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Sénat
Les semaines qui précèdent un long congé sont souvent
ponctuées par le renvoi de nombreux projets de loi de la Chambre des communes
au Sénat. Au cours de cette période, les sénateurs accélèrent leur allure pour
tenter de répondre aux demandes de la Chambre des communes, sans toutefois
compromettre le mandat constitutionnel du Sénat d’étudier rigoureusement les
mesures législatives. Telle était la situation dans les semaines qui ont
précédé l’ajournement pour le congé d’été, le 13 juin : vingt-trois projets de
loi, à diverses étapes du processus législatif, ont alimenté les débats des
sénateurs.
Le 4 juin, Mme Adrienne
Clarkson, gouverneure générale du Canada, a donné la sanction royale aux
projets de loi suivants :
- C-15A, Loi modifiant le Code criminel et d’autres
lois
- S-40, Loi modifiant la Loi sur la compensation et
le règlement des paiements
- S-34, Loi relative à la sanction royale des
projets de loi adoptés par les chambres du Parlement
- C-23, Loi modifiant la Loi sur la concurrence et
la Loi sur le Tribunal de la concurrence
Un de ces projets de loi
revêtait une importance particulière, puisqu’il modifiait la cérémonie de la
sanction royale. En effet, le projet de loi S-34, Loi relative à la sanction
royale des projets de loi adoptés par les chambres du Parlement, établit
une nouvelle procédure d’octroi de la sanction royale, acte au cours duquel la
Couronne approuve un projet de loi adopté par le Parlement pour en faire une
loi. Aux termes du projet de loi S-34, outre la cérémonie traditionnelle qui se
déroule dans l’enceinte du Sénat, une déclaration de la Couronne, prononcée au
Sénat et à la Chambre des communes par le président de chaque chambre, permet
maintenant de donner la sanction royale. La nouvelle loi prescrit cependant que
la cérémonie traditionnelle doit avoir lieu au moins deux fois par année.
D’autres projets de loi ont
reçu la sanction royale le 13 juin :
- C-43, Loi modifiant certains textes législatifs et
abrogeant la Loi sur le soutien des prix des produits de la pêche
- C-10, Loi concernant les aires marines nationales
de conservation du Canada
- C-50, Loi modifiant certaines lois en conséquence
de l’accession de la République populaire de Chine à l’Accord instituant
l’Organisation mondiale du commerce
- S-41, Loi visant la réédiction de textes
législatifs n’ayant été édictés que dans une langue officielle
- C-59, Loi portant octroi à Sa Majesté de crédits
pour l’administration publique fédérale pendant l’exercice se terminant le
31 mars 2003
- C-47, Loi visant la taxation des spiritueux, du
vin et du tabac et le traitement des provisions de bord
- C-27, Loi concernant la gestion à long terme des
déchets de combustible nucléaire
Le 5 juin, le sénateur Gerry
St. Germain a soulevé une question de privilège à propos du projet de loi
C-15B, une modification des dispositions du Code criminel relatives à la
cruauté envers les animaux. Le sénateur a dénoncé le fait qu’un communiqué du
député libéral Murray Calder laissait entendre qu’une entente avait été
conclue avec le ministre de la Justice pour accepter un amendement proposé par
le Sénat. Selon le sénateur, le ministre de la Justice donnait ainsi
l’impression à la population que c’était lui, et non les sénateurs, qui
décidait de l’issue des amendements proposés à la Chambre haute. Au dire du
sénateur St. Germain, une telle manipulation politique compromet sérieusement
le rôle législatif et l’indépendance du Sénat.
Dans la décision qu’il a
rendue le 11 juin, le président Dan Hays a statué qu’il n’y avait pas,
de prime abord, matière à question de privilège ou à outrage au Parlement; il
s’est toutefois dit préoccupé du fait que le communiqué donnait à la population
la fausse impression que l’une des deux chambres du Parlement pouvait être
assujettie à la volonté d’un ministre.
Le Sénat s’est principalement consacré à l’étude des mesures législatives, mais
certaines motions de nature plus générale ont tout de même été adoptées avant
le congé d’été. L’une d’entre elles soulignait le 250e anniversaire
de la Halifax Gazette, premier journal à avoir été publié au Canada.
Plusieurs sénateurs ont débattu la motion avant son adoption, le 30 mai. Le
cinquantième anniversaire de l’accession de la Reine au trône a également fait
l’objet d’une motion adoptée pour célébrer l’événement. Les sénateurs ont
appuyé unanimement les félicitations officielles, adoptées le 13 juin, qu’on a
transmises à Sa Majesté à l’occasion de son jubilé.
D’autres questions plus graves
ont également entraîné l’adoption de motions. De nombreux sénateurs ont
participé au débat sur une motion visant à reconnaître le génocide arménien et
à faire du 24 avril une journée de commémoration. Dans une autre résolution, le
Sénat exprimait son inquiétude à la suite des événements violents et des
récentes menaces qui pèsent contre la démocratie en Colombie. Elles ont toutes
deux été adoptées le 13 juin.
Comités
Deux rapports portant sur des
études spéciales ont été déposés au Sénat. Le 6 juin, le Comité de l’énergie,
de l’environnement et des ressources naturelles a présenté son quinzième
rapport, intitulé Les aspects internationaux de la sûreté des réacteurs
nucléaires, dernière partie d’une étude en deux étapes des réacteurs
nucléaires. Le rapport, selon lequel les réacteurs nucléaires canadiens sont
parmi les plus sûrs au monde, comprend cinq recommandations qui visent à soutenir
les efforts actuels du pays en matière de sûreté. Le Comité de l’agriculture et
des forêts a déposé, le 13 juin, un rapport intérimaire intitulé Les
agriculteurs canadiens en danger, qui contient 21 recommandations visant à
orienter l’élaboration de la politique agricole canadienne et à assurer un
avenir meilleur à l’agriculture au pays. Le Comité devrait présenter son
rapport final d’ici mars 2003.
Le 11 juin, le Sénat a adopté
le douzième rapport du Comité du Règlement, de la procédure et des droits du
Parlement, qui recommande des modifications au Règlement du Sénat en vue
d’adopter la politique de reconnaissance d’un troisième parti au Sénat
approuvée dans le septième rapport du Comité.
Le 30 mai, le Comité mixte
permanent d’examen de la réglementation a déposé son sixième rapport, qui porte
sur le Règlement sur le permis de pêche communautaire des Autochtones.
La même journée, le Sénat a adopté le neuvième rapport du Comité des langues
officielles, qui traite de l’étude du crédit 35 sous la rubrique « Conseil
privé » dans le Budget des dépenses principal 2002-2003.
Nouvelles brèves
Les sénateurs ont rendu
hommage à la mémoire de Renaude Lapointe, c.p., ancienne présidente du
Sénat décédée le 11 mai, ainsi qu’à leur collègue Jim Tunney, qui a pris
sa retraite lors de son 75e anniversaire de naissance, le 16 juin.
Mary Mussell
Journaux du Sénat
Québec
Le 14 juin dernier, l’Assemblée nationale a ajourné ses
travaux pour la période estivale après avoir adopté 37 projets de loi publics
et 10 projets de loi d’intérêt privé. Parmi les pièces législatives adoptées au
cours de la session du printemps, soulignons :
- la Loi instituant l’union civile et établissant de
nouvelles règles de filiation, qui crée une nouvelle institution,
l’union civile, pour les personnes de même sexe ou de sexe différent qui
souhaitent s’engager publiquement à faire vie commune et à respecter les
droits et obligations liés à cet état. Entres autres, la Loi
modifie le Code civil en matière de procréation assistée et d’adoption
et rend applicables aux personnes liées par une union civile et aux
conjoints de fait des dispositions qui visent certaines situations de vie
commune;
- la Loi sur la transparence et l’éthique en matière
de lobbyisme, qui vise à rendre transparentes les activités de
lobbyisme exercées auprès des titulaires de charges publiques et à assurer
le sain exercice de ces activités. La Loi crée la fonction de
commissaire au lobbyisme, chargé d’assurer la surveillance et le contrôle des
activités de lobbyisme, à qui est confiée la fonction d’élaborer un code
de déontologie régissant la conduite des lobbyistes et de faire des
enquêtes et des inspections relativement à toute contravention aux
dispositions de la Loi ou du code de déontologie;
- la Loi modifiant la Loi sur le ministère des
Relations internationales et d’autres dispositions législatives, qui
établit d’abord un mécanisme d’approbation par l’Assemblée nationale de
tout engagement international important qu’entend prendre le gouvernement,
soit à l’égard d’une entente internationale du Québec, soit à l’égard d’un
accord international portant sur une matière ressortissant à la compétence
constitutionnelle du Québec. Elle précise également les fonctions du
ministre à l’égard d’un tel accord international et indique de quelle
façon le gouvernement pourra être lié ou donner son assentiment à ce que
le Canada exprime son consentement à être lié par celui-ci;
- a Loi modifiant la Charte de la langue française,
qui crée l’Office québécois de la langue française, qui a pour mission de
définir et de conduire la politique québécoise en matière
d’officialisation linguistique et toponymique, de terminologie ainsi que
de francisation de l’administration et des entreprises. L’Office est
également chargé d’assurer le respect de la Charte de la langue
française. La Loi traite aussi de modifications au chapitre de
la langue d’enseignement en ce qui a trait à l’enseignement en anglais et
d’une politique relative à l’emploi et à la qualité de la langue française
dans les établissements d’enseignement collégial et universitaire;
- la Loi assurant la mise en œuvre de l’Entente
concernant une nouvelle relation entre le gouvernement du Québec et les
Cris du Québec, qui assure la mise en œuvre de l’Entente concernant
une nouvelle relation entre le gouvernement du Québec et les Cris du
Québec, signée le 7 février 2002. Cette loi prévoit, entre autres, la
création de la Société de développement crie, l’institution du Conseil
Cris-Québec sur la foresterie et la formation de groupes de travail
conjoints pour chaque collectivité crie touchée par les activités
d’aménagement forestier;
- la Loi sur l’assurance-médicaments et d’autres
dispositions législatives, qui apporte des modifications au
financement du régime général d’assurance-médicaments. Par ailleurs, la Loi
institue le Conseil du médicament, qui aura notamment pour fonctions
d’assister le ministre dans la mise à jour de la liste des médicaments et
de favoriser l’utilisation adéquate des médicaments. La Loi prévoit
aussi que le ministre de la Santé et des Services sociaux pourra conclure,
avec les fabricants de médicaments reconnus, des ententes ayant pour objet
le financement d’activités visant l’amélioration de l’utilisation des
médicaments;
- la Loi modifiant le Code des professions et
d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé, qui
prévoit un nouveau partage des champs d’exercice professionnel et des
activités réservées aux intervenants du domaine de la santé;
- la Loi modifiant la Loi sur les centres de la
petite enfance et autres services de garde à l’enfance et la Loi sur le
ministère de la Famille et de l’Enfance, qui prévoit principalement
que le ministre ne peut délivrer un permis si un demandeur est frappé d’un
empêchement à la délivrance d’un permis ayant trait à un comportement
faisant craindre pour la sécurité des enfants, à une mise en accusation ou
une condamnation à un acte ou une infraction criminels ayant un lien avec
les aptitudes requises et la conduite nécessaire pour la tenue d’un
service de garde;
- la Loi portant restrictions relatives à l’élevage
de porcs, qui avait pour objet de suspendre, relativement à l’élevage
de porcs, la délivrance, entre le 1er mai et le 15 juin 2002,
des autorisations requises en application de la Loi sur la qualité de
l’environnement. Comme la Loi édicte le remplacement du Règlement
sur la réduction de la pollution d’origine agricole, le ministre
d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau
a annoncé, le 13 juin, l’adoption du nouveau Règlement sur les
exploitations agricoles, qui prévoit un temps d’arrêt de deux ans dans
les zones d’activités limitées et de 18 mois dans les autres
municipalités, pendant lequel aucun nouveau lieu d’élevage porcin ne sera
autorisé;
- la Loi sur le système correctionnel du Québec,
qui a notamment pour objet d’établir les principes généraux qui doivent
guider les Services correctionnels du ministère de la Sécurité publique,
la Commission québécoise des libérations conditionnelles ainsi que leurs
partenaires des organismes communautaires et tous les autres intervenants
du système correctionnel dans l’exercice de leur mandat respectif. Ces
principes sont la protection de la société, le respect des décisions des tribunaux
et la réinsertion sociale des personnes contrevenantes;
- la Loi modifiant la Loi sur le ministère du revenu
et d’autres dispositions législatives relativement à la protection des
renseignements confidentiels, qui précise les dispositions relatives à
la confidentialité des renseignements fiscaux et coordonne l’application
de ces dispositions avec celles de la Loi sur l’accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
La Loi prévoit également que le ministère du Revenu aura
l’obligation d’informer annuellement les contribuables, notamment à
l’égard de l’usage des renseignements qu’il recueille et de leur
accessibilité.
Règlement et autres règles
de procédure
Des modifications au Règlement
et autres règles de procédure, qui avaient été introduites le 6 décembre
2001au sujet du délai d’adoption d’un projet de loi, de la motion de procédure
d’exception, des séances extraordinaires et des pétitions, ont été reconduites
le 5 juin dernier et seront en vigueur jusqu’au 21 décembre 2002. D’autres
modifications, relatives à l’élection du président au scrutin secret, ont
également été adoptées à la même date et seront en vigueur pour la durée de la
36e législature.
Démissions et élections
partielles
Le 14 mai, M. Gilles Baril
a démissionné de son poste de député de Berthier. Pour combler ce siège et ceux
qui avaient été laissés vacants par les démissions de MM. Guy Chevrette,
Jacques Brassard et David Cliche au mois de janvier dernier, des
élections partielles ont été tenues le 17 juin.
La circonscription électorale
de Berthier a été remportée par la représentante de l’Action démocratique du
Québec, Mme Marie Grégoire. Deux autres candidats adéquistes
ont été élus au cours de ces élections partielles : Mme Sylvie
Lespérance, dans Joliette, et M. François Gaudreau, dans Vimont. De
son côté, le Parti québécois a conservé le comté de Lac-Saint-Jean, où M. Stéphan
Tremblay, ancien député du Bloc québécois à Ottawa, s’est fait élire.
L’Assemblée se compose maintenant ainsi : Parti québécois, 69 députés; Parti
libéral, 51 députés; Action démocratique du Québec, 5 députés. Aucun siège
n’est vacant.
Relations
interparlementaires
Le 5 juillet, la présidente de
l’Assemblée nationale du Québec, Mme Louise Harel, est
devenue la première femme à présider l’Assemblée parlementaire de la
Francophonie. Le mandat de Mme Harel sera d’une durée d’un an, soit
jusqu’en juillet 2003. En plus d’assumer la présidence des différentes
institutions de l’APF, elle représentera cette assemblée auprès de diverses
instances nationales et internationales.
Les travaux de la XXVIIIe
Session ordinaire de l’APF se sont déroulés à Berne, en Suisse, du 4 au 10
juillet dernier. À cette occasion, un nouvel organisme, le Réseau des femmes
parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, a été
officiellement créé. Ce réseau regroupe les femmes parlementaires représentant
trois régions de l’APF, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, et il est présidé
par Mme Hélène Robert, députée de Deux-Montagnes.
Parlementarisme et
démocratie
Le ministre responsable de la
Réforme des institutions démocratiques, M. Jean-Pierre Charbonneau, a
annoncé, le 21 mars dernier, la création du Secrétariat à la Réforme des
institutions démocratiques. Le 20 juin, le ministre a rendu public un document
de réflexion intitulé Le pouvoir aux citoyens et aux citoyennes, à
partir duquel il doit présider et animer une tournée de consultation et
d’information dans l’ensemble du Québec durant l’été et l’automne 2002. Cette
tournée sera suivie, au début de 2003, d’états généraux sur le thème de la
gouvernance démocratique du Québec. Les questionnements soulevés par le
gouvernement concernent notamment le système politique, le mode de scrutin, la
place des régions, le rôle des nations autochtones dans la gouvernance de
l’État québécois, l’utilisation accrue des référendums, la place faite aux
femmes en politique et l’extension du droit de vote des jeunes.
Simulations parlementaires
Le 17 mai dernier, l’Assemblée
a accueilli 110 élèves de la sixième année du primaire réunis pour participer à
la sixième édition du Parlement écolier. Représentant les principales régions
du Québec, les jeunes parlementaires ont débattu de trois projets de loi qu’ils
avaient préparés avec l’aide de leurs professeurs au cours de l’année scolaire,
soit la Loi obligeant les écoles primaires à instaurer un programme de
récupération, la Loi établissant une période
obligatoire d’étude de l’actualité nationale et internationale au 3e cycle du primaire et la Loi obligeant les commissions scolaires à instaurer un
programme de cours et de visites en milieu de travail.
Après les avoir étudiés article par article en commissions
parlementaires, les jeunes députés se sont finalement prononcés en faveur de
deux des trois projets de loi, rejetant cependant la Loi
établissant une période obligatoire d’étude de l’actualité nationale et
internationale au 3e cycle du
primaire.
Anne
Deronzier
Secrétariat de l’Assemblée nationale
Commissions
Depuis la dernière parution de la Revue parlementaire canadienne en mai dernier, les
commissions parlementaires ont terminé l’étude détaillée de 22 projets de loi
publics et de sept projets de loi d’intérêt privé. Parmi ceux-ci,
mentionnons :
Le projet de loi n° 95, Loi
modifiant la Loi sur les centres de la petite enfance et autres services de
garde à l’enfance et la Loi sur le ministère de la Famille et de l’Enfance,
qui vise à apporter une protection accrue aux enfants qui fréquentent les
centres de la petite enfance. Il prévoit, entre autres, que le ministre ne peut
délivrer un permis si un des administrateurs est frappé d’un empêchement à la
délivrance d’un permis à cause d’un comportement faisant craindre pour la
sécurité des enfants, d’une mise en accusation ou d’une condamnation à un acte
criminel ayant un lien avec les aptitudes requises et la conduite nécessaire
pour la tenue d’un service de garde.
Le projet de loi n° 80, Loi sur la
transparence et l’éthique en matière de lobbyisme, qui vise à rendre
transparentes les activités de lobbyisme exercées auprès des titulaires de
charges publiques et à assurer le sain exercice de ces activités. Le projet de
loi crée également la fonction de commissaire au lobbyisme chargé d’assurer la
surveillance et le contrôle des activités de lobbyisme. Nommé par l’Assemblée
nationale, ce commissaire a pour fonction d’élaborer un code de déontologie
régissant la conduite des lobbyistes et de faire des enquêtes et des inspections
relativement à toute contravention aux dispositions de la Loi ou du code de déontologie.
Le projet de loi n° 98, Loi
modifiant la Loi sur l’assurance-médicaments et d’autres dispositions
législatives, qui apporte des modifications au régime général
d’assurance-médicaments, notamment en modifiant certaines règles qui ont trait
aux montants de la prime, de la franchise et de la contribution maximale, à la
proportion de coassurance ainsi qu’au financement du Fonds de
l’assurance-médicaments. Notons que ce projet de loi est le deuxième à avoir été
soumis par l’Assemblée à la nouvelle règle de procédure législative d’exception
depuis son instauration temporaire, en décembre 2001.
Le projet de loi n° 84, Loi
instituant l’union civile et établissant de nouvelles règles de filiation.
Ce projet de loi faisait suite à la consultation générale à laquelle la
Commission des institutions avait procédé en février dernier et qui portait sur
l’avant-projet de loi intitulé Loi instituant l’union
civile des personnes de même sexe et modifiant le Code civil et d’autres
dispositions législatives.
Ce projet de loi crée une nouvelle institution, l’union
civile, pour les personnes de même sexe ou de sexe différent qui souhaitent
s’engager publiquement à faire vie commune et à respecter les droits et
obligations liés à cet état. Il permet aux nouveaux conjoints d’établir entre
eux, par contrat, un régime d’union civile soumis aux mêmes règles que celles
des régimes et contrats matrimoniaux.
Le projet de loi modifie aussi le Code civil afin d’ajouter de nouvelles règles en
matière de procréation assistée et de préciser les règles d’adoption en ce qui
concerne les parents de même sexe. Enfin, il rend applicables, non seulement aux
personnes liées par une union civile, mais également aux conjoints de fait, de
même sexe ou de sexe différent, des dispositions portant notamment sur le
consentement pour autrui aux soins requis par l’état de santé.
Au cours des derniers mois, la Commission de l’économie et
du travail a procédé à un mandat d’initiative portant sur la problématique des
fluctuations du prix de l’essence et leur impact sur l’économie québécoise. Le
14 juin dernier, la Commission a déposé à l’Assemblée son rapport final, qui
contient sept recommandations. Les membres de la Commission recommandent, entre
autres, que le gouvernement consacre une partie plus importante des revenus
provenant de la taxe sur l’essence à l’entretien et à la construction de
l’infrastructure routière au Québec; que la Régie de l’énergie dispose de plus
de ressources financières et humaines et que cet organisme développe une
expertise au Québec en ce qui concerne la connaissance du marché des produits
pétroliers; que le gouvernement examine de plus près la question de l’efficacité
énergétique.
De son côté, dans le cadre de son mandat d’initiative sur
l’investissement responsable, la Commission des finances publiques a décidé
d’entreprendre, au début de septembre, une consultation générale sur la base
d’un document que la Commission a préparé et qui s’intitule Responsabilité sociale des entreprises et investissement
responsable.
Sur ordre de l’Assemblée, plusieurs commissions
entreprendront, à partir de la fin de l’été, des consultations
générales.
La Commission de l’agriculture, des pêcheries et de
l’alimentation entreprendra une consultation générale à l’égard de
l’avant-projet de loi intitulé Loi sur l’aquaculture
commerciale, qui a pour objet, notamment, d’encadrer l’exercice de
l’aquaculture pratiquée à des fins commerciales, de recherche et
d’expérimentation.
La Commission des affaires sociales, quant à elle, entendra
les personnes intéressées par le projet de loi n° 112, Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion
sociale, qui a pour but principalement d’améliorer la situation économique
et sociale des personnes et des familles qui vivent dans la pauvreté ou qui sont
exclues socialement et de développer le sentiment de solidarité et la cohésion
sociale dans l’ensemble de la société québécoise.
Enfin, la Commission des institutions procédera à deux
consultations générales. La première portera sur le document intitulé Mesures visant à instituer un nouveau Code de procédure
civile et comportant une proposition quant aux deux premiers livres de ce
code. Pour la seconde, la Commission procédera à des auditions à l’égard du
projet de loi n° 109, Loi sur l’Observatoire québécois
de la mondialisation, lequel crée une nouvelle instance ayant pour mission
de faire comprendre le phénomène de la mondialisation et de fournir aux
Québécois des informations fiables qui leur permettent, entre autres, d’en
saisir les enjeux.
Par ailleurs, la Commission des finances publiques entendra
en consultation particulière une vingtaine d’organismes et entreprises sur le
projet de loi no 107, Loi sur l’Agence nationale d’encadrement du secteur
financier. Ce projet de loi vise à modifier la structure d’encadrement du
secteur financier au Québec en créant un organisme unique, qui aura pour mission
d’administrer l’ensemble des lois régissant l’encadrement du secteur financier,
notamment dans les domaines des assurances, des valeurs mobilières, des
institutions de dépôts et de la distribution de produits et services
financiers.
Denise
Léonard Secrétariat des
commissions
Yukon
La séance du printemps 2002 de la deuxième session de la
30e législature a débuté le 4 avril et a pris
fin le 30 mai. Au cours de cette période, entre autres choses, le gouvernement
est devenu minoritaire, 16 projets de loi (dont une nouvelle loi sur la
délimitation des circonscriptions électorales) ont été sanctionnés, deux
questions de privilège ont été soulevées et une première application décevante
du nouveau Règlement adopté à la séance de l’automne 2001 est
survenue.
Pérégrinations
parlementaires
Le 2 avril, trois députés du parti ministériel — Wayne Jim (McIntyre-Takhini), Mike McLarnon (Whitehorse centre) et Don Roberts (Porter Creek nord) — ont quitté le caucus
du gouvernement pour siéger comme indépendants. Ce faisant, le nombre de députés
libéraux est tombé de 11 à 8, et le gouvernement s’est retrouvé dans une
situation minoritaire au sein d’une assemblée comprenant 17 sièges. Qui plus
est, le parti au pouvoir n’a plus de simples députés. En effet, depuis juin
2001, le gouvernement libéral compte un cabinet de sept membres, le huitième
libéral présent en Chambre étant le président Dennis
Schneider (Whitehorse ouest).
Le fait que le gouvernement ait basculé dans une situation
minoritaire a alimenté sans cesse des spéculations concernant la question de
savoir si la session se poursuivrait jusqu’à la fin ou si les Yukonnais
devraient se rendre aux urnes au printemps. Ce changement a aussi donné lieu à
des problèmes de procédure que n’aurait pas connus un gouvernement
majoritaire.
Toutefois, il n’y a pas que de simples députés du
gouvernement qui ont changé de siège. Le 7 mai, Dennis
Fentie (Watson Lake) a quitté son poste de leader de l’opposition officielle
à la Chambre et de membre du Nouveau Parti démocratique pour devenir le deuxième
député à siéger sous la bannière du Parti du Yukon, le troisième parti à
l’Assemblée législative, qui était alors en pleine course à la direction. Fentie
s’est, par la suite, présenté à la direction du Parti du Yukon et l’a
emporté.
Une fois terminée la séance du printemps, le chef du NPD,
Eric Fairclough (Mayo-Tatchun), a annoncé une remise
en question officielle de son rôle à la tête du parti, le 21 septembre, en
prévision d’un scrutin à l’automne. Cet examen s’est maintenant transformé en
une course à la direction, deux autres personnes, dont l’ancien député de
Whitehorse centre, Todd Hardy, ayant annoncé leur
intention de contester le leadership de M. Fairclough.
Autorisation
extraordinaire
Le 14 mars, la première ministre Pat Duncan (Porter Creek sud) a annoncé que le
gouvernement avait obtenu le pouvoir de dépenser 282,3 millions de dollars en
vertu d’une autorisation extraordinaire portant sur les trois premiers mois de
l’exercice 2002-2003. On a agi de la sorte parce que l’Assemblée législative ne
devait pas se réunir de nouveau avant le début de l’exercice. Le chef de
l’opposition officielle, M. Fairclough, a déclaré que le gouvernement aurait dû
convoquer l’Assemblée législative avant le début de l’exercice de façon à
obtenir alors le pouvoir de dépenser. Toutefois, le gouvernement a estimé qu’il
valait mieux attendre après le 1er avril, date
d’entrée en vigueur de la réorganisation des ministères. M. Fairclough a, par la
suite, écrit à la gouverneure générale Adrienne
Clarkson pour lui demander de se prononcer sur la constitutionalité de la
mesure prise par le commissaire Jack Cable, soit
accorder, en l’instance, une autorisation extraordinaire. M. Fairclough a
souligné les liens antérieurs de M. Cable avec le Parti libéral du Yukon, au
sein duquel il a été député de 1992 à 2000, et il a soutenu que le commissaire
avait politisé son poste en accordant ce pouvoir de dépenser. Il n’y a pas eu de
réponse de Rideau Hall.
Loi de 2002 sur
les circonscriptions électorales
Le 4 avril, le président Schneider a déposé le rapport
final de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Le 11
avril, le gouvernement a présenté le projet de loi no 61, intitulé Loi de 2002
sur les circonscriptions électorales, pour mettre en œuvre les
recommandations figurant dans le rapport.
La présentation du projet de loi no 61 a mené à une lutte procédurale et politique
concernant le calendrier de travail de la Chambre. L’opposition majoritaire
voulait se consacrer au projet de loi no 61
avant d’approuver les prévisions budgétaires d’exploitation et d’entretien pour
l’exercice 2002-2003. Le gouvernement voulait faire approuver les prévisions
avant d’adopter le projet de loi no
61.
Le 29 avril, le chef du Parti du Yukon, Peter Jenkins (Klondike), a présenté sa propre loi sur
les circonscriptions électorales. C’était essentiellement le même projet de loi
que celui qui avait été présenté par le gouvernement. L’initiative de M. Jenkins
avait pour objet d’entraîner un débat au sujet du remaniement électoral, peu
importe le moment choisi par le gouvernement pour présenter le projet de loi
no 61. Le projet de loi de M. Jenkins n’a
cependant jamais fait l’objet d’un plein débat et le président a ultérieurement
ordonné qu’il soit retiré du feuilleton après l’adoption du projet de loi no 61 en troisième lecture.
Un dernier point mérite d’être souligné au sujet du projet
de loi no 61. Le gouvernement l’a désigné en vue
de la tenue d’un vote libre. Un député ministériel, Scott Kent (Riverside), s’est prononcé contre le projet
de loi à l’étape de la deuxième lecture, puis ce député et sa collègue du
cabinet, la ministre Cynthia Tucker (Mount Lorne),
ont voté contre cette mesure à l’étape de la troisième lecture. Les trois
députés indépendants se sont aussi opposés au projet de loi. Toutefois, le NPD
et le Parti du Yukon ont appuyé le projet de loi et il a été adopté en troisième
lecture (11 voix contre 5).
Application du
nouveau Règlement de l’Assemblée législative
Pendant la séance de l’automne 2001, la Chambre a adopté un
règlement établissant un calendrier régulier des activités de l’Assemblée
législative. (Pour obtenir plus de renseignements, voir le rapport législatif du
Yukon dans le numéro du printemps 2002 de la Revue
parlementaire canadienne.) On a satisfait aux exigences du nouveau Règlement
de l’Assemblée législative de la façon suivante :
Le 12 mars, conformément au paragraphe 73(2) du Règlement,
la première ministre Duncan a informé par écrit le président qu’elle souhaitait
que l’Assemblée législative soit convoquée le 4 avril.
Conformément à l’article 74 du Règlement, toutes les
mesures législatives gouvernementales à aborder pendant la séance ont été
présentées au plus tard le cinquième jour de séance, soit le 11
avril.
Aux termes du paragraphe 75(4) du Règlement, le septième
jour de séance, soit le 16 avril, le leader du gouvernement à la Chambre a
informé l’Assemblée législative que les leaders à la Chambre n’avaient pu
s’entendre sur le nombre de jours de séance à consacrer aux travaux de la
Chambre. Par conséquent, le président a décrété que, en conformité avec le
paragraphe 75(3) du Règlement, la séance durerait 30 jours et prendrait fin le
28 mai. La décision a ultérieurement été modifiée après qu’ait été acceptée à
l’unanimité une motion prévoyant que l’Assemblée législative ne siégerait pas
les 21 et 22 mai. Cet accord n’a pas influé sur le nombre de jours de séance et
n’a eu de répercussions que sur la date du dernier jour de séance, qui
correspondait désormais au 30 mai.
En raison de querelles de procédure, le dernier jour de
séance fut décevant du point de l’application du nouveau Règlement. Le 28 mai,
soit deux jours avant la fin de la séance, le leader du gouvernement à la
Chambre a présenté, après la fin des travaux courants, la motion habituelle
demandant que le président quitte le fauteuil et que la Chambre se constitue en
comité plénier. Le comité étudiait alors le projet de loi no 9, soit le budget principal des dépenses
d’exploitation et d’entretien pour l’exercice 2002-2003. Dans un geste sans
précédent dans l’histoire de l’Assemblée législative du Yukon, l’opposition
majoritaire a demandé que la motion soit mise aux voix, et elle l’a battue. Le
gouvernement n’a donc pas pu étudier le budget et a dû appeler sept projets de
loi en attente de troisième lecture. Une fois ces projets de loi adoptés en
troisième lecture, le gouvernement n’avait plus rien à l’ordre du
jour.
Aux termes du paragraphe 13(1) du Règlement (ordre des
travaux), le gouvernement est passé aux motions autres que les motions
ministérielles. Comme aucune d’entre elles n’avait été désignée pour étude ce
jour-là, l’Assemblée législative a progressé dans le feuilleton à partir du
début, le président appelant les motions dans l’ordre numérique. En bout de
piste, 29 motions ont été appelées de cette façon. Toutefois, les députés de
l’opposition ne souhaitaient pas discuter de ces motions, car ils désiraient que
le gouvernement présente le projet de loi no 61.
Ils ont réussi à reporter le débat sur 26 de ces motions; cependant, les députés
du parti ministériel ont pu discuter de trois des motions dont le débat avait
auparavant été ajourné.
Comme, le 28 mai, on avait étudié sept projets de loi à
l’étape de la troisième lecture, il n’en restait que neuf pour le dernier jour
de séance, ce qui atténuait la probabilité qu’on doive avoir recours aux
nouvelles mesures de « guillotine » de l’article 76 du Règlement. À
une heure donnée, ces mesures forceraient l’Assemblée législative à se prononcer
sans débat ou amendement sur les travaux n’ayant pas encore été abordés, afin de
terminer les travaux ce jour-là. Quoi qu’il en soit, les députés ont semblé
conscients de l’heure et, au moment où le comité plénier se penchait sur le
dernier projet de loi qui lui avait été présenté, la présidence a fait remarquer
que le comité s’en occupait « juste avant l’heure
limite ».
Le Règlement a aussi eu une autre conséquence sur le plan
de la procédure. En effet, aucune motion d’ajournement n’a été nécessaire à la
fin du 30e jour. Le président ayant déjà décrété
que la séance durerait 30 jours et l’Assemblée législative ayant accompli tous
les travaux prévus, le président avait l’autorité nécessaire pour ajourner les
travaux de la Chambre.
Questions de
privilège
Le président a dû se prononcer sur deux questions de
privilège pendant la séance du printemps 2002. Ces deux questions avaient été
soulevées par des députés indépendants.
La première question de privilège a été soulevée par M.
McLarnon en son nom propre ainsi qu’au nom de MM. Jim et Roberts. Le litige
portait sur la possession et l’accès à des fichiers et à du matériel
informatiques appartenant à ces députés. Selon eux, des fonctionnaires du
gouvernement y avaient accédé de façon inappropriée après leur départ du caucus
libéral pour siéger comme indépendants. M. McLarnon a aussi allégué que des
fonctionnaires les avaient empêchés de façon intempestive d’accéder à ces
fichiers et à ce matériel. M. McLarnon a soutenu que ces gestes constituaient
une atteinte à ses privilèges de député, parce qu’ils nuisaient à son aptitude à
représenter ses électeurs de façon pertinente.
Dans la
décision qu’il a rendue le 15 avril, le président Schneider a dit que, à
première vue, il n’y avait pas d’atteinte aux privilèges. Il a conclu que la
liberté de parole dont jouissent les députés ne s’applique pas aux
communications entre ces derniers et leurs électeurs. Il a aussi ajouté que les
députés en question avaient été pleinement en mesure de profiter de leur liberté
de parole dans le cadre des travaux de l’Assemblée législative en dépit du fait
qu’on les avait empêchés d’avoir accès à leurs fichiers.
Le président a aussi conclu que les gestes posés par les
fonctionnaires ne constituaient pas un outrage à l’Assemblée législative. Il a
accordé le bénéfice du doute aux personnes en cause et a dit que leurs gestes
peuvent avoir été attribuables à un manque de directives pertinentes et de
compréhension de l’indépendance dont jouissent les simples députés.
En guise de solution, le président a donné au greffier la
directive d’élaborer un projet de protocole applicable à des situations
semblables. Ce document doit être soumis à la Commission des services aux
députés pour analyse et adoption. Le protocole est présentement en voie
d’élaboration.
M. Jim a soulevé la deuxième question de privilège le 18
avril. Elle découlait d’une déclaration faite par la ministre de la Santé et des
Services sociaux, Sue Edelman (Riverdale sud,
libérale), et d’une lettre transmise par la ministre au chef d’une Première
Nation locale. Ces commentaires et cette lettre faisaient suite à des questions
posées par M. Jim pendant la période des questions au sujet des enfants des
Premières Nations sous la garde du gouvernement. M. Jim avait suggéré à la
ministre de rencontrer le chef et le conseil de la Première Nation afin de
restaurer un climat de confiance entre eux. La réaction de Mme Edelman avait été alors de dire : «
Premièrement, je ne m’étais pas rendu compte que le député d’en face était
soudainement devenu le représentant » de la Première Nation. Plus tard, ce
jour-là, la ministre a de nouveau évoqué son étonnement dans une lettre adressée
au chef de la Première Nation.
Dans sa question de privilège, M. Jim a dit que la ministre
avait remis en question son droit de représenter ses électeurs. Ce geste
constituait, selon lui, un outrage à l’Assemblée législative, car il constituait
une tentative visant à intimider ses électeurs et à l’empêcher de
parler.
Dans la décision qu’il a rendue le 23 avril, le président
Schneider a conclu que les paroles et les gestes de la ministre ne constituaient
pas, à première vue, une atteinte aux privilèges ni un outrage à l’Assemblée
législative. Le président n’avait pas la conviction que les paroles et les
gestes de la ministre de la Santé et des Services sociaux avaient eu pour effet,
directement ou indirectement, de nuire au député dans l’exercice de ses
fonctions. Parallèlement, le président a dit que des déclarations laissant
entendre qu’un député représente d’autres personnes que ses électeurs ne sont
pas admissibles, car elles prêtent des motifs faux ou inavoués, ce qui va à
l’encontre du paragraphe 19g) du Règlement. Le
président a demandé que, à l’avenir, les députés préoccupés par de semblables
déclarations abordent celles-ci dans le cadre d’un rappel ponctuel au
Règlement.
Mesures
législatives
Outre la Loi d’affectation no 2 pour l’exercice 2002-2003 et la Loi de 2002 sur les circonscriptions électorales, les
14 projets de loi suivants ont été adoptés pendant la séance du printemps 2002
:
- Loi
d’affection no 3 pour l’exercice 2001-2002;
- Loi sur
l’arbre officiel;
- Loi no 5
modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu;
- Loi no 2
modifiant la Loi sur la taxe sur le tabac;
- Loi sur
l’organisation du gouvernement;
- Loi modifiant
la Loi sur le développement économique;
- Loi sur la
responsabilité du gouvernement;
- Loi modifiant
la Loi sur l’accès à l’information et la protection des renseignements
personnels;
- Loi modifiant
la Loi sur les normes d’emploi;
- Loi sur
l’indemnité au conjoint;
- Loi modifiant
la Loi sur les professions dentaires;
- Loi sur la
régie des personnes morales du gouvernement;
- Loi modifiant
la Loi sur la gestion des finances publiques;
- Loi modifiant
la Loi sur les accidents du travail.
Nominations
Le 4 avril, l’Assemblée législative a reconduit Hendrik (Hank) Moorlag dans son poste pour un nouveau
mandat de cinq ans en qualité d’ombudsman et de commissaire à l’information et à
la vie privée du Yukon. Le 13 mai, l’Assemblée législative a approuvé une motion
nommant pour une période de trois ans M. David Phillip
Jones, c.r., d’Edmonton, en Alberta, comme commissaire aux conflits du
Yukon. Les deux nominations ont entraîné un vote par appel nominal, étant donné
que la Loi sur l’ombudsman et la Loi sur les conflits d’intérêts (députés et ministres)
exigent que les nominations soient approuvées par les deux tiers des députés de
l’Assemblée législative. Les deux nominations ont été approuvées à
l’unanimité.
L’Assemblée législative est censée se réunir de nouveau le 17
octobre pour la séance de l’automne 2002.
Floyd
McCormick Greffier
adjoint
Chambre des
communes
Avant d’ajourner pour l’été, le jeudi 20 juin, la Chambre
des communes a adopté plusieurs projets de loi controversés, dont le projet de
loi C-5, Loi sur les espèces en péril, et le projet
de loi C-15B, un train de mesures législatives qui modifient le Code criminel concernant la cruauté envers les animaux
et les armes à feu. Dans les deux cas, le gouvernement a recouru à la motion
d’attribution de temps. De plus, le projet de loi du gouvernement sur les
produits antiparasitaires a été adopté aux Communes en juin, et un nouveau train
de mesures législatives visant notamment à mettre en œuvre la Convention sur les
armes biologiques ou à toxines a été présenté et renvoyé à un comité
législatif.
Le 11 juin, le premier ministre a déposé son code d’éthique
pour les membres du Cabinet. Attendues depuis longtemps, ces dispositions font
suite à des mois de controverse autour d’allégations de conflit d’intérêts de la
part de plusieurs ministres de premier plan. Le code d’éthique se compose de
trois documents : Le guide du ministre et du
secrétaire d’État, Le Conseil des ministres et les
sociétés d’État et Le Conseil des ministres et les
activités à des fins politiques personnelles. Le nouveau code d’éthique
obligera les ministres à révéler, dans un délai de 30 jours, les noms des
donateurs aux campagnes clandestines à la direction du parti. Tout en
restreignant les activités des ministres, le code d’éthique donne plus
d’indépendance au conseiller en éthique fédéral, bien qu’il ne prévoie pas
l’établissement d’un poste de conseiller indépendant rendant compte directement
au Parlement. Les nouvelles règles interdisent aux ministres de faire du
lobbying auprès des sociétés d’État relevant de leur portefeuille. Le premier
ministre a également promis de présenter, cet automne, une mesure législative
qui limitera les contributions versées par les entreprises et par les syndicats
et exigera de déclarer toutes les contributions politiques.
De plus, le gouvernement a présenté une motion visant à
former un comité mixte spécial chargé d’examiner les recommandations formulées
dans le rapport du précédent Comité mixte spécial sur un code de conduite, qui
avait été constitué en 1997. Plusieurs amendements et un sous-amendement ont été
proposés à la motion principale et, après un débat et l’invitation à procéder à
un vote par appel nominal, le vote sur le sous-amendement a été reporté au
mercredi 18 septembre, à la reprise des travaux de la Chambre.
La déclaration annuelle des « Dépenses par
député » a été déposée par le président au début de juin. Un débat
exploratoire s’est tenu le 7 juin sur la révision du système de santé à l’étude
par la commission Romanow.
Procédure
La nouvelle procédure relative à l’étude du Budget
principal des dépenses, mise en place par suite de la mise en œuvre, l’automne
dernier, du Rapport du Comité spécial sur la
modernisation et l’amélioration des procédures de la Chambre des communes, a
été mise à l’essai ce printemps lorsque la Chambre des communes a tenu ses
premiers débats en comité plénier sur les crédits du Budget principal des
dépenses sous la rubrique de deux ministères.
Les débats sur les crédits sous les rubriques
« Défense nationale » et « Travaux publics et Services
gouvernementaux » du Budget principal des dépenses se sont tenus en soirée
le 7 mai et le 4 juin respectivement. Au début de la première de ces séances, le
président du Comité plénier (Bob Kilger) a fait une
déclaration concernant les règles du débat sous le régime de la nouvelle
procédure. À la fin de chaque débat, aux termes des nouvelles règles, il est
fait d’office rapport du budget étudié sans amendement. Conformément aux
modifications apportées au Règlement, le chef de l’opposition a également
proposé une motion, qui a été adoptée d’office, afin de prolonger au-delà du 31
mai 2002 l’étude des crédits du Budget principal des dépenses sous la rubrique
« Agriculture et Agroalimentaire ».
Le 27 mai, sur une motion présentée par Marlene Catterall, whip en chef du gouvernement, des
modifications ont été apportées à l’article 104 du Règlement pour permettre la
création du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions
budgétaires. Composé de 16 membres, le nouveau comité aura pour mandat d’étudier
l’efficacité, l’administration et le fonctionnement des ministères et agences
gouvernementales centraux ainsi que leurs plans opérationnels et de dépenses. Il
sera en outre chargé d’étudier les rapports du commissaire à la protection de la
vie privée, du commissaire à l’information, de la Commission de la fonction
publique et du conseiller en éthique (sur les responsabilités qui lui incombent
aux termes de la Loi sur l’enregistrement des
lobbyistes). Enfin, le nouveau comité est chargé d’étudier le processus
d’examen des prévisions budgétaires et des crédits, y compris la forme et la
teneur de tous les documents budgétaires, et de présenter des rapports à ce
sujet.
Privilège
Le 13 juin, après la déclaration hebdomadaire du leader du
gouvernement à la Chambre des communes, Garry
Breitkreuz (AC) a soulevé la question de privilège pour accuser le ministre
des Finances (John Manley, lib.) d’outrage au
Parlement pour n’avoir pas respecté l’exigence législative voulant qu’il dépose
un rapport de l’actuaire en chef sur le projet de loi C-58 (Loi modifiant le Régime de pensions du Canada et la Loi sur
l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada), conformément à
l’article 115 de la Loi sur le Régime de pensions du
Canada. Le président a d’abord dit qu’il prendrait la question en délibéré,
et Don Boudria (leader du gouvernement à la Chambre)
est, par la suite, revenu à la Chambre pour confirmer que le projet de loi ne
serait pas mis à l’étude à ce moment-là, car il attendait toujours une
information sur l’état du rapport de l’actuaire en chef. Le lendemain, M.
Boudria est intervenu de nouveau à la Chambre pour expliquer que le ministre
n’était pas en mesure de déposer le rapport en question puisqu’il ne l’avait pas
encore reçu. Il a ajouté que rien dans la loi n’empêchait la Chambre d’aller de
l’avant avec le projet de loi. Après une intervention de Richard Harris (AC), le vice-président a estimé que le
leader du gouvernement à la Chambre avait fait rapport sur la situation et s’est
dit convaincu qu’il n’y avait pas eu manquement aux règles. Le vice-président
s’est donc déclaré prêt à passer à l’étude du projet de loi, comme cela était
prévu pour plus tard ce jour-là. La question a été soulevée de nouveau le lundi
17 juin par Scott Reid (AC) au cours du débat du
projet de loi en deuxième lecture. Il a proposé un amendement invitant la
Chambre à ne pas donner son consentement à la deuxième lecture du projet de loi,
puisque ce dernier n’était pas accompagné d’un rapport de l’actuaire en chef du
Canada. Le président suppléant (Réginald Bélair) a
jugé que la présidence s’était déjà prononcée sur la question du rapport de
l’actuaire en chef et a signalé au député que le rapport en question avait été
déposé plus tôt ce jour-là même. En conséquence, il a jugé l’amendement
irrecevable. Le vendredi 21 juin, Rob Anders (AC) a
proposé un autre amendement portant que la Chambre refuse de faire franchir
l’étape de la deuxième lecture au projet de loi, invoquant de nouveau le défaut
de déposer le rapport de l’actuaire en chef. Après discussion, la présidente
suppléante (Eleni Bakopanos) a jugé l’amendement
recevable, l’amendement a été mis aux voix et le vote par appel nominal a été
reporté au mercredi 18 septembre, à la reprise des travaux de la Chambre après
l’ajournement d’été.
Comités
Le Comité permanent des comptes publics a entrepris des
audiences sur le rapport de la vérificatrice générale du Canada, daté du 8 mai
2002, concernant les contrats accordés à la firme Groupaction Communications par
le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux (TPSGC).
Plusieurs témoins ont comparu devant le Comité, dont Sheila Fraser, vérificatrice générale, et Ranald Quail, ex-sous-ministre de TPSGC. Deux témoins,
jugés essentiels pour les travaux du Comité, Charles
Guité et Pierre Tremblay, tous deux anciens
directeurs généraux de la direction chargée des commandites à Travaux publics,
ont été invités à comparaître mais ont refusé de le faire en invoquant l’enquête
de la GRC en cours dans cette affaire. Le Comité a, par la suite, assigné M.
Guité à comparaître. Dans le cas des deux anciens fonctionnaires, des
conseillers juridiques ont comparu en leur nom au début de juillet. Le 9
juillet, le Comité a décidé par vote qu’aucun autre témoin ne serait invité à
comparaître jusqu’à ce que les investigations de la vérificatrice générale et de
la Gendarmerie royale du Canada fussent complétées. Le Comité s’est réuni
subséquemment le 25 juillet à la suite d’une demande écrite de quatre membres du
Comité qui, aux termes du paragraphe 106(3) du Règlement, invitaient le Comité à
examiner d’autres contrats octroyés par le gouvernement à plusieurs sociétés de
communications. Une majorité des membres du Comité ont rejeté la
demande.
Le 4 juin, John Reynolds, chef
de l’opposition officielle à la Chambre, a soulevé un rappel au Règlement à
propos d’une réunion du Comité permanent des transports prévue pour plus tard ce
matin-là. Il soutenait qu’à la suite des modifications apportées au Règlement le
27 mai, deux nouveaux comités avaient été créés et que les nouvelles listes de
membres des deux comités n’avaient pas encore été déposées à la Chambre par le
Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. En conclusion,
M. Reynolds a soutenu que le Comité ne pouvait pas se réunir pour deux raisons :
il n’y avait pas de membres, et le préavis de 48 heures nécessaire pour
convoquer une telle réunion n’avait pas été respecté.
Plus tard dans la journée, le président a rendu une
décision sur la question, en reconnaissant que le député avait raison de dire
que l’avis de convocation de la réunion n’était pas valide, puisqu’il
contrevenait à l’ordre adopté le 27 mai. Il a ajouté qu’il avait donné des
directives afin que les mesures correctives appropriées soient prises et que les
pratiques habituelles pour l’organisation de nouveaux comités soient suivies
dans le cas du nouveau Comité permanent des transports. Le 64e rapport du Comité de la procédure et des affaires
de la Chambre, qui dresse la liste des membres des deux nouveaux comités, a été
présenté le mercredi 5 juin et adopté le 6 juin. L’organisation des deux comités
a suivi. Des élections se sont tenues pour pourvoir aux postes de président des
deux comités. Le président du nouveau Comité des opérations gouvernementales et
des prévisions budgétaires est Reg Alcock, et celui
du Comité des transports est Ovid
Jackson.
Voici
d’autres changements : à la suite du remaniement du Cabinet annoncé le 26 mai,
Jean Augustine est devenue secrétaire d’État au
Multiculturalisme et à la Situation de la femme, laissant vacante la présidence
du Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international. Le 13
juin, Bernard Patry (Pierrefonds—Dollard) a été élu
pour occuper le poste. Le 28 mai, à la suite du même remaniement du Cabinet, le
Bureau de régie interne a annoncé que Don Boudria, qui était revenu à son ancien
poste de leader du gouvernement à la Chambre, serait nommé pour remplacer Ralph
Goodale (le nouveau ministre des Travaux publics) comme membre du Bureau. Le 29
mai, le président a annoncé la nomination de Bob Kilger (vice-président et
président des Comités pléniers) à la présidence du nouveau comité législatif
créé pour étudier le projet de loi C-55.
Les mois de mai et juin ont connu l’habituel tourbillon
d’activité des comités qui tâchaient de faire rapport à la Chambre sur des
mesures législatives avant l’ajournement d’été. Les comités ont donc présenté
plusieurs rapports importants, dont voici les titres :
- L’homologation
des produits antiparasitaires et la compétitivité des agriculteurs canadiens,
L’étiquetage des aliments génétiquement modifiés et son impact sur les
agriculteurs et Le rôle futur du gouvernement
en agriculture (Comité permanent de l’agriculture et de
l’agroalimentaire);
- - Attirer les immigrants
(Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration);
- La surpêche
étrangère : impacts et solutions (Comité
permanent des pêches et des océans);
- Promouvoir
l’égalité dans les secteurs de compétence fédérale : examen de la Loi sur
l’équité en matière d’emploi (Comité
permanent du développement des ressources humaines et de la condition des
personnes handicapées);
- Pour un
nouveau cycle de négociations efficace : les grands enjeux du Canada à l’OMC
et Assurer le progrès de
l’Afrique et du reste du monde — Un rapport sur les priorités canadiennes en
vue du sommet du G8 de 2002 (Comité permanent des affaires étrangères et
du commerce international);
- Faire face à
nos responsabilités — L’état de préparation des Forces canadiennes
(Comité permanent de la Défense nationale et des affaires
des anciens combattants);
- La stratégie
d’innovation du Canada : L’évaluation par les pairs et l’affectation de fonds
de recherche fédéraux (Comité
permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie);
- Examen des
dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux (Comité de la
justice et des droits de la personne);
- La justice et
les communautés de langues officielles (Comité mixte
permanent des langues officielles).
Législation
Outre l’adoption aux Communes de mesures législatives
concernant les espèces en péril, la cruauté envers les animaux, les armes à feu
et les produits antiparasitaires, plusieurs autres projets de loi ont été
approuvés en troisième lecture, notamment les projets de loi C-47 (Loi visant la taxation des spiritueux, du vin et du tabac
et le traitement des provisions de bord), C-48 (Loi
modifiant la Loi sur le droit d’auteur) et C-54 (Loi
favorisant l’activité physique et le sport).
Le projet de loi S-7 (Loi modifiant
la Loi sur la radiodiffusion), qui a été renvoyé au Comité permanent du
patrimoine canadien, a fait l’objet d’une certaine controverse au cours de son
étude article par article lorsqu’une décision de la présidence jugeant certains
amendements non recevables a été annulée. Conformément à l’article 97.1 du
Règlement, le projet de loi a fait d’office l’objet d’un rapport à la Chambre le
6 juin, après une vaine tentative de la part de certains membres du comité
d’obtenir une prolongation du délai que la Chambre avait imposé au Comité pour
faire rapport. Un certain nombre de nouveaux projets de loi ont été présentés
vers la fin de la session, dont plusieurs ont suscité la controverse à la
Chambre. En voici quelques-uns :
- le projet de loi C-58 (Loi
modifiant le Régime de pensions du Canada et la Loi sur l’Office
d’investissement du régime de pensions du Canada
- le projet de loi C-60 (Loi
constituant le Centre canadien du règlement indépendant des revendications
particulières des premières nations en vue de permettre le dépôt, la
négociation et le règlement des revendications particulières, et modifiant
certaines lois en conséquence)
- le projet de loi C-61 (Loi
concernant le choix des dirigeants, le gouvernement et l’obligation de rendre
compte des bandes indiennes et modifiant certaines lois).
Enfin, la Loi de crédits pour
2002-2003, adoptée le 6 juin aux Communes, a reçu la sanction royale le 13
juin.
Affaires émanant
des députés
Le 2 mai, lors de la période réservée à l’étude des
Affaires émanant des députés, au cours du débat sur la motion de Murray Calder (lib.) à propos des prestations de
retraite des pompiers, Monty Solberg (AC) a proposé
un amendement visant à renforcer le libellé de la motion. Le vice-président a
dit qu’il allait prendre l’amendement en délibéré. Pat
Martin (NPD) a invoqué le Règlement pour signaler que l’amendement n’était
pas assorti de la recommandation royale et n’était donc pas conforme aux règles
régissant les Affaires émanant des députés. Maurice
Vellacott (AC) a invoqué le Règlement pour faire remarquer que l’amendement
n’imposerait pas de dépenses au Trésor public. Marlene Catterall (whip en chef
du gouvernement) est intervenue pour faire observer que les députés à la Chambre
semblaient généralement d’accord pour adopter la motion principale et a invité
le député de Medicine Hat à retirer son amendement pour permettre à la Chambre
de voter sur la motion. Le vice-président a jugé à ce moment-là que l’amendement
était recevable, en disant qu’après l’avoir examiné à la lumière des
dispositions de l’article 79 du Règlement, il avait conclu que l’amendement ne
comportait pas d’affectation de crédits pour laquelle une recommandation royale
est nécessaire. L’amendement et la motion principale ont, par la suite, été tous
deux adoptés.
Le 9 mai, on a tenté de rétablir le projet de loi C-344 de
Keith Martin (AC) (Loi
modifiant la Loi sur les contraventions et la Loi réglementant certaines drogues
et autres substances (marihuana)). Réal Ménard (BQ) a demandé le consentement de la
Chambre pour soumettre à la présidence une lettre signée par 81 députés opposant
la façon dont la majorité gouvernementale avait disposé du projet de loi. Au
cours du débat de deuxième lecture du projet de loi, le lundi 18 février, John Maloney (lib.) avait, en effet, proposé un
amendement pour que le projet de loi soit retiré du Feuilleton et que son objet soit renvoyé à un comité.
L’amendement a ensuite été adopté le mercredi 17 avril et la motion principale,
modifiée, a été elle aussi adoptée. M. Ménard a ajouté que lorsque les députés
voient qu’un projet de loi d’initiative parlementaire jugé votable ne fait pas
l’objet d’un vote, beaucoup considèrent qu’il y a atteinte à leur privilège
parlementaire. Il a demandé que Keith Martin soit autorisé à présenter un autre
projet de loi sur le même sujet qui puisse faire l’objet d’un vote dans les plus
brefs délais. Après une intervention du député qui était leader du gouvernement
à la Chambre des communes à l’époque (M. Goodale, lib.), le président a fait
valoir que la présidence avait déjà jugé admissible l’amendement au projet de
loi C-344 et, compte tenu des précédents, avait conclu qu’un tel amendement
était admissible pour tout projet de loi dont la Chambre est saisie. Il a ajouté
que le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre effectuait
déjà une étude concernant les Affaires émanant des députés et a suggéré au
député et à ses collègues qui avaient signé la lettre de se présenter devant le
Comité pour recommander des changements au Règlement de la Chambre. En
terminant, le président a dit qu’il devait faire appliquer les règles régissant
les délibérations de la Chambre et n’avait pas le pouvoir de les changer
lui-même. Il a ajouté qu’il enverrait immédiatement la lettre au président du
Comité en recommandant au Comité d’examiner les propositions.
Le Comité permanent de la procédure et des affaires de la
Chambre a effectivement étudié les questions soulevées par les députés au cours
de son examen des dispositions du Règlement régissant les Affaires émanant des
députés. Dans son 66e rapport présenté le 12
juin à la Chambre, le Comité a formulé plusieurs recommandations visant à
remédier aux préoccupations que des députés avaient exprimées lors d’une
discussion en table ronde tenue le 2 mai. Voici les principes généraux de la
proposition de modifications :
1. Chaque député y ayant droit devrait, au moins une fois
par législature, pouvoir faire débattre une mesure d’initiative parlementaire à
la Chambre des communes.
2. À moins d’être jugée non recevable, toute affaire qui
figure à l’Ordre de priorité est votable, à moins que le parrain demande qu’elle
ne le soit pas.
3. Les députés y ayant droit pourront continuer de
présenter autant de motions et de projets de loi qu’ils le désirent, comme c’est
le cas présentement.
4. Les députés seront invités à participer au premier tour
des mesures d’initiative parlementaire au début de la période.
5. Ils doivent toutefois avoir au moins une affaire
inscrite au Feuilleton pour pouvoir prendre part au
tirage au sort.
6. Au besoin, d’autres tirages au sort auront lieu jusqu’à
ce que les noms de tous les députés y ayant droit et qui ont présenté une mesure
aient été tirés. Des tours subséquents suivront si le temps le
permet.
7. Cette nouvelle façon de procéder sera mise à l’essai dès
l’automne 2002 et sera en vigueur jusqu’à la fin de la 37e législature, moyennant la tenue d’une révision du
projet-pilote par le Comité permanent de la procédure et des affaires de la
Chambre après un an.
En vertu de la proposition, 40 mesures seraient inscrites à
l’ordre de priorité. D’autres tirages au sort auraient lieu lorsque le nombre de
mesures tomberait en dessous de 20. L’ordre de priorité serait maintenu d’une
session à l’autre au cours d’une même législature et resterait donc inchangé à
la suite d’une prorogation.
Selon
la nouvelle procédure, toutes les mesures pourraient faire l’objet d’un vote à
moins d’être jugées « non recevables ». Il a été proposé que cette
décision soit prise par un panel formé d’un député de chaque parti reconnu à la
Chambre. Le panel ferait rapport directement à la Chambre et ne constituerait
plus un sous-comité du Comité permanent de la procédure et des affaires de la
Chambre. D’autres recommandations ont été faites pour guider le panel dans son
travail, bien qu’on lui ait laissé le soin d’établir les critères régissant la
sélection des mesures.
Le Comité a également souligné qu’il recommandait que cette
série de modifications soit mise en œuvre de façon provisoire, jusqu’à la fin de
la 37e législature, sous réserve de l’examen de
l’efficacité des modifications après un an d’application. Il était prévu que la
Chambre adopte le rapport du Comité avant l’ajournement d’été, mais cela a été
reporté à l’automne.
Autres
questions
Le président a annoncé en mai deux vacances de siège,
résultant de la démission des députés du Bloc québécois Stéphan Tremblay (Lac-Saint-Jean—Saguenay) et Michel Bellehumeur (Berthier—Montcalm). La Chambre a
également accueilli sept nouveaux députés à la suite d’élections partielles
tenues en mai un peu partout au pays : Rex Barnes
(Gander—Grand Falls, PC), John Efford (Bonavista—Trinity—Conception, lib.), Lisa Frulla
(Verdun—Saint-Henri—Saint-Paul—Pointe-Saint-Charles, lib.), Brian Masse (Windsor-Ouest, NPD), Massimo Pacetti (Saint-Léonard, lib.), Raymond Simard (Saint-Bonifice, lib.) et Stephen Harper (Calgary-Sud-Ouest, AC).
Le jeudi 9 mai, au cours de la période réservée aux
Déclarations de députés, Wendy Lill (NPD), Peter MacKay (PC) et Geoff
Regan (lib.) ont, à l’occasion du 10e
anniversaire du désastre de la mine Westray, rendu hommage à la mémoire des 26
mineurs qui ont perdu la vie dans la mine.
Nancy Hall Greffière à la procédure Direction
des recherches pour le Bureau Direction du service de la
séance
Territoires du
Nord-Ouest
La 5e session de la
14e législature de l’Assemblée législative des
Territoires du Nord-Ouest a repris le 11 juin. Pendant cette session d’été, qui
n’a duré que 9 jours, un certain nombre de projets de loi, dont plusieurs d’une
grande importance pour les T. N.-O., ont reçu la sanction royale.
Tony
Whitford, président de l’Assemblée législative, a ouvert la session
par un discours dans lequel il a évoqué la mémoire de Goo Arlooktoo, ancien député décédé le 30 avril 2002.
M. Arlooktoo, qui avait été député de Baffin South de 1995 à 1999, était
retourné vivre et travailler au Nunavut au moment de la création de ce nouveau
territoire. Vince Steen, ministre des Services et
des Travaux publics, s’est rendu à Iqaluit en compagnie de M. Whitford pour
assister aux funérailles de M. Arlooktoo et y représenter l’Assemblée
législative des T.N.-O.
Au cours de la session, la majorité des députés ordinaires
ont exprimé leurs préoccupations concernant la décision du Cabinet de déroger à
sa propre politique d’encouragement aux entreprises pendant la construction de
l’établissement correctionnel de North Slave. Par l’entremise de cette
politique, les T. N.-O. permettent aux entreprises locales de faire face à la
concurrence des grosses entreprises du Sud en leur accordant un avantage sur ces
dernières quand elles soumissionnent des marchés publics. Le Cabinet a expliqué
qu’il avait dérogé à sa politique pour essayer de réduire les coûts croissants
du projet, dont la construction coûtait beaucoup plus cher que prévu à
l’origine.
Le 13 juin, Sandy Lee, députée
de Range Lake, a présenté à la Chambre le rapport du Comité spécial sur la mise
en oeuvre de l’autonomie gouvernementale et de la disposition de temporisation.
Coprésidé par Sandy Lee et Jim Antoine, vice-premier
ministre, le Comité a été chargé d’examiner la disposition de temporisation,
soit l’article 2 de la Loi sur l’Assemblée législative
et le Conseil exécutif. Cette disposition, ajoutée à la Loi au cours de la 13e législature,
reflétait les préoccupations des députés concernant la répartition des sièges
pour la 14e législature. Après de vastes
consultations publiques, le Comité spécial a recommandé que la disposition de
réexamen soit abrogée et que l’Assemblé législative adopte une loi créant une
Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Ces recommandations
ont, par la suite, été acceptées par l’Assemblée législative. Le Comité spécial
est maintenant prêt à entreprendre la deuxième phase de son mandat : l’étude des
répercussions de la mise en œuvre de l’autonomie gouvernementale des Autochtones
sur l’Assemblée législative et sur le gouvernement des Territoires du
Nord-Ouest.
Plusieurs rapports de comité permanent ont été déposés au
cours de la 5e session. Le Comité permanent de la responsabilisation et de
la surveillance a notamment présenté un rapport d’examen du rapport annuel
2000-2001 de la commissaire aux langues et un rapport d’examen du rapport annuel
2000-2001 du commissaire à l’information et à la protection de la vie privée. Le
Rapport d’étape sur la révision de la Loi sur les
langues officielles a été déposé à la Chambre le 18 juin par Steven Nitah, député de Tu Nedhe et président du comité
spécial chargé de cet examen. Le Comité spécial sur la révision de la Loi sur les langues officielles a été constitué en 2000
dans le but d’étudier l’efficacité de celle-ci.
Journée nationale des
Autochtones
Le 21 juin, la Journée nationale des Autochtones a été
célébrée pour la première fois en tant que fête légale. « Aujourd’hui, nous
célébrons ce en quoi nous sommes différents», a déclaré le premier ministre Stephen Kakfwi. Pour marquer cet événement historique,
la gouverneure générale Adrienne Clarkson s’est
rendue à Yellowknife, où elle a assisté aux festivités organisées à l’occasion
de la Journée nationale des Autochtones. Les Territoires du Nord-Ouest sont la
première administration au Canada à faire de cette journée une fête
légale.
Pour commémorer cet événement, l’Assemblée législative, en
partenariat avec le ministère des Affaires autochtones, la Living History
Society et le Bureau du commissaire aux langues officielles, a produit un CD à
tirage limité intitulé O Canada: The True North Strong
and Free. L’hymne national du Canada y est chanté dans quatre des langues
officielles des T.N.-O. Une version plus complète du CD, qui comprendra l’hymne
national chanté dans toutes les langues officielles des T.N.-O., sera distribuée
dans les écoles et les localités du Nord et mis en vente en
septembre.
Législation
Huit projets de loi ont reçu la sanction royale au cours de
la 5e session de la 14e législature de l’Assemblée législative. Les trois
projets de loi suivants revêtent une importance particulière :
- Le projet de loi 5, Loi modifiant
la Loi sur l’adoption et la Loi sur le droit de la famille, qui modifie
deux lois afin que le terme « conjoint » s’applique également aux
partenaires de même sexe. Aux termes de cette nouvelle définition, la Loi sur l’adoption permettra aux couples homosexuels
d’adopter un enfant et à l’un des partenaires d’une union homosexuelle
d’adopter l’enfant de son conjoint. Du fait de cette nouvelle définition, la
Loi sur le droit de la famille donnera au conjoint
de même sexe droit à un soutien financier, au partage des biens et à son
inclusion dans les ordonnances rendues en vertu de la Loi au sujet du foyer familial.
- Le projet de loi 8, Loi modifiant
la Loi sur la profession infirmière et la Loi sur la pharmacie, qui modifie la Loi sur la
profession infirmière afin d’autoriser les infirmières praticiennes, qui
sont parties à des accords d’exercice en partenariat, à exercer dans le cadre
de projets pilotes dans les endroits désignés par le ministre. Le projet de
loi établit les qualifications que doivent avoir les infirmières pour être
inscrites en tant qu’infirmières praticiennes et prévoit l’élaboration et
l’adoption de lignes directrices régissant les fonctions de ces dernières. Des
modifications mineures ont également été apportées à plusieurs
dispositions, afin d’assurer le traitement parallèle des certificats
d’inscription, des certificats temporaires de dispense et, le cas échéant, des
certificats d’inscription à titre d’infirmière praticienne. Le projet de loi
modifie également la Loi sur la pharmacie pour
autoriser les pharmaciens à délivrer les médicaments prescrits par une
infirmière praticienne.
- Le projet de loi 12, Loi
modifiant la Loi électorale, prévoit la nomination d’un directeur général
adjoint des élections, fixe la durée du mandat des directeurs de scrutin et
permet à ces derniers de voter. La durée minimale de la campagne électorale
est réduite de 45 à 28 jours, et une liste électorale permanente est créée. En
outre, une variété d’améliorations ou de corrections mineures ont été
apportées à la Loi.
La 5e session de la 14e législature de l’Assemblée législative des
Territoires du Nord-Ouest reprendra le mardi 16 octobre.
Tasha
Wasylkiw Adjointe aux
Affaires publiques
Colombie-Britannique
En tout, 58 projets de loi émanant du gouvernement, cinq
projets de loi d’initiative parlementaire et deux projets de loi d’intérêt privé
ont été déposés à la Chambre au cours de la séance du printemps de la 3e session. Au moment de l’ajournement du printemps,
51 des projets de loi du gouvernement avaient été adoptés par l’Assemblée et les
6 autres avaient passé l’étape de la première lecture et figuraient au
feuilleton. Au cours de la dernière semaine de la séance, on a invoqué la
procédure d’attribution du temps lorsque la Chambre a adopté un horaire de
débats lui permettant de conclure les affaires émanant du gouvernement d’ici le
30 mai.
Législation
Trois grandes lois en matière de travail ont été adoptées
au cours de la dernière partie de la séance du printemps. Elles concernent des
questions ayant trait aux relations du travail en Colombie-Britannique. La Employment Standards Amendment Act (projet de loi 48)
prévoit la modification de la semaine traditionnelle de travail de 40 heures par
la conclusion d’une entente entre l’employeur et l’employé. Par ailleurs, la
nouvelle loi simplifie les règles en milieu de travail pour ce qui est de la
tenue de dossiers et des préavis obligatoires, réduit le nombre minimal d’heures
de travail quotidien et impose des pénalités obligatoires plus strictes pour les
employeurs qui maltraitent leurs employés.
La Labour Relations Code Amendment
Act, 2002 (projet de loi 42) porte sur des questions liées à la structure de
gouvernance et au mandat de la commission des relations du travail. Ce projet de
loi ayant été adopté, la commission a désormais pour mandat d’appliquer le code
du travail et d’assumer d’autres fonctions conformément aux six principes
existants et aux deux nouveaux — l’un reconnaissant les droits particuliers des
employés, des employeurs et des syndicats et l’autre veillant à ce que la
viabilité économique d’une entreprise soit prise en compte dans les décisions de
la commission. Le projet de loi 42 accorde également aux employeurs les mêmes
droits que ceux dont jouissent déjà les syndicats pour ce qui est de communiquer
avec les employés au moment d’une campagne d’accréditation.
La Workers Compensation Amendment
Act (projet de loi 49) change la formule d’indexation en fonction du coût de
la vie, modifie les prestations de retraite et la rémunération et clarifie la
couverture pour stress d’ordre mental. Elle prévoit également une nouvelle
structure de gouvernance pour la commission des accidents du travail, le dotant
d’un conseil d’administration en remplacement du groupe d’administrateurs
temporaires.
Dans le domaine des forêts, deux grands projets de loi ont
été présentés relativement à la Forest Act.
Premièrement, la Protected Areas Forests Compensation
Act (projet de loi 39) applique les dispositions existantes en matière de
rémunération prévues à l’article 60 de la loi aux revendications en souffrance
qui découlent de l’établissement de parcs, de zones protégées et de réserves
écologiques en vertu des initiatives prises en matière d’aménagement du
territoire entre 1995 et 2003. Ensuite, la Forest (First
Nations Development) Amendment Act (projet de loi 41) vise à fournir aux
Premières Nations la possibilité de participer au développement économique axé
sur les forêts. Le projet de loi 41 ayant été adopté, le ministre des Forêts
peut désormais inviter une première nation à présenter directement sa
candidature pour obtenir une tenue forestière conformément aux ententes sur les
mesures économiques ou liées à des traités conclues entre le gouvernement et
cette première nation.
La Chambre a également adopté la Environmental Assessment Act (projet de loi 38), qui
permet au bureau d’évaluation environnementale d’adapter les procédures
d’évaluation aux circonstances et particularités uniques de chaque projet,
remplaçant ainsi l’approche universelle auparavant suivie. Voici quelques-unes
des autres modifications effectuées aux termes de la nouvelle loi : la
possibilité, pour le bureau d’évaluation environnementale, de passer outre aux
évaluations environnementales pour certains projets, tout en conservant
certaines exigences comme le respect des normes de rendement; la possibilité de
renvoyer aux ministres les projets qui semblent avoir peu de chances
raisonnables de réussite pour qu’ils les rejettent dès le départ; un plus large
éventail de choix de procédures, notamment la possibilité de mener un processus
d’évaluation environnementale. La Reviewable Projects
Regulation a également fait l’objet de modifications. Elle indique
maintenant les catégories de projets devant faire l’objet d’un examen aux termes
de la Environmental Assessment Act.
Mesures
législatives à venir
Conformément à l’engagement pris lors des élections
d’accorder davantage d’autonomie aux administrations locales, le gouvernement a
déposé le 28 mai un livre blanc intitulé The Community
Charter: A New Legislative Framework for Local Government. Dans ce document,
il demande les commentaires du public sur le projet de loi prévu, qui
reconnaîtrait les municipalités comme un ordre de gouvernement, qui accorderait
à ces dernières de larges pouvoirs, notamment pour obtenir des recettes de
nouvelles sources et qui exigerait que les municipalités fonctionnent selon de
nouveaux mécanismes de responsabilité publique. Le projet de loi porterait
également sur les conflits d’intérêts et d’autres questions de
déontologie.
- Comme nous l’avons déjà dit, vers la fin de la séance du
printemps, le gouvernement a présenté cinq projets de loi visant à faciliter
le débat public au cours de l’été. Il s’agit notamment :
- du projet de loi 47, la Business
Corporations Act, qui remplacera la Company
Act de 1993 et qui modifiera le mode de création, de dissolution,
d’organisation et de gestion des sociétés dans la province;
- du projet de loi 53, la Human
Rights Code Amendment Act, 2002, qui éliminera la commission des droits de
la personne et le conseil consultatif des droits de la personne et qui
permettra aux plaignants de s’adresser directement au tribunal des droits de
la personne;
- du projet de loi 57, la Transportation Investment Act, qui permettra au
ministère des Transports de conclure des partenariats secteur public-secteur
privé aux fins de la construction, de l’amélioration, de l’exploitation et de
l’entretien d’autoroutes.
Ces projets de loi feront l’objet d’un
débat lorsque la Chambre reprendra ses travaux le 7 octobre.
Résultats du
référendum
Comme nous l’avons déjà indiqué dans des livraisons
antérieures, le gouvernement s’est appuyé sur le travail effectué par le comité
permanent des affaires autochtones au cours de la deuxième session pour mener un
référendum sur les principes de la négociation des traités en utilisant le
système de vote par correspondance. Les bulletins de vote devaient être remis le
15 mai au plus tard à 16 h 30 et les résultats du référendum ont été présentés
au président le 3 juillet. Elections BC a déclaré que l’on avait recensé 763 480
bulletins de vote, représentant environ 36 p. 100 des électeurs inscrits en
Colombie-Britannique et que le pourcentage de réponses affirmatives aux huit
questions variait entre 84 et 95 p. 100 des bulletins valides.
Titulaires de
charges créées par une loi
Plusieurs bureaux indépendants de l’Assemblée législative
de la Colombie-Britannique ont subi récemment des modifications. Par exemple,
aux termes de la Office for Children and Youth Act,
le bureau du protecteur de l’enfance, de la jeunesse et de la famille sera
éliminé et remplacé par un nouveau responsable de l’enfance et de la
jeunesse.
Le commissariat aux plaintes contre la police a également
été modifié. Le 30 mai, le comité spécial d’examen du processus de traitement
des plaintes contre la police a déclaré que le commissaire aux plaintes contre
la police, Don Morrison, avait remis sa démission au
président. Le comité, présidé par John Nuraney
(Burnaby—Willingdon), a continué ses délibérations concernant la procédure de
plainte décrite à la partie 9 de la Police Act, et a
terminé son travail en présentant son deuxième rapport le 9 août. Dans le même
ordre d’idées, le vérificateur général a publié le 31 juillet les résultats de
son examen des questions de gestion financière au commissariat aux plaintes
contre la police.
Un comité spécial a été constitué pour trouver un
commissaire aux plaintes contre la police. Un autre comité spécial a été nommé
pour sélectionner un nouveau directeur général des élections, à la suite du
départ à la retraite de Robert Patterson, le 6 juin.
Actuellement, Benjamin Casson, c.r., et Linda Johnson occupent, respectivement, les postes de
commissaire intérimaire aux plaintes contre la police et de directrice générale
des élections intérimaire.
Autres activités
des comités
Trois comités permanents ont repris leurs fonctions. Le
comité des finances et des services gouvernementaux et le comité des comptes
publics ont retrouvé une composition et un mandat similaires à ceux de la
session précédente. Ont été réélus Blair Lekstrom
(Peace River South) et Jenny Kwan (Vancouver—Mount
Pleasant) comme présidents. En juillet, le comité sur les sociétés d’État,
présidé par Ken Stewart (Maple Ridge—Pitt Meadows),
a commencé son étude des rapports annuels et des plans de services des sociétés
d’État, et retenu la British Columbia Buildings Corporation comme première
société d’État provinciale à faire l’objet d’une étude par un comité législatif
depuis 1983.
Audrey Chan Recherchiste adjointe Bureau du
greffier des comités
Manitoba
La 3e session de la 37e législature s’est terminée à 6 h 57 le 9 août. La
dernière journée a débuté à 8 h 30 et s’est poursuivie durant toute la
nuit. Plusieurs comités permanents ont rencontré ensemble la Chambre au cours de
la journée et de la soirée.
Mesures
législatives
En tout, 57 projets de loi ont reçu la sanction royale au
cours de la session, notamment :
- Le projet de loi 3 — Loi
modifiant le Code de la route et la Loi sur les poursuites sommaires — qui
permet aux services de police d’utiliser des radars photographiques et des
caméras aux feux de circulation.
- Le projet de loi 5 — Loi
modifiant la Loi sur les accidents du travail — qui établit que, si un
pompier à temps plein contracte un certain type de cancer, l’emploi est
considéré comme la cause principale de la maladie.
- Le projet de loi 9 — Loi sur le
personnel des Forces canadiennes (modifications
relatives au droit de vote et aux privilèges rattachés à la conduite des
véhicules) — qui relâche les restrictions imposées aux résidants du
Manitoba qui sont membres des Forces canadiennes en ce qui concerne le droit
de vote et les permis de conduire.
- Le projet 14 — Loi sur la
modernisation des écoles publiques (modification
de la Loi sur les écoles publiques) — qui permet au ministre de prendre
des règlements après la fusion de divisions et de districts scolaires. Il
établit un processus de règlement des questions concernant le transfert de
l’actif et du passif aux nouvelles divisions ainsi que la mutation des
employés à celles-ci.
- Le projet 34 — Loi sur
l’observation de la Charte — qui modifie 56 lois du Manitoba afin de les
rendre conformes à la Charte, principalement dans
les domaines de l’adoption, des conflits d’intérêts, de la protection de
l’intérêt public et de la discrimination. (Au cours de la dernière session de
la législature, les lois contenant des dispositions alimentaires et des
dispositions relatives aux régimes de retraite et aux prestations de décès
applicables aux personnes qui vivent ensemble en union de fait ont été
modifiées pour respecter la décision de la Cour suprême du Canada dans l’arrêt
M. c. H.)
- Le projet de loi 39 — Loi sur la
Charte de la Ville de Winnipeg — qui modifie la Loi sur la Ville de Winnipeg et prévoit de nouveaux
outils pour répondre à des préoccupations clés, dont le renouveau du
centre-ville, le développement économique, la revitalisation des quartiers et
l’élargissement des pouvoirs afin de permettre à la ville de gérer ses
affaires.
C’est le projet de loi 14 — Loi sur
la modernisation des écoles publiques (modification de la Loi sur les écoles
publiques) — qui a le plus attiré l’attention. Présenté en Chambre le 2 mai
et obtenant la sanction royale le 17 juillet, c’est son étude qui a dominé les
affaires de la Chambre pendant la quasi-totalité du mois de juin et au début
juillet, le débat durant près de six semaines.
Le but de ce projet de loi (parrainé par le ministre de
l’Éducation, de la Formation et de la Jeunesse, Drew
Caldwell) était de réduire d’un tiers le nombre de divisions scolaires de la
province par la fusion de diverses divisions, de créer de nouvelles frontières
au Manitoba pour ce qui est des divisions et de plafonner les frais
administratifs afin de transférer les ressources des conseils scolaires aux
classes de la province.
L’opposition officielle, représentée essentiellement dans
le débat par son porte-parole pour les questions d’éducation, Harold Gilleshammer, a contesté certains des principes
du projet de loi 14, laissant entendre qu’on aurait pu procéder aux fusions
proposées sans adopter ce dernier et que ce dernier risquait d’entraîner une
augmentation des coûts des divisions scolaires. L’opposition officielle s’est
également dit inquiète de la nouvelle structure administrative prévue par le
projet de loi.
Activités des
comités permanents
Nos comités permanents ont été très occupés depuis notre
dernier rapport :
- Le Comité permanent des relations industrielles s’est
réuni 3 fois pour étudier 4 projets de loi.
- Le Comité permanent des modifications législatives s’est
réuni 13 fois pour examiner 40 projets de loi.
- Le Comité permanent des privilèges et élections s’est
réuni 4 fois pour étudier les rapports d’Élections Manitoba, un projet de loi
et le rapport de 2002 du Comité chargé de la rémunération des
juges.
- Le Comité permanent des services publics et des
ressources naturelles s’est réuni 2 fois pour étudier des rapports
annuels.
- Le Comité permanent des comptes publics s’est réuni 4
fois pour analyser les rapports du vérificateur général, les comptes publics
et les règles et procédures concernant son fonctionnement.
- Le Comité permanent des affaires municipales s’est réuni
3 fois pour étudier 5 projets de loi.
- Le Comité permanent des projets de loi d’intérêt privé
s’est réuni une fois pour étudier 4 projets de loi d’intérêt
privé.
Comité des
comptes publics
La montée notable de l’activité du Comité permanent des
comptes public s’explique par une mesure récente qui vise à réformer les règles
et procédures concernant son fonctionnement. Lors de sa réunion du 6 mai, le
Comité a adopté un ensemble de propositions de réforme. Cet ensemble comporte
des directives relatives à toute une gamme de questions le concernant, dont son
mandat, la portée de ses activités, sa taille et sa composition, le rôle du
président et la fréquence des réunions. La Chambre a approuvé cet ensemble de
propositions le 8 août.
Le point sur le
Golden Boy
La restauration de notre fameux Golden Boy se poursuit. Après avoir été descendue du
dôme du Parlement en février dernier, démantelée et reconstruite au printemps,
la statue a été revêtue d’une nouvelle couche de feuille d’or. Les Manitobains
et les touristes ont pu assister à l’opération, la statue ayant été exposée tout
l’été au marché Forks, situé au centre-ville de Winnipeg. Plus de 100 000
personnes ont rendu visite à ce symbole pendant que celui-ci était exposé au
Musée du Manitoba au début de l’année.
Le projet devrait être terminé au début de l’automne, à
temps pour la visite de la reine Elizabeth II, qui
est prévue pour octobre 2002.
Rick Yarish Adjoint du greffier Greffier des
comités
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