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Manitoba
En août et en septembre,
le Manitoba était en mode électoral, les différents partis politiques se
disputant la faveur du public en vue des élections générales du 21 septembre.
La campagne électorale a eu ceci d’un peu particulier que des résultats de
sondages n’ont été publiés que trois jours avant les élections. Les sondages
commandés par les deux principaux quotidiens de Winnipeg ont révélé, dans le
dernier week-end de la campagne, que le Nouveau Parti démocratique et le Parti
conservateur étaient nez à nez, chacun recevant l’appui de 42 p. 100 des
électeurs ayant arrêté leur choix. Les progressistes-conservateurs promettaient
de réduire les impôts de 500 millions de dollars et d’augmenter les dépenses de
500 millions de dollars sur cinq ans et offraient des crédits d’impôt aux
nouveaux diplômés des collèges et des universités. Quant aux néo-démocrates,
ils ont mis l’accent sur la santé et l’éducation, promettant d’éliminer dans
les six mois les attentes dans les couloirs d’hôpital, d’augmenter le
financement des programmes collégiaux et universitaires et d’éliminer les tests
standardisés pour les élèves de troisième année. Le Parti libéral a lui aussi
fait de grandes promesses dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Les résultats
des élections se sont avérés aussi serrés que l’avaient prédit les sondages.
Pendant la soirée, les deux grands partis se sont remplacés à plusieurs
reprises à la tête du peloton et ils ont même été à égalité pendant un certain
temps. En fin de compte, le Nouveau Parti démocratique, sous la direction de
Gary Doer, a pris le pouvoir avec 32 sièges et 44,8 p. 100 des suffrages
exprimés. Le Parti progressiste-conservateur, sous la direction de Gary
Filmon, a remporté 24 sièges et 40,6 p. 100 des suffrages exprimés tandis
que le Dr Jon Gerard, dont le parti a recueilli 13,3 p. 100 des
suffrages, a été le seul candidat libéral à se faire élire. Le taux de
participation s’est élevé à 68,1 p. 100. Il y a eu un recensement judiciaire
dans Fort Garry et Assiniboia, la majorité dans ces deux circonscriptions étant
inférieure à 50 voix (27 et 6 respectivement). Le recensement judiciaire a
confirmé que Joy Smith avait remporté la circonscription de Fort Garry par 30
voix et que Jim Rondeau avait défait la ministre conservatrice Linda
McIntosh par 4 voix. Le recensement judiciaire dans Assiniboia a été porté
en appel, mais maintenu.
Le premier
ministre Doer et son nouveau cabinet ont été assermentés le 5 octobre. Le
nombre des ministres est passé de 18 à 15 et un certain nombre de ministères ont
été réorganisés et regroupés. Voici les nouveaux ministres :
Gary Doer - premier ministre,
président du Conseil exécutif, ministre des Relations fédérales-provinciales
Steve Ashton – ministre de la Voirie
et des Services gouvernementaux
Becky
Barrett –
ministre du Travail, ministre responsable du Multiculturalisme, ministre
responsable de la Fonction publique
David Walter
Chomiak –
ministre de la Santé et ministre responsable du Sport
Oscar
Lathlin –
ministre de la Conservation
Rosann
Wowchuk
– ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation
Jean Myfanwy
Friesen –
vice-première ministre et ministre des Affaires intergouvernementales
Gordon
Mackintosh - ministre
de la Justice et procureur général, ministre délégué aux Affaires
constitutionnelles, leader du gouvernement à l’Assemblée
Eric
Robinson – ministre
des Affaires autochtones et du Nord
Diane
McGifford - ministre
de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme, ministre responsable de la
Situation de la femme et ministre responsable des Personnes âgées
Mary Ann
Mihychuk – ministre
de l’Industrie, du Commerce et des Mines
Tim Sale
– ministre des Services à la famille et du Logement
Drew
Caldwell – ministre
de l’Éducation et de la Formation professionnelle
Ron
Lemieux – ministre
de la Consommation et des Corporations
Gregory
Selinger – ministre
des Finances, ministre responsable des Services en langue française
La nouvelle
Assemblée législative s’est réunie le 18 novembre pour se choisir un président.
C’était la première fois qu’elle l’élisait au scrutin secret en vertu de règles
adoptées en avril. Le nouveau président est George
Hickes.
Patricia
Chaychuk Greffière adjointe
Chambre des
communes
Son
Excellence la Gouverneure générale, Mme Adrienne Clarkson, a ouvert, le mardi 12 octobre, la
deuxième session de la 36e législature par la
lecture du discours du Trône devant les deux Chambres du Parlement. Il
s’agissait de l’une de ses premières fonctions officielles depuis son
installation le jeudi 7 octobre.
Rétablissement de projets de loi d’intérêt public et de
motions émanant des députés
Le 14
octobre, la Chambre adopte une motion qui permet à un ministre de la Couronne,
durant les trente premiers jours de la session et au moment de proposer la
première lecture d’un projet de loi déjà à l’étude à la session précédente, de
rétablir ledit projet de loi. Dans la mesure où le président convient que le
texte est inchangé par rapport à la version à l’étude au moment de la
prorogation, le projet de loi est réputé avoir été étudié et adopté à la
présente session à toutes les étapes franchies à la prorogation. Ainsi, les
projets de loi C-48 (Loi sur les aires marines de
conservation), C-54 (Loi sur la protection des
renseignements personnels et les documents électroniques), C-56 (Loi sur la mise en œuvre de mesures concernant le règlement
de revendications au Manitoba) et C-69 (Loi
modifiant la Loi sur le casier judiciaire et une autre loi en conséquence)
de la première session, sont respectivement devenus les projets de loi C-8, C-6,
C-14 et C-7 dans la session en cours. Les projets de loi d’initiative
parlementaire peuvent également être rétablis conformément au nouvel article
86.1 du Règlement.
La Chambre
adopte aussi une motion pour que, pendant la même période, un avis de motion
présenté par un député qui était inscrit dans la liste de priorité à la session
précédente soit réinscrit dans l’ordre de priorité, le président Gilbert Parent s’assurant au préalable que la motion
est identique à celle soumise à la session précédente.
Subsides – jours désignés
Aux termes
de l’article 81(10)b) du Règlement, si la Chambre ne
siège pas des jours désignés comme jours de séance, le nombre total de jours
désignés pour la période des subsides doit être réduit proportionnellement au
nombre de jours de séance où la Chambre n’a pas siégé. Comme la Chambre n’a pas
siégé pendant trois semaines prévues à cet effet, le président annonce le 12
octobre que le nombre de jours désignés pour la période des subsides se
terminant le 10 décembre 1999 sera réduit à cinq. Le 14, la Chambre adopte une
motion rétablissant à sept le nombre de jours désignés.
Débat spécial
Le 13
octobre, des députés demandent l’autorisation de tenir un débat d’urgence pour
traiter de la situation dans le secteur des pêches. Derek Lee (secrétaire parlementaire du leader du
gouvernement à la Chambre des communes) obtient le consentement unanime de la
Chambre afin de retirer les demandes de débat d’urgence et de proposer la tenue
d’un débat spécial sur la question en soirée. On demande ainsi à la Chambre de
prendre note « des difficultés dans le domaine des pêches canadiennes,
spécialement en vertu de l’affaire Marshall et de
ses implications pour les personnes autochones et non-autochtones et pour la
gestion future des ressources naturelles ».
Questions de privilège
Le 14
octobre, Val Meredith (South Surrey–White
Rock–Langley, Réf.) soulève une question de privilège concernant la conduite du
SCRS (Service canadien du renseignement de sécurité) lors de poursuites
judiciaires qui ont été intentées contre elle en 1996. La députée déclare
que le SCRS a tenté délibérément de l’intimider en jouant un rôle actif dans la
préparation des poursuites contre elle en réunissant et en fournissant des
renseignements à une tierce partie. Mme
Meredith considère qu’en agissant ainsi, le SCRS a abusé du pouvoir
extraordinaire que le Parlement lui a conféré et que sa conduite constitue, à
son avis, un outrage à la Chambre des communes. La députée a soutenu que les
actions du SCRS, visaient à l’intimider, à l’empêcher de s’exprimer librement et
de jouer son rôle de porte-parole de l’opposition. Le 4 novembre, le
président rend sa décision et en vient à la conclusion qu’il lui a été
impossible de conclure que les actions du SCRS, telles que rapportées par la
députée, donnaient, à première vue, matière à question de privilège.
Le 21
octobre, Jim Hart (Okanagan–Coquihalla, Réf.)
soulève une question de privilège concernant les retards délibérés dans la
communication de renseignements en vertu de la Loi sur
l’accès à l’information par deux ex-adjoints du ministre de la Défense
nationale. Le député argue que ces deux personnes, par leurs actions, ont
entravé son travail en tant que député et, du même coup, se sont rendus
coupables d’outrage au Parlement. Après examen de la question, le président en
vient à la conclusion, le 2 novembre, qu’il n’a pu statuer qu’il y a eu entrave
à l’exercice des fonctions parlementaires du député et que, conséquemment, il
n’y a pas matière à soulever la question de privilège.
Débat – temps de parole – partage
Durant les
Affaires courantes et le débat sur une motion de Don
Boudria (leader du gouvernement à la Chambre des communes, Lib.), le 29
octobre, Jay Hill (Prince George–Peace River, Réf.)
invoque l’article 74(2) du Règlement, selon lequel le partage du temps de parole
entre deux députés doit être annoncé par le Whip du parti. M. Hill indique
que M. Boudria avait lui-même annoncé qu’il partagerait son temps de
parole avec un autre député. Le président confirme que l’article 74(2) du
Règlement indique que le Whip doit annoncer le partage du temps de parole entre
deux députés. Par contre, il déclare que, depuis au moins cinq ans, une
nouvelle pratique s’est développée à la Chambre, où l’on a permis à tous les
députés d’indiquer eux-mêmes leur intention de partager leur temps de parole.
Le président suggère que le Comité permanent de la procédure et des
affaires de la Chambre examine les articles du Règlement sur le partage du temps
de parole et qu’il apporte les correctifs nécessaires pour les rendre conformes
à la pratique.
Un autre
rappel au Règlement est soulevé plus tard par John
Duncan (Île de Vancouver-Nord, Réf.) après que sa motion visant à ajourner
le débat eut été défaite. Le débat ayant repris, celui-ci déclare que son
temps de parole n’était pas encore épuisé, qu’il n’y avait pas eu de période de
questions et d’observations et que, lorsqu’il avait pris la parole auparavant,
il avait annoncé qu’il partageait son temps avec un autre député et que,
conséquemment, il désire reprendre la parole ou du moins que l’on donne la
parole au député avec qui il partageait son temps. La présidente
suppléante, Yolande Thibeault, déclare que, malgré
le partage de son temps de parole, le député n’avait qu’un discours ou une
période de temps et que le fait d’avoir proposé une motion dilatoire lui faisait
perdre toute la période.
Divers
Le 3 août,
Sergio Marchi (Lib.), député de la circonscription
électorale de York-Ouest, annonce sa démission. Sheila
Finestone (Lib.), députée de la circonscription électorale de
Mont-Royal, démissionne de son siège le 10 août à la suite de l’annonce de sa
nomination au Sénat. Marcel Massé (Lib.), député de
la circonscription électorale de Hull-Aylmer, quitte son siège le 10 septembre
suivant. Enfin, Bill Matthews (Burin–Saint-Georges,
PC), le 13 août dernier, annonce qu’il joint les rangs du Parti libéral, tandis
qu’Angela Vautour (Beauséjour–Petitcodiac, NPD)
joignait ceux du Parti progressiste-conservateur le 27 septembre. Des élections
partielles auront lieu le 15 novembre 1999 et les résultats sont les suivants :
Marcel Proulx (Hull–Aylmer - Lib.), Irwin Cotler (Mount Royal - Lib.), Dennis Gruending (Saskatoon–Rosetown–Biggar - NPD) et
Judy Sgro (York–Ouest - Lib.).
La
répartition des sièges est maintenant la suivante : 157 libéraux, 58
réformistes, 44 bloquistes, 20 néo- démocrates, 19 progressistes-conservateurs
et 3 indépendants.
Pierre
Rodrigue Greffier à la procédure Direction
des Journaux
Québec
Depuis le
début des travaux d’automne, le 19 octobre dernier, l’Assemblée nationale a
adopté 18 projets de loi du gouvernement et deux projets de loi publics au nom
de députés. Parmi ceux-ci, soulignons :
- la Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et
d’autres dispositions législatives concernant le travail des enfants, qui
interdit à tout employeur de faire effectuer par un enfant un travail
disproportionné à ses capacités ou pouvant porter atteinte à son
développement. Elle précise aussi qu’un employeur qui poursuit des fins
lucratives doit obtenir le consentement écrit des parents pour faire effectuer
un travail par un enfant de moins de 14 ans. Enfin, les dispositions de cette
loi obligent tout employeur à aménager les heures de travail d’un enfant de
façon que celui-ci puisse être à l’école durant les heures de classe, mais
aussi à la résidence familiale pendant la nuit.
- la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec, qui
regroupe en une seule loi les dispositions relatives au drapeau et aux
emblèmes du Québec. En plus des dispositions concernant la description et les
conditions d’utilisation du drapeau et des armoiries du Québec, ce texte de
loi établit l’iris versicolore comme fleur emblématique et maintient le
bouleau jaune comme arbre emblématique et le harfang des neiges comme oiseau
emblématique du Québec.
- la Loi sur la Société de développement de la Zone de
commerce international de Montréal à Mirabel, qui constitue cette nouvelle
société dont la mission est de favoriser la mise en valeur des infrastructures
aéroportuaires de Mirabel.
Le 10
novembre, le gouvernement a présenté le projet de loi intitulé Loi sur l’administration publique, instaurant un
nouveau cadre de gestion de l’administration gouvernementale axé sur l’atteinte
des résultats, sur le respect du principe de transparence et sur l’imputabilité
accrue de l’administration gouvernementale devant l’Assemblée nationale. Cette
pièce législative traduit une priorité gouvernementale : la qualité des services
offerts aux citoyens.
Ainsi, de
nouvelles responsabilités incomberont aux ministères et organismes
gouvernementaux, lesquels devront tous établir un plan stratégique orientant
leur action sur plusieurs années ainsi qu’un rapport annuel de gestion rendant
des comptes sur les résultats atteints. Ceux qui fournissent des services aux
citoyens devront faire une déclaration sur leurs objectifs quant au niveau et à
la qualité des services offerts.
Les unités
administratives pourront, quant à elles, conclure avec leur ministre respectif
une convention de performance et d’imputabilité qui prévoira un cadre de gestion
plus flexible et plus adapté à leur situation, ainsi qu’une reddition de comptes
sur les résultats spécifiques auxquels elles se seront engagées.
Tous ces
documents auront un caractère public et devront être déposés à l’Assemblée
nationale.
Enfin, ce
projet de loi prévoit un allègement des règles de gestion des ressources
humaines, budgétaires, matérielles et informationnelles des ministères et
organismes gouvernementaux.
Le 19
octobre dernier, un député de l’opposition officielle transmettait au président
de l’Assemblée une demande d’intervention sur une violation de droit ou de
privilège dans laquelle il mettait en cause le témoignage d’un fonctionnaire du
ministère du Revenu devant la Commission d’accès à l’information en rapport avec
la violation du secret fiscal d’un député de l’opposition.
À la séance
suivante, le président de l’Assemblée nationale rendait une décision où il
jugeait la demande du député, à première vue, irrecevable, puisque les
renseignements fiscaux n’avaient pas été utilisés pour brimer des députés dans
l’exercice de leurs fonctions parlementaires.
Le 26
octobre, à la suite d’une seconde demande d’intervention sur une violation de
droit et privilèges de la part du même député de l’opposition, le président
rendait une décision où il jugeait cette demande irrecevable, puisqu’elle
portait sur les mêmes faits que ceux de la demande du 19 octobre.
Depuis le
mois d’août dernier, l’Assemblée nationale a été l’hôte de plusieurs rencontres
interparlementaires.
À la 38e Conférence régionale canadienne de l’Association
parlementaire du Commonwealth (APC), qui se tenait du 7 au 12 août, il a été
question, notamment, de la place du parlementarisme traditionnel à l’aube de
l’an 2000; de la nécessité de la discipline de parti; du rôle des parlementaires
dans la défense des industries canadiennes attaquées sur la scène internationale
et, enfin, du rôle des législatures dans le processus d’intégration des
Amériques. À cette occasion, M. Jean-Pierre
Charbonneau, président de l’Assemblée nationale, est devenu président de la
région canadienne de l’APC.
Lors de la
première session de la Commission interparlementaire entre l’Assemblée nationale
et le Parlement centraméricain, tenue du 4 au 8 octobre, les parlementaires de
ces deux institutions ont discuté, en séance de travail, de la promotion et de
l’affirmation de la diversité culturelle dans le contexte de la mondialisation.
Faisant suite à ces discussions, les parlementaires ont adopté à l’unanimité une
résolution sur la protection de la diversité culturelle dans le cadre du
processus d’intégration des Amériques.
C’est dans
le cadre de la Conférence parlementaire des Amériques (COPA) que se tenaient
deux autres rencontres de travail à l’Assemblée nationale. Ainsi, le 8 octobre,
le Comité exécutif du Réseau des femmes parlementaires se réunissait pour
élaborer un projet de statuts qui régiront le Réseau. Le Comité a aussi convenu
des thématiques qui seraient étudiées par le Réseau : participation des femmes
dans les instances démocratiques et amélioration des droits économiques des
femmes par l’éducation et la formation. Enfin, du 7 au 11 octobre, avait lieu la
réunion du Comité exécutif provisoire de la Conférence parlementaire des
Amériques, au cours de laquelle le Parlement de Porto Rico a été sélectionné
comme hôte de la 2e Assemblée générale de la
COPA, qui se tiendra en juillet 2000. Le thème choisi pour cette rencontre est
la lutte à la pauvreté.
Denise
Léonard Secrétariat de l’Assemblée
Commissions
Parmi les
activités qui ont occupé les commissions au cours du dernier trimestre,
signalons que plusieurs sujets importants ont fait l’objet d’une consultation
par les commissions parlementaires. Entre autres sujets mentionnons la place de
la religion à l’école, le nouveau cadre de gestion de l’appareil gouvernemental,
la réduction de l’impôt des particuliers, la gestion des déchets et la réforme
du transport par taxi. Par ailleurs, cinq organismes publics sont venus en
commission rendre compte de leurs activités et de leur administration.
Le président
de la Commission de la culture, M. Matthias Rioux, a
déposé, le 10 novembre, le rapport final de sa commission suite à un mandat
d’initiative concernant le passage à l’an 2000. Ce mandat avait été entrepris le
printemps dernier.
Le
Secrétariat des commissions a publié le 2 novembre son rapport sur les
statistiques des travaux des commissions parlementaires pour l’année financière
1998-1999. L’analyse de ce rapport démontre que les députés de l’Assemblée
nationale accordent de plus en plus d’importance à leur rôle de contrôleur des
activités du gouvernement. En effet, les commissions parlementaires ont augmenté
substantiellement la part de leurs activités consacrées à surveiller les
orientations et la gestion de l’appareil gouvernemental.
Les
statistiques contenues dans ce rapport font voir que les mandats de contrôle
parlementaire, incluant l’étude annuelle des crédits budgétaires du
gouvernement, représentaient, l’année dernière, 46 p. 100 de l’ensemble des
séances des commissions, alors que la moyenne des dix années antérieures se
situe à 36 p. 100. Si l’on considère que la majorité des activités de contrôle
parlementaire est davantage du ressort de l’initiative que de l’obligation
parlementaire, on est forcé de constater que l’intérêt des députés, en plus de
leur rôle primordial de voter les lois, se porte sur l’imputabilité du
gouvernement envers le Parlement. Ce phénomène est en partie explicable par les
effets de l’adoption en 1993 de la Loi sur
l’imputabilité, qui oblige les sous-ministres et les dirigeants d’organismes
publics à rendre compte de leur administration devant les commissions
parlementaires et, plus récemment, par la création, en 1997, de la Commission de
l’administration publique, dont les activités sont exclusivement vouées à la
surveillance parlementaire du gouvernement.
Par
ailleurs, les données du rapport statistique de l’année 1998-1999 reflètent le
fait qu’une période électorale a ralenti les activités des commissions, puisque
le nombre de séance des commissions a diminué de près de 22 p. 100 en
comparaison avec la moyenne des années antérieures.
Publié
annuellement depuis 1984 par la Direction du secrétariat des commissions, ce
rapport nous permet de tracer le portrait statistique suivant du travail des
députés en commission parlementaire au cours des quinze dernières années :
chaque année, 360 séances de commissions sont tenues en moyenne, 11 députés y
sont présents et ces séances ont une durée de 3 heures 30 minutes. La grande
majorité des séances, soit près de 80 p. 100, se tiennent entre la mi-octobre et
la fin décembre et entre le début de mars et la fin de juin, périodes où
l’Assemblée est elle-même en séance. Les parlementaires procèdent annuellement à
l’audition de 437 organismes et personnes venus exprimer leurs points de vue
lors de consultations en commission.
Doris
Arsenault Directeur du Secrétariat des commissions
Colombie-Britannique
L’Assemblée
législative de la Colombie-Britannique a prorogé la troisième session de la
36e législature le 15 juillet. Cette
session-marathon, qui avait été inaugurée le 26 mars 1998, a été l’une des plus
longue de l’histoire de la province, puisqu’elle s’est étendue sur une période
de 161 jours.
Cette longue
session a permis d’adopter à temps la Nisga’a Final
Agreement Act qui avait été déposée le 30 novembre, mais 52 nouveaux projets
de loi ont également été présentés après la reprise des travaux de la Chambre le
29 mars. Les comités législatifs de la Colombie-Britannique ont également
poursuivi leurs travaux énergiquement le printemps dernier. La session a été
prorogée après la création de trois nouveaux comités spéciaux et le maintien de
quatre comités permanents. Enfin, les questions entourant le leadership du
premier ministre Glen Clark ont dominé cette session
législative tumultueuse.
Législation
Le débat le
plus litigieux du printemps porta sur le projet de loi 58, la Pension Benefits Standards Amendment Act, 1999.
Présenté par le ministre du Travail Dale Lovick le
11 mai, cette mesure proposait un certain nombre de modifications afin de mieux
protéger les cotisants au régime de pensions de la Colombie-Britannique et les
fonds de pension. Toutefois, une disposition particulièrement controversée
permet aux administrateurs du régime de pensions de suspendre les prestations de
retraite anticipée si le retraité revient au travail en exerçant la même
occupation dans le même secteur d’activités. Le projet de loi 58 visait
également à changer la définition de conjoint afin d’inclure les personnes de
même sexe et donc d’étendre les prestations des régimes de pensions privés aux
conjoints de même sexe.
L’assemblée
législative a également adopté le projet de loi 59, Tuition Fee Freeze Act, le 29 juin, ce qui a gelé les
frais de scolarité dans les établissements publics d’enseignement postsecondaire
de la province pour une quatrième année consécutive.
Des
modifications législatives à la Liquor Control and
Licensing Act et à la Liquor Distribution Act
ont été présentées le 14 juin au moyen du projet de loi 80, qui constitue la
première étape dans le plan du gouvernement visant à mettre en œuvre les
recommandations d’un expert-conseil indépendant, Jo
Surich, afin de simplifier et de moderniser le système de délivrance de
permis d’alcool de la province. Ces modifications permettront l’utilisation des
cartes de crédit dans les magasins gouvernementaux ainsi que l’ouverture de
certains magasins le dimanche.
Le même
jour, l’Assemblée législative a adopté tel quel le rapport final de la
commission de délimitation des circonscriptions électorales. En raison de
l’accroissement de la population de la province, cette commission indépendante a
recommandé des changements qui auront une incidence sur plus de 90 p. 100 des
circonscriptions électorales de la Colombie-Britannique, et qui permettront
d’ajouter quatre nouvelles circonscriptions. La Electoral Districts Act, présentée sous la forme du
projet de loi 96 le 8 juillet, vise à faire passer le nombre total de sièges à
la Chambre de 75 à 79. Les nouvelles circonscriptions ont été créées dans les
régions où la croissance démographique est la plus élevée, comme à Surrey, qui
obtient deux nouvelles circonscriptions : Surrey-Tynehead et Surrey-Panorama
Ridge. La région d’Abbotsford se voit également dotée de la circonscription
Abbotsford-Clayburn tandis que Burnaby et Coquitlam se partageront la nouvelle
circonscription de Burquitlam. La nouvelle loi établit un ratio approximatif
d’un député pour 47 146 Britanno-Colombiens.
Comités législatifs
Comme la
troisième session de la 36e législature s’est
poursuivie sans relâche depuis le printemps 1998, les comités législatifs ont pu
poursuivre leurs travaux sans interruption.
Le comité
permanent de l’agriculture et des pêches, qui est présidé par le Néo-démocrate
Bill Hartley (Maple Ridge-Pitt Meadows) et qui
compte parmi ses membres le député libéral Bill
Barisoff (Okanagan-Boundary), poursuit ses travaux et amorce la seconde
étape de son examen de la politique agroalimentaire. Le comité a tenu des
audiences publiques dans 14 collectivités de la Colombie-Britannique cet
automne. Il prévoit établir une politique agroalimentaire acceptable à tous les
partis et la présenter ensuite à l’Assemblée législative lors de la prochaine
session.
Depuis juin,
le comité permanent des comptes publics a déposé cinq rapports qui ont tous été
adoptés par la Chambre. Ces rapports portaient sur un éventail de questions,
dont les plans d’urgence en cas de tremblement de terre, la gestion du coût des
pharmacothérapies, le recouvrement des comptes clients en souffrance, ainsi que
la conservation et l’élimination des archives gouvernementales. Actuellement, le
comité se penche également sur un certain nombre d’autres dossiers, dont la
protection des sources d’eau potable, le « bogue de l’an 2000 » et le processus
budgétaire en Colombie-Britannique
Le comité
permanent des forêts, de l’énergie, des mines et des ressources pétrolières a
terminé son examen du plan d’affaires 1998-1999 de Forest Renewal BC, une
société d’État. Il étudie actuellement le plan d’affaires 1999-2000.
Le comité
permanent de la réforme parlementaire, de la déontologie, du Règlement et des
projets de loi d’initiative parlementaire poursuit son étude de la Members’ Conflict of Interest Act.
Trois
nouveaux comités spéciaux ont été formés par l’assemblée législative le 15
juillet. Le premier, le comité spécial sur l’accès à l’information et la
protection des renseignements personnels dans le secteur privé, mènera une
enquête sur l’utilisation des renseignements personnels dans le secteur privé et
sur l’incidence des documents électroniques sur la protection de la vie privée
des Britanno-Colombiens et sur l’accès à l’information.
Le deuxième,
le comité spécial chargé de nommer un vérificateur général, verra à nommer un
successeur à l’actuel vérificateur général de la Colombie-Britannique, George Morfitt, qui tirera sa révérence le printemps
prochain.
Enfin, le
troisième, le comité spécial sur les accords relatifs au commerce international
et aux investissements, a été établi afin de surveiller les négociations en
cours à l’Organisation mondiale du commerce, le projet d’accord sur une Zone de
libre-échange des Amériques (ZLEA) et les autres accords sur le commerce
international et les investissements qui intéressent les Britanno-Colombiens.
Décès d’un député
Le 6
juillet, Fred Gingell, député de Delta South, est
décédé après un long combat contre le cancer. Élu pour la première fois afin de
représenter le Parti libéral de la Colombie-Britannique en 1991, M. Gingell
avait auparavant travaillé comme comptable agréé et comme administrateur et
fondateur de la société Mohawk Oil Co. Ltd. Il a également présidé avec
dévouement et compétence les travaux du comité permanent des comptes publics
depuis 1992. Des députés de tous les partis lui ont rendu hommage en le
décrivant comme la « voix de la raison » et en signalant en particulier son
honnêteté et sa bonne humeur. Une élection partielle devait donc être tenue cet
automne dans la circonscription de Delta South.
Démission du premier ministre
Au cours des
derniers mois, la Colombie-Britannique a entretenu sa réputation de scène
politique animée. Le premier ministre Glen Clark a,
en effet, démissionné le 21 août après que le procureur général Ujjal Dosanjh eut révélé qu’il faisait l’objet d’une
enquête criminelle parce qu’il aurait tenter de jouer un rôle dans l’examen
d’une demande de permis de casino présentée par un ami. La démission de M. Clark
a été précédée par une perquisition très médiatisée de la GRC à son domicile en
mars et par la démission de deux autres ministres, Joy
MacPhail et Sue Hammell. Le commissaire aux
conflits d’intérêts de la Colombie-Britannique, H.A.D.
Oliver, mène également une enquête afin de déterminer si M. Clark a profité
d’un avantage, c’est-à-dire un rabais sur des rénovations à son domicile, en
échange d’une aide à propos d’une demande de permis de casino. M. Clark demeure
député de la circonscription de Vancouver-Kingsway.
Le
vice-premier ministre, Dan Miller, a prêté serment
comme 32e premier ministre de la
Colombie-Britannique le 25 août. M. Miller demeurera premier ministre jusqu’à ce
que le Nouveau Parti démocratique se choisisse un nouveau chef lors d’un congrès
qui doit être tenu du 18 au 20 février 2000.
Kate
Ryan-Lloyd Greffière de comité
Saskatchewan
Comme de
nombreux autres électeurs, les habitants de la Saskatchewan sont allés aux urnes
cette année. La 23e Assemblée législative a été
dissoute par le lieutenant-gouverneur John Wiebe le 19 août. Comme le 16
septembre a été choisi pour le jour du scrutin, la province a tenu l’une de ses
rares élections au début de l’automne et la première à être appelée au mois de
septembre.
Les
résultats furent, eux aussi, inhabituels, puisqu’ils prirent par surprise de
nombreux observateurs chevronnés. Les premières prédictions, qui faisaient état
d’un gouvernement majoritaire néo-démocrate, se sont révélées inexactes lorsque
les chiffres définitifs ont été rendus publics. Les électeurs ont plutôt décidé
d’élire le premier gouvernement minoritaire en Saskatchewan depuis les années
20. Le premier ministre Roy Romanow mena le NPD à
une victoire avec 29 sièges, pour la plupart en milieu urbain, à seulement un
siège d’une majorité. Le chef du Parti de la Saskatchewan, Elwin Hermanson, a gagné son propre siège et s’est fait
accompagner par 25 collègues représentant des circonscriptions rurales. Le Parti
libéral a gagné trois sièges, notamment celui de son chef, Jim Melenchuk.
On ne
connaît pas encore les résultats définitifs dans deux circonscriptions. La
titulaire de la circonscription de Saskatoon-Southeast, Pat Lorje, est sorti victorieuse de l’élection par 36
voix. Ce résultat serré a incité Grant Karwacki, le
candidat libéral, à demander un dépouillement judiciaire. Les résultats dans la
circonscription de Wood River ont été encore plus serrés : Yogi Huyghebaert, du Parti de la Saskatchewan, a
recueilli le même nombre de voix que l’actuel député libéral Glen McPherson. Conformément à la Saskatchewan Elections Act, c’est le directeur du
scrutin qui devait briser cette égalité des voix en votant à son tour. Son vote
a fait pencher la balance en faveur du député en poste, mais un nouveau
dépouillement doit venir confirmer ces résultats.
Dans les
jours qui ont suivi les élections, de nombreux observateurs se sont demandé
comment une assemblée législative aussi radicalement divisée entre les milieux
rural et urbain pourrait remplir son rôle et pendant combien de temps ce
gouvernement minoritaire durerait. D’autres s’intéressaient à la composition du
nouveau cabinet, puisque quatre ministres avaient été défaits et qu’un autre
n’avait pas tenté de se faire réélire.
Deux
semaines après les élections, le premier ministre Romanow a répondu à ces
questions. Le 30 septembre, M. Melenchuk et lui ont annoncé ensemble la
formation d’un gouvernement de coalition réunissant les députés des deux partis.
Selon l’accord écrit conclu, les deux partis s’engagent à travailler ensemble
tout en affirmant leur indépendance. Deux députés du Parti libéral se joindront
au cabinet, M. Melenchuk, à titre de ministre de l’Éducation, et M. Jack Hillson, à titre de ministre des Affaires
intergouvernementales et autochtones. Le nom du troisième député libéral, Ron Osika, sera soumis à l’Assemblée législative par
les deux partis à titre de candidat de la coalition au poste de président. Ce
poste est devenu vacant à la suite de la nomination de l’ancien président, Glenn Hagel, au poste de ministre de l’Enseignement
postsecondaire et de la Formation professionnelle. L’élection au scrutin secret
du 22e président de l’Assemblée législative de
la Saskatchewan constituera le premier point à l’ordre du jour lorsque la
Chambre reprendra ses travaux.
Nouvelles nominations
Le 1er novembre, le greffier, Gwenn Ronyk, a annoncé que Kenneth Ring s’était joint au personnel de l’Assemblée
législative de la Saskatchewan à titre de légiste et conseiller parlementaires
par intérim. Le processus de sélection du nouveau titulaire de ce poste avait
été lancé au printemps de 1999, mais avait dû être interrompu à la suite de la
dissolution de l’Assemblée législative en août. M. Ring siégera de façon
intérimaire jusqu’à ce que le Bureau de régie interne soit constitué et puisse
rendre sa nomination permanente.
M. Ring a
obtenu son diplôme de droit à l’Université de la Saskatchewan et il a pratiqué
cette profession pendant dix ans au ministère de la Justice de la province. Il a
acquis une vaste expérience de la rédaction de lois et règlements et de la
gestion du programme de traduction des lois. M. Ring parle couramment les deux
langues, ce qui constituera un atout pour l’Assemblée législative.
Projet de rénovation du Palais législatif
La première
phase du Projet de rénovation du Palais législatif est presque terminée. Le
principal objectif de cette première phase était de stabiliser les fondations du
Palais, qui étaient en train de s’enfoncer, grâce à l’installation de 8 800
pieux de béton précoulé sous le dôme et sous les ailes nord, sud et est. Les
modifications apportées aux structures ainsi que l’évolution du sol expliquent
pourquoi les pieux originaux datant de 1908 ne suffisaient plus à la tâche. On
pouvait d’ailleurs observer les conséquences du stress causé par l’affaissement
du Palais puisque des fissures étaient apparues sur les murs intérieurs, les
planchers et les colonnes de marbre ainsi que sur le revêtement extérieur, qui
est fait de calcaire dolomitique de Tyndall. L’un des principaux objectifs de ce
projet de rénovation est d’assurer la sécurité des occupants actuels du Palais
et des visiteurs. La deuxième phase du projet visera donc à garantir
l’accessibilité de l’édifice et la sécurité des personnes qui s’y trouvent.
Parmi les travaux prévus, notons l’ajout d’extincteurs automatiques, des
améliorations aux sorties et des rénovations exigées par le code du bâtiment.
L’installation à l’avant de l’immeuble d’une nouvelle entrée d’accès facile pour
les personnes handicapées a été planifiée de manière à respecter les
caractéristiques architecturales propres à cet édifice patrimonial. Cette
nouvelle entrée permettra l’aménagement d’un centre d’accueil des visiteurs qui
facilitera l’organisation des visites d’écoliers et de touristes, tout en
garantissant la sécurité des occupants. Des plans ont également été proposés
afin de construire une nouvelle salle publique dans un secteur adjacent. Cette
salle fournirait des locaux supplémentaires pour les collections d’œuvres d’art
du Palais législatif, pour les expositions itinérantes et pour les programmes
d’éducation du public; elle pourrait même accueillir des artistes de la
Saskatchewan.
Le Palais
législatif demeurera ouvert au public et à ceux qui y travaillent tout au long
de ce projet d’une durée de quatre ans. Pour déranger le moins possible, la
plupart des travaux seront réalisés en soirée et durant les fins de semaine.
Margaret A.
Woods Greffière adjointe
Le
Sénat
La première
session de la 36e législature a été prorogée le
18 septembre et, trois semaines plus tard, le 12 octobre, il y avait
inauguration de la deuxième session avec la traditionnelle lecture du discours
du Trône. Le Sénat avait toutefois repris ses travaux au début de septembre,
juste avant la clôture de la première session, afin d’étudier deux importants
projets de loi du gouvernement qui avaient été débattus en juin et qui avaient
été renvoyés à des comités pour examen pendant le congé d’été. Une fois ces deux
projets de loi adoptés, le gouvernement a prorogé le Parlement. Pendant la
première session, le Sénat a adopté 68 projets de loi du gouvernement émanant de
la Chambre des communes, 9 projets de loi du gouvernement émanant du Sénat et 6
projets de loi d’intérêt public émanant de la Chambre des communes. Il a opposé
son veto à un projet de loi d’intérêt public émanant de la Chambre des communes,
le projet de loi C-220, Loi modifiant le Code criminel
et la Loi sur le droit d’auteur (fruits d’une œuvre liée à la perpétration d’un
acte criminel). Il a aussi réussi à faire amender 7 projets de loi du
gouvernement émanant de la Chambre des communes et 7 projets de loi du
gouvernement émanant du Sénat.
Projets de loi
Le premier
des deux projets de loi étudiés durant les derniers jours de la session, en
septembre, était le projet de loi C-78, Loi constituant
l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public, qui
portait sur la gestion des régimes de pension ainsi que la propriété et la
gestion des éventuels surplus des régimes. Le 15 juin, le Comité permanent des
banques et du commerce a fait rapport de ce projet de loi sans proposition
d’amendement, accompagnant toutefois son rapport d’observations et de deux
lettres relatives à des discussions s’étant déroulées entre le gouvernement et
ses syndicats. Au cours du débat à l’étape de la troisième lecture, le sénateur
Terry Stratton a proposé que le projet de loi soit
renvoyé au Comité pour qu’il puisse suivre les discussions à cet égard et faire
rapport au Sénat au plus tard le 7 septembre. Lors du vote qui a suivi,
l’amendement a été adopté par 41 voix contre 38. Il y a eu deux abstentions. À
l’issue des audiences qui ont été organisées à la fin de l’été pour suivre
l’évolution de la situation, le Comité a de nouveau fait rapport du projet de
loi sans proposition d’amendement, mais l’a toutefois assorti d’observations de
la part, notamment, de la minorité, qui voulait que le projet de loi ne soit pas
adopté. Le débat à l’étape de la troisième lecture s’est poursuivi jusqu’à ce
que le gouvernement donne avis d’une motion d’attribution de temps. Le
lendemain, le projet de loi franchissait l’étape de la troisième lecture et
recevait la sanction royale.
Le deuxième
projet de loi important qui a été débattu en septembre a été le projet de loi
C-32, Loi visant la prévention de la pollution et la
protection de l’environnement et de la santé humaine en vue de contribuer au
développement durable. Ce projet de loi devait remplacer au complet la Loi sur la protection de l’environnement au Canada
(1988), principale mesure législative du gouvernement en matière de protection
de l’environnement. Après avoir fait l’objet de nombreux amendements à la
Chambre des communes, le projet de loi a été renvoyé au Sénat au début de juin
d’où, après la deuxième lecture, il a été confié à l’examen du Comité permanent
de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Vu la complexité
de ce projet de loi, le Comité a décidé d’organiser des audiences pendant l’été.
Entre juin et septembre, il a entendu les témoignages de 75 personnes
représentant 30 organismes. Le Comité a fait rapport du projet de loi sans
proposition d’amendement, mais il y a joint les observations de la majorité et
celles de la minorité. Pour compléter le débat, le Sénat a convenu d’organiser
d’autres séances, au cours desquelles de nombreuses questions de procédure ont
été abordées. Pour terminer, le gouvernement s’est assuré de l’adoption du
projet de loi en invoquant l’attribution de temps le 13 septembre.
Au cours de
séances fort chargées en juin, le Sénat a examiné de nombreux autres projets de
loi, dont le projet de loi C-55, Loi concernant les
services publicitaires fournis par des éditeurs étrangers de périodiques.
Alors qu’on procédait à l’examen de ce projet de loi visant à interdire à un
éditeur étranger de périodiques de fournir à un annonceur canadien des services
de publicité destinés au marché canadien, les gouvernements canadien et
américain poursuivaient les négociations en vue d’une entente relative aux
industries culturelles. L’étude du Comité permanent des transports et des
communications était en cours quand l’honorable Sheila
Copps, ministre du Patrimoine canadien et marraine du projet de loi, a
présenté au Comité des amendements de fond qui tenaient compte de l’entente
conclue avec les Américains. Par la suite, le Comité a fait rapport du projet de
loi avec des amendements.
Le sénateur
John Lynch-Staunton, leader de l’opposition, a alors
invoqué le Règlement au sujet de la recevabilité des amendements, soutenant
qu’ils n’étaient pas acceptables parce qu’ils étaient en contradiction directe
avec le principe même du projet de loi. Il a aussi laissé entendre que les
amendements supposaient une dépense fiscale, ce qui faisait du projet de loi une
mesure de finances. Le 3 juin, le président, Gildas
Molgat, déclarait que, même si les amendements risquaient d’entraîner des
dépenses à cause des programmes que le gouvernement pourrait créer après
l’entrée en vigueur du projet de loi C-55, cet aspect ne faisait pas directement
partie du projet de loi comme tel, ni des amendements dont le Sénat était saisi.
Il estimait donc que le projet de loi C-55 n’était pas une mesure de finances.
Le président ajoutait que les amendements étaient recevables, soulignant que «
la détermination du principe d’un projet de loi peut englober la compréhension
exprimée par les sénateurs lors du débat en deuxième lecture ainsi que le titre
et le contenu du texte ». Étant donné la possibilité d’une motion d’attribution
de temps, le projet de loi C-55, tel qu’il avait été amendé, était lu pour la
troisième fois le 8 juin.
Décisions du président
Au début de
la nouvelle session, deux questions de privilège découlant d’événements survenus
durant la première session ont été renvoyées au Comité permanent des privilèges,
du Règlement et de la procédure. Le sénateur Noel
Kinsella a soulevé la première question, qui concernait un témoin disant
avoir été suspendu de ses fonctions pendant cinq jours par son employeur, Santé
Canada, à cause des déclarations qu’il avait faites au Comité permanent de
l’agriculture et des forêts dans le cadre de son étude de l’hormone de
croissance bovine, la STbr, et de son innocuité pour les humains et les animaux.
La deuxième question, qui concernait la diffusion non autorisée de copies de
travail d’un rapport du Comité permanent des peuples autochtones, a été soulevée
par la sénatrice Raynell Andreychuk. Lorsque ces
questions de privilège ont été soulevées pour la première fois vers la fin de la
première session, le président a tout de suite déclaré qu’il y avait apparence
de griefs justifiés. Lorsqu’elles ont été soulevées de nouveau pendant la
deuxième session, elles ont été immédiatement renvoyées au Comité des
privilèges, pour qu’il les examine.
Le 7 juin,
le président a rendu une autre décision dans laquelle il s’est prononcé sur un
rappel au Règlement fait par le sénateur Colin Kenny
au sujet du droit des sénateurs d’assister aux réunions des sous-comités. Le
président a conclu que « les sénateurs ont le droit d’assister et de participer
aux réunions des sous-comités lorsque ceux-ci se réunissent publiquement. Il est
moins clair qu’ils en aient le droit lorsque les sous-comités se réunissent à
huis clos afin d’étudier des dossiers qui doivent par la suite être revus et
approuvés par le comité ». Après que le président eut déclaré que le bien-fondé
du rappel au Règlement n’avait pas été établi, il y a eu appel de cette
décision. Celle-ci a été maintenue par 52 voix contre 2, avec une abstention.
Le 2
novembre, le président a fait une déclaration expliquant ce qui peut se passer
lorsque le Sénat accepte d’accueillir une motion ou d’examiner un rapport à
l’étape des affaires courantes. La permission est accordée, a-t-il dit,
lorsqu’il est établi qu’aucun sénateur présent dans la salle ne s’oppose à la
demande de procéder au débat sur-le-champ ou plus tard au cours de la séance.
Lorsqu’un débat se déroule quand le Sénat est encore à l’étape des affaires
courantes, toutes les règles régissant les débats sont applicables, y compris la
possibilité d’invoquer le Règlement, ce qui n’est pas permis normalement à
cette étape. Cela tient au fait qu’en acceptant que la question soit
débattue, le Sénat s’écarte, de ce fait, des affaires courantes pour la durée du
débat, qu’il soit tranché ou ajourné.
Comités
Les comités
sénatoriaux ont la réputation d’entreprendre des analyses sérieuses et
approfondies des mesures législatives proposées ainsi que des examens minutieux
et détaillés des questions de politique publique. La période de juin à septembre
n’a pas fait exception à la règle. Soixante-dix-neuf réunions ont eu lieu au
cours de cette période, pour un total de 160,6 heures, durant lesquelles 290
témoins ont été entendus. De plus, trois rapports d’envergure sur des sujets
variés ont été déposés.
Après une
étude d’un an, le Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la
technologie a déposé son rapport final sur la cohésion sociale et la
mondialisation. Durant ses audiences, le Comité a notamment cherché à déterminer
quelles forces uniront la société canadienne dans un environnement modelé par
une concurrence mondiale très vive et l’évolution rapide de la technologie. Au
cours de son étude, il a étudié la faculté d’adaptation que devront avoir les
particuliers, les entreprises, les syndicats, les partis politiques, le
gouvernement, les organismes bénévoles et d’autres institutions.
Le
Sous-comité de la forêt boréale, qui avait entrepris ses travaux au cours de la
législature précédente en tant que groupe de travail, a présenté son rapport
Réalités concurrentes : La forêt boréale en danger.
Il a examiné l’état des forêts boréales du Canada, en particulier les progrès
dans l’atteinte des objectifs nationaux de gestion durable des forêts et de
protection de la biodiversité. Il a principalement recommandé qu’on envisage un
régime forestier fondé sur les paysages et reconnaissant trois catégories dans
la forêt boréale : la première relative à la production du bois (pouvant
atteindre 20 p. 100 du territoire de la forêt boréale); la deuxième relative à
la préservation de la biodiversité (comptant pour au moins 60 p. 100 du
territoire); et la troisième relative aux zones protégées (pouvant atteindre
jusqu’à 20 p. 100 du territoire).
Le rapport
La voie à suivre : Les priorités pour l’agriculture
canadienne et la ronde du millénaire résumait les témoignages que le Comité
permanent de l’agriculture et des forêts avait entendus à Ottawa et en Europe
concernant les priorités que les négociateurs canadiens devraient avoir pour les
secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire dans les prochaines rondes de
négociations de l’OMC en matière d’agriculture. Ce rapport était axé sur
plusieurs secteurs clés : l’accès aux marchés, la concurrence à l’exportation,
le soutien intérieur, le régime de commercialisation ordonnée, ainsi que les
enjeux sanitaires, phytosanitaires et biotechnologiques.
Cérémonies
Trois
cérémonies spéciales se sont déroulées récemment au Sénat, dont l’installation
de la nouvelle gouverneure générale, Son Excellence Adrienne Clarkson, le 7 octobre. Moins d’une semaine
plus tard, le 12 octobre, la nouvelle gouverneure générale présidait à
l’inauguration de la deuxième session de la 36e
législature. Le discours du Trône, qui s’articulait autour de l’édification d’un
pays fort au XXIe siècle, traitait de diverses
initiatives gouvernementales qui devraient ressortir au cours de la session et
qui portent sur les enfants et les jeunes, les soins de santé, ainsi que
l’environnement.
Par suite du
succès remporté l’an dernier lors de la cérémonie spéciale marquant le début de
la Semaine des anciens combattants, le Sénat a été l’hôte, le 4 novembre, d’une
cérémonie commémorant le 55e anniversaire de la
bataille du Golfe du Saint-Laurent. Cet épisode moins connu de l’histoire
canadienne, au cours duquel des sous-marins allemands ont fait incursion dans le
détroit de Cabot et le détroit de Belle Isle, a été la seule fois, depuis la
Guerre de 1812, où des navires ennemis ont réussi une mission meurtrière dans
les eaux intérieures du Canada. À l’occasion de cette cérémonie, la gouverneure
générale a paraphé une distinction commémorative qui a été remise à la marine
marchande sous forme d’un emblème. Cette distinction rappelle le courage, la
force d’âme et le professionnalisme dont les membres de la marine marchande du
Canada et de Terre-Neuve ont fait preuve au cours de la bataille du Golfe du
Saint-Laurent de 1942 à 1944.
Changements
La
composition du Sénat a subi des changements importants au cours des derniers
mois. Quatre sénateurs ont quitté leur poste, ayant atteint l’âge de la retraite
obligatoire : le sénateurArchibald Johnstone
(Île-du-Prince-Édouard), le sénateur Eugene Whelan
(Ontario), la sénatrice Marian Maloney (Ontario) et
la sénatrice sœur Peggy Butts (Nouvelle-Écosse). Le
sénateur Paul Lucier, du Yukon, est décédé en août
des suites d’une longue maladie. Sept nouveaux sénateurs ont été nommés : la
sénatrice Sheila Finestone (Québec), la sénatrice Ione Christensen (Yukon), le sénateur George J. Furey (Terre-Neuve), le sénateur Melvin Perry (Île-du-Prince-Édouard), le sénateur Nick Sibbeston (Territoires du Nord-Ouest), la
sénatrice Isobel Finnerty (Ontario) et le sénateur
Bernard Boudreau (Nouvelle-Écosse). Le sénateur
Boudreau a aussi été nommé leader du gouvernement et assermenté comme ministre
du Cabinet. Il reste trois postes à combler.
Barbara
Reynolds Greffière de comité
Ontario
À la suite
des élections générales tenues en juin, l’Assemblée législative de l’Ontario
s’est réunie pour la première fois le 20 octobre afin d’inaugurer la 37e législature. L’ordre du jour prévoyait l’élection
d’un président par scrutin secret.
Deux
vétérans David Tilson
(P.-C./Dufferin-Peel-Wellington-Grey), et Gary Carr
(P.-C./Oakville), avaient présenté leur candidature. Les deux députés se sont
fait élire pour la première fois à l’Assemblée législative de l’Ontario en 1990
et ont conservé leur siège depuis. Comme il n’y avait aucun autre candidat, un
seul tour de scrutin a été nécessaire. Les 103 députés étaient présents afin de
voter et M. Carr a été élu comme 37e président
de l’Assemblée législative de l’Ontario.
Le nouveau
président avait à peine eu le temps de prendre place à l’estrade qu’il lui
fallut immédiatement se pencher sur un rappel au Règlement. David Christopherson (NPD/Hamilton-Ouest) lui demanda,
en effet, de rendre une décision sur le statut des neuf députés néo-démocrates.
Parce qu’il avait fait élire moins de 12 députés lors des élections générales,
le NPD ne pouvait pas bénéficier des fonds supplémentaires que la Loi sur l’Assemblée législative accorde aux partis
reconnus comptant 12 députés ou plus afin de leur fournir une aide pour le
bureau du chef, les services de recherche et le soutien administratif du caucus.
Le
Règlement, bien qu’il utilise l’expression « partis reconnus » à de nombreuses
reprises, ne définit pas ce concept ou ne précise pas de seuil numérique comme
le fait la Loi sur l’Assemblée législative. Par
conséquent, comme M. Christopherson l’a soutenu, il fallait clarifier quel type
de participation aux travaux de la Chambre et de ses comités était prévu pour
les neuf députés néo-démocrates, et si ces derniers participeraient à ces
travaux à titre de membres d’un « parti reconnu », à titre de députés
indépendants ou à un autre titre.
Après des
interventions du leader du gouvernement à la Chambre, Norm Sterling (P.-C./Lanark-Carleton), et du leader de
l’opposition officielle à la Chambre, Dwight Duncan
(Lib./Windsor-St. Clair), durant lesquels les deux députés indiquèrent
qu’ils souhaitaient rencontrer M. Christopherson afin de discuter de cette
question, le président a pris l’affaire en délibéré.
Le
lendemain, soit le 21 octobre, la lieutenante-gouverneure Hilary Weston a lu le discours du Trône
afin d’inaugurer la première session.
Avant la
séance suivante de la Chambre, les trois partis ont négocié un accord permettant
d’établir le statut du caucus néo-démocrate, accord dont ils ont fait tenir
copie écrite au président. Cet accord formulait des recommandations au président
concernant le déroulement des travaux de la Chambre jusqu’à ce que l’accord ait
été officialisé grâce à la modification du Règlement et de la Loi sur l’Assemblée législative. Le président a convenu
de suivre les recommandations des partis.
M.
Christopherson a ensuite informé le président que l’accord répondait à toutes
les questions et préoccupations qu’il avait soulevées dans son rappel au
Règlement et qu’il lui demandait donc à retirer ce dernier, une requête à
laquelle le président n’a été que trop heureux d’accéder.
Un projet de
loi visant à modifier la Loi sur l’Assemblée
législative a ensuite été présenté et une motion détaillée visant à modifier
le Règlement a fait l’objet d’un préavis. Deux jours plus tard, les deux mesures
ont été adoptées de manière accélérée par la Chambre avec le consentement
unanime des députés. Les changements apportés tant à la Loi qu’au Règlement
visaient avant tout à clarifier et à codifier la signification de l’expression «
parti reconnu » aux fins de l’administration et de la procédure.
Les autres
changements apportés au Règlement ont notamment eu pour effet :
- d’autoriser le président à exiger au moins 24 heures afin
de prendre les mesures nécessaires pour permettre à la Chambre de se réunir à
la suite d’un « rappel d’urgence »;
- de mettre
en œuvre un processus de précertification des pétitions transmises à
l’Assemblée législative;
- d’empêcher
qu’un ordre ne soit rayé du Feuilleton lorsqu’une motion d’ajournement de la
Chambre est adoptée avant l’adoption d’une motion d’ajournement du débat;
- de
permettre au gouvernement de présenter le budget des dépenses même si un
budget pour l’exercice n’est pas présenté par la ministre des Finances avant
la fête de Victoria;
- de
permettre au gouvernement de renvoyer un projet de loi d’intérêt public à un
comité permanent pour étude avant qu’il ne franchisse la deuxième lecture;
- de
permettre la formation des comités et l’élection de leurs présidents et
vice-présidents pour toute la durée de la législature plutôt que pour la durée
de la session;
- d’autoriser les membres de deux comités « spécialisés » à
entreprendre de vastes études sur des sujets relevant de la compétence des
comités, et de permettre aux membres des comités de coparrainer des projets de
loi présentés par le comité et parrainés principalement par le président.
Une
modification importante de la Loi sur l’Assemblée
législative, qui représentait une modification unilatérale de la
Constitution de la province (article 87 de la Loi
constitutionnelle de 1867) autorisée par l’article 45 de la Loi constitutionnelle de 1982, réduisait de 20 à 12 le
nombre de députés exigés pour qu’il y ait quorum à la chambre.
Après avoir
réglé leurs problèmes de régie interne, les députés ont pu se concentrer sur les
dossiers de la province.
Ainsi, au
tout début de la session, l’Assemblée législative a :
- adopté un
projet de loi donnant suite à une décision rendue par la Cour suprême du
Canada le 20 mai 1999 au sujet de la Loi sur le droit
de la famille et dans laquelle le tribunal exigeait que la province
modifie ses lois afin de reconnaître les conjoints de même sexe. Le projet de
loi visait donc à apporter de tels changements à 67 lois au total;
- étudié un
projet de loi d’équilibre budgétaire;
- étudié un
projet de loi interdisant la mendicité et la sollicitation agressives;
- adopté une
résolution préconisant l’inclusion de peines plus sévères dans le Code criminel pour les actes de cruauté commis à
l’égard d’animaux;
- adopté une
résolution afin d’appuyer l’érection à Queen’s Park d’un monument à la mémoire
des agents de police tués dans l’exercice de leurs fonctions;
- adopté des
excuses officielles qui seront transmises aux personnes qui ont été victimes
d’abus entre les années 30 et les années 70, après avoir séjourné à l’Ontario
Training School for Girls (Grandview).
Tous les
comités se sont réunis afin d’élire leur président et vice-président et afin de
commencer à organiser leurs travaux pour la session.
Todd
Decker Greffier, Service des journaux et
de la recherche sur la procédure Assemblée législative
de l’Ontario
Territoires
du Nord-Ouest
Les députés
de 13e législature des Territoires du Nord-Ouest
se sont rassemblés à Yellowknife le 7 septembre pour une huitième et dernière
session avant la délivrance du bref des élections générales prévues pour le 6
décembre 1999.
Le principal
point à l'ordre du jour était l'examen et l'adoption de la Loi sur l'Assemblée législative et le Conseil exécutif.
Le nouveau texte contient des changements de fond dans deux domaines
législatifs, soit la rémunération des députés et les dispositions qui les
concernent en matière de conflits d'intérêts.
Le nouveau
régime simplifiera la façon de rémunérer les députés : ils recevront un
traitement de base de 71 000 $, assorti d'une allocation pour frais
non imposable de 5 500 $ pour les ministres et les députés vivant à
une distance de navette quotidienne de Yellowknife et de 8 500 $ pour
les députés, autres que les ministres, qui habitent trop loin pour faire la
navette. Des indemnités supplémentaires iront au député élu à la présidence, au
premier ministre et aux ministres ainsi qu'à ceux qui sont choisis
vice-président, vice-présidents du comité plénier et présidents de comités
permanents.
Les
changements aux dispositions sur les conflits d'intérêts concernant les députés
permettront d'appliquer bon nombre des recommandations formulées plus tôt cette
année par la Commission sur les conflits d'intérêts. Il en résultera un
renforcement du Bureau du commissaire aux conflits d'intérêts, un mécanisme
précis de traitement des plaintes, une solution de rechange moins dispendieuse
et plus opportune aux enquêtes publiques et une plus grande précision, pour les
résidants, de ce qui est attendu des députés et des dirigeants nommés.
Le Comité
spécial de l'identité de l'Ouest a également fait rapport à l'Assemblée
législative durant sa dernière séance. Les membres du Comité ont annoncé qu'une
nouvelle Masse pour les T.N.-O. sera bientôt prête et ont recommandé d'amorcer,
au cours de la 14e législature, les travaux en
vue de la conception d'un drapeau et d'armoiries. L'Assemblée a convenu avec le
Comité d'adopter le diamant comme pierre précieuse officielle et l'ombre de
l'Arctique comme poisson officiel, ainsi que de substituer le mélèze laricin au
pin gris pour l'arbre officiel.
Le 6
janvier, le président Sam Gargan a dévoilé un nouvel
ouvrage sur l'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest, History in the Making: Under Northern Skies, produit
pour commémorer la partition et reconnaître les efforts des hommes et des femmes
ayant contribué à l'évolution politique de la région de 1951 à 1999.
La 13e législature a été dissoute le 21 octobre 1999, et
le lendemain David Hamilton, directeur des élections
des Territoires du Nord-Ouest, délivrait un bref d'élections générales. Le
nombre de personnes à élire passera de 14 à 19, comme en ont convenu les députés
en juillet lorsqu'ils ont ajouté trois circonscriptions électorales dans
Yellowknife (sept en tout) et une chacune à Inuvik et Hay River.
Des
élections se tiendront le 6 décembre 1999 dans 18 des 19 circonscriptions : dans
Hay River-Sud, la députée Jane Groenewegen a été
élue sans opposition. Il s'agira des premières élections tenues dans les
Territoires du Nord-Ouest depuis la partition, le 1er avril 1999.
Les députés
devraient être à Yellowknife pour des séances d'orientation au début de janvier,
et la première session de la 14e législature
devrait s'amorcer vers le milieu du mois.
Ronna
Bremer Agente des relations publiques Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest
Alberta
Le 17
novembre 1999, la session d'automne (3e session
de la 24e législature) a débuté avec la
présentation de cinq projets de loi gouvernementaux :
- le projet
de loi 40, Health Information Act, 1999, qui vise
à établir des mécanismes pour protéger la vie privée des particuliers et à
fixer des règles pour que des renseignements ne permettant pas une
identification puissent être partagés, au besoin, aux fins des soins des
patients.
- le projet
de loi 41, Regulated Accounting Profession Act,
1999, qui simplifie les lois en matière de comptabilité en Alberta. Ce
projet de loi, qui remplace trois lois relatives à la comptabilité et
uniformise le processus de réglementation, a été lu pour la troisième fois le
25 novembre.
- le projet
de loi 42, Alberta Stock Exchange Restructuring Act,
1999, qui autorise la fusion des Bourses de l'Alberta et de Vancouver pour
donner naissance à une nouvelle Bourse de développement se spécialisant dans
les titres de petite capitalisation. Ce projet de loi a reçu la sanction
royale le 24 novembre.
- le projet
de loi 43, Fiscal Responsibility Amendment Act,
1999, qui prévoit l'exemption unique, pour le présent exercice, de 600
millions de dollars de la restriction voulant qu'au plus 25 p. 100 d'un
excédent prévu puissent servir aux dépenses des programmes ou à des
initiatives de baisse des recettes non prévues dans le plan financier
consolidé de cet exercice.
- le projet
de loi 44, Insurance Statutes Amendment Act, 1999,
qui vise à définir le terme « conjoint » de manière à inclure les parties de
sexe opposé dans des unions de fait en réponse à de récentes décisions
judiciaires.
Le
gouvernement a aussi présenté un Budget supplémentaire des dépenses.
Avant
l'ouverture de la session, le gouvernement a annoncé qu'il donnerait suite à
deux projets de loi qui avaient été inscrits au Feuilleton au printemps :
- le projet
de loi 38, Constitutional Referendum Amendment Act,
1999, qui exigerait la tenue d'un référendum avant qu'une mesure
législative utilisant la disposition dérogatoire puisse être présentée à
l'Assemblée, sauf dans le cas des lois concernant les personnes aptes à se
marier.
- le projet
de loi 7, Alberta Health Care Insurance Amendment Act,
1999, qui habiliterait le ministre à adopter des règlements sur la
présentation des demandes de règlement, les personnes pouvant présenter des
demandes, et celles à qui les règlements doivent être faits.
Avant le
début de la session, le premier ministre Ralph Klein
a aussi annoncé qu'au printemps 2000, le gouvernement présenterait une mesure
législative autorisant les fournisseurs privés de services chirurgicaux assurés
à conclure des contrats de services avec les autorités régionales de la santé.
Cette mesure législative vise à garantir que les services privés ne
fonctionneront pas en marge du système public. Même si cette mesure n'est pas
attendue avant le printemps prochain, la question des soins de santé privés a
reçu beaucoup d'attention au cours de la session d'automne.
Rapport du commissaire à l'éthique
Le 16
novembre 1999, le commissaire à l'éthique, Robert
Clark, a publié son rapport dans lequel il a déclaré que le Trésorier
provincial, Stockwell Day, député de Red Deer North,
n'avait pas enfreint la Conflicts of Interest Act en faisant payer ses frais
juridiques par le fonds d'assurances et de gestion des risques. Le commissaire a
conclu que rien ne prouvait que M. Day avait pris des décisions concernant sa
propre demande. Le fonds est géré par des fonctionnaires du Trésor, en Alberta,
et couvre les réclamations contre l'État et certaines réclamations juridiques
présentées contre des députés provinciaux. M. Day est aussi poursuivi pour
diffamation.
La question
de la couverture applicable aux députés doit figurer à l'ordre du jour de la
prochaine réunion du Comité des services aux députés qui devrait avoir lieu
après la session d'automne.
Question de privilège
Le 17
novembre 1999, M. Raj Pannu (NPD), député
d'Edmonton-Strathcona, a soulevé une question dite de privilège. Cette question
de privilège a été suscitée par le fait qu'un travailleur suppléant engagé par
le Calgary Herald (dont les employés étaient en
grève) avait été escorté par un garde de sécurité privé jusqu'à son entrée dans
l'édifice de l'Assemblée législative. Cette personne avait ensuite quitté
l'édifice, après avoir discuté avec le personnel de sécurité. La question de
privilège concernait le fait que la présence de cette personne dans l'édifice de
l'Assemblée législative enfreignait les privilèges de l'Assemblée. Le 22
novembre, le président Ken Kowalski a déclaré que la
question de privilège, à première vue, ne semblait pas fondée. Il a précisé
qu'il s'agissait là d'une déformation de la question de privilège plus connue
qui se pose lorsqu'une personne se voit refuser l'accès à cet édifice ou à
d'autres édifices de la cité parlementaire. Même s'il y a, en Alberta, une
division des responsabilités concernant la protection de l'édifice de
l'Assemblée législative qui relève du ministère de la Justice, et celle de
l'Assemblée et de ses édifices, le président Kowalski a dit croire que la
présence d'un visiteur dans cet édifice n'avait pas pour but d'intimider ou de
menacer. Dans le cas présent, il a souligné que rien ne montrait que la personne
en question ait menacé qui que ce soit.
Restructuration du gouvernement
Le 26 mai
1999, le premier ministre Ralph Klein a annoncé une importante restructuration
du gouvernement, au cours de laquelle d'importantes responsabilités ont été
confiées à sept nouveaux ministères. La responsabilité des services sociaux et
du développement des ressources humaines a aussi été confiée à trois nouveaux
ministères : Apprentissage, Services aux enfants, et Ressources humaines et
Emploi. Ces nouveaux ministères seront responsables des programmes et services
auparavant fournis par les ministères suivants : Éducation, Enseignement
postsecondaire et Perfectionnement professionnel, Famille et Services sociales,
Secrétariat à l'enfance et Travail. Toutes les activités de recherche et de
développement scientifiques du gouvernement ont aussi été regroupées et confiées
au ministère de l'Innovation et des Sciences. La responsabilité des transports,
des services publics, des bâtiments scolaires et des travaux publics a également
fait l'objet d'un regroupement et a été confiée au nouveau ministère de
l'Infrastructure. Un nouveau ministère s'occupant des jeux de hasard a également
été créé, de même qu'un ministère des Services gouvernementaux qui sera
responsable des registres et de la consommation.
Le premier
ministre a aussi créé trois postes de ministre adjoint : ministre adjoint des
Affaires autochtones, ministre adjoint de la Santé et du Bien-être, et ministre
adjoint des Forêts.
Divers
Laurence
Decore, c.r.,
leader du Parti libéral de 1988 à 1994, député provincial de 1989 à 1997 et
maire d'Edmonton, est décédé le 6 novembre 1999. Un autre ancien député, John Butler (PC), est décédé le 4 novembre.
Le 13
novembre, le président Kowalski a organisé une cérémonie à l'Assemblée
législative lorsqu'on a hissé à l'intérieur les couleurs du 418e Escadron de l'ARC.
Le 1er décembre, le président Kowalski a également
présidé, à l'Assemblée législative, la cérémonie du dévoilement des tableaux
représentant les « cinq célèbres Albertaines ». Ces célèbres
Canadiennes, Nellie McClung, Emily Murphy, Louise
McKinney, Irene Parlby et Henrietta (Muir) Edwards, ont contesté, avec succès, la
décision de la Cour suprême du Canada voulant que les femmes ne soient pas des
« personnes » et ne puissent pas être nommées au Sénat. La décision du
Comité judiciaire du Conseil privé dans l'affaire Edwards c. Procureur général du Canada, l'affaire
« personne », déclarant que les femmes sont effectivement des
« personnes », a été rendue en 1929.
Robert
Reynolds conseiller parlementaire principal
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