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Pour marquer l’anniversaire de l’entrée de Terre-Neuve dans la
Confédération, la société historique de Terre-Neuve a organisé un symposium
intitulé Rencontres avec le loup les 19 et 20 mars 1999. Les invités incluaient
des participants aux négociations qui ont conduit à l’entrée dans la
Confédération, des universitaires, d’anciens politiciens, des écrivains, des
étudiants et plus de 300 observateurs. L’union au Canada suscite encore
des débats et de vives émotions à Terre-Neuve. Grace Sparkes
est une ancienne journaliste, une opposante à l’entrée dans la Confédération et
la première femme à s’être présentée lors d’élections à l’Assemblée législative
de Terre-Neuve après l’union. Richard Cashin a été
député à la Chambre des communes de 1962 à 1968, puis président du Newfoundland
Fisherman, Food and Allied Workers Union de 1969 à 1981. M. Cashin
et Mme Sparkes ont été interviewés par Gary Levy en
mars 1999.
Quelle situation politique et
économique prévalant à Terre-Neuve a conduit à la suspension du gouvernement
responsable? Quel effet cela a-t-il eu sur la population?
Grace Sparkes : Nous avons
traversé la Crise de 1929 comme le reste du monde, mais l’économie de Terre-Neuve
avait toujours connu ses hauts et ses bas. On ne pouvait pas toujours y définir
la richesse et la pauvreté comme on le faisait ailleurs. Par exemple, mon père
possédait deux ou trois navires de pêche qui pouvaient employer jusqu’à 25
pêcheurs pour aller sur les Grands Bancs. L’exploitation de ces navires lui
coûtait environ 30 000 $ par saison. Parfois, ces navires rentraient vides, ce
qui voulait dire que les pêcheurs lui devaient de l’argent. Il effaçait leur
dette et essayait de se reprendre l’année suivante. De tels arrangements
étaient fréquents et, par conséquent, peu de gens s’estimaient pauvres.
Côté politique, la situation était très mauvaise. Je crois que la
Grande-Bretagne s’est tout simplement débarrassée de nous. À l’époque, il était
difficile de mettre la main sur l’information. Comme beaucoup de gens, il a
fallu un certain temps avant que j’apprenne que le gouvernement responsable
avait été suspendu. Lorsque je l’ai appris, je me souviens avoir éprouvé un
profond désespoir et les événements qui ont suivi ont montré que mes craintes
étaient fondées.
La commission nommée a agi de façon très dictatoriale. Elle n’aimait pas
la critique et les demandes d’information étaient accueillies par des refus
catégoriques. On nous disait qu’il n’était pas dans notre intérêt de savoir ce
qui se passait.
Richard Cashin : Je suis
d’une famille très politisée. Mon oncle, le major Peter Cashin,
et mon père s’intéressaient tous deux énormément à la politique. C’est
pourquoi, même si j’étais trop jeune pour prendre part aux débats qui ont
précédé l’union, je m’en souviens très bien. J’ai également étudié cette
période à l’université.
Il est clair que les événements ont suscité la colère. Nous sommes le
seul Dominion à avoir renoncé volontairement à un gouvernement responsable. Le
pays risquait de se retrouver en défaut de paiement de ses dettes et le
gouvernement avait perdu la confiance de la population en raison de la
corruption et des scandales.
La population avait l’impression que la perte du gouvernement
responsable était un coup bas donné par des étrangers. Cependant, il faut
situer les choses dans leur contexte historique. Dès le début de l’histoire de
Terre-Neuve, les Irlandais qui se sont installés dans les petits ports isolés
éparpillés le long de la côte étaient des gens rudes et indisciplinés à
l’esprit indépendant. Il leur manquait l’aristocratie terrienne que l’on
retrouvait en Nouvelle-Écosse à la même époque et, en plus, il n’existait à
Terre-Neuve pratiquement aucune forme de gouvernement local. Les institutions
et les valeurs démocratiques faisaient cruellement défaut. Les efforts déployés
au fil des ans par Coker et d’autres eurent plus de
succès, mais les réformes démocratiques qu’ils préconisaient n’ont pu survivre
au bouleversement politique engendré par la Crise de 1929.
Y a-t-il eu une conspiration
pour amener Terre-Neuve à s’unir au Canada?
Richard Cashin : Peter Cashin, qui a été l’un des grands orateurs de l’histoire de
Terre-Neuve, a présenté cet argument devant la convention. Il en était
convaincu et je suppose que, d’une certaine manière, une série d’événements et
de situations se sont conjugués pour rendre l’union au Canada quasi inévitable.
Il y avait la dette de Terre-Neuve; la Grande-Bretagne était en train de
liquider son empire; les hommes d’affaires canadiens convoitaient les
ressources du Labrador. D’une certaine manière, l’union était inévitable, mais
j’ignore s’il y a eu une « conspiration » dans le sens strict du
terme.
Grace Sparkes : Peter Cashin avait tout à fait raison. Je me souviens que,
pendant la guerre, nous avions invité un officier canadien haut gradé à dîner à
la maison et il m’avait renversé lorsqu’il m’avait demandé si j’aimerais
devenir canadienne. La façon dont les membres de la Commission du gouvernement
ont été nommés, la façon dont la délégation terre-neuvienne a été rabrouée par
la Grande-Bretagne, la façon dont l’union au Canada a été ajoutée parmi les
options lors du référendum, tout tend à étayer la thèse de la conspiration. Des
individus comme Charlie Burchell, qui était
commissaire au Commerce du Canada, ont travaillé en sous-main pour favoriser
cette option.
Une union avec les États-Unis
a-t-elle été envisagée?
Richard Cashin : J’ai
toujours pensé que l’« union économique », comme on disait, était une
habile diversion. Quelques personnalités de premier plan, comme Ches Crosbie et le jeune Don Jamieson, appuyaient cette
idée, mais ils n’ont jamais attiré plus d’une poignée de sympathisants. Les
États-Unis n’ont jamais entamé de négociations avec eux parce que cela aurait
été perçu comme une ingérence dans les affaires de la Grande-Bretagne. Cette
option ne pouvait être retenue que si nous revenions d’abord à un gouvernement
responsable et que, plus tard, nous décidions de nous unir aux États-Unis.
Grace Sparkes : Je n’ai
jamais très bien compris ce qu’ils voulaient. Je me souviens d’une réunion des
partisans du gouvernement responsable où nous avions invité Don Jamieson à
prendre la parole. J’avais alors décidé de noter soigneusement par écrit les grandes
lignes de leur projet. Jamieson était un grand orateur et il a prononcé un bon
discours, mais lorsque j’ai relu mes notes, je n’y ai rien trouvé. Jamieson
avait parlé pendant près d’une heure sans rien expliquer de son option.
Je pense que le mouvement pour l’union économique était composé surtout
de marchands de St. John’s qui capitalisaient sur le sentiment très
favorable aux États-Unis qui prévalait à l’époque. L’armée américaine avait
donné un sérieux coup de pouce à l’économie de Terre-Neuve et les gens
associaient automatiquement États-Unis et prospérité.
Qu’avez-vous pensé des débats
et des résultats lors des deux référendums?
Richard Cashin : Lorsque le
deuxième référendum a penché du côté de l’entrée dans la Confédération, mon
père et mon oncle ont hissé un drapeau rose et un drapeau vert en signe de
protestation et de deuil. Ma famille était contre la Confédération, mais, si
nous analysons leurs raisons, nous constatons que c’est surtout le processus
qui était en cause.
Notre dignité était diminuée par la façon dont nous entrions dans la
Confédération. Il aurait été nettement préférable que nous revenions à un
gouvernement responsable, puis que nous entamions des négociations avec le
Canada en nous présentant comme un Dominion entièrement autonome. Je ne sais
pas si les résultats auraient été très différents, mais on ne peut pas revenir
sans cesse aux erreurs qui ont pu se produire dans le déroulement du processus.
Grace Sparkes : Pendant
les campagnes référendaires, j’ai prononcé de nombreux discours contre la
Confédération. J’ai aussi écrit des douzaines de discours pour d’autres. Nous
parcourions l’île et je me souviens de réunions très animées. À certains
endroits, la population ne comprenait pas vraiment ce qui était en jeu. Ailleurs,
les gens avaient été hypnotisés par le discours de Joey Smallwood
sur les pensions et les allocations familiales canadiennes. Les forces de la
Confédération semblaient disposer d’une réserve inépuisable de fonds. On avait
l’impression que chaque fois que nous tenions une réunion, un avion survolait
l’endroit pour lâcher des dépliants pro-Confédération.
Parfois, nos réunions étaient troublées par des manifestations bruyantes tenues
à l’extérieur de la salle. Des années plus tard, j’ai rencontré un homme qui m’a
avoué avoir reçu 5 000 $ pour perturber la tenue d’une de nos
réunions.
Le vote s’est-il divisé selon
la religion, la région ou la classe sociale?
Richard Cashin : Certains
facteurs religieux ont certainement joué. En général, les catholiques irlandais
étaient contre la Confédération et ce n’était pas uniquement parce que
l’archevêque avait adopté cette position. L’élite de St. John’s aussi,
tant protestante que catholique, était opposée à la Confédération. Les éléments
de la société qui étaient plus près du Canada ou qui avaient beaucoup
d’échanges commerciaux avec la Nouvelle-Écosse y étaient en général favorables,
comme l’étaient les ports isolés. Les femmes semblaient être majoritairement
favorables à la Confédération.
En étudiant la répartition du vote, il ne faut pas perdre de vue que M. Smallwood était un populiste. Son message n’était pas très
différent de celui du CCF (Fédération du Commonwealth coopératif) à l’époque. La
Bonavista Platform du Fishermen’s
Protective Union était parue avant le manifeste de Regina. M. Smallwood avait modelé son programme sur celui des
socio-démocrates et sa première plate-forme était très attrayante pour les
travailleurs. M. Smallwood était également un grand
communicateur et un excellent organisateur. Il avait porté son message chez les
gens qui se sentaient coupés de St. John’s.
Grace Sparkes : Les
orangistes ont certainement travaillé en faveur de la Confédération. Les
catholiques romains, en particulier le Monitor, y étaient en général opposés. Il
est vrai que beaucoup de femmes étaient favorables à la Confédération. Je me
demande parfois combien d’entre elles ont été influencées par l’idée de pouvoir
commander hors taxe dans le catalogue Eaton.
Les premières élections, en
1949, n’ont-elles pas été plutôt décevantes après toutes les années de débat
animé sur l’entrée dans la Confédération?
Richard Cashin : Le débat
sur la Confédération a mis fin au débat politique à Terre-Neuve pendant une
décennie. Les libéraux dirigés par M. Smallwood
sont arrivés au pouvoir et l’opposition, formée par les forces du gouvernement
responsable, a été incapable de présenter une position cohérente. Peter Cashin avait été élu comme député indépendant. En 1951, il
s’est hissé à la tête du Parti progressiste-conservateur, mais il n’a jamais
réussi à défaire Smallwood. En 1957, après la défaite
des libéraux fédéraux, l’affrontement de John Diefenbaker et de Joey Smallwood sur l’article 29 des Conditions de l’union a aidé
ce dernier à se maintenir au pouvoir.
Chronologie des événements qui ont amené Terre-Neuve à entrer dans la Confédération
1933 |
La Grande-Bretagne forme la Commission Amulree sur l’avenir politique de Terre-Neuve. |
16 février 1934 |
L’autonomie gouvernementale est suspendue et un groupe de personnes
est nommé au sein d’une commission chargée de gouverner le Dominion jusqu’à
ce qu’il soit économiquement autonome et que la population demande une
nouvelle forme de gouvernement. |
1939-1945 |
Seconde Guerre mondiale. Les Américains installent de nombreuses bases
militaires à Terre-Neuve. |
Juin 1946 |
Élection des 45 membres de la convention nationale qui doit
étudier l’évolution de la situation financière et économique et formuler des
recommandations sur la forme d’un futur gouvernement. |
Octobre 1946 |
Défaite de la motion de Joey Smallwood
visant à envoyer des délégués de la convention à Ottawa discuter
d’une entrée dans la Confédération. |
Février 1947 |
Une motion semblable à celle de 1946 est adoptée et des discussions
ont lieu à Ottawa pendant l’été de 1947. |
6 novembre 1947 |
Un projet de conditions d’union est soumis à la convention pour
discussion. |
Janvier 1948 |
La convention décide de tenir un référendum, mais une motion visant à
inclure l’entrée dans la Confédération parmi les options est défaite par 29
voix contre 16. |
2 mars 1948 |
Le gouvernement britannique annonce qu’un référendum aura lieu et que
l’une des options sera l’entrée dans la Confédération canadienne. Les autres
options sont le maintien de la Commission de gouvernement pendant cinq ans et
un retour au gouvernement responsable. |
3 juin 1948 |
Résultats du premier référendum : gouvernement responsable, 45 %;
Confédération, 41 %, Commission de gouvernement, 14 %. |
22 juillet 1948 |
Résultats du deuxième référendum : Confédération, 52 %,
gouvernement responsable, 48%. |
Octobre 1948 |
Négociations, à Ottawa, des conditions finales d’union au Canada. |
11 décembre 1948 |
Signature des conditions d’union. |
31 mars 1949 |
Terre-Neuve devient la dixième province du Canada. |
Grace Sparkes : Une fois
le référendum perdu, il ne restait que peu d’espoir à l’opposition. Dans ma
circonscription, Burin, qui était très favorable à la Confédération, il
semblait qu’il n’y aurait même pas de candidat, c’est pourquoi je me suis laissée inscrire comme candidate. Je me présentais comme PC —
protestataire canadienne — mais j’ai été défaite. Je me suis à nouveau
présentée en 1951, puis à deux reprises lors d’élections fédérales, lorsque
l’opposition avait de la difficulté à trouver des candidats. Pendant une des
campagnes électorales, j’étais enseignante et j’avais demandé un congé d’un
mois pour faire campagne. À la place d’une lettre d’acceptation, j’ai reçu une
lettre de renvoi.
Les Terre-Neuviens ont-ils vu
un changement immédiat dans leur vie après leur entrée dans la Confédération?
Richard Cashin : Je crois que le
changement a été radical. Imaginez un peu ce que peut représenter la mise en
œuvre instantanée d’un système d’aide sociale entièrement nouveau. Tout le
monde a commencé à recevoir des chèques d’allocations familiales, de pensions
de vieillesse, de prestations aux anciens combattants et le reste. Terre-Neuve
avait son propre système d’aide sociale, mais les taux canadiens étaient
beaucoup plus généreux. Les ports isolés qui avaient existé dans une sorte de
cinquième dimension, sans routes ni électricité, ont rapidement vu les
changements. L’Université Memorial a été créée et
beaucoup d’autres changements sont survenus.
Grace Sparkes : Oui, il y a
évidemment eu des changements. Pratiquement toutes nos grandes industries se
sont effondrées. Il y avait jusque-là une industrie du vêtement et des
fonderies à Terre-Neuve, mais, devant la concurrence venue du Canada, elles ont
disparu et les emplois avec elles. Nous avons été inondés de produits et de services
venus du continent. Un autre changement qui s’est fait très lentement a été,
bien sûr, la perte de contrôle sur nos pêcheries.
Dans une perspective
historique, comment décririez-vous l’héritage laissé par Joey Smallwood?
Richard Cashin : Joey Smallwood était un homme qui avait un projet. Ce projet,
c’était d’unir le Canada et Terre-Neuve. Il s’est conduit comme se conduisent
parfois les visionnaires, c’est-à-dire avec énergie, entêtement et dogmatisme. Il
aurait été parfaitement à l’aise dans une société révolutionnaire comme
l’Argentine péroniste. Il avait également toutes les connaissances et les
compétences qu’il fallait pour s’acquitter de la tâche à accomplir,
c’est-à-dire convaincre les Terre-Neuviens d’adhérer à son projet. Une fois
qu’il a accompli la tâche à laquelle il avait consacré tant d’énergie et de
temps, il s’est tourné vers d’autres projets, parfois avec moins de bonheur. Peut-être
est-il resté au pouvoir trop longtemps. Peut-être s’est-il écarté de certains
de ses idéaux de départ, face aux syndicats, par exemple. Peut-être aussi
a-t-il négligé de préparer sa propre relève. Mais ce sont là des fautes
courantes chez les gens ayant son caractère.
Grace Sparkes : Lorsque je
pense à Joey Smallwood, son caractère impitoyable et
vindicatif me vient tout de suite à l’esprit. Il utilisait tous les moyens
nécessaires pour parvenir à ses fins. S’il découvrait qu’un adversaire était en
difficulté financière, il lui offrait de l’argent ou un emploi en échange de
son soutien. Lorsqu’il ne pouvait pas se rallier quelqu’un, il avait recours
aux menaces et à l’intimidation. J’étais journaliste à l’époque et je suis
convaincue que, s’il en avait eu le pouvoir, il m’aurait jetée en prison parce
que je critiquais son gouvernement. Nous l’appelions le « petit Batista »,
d’après le dictateur cubain des années 1950. Il a écrit à plus d’une reprise à
la rédaction de mon journal pour demander mon renvoi. Heureusement, John Curry,
le propriétaire du St. John’s Daily News ne s’est jamais laissé intimider par
ses menaces.
Terre-Neuve aurait-elle pu
s’en tirer seule en 1949, ou encore aujourd’hui?
Richard Cashin : On ne peut
que spéculer sur le passé, mais je n’ai jamais souscrit à la vision romantique
voulant que, si nous avions été laissés à nous-mêmes, nous aurions réussi à
créer une société idyllique qui aurait échappé aux nombreux problèmes que nous
vivons aujourd’hui. Lorsque des gens avancent une telle affirmation, je leur
rappelle que le dénigrement de la Confédération semble être un élément de notre
patrimoine commun. Le premier gouvernement de la Nouvelle-Écosse s’était opposé
à la Confédération. Des gouvernements du Québec ont cherché à la dissoudre. À
différentes époques, les populations de l’Alberta et de la Colombie-Britannique
sont arrivées à la conclusion qu’elles seraient mieux si elles étaient
détachées du reste du Canada. On ne peut pas vivre dans le passé et on ne peut
pas vivre avec un sentiment permanent de frustration. C’est débilitant et cela
empêche de régler les véritables problèmes.
Grace Sparkes : Pendant
les débats sur l’entrée dans la Confédération, j’estimais que si cela se
faisait, les Terre-Neuviens ne posséderaient plus jamais le sol sur lequel ils
marchaient. J’ai aujourd’hui 91 ans et on ne m’a pas encore convaincue que je
me trompais. Je reste très intéressée par la politique, mais je crois que c’est
aux générations plus jeunes qu’il faut poser cette question.
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