
Elle a pour objet de mettre à jour les anciennes exigences en matière de
gouvernance, en réponse à l’évolution de la situation dans les domaines de
l’infotechnologie et de la réglementation des entreprises au sein d’autres
sphères de compétence canadiennes, et d’instaurer plus de souplesse pour les
entreprises de la Colombie-Britannique. On ne s’attend pas à ce que ce texte de
loi entre en vigueur avant d’avoir été modifié, le printemps prochain.
La Drinking Water Protection Amendment Act, 2002 rajuste
l’administration de la protection de l’eau potable en fonction de la santé
publique plutôt que de l’environnement. Elle établit le ministère des Services
de santé comme principal organisme chargé de coordonner les fonctions de suivi,
de traitement et de reddition de comptes pour la sécurité de
l’approvisionnement en eau potable. La loi a reçu la sanction royale le 31
octobre, mais n’entrera en vigueur qu’au cours de l’hiver 2002-2003, après
l’élaboration d’un règlement sur des mesures de protection des eaux
souterraines; de normes pour le traitement, la distribution et la surveillance
de l’eau; d’exigences en matière de formation et d’accréditation des
exploitants de systèmes d’adduction d’eau.
L’Election Statutes Amendment Act, 2002 a été déposée au
printemps et est demeurée inscrite au Feuilleton aux fins d’un débat
public au cours de l’été. Elle a reçu la sanction royale le 31 octobre. Elle fait
suite à la décision de février 2000 de la Cour suprême de la
Colombie-Britannique dans l’affaire Pacific Press v. A.G. et al, portant
que la limite de 5 000 $ fixée dans l’Election Act pour la
publicité électorale par un tiers et l’exigence de publier de l’information
méthodologique avec tous les sondages d’opinion liés aux élections
contreviennent à la Charte canadienne des droits et libertés. L’Election
Statutes Amendment Act, 2002 efface ces dispositions de l’Election Act et
de la Recall and Initiative Act, en plus d’élargir l’éventail des
organismes de charité qui ne peuvent contribuer aux campagnes électorales ou de
révocation; elle exige, en outre, que la valeur du travail des bénévoles soit
inscrite dans les documents déclaratoires des partis politiques lorsque ces
bénévoles sont payés par un tiers pour leurs activités dans le cadre d’une
campagne électorale.
Le projet de loi 64, la Human Rights Code Amendment Act, 2002 met
un terme au processus de révision entrepris lors de la séance du printemps avec
le projet de loi 53, la Human Rights Code Amendment Act, 2002. On a
retiré le projet de loi 53 après la première lecture afin de permettre des
consultations publiques à son sujet au cours de l’été. La Human Rights Code
Amendment Act, 2002 restructure le système des droits de la personne en
Colombie-Britannique en modifiant le Human Rights Amendment Code de
façon à éliminer deux organismes créés par une loi, la Commission des droits de
la personne et le Conseil consultatif des droits de la personne. En vertu des
modifications apportées, le Tribunal des droits de la personne est le seul
responsable de la réception des plaintes liées aux droits de la personne ainsi
que de la médiation et de la prise de décisions à ce sujet. Ces modifications
découlent de l’examen des services de base du gouvernement. L’équipe du projet
de justice administrative au sein du ministère du Procureur général coordonne
ce processus d’examen pour tous les organismes administratifs de la
Colombie-Britannique.
Le projet de loi 63, la Workers Compensation Amendment Act (No. 2),
2002 remplace le projet de loi 56, la Workers Compensation Amendment Act
(No. 2), 2002, présenté en mai, puis retiré en attendant les résultats des
consultations de l’été auprès des groupes d’intervenants. La loi porte sur la
rationalisation du système d’indemnisation des accidents du travail. Elle
élimine trois organismes d’appel et les remplace par le Workers Compensation
Appeal Tribunal et un processus d’appel en deux étapes. Ces réformes
s’inscrivent dans la foulée du processus de révision entrepris à la séance du
printemps avec la Workers Compensation Amendment Act, 2002 ainsi que des
recommandations du rapport de 1999 intitulé For the Common Good: Final
Report of the Royal Commission on Workers’ Compensation in British Columbia
et du rapport de l’hiver 2002 intitulé Core Services Review of the Workers’
Compensation Board.
La Community Services Interim Authorities Act établit cinq
offices autochtones, cinq offices régionaux de gouvernance et un office provincial
d’intégration communautaire pour la prestation de services de protection de
l’enfance et d’aide à la famille dans l’ensemble de la province. Ces bureaux
provisoires demeureront en place jusqu’à ce qu’on établisse des administrations
permanentes dans le cadre d’un texte de loi devant être présenté au printemps
de 2003. Le passage à un modèle communautaire de services de protection de
l’enfance, d’aide à la famille, de santé mentale chez les enfants et les jeunes
et de développement de la petite enfance découle d’un processus de consultation
d’un an ainsi que du protocole d’entente conclu en septembre 2002 entre le
gouvernement provincial et les dirigeants autochtones et qui donne aux
Premières Nations davantage de pouvoirs quant aux services offerts aux enfants
et aux familles autochtones.
Dans un domaine connexe, l’Office for Children and Youth, qui a remplacé le
défenseur des enfants, des jeunes et de la famille en févier 2002, a entrepris
ses activités en septembre. Le nouveau responsable de l’enfance et de la
jeunesse est comptable au vérificateur général, tandis que l’ancien défenseur
était un agent indépendant de l’Assemblée législative.
Assemblée des citoyens sur la réforme électorale
Le gouvernement a commencé à planifier une assemblée des citoyens sur la
réforme électorale en vue de tenir des consultations publiques sur
l’éventualité d’autres systèmes électoraux en Colombie-Britannique, y compris
le vote préférentiel, la représentation proportionnelle et l’actuel système
uninominal majoritaire à un tour. Le procureur général, Geoff Plant (Richmond-Steveston),
a annoncé le 20 septembre que Gordon Gibson avait été chargé d’élaborer
des recommandations pour la création d’une telle assemblée des citoyens. M.
Gibson a pour mandat de concevoir, d’ici au 15 décembre, un plan pour le mandat
et la structure de l’assemblée en question, et de pourvoir à bon nombre de
détails administratifs, comme le budget, le calendrier, la dotation et les
membres.
L’assemblée proposée fait partie du programme gouvernemental de
revitalisation démocratique, qui prévoit également l’établissement de dates
fixes pour les élections, des révisions visant à faciliter les révocations et
initiatives et des modifications à l’Election Act afin d’améliorer la
divulgation des contributions financières et non financières aux partis
politiques. La réforme électorale retient l’attention de beaucoup de citoyens
de la Colombie-Britannique. En mars 2002, la chef du NPD, Joy MacPhail (Vancouver-Hastings),
a adressé une lettre ouverte au premier ministre pour lui recommander de nommer
une commission de réforme du système électoral chargée d’étudier les options et
de consulter les citoyens de la province. En mai dernier, la chef du Parti
vert, Adrienne Carr, a entamé les démarches préalables à un référendum
en vertu de la Recall and Initiative Act, afin d’accélérer la tenue d’un
vote sur l’adoption d’un système proportionnel mixte pour la province. Elle n’a
toutefois pas été en mesure de recueillir les 212 473 signatures nécessaires
dans la période prescrite de 90 jours pour forcer la tenue d’un référendum.
Visite royale aux édifices du Parlement
Le 6 octobre, en commémoration du jubilé de la reine, l’Assemblée
législative de la Colombie-Britannique a accueilli la reine Elizabeth II et
le prince Philip. Le président, Claude Richmond (Kamloops) et le
greffier de la Chambre, E. Georges MacMinn, c.r., ont été présentés à Sa
Majesté et à Son Altesse royale au cours de leur visite. On a signalé que M.
MacMinn était le plus ancien greffier au Bureau de l’ensemble du Commonwealth.
e
Wynne MacAlpine
Analyste de recherche des comités
Sénat
Son Excellence, la Gouverneure générale du Canada a
inauguré la 2e session de la 37e législature le 30
septembre par la lecture du discours du Trône. Même s’il n’avait pas encore de
lourd programme législatif, le Sénat avait à expédier les affaires
habituellement liées à l’ouverture d’une session comme la nomination du Comité
de sélection chargé de nommer un président intérimaire et les membres des
comités. Cependant, il a dû régler des rappels au Règlement concernant le
Comité de sélection ainsi que des questions de privilège portant sur d’autres
sujets avant de passer à ses travaux législatifs.
Décisions du président
Le sénateur Lowell Murray a soulevé plusieurs questions au sujet
de l’inauguration du Parlement et du discours du Trône dans le cadre de son
rappel au Règlement du 2 octobre. Il s’est d’abord plaint du système de
sonorisation, mais aussi du manque de décorum des sénateurs et des invités de
la tribune qui ont applaudi pendant le discours du Trône. Certains sénateurs
sont intervenus à l’appui du sénateur Murray et ont ajouté leurs observations à
son rappel au Règlement. Après mûre réflexion, le président a statué le 29
octobre que le déroulement du discours du Trône échappait largement à son
contrôle. Cependant, il s’est engagé à faire préparer un document expliquant
les traditions et les usages de l’inauguration du Parlement à l’intention de
ceux qui y assistent.
a nomination du Comité de sélection est une étape importante du
processus législatif, car c’est lui qui nomme non seulement le président
intérimaire, mais les membres des comités, de manière que les travaux les mieux
connus du Sénat puissent vraiment débuter. Le désaccord au sujet du Comité de
sélection a commencé le 3 octobre, lorsque le sénateur Noël A. Kinsella,
chef adjoint de l’opposition, a proposé une motion d’amendement visant à
assujettir la nomination des sénateurs aux comités au principe voulant qu’un
tiers des membres de tous les comités appartiennent à l’opposition officielle.
Le sénateur Fernand Robichaud, leader adjoint du gouvernement, a alors
invoqué le Règlement à l’encontre de la motion d’amendement, parce qu’il
estimait qu’elle constituait une instruction donnée à un comité et qu’elle devait
donc donner lieu à un avis à la Chambre. Le président a cependant jugé
l’amendement recevable, parce qu’il ne faisait qu’expliciter le mandat.
À propos d’un autre rappel au Règlement concernant le Comité de
sélection, le leader du gouvernement, Sharon Carstairs, a exprimé son
désaccord lorsque le whip de l’opposition a demandé un vote différé. Elle
maintenait que la motion devait être adoptée le jour même pour donner au Comité
le temps de se réunir et de faire rapport de la nomination du président intérimaire
dans les cinq premiers jours de séance, conformément au paragraphe 85(2) du
Règlement. Il s’agissait d’interpréter le paragraphe 85(2) et de déterminer si
cette disposition ou d’autres dispositions s’appliquaient en l’occurrence. Le
président a statué que ce n’était pas le temps de statuer sur ce rappel au
Règlement, parce que le Sénat n’en était pas encore au cinquième jour de
séance. Cette décision a fait l’objet d’un appel, mais elle a été maintenue.
Les choses en sont restées là cependant, puisqu’un accord est intervenu qui
permettait de constituer le Comité de sélection en lui donnant l’instruction de
faire rapport le cinquième jour de séance sur deux points : la nomination
du président intérimaire et la composition du Comité des affaires sociales, des
sciences et de la technologie.
Le 8 octobre, la sénatrice Anne Cools a posé la question de
privilège, parce qu’elle estimait que certaines déclarations du vice-premier
ministre et ministre des Finances, John Manley au sujet de la monarchie
l’empêchaient de s’acquitter de ses fonctions parlementaires, puisqu’elle ne
pouvait pas soutenir un gouvernement qui exprimaient de telles opinions. Le
président a statué le 9 octobre que les observations de M. Manley étaient de
nature personnelle et qu’elles n’étaient pas censées refléter la position du
gouvernement. C’est pourquoi il a conclu qu’il n’y avait pas, à première vue,
matière à question de privilège.
Lorsque le sénateur Murray a posé la question de privilège le 23
octobre, c’était pour s’inscrire en faux contre l’intention déclarée du Comité
des affaires sociales, des sciences et de la technologie de déposer un rapport
auprès du greffier du Sénat un jour où le Sénat ne siège pas. Il soutenait que,
comme le rapport était prêt, il aurait dû être déposé aussitôt que possible
pendant que le Sénat siégeait. Dans la décision qu’il a rendue le lendemain, le
président a noté que, en accordant sans réserve au Comité la permission de
déposer un rapport auprès du greffier du Sénat, le Sénat avait, en fait,
renoncé à son droit de le recevoir en premier. Il a donc statué qu’il n’y avait
pas, à première vue, matière à question de privilège.
Comités
Plusieurs comités sénatoriaux ont reçu du Sénat, pendant la première
session, la permission de déposer leur rapport d’étude spéciale auprès du
greffier du Sénat pendant l’ajournement d’été :
Le douzième rapport du Comité mixte des langues officielles, intitulé La
justice et les communautés de langues officielles, porte sur le système
judiciaire et son incidence sur l’article 41 de la Loi sur les langues
officielles.
Le rapport du Comité des affaires étrangères, intitulé Le Canada, la
Russie et l’Ukraine : établir de nouvelles relations, constitue la première
étude en profondeur de la Russie et de l’Ukraine par un comité parlementaire
canadien.
Le Comité des banques et du commerce étudie les répercussions
économiques de l’engorgement des frontières sur le commerce et l’économie du
Canada dans son dix-huitième rapport, intitulé Notre frontière
commune : Faciliter la circulation des biens et des personnes dans un
environnement sécuritaire.
Dans son vingtième rapport, intitulé Gestion et commercialisation de
la base aérienne de Goose Bay, Labrador, le Comité des finances nationales
recommande d’améliorer l’efficacité de la gestion et de la commercialisation de
ces importantes installations publiques.
Dans son rapport intitulé Pour un environnement propice à la prospérité
: Faciliter la croissance des petites et des moyennes entreprises canadiennes,
le Comité des banques et du commerce met l’accent sur le financement par
actions plutôt que sur le financement par emprunt.
Deux autres rapports déposés auprès du greffier du Sénat juste avant la
prorogation de la première session ont attiré une attention particulière. Le
huitième rapport du Comité sénatorial sur la sécurité nationale et la défense, La
défense de l’Amérique du Nord : une responsabilité canadienne, s’inscrit
dans le cadre du mandat qu’il a d’examiner la nécessité d’une politique de
sécurité nationale pour le Canada. Le comité recommande que le Canada améliore
sa défense côtière et rétablisse les exercices d’entraînement des troupes
terrestres.
L’autre rapport d’intérêt particulier est le cinquième rapport du Comité
sénatorial spécial sur les drogues illicites, intitulé Le cannabis :
positions pour un régime de politique publique pour le Canada. Après avoir
étudié pendant deux ans la politique en matière de marijuana, le comité a
recommandé principalement de légaliser le cannabis.
Le 8 octobre, le Sénat a adopté le premier rapport du Comité de
sélection, qui désigne la sénatrice Lucie Pépin comme présidente
intérimaire. Les deuxième et troisième rapports, qui portent sur la composition
des comités, ont été adoptés les 8 et 22 octobre.
Une proposition portant de créer un Comité permanent des langues
officielles a été à maintes reprises débattue au Sénat ces dernières années.
Cet objectif a finalement été atteint le 8 octobre, lorsque le Sénat a adopté
une motion modifiant l’article 86 du Règlement du Sénat en vue de créer
le nouveau comité sénatorial. Il sera chargé d’examiner toutes les questions
liées aux langues officielles et d’aider le Sénat à mieux remplir son rôle
constitutionnel de protection des minorités au Canada.
Le Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie a
déposé au Sénat le 25 octobre son rapport intitulé La santé des Canadiens –
Le rôle du gouvernement fédéral : recommandations en vue d’une réforme.
Il s’agit du sixième et dernier volume que publie le comité présidé par le
sénateur Michael Kirby dans le cadre d’une étude qui a duré deux ans et
demi. La principale recommandation du Comité, c’est que les Canadiens paient
cinq milliards de dollars par année de plus pour financer la restructuration du
système de santé.
Le 31 octobre, le Comité du Règlement, de la procédure et des droits du
Parlement a été prié de préciser le sens du paragraphe 95(3) du Règlement, qui
prévoit qu’un comité peut, par ordre du Sénat, se réunir durant un ajournement
de plus d’une semaine. Dans son deuxième rapport, déposé le 7 novembre, le
Comité recommande que, lorsque le Sénat s’ajourne pour plus d’une semaine, les
comités puissent se réunir n’importe quel jour ouvrable d’une semaine pendant
laquelle le Sénat siège.
La demande d’autorisation de voyager du Comité de la sécurité nationale
et de la défense a fait l’objet d’un débat les 6 et 7 novembre. C’est que, le
Comité ayant expliqué que le ministère de la Défense nationale l’avait invité à
visiter à ses frais les installations du NORAD à Colorado Springs, la question
s’est posée de savoir s’il convenait qu’il accepte des voyages parrainés. La
discussion a porté aussi bien sur l’indépendance des comités et le besoin de
transparence que sur des problèmes relatifs à la motion elle-même et à sa
portée. Le Sénat a finalement convenu de renvoyer l’affaire au Comité du
Règlement, de la procédure et des droits du Parlement.
Législation
Bien que la session vienne de commencer, quelques projets de loi du
gouvernement ont déjà été lus pour la deuxième fois et renvoyés en comité. Le
projet de loi C-5, Loi sur les espèces en péril, est à l’étude au Comité
de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Le Comité des
affaires sociales, des sciences et de la technologie examine les trois projets
de loi suivants : C-8, Loi visant à protéger la santé et la sécurité
humaines et l’environnement en réglementant les produits utilisés pour la lutte
antiparasitaire, C-11, Loi modifiant la Loi sur le droit d’auteur, et C-12,
Loi favorisant l’activité physique et le sport. Le Sénat est déjà saisi de
neuf projets de loi émanant du Sénat. L’un d’eux, le projet de loi S-2, Loi
de 2002 pour la mise en œuvre de conventions fiscales, a été adopté en
troisième lecture et se trouve actuellement à la Chambre des communes. Les
autres, tous des projets de loi d’intérêt public émanant d’un sénateur, en sont
à diverses étapes du processus législatif.
Jalons
Le Sénat a rendu hommage au sénateur Nick Taylor à l’occasion de
son départ en retraite le 17 novembre ainsi qu’à la mémoire du sénateur Ron
Duhamel, C.P., décédé le 30 septembre, et des anciens sénateurs Louis de
Gonzague Giguère, décédé le 16 juin, Jean-Pierre Côté, décédé le 10
juillet, et Hartland de Montarville Molson, décédé le 28 septembre.
Mary Mussell
Journaux de Sénat
Chambre des communes
La deuxième session de la 37e législature a
débuté le lundi 30 septembre par le discours du Trône prononcé par Adrienne Clarkson,
gouverneure générale, devant les deux Chambres du Parlement réunies dans la
salle du Sénat. Réginald Bélair, député libéral de Timmins-James Bay, a
été nommé de nouveau vice-président des comités pléniers de la Chambre. Eleni
Bakopanos, députée libérale d’Ahuntsic, a été désignée de nouveau
vice-présidente adjointe de ces comités. Les six jours du débat sur l’Adresse
en réponse au discours du Trône ont eu lieu au cours des semaines suivantes, le
tout s’étant terminé par la présentation d’une motion sur l’Adresse, qui a été
adoptée le mardi 22 octobre.
Le même jour, la démission de Lawrence MacAulay, titulaire du
ministère du Solliciteur général, a mis fin à la vive controverse déclenchée
pendant les premiers jours de la session par les accusations dont il a fait
l’objet. Il serait intervenu dans l’examen des demandes de subvention et de
contrat dans sa province de l’Île-du-Prince-Édouard.
Quelques jours plus tard, John Manley, vice-premier ministre et
ministre des Finances, a déposé deux documents intitulés Propositions de
modification de la Loi sur le Parlement du Canada (commissaire à l’éthique) et
de certaines lois en conséquence et Propositions de modification du Règlement
du Sénat et du Règlement de la Chambre des communes visant à mettre en œuvre le
rapport Milliken-Oliver de 1997.
Parmi les autres faits saillants de cette période, notons le débat
exploratoire sur la situation internationale et l’Irak (du 1er au 3 octobre),
un autre débat exploratoire sur l’état de la Garde côtière canadienne (le 6
novembre) et un débat d’urgence sur l’agriculture canadienne (le 7 octobre).
Procédure
La nouvelle session a débuté par plusieurs impasses sur le plan de la
procédure, alors que le gouvernement essayait de mettre en branle les travaux
parlementaires. Le 3 octobre, Carol Skelton, députée de l’Alliance
canadienne, a formulé une objection, demandant au président d’examiner la
motion inscrite au Feuilleton au nom de M. Boudria. La motion portait
sur plusieurs questions, ordonnant notamment que soient rétablis les projets de
loi émanant du gouvernement qui avaient été présentés lors de la session
précédente, que la composition et le mandat du Comité spécial sur la
consommation non médicale de drogues ou de médicaments soient les mêmes, que
les témoignages recueillis par les comités permanents ou spéciaux pendant la
session antérieure soient réputés avoir été déposés sur le Bureau et que le
Comité des finances soit autorisé à voyager dans le cadre des consultations
prébudgétaires. Mme Skelton a fait valoir que la motion était
irrecevable sur les plans de la procédure et de l’éthique parce qu’elle
contenait quatre éléments séparés et distincts, chacun pouvant faire, à lui
seul, l’objet d’une motion particulière. Elle a ajouté que les députés ne
pouvaient donc pas discuter de ces éléments et se prononcer sur la motion d’une
façon intelligente et responsable. Le président Milliken a tranché le
lendemain. Il a autorisé que la plupart des éléments de la motion soient
débattus ensemble, mais il a ordonné que la motion soit scindée en deux parties
distinctes aux fins du vote et que soit considérée comme une question distincte
la partie de la motion initiale demandant à ce que le Comité des finances soit
autorisé à voyager. À la suite de cette décision, M. Boudria a donné préavis de
la clôture du débat sur les deux nouvelles motions, qui ont été adoptées
ultérieurement le 7 octobre. Il faudrait remarquer que c’est la première fois
que le paragraphe 67.1(1) du Règlement a été invoqué dans le cas d’une motion
de clôture depuis son adoption. Le paragraphe établit une période de questions
et réponses de 30 minutes.
Une autre impasse est survenue sur le plan de la procédure et a accaparé
la Chambre pendant plusieurs jours : le gouvernement et l’opposition ne
s’entendaient pas sur la composition des comités. Déposé le 21 octobre, le
premier rapport du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre
établissait la composition proposée des comités permanents. Le 29 octobre, le
même comité a déposé un deuxième rapport recommandant que les présidents et les
vice-présidents des comités soient élus par scrutin secret. Pendant plusieurs
jours, le gouvernement et l’opposition se sont affrontés afin de faire adopter
les deux rapports, le gouvernement préconisant que les listes des noms proposés
soient approuvées et l’opposition cherchant à obtenir l’adhésion sur sa
proposition de scrutin secret. Le 31 octobre, les recommandations du deuxième
rapport du Comité ont été débattues dans le cadre d’une motion sur le jour des
crédits, ce qui avait mis à l’épreuve les nouvelles règles régissant l’avis
d’une journée pour les motions de l’opposition. Le premier rapport du Comité a
été adopté le 24 octobre, tandis que la motion de l’opposition proposant des
scrutins secrets a été approuvée lors d’un vote différé tenu le 5 novembre.
Au cours des premières semaines de la session, deux autres motions de
l’opposition ont également été adoptées. Présentée par le Bloc Québécois, la
première demandait que le comité permanent pertinent soit saisi systématiquement
des nominations d’ambassadeurs, de consuls généraux ainsi que de dirigeants des
organismes de réglementation et des sociétés d’État. Déposée par Stephen
Harper au nom de l’Alliance canadienne, la deuxième motion prescrivait que,
avant la ratification du Protocole de Kyoto, le gouvernement devrait présenter
un plan de mise en œuvre que les Canadiens pourraient comprendre, qui
préciserait les coûts et les avantages et qui décrirait comment les objectifs
seraient atteints.
Affaires émanant des députés
Le 24 octobre, M. Boudria a fait un rappel au Règlement au sujet du
projet de loi C-252 de Pat Martin (NPD). Le projet de loi visait à
interdire certaines exemptions fiscales aux entreprises. M. Boudria a fait
valoir que, comme il proposait d’enlever une déduction de la Loi de l’impôt
sur le revenu, le projet de loi ferait augmenter les impôts des
particuliers et nécessiterait, par conséquent, l’adoption d’une motion des
voies et moyens. Mme Eleni Bakopanos, présidente suppléante, a
décidé que le projet de loi constituerait une hausse d’impôt pour un groupe
précis de contribuables et exigerait donc l’adoption d’une motion des voies et
moyens. Elle a donc établi que les travaux à l’étape de la première lecture
étaient nuls et non avenus, pour ordonner, par la suite, que l’étape de la
deuxième lecture soit annulée et que le projet de loi soit rayé du Feuilleton.
Portant sur les modifications proposées aux
procédures régissant les affaires émanant des députés, le quatrième rapport du
Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a été adopté le
6 novembre. Ainsi, toute affaire émanant d’un député sera votable à moins que
le parrain demande qu’elle ne le soit pas ou que l’affaire ait été jugée
« non recevable » par un panel regroupant un député de chaque parti
reconnu à la Chambre. Le panel sera en mesure de faire rapport directement à la
Chambre, contrairement à son prédécesseur, qui était un sous-comité du Comité
permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Plusieurs autres
recommandations ont été formulées afin d’orienter le panel dans son travail,
même s’il incombait à ce dernier de déterminer les critères régissant la
recevabilité. Le Comité a recommandé que l’ensemble des modifications soit mise
en œuvre provisoirement, jusqu’à la fin de la 37e législature et
que, dans l’année suivant cette mise en œuvre, un examen porte sur l’efficacité
de ces modifications. Les changements proposés au Règlement sont actuellement
rédigés pour mettre en œuvre ces modifications, et le tout sera présenté à la
Chambre avant l’ajournement de Noël.
Comités
Après les différends au sujet de l’adoption du rapport sur la
composition des comités et l’adoption ultérieure de la motion présentée par l’opposition
afin que les présidents et vice-présidents de comité soient élus par scrutin
secret, des élections ont eu lieu, et les comités ont pu entreprendre leurs
travaux à la mi-novembre. Fait intéressant, sur les 18 comités permanents,
seuls trois ont tenu un scrutin secret pour élire leur président. Cependant, la
situation a été différente pour ce qui est des vice-présidents. Chaque comité
possède deux vice-présidents, un appartenant au parti au pouvoir et l’autre à
l’opposition. Le Règlement ne précise pas que le vice-président provenant de
l’opposition doit être un député de l’opposition officielle, mais la tradition
le veut. À la suite de toutes ces querelles à propos de la motion proposant la
tenue de ces élections, dix scrutins secrets ont permis d’élire les
vice-présidents appartenant à l’opposition et, dans six de ces cas, les
candidats de l’Alliance canadienne ont été défaits par des députés des trois
autres partis d’opposition.
Un peu plus tôt au cours de la session, la Chambre avait reçu un message
du Sénat, l’informant que les sénateurs ne participeraient plus aux travaux du
Comité mixte permanent des langues officielles et qu’ils avaient constitué le
Comité sénatorial permanent des langues officielles. Le 30 novembre, la Chambre
a adopté une modification au Règlement afin d’établir le Comité permanent des
langues officielles de la Chambre des communes.
Autres questions
Pendant le débat sur l’Adresse en réponse au discours du Trône, un
hommage a été rendu à la mémoire du sénateur Ron Duhamel, qui a été député à la
Chambre de 1988 à 2002. Le président a également demandé aux députés d’observer
une minute de silence à cette occasion.
Le 11 octobre, John Richardson, député libéral, a formulé une
brève déclaration pour informer la Chambre de son intention de démissionner du
Parlement pour des motifs personnels. Les députés de tous les partis ont rendu
hommage à M. Richardson, et le vice-président a annoncé qu’une demande serait
adressée au directeur général des élections pour qu’une élection partielle soit
tenue dans la circonscription de Perth-Middlesex, en Ontario.
Les députés ont également souligné les 50 années de service du
major-général Maurice Gaston (Gus) Cloutier, sergent d’armes à la
Chambre des communes. Le major-général Cloutier a été nommé sergent d’armes et
secrétaire canadien de la Reine en 1978.
Nancy Hall
Greffière à la procédure
Direction des recherches pour le Bureau
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