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Sénat
Plusieurs projets de loi gouvernementaux ont été présentés au Sénat au
cours de la période, notamment les projets S-17, Loi sur la responsabilité
en matière maritime; S-18, Loi modifiant la Loi sur la défense nationale
(non-déploiement de personnes de moins de dix-huit ans sur des théâtres
d’hostilités); S-19, Loi modifiant la Loi canadienne sur les sociétés
par actions, et la Loi canadienne sur les coopératives ainsi que d’autres lois
en conséquence. Ils ont tous franchi l’étape de la deuxième lecture et sont
maintenant débattus dans les comités. Enfin, le projet de loi S-10, Loi
modifiant la Loi sur la défense nationale, la Loi sur l’identification par
empreintes génétiques et le Code criminel a franchi la troisième lecture.
Le Sénat a aussi reçu des projets de loi gouvernementaux émanant de la
Chambre des communes. Le projet de loi C-9, Loi sur l’Accord définitif
nisga’a, a été longuement discuté. Il donne effet au premier traité
autochtone moderne en Colombie-Britannique et permet au gouvernement nisga’a
d’adopter des lois dans divers domaines, dont la culture, l’éducation et la
langue. Le projet de loi a fait l’objet d’un examen en profondeur en comité,
ainsi que de plusieurs amendements à l’étape de la troisième lecture. En
application d’une décision du Sénat prise le 11 avril, tous les amendements à
cette étape ont été mis aux voix. Le 13 avril, le projet de loi a fait l’objet
d’une troisième lecture. Il a reçu la sanction royale plus tard au cours de la
journée.
Une autre mesure dont le Sénat a longuement délibéré est le projet de
loi C-20, Loi donnant effet à l’exigence de clarté formulée par la Cour
suprême du Canada dans son avis sur le Renvoi sur la sécession du Québec.
Elle a fait l’objet d’une première lecture le 12 mars. De nombreux sénateurs
ont participé au débat en deuxième lecture, toujours en cours au moment
d’écrire ce rapport, soit par des discours soit en posant des questions.
Si l’attention du Sénat a été largement accaparée par ces deux projets
de loi, d’autres mesures ont été examinées. Le projet de loi C-2, Loi
électorale du Canada, a été renvoyé au Comité sénatorial permanent des
affaires juridiques et constitutionnelles le 28 mars, qui en a fait rapport le
13 avril, sans amendement. Le projet de loi C-10, Loi modifiant la Loi sur
les subventions aux municipalités, a fait l’objet d’une deuxième lecture et
a été renvoyé au Comité permanent des finances nationales, alors que le projet
de loi C-13, Loi sur les instituts de recherche en santé du Canada, a
franchi toutes les étapes. Le Sénat a également adopté deux projets de loi
portant octroi de crédits (C-29 et C-30) et adopté en première lecture le
projet de loi C-23, Loi sur la modernisation de certains régimes d’avantages
et d’obligations, qui est en attente du débat en deuxième lecture.
Au chapitre des mesures non gouvernementales, il y a du neuf aussi. Le
projet de loi C-202, Loi modifiant le Code criminel (fuite), a franchi
les étapes de la deuxième lecture, de l’examen en comité et de la troisième
lecture. La loi établit des peines pour quiconque néglige de s’arrêter
lorsqu’un agent de la paix le lui demande. La mesure de la sénatrice Sharon
Carstairs, le projet de loi S-2, Loi facilitant la prise de certaines
décisions médicales, a été adoptée en deuxième lecture et renvoyée au
Comité permanent des affaires juridiques et constitutionnelles. Le projet de
loi S-5 du sénateur Jerahmiel Grafstein, Loi modifiant la Loi sur le
Parlement du Canada (poète officiel du Parlement), a été renvoyé au Comité
permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie. Quant au
projet de loi S-7 du sénateur John Lynch-Staunton, Loi sur la
sanction royale, il a été transmis au Comité des privilèges, du Règlement
et de la procédure. Enfin, le projet de loi S-13 du sénateur Noel Kinsella,
Loi sur la dénonciation dans la fonction publique, a été renvoyé au
Comité permanent des finances nationales.
Décisions du président
La seule décision rendue par le président au cours de cette période fait
bien ressortir la différence dans le rôle des présidents du Sénat et des
Communes. Le 22 février, le sénateur Nicholas Taylor a invoqué le
Règlement à la suite de propos tenus par le sénateur David Angus pendant la
période des questions. Parlant de la ministre du Développement des ressources
humaines, le sénateur Angus a utilisé l’expression « induit en
erreur » et ajouté qu’elle s’était « fait prendre la main dans le
sac ». S’appuyant sur la Jurisprudence parlementaire de Beauchesne,
le sénateur Taylor jugeait qu’il s’agissait de propos non parlementaires. Avec
le consentement du Sénat, la question a de nouveau été soulevée le lendemain.
Le sénateur Jean-Robert Gauthier a observé que ces propos semblaient
également contraires à l’article 51 (« les propos vifs, offensants ou
accusateurs sont proscrits »). Pour ce qui est de Beauchesne, le sénateur Noel
Kinsella, leader adjoint de l’opposition, a affirmé que les règles du Sénat
ont la primauté et que l’article 51 concerne les interventions où un sénateur
s’adresse à un autre. Dans sa décision rendue le 1er mars, le
président Gildas Molgat a fait observer que son rôle était très
différent de celui du président des Communes, que les sénateurs se « policent »
eux-mêmes et que le président n’a qu’un pouvoir limité pour intervenir dans le
débat. Invoquant à la fois Beauchesne et La procédure et les usages de la
Chambre des communes, il a ajouté qu’il était difficile de formuler des
règles précises sur les propos non parlementaires, étant donné que c’est le
contexte dans lequel les termes sont employés qui permet de trancher. Il a
insisté sur l’importance du respect mutuel entre sénateurs et ajouté que le
Règlement ne lui donne pas l’autorité de discipliner les sénateurs.
Comités
Le Comité des affaires étrangères a rendu publiques les constatations de
son étude sur le rôle du Canada dans l’OTAN et sa participation future aux
opérations internationales de maintien de la paix. Le rapport fait état de
préoccupations quant à l’influence du Canada sur les décisions de l’OTAN et
exhorte le gouvernement à mieux définir les objectifs et le cadre de la
participation canadienne aux missions internationales de maintien de la paix.
Le rapport insiste en outre sur la nécessité de bien établir la notion de
« sécurité humaine » dans la politique étrangère canadienne et
appelle le Parlement à jouer un rôle accru dans la surveillance des relations
étrangères du Canada et de ses initiatives militaires à l’étranger, que ce soit
sous les auspices de l’ONU ou de l’OTAN.
Le Comité des banques et du commerce a déposé en mars son rapport sur la
Loi sur l’expansion des exportations. L’histoire de cette étude montre
comment les comités des deux chambres peuvent se compléter. En 1993, le
gouvernement adoptait des modifications à la Loi qui élargissaient
considérablement les pouvoirs de la Société pour l’expansion des exportations
(SEE), organisme canadien responsable des crédits à l’exportation. Ces
modifications comportaient un examen de la SEE cinq ans après leur entrée en
vigueur, et aux dix ans par la suite, à la fois par un comité du Sénat et des
Communes. En juillet 1999, le ministre du Commerce international déposait son
rapport, qui était renvoyé au Comité sénatorial des banques et au Comité des
affaires étrangères de la Chambre. Voulant éviter de faire double emploi avec
le comité de la Chambre, le Comité des banques choisit de centrer son étude sur
quelques domaines précis en complément à l’étude des Communes. Plus précisément,
le comité sénatorial s’est attaché à ce qu’il voyait comme un enjeu
central : l’absence du secteur privé dans le financement à moyen terme des
exportateurs canadiens.
Le 6 avril dernier, le Comité des affaires sociales, des sciences et de
la technologie présentait son sixième rapport sur le projet de loi C-13, Loi
sur les instituts de recherche en santé au Canada. Bien que le Comité n’ait
pas proposé d’amendement au projet de loi, il a fait diverses observations. Le
Comité recommande entre autres d’accorder une attention particulière aux
Canadiens autochtones et aux habitants des régions rurales ou éloignées; de
conférer une importance et une priorité plus élevées aux problèmes de santé
mentale dans la médecine et la recherche médicale; d’intégrer aux mandats des
instituts l’analyse comparative des sexes; d’appliquer des principes d’éthique
dans toutes les recherches.
Un nouveau comité spécial a été créé, avec le large mandat de réexaminer
la législation et les politiques du Canada en matière de lutte contre la
drogue. Ce comité de cinq membres dispose de trois ans pour mener à bien ses
travaux.
Relativement aux travaux des comités, une question de conflit d’intérêts
potentiel a été soulevée. Le sénateur Michael Kirby, président du Comité
des affaires sociales, des sciences et de la technologie, qui a entrepris une
étude de trois ans sur le système de santé au Canada, a fait une déclaration en
réponse à une question posée par le sénateur Lynch-Staunton, leader de
l’opposition, quant à l’éventualité d’un conflit d’intérêts, du fait que le
sénateur Kirby faisait partie du conseil d’administration d’un établissement de
soins de longue durée. Le sénateur Kirby a exposé une procédure déjà utilisée
par le Comité des banques et du commerce. La procédure prévoit le dépôt d’une
lettre auprès du légiste et conseiller parlementaire du Sénat dans laquelle
sont énumérées toutes les opérations commerciales liées à une institution
financière. Ces lettres sont mises à la disposition du public par le bureau du
légiste. Le sénateur Kirby a indiqué qu’il avait déposé une telle lettre
concernant ses activités dans le secteur de la santé et qu’il avait demandé à
tous les membres de son comité de faire de même.
Le Comité des privilèges, du Règlement et de la procédure a remis deux
rapports sur des questions dont il avait été saisi à la suite de questions de
privilège soulevées au Sénat. Son quatrième rapport, déposé le 13 avril,
concerne les questions de privilège soulevées par les sénatrices Raynell
Andreychuk et Lise Bacon. Dans les deux cas, il s’agissait de la
diffusion non autorisée d’ébauches de rapports. Le Comité n’a pas tenté de
déceler la source de la fuite ni de déterminer la culpabilité, mais a mis
l’accent sur la façon de mieux sensibiliser les sénateurs et le personnel à
l’importance du caractère confidentiel de certaines documents parlementaires.
Le Comité a indiqué que des mesures devraient être prises pour faire en
sorte que tout le monde soit bien informé des implications du caractère
confidentiel de certains documents parlementaires, notamment pour ce qui est
des discussions lors de séances à huis clos et des documents et témoignages qui
y sont présentés. Le Comité a proposé une procédure en six points pour traiter
les cas de divulgation non autorisée de rapports, de délibérations ou d’autres
documents confidentiels de comités et recommandé qu’elle soit ajoutée en annexe
au Règlement du Sénat. La procédure prévoit par exemple l’examen des
circonstances de la fuite d’un document par le comité visé, auquel il reviendrait
de décider des modalités, de la nature et de l’étendue de l’enquête. La tenue
d’un enquête sur une fuite n’empêcherait pas un sénateur de soulever une
question de privilège à ce sujet. Mais, de façon générale, et hormis des
circonstances extraordinaires, le Sénat ne débattrait du fond de la question
qu’une fois l’enquête terminée.
Le Comité des privilèges, du Règlement et de la procédure a également
présenté un rapport sur son examen de la question de privilège soulevée par le
sénateur Noel Kinsella concernant le harcèlement ou l’intimidation d’un témoin
entendu par un comité du Sénat. Un employé de Santé Canada prétendait avoir été
suspendu sans rémunération pendant cinq jours à la suite de son témoignage
devant le Comité de l’agriculture et des forêts. Le ministère de la Santé a
indiqué que la suspension était liée aux déclarations faites par l’employé lors
d’une conférence sur l’équité en emploi organisée par le ministère du
Patrimoine canadien. Le Comité a constaté qu’il n’y avait pas de preuve directe
que la suspension sans rémunération était liée au témoignage de l’employé
devant le Comité. Après avoir bien pesé tous les faits, le Comité s’est dit
incapable de conclure qu’il y avait eu outrage au Parlement. « Votre
comité n’est pas aussi convaincu qu’il devrait l’être pour rendre un tel
verdict. Il n’a pas réussi à établir la preuve requise pour déclarer qu’il y a
effectivement eu outrage au Parlement. Cependant, cela ne signifie pas qu’il
n’y a aucun élément de preuve. » Le Comité a noté que les faits montraient
clairement que le climat de travail au service en question de Santé Canada
était « des plus insatisfaisants » et il a exhorté le ministre et le
sous-ministre à prendre des mesures pour y remédier sans tarder. Ce rapport
doit être discuté après le congé pascal.
Événements marquants
Il s’est produit des changements dans la composition du Sénat au cours
de cette période. À la fin mars, le sénateur Ron Ghitter, nommé en 1993,
a pris sa retraite plus de dix ans avant l’âge de retraite obligatoire (75
ans), après plus de 30 ans de vie publique. Moins de deux semaines plus tard,
le sénateur Lynch-Staunton a lu au Sénat une lettre d’excuses adressée au
sénateur Ghitter par MM. Rob Anders et Ezra Levant à titre de
réparation par suite d’une action en diffamation. Cette action avait été
intentée à la suite d’une lettre de collecte de fonds rédigée par M. Levant et
signée par M. Anders, dans laquelle la personnalité, les déclarations,
l’engagement et le travail du sénateur faisaient l’objet d’affirmations
négatives. Les auteurs de la lettre reconnaissaient que ces affirmations
étaient injustes et erronées.
Il y a eu deux nouvelles nominations. Le 7 avril, le sénateur Tommy
Banks, artiste musical canadien bien connu, a été nommé comme représentant
de la province de l’Alberta. Le même jour, le sénateur John Wiebe,
agriculteur, ancien député provincial et ancien lieutenant-gouverneur, a été
nommé comme représentant de la Saskatchewan.
Barbara Reynolds et Till Heyde
Comités du Sénat
Chambre des communes
Le 10 février 2000, M. Don Boudria (leader du gouvernement à la
Chambre des communes, Lib) propose une motion afin de consacrer un jour
supplémentaire à l’étude et à la disposition de l’étape de la deuxième lecture
du projet de loi C-20, Loi donnant effet à l’exigence de clarté formulée par
la Cour suprême du Canada dans son avis sur le Renvoi sur la sécession du
Québec. La Chambre adopte ladite motion au moyen d’un vote par appel
nominal. À la fin des Ordres émanant du gouvernement de cette journée, le
projet de loi est adopté à l’étape de la deuxième lecture et renvoyé à un
comité législatif créé spécifiquement pour son étude. Le 24 février, M. Boudria
propose une motion d’attribution de temps concernant l’étude du projet de loi
C-20 en comité. La motion est adoptée par un vote par appel nominal (la
majorité des députés de l’opposition ont quitté la Chambre au moment du vote;
seulement quatre députés de l’opposition ont voté sur la motion). Le 25
février, le comité législatif a fait rapport sans amendement du projet de loi à
la Chambre.
Projet de loi d’intérêt public – motions d’amendement et
prolongation au-delà de l’heure habituelle de l’ajournement
Le 3 mars, le président (M. Gilbert Parent, Lib.) rend une
décision concernant la sélection et le groupement pour débat de 411 motions
d’amendement à l’étape du rapport du projet de loi C-20. Le 13 mars, M. Boudria
propose une motion d’attribution de temps pour l’étude du projet de loi C-20 à
l’étape du rapport et à la troisième lecture. La motion est adoptée et, à la
fin des Ordres émanant du gouvernement du même jour, la Chambre procède aux
votes par appel nominal différés sur les 411 motions d’amendement. La Chambre
poursuit la prise des votes par appel nominal différés et l’adoption du projet
de loi à l’étape du rapport jusqu’au 15 mars à 6 h 7. La Chambre
s’ajourne jusqu’à 14 heures le même jour.
Changement de nom d’un parti politique
Au début de la séance du 27 mars, M. Chuck Strahl (Fraser Valley,
Alliance canadienne) invoque le Règlement et fait la lecture d’une lettre du
chef de l’opposition officielle adressée au président de la Chambre des
communes et l’informant que dorénavant, tous les députés réformistes devront
être considérés comme des députés de l’Alliance canadienne et que Mme Deborah
Grey (Edmonton-Nord, Alliance canadienne) agira à titre de chef de
l’Opposition officielle jusqu’à ce que le chef de l’Alliance canadienne soit
dûment élu par les membres de cette formation.
Présidence – motion de blâme/débat spécial
Le 16 mars, au début des affaires courantes, M. Michel Gauthier
(Roberval, BQ) invoque le Règlement et demande que la Chambre débatte de la
motion de blâme à l’endroit du président déposée par M. Gilles Duceppe
(Laurier–Sainte-Marie, BQ). Cette motion a trait à une décision du président au
sujet de la confidentialité du travail des conseillers législatifs employés par
la Chambre des communes. Après quelques interventions, le vice-président (M. Peter
Milliken, Lib.) suspend la séance pour permettre aux leaders parlementaires
de se rencontrer. Lorsque la séance reprend, M. Boudria demande le consentement
unanime de la Chambre pour proposer que la Chambre passe à la motion de blâme à
l’endroit du président. Le consentement est accordé et la motion est adoptée.
Après débat, et à la suite de demandes répétées de plusieurs députés de
retirer la motion, M. Gauthier, du consentement unanime, propose que ladite
motion soit retirée et que la question de la confidentialité du travail des
conseillers législatifs soit étudiée par le Comité permanent de la procédure et
des affaires de la Chambre et que celui-ci fasse rapport à la Chambre avant le
1er juin 2000. Le consentement est accordé, la motion de blâme est
retirée et la nouvelle motion est adoptée.
Question de privilège
Au début de la séance du 17 mars, M. Joe Fontana
(London-Centre-Nord, Lib.) soulève une question de privilège au sujet de la
divulgation prématurée aux médias, par M. Leon Benoit (Lakeland, Réf.),
d’un rapport confidentiel du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration.
Aux dires de M. Fontana, ce geste constituerait une atteinte aux privilèges des
députés siégeant au Comité et à tous les autres députés de la Chambre. Après
quelques interventions, le président déclare qu’avant de rendre une décision,
il désire entendre la version du député de Lakeland, alors absent de la
Chambre. Le président dit aussi vouloir savoir si le Comité a été saisi de la
question et si un rapport sera fait à la Chambre.
Au début des affaires courantes du 21 mars, M. Fontana présente le
premier rapport du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration au
sujet de la divulgation prématurée de son rapport. Le Comité demande au
président de rendre une décision au sujet de cette question.
Le 28 mars, le président Parent rend sa décision sur la question de
privilège et précise que ce n’est pas le rôle du président de la Chambre de
surveiller la conduite interne des comités parlementaires. Il conclut que cette
affaire constitue une question de privilège fondée de prime abord. Il invite
donc le député de London-Centre-Nord à proposer une motion pour que la question
de privilège soit renvoyée au Comité permanent de la procédure et des affaires
de la Chambre. Durant le débat sur la motion, M. Benoit intervient et déclare
qu’en raison de la décision du président, il présente ses excuses. Sur ce, M.
Fontana invoque le Règlement et demande le consentement unanime pour retirer la
motion. Le consentement est refusé à deux reprises. Le 29 mars, la Chambre
procède au vote par appel nominal différé sur la motion et elle est rejetée.
Danielle Gougeon
Greffier à la procédure
Direction des Journaux
Comités
Le 9 février, le président nomme, conformément à l’article 113(2) du
Règlement, M. Peter Milliken président du Comité législatif du projet de
loi C-20. Le même jour, le Comité permanent de la Procédure et des affaires de
la Chambre présente son 16e rapport portant sur la liste des membres
du Comité législatif sur le projet de loi C-20. Conformément à l’article 113(1)
du Règlement, le rapport est réputé adopté. C’est la première fois depuis la
troisième session de la 34e législature (1993) qu’on fait appel à un
comité législatif pour étudier un projet de loi. Le Comité s’est réuni la
première fois le 14 février et a fait rapport du projet de loi sans amendement
le 25 février.
Le 28 février, le Comité permanent de la Défense nationale a présenté
son deuxième rapport portant sur les objections de M. John O’Reilly
(Haliburton–Victoria–Brock, Lib.) concernant les observations faites par le
vérificateur général du Canada à propos des questions que le député avait
posées à un membre de son personnel lors d’une séance du Comité tenue le 14
décembre 1999. Le Comité était divisé quant à savoir s’il fallait saisir la
Chambre de la question. Le président, M. Pat O’Brien (London–Fanshawe,
Lib.) a dû se prévaloir de son vote prépondérant, jugeant la situation
suffisamment importante pour voter en faveur de son renvoi à la Chambre. Le
Comité estimait que cette affaire pourrait être considérée comme une question de
privilège.
Lors des réunions du Comité permanent de la Justice et des droits de la
personne du 11, 12 et 13 avril, portant sur le projet de loi C-3, Loi
concernant le système de justice pénale pour les adolescents, et modifiant et
abrogeant certaines lois en conséquence, M. Michel Bellehumeur
(Berthier– Montcalm, BQ) a parlé durant la totalité des trois réunions après
avoir présenté une motion ayant pour but de reporter l’étude du projet de loi
au mardi 2 mai.
Marie-Louise Paradis
Greffier à la procédure
Direction de la recherche pour le Bureau
Territoires du Nord-Ouest
Les députés de la 14e législature des Territoires du
Nord-Ouest n’ont pas tardé à se mettre au travail à la suite des élections
générales du 6 décembre 1999. Les 19 députés se sont ainsi rassemblés à
Yellowknife le 11 janvier 2000, afin de participer à une série de séances
d’orientation en prévision de la première session.
Neuf députés, dont six ministres, ont été réélus à l’Assemblée
législative à l’occasion des premières élections générales depuis la division
des Territoires le 1er avril 1999. La participation au scrutin a été
relativement élevée, puisque 70,5 p. 100 des électeurs admissibles se
sont déplacés pour aller voter malgré le froid glacial.
Après que les députés eurent prêté serment le 14 janvier 2000,
l’Assemblée législative a dévoilé sa nouvelle masse. La masse reflète davantage
les nouveaux Territoires du Nord-Ouest et symbolise l’autorité de l’Assemblée
législative et de son président. Faite principalement d’argent et de bronze, la
masse mesure 1,5 mètre de long et pèse 12 kilogrammes. Elle est surmontée d’une
couronne de flocons de neige qui symbolise la force et la diversité de la
population et les liens traditionnels qui l’unissent à la monarchie britannique.
Elle comprend plusieurs autres composantes nordiques, dont un perlage visant à
imiter une tresse du Delta et un assemblage de piquants de porc-épic. Enfin, un
diamant de 1,31 carat provenant des Territoires du Nord-Ouest orne la tête de
la masse.
Après des séances d’orientation approfondies, les députés se sont
penchés sur les travaux du comité de direction des Territoires. Ce comité est
la tribune qui est utilisée dans le système politique consensuel des
Territoires du Nord-Ouest pour déterminer qui occupera les postes de président
de l’Assemblée législative, de premier ministre et de ministres. Le 17 janvier
2000, Anthony W.J. (Tony) Whitford, député de Kam Lake, a été élu au
scrutin secret président de la 14e Assemblée législative. M.
Whitford est un député expérimenté puisqu’il en est à son troisième mandat
après avoir été élu pour la première fois lors d’une élection partielle en 1988
et réélu par acclamation au sein de la 12e Assemblée législative en
1991.
Le même jour, Stephen Kakfwi, député de Sahtu, a été élu septième
premier ministre des Territoires du Nord-Ouest. M. Kakfwi entreprend son
quatrième mandat à l’Assemblée législative, puisqu’il a été élu pour la
première fois en 1987, élu par acclamation en 1991 et réélu en 1995.
Après ces sélections, six nouveaux ministres ont également été choisis
par scrutin secret. Ainsi, la députée de Hay River South, Jane Groenewegen,
le député d’Inuvik Twin Lakes, Roger Allen, le député de Nahendeh, Jim
Antoine, le député de Nunakput, Vine Steen, le député de Weledeh, Joe
Handley, et le député de Yellowknife Centre, Jake Ootes, se sont
joints au Cabinet du premier ministre Stephen Kakfwi. Conformément à la
formule acceptée par les 19 députés, deux ministres ont été choisis parmi les
députés des circonscriptions situées au nord du Grand lac des Esclaves, deux
parmi les députés des circonscriptions situées au sud du Grand lac des Esclaves
et deux parmi les députés des circonscriptions de la région de Yellowknife.
Le 19 janvier, la première session de la 14e législature
s’est mise en branle avec l’étude des motions officielles qu’il faut adopter
pour ratifier les nominations des députés aux postes de président, de premier
ministre et de ministres.
La deuxième session a été inaugurée le 22 février avec la présentation
de cinq projets de loi du gouvernement :
- Le projet de loi 1, Loi modifiant la Loi sur l’éducation,
établirait des règles concernant le rapport élèves-enseignant et les
services de soutien aux étudiants qui doivent être fournis lorsque des
subventions de fonctionnement et d’entretien sont accordées à des
organismes d’enseignement;
- Le projet de loi 2, Loi no 3 de 1999-2000 sur les
crédits supplémentaires, accorderait des crédits supplémentaires au
gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pour l’exercice se terminant le
31 mars 2000;
- Le projet de loi 3, Loi modifiant la Loi sur la gestion des
finances publiques, vise à autoriser l’indemnité versée en vertu de
l’Accord sur la coopération en matière d’application des lois en ce qui
touche aux mesures concernant les consommateurs;
- Le projet de loi 4, Loi modifiant la Loi sur l’aide financière
aux étudiants, majorerait le montant total du capital à rembourser à
l’égard de tous les prêts contractés par une personne et à l’égard de tous
les prêts contractés en vertu de la Loi;
- Le projet de loi 5, Loi modifiant la Loi sur les véhicules
automobiles, éliminerait les exemptions qui permettaient à certains
conducteurs et passagers de ne pas boucler leur ceinture de sécurité. Le
projet de loi autoriserait également les municipalités à adopter des
règlements sur les bicyclettes, les traîneaux, les planches à roulettes et
d’autres dispositifs semblables, notamment des règlements exigeant
l’utilisation d’équipement de protection individuelle.
Au début de la session, l’Assemblée législative a adopté un certain
nombre de résolutions pour établir la structure des comités de la 14e
législature, ainsi que pour confirmer les nominations au sein des comités
permanents et les nominations aux postes de vice-président de la Chambre et de
vice-présidents du comité plénier.
La Chambre a interrompu ses travaux le 29 février, mais les a repris le
21 mars pour étudier les projets de loi déjà présentés de même que les autres
projets de loi du gouvernement, qui suivent :
- Le projet de loi 6, Loi de 2000-2001 sur les crédits provisoires,
accorderait des crédits provisoires au gouvernement des Territoires du
Nord-Ouest pour l’exercice 2000-2001;
- Le projet de loi 7, Loi modifiant la Loi sur les accidents du
travail, permettrait aux conjoints à charge survivants qui se marient
ou se remarient de conserver leur droit aux indemnités prévues par la Loi.
La mesure législative rétablirait également le droit aux indemnités dans
le cas des conjoints qui se sont mariés ou remariés le ou après le 17
avril 1985, date d’entrée en vigueur des dispositions relatives aux droits
à l’égalité de la Charte canadienne des droits et libertés;
- Le projet de loi 8, Loi no 4 de 1999-2000 sur les
crédits supplémentaires, accorderait des crédits supplémentaires au
gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pour l’exercice se terminant le
31 mars 2000.
Parmi les autres nouvelles d’importance, notons l’assermentation de Mme
Glenna F. Hansen comme quatorzième commissaire des Territoires du Nord-Ouest
le 31 mars 2000. La commissaire, qui occupe un poste similaire à celui de
lieutenant-gouverneur au palier provincial, était accompagnée par de nombreux
membres de sa famille et amis lors de cette cérémonie tenue à Yellowknife et à
laquelle ont assisté le sénateur représentant les Territoires du Nord-Ouest, M.
Nick Sibbeston, et la députée de Western Arctic, Mme Ethel
Blondin-Andrew. Des musiciens et danseurs d’Aklavik, le village natal de Mme
Hansen, ont donné un spectacle à cette occasion.
Le même jour, la 14e Assemblée législative a rendu public le
document Towards a Better Tomorrow, qui expose sa vision et ses
priorités pour les quatre prochaines années. Ce document constitue un cadre qui
fournira au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest ses grandes orientations
stratégiques et précise les partenariats à établir avec les autres
gouvernements, les collectivités, les régions, les familles et les
particuliers.
Tous les projets de loi du gouvernement ont reçu la sanction royale le
31 mars, tout juste avant la prorogation de la deuxième session. Les députés se
réuniront à Yellowknife pour la troisième session, qui doit s’amorcer le 20
juin avec l’étude du budget principal des dépenses pour l’exercice 2000-2001.
Doug Schauerte
Greffier adjoint
Manitoba
Le 24 mars 2000, le premier ministre Gary Doer a annoncé que la
première session de la 37e législature serait inaugurée le 25 avril.
L’ordre du jour prévoira l’étude de mesures législatives, puis la présentation
du premier budget du gouvernement le 10 mai.
Comités législatifs
Depuis le dernier numéro de la Revue parlementaire canadienne,
cinq séances de comités ont été tenues afin d’étudier des rapports annuels et
deux mesures législatives. Le Comité permanent du développement économique
s’est ainsi réuni le 23 février afin de se pencher sur les rapports annuels de
la Corporation manitobaine des loteries pour les exercices se terminant le 31
mars 1996, 1997, 1998 et 1999, les rapports annuels du Fonds de développement
économique local pour les exercices se terminant le 31 mars 1998 et 1999, les
états financiers de Venture Manitoba Tours Ltd. pour les exercices se terminant
le 31 mars 1996, 1997, 1998 et 1999, et le rapport annuel de la Société de
développement du Manitoba pour les exercices se terminant le 31 mars 1998 et
1999. Tous ces rapports ont été adoptés lors de cette réunion.
Le 16 mars, le Comité permanent des services publics et des
ressources naturelles s’est réuni pour étudier les rapports annuels de la
Société des alcools du Manitoba pour les exercices se terminant le 31 mars 1997,
1998 et 1999; le rapport annuel de la Société d’assurance publique du Manitoba
pour l’exercice se terminant le 28 février 1999; les plans d’exploitation
quinquennaux de la Commission des accidents du travail pour 1998 et 1999; les
rapports annuels de la Régie de l’hydro-électricité du Manitoba pour les
exercices se terminant le 31 mars 1998 et 1999; les rapports annuels du Conseil
des corporations de la Couronne pour les exercices se terminant le 31 décembre
1994, 1995, 1996, 1997 et 1998. Aucun de ces rapports n’a été adopté.
Le 20 avril, le Comité permanent des services publics et
des ressources naturelles s’est réuni pour étudier le rapport annuel de la
Société d’assurance publique du Manitoba daté du 28 février 1999. Ce rapport a
été adopté. Il reste plusieurs autres rapports annuels à adopter, notamment un
certain nombre de rapports du bureau du vérificateur provincial et de rapports
sur les comptes publics qui remontent au 31 mars 1997.
Le Comité permanent des modifications législatives s’est
réuni à deux reprises, tout d’abord le 26 avril pour étudier le projet de loi
no 9, Loi sur la
sécurité dans les tribunaux, et ensuite le 1er mai 2000, pour étudier le projet de loi no 19, Loi sur le Jour
commémoratif de l’Holocauste. Les deux projets de loi ont donc été étudiés
par le Comité; le premier, le projet de loi no
9, a été adopté sans amendement et le deuxième, le projet de loi no 19, a été adopté avec un amendement.
Le 13 mars, le Jour du Commonwealth a été célébré au
Manitoba. L’hôte des célébrations de cette année était le président de
l’Assemblée législative du Manitoba, M. George
Hickes. Parmi les autres invités à la célébration de cette année,
mentionnons M. Gary Doer, premier ministre du Manitoba, Son Excellence Jim Gerard, haut-commissaire de la Nouvelle-Zélande, et
Son Excellence Oliver Lawluvi, haut-commissaire du
Ghana. Le thème de cette année était les communications. Des ordinateurs avaient
été installés dans la rotonde du Palais législatif afin de permettre aux invités
de naviguer un peu sur Internet. M. Peter Liba,
lieutenant-gouverneur du Manitoba, a prononcé le message du Jour du Commonwealth
de l’an 2000 reçu de Sa Majesté la Reine Élisabeth
II.
Le 22 mars, le ministre des Finances, M. Greg Selinger, a annoncé qu’un mandat spécial de 1,6
milliard de dollars avait été approuvé. Ce mandat spécial était requis pour
financer les programmes existants. Une fois le budget présenté et le débat
terminé, 240 heures sont consacrées à l’étude du budget principal des dépenses
au sein de trois groupes formés de membres du Comité des crédits. Le budget
provincial sera présenté par le ministre des Finances le 10 mai.
Le 24 mars, le ministre de la Justice a annoncé qu’un
nouveau projet de loi permettant la confiscation des permis de conduire jusqu’au
paiement des amendes infligées serait présenté et appliqué rétroactivement au
1er avril 2000. Cette mesure législative
entrerait en vigueur de manière à s’appliquer aux permis à renouveler en juin de
cette année. Les personnes visées seraient informées de l’amende impayée et
incapables de renouveler leur permis jusqu’à ce que cette amende ait été versée.
Le 17 avril, on a annoncé que le gouvernement provincial
donnerait suite aux recommandations formulées à la suite de l’enquête de 1988
sur l’administration de la justice et les populations autochtones et du rapport
publié subséquemment. La Commission de mise en œuvre de la justice autochtone a
été établie à l’automne de 1999 et sa direction a été confiée à Paul Chartrand et Wendy
Whitecloud. Comme l’indiquait le communiqué, le gouvernement provincial a
convenu de donner suite à quatre recommandations :
- la conclusion d’ententes avec l’Assembly of Manitoba
Chiefs et la Manitoba Métis Federation (MMF), afin d’élaborer un plan qui
permettrait aux collectivités métisses et des Premières nations d’établir et
de fournir des services d’aide sociale aux enfants autochtones;
- la modification de la Loi
d’interprétation du Manitoba, afin d’assurer que toutes les lois sont
interprétées à la lumière des droits ancestraux et issus de traités des
Autochtones;
- la renonciation, par le gouvernement provincial, de sa
part de 50 p. 100 dans les gisements miniers se trouvant sur les
réserves indiennes;
- l’amorce de discussions avec la MMF afin de régler les
questions relevant de la compétence du Manitoba et qui ont fait l’objet de
recommandations dans les rapports de l’enquête sur la justice et les
populations autochtones et de la Commission royale sur les peuples
autochtones.
À la reprise de la session le 25 avril, deux mesures
législatives, le projet de loi no 9, Loi sur la sécurité dans les tribunaux, et le projet de
loi no 19, Loi sur le
Jour commémoratif de l’Holocauste, ont été approuvées rapidement. Le projet
de loi no 9, comme le précise la note
explicative, « prévoit la mise en place de mesures de sécurité dans les
zones des tribunaux indiquées par les règlements. Il prévoit la nomination
d’agents de sécurité chargés de veiller à ce que les personnes non autorisées ne
pénètrent dans les zones des tribunaux avec des armes. De plus, il prévoit
l’interdiction au grand public de certaines parties des zones des tribunaux et
n’en permet l’accès qu’aux juges et au personnel autorisé. » Le projet de
loi a franchi les étapes de la première et de la deuxième lectures le 25 avril.
Il a ensuite été étudié par le Comité permanent des modifications législatives
le 26 avril. Un citoyen a alors fait un exposé devant le Comité. Le même jour,
le projet de loi a été adopté à l’étape du rapport, puis en troisième lecture
avant de recevoir la sanction royale. Il est entré en vigueur après la sanction
royale.
Le projet de loi no 9, Loi sur le Jour commémoratif de l’Holocauste, a aussi
été entériné rapidement. Ce projet de loi désigne une journée, qui sera fixée
par le calendrier lunaire juif, comme Jour commémoratif de l’Holocauste ou Yom
ha-Choah. Le projet de loi a franchi l’étape de la première lecture le 25 avril
et celle de la deuxième lecture le lendemain. Le Comité permanent des
modifications législatives a entendu le point de vue du public le 1er mai. Le projet de loi a été adopté à l’étape du
rapport, a franchi la troisième lecture et a reçu la sanction royale le 1er mai. Il est entré en vigueur après avoir reçu la
sanction royale.
Changement de personnel
M. Garry Clark a été nommé
sergent d’armes de l’Assemblée législative du Manitoba le 2 avril. M. Clark
agissait auparavant comme sergent d’armes suppléant depuis 1992; il connaît donc
très bien le fonctionnement de l’Assemblée législative. M. Rick Yarish a été nommé greffier adjoint/greffier des
comités le 17 avril.
Divers
Le 8 mars, Mme Diane McGifford, ministre responsable de la condition
de la femme a offert une réception afin de souligner la Journée internationale
de la femme. Lors de cette réception, la ministre et le président de
l’Assemblée, M. George Hickes, ont lancé la tournée
manitobaine de trois semaines de l’exposition nationale « Les femmes sont
des personnes », qui est parrainée par les Guides du Canada, la Famous Five
Foundation et le Bureau du Canada pour le millénaire. Cette exposition vise à
souligner la contribution exceptionnelle de cinq grandes canadiennes : Henrietta Edwards, Nellie
McClung, Louise McKinney, Emily Murphy et Irene
Parlby.
JoAnn McKerlie-Korol Greffière adjointe
Ontario
L’Assemblée législative de l’Ontario a repris ses activités
en avril. Dès le départ, le président a informé la Chambre qu’un siège serait
vacant, étant donné que Toni Skarica (P.-C.) a
démissionné de son poste de député de Wentworth–Burlington le 3 février. La date
de l’élection partielle n’a pas encore été fixée.
Le président informe également les députés de l’achèvement
d’un des projets du millénaire de l’Assemblée. Il signale que deux des colonnes
de bois supportant les tribunes de la Chambre n’étaient pas terminées lors de
l’ouverture de l’édifice législatif en 1893 puisqu’on n’y avait pas sculpté les
inscriptions latines prévues. Toutes les autres colonnes portent de telles
inscriptions : « Entends l’autre partie » (Audi alteram partem)
[devise officielle de l’Assemblée législative adoptée en même temps que de
nouvelles armoiries durant les célébrations du bicentenaire de l’Ontario en
1992]; « Osez la sagesse, c’est en enseignant que nous apprenons »
(Sapere aude, docendo discimus); et « Qu’on nous juge par nos
actions » (Spectemur agendo), entre autres. En 1999, on a demandé aux
députés de choisir des devises pour les deux colonnes qui restent et les
inscriptions latines choisies furent : « Les bons gouvernements
donnent de bons résultats » (Gubernatio bona fructum parti) et « Que
notre époque en soit une de paix » (Pax sit tempus nostrum). Ces
inscriptions ont été sculptées durant l’ajournement d’hiver par le
maître-sculpteur Siggi Buhler, ce qui a permis
d’achever la chambre législative 107 ans après son inauguration.
Un autre projet du millénaire prévoyait la plantation de
trois chênes rouges à l’avant de l’édifice législatif lors de la journée de
l’arbre, le 28 avril 2000. Ces arbres ont été plantés par le président Gary Carr (P.-C./Oakville) et le doyen de la Chambre,
Sean Conway (Lib./Renfrew–Nipissing–Pembroke), qui
étaient accompagnés de deux pages choisis parmi le groupe travaillant alors à
l’Assemblée législative. Lors de la cérémonie de plantation, le président a
souligné l’importance historique et symbolique des forêts indigènes ontariennes
dans le développement de la province et il a déclaré ce qui suit :
« tout comme ces arbres se sont épanouis dans l’environnement de l’Ontario,
les habitants de l’Ontario se sont épanouis dans notre environnement de liberté
et de démocratie. En plantant ces arbres, nous aimerions retourner au sol une
partie de ce que nous y avons prélevé. N’oublions pas que nous avons la
responsabilité de nourrir notre population de manière à ce que nous puissions
tous nous développer et former une société stable et prospère ».
La Chambre a consacré les premiers jours de la session de
printemps à débattre d’une motion du premier ministre Mike Harris (P.-C./Nipissing) qui condamnait le
gouvernement du Canada pour ses coupures dans les paiements de base en vertu du
Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux, et qui
l’exhortait à rétablir de façon permanente ces paiements et à assumer une juste
part de l’accroissement des coûts des soins de santé. Un amendement proposé par
l’opposition officielle attribuait principalement les déficiences du système de
santé au gouvernement provincial et un sous-amendement présenté par le troisième
parti priait la Chambre de résister à la privatisation des services de santé.
Lors du cinquième jour du débat, une motion de clôture a été présentée et
acceptée par le président. La motion principale a, par la suite, été adoptée.
Sur le plan législatif, le procureur général, James Flaherty (P.-C./Whitby–Ajax) a déposé un projet
de loi afin de tenir les parents responsables des méfaits commis
intentionnellement par leurs enfants, et de permettre d’intenter des poursuites
en dommages-intérêts contre les parents devant la cour des petites créances. Les
parents pourront être tenus non responsables s’il est démontré qu’ils avaient
exercé une surveillance raisonnable sur leur enfant, qu’ils avaient déployé des
efforts raisonnables pour décourager leur enfant de commettre ce méfait ou que
l’acte délictueux n’était pas intentionnel.
La Chambre a adopté un projet de loi établissant un
registre des délinquants sexuels. Cette mesure permettra de divulguer aux forces
policières des renseignements sur des personnes reconnues coupables
d’infractions sexuelles et obligera ces personnes à signaler leur présence à la
police de manière que les responsables de l’application de la loi soient au
courant qu’elles se trouvent dans la collectivité.
Après qu’un comité eut étudié un projet de création d’une
association des ex-parlementaires, on a eu recours à une nouvelle procédure
incluse dans le Règlement en octobre 1999. Cette disposition permet de demander
au président d’un comité de présenter un projet de loi une fois que le texte de
celui-ci a été adopté par le comité. Le président du comité a donc présenté la
Loi constituant l’Association ontarienne des
ex-parlementaires. Tous les membres du comité ont agi comme parrains
secondaires. Ce projet de loi est le premier à être parrainé par plusieurs
députés et à être présenté par un comité au Parlement ontarien.
Si elle est créée, l’Association ontarienne des
ex-parlementaires regroupera les personnes qui ont déjà siégé au Parlement
ontarien et elle aura la mission suivante :
- mettre les connaissances et l’expérience de ses membres
au service de la démocratie parlementaire en Ontario et ailleurs;
- servir l’intérêt public en apportant un appui non
partisan au système parlementaire de gouvernement en Ontario;
- favoriser un esprit de solidarité parmi les
ex-parlementaires;
- promouvoir des relations harmonieuses entre les députés
de l’Assemblée législative de la province de l’Ontario et les
ex-parlementaires;
- protéger et promouvoir les intérêts des
ex-parlementaires.
Todd Decker Greffier, Service des journaux et de la recherche sur la
procédure Assemblée législative de l’Ontario
Comités
Durant la pause hivernale, le Comité permanent des finances
et des affaires économiques a tenu ses consultations prébudgétaires. Le Comité a
organisé des audiences publiques pendant cinq jours à Toronto et un jour dans
chacune des collectivités suivantes : Kenora, Timmins, Brockville, Chatham et
Niagara Falls. Il a ensuite tenu des réunions publiques pendant deux jours afin
de rédiger son rapport, qui a été présenté en avril à la Chambre par le
président, Marcel Beaubien
(P.-C./Lambton–Kent–Middlesex).
Steve Gilchrist (P.-C./Scarborough-Est), nouveau président du Comité
permanent des affaires gouvernementales, a dirigé la première étude jamais menée
par un comité en vertu du nouvel article 124 du Règlement. À la suite de récents
changements apportés au Règlement, l’article 124 a été modifié de manière
substantielle afin de permettre à deux comités de présenter un projet de loi.
Une fois par session, chaque membre permanent d’un comité peut proposer que le
comité étudie une ou plusieurs questions ayant trait à son mandat. Si une
majorité des deux tiers des membres adopte la motion, le comité peut examiner
l’affaire et préparer ensuite un rapport de fond à l’intention de l’Assemblée.
Le comité est aussi autorisé à adopter le texte d’un avant-projet de loi sur ce
sujet.
Le Comité a donc été le premier à étudier une affaire en
vertu de cette nouvelle disposition du Règlement et il a examiné le projet de
création de « l’Association ontarienne des ex-parlementaires ». Après
avoir entendu des présentations des anciens parlementaires Gilles Morin, John Parker,
le rév. Derwyn Shea, Tony
Silipo et Terence Young, le Comité a étudié
l’avant-projet de loi constituant cette organisation. Il l’a ensuite adopté et,
comme le prévoit le Règlement, il a demandé à son président de déposer le projet
de loi à la Chambre en vue de sa première lecture. C’était la première fois de
l’histoire de l’Assemblée législative de l’Ontario qu’un projet de loi était
préparé par un comité permanent.
Le Comité permanent des organismes gouvernementaux, qui est
présidé par Jim Bradley (Lib./St. Catharines), a
poursuivi son étude des propositions de nomination aux organismes, conseils et
commissions de l’Ontario.
Le Comité permanent de la justice et des affaires sociales
s’est, pour sa part, réuni pendant une journée afin de tenir des audiences
publiques et de procéder à l’étude article par article du projet de loi 31, Loi à la mémoire de Christopher Stephenson visant à créer
et à tenir un registre des délinquants sexuels en vue de protéger les enfants et
les collectivités. Le Comité a entendu sept présentations orales et reçu 14
mémoires. Le projet de loi a été renvoyé à la Chambre, où il a franchi la
troisième lecture et reçu la sanction royale.
Le Comité s’est aussi réuni afin d’élire sa nouvelle
présidente, Marilyn Mushinski
(P.-C./Scarborough-Centre). Son prédécesseur, Joe
Tascona (P.-C./Barrie–Simcoe–Bradford), a été nommé adjoint parlementaire du
ministre de l’Éducation.
Sous la présidence de John
Gerretsen (Lib./Kingston et les Îles), le Comité permanent des comptes
publics a tenu des audiences publiques pendant trois semaines afin d’étudier le
rapport annuel de 1999 du vérificateur de la province. Parmi les chapitres
étudiés par le Comité, notons ceux qui traitaient des services responsables de
la famille, d’Action Cancer Ontario et de l’entretien des routes provinciales.
De plus, les membres du Comité ont poursuivi leur étude des rapports du
vérificateur sur le Projet de remaniement des activités/Processus d’achat commun
(Andersen Consulting Agreement). Le rapport annuel de 1998 du Comité, qui avait
été préparé, mais non déposé avant la dissolution de la Chambre en 1999, a été
présenté à la Chambre par le président en avril.
Toujours durant la pause hivernale, le Comité permanent des
règlements et des projets de loi d’intérêt privé a tenu des audiences publiques
pendant quatre jours sur le projet de loi 33, Loi
obligeant les parties aux contrats de franchisage à agir équitablement,
garantissant le droit d’association aux franchisés et imposant des obligations
en matière de divulgation aux franchiseurs. Le Comité s’est réuni à Toronto,
Sault Ste. Marie, Ottawa et London. L’étude article par article du projet de loi
devait s’amorcer à la reprise de la Chambre. C’est le premier projet de loi
d’intérêt public à être renvoyé à un comité après la première lecture en vertu
du nouvel alinéa 72a) du Règlement adopté en octobre
1999.
Anne Stokes Greffière de comité
Québec
L’Assemblée nationale a repris ses travaux le mardi 14
mars. Depuis cette date, quatre projets de loi du gouvernement ont été adoptés
par l’Assemblée, dont trois projets de loi sur les crédits.
Parmi les projets de loi présentés depuis le début des
travaux, soulignons : la Loi sur l’équilibre budgétaire
du réseau public de la santé et des services sociaux, qui a pour objectif le
maintien de l’équilibre budgétaire des établissements publics du réseau de la
santé et des services sociaux et qui prévoit que ces établissements ne devront
plus encourir de déficit à la fin d’une année financière et la Loi instituant la carte nationale d’identité, qui a
pour objet d’autoriser le directeur de l’état civil à délivrer, sur demande, une
carte nationale d’identité à une personne qui est domiciliée au Québec et dont
l’acte de naissance est inscrit au registre de l’état civil. Ce projet de loi
précise, par ailleurs, que cette carte suffit pour établir l’identité de son
titulaire mais qu’elle ne peut être exigée pour établir l’identité d’une
personne ni pour d’autres fins.
Dès la première séance, le gouvernement a présenté son
budget 2000-2001. Parmi les mesures prévues au budget, soulignons notamment des
réductions d’impôt pour les particuliers ainsi que l’injection de fonds dans les
secteurs de la santé, de la jeunesse et de l’économie régionale. Les dépenses
prévues totalisent 46,2 milliards de dollars.
Le 14 mars dernier, le président rendait sa décision
concernant une demande d’intervention portant sur une violation de droit ou de
privilège qu’il avait reçue du leader de l’opposition officielle et qui faisait
référence à un document intitulé Pistes de révision du
régime général d’assurance médicaments, rendu public par la ministre de la
Santé et des Services sociaux le 2 février afin que la Commission des affaires
sociales puisse en discuter dans le cadre du mandat de consultation générale que
l’Assemblée lui avait confié le 16 décembre 1999. Ce mandat précisait que la
Commission devait étudier uniquement le rapport intitulé Évaluation du régime général d’assurance médicaments.
La demande d’intervention du leader de l’opposition
officielle a été déclarée irrecevable. En effet, rien ne permet de conclure que,
en rendant public le document intitulé Pistes de
révision du régime général d’assurance médicaments, la ministre aurait à
première vue contrevenu à un ordre de l’Assemblée. L’ordre adopté le 16 décembre
1999 visait la Commission des affaires sociales et lui enjoignait de tenir des
consultations exclusivement sur le rapport d’évaluation du régime général
d’assurance- médicaments. Quant au document rendu public par la ministre, il
visait à trouver des pistes de solution. Comme la présidence l’a déjà reconnu
dans d’autres décisions, il n’y a rien de répréhensible en soi dans le fait que
le gouvernement veuille communiquer avec le public. Il s’agit même d’une
responsabilité qui lui incombe, soit celle d’informer les citoyens au sujet des
politiques et des programmes gouvernementaux. Le fait que le document de la
ministre ait pu faire l’objet de discussions lors des auditions publiques de la
Commission des affaires sociales est une question de pertinence laissée à
l’appréciation de la présidence de la commission.
De plus, conformément aux dispositions de l’article 167 du
Règlement, avant de tenir des consultations publiques dans le cadre d’une
consultation générale, la commission choisit, parmi les personnes et organismes
qui lui ont fait parvenir un mémoire, ceux qu’elle entendra. La commission a
donc, à cette étape, tout le loisir d’écarter les mémoires qui ne lui semblent
pas pertinents au mandat reçu de l’Assemblée.
Rien dans les faits qui ont été soumis ne permet non plus
de conclure à première vue que la ministre aurait contrevenu au paragraphe 4 de
l’article 55 de la Loi sur l’Assemblée nationale,
qui interdit de contrefaire, falsifier ou altérer, dans le dessein de tromper,
un document de l’Assemblée ou d’une commission.
Le 23 mars, lors de l’étude des crédits supplémentaires en
commission plénière, le député de Verdun soulève, à 18 h, un rappel au Règlement
par lequel il désire savoir si la commission doit ajourner ses travaux,
conformément aux dispositions de l’article 20 du Règlement, qui prévoit que
l’Assemblée se réunit jusqu’à 18 h.
Le président de la commission plénière statue alors que,
lors de la précédente séance, l’Assemblée a adopté un ordre spécial concernant
l’étude des crédits supplémentaires. Dans cet ordre, on prévoyait les modalités
du déroulement de la période des affaires du jour de la présente séance. À cet
égard, l’ordre prévoyait précisément pour cette séance des périodes de temps
déterminées en commission plénière en vue de cinq échanges entre des députés de
l’opposition officielle et des ministres. Cela étant, la commission plénière a
donc eu l’ordre de procéder aux cinq échanges au cours de cette séance; elle ne
peut ajourner ses travaux avant d’avoir satisfait cet ordre. Il est bien établi
en droit parlementaire qu’un ordre spécial d’une assemblée a priorité sur une
règle permanente à laquelle elle déroge implicitement.
Sessions de formation et d’information
Le personnel d’encadrement supérieur a mis sur pied, pour
les employés de l’Assemblée nationale, un programme de sessions de formation et
d’information qui leur permet non seulement de mieux connaître leur institution
ainsi que son organisation, mais aussi de développer leur sentiment
d’appartenance envers l’Assemblée.
Lors de la première activité, qui a eu lieu le 17 mars
dernier, les employés étaient invités à se rendre à la Salle de l’Assemblée pour
venir découvrir – par diverses présentations, la simulation d’une séance
proprement dite ainsi que des explications sur toutes les étapes d’une séance –
le rôle de tous les acteurs présents dans cette enceinte ainsi que la richesse
historique et architecturale des lieux. C’est le président de l’Assemblée
nationale, M. Jean-Pierre Charbonneau, qui présidait
cette séance. Soulignons qu’environ 400 personnes ont participé à cette
activité.
L’Assemblée nationale, en partenariat avec Oxfam-Québec,
fait maintenant la promotion du commerce équitable. En effet, depuis le 18
avril, du café équitable est servi au restaurant Le Parlementaire et à la
cafétéria Mini-Débats. Par ce geste de solidarité envers les petits producteurs
de café, l’Assemblée – à l’instar de plusieurs parlements européens et, plus
près de nous, de celui de la Colombie-Britannique – contribue à l’établissement
de rapports Nord-Sud mieux équilibrés.
Denise Léonard Secrétariat de l’Assemblée
Rapport des commissions
Puisque l’Assemblée nationale ne tient habituellement pas
séance entre le début de janvier et la mi-mars, les commissions parlementaires
en profitent souvent pour exécuter des mandats majeurs. Cette année ne faisant
pas exception, les commissions se sont consacrées surtout à la tenue de
consultations publiques, dont certaines avaient une portée non négligeable.
C’est notamment le cas de la Commission des institutions,
qui a tenu une consultation générale sur le projet de loi n° 99, Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des
prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec. Parrainée par le
ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, M. Joseph Facal, cette initiative se voulait une réplique
au projet de loi fédéral C-20, Loi donnant effet à
l’exigence de clarté formulée par la Cour suprême du Canada dans son avis sur le
Renvoi sur la sécession du Québec. La Commission a entendu 58 groupes et
particuliers, dont les porte-parole de deux partis représentés à la Chambre des
communes (le Parti réformiste et le Bloc Québécois) ainsi qu’un ancien premier
ministre du Québec (M. Jacques Parizeau). À la
conclusion des travaux, M. Facal a proposé la réimpression du projet de loi,
annonçant ainsi son intention d’en présenter une nouvelle version qui tiendrait
compte des nombreuses suggestions reçues par la Commission.
Dans le domaine de la santé, la Commission des affaires
sociales a été appelée à faire un premier examen approfondi du régime
d’assurance-médicaments, instauré en juin 1996. En effet, l’Assemblée lui a
déféré le rapport que la ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme Pauline Marois, a
déposé sur la mise en œuvre de la Loi sur
l’assurance-médicaments (L.R.Q., c. A-29.01) et sur l’opportunité de la
modifier, conformément à l’obligation que l’article 86 de cette loi lui impose.
Par ailleurs, le ministère de la Santé et des Services sociaux a rendu public un
document contenant plusieurs pistes de solution pour maîtriser la croissance des
coûts et asseoir le régime d’assurance-médicaments sur des assises financières
plus solides, car ce régime fait face à une croissance inattendue des coûts.
Afin de mieux évaluer la situation, la Commission a tenu une consultation
générale, au cours de laquelle elle a entendu les points de vue d’une
cinquantaine d’organismes et particuliers sur l’état actuel du régime et sur les
correctifs à y apporter. La ministre a donné suite à ces auditions en présentant
à l’Assemblée un projet de loi destiné à modifier le financement du régime.
La Commission de la culture, pour sa part, a entrepris deux
mandats importants. D’abord, elle a entendu 36 organismes dans le cadre d’un
mandat de surveillance sur le Conseil des arts et des lettres du Québec et la
Société de développement des entreprises culturelles. En plus d’examiner en
détail la gestion, les activités et les orientations de ces organismes, la
Commission a réfléchi sur la politique culturelle du Québec, que l’Assemblée
nationale avait adoptée à l’unanimité en 1992. Le fruit de cette réflexion
consiste en 35 recommandations de nature fort diverse, s’adressant tant au
gouvernement qu’aux deux organismes visés. La Commission a également tenu une
consultation générale sur le rapport quinquennal du Conseil des aînés sur la
mise en œuvre de la Loi sur le Conseil des aînés
(L.R.Q., c. C-57.01). Les onze groupes entendus par la Commission ont abordé
plusieurs thèmes, dont l’importance d’élargir la représentativité du Conseil, le
besoin de sensibiliser les divers ministères aux problèmes particuliers des
aînés, l’urgence de formuler et de faire valoir des normes auprès des
propriétaires de résidences privées pour aînés et la gestion des relations
intergénérationnelles.
Quant à la Commission de l’économie et du travail, celle-ci
a exécuté deux mandats statutaires. La Commission a étudié d’abord le plan
stratégique 2000-2004 d’Hydro-Québec, et ce, conformément aux dispositions de la
Loi sur Hydro-Québec (L.R.Q., c. H-5), qui stipulent
qu’un tel examen des orientations exposées dans le plan doit avoir lieu tous les
deux ans. Puis elle a examiné le régime d’arbitrage de différends chez les
policiers et pompiers municipaux, conformément au Code
du travail (L.R.Q., c. C-27), dont les dispositions prévoient, notamment,
que ce régime doit être revu après cinq années d’application; à cette fin, la
Commission a entendu les groupes concernés. Dans les deux cas cependant, la
Commission n’a formulé aucune recommandation.
La sécurité routière s’est trouvée à l’ordre du jour de la
Commission des transports et de l’environnement cette année. En effet, celle-ci
a entendu 58 groupes et particuliers dans le cadre d’une consultation générale
sur le livre vert intitulé La sécurité routière au
Québec : un défi collectif, émis par le ministre des Transports, M. Guy Chevrette. Ce document abordait cinq thèmes, soit
le port du casque protecteur par les cyclistes, le patin à roues alignées, le
cinémomètre photographique (photo-radar), le virage à droite sur feu rouge et la
conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool. À la conclusion des
auditions, M. Chevrette a annoncé l’implantation de projets pilotes pour faire
l’essai du photo-radar et du virage à droite sur feu rouge. Par ailleurs, il
s’est engagé à intensifier les campagnes de sensibilisation de son ministère
auprès des cyclistes, afin de les inciter à porter plus souvent le casque
protecteur. Enfin, certaines propositions innovatrices pour enrayer la conduite
avec les facultés affaiblies par l’alcool seront étudiées par le gouvernement,
notamment l’anti-démarreur qui empêche la récidive des citoyens condamnés pour
conduite avec facultés affaiblies.
Enfin, mentionnons les travaux du Comité de réflexion sur
le travail des commissions. En novembre 1999, le président de l’Assemblée
nationale a mis sur pied un comité de travail visant à revoir le fonctionnement
des commissions parlementaires. Le comité a été formé à la demande unanime des
présidents et des vice-présidents des commissions permanentes, qui estiment que
l’heure est venue de revoir certaines pratiques et plusieurs règles qui
gouvernent le travail des commissions.
Cette révision touche notamment l’autonomie, les capacités
et l’efficacité des commissions. Elle part du constat que les commissions de
l’Assemblée nationale pourraient faire beaucoup plus et beaucoup mieux. Pour y
arriver, elles doivent disposer d’une plus grande autonomie, de meilleurs outils
et de plus de ressources.
Présidé par un vice-président de l’Assemblée nationale, M.
Claude Pinard, le comité de réflexion entend déposer
son rapport avant l’été 2000.
Charles A. Bogue Secrétariat des commissions
Colombie-Britannique
L’Assemblée législative de la Colombie-Britannique a
inauguré la quatrième session de la 36e
législature le 15 mars. Jusqu’à maintenant, seule une poignée de projets de loi
ont été déposés parce qu’on croit que des négociations entre les caucus
permettront d’établir un calendrier parlementaire et de tenir une session
d’automne qui pourrait être principalement consacrée à l’étude de projets de
loi. Les autres réformes législatives prévues qui ont été décrites dans le
discours du Trône visent à établir un climat politique plus coopératif au sein
de la province.
Élection d’un nouveau président
L’Assemblée législative s’est réunie dans la matinée du 15
mars pour la prorogation de la troisième session de la 36e législature. Comme Gretchen
Mann Brewin avait été auparavant nommée au Cabinet et avait donc démissionné
de son poste de présidente, le premier point à l’ordre du jour était l’élection
d’un nouveau président. Deux députés ont accepté d’être candidats : Bill Hartley (Maple Ridge-Pitt Meadows) et Jack Weisgerber (Peace River South). Un seul tour de
scrutin fut nécessaire pour obtenir un résultat décisif et M. Hartley a été élu
au poste de président.
Pour cette session, on avait accepté de s’écarter de la
pratique habituelle et de permettre aux députés de voter même s’ils étaient
absents. L’article 11 du Règlement précise bien que les députés doivent être
présents à la Chambre pour pouvoir voter, mais on a consenti à déroger à cette
règle pour permettre aux députés qui le souhaitaient d’assister au service
commémoratif du chef Joe Mathias, homme très
respecté, qui avait lieu le même matin à Vancouver. Tous les partis ont convenu
que cet arrangement ne constituerait pas un précédent qui pourrait modifier
l’interprétation future de l’article 11 du Règlement.
Nomination d’un nouveau vérificateur
général
Le même matin, à la suite d’une recommandation du Comité
spécial de nomination d’un vérificateur général, l’Assemblée législative a
accepté à l’unanimité de recommander au lieutenant-gouverneur la nomination de
Wayne Strelioff au poste de vérificateur général de
la province. Le Comité avait sélectionné M. Strelioff à la suite d’un concours
public qui avait permis d’étudier des candidatures d’un peu partout au Canada.
M. Strelioff agissait comme vérificateur permanent de la province de la
Saskatchewan depuis 1990. Il a entrepris un mandat de six ans le 3 mai.
Durant la présentation du rapport du Comité spécial, le
président Rick Thorpe (Okanagan-Penticton) et la
vice-présidente Evelyn Gillespie (Comox Valley) ont
louangé le vérificateur général sortant, M. George
Morfitt, et l’ont remercié des 12 ans pendant lesquels il avait servi la
province. Ils ont souligné qu’il avait réussi en particulier à améliorer la
responsabilisation dans l’ensemble du gouvernement et qu’il avait déployé des
efforts constants afin de s’assurer que les mesures du rendement fassent
dorénavant partie intégrante des rapports gouvernementaux présentés en temps
opportun.
Inauguration de la nouvelle session
La quatrième session de la 36e législature a été inaugurée dans l’après-midi du 15
mars avec le discours du Trône qui a été lu par l’honorable Garde Gardom, lieutenant-gouverneur. Ce discours
décrivait un certain nombre des réformes législatives prévues pour la nouvelle
session, notamment :
- Une invitation à l’établissement d’une nouvelle culture
fondée sur « la civilité, l’ouverture, le respect et la
coopération »;
- Un projet d’élaboration d’un calendrier parlementaire;
- La promesse d’une utilisation plus efficace des comités
législatifs.
Des discussions sur ces éléments sont en cours entre les
caucus du gouvernement et de l’opposition officielle. On espère pouvoir conclure
une entente acceptable à tous les partis durant la session du printemps afin de
pouvoir donner suite à ces projets de réformes.
Loi sur la transparence budgétaire
Dans le discours du Trône, le gouvernement promettait
également d’améliorer la responsabilisation financière à l’échelle de la
province. Pour ce faire, le projet de loi 2, la Budget
Transparency and Accountability Act, était déposé le 27 mars. Ce projet de
loi vise à répondre aux critiques concernant la crédibilité du budget de 1996,
en particulier la prévision gouvernementale d’un excédent budgétaire de 16
millions de dollars pour l’exercice 1996-1997 qui s’est transformé, à la suite
de l’élection provinciale, en un déficit de 235 millions de dollars. Cette
mesure législative vise à réformer le processus de planification budgétaire et
d’étude du budget afin de tenter de tenir compte des préoccupations exprimées
par l’ancien vérificateur général, M. George Morfitt, un comité indépendant
d’examen du processus budgétaire et l’opposition officielle.
De manière plus précise, le projet de loi 2 propose des
changements importants au processus budgétaire, notamment la création d’un
nouveau comité législatif qui doit présenter un rapport prébudgétaire à la
Chambre au plus tard le 31 décembre. À l’avenir, les budgets devront être
présentés plus tôt dans l’année afin d’accorder suffisamment de temps pour
terminer le débat budgétaire au plus tard le 31 mars, et un haut fonctionnaire
devra attester de la validité de toutes les hypothèses et prévisions
budgétaires. Le projet de loi propose également d’abandonner les mandats
spéciaux utilisés régulièrement, d’ouvrir les livres de tous les projets
d’immobilisation majeurs et d’inclure des données financières détaillées sur les
sociétés d’État et les autres organismes gouvernementaux dans le bilan du
gouvernement.
Session spéciale
Peu après l’inauguration de la nouvelle session,
l’Assemblée législative a tenu une session spéciale le dimanche 2 avril afin
d’adopter une loi d’urgence pour obliger le personnel de soutien des écoles
publiques à retourner au travail après qu’une grève d’une semaine eut forcé de
nombreuses écoles de la province à fermer leurs portes.
En raison de la nature urgente de la séance, le leader du
gouvernement à la Chambre, Dale Lovick (Nanaimo), a
demandé au président Hartley de permettre que le projet de loi 7, la Public Education Support Staff Collective Bargaining
Assistance Act, franchisse les trois étapes du processus législatif en une
seule journée. Cette procédure peut être autorisée par l’article 81 du Règlement
dans des « circonstances urgentes et extraordinaires ». Le président a
signalé que tous les partis représentés à la Chambre convenaient que la Partie 1
du projet de loi remplissait ces critères, en ce sens qu’elle permettrait de
mettre fin à la grève et de régler le litige grâce à l’arbitrage. Toutefois, des
députés de l’opposition se sont objectés à la Partie 2 du projet de loi, qui
instituait un processus de restructuration de la négociation, parce qu’elle
n’était selon eux ni « urgente » ni « extraordinaire ».
Après avoir examiné cette question, le président a autorisé
la poursuite du débat à toutes les étapes parce que la mesure législative ne
s’appliquait qu’à certains groupes précis des districts scolaires visés par
l’arrêt de travail. On a également demandé au président d’étudier la possibilité
de scinder la projet de loi en deux de manière à ce que la Partie 2 puisse être
étudiée séparément de la Partie 1. Le président Hartley cita une décision rendue
en 1977 par le président Jerome de la Chambre des communes, à Ottawa, qui
précisait clairement que le président n’avait pas le pouvoir de scinder un
projet de loi.
Lors de la poursuite du débat, deux députés du gouvernement
prirent la parole afin de faire état de leur inquiétude à propos de l’impact
négatif que le projet de loi aurait sur le processus de négociation collective.
Le fait qu’une poignée de députés du gouvernement hésitaient apparemment à
appuyer le projet de loi 7 a entraîné deux partages des voix (35 pour - 35
contre) sur des dispositions distinctes. Le vice-président, Tim Stevenson, a alors dû voter pour sortir la Chambre
de cette impasse. Les deux fois, conformément à la pratique établie, il a voté
en faveur de la mesure afin d’éviter le rejet du projet de loi. Le projet de loi
7 a reçu la sanction royale plus tard dans la soirée, après un intense débat de
plus de six heures.
Comités législatifs
Plusieurs comités législatifs ont été reformés afin de
poursuivre leurs travaux de la session précédente. Le Comité permanent de
l’agriculture et des forêts a ainsi repris ses délibérations sur une nouvelle
politique agroalimentaire pour la Colombie- Britannique sous la direction d’un
nouveau président, Bill Goodacre (Bulkley
Valley–Stikine). Le Comité permanent des forêts, de l’énergie, des mines et des
ressources pétrolières s’est lui aussi choisi une nouvelle présidente, Erda Walsh (Kootenay). Ce comité continuera à étudier
le Forest Renewal BC Business Plan pour 1999-2000 et 2000-2001. Enfin, le Comité
spécial sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé,
qui est présidé par Rick Kasper (Malahat–Juan de
Fuca), poursuit son enquête sur l’utilisation des renseignements personnels dans
les transactions commerciales du secteur privé.
Le Comité permanent des comptes publics a aussi été reformé
de manière à continuer à étudier un grand nombre de rapports en suspens du
Bureau du vérificateur général. Le Comité a récemment déposé deux rapports, Report on the Preparedness of the British Columbia
Government in Dealing with the Year 2000 Problem et Miscellaneous Matters. Le second document traitait de
la diffusion sur Internet des comptes publics de la province, ainsi que du
rapport annuel 1997-1998 du bureau du vérificateur général.
Le Comité des comptes publics a adopté une nouvelle
procédure pour surveiller les progrès réalisés par les ministères et les
organismes gouvernementaux dans la mise en œuvre des recommandations du
vérificateur général et du Comité. Par le passé, le Comité avait tenté de faire
comparaître de nouveau devant lui des témoins afin qu’ils viennent lui présenter
des rapports réguliers sur les progrès réalisés. Toutefois, la nouvelle
procédure du Comité prévoit que les témoins transmettent des rapports de suivi
écrits qui pourront être coordonnés avec les vérifications de suivi du
vérificateur général. On espère que cette nouvelle procédure permettra au Comité
de suivre plus efficacement la mise en œuvre de ses recommandations.
Kate Ryan-Lloyd Greffière de comité
Alberta
Le 2 mars, Halvar Jonson,
ministre de la Santé et du Mieux-être, a présenté le projet de loi 11, Health Care Protection Act. Objet de beaucoup
d’attention et d’opposition dans la population, cette mesure établit des
mécanismes permettant aux autorités sanitaires d’impartir la prestation de
certains services chirurgicaux. Peu après le dépôt de la mesure à l’Assemblée
législative, le gouvernement en a posté un exemplaire assorti de notes
explicatives à chaque foyer de la province.
Les leaders des partis à l’Assemblée se sont entendus pour
assurer la couverture en direct de l’ouverture du débat de deuxième lecture sur
le projet de loi 11, qui a débuté le 4 avril. En Alberta, l’étude des Affaires
courantes, qui englobe la Période des questions, est la seule partie des
délibérations quotidiennes à être télédiffusée chaque jour en direct. Le
président de l’Assemblée, Ken Kowalski, a fait le
nécessaire pour que les trois premières heures du débat de deuxième lecture sur
le projet de loi 11 soient diffusées en direct à la radio et à la télévision. Le
22 mars, l’Assemblée a confirmé à l’unanimité l’entente entre les leaders à la
Chambre, laquelle accordait 30 minutes chacun au premier ministre et au chef de
l’opposition et établissait l’ordre d’intervention des députés au cours des deux
heures suivantes. Selon l’entente, les députés souhaitant invoquer le Règlement
devaient en aviser le président sur-le-champ, mais ne pouvaient s’expliquer que
le lendemain. Le jour suivant, toutefois, personne n’a fait de rappel au
Règlement.
Après la présentation de la motion de deuxième lecture du
projet de loi 11, le président a dû rendre plusieurs décisions, au cours de la
Période des questions, en vertu de la règle interdisant d’anticiper. Il a en
effet jugé irrecevables plusieurs questions sur la teneur du projet de loi,
lequel devait être débattu ce jour-là. En Alberta, selon l’alinéa 23e) du Règlement,
« [l]e président rappelle à l’ordre tout député qui, au mépris du bon usage
parlementaire, anticipe à l’égard d’une affaire déjà inscrite au Feuilleton de l’Assemblée ou dont avis a été donné de
son étude le même jour. »
Le 19 avril, le président a suspendu la Période des
questions après 20 minutes, invoquant le ton du débat, les interjections
constantes et la teneur des questions et des réponses, qui portaient toutes sur
le projet de loi 11, dont le Feuilleton prévoyait
l’étude pour ce jour-là.
La clôture a été imposée au cours de l’étude du projet de
loi en comité plénier, le 2 mai, lors de l’examen des amendements du
gouvernement et d’un sous-amendement de l’opposition. Les députés ont convenu
d’abréger à une minute, au lieu des dix minutes habituelles, l’intervalle auquel
le timbre les appelait au vote. En tout, 22 votes ont eu lieu entre minuit et
l’ajournement de l’Assemblée, à 2 h 15. La question préalable a été proposée et
adoptée aux deuxième et troisième lectures. Le projet de loi a été adopté en
troisième lecture le 10 mai.
Autres projets de loi émanant du gouvernement – le
point
- Le projet de loi 1, Alberta
Heritage Foundation for Science and Engineering Research Act, qui crée un
fonds de 500 millions de dollars devant servir à financer un programme à long
terme de recherche en science et en génie en Alberta, a reçu la sanction
royale le 23 mars et est entré en vigueur le 1er
avril.
- Le projet de loi 2, First Nations
Sacred Ceremonial Objects Repatriation Act, prévoit la remise de leurs
objets religieux et sacrés aux Premières nations de l’Alberta visées par les
Traités nos 6, 7 et 8. Le projet de loi a
reçu la sanction royale le 5 mai.
- Le projet de loi 6, Special
Payment Act, autorise la Commission des accidents du travail de la
province à faire un versement unique aux veuves et veufs remariés des
travailleurs et travailleuses morts des suites d’accidents du travail survenus
avant 1982. Le projet de loi a reçu la sanction royale le 23 mars.
- Le 16 mars, le trésorier provincial, M. Stockwell Day, a présenté le projet de loi 18, Alberta Personal Income Tax Act, qui instaurerait un
nouveau régime d’impôt à taux uniforme sur le revenu des particuliers. Cette
mesure rendrait le régime d’impôt de l’Alberta « indépendant » du
régime fédéral et permettrait ainsi à la province de déterminer elle-même les
futures réductions des taux de l’impôt provincial sur le revenu. Elle
relèverait aussi les montants de l’exemption personnelle et de l’allocation au
conjoint.
- Le projet de loi 19, Alberta
Income Tax Amendment Act, 2000, a aussi été présenté le 16 mars. Il
abrogerait la surtaxe de 8 p. 100 rétroactivement au 1er janvier 2000.
Décision sur une question de privilège – huis clos des
médias
Le 2 mars, Gary Dickson, leader
de l’opposition officielle à la Chambre, a soulevé ce qu’il a appelé une
question de privilège au sujet de Nancy MacBeth,
chef de l’opposition officielle, qui s’était vu refuser l’accès à un point de
presse sur le projet de loi 11. Le point de presse avait eu lieu avant la séance
de l’après-midi du 2 mars, le jour même où le projet de loi devait être présenté
à l’Assemblée.
Dans sa décision du 7 mars, le président a expliqué que
deux questions se posaient : d’une part, celle de savoir si le fait de
divulguer le projet de loi 11 aux médias avant sa première lecture à l’Assemblée
constituait un outrage à cette dernière et, d’autre part, celle de savoir si le
fait d’avoir refusé au chef de l’opposition officielle l’accès au point de
presse portait atteinte à ses privilèges.
Au cours du débat sur la question de privilège, le leader
du gouvernement à l’Assemblée et ministre de la Justice, David Hancock, et Ron
Stevens (P.-C.), député de Calgary–Glenmore, ont indiqué que les médias
avaient reçu des exemplaires du projet de loi portant la mention
« Ébauche », et le président en a conclu qu’il ne pouvait pas s’agir
du projet de loi présenté à l’Assemblée.
S’appuyant sur des décisions prises à la Chambre des
communes du Canada et à l’Assemblée législative de la Saskatchewan, le président
a jugé que la prétendue divulgation du projet de loi avant sa présentation à
l’Assemblée ne justifiait pas à première vue de question de privilège.
Le président a aussi décidé que l’interdiction de l’accès
du chef de l’opposition officielle au point de presse ne constituait pas, à
première vue, une question de privilège, étant donné qu’on ne l’a pas empêchée
d’exercer ses fonctions parlementaires. Le président a expliqué que son cabinet
n’exerce pas de contrôle sur la salle des conférences de presse et que, lorsque
de telles salles relèvent de la compétence du président, la restriction de
l’accès à un huis clos des médias ne donne pas matière à question de privilège.
Décision sur une question de privilège – l’accès d’un
député à la salle des délibérations de l’assemblée
Le 19 avril, M. Raj Pannu, chef
du Nouveau Parti démocratique, a soulevé une question de privilège après s’être
vu refuser l’accès à l’édifice législatif pendant 35 minutes dans la soirée du
18 avril, au cours du débat sur le projet de loi 11. Les manifestations qui
avaient eu lieu dans l’édifice la veille, le 17 avril, avaient amené les
services de sécurité à prendre des mesures pour limiter l’accès aux lieux le 18.
Ainsi, ils avaient verrouillé les portes de l’entrée principale de l’édifice
pour empêcher les manifestants d’entrer, les détenteurs de laissez-passer
donnant accès aux tribunes et les personnes qui avaient à faire dans l’édifice
devant emprunter une autre entrée, contrôlée par du personnel du ministère de la
Justice. C’est par cette porte que le M. Pannu avait fini par entrer. Au cours
du débat, un certain nombre de députés ont dit qu’ils avaient pu entrer sans
difficulté par l’entrée secondaire en exhibant leurs cartes de sécurité. M.
Pannu a reconnu qu’il n’avait pas sa carte de sécurité sur lui ce soir-là.
Dans sa décision du 20 avril, le président Kowalski a
indiqué que l’incident survenu dans la soirée du 18 avril était exceptionnel
dans l’histoire de l’Assemblée législative de l’Alberta. Il a expliqué que,
comme plusieurs députés lui avaient dit qu’ils s’étaient sentis intimidés par ce
qui s’était produit le 17 avril, le ministère de la Justice, duquel l’édifice
relève, avait pris les mesures de sécurité voulues. En effet, le président
contrôle la Cité parlementaire, qui inclut la salle de l’Assemblée et ses
tribunes. Il a par ailleurs ajouté que M. Pannu avait reçu, au cours d’une
réunion des leaders à l’Assemblée tenue dans l’après-midi du 18, une description
générale des mesures qui allaient être prises.
Le président Kowalski a expliqué qu’il était regrettable
que le député ait dû attendre avant de pouvoir accéder à l’Assemblée dans la
soirée du mardi, mais qu’à son avis, il ne fallait pas confondre « accès
retardé » et « accès refusé » et qu’en conséquence, il n’y avait
pas, à première vue, matière à question de privilège.
Projets de loi émanant des députés
Le 23 mars, le projet de loi 202, Marriage Amendment Act, 2000, présenté par Victor Doerksen (P.-C.), député de Red Deer-Sud, a reçu
la sanction royale. La mesure définit le terme « mariage » comme
s’entendant de l’« union entre un homme et une femme ». Elle comporte
aussi une clause dérogatoire qui en permet l’application nonobstant les articles
2 et 7 à 15 de la Charte canadienne des droits et
libertés et la Déclaration des droits de
l’Alberta.
Le projet de loi 205, Emblems of
Alberta Amendment Act, 2000, a reçu la sanction royale le 5 mai. Présenté
par Ron Stevens (P.-C.), député de Calgary–Glenmore,
il fait du « tartan de l’Alberta » le tartan officiel de la province.
Le projet de loi 206, School
(Students’ Code of Conduct) Amendment Act, 2000, présenté par David Coutts (P.-C.), député de Livingstone–Macleod,
qui autorise les commissions scolaires à appliquer une politique écrite sur la
conduite des étudiants, a reçu la troisième lecture le 10 mai.
Congé autorisé
Le trésorier provincial, M. Day, est actuellement en congé
autorisé par le Cabinet depuis qu’il a annoncé sa candidature à la direction de
l’Alliance canadienne. Le 4 avril, Steve West,
ministre du Développement des ressources, a été désigné trésorier provincial
intérimaire pendant l’absence de M. Day. Le Dr West continue d’assumer ses
fonctions de ministre du Développement des ressources.
Autres événements
Le 20 mars, le président Kowalski a présidé, dans la
Rotonde de l’édifice législatif, une cérémonie soulignant le Festival musulman
de Eid al-Adha. Le programme comportait des allocutions du premier ministre
Ralph Klein, de Mme
Nancy MacBeth, chef de l’opposition officielle, et
de M. Pannu, chef du NPD. Le président du Ismaili Council of Edmonton a, de
plus, fait un exposé devant la Winnifred Stewart Association for the Mentally
Handicapped au nom des musulmans d’Edmonton.
Par ailleurs, le 21 mars, au même endroit, le président
Kowalski a présidé une cérémonie soulignant la Semaine de la Francophonie.
La seconde édition annuelle du Parlement jeunesse du
président de l’Assemblée a eu lieu au siège de l’Assemblée les 13 et 14 avril.
L’événement, organisé conjointement par le Commandement de l’Alberta et des
Territoires du Nord-Ouest de la Légion royale canadienne, d’une part, et le
Bureau de l’Assemblée législative, d’autre part, est conçu pour permettre aux
étudiants qui y participent de faire l’expérience de la vie de député provincial
et d’apprendre le processus parlementaire en devenant temporairement députés
eux-mêmes. Cette année, 81 étudiants de 10e
année de l’ensemble de la province ont participé au programme. M. Stu Black était lieutenant-gouverneur et le président
Kowalski a assumé les fonctions de président de l’Assemblée. Quinze professeurs
d’études sociales de 10e année ont aussi
participé au programme pour enseignants, dont l’objet était d’améliorer
l’enseignement de la citoyenneté et de la démocratie parlementaire dans les
écoles de l’Alberta.
Le 3 mai, Paul Langevin
(P.-C.), député de Lac la Biche–St. Paul, a présenté un rapport du Comité
permanent des fonctions législatives recommandant de reconduire l’actuel
vérificateur général de la province, M. Peter
Valentine, dans ses fonctions pour une période de deux ans à la fin de son
mandat actuel.
Le 3 mai, le président Kowalski et le premier ministre
Klein ont été les hôtes de la Cérémonie à la mémoire du soldat inconnu de
l’Alberta. La cérémonie était jumelée à une initiative de la Légion royale
canadienne visant à rapatrier de France les restes du soldat inconnu et à les
faire inhumer à Ottawa dans de la terre apportée de chaque province et
territoire. De la terre a été prélevée aux quatre coins de la Cité parlementaire
pour être expédiée à Ottawa.
Robert Reynolds Conseiller parlementaire principal
Nunavut
La 3e session de la 1re législature s’est ajournée pour l’été le 3 mai
2000 après 46 jours de séance. Elle s’est ouverte le 20 octobre 1999 par le
discours du Trône prononcé par la commissaire, Son Honneur Helen Maksagak.
Il s’est passé bien des choses au Nunavut au cours des huit
derniers mois. Au début de la session, le gouvernement a déposé le mandat de
Bathurst, document dans lequel il indique ses priorités au cours de son mandat.
Intitulé Pinasuaqtavut (« Ce que nous entendons
faire »), l’énoncé de mandat s’articule autour de quatre grands axes :
- Collectivités en santé
- Simplicité et l’unité
- Auto-développement
- Apprentissage continu
Pendant la session de l’automne, six projets de loi ont
reçu la sanction royale. Le plus controversé d’entre eux était le projet de loi
3, Loi modifiant la Loi d’interprétation. Le
gouvernement a fait adopter ce projet de loi afin de créer, comme il s’y était
engagé, un seul fuseau horaire pour le Nunavut.
Le nouveau territoire continue de recevoir la visite de
dignitaires. À l’occasion de l’ouverture officielle de l’Assemblée en octobre,
des présidents et des greffiers d’assemblée de partout au Canada sont venus
assister aux cérémonies. Le président français Jacques
Chirac a visité le Nunavut à l’automne en compagnie du premier ministre Jean Chrétien. L’administrateur général de la
Bibliothèque nationale du Canada, Roch Carrier, a
prononcé une allocution à la bibliothèque de l’Assemblée. La gouverneure
générale Adrienne Clarkson est venue à Iqaluit le
1er avril 2000, pour assister à la prestation de
serment du deuxième commissaire du Nunavut, Peter
Irniq, et adresser la parole aux députés de l’Assemblée législative.
La 3e session a aussi été
agréablement ambulante. Du 17 au 29 février, l’Assemblée s’est réunie à Rankin
Inlet, deuxième agglomération du Nunavut et centre de la région de Kivalliq. En
plus d’expédier les affaires courantes, les députés réunis à Rankin Inlet ont
assisté au dévoilement de l’emblème du gouvernement et à la signature, par les
premiers ministres Okalik et Doer, d’un protocole d’entente entre le Nunavut et
le Manitoba.
Il y a eu deux démissions en mars. M. Levi Barnabas a démissionné de son poste de président
de l’Assemblée et M. David Havioyak de son poste de
ministre de la Culture, de la Langue, des Aînés et de la Jeunesse. Ils siègent
désormais tous deux comme simples députés. Les députés ont élu leurs remplaçants
en la personne de M. Kevin O’Brien, député d’Arviat,
comme président de l’Assemblée et de M. Peter
Kattuk, député de Hudson Bay, comme membre du Conseil exécutif. Le premier
ministre Okalik a nommé ce dernier ministre de la Culture, de la Langue, des
Aînés et de la Jeunesse le 17 mai.
Neuf projets de loi ont reçu la sanction royale cette
année. Cependant, le projet de loi 11, Loi instituant la
fête du Nunavut comme jour férié, fait encore l’objet de consultations au
Comité permanent des opérations et des services gouvernementaux. Il vise à
remplacer le congé statutaire d’août par un nouveau congé fixé au 9 juillet,
jour où, en 1993, le gouverneur général a accordé la sanction royale à la Loi sur le Nunavut et à la Loi
concernant l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut.
Le 23 mars, l’honorable Kelvin
Ng, député de Cambridge Bay et ministre des Finances et de l’Administration,
a déposé pour la deuxième année consécutive un budget équilibré. Il y a eu à
l’Assemblée un vif débat budgétaire, les députés ne se gênant pas pour poser des
questions et exprimer leurs préoccupations concernant l’éducation et le
logement. La Loi de crédits pour 2000-2001 a franchi
l’étape de la troisième lecture le dernier jour de séance avant un ajournement
prolongé. Pendant la session budgétaire, tous les ministères et l’Assemblée
elle-même ont déposé leur plan d’activités 2000-2001.
C’est aussi pendant la 3e
session qu’ont été dévoilés plusieurs nouveaux symboles officiels du
Nunavut, à savoir :
- Emblème floral : Saxifrage à feuilles opposées
(Saxifraga oppositifolia)
- Animal officiel : Chien inuit canadien (Canis
familiaris borealis)
- Oiseau officiel : Lagopède alpin (Lagopus mutus)
Les députés ont adopté cette année un code d’obligations
qu’ils se sont engagés à respecter lors d’une cérémonie de signature qui s’est
tenue dans la première semaine de mai.
Les comités permanents de l’Assemblée législative ont
présenté neuf rapports. Le comité permanent Ajauqtiit a présenté ses rapports
sur le processus de sélection de trois agents indépendants relevant de
l’Assemblée législative : le commissaire aux conflits d’intérêts, le
commissaire aux langues et le commissaire à l’information et à la protection de
la vie privée. Il est par ailleurs en train de mener un examen public du rapport
du directeur général des élections sur les premières élections du Nunavut et se
penche sur des moyens d’améliorer l’administration des élections territoriales.
Quatre comités permanents ont déposé un rapport conjoint sur le budget et le
plan d’activités 2000-2001 de tous les ministères, rapport qui contient 40
recommandations et auquel le gouvernement a été prié de répondre en bonne et due
forme. Enfin, la composition du Comité permanent du Règlement, des procédures et
des privilèges a été modifiée pendant la 3e
session. Les députés ont adopté une motion chargeant ce comité de soumettre le
Règlement de l’Assemblée à un examen exhaustif afin de faire en sorte qu’il
reflète mieux les Inuit Qaujimajatuqangit tout en respectant les principes
établis de la démocratie parlementaire canadienne.
Statistiques sessionnelles à ce jour : 46 jours de
séance; 132 déclarations de ministre; 416 déclarations de députés; 592 questions
orales; 16 questions écrites; 13 pétitions; 103 documents déposés; 9 rapports de
comité permanent. L’Assemblée doit se réunir à nouveau en octobre. Entre autres
grandes initiatives, le gouvernement est censé déposer à l’automne un projet de
loi sur l’éducation.
Alex Baldwin Directeur Services de recherche et
de bibliothèque
Saskatchewan
La séance du printemps de la 24e législature s’est ouverte le 29 mars. Le ministre
des Finances, M. Eric Cline, a déposé le premier
budget du gouvernement de coalition des néo-démocrates et des libéraux. Entre
autres faits saillants, il y a des réductions de l’impôt sur le revenu, une taxe
de vente provinciale élargie et de grands changements au régime fiscal
provincial. Le chef de l’Opposition, M. Elwin
Hermanson du Parti de la Saskatchewan, a fait remarquer que les taxes
augmenteraient à minuit le 29 mars tandis que les réductions d’impôt allaient
s’échelonner dans le temps.
En plus de l’étude des projets de loi et des prévisions
budgétaires, l’Assemblée a débattu des résolutions d’urgence condamnant la
hausse des tarifs marchandises annoncée par l’Office des transports du Canada et
la nécessité d’élargir à quatre voies La transcanadienne après que plusieurs
autres personnes ont trouvé la mort sur le tronçon à deux voies. Entre autres
questions litigieuses, le gouvernement a été accusé de financer la pornographie
du fait que le Saskatchewan Arts Board a subventionné un festival du cinéma où
l’on a montré et discuté des films pornographiques.
L’Assemblée a fait preuve d’unanimité le 3 mai en faisant
franchir toutes les étapes à un projet de modification de la Provincial Emblems and Honours Act. La modification
permet de décerner le prix d’excellence de la province à titre posthume pourvu
que la mise en candidature se fasse dans l’année suivant le décès du candidat.
Tout de suite après la sanction royale, le premier ministre Roy Romanow, appuyé par le chef de l’Opposition, M.
Hermanson, et le chef du caucus libéral, Jim
Melenchuk, a donné lecture d’une lettre posant la candidature de Sandra Schmirler au prix. Mme Schmirler est décédée au début de l’année après
avoir fait une brillante carrière au curling pendant laquelle son équipe a
remporté trois championnats mondiaux ainsi que la première médaille d’or
olympique de curling.
Protestation des agriculteurs
La crise du revenu agricole est restée au premier plan de
l’actualité au début de l’année lorsque plus de 250 agriculteurs sont venus au
Palais législatif exprimer leur mécontentement. Le premier ministre ainsi que
plusieurs ministres, députés ministériels et députés de l’Opposition se sont
réunis avec les agriculteurs pendant la première semaine. Plusieurs agriculteurs
et leurs familles ont occupé la cafétéria et la salle à manger 24 heures sur 24
pendant sept jours. Deux femmes ont commencé une grève de la faim dans les
locaux de l’Assemblée pour attirer l’attention sur le sort de la collectivité
agricole.
Comme le Palais législatif appartient aux citoyens de la
Saskatchewan, le public est habituellement libre de visiter les lieux et
d’assister aux délibérations de l’Assemblée. Cependant, la présence d’un grand
nombre de personnes dans l’édifice a posé des défis au personnel de sécurité et
d’entretien. Plusieurs réunions et autres activités ont dû être annulées ou se
tenir ailleurs étant donné que l’accès était limité à ceux qui travaillaient
dans l’immeuble. Les agriculteurs et leurs familles étaient autorisés à passer
la nuit dans l’immeuble, mais tous les autres personnes n’y travaillant pas
étaient priées de s’en aller avant 18 h 30. Il en a été ainsi jusqu’au petit
matin du 14 février, lorsque les agriculteurs ont été évacués pour leur sécurité
après que la police municipale eut reçu des menaces de violence. Le groupe de
protestataires n’a pas été autorisé à retourner dans l’édifice, mais les
manifestations se sont poursuivies à l’extérieur jusqu’au 25 février. Les
manifestations se sont déroulées sans incidents, sauf une fois, lorsque les
portes principales du Palais législatif ont été enchaînées.
Comités
Comme prévu, les députés ont beaucoup travaillé en comité.
Sous la présidence du président de l’Assemblée, Ron
Osika, le Comité spécial du Règlement et de la procédure a reçu des
propositions visant l’examen de diverses questions d’intérêt pour les députés.
Il s’est rapidement penché sur trois questions jugées prioritaires, à savoir la
possibilité d’utiliser les ordinateurs portatifs à la Chambre en tout temps
plutôt que seulement pendant les Comités pléniers; le renouvellement des membres
du Comité des comptes publics; et la recommandation portant de permettre la
consommation de boissons non alcoolisées à la Chambre en tout temps à condition
que ce soit dans des contenants discrets approuvés par le président. Les trois
recommandations ont été approuvées par l’Assemblée et immédiatement mises en
œuvre.
Maintenant qu’il a terminé ses audiences publiques, le
Comité spécial sur la lutte contre le tabagisme est en train de mettre la
dernière main à son rapport en vue de son dépôt avant l’ajournement d’été. Il
avait pour mission d’examiner l’impact de la consommation du tabac sur les
jeunes, la législation de lutte contre le tabagisme ainsi que les règlements
relatifs à l’usage du tabac et leurs stratégies de mise en application.
Ayant achevé la première phase de ses audiences publiques,
le Comité spécial de lutte contre la maltraitance et l’exploitation des enfants
par le commerce du sexe travaille à la préparation de son premier rapport. Il
compte engager la deuxième et principale phase de ses audiences publiques à
l’automne.
Visite de la Gouverneure générale
La gouverneure générale Adrienne
Clarkson a fait sa première visite officielle en Saskatchewan à la fin
d’avril. Elle s’est rendue dans plusieurs centres et a rencontré toute une gamme
de particuliers et d’organisations. Elle a été officiellement accueillie à
Regina le 1er mai dans le cadre d’une cérémonie
qui s’est tenue à l’Assemblée législative en présence de députés, d’invités
d’honneur, d’écoliers et de membres du grand public qui se trouvaient avoir
choisi cette journée pour visiter le Palais législatif.
Agents de l’Assemblée
Deux agents de l’Assemblée ont été les invités d’honneur à
des thés donnés par le président au début du printemps. Le vérificateur
provincial Wayne Strelioff a quitté son poste pour
aller occuper le même poste en Colombie-Britannique. Fred Wendel le remplace jusqu’à la nomination de son
successeur. Par ailleurs, la Dre Deborah Parker-Loewen a été nommée pour un deuxième
mandat de cinq ans au poste de Protecteur des enfants le 7 avril.
Margaret A. Woods Greffière adjointe
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