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Chambre des communes
Lorgnant lajournement dété et saisis de textes importants, les députés
avaient les nerfs à fleur de peau dans une chambre surexcitée. Le principal
sujet de discussion parmi les observateurs a, sans conteste, été la convention
en matière de confiance parlementaire. Les derniers mois du printemps 2005
ont donné loccasion dexaminer de près ce sujet rarement abordé. Deux
situations se sont présentées.
Dabord, soutenant que son but était de faire adopter les lois dexécution
du budget (C-43 et C-48), le gouvernement a décidé de reporter les jours
de lopposition. Le leader du gouvernement à la Chambre est allé jusquà
supprimer une journée déjà accordée mais à propos de laquelle le débat
navait pas encore commencé. Fait rare, la décision a été prise après que
lopposition officielle eut donné avis dune motion qui, si elle avait
été adoptée, aurait fixé les autres jours de lopposition, ce qui, par
convention, est la prérogative du gouvernement.
La suppression de ce jour déjà alloué a permis à lopposition officielle
de se servir des motions dadoption des rapports de comité pour mettre
en cause la confiance de la Chambre envers le gouvernement. Ainsi, après
que le leader de lopposition à la Chambre eut proposé ladoption du troisième
rapport du Comité permanent des finances sur les consultations prébudgétaires,
le chef de lopposition a proposé un amendement suggérant que le rapport
ne soit pas adopté sur-le-champ, mais plutôt renvoyé à nouveau au Comité
permanent des finances avec, pour instruction, de le modifier pour recommander
que le gouvernement remette sa démission pour avoir refusé daccepter certaines
des recommandations essentielles du Comité et de mettre en uvre certaines
modifications du budget. Le président a statué que lamendement était recevable
en précisant bien quil ne lui appartenait pas de juger sur le fond des
motions; la présidence na quà déterminer si les règles de procédure ont
été respectées lors de la présentation des motions à la Chambre. Lamendement
a été adopté par 153 voix contre 150.
Lopposition estimait avoir clairement voté la censure, mais le gouvernement
en a jugé autrement. Le premier ministre et le leader du gouvernement à
la Chambre ont déclaré à plusieurs reprises quune motion dadoption dun
rapport dun comité nest quune affaire de procédure et ne constitue pas
une motion de censure.
Dans les jours qui ont suivi, des motions dajournement de la Chambre ont
été proposées par lopposition et adoptées par la Chambre. Pour lopposition,
il sagissait dun autre signe évident que le gouvernement avait perdu
la confiance de la Chambre et lautorité morale de gouverner, et quil
devait donc démissionner. Pour la deuxième fois, la convention en matière
de confiance a retenu lattention.
Par suite du discours du premier ministre à la nation, dans lequel il sest
engagé à permettre à la Chambre dexprimer sa confiance dans le gouvernement,
une entente entre tous les partis a rendu possible la tenue des votes nécessaires
pour franchir létape de la deuxième lecture des projets de loi C-43 et
C-48. Les votes ont eu lieu le 19 mai. Le gouvernement a survécu à la première
série de votes de censure (le président a dû exprimer la voix prépondérante
voir ci dessous), mais le gouvernement devait, dès lors, sassurer que
le projet de loi irait en comité et reviendrait à la Chambre pour être
examiné en troisième lecture.
Le 4 juin, le Comité permanent des finances a présenté son 14e rapport
à la Chambre. Portant sur le projet de loi C-48, celui-ci indiquait que
le texte avait été modifié au point dêtre vidé de sa substance et ne conservait
que son titre. Le gouvernement a été contraint de proposer des motions
pour rétablir les dispositions supprimées et poursuivre lexamen du texte.
Quand ce fut chose faite et que les projets de loi C-43 et C-48 furent
prêts pour la troisième lecture, le gouvernement sest rendu compte que,
pour faire adopter ces deux textes budgétaires et celui sur le mariage
de même sexe, il lui faudrait prolonger les séances de la Chambre. Le 9
juin, le leader du gouvernement à la Chambre a donc proposé, conformément
avec le paragraphe 27(1) du Règlement, que, du 13 au 23 juin 2005, les
lundis, mardis, mercredis et jeudis, la Chambre continue de siéger jusquà
minuit. Constatant que cela ne serait toujours pas suffisant, le gouvernement
a ensuite donné avis de linitiative ministérielle no 17, qui prolongerait
la période de séance jusquà ce que les projets de loi C-43, C-48 et C-38
soient envoyés au Sénat. Pour garantir que la motion soit adoptée à temps,
comme elle a fini par lêtre, le leader du gouvernement à la Chambre a
donné lavis, puis a immédiatement proposé la clôture du débat.
Le projet de loi C-43 a été adopté sans guère dopposition. Ce nest que
grâce à lattribution du temps et à la clôture, toutefois, que le gouvernement
a réussi à faire adopter les projets de loi C-48 et C-38, ce qui a alors
permis à la Chambre dajourner pour lété le 28 juin.
Modification du Règlement
Beaucoup dautres tactiques de procédure ont été utilisées ces derniers
mois. Un changement apporté récemment au Règlement prévoit trois heures
de débat sur les motions dadoption des rapports de comité. Personne ne
soupçonnait que lopposition trouvreait là les munitions nécessaires pour
paralyser les délibérations de la Chambre. Comme les motions dadoption
des rapports de comité sont proposées et débattues sous la rubrique « Motions »
pendant les affaires courantes, les députés ont souvent profité de ces
trois heures pour contrecarrer la volonté du gouvernement de passer aux
initiatives ministérielles. Cest ce mécanisme nouveau que lopposition
a employé pour repousser les limites de la convention relative à la confiance.
Décisions du président Privilège
Le président a dû statuer plusieurs fois sur le privilège et dautres questions
exigeant son intervention. Voici quelques cas.
-
Le 18 avril, le président a jugé que, relativement à la question soulevée
par Brian Masse (Windsor-Ouest) concernant lenvoi par la poste dun bulletin
parlementaire (un « 10 % ») à certains de ses électeurs grâce à la franchise
postale de Monte Solberg (Medicine Hat), il y avait bien, de prime abord,
atteinte au privilège. Par la suite, le président a jugé que deux affaires
semblables de franchise postale et denvois par des députés constituaient,
de prime abord, une atteinte au privilège. La première a été soulevée par
Mark Holland (AjaxPickering) et John Reynolds (West VancouverSunshine
CoastSea to Sky Country) le 3 mai, tandis que la deuxième la été par
Mike Chong (WellingtonHalton Hills) le 10 mai. Le 22 juin, le Comité permanent
de la procédure et des affaires de la Chambre a déposé son 44e rapport,
dans lequel il conclut quil ny avait eu atteinte au privilège dans aucun
des cas.
-
Le 3 mai, le président a statué sur une question de privilège soulevée
par Bob Mills (Red Deer), qui accusait le premier ministre doutrage au
Parlement pour navoir pas censément tenu compte dune motion dadoption
dun rapport de comité votée par la Chambre le 6 avril. Le rapport avait
recommandé que soit rejetée la nomination de Glen Murray à la présidence
de la Table ronde nationale sur lenvironnement et léconomie. Le président
a déclaré que les comités nont pas le pouvoir de révoquer une nomination
ou une mise en candidature, que les nominations par décret sont la prérogative
de la Couronne et que le président ne peut forcer le gouvernement à se
plier à la recommandation du comité.
-
Le 4 mai, le président a décidé que la présidence continuerait daccepter
que des documents soient déposés par des ministres pendant les Questions
orales ou à tout autre moment.
-
Le 6 juin, le président a fait une courte déclaration concernant des questions
dont était saisi le commissaire à léthique. Il a déclaré quune fois quune
demande denquête a été faite, les députés devaient laisser lenquête suivre
son cours sans en discuter plus avant à la Chambre et que le président
allait appliquer les dispositions du Code lors des échanges pendant les
Questions orales.
-
Le 8 juin, le président a statué sur les questions de privilège soulevées
par Don Boudria (Glengarry Prescott Russell) au sujet du blocage des
lignes de télécopieur et de lenregistrement des noms de domaine Internet
de certains députés par des individus ou des organismes nayant pas de
lien avec la Chambre des communes. Il a dit ne pas pouvoir affirmer quil
y avait là, de prime abord, matière à question de privilège car même si
les députés ont certes raison de se plaindre, il lui est impossible de
conclure que la situation les a empêchés de quelque façon dexercer leurs
fonctions parlementaires.
Comités
Les comités nont pas été étrangers à la surexcitation à la Chambre. Dans
certains, le clivage entre partis a été très marqué, tandis que, dans dautres,
les travaux se sont poursuivis normalement.
-
Après avoir été adopté en deuxième lecture, le projet de loi C-38 (mariage
de même sexe) a été renvoyé à un comité législatif sous la présidence de
Marcel Proulx (vice-président des comités pléniers), désigné à ce poste
par le président de la Chambre. Le 30 mai, le président a rendu une décision
concernant la définition de « témoin technique », pour le choix des personnes
à entendre par le Comité. Le président a déclaré quil revenait essentiellement
au Comité de définir lexpression.
-
En ce qui concerne lexamen, par les comités, des nominations par décret,
le Comité permanent de lenvironnement et du développement durable a recommandé,
le 5 avril, que la Chambre rejette la nomination de M. Murray à la Table
ronde nationale sur lenvironnement et léconomie. Le gouvernement a quand
même fini par le nommer. Dans un autre cas, le Comité permanent de laccès
à linformation, de la protection des renseignements personnels et de léthique
a recommandé, dans son 5e rapport, que le mandat du commissaire à linformation
soit prolongé dun an. Cette fois, le gouvernement a accepté, mais une
prolongation de trois mois seulement.
-
Le 16 juin, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre
a présenté son 43e rapport. Consacré à la réforme électorale, le rapport
recommande une méthode dexamen du système électoral et des options qui
soffrent.
Affaires émanant des députés
Les affaires émanant des députés sont celles qui ont été le moins touchées
par la montée de la tension à la Chambre. Le président a continué dassurer
le bon déroulement des affaires émanant des députés en statuant à plusieurs
occasions sur la nécessité, pour certaines propositions de loi, dêtre
accompagnées dune recommandation royale. Depuis le début du mois de mai,
le président a prononcé cinq décisions de ce genre. Voici quelques autres
faits intéressants concernant les affaires émanant des députés :
- Le 11 mai, ladoption du 37e rapport du Comité permanent de la procédure
et des affaires de la Chambre, qui a rendu permanents les articles provisoires
du Règlement régissant les affaires émanant des députés.
- Le 23 juin, la Chambre a adopté le 13e rapport du Comité permanent de la
santé, qui demandait une prolongation de 30 jours de séance pour létude
du projet de loi C-420, Loi modifiant la Loi sur les aliments et drogues,
en conformité avec larticle 97.1 du Règlement.
Autres affaires
Un débat exploratoire a eu lieu le 7 juin concernant la gestion de loffre.
En outre, un débat durgence a été tenu le 21 juin en raison de lintérêt
et de linquiétude croissants suscités par le projet de détournement des
eaux du lac Devils.
En mai et juin, le président a dû exprimer la voix prépondérante trois
fois. Premièrement, le 4 mai, après la tenue du vote par appel nominal
différé sur la motion en deuxième lecture du projet de loi C-215 [Loi modifiant
le Code criminel (peine consécutive en cas dusage dune arme à feu lors
de la perpétration dune infraction)] au nom de Daryl Kramp
(Prince EdwardHastings).
Face à légalité des voix (148), le président a voté pour en indiquant
quil se prononçait ainsi en faveur de la poursuite du débat sur le texte,
comme le veut lusage.
Deuxièmement, le 19 mai, après que le vote sur la motion en deuxième lecture
du projet de loi C-48 (Loi autorisant le ministre des Finances à faire
certains versements) se soit soldé par légalité (152), le président a
fait une courte déclaration, affirmant que le vote du président ne repose
pas sur son allégeance politique, mais bien sur la tradition et les usages
parlementaires. Il a donc voté pour la motion, accordant ainsi plus de
temps à la Chambre pour débattre et renvoyer le texte au Comité permanent
des finances et lui permettant de prendre sa propre décision plus tard.
Troisièmement, le 22 juin, à la suite du vote par appel nominal différé
sur la motion M-228 (symbole de la Chambre des communes), les voix étant
à égalité (143), le vice-président, Chuck Strahl, a exprimé la voix prépondérante
par la négative, interdisant toute autre discussion sur la motion, jugeant
quil nappartenait pas au président de décider si la proposition devait
aller de lavant. Le lendemain, le président a fait une déclaration annonçant
quà la suite du vote de la veille, M. Bergeron (VerchèresLes Patriotes),
inscrit parmi les voix contre, a signalé au Bureau quil était resté assis
et quil naurait donc pas dû figurer parmi ceux qui avaient voté. En conséquence,
le président a informé la Chambre que le résultat du vote sur la motion
no 228 serait modifié et que celle-ci serait considérée comme adoptée par
143 voix contre 142.
Députés
Depuis avril, trois députés ont changé de parti, un nouveau député a été
élu lors dune élection partielle et un autre est décédé.
- Le 13 avril, David Kilgour (EdmontonMill WoodsBeaumont) a quitté le groupe
parlementaire libéral pour siéger comme indépendant.
- Le 16 mai, Belinda Stronach (NewmarketAurora) a rejoint les rangs des
libéraux et a été assermentée comme ministre le 17 mai.
- Todd Norman Russell (Labrador) a été élu lors dune élection partielle
le 24 mai.
- Le 6 juin, Pat OBrien (LondonFanshawe) a quitté le groupe parlementaire
libéral pour siéger comme indépendant.
- Chuck Cadman (Surrey-Nord) est décédé le 9 juillet, après un long et courageux
combat contre un cancer de la peau.
Législation
Même si la priorité du gouvernement a été de faire adopter les lois dexécution
du budget et le projet de loi C-38 [Loi sur le mariage civil (Loi concernant
certaines conditions de fond du mariage civil)], dautres textes importants
ont été déposés en Chambre.
Signalons, parmi les projets de loi déposés depuis le début mai, :
- le projet de loi C-48, Loi autorisant le ministre des Finances à faire
certains versements;
- le projet de loi C-51, Loi modifiant la Loi sur les juges, la Loi sur les
Cours fédérales et dautres lois;
- le projet de loi C-56, Loi portant mise en vigueur de lAccord sur les
revendications territoriales des Inuit du Labrador et de lAccord sur le
traitement fiscal des Inuit du Labrador;
- le projet de loi C-58, Loi portant octroi à Sa Majesté de crédits pour
ladministration publique fédérale pendant lexercice se terminant le 31
mars 2006 (Loi de crédits no 2, 2005-2006);
- le projet de loi C-60, Loi modifiant la Loi sur le droit dauteur.
Chad Mariage
Greffier à la procédure
Direction des recherches pour le Bureau
Service de la séance
Colombie-Britannique
LAssemblée législative de la Colombie-Britannique est dissoute depuis
que le dépôt des brefs électoraux, le 19 avril, a mis fin à la 37e législature.
La 38e
doit débuter en septembre.
Résultats des élections provinciales
Après un nombre record de dépouillements judiciaires, les résultats des
élections générales provinciales du 17 mai sont maintenant définitifs.
Tel quil a été annoncé précédemment, le Parti libéral de la Colombie-Britannique,
fort de 46 sièges, forme le gouvernement. Pour sa part, le Nouveau Parti
démocratique de la province a fait élire 33 députés. Aucun candidat indépendant
ou dun autre parti na remporté de siège à lAssemblée.
Les libéraux de la Colombie- Britannique ont recueilli 46 p. 100 des suffrages,
ce qui représente une baisse par rapport à 2001 alors quils avaient obtenu
58 p. 100 de la faveur populaire. Les néo-démocrates, quant à eux, ont
fait une remontée, passant de 22 p. 100 du vote populaire, lors des dernières
élections, à 42 p. 100 cette fois-ci. Le Parti vert britanno- colombien
a perdu du terrain, recueillant 9 p. 100 du vote populaire par rapport
à 12 p. 100 en 2001. Les 22 autres partis qui ont présenté des candidats
ont respectivement obtenu moins de 1 p. 100 des suffrages exprimés. Ces
résultats représentent une légère modification par rapport aux élections
de 2001, lors desquelles deux tiers partis de la Colombie- Britannique
le Parti marijuana et le BC Unity Party avaient respectivement récolté
environ trois p. 100 de la faveur populaire.
Au nombre des libéraux élus, 36 étaient députés lors de la précédente législature
et dix sont de nouveaux venus. Le NPD compte maintenant 27 députés, dont
deux siégeaient déjà à la législature précédente et quatre autres siégeaient
à la 36e législature.
En tout, Elections BC a effectué sept dépouillements judiciaires du scrutin.
Les dispositions de la loi électorale permettent aux candidats de demander
un dépouillement judiciaire et en exigent un automatiquement dans les circonscriptions
où lécart entre les candidats occupant la première et la deuxième place
est inférieur à 1/500 du nombre total de bulletins déposés. Dans Saanich
South, Cariboo North, Skeena et Burnaby Edmonds, les candidats libéraux
qui traînaient de larrière ont demandé un dépouillement judiciaire et,
dans Burnaby North, le candidat néo-démocrate arrivé en deuxième place
a également demandé un dépouillement. Dans les circonscriptions de Vancouver-
Burrard et de Cariboo South, les dépouillements ont automatiquement été
effectués car, dans ces deux circonscriptions, lécart entre la première
et la deuxième place nétait que de 17 et 32 votes respectivement. Tous
les dépouillements judiciaires ont confirmé les résultats initiaux combinés
de la soirée des élections et du compte des bulletins des électeurs absents.
Participation électorale
En cette année délections, Elections BC a également lancé sa propre campagne,
cette fois dans le but daméliorer la participation électorale. Le directeur
général des élections, Harry Neufeld, qui est entré en fonctions en 2002,
a dirigé de nombreux changements visant à accroître la participation électorale
qui, lors des élections provinciales de 2001, avait atteint 55 p. 100,
le taux le plus bas jamais enregistré. Les taux de participation sont à
la baisse partout au Canada, mais la participation électorale aux élections
de 2001 en Colombie-Britannique se situait à lavant-dernière place en
termes de faiblesse à léchelle du pays.
Les récentes mesures prises pour améliorer la participation électorale
visent à inscrire davantage délecteurs. Les modifications apportées en
2004 à la loi électorale de la Colombie- Britannique ont permis à Elections
BC dutiliser la liste électorale fédérale pour mettre à jour la liste
provinciale. À elle seule, cette mesure a permis dajouter quelque 580 000
électeurs. On a également rendu plus facile linscription à la liste électorale
en permettant aux citoyens de sinscrire ou de mettre à jour leurs renseignements
personnels, en ligne, par téléphone, par la poste, au bureau de nimporte
quel agent du gouvernement ou à nimporte quel bureau électoral ouvert
avant les élections. Il était également possible de sinscrire aux bureaux
de vote, le jour des élections. Elections BC signale que linscription
en ligne a été loption la plus populaire auprès des électeurs.
Linitiative dinscription et de sensibilisation dElections BC ciblait
particulièrement deux groupes qui, traditionnellement, ne votent pas : les
cyniques quant à la valeur de leur vote, principalement des jeunes, et
ceux qui font face à des obstacles comme la langue ou dautres difficultés
qui les empêchent dexercer leur droit de vote. Dans le but détablir le
contact avec les jeunes, Elections BC a embauché un agent de liaison pour
promouvoir linscription auprès de ce segment de la population et a ajouté
à son site Web une page de participation le visant. La décision de permettre
linscription en ligne était également destinée à attirer les jeunes électeurs.
Pour supprimer les obstacles administratifs au vote, en 2004, on a modifié
la loi électorale et on a ajouté de nouvelles dispositions pour permettre
aux citoyens nayant pas de domicile fixe de sinscrire en donnant ladresse
dun refuge, dune maison dhébergement ou dune autre institution similaire.
Elections BC a également publié une liste des refuges, des organismes de
services sociaux et des établissements de soins de longue durée de la province.
En outre, on a embauché des agents de liaison pour faire du réseautage
et pour promouvoir linscription et la participation électorale auprès
des Premières nations et des collectivités dorigine chinoise et indienne.
Dautres mesures visant à accroître la participation électorale étaient
axées sur lamélioration de laccessibilité au vote. Les électeurs pouvaient
se présenter à nimporte quel bureau de vote, pas uniquement à celui qui
leur avait été désigné. Il était également possible de voter par anticipation,
notamment en cas dabsence.
Chez les jeunes électeurs admissibles, linscription sest accrue de façon
notable, atteignant 90 p. 100 par rapport à 78 p. 100 en 2001. Les taux
de participation électorale ont également légèrement fluctué, puisque plus
de 57 p. 100 des votants admissibles se sont prévalus de leur droit de
vote. À peine plus de 55 p. 100 se sont prononcés lors du référendum sur
la réforme électorale.
Référendum sur la réforme électorale
Les résultats du référendum sur la réforme électorale, également arrêtés
définitivement, révèlent que 57,69 p. 100 des électeurs ont répondu oui
à la question référendaire et que plus de la moitié des électeurs dans
77 circonscriptions sur 79 ont approuvé ladoption dun mode de scrutin
à vote unique transférable, aussi désigné VUT. Lappui au VUT a été plus
fort que ne lavaient prévu nombre dobservateurs, mais les chiffres nont
cependant pas atteint le seuil exigé par la loi sur le référendum concernant
la réforme électorale. En vertu de cette loi, la proposition référendaire
ne peut être acceptée que moyennant lapprobation dau moins 60 p. 100
des électeurs qui se prononcent à léchelle de la province et dau moins
50 p. 100 des suffrages exprimés dans au moins 48 des 79 circonscriptions
électorales.
Comme les résultats du référendum traduisent un fort appui à légard de
la réforme électorale, le premier ministre Gordon Campbell et la chef de
lopposition officielle, Carole James, se sont dits intéressés à continuer
dexaminer dautres modes de scrutin possibles pour la province.
Nominations au Cabinet et aux caucus
Annoncé en juin, le nouveau cabinet libéral, constitué de 23 membres, compte
17 ministres réélus, quelques députés réélus et quelques nouveaux députés.
Le député réélu Bill Bennett fait son entrée au Cabinet à titre de ministre
dÉtat aux mines. Le député Barry Penner, réélu trois fois et précédemment
secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à lAssemblée, a également
fait son entrée au Cabinet à titre de ministre de lEnvironnement et ministre
responsable de la gestion de leau et des collectivités durables. Lancien
président de lAssemblée, Claude Richmond, est désormais ministre de lEmploi
et du Soutien du revenu. Wally Oppal , nouveau député et ancien juge de
la Cour dappel de la Colombie-Britannique, a été nommé procureur général.
Pour sa part, la nouvelle députée Carole Taylor est devenue ministre des
Finances. Olga Ilich, également élue pour la première fois, a été nommée
ministre du Tourisme, des Sports et des Arts.
Par ailleurs, trois postes de secrétaires parlementaires ont été créés.
Le député réélu Richard Lee est maintenant secrétaire parlementaire responsable
de linitiative Asie-Pacifique auprès du ministre du Développement économique.
Dave Hayer en est également à son second mandat, cette fois à titre de
secrétaire parlementaire au multiculturalisme et à limmigration auprès
du ministre responsable du Multiculturalisme. La députée réélue
Val Roddick
devient secrétaire parlementaire chargée de la planification agricole auprès
du ministre de lAgriculture et des Terres.
Shirley Bond a été renommée vice-première ministre et
Mike De Jong agira
à titre de leader du gouvernement à lAssemblée. Gordon Hogg (Surrey-White
Rock) a été réélu par le caucus à titre de président du caucus du gouvernement.
Pour la première fois, le député réélu Randy Hawes assumera les fonctions
de whip du gouvernement et le député réélu Dennis MacKay, celles de whip
adjoint.
Plus tard en juin, la chef de lopposition, Mme James, a annoncé que tous
les députés du caucus de lopposition avaient été nommés à des postes stratégiques.
Outre ceux qui ont été affectés à un poste au cabinet fantôme, des porte-parole
ont été nommés dans les secteurs que lopposition considère comme prioritaires,
en loccurrence les soins aux aînés, la santé mentale, le logement, les
pêches et laquaculture, les sociétés dÉtat, les traversiers et les ports,
et les droits de la personne.
Lopposition officielle a désigné lancien ministre néo-démocrate
Mike
Farnworth comme leader de lopposition à lAssemblée et la députée réélue
Jenny Kwan comme présidente du caucus de lopposition. La nouvelle députée
Katrine Conroy a été nommée whip du caucus de lopposition.
Wynne MacAlpine
Attaché de recherche
Bureau du greffier des comités
Nouvelle-Écosse
La session du printemps de la Chambre dAssemblée de la Nouvelle-Écosse
a commencé le 18 avril 2005 et a pris fin le 19 mai suivant.
Le Parti libéral provincial avait tenu un congrès à la direction en octobre
2004 pour remplacer Danny Graham, qui avait abandonné sa direction en raison
de la grave maladie de sa femme. Il avait élu Francis MacKenzie à sa tête.
M. MacKenzie avait défait Ritchie Mann, qui avait dirigé plusieurs portefeuilles
et avait été leader du gouvernement dans léquipe du premier ministre Savage.
Actuellement, M. MacKenzie ne siège pas à lAssemblée générale.
Le 31 décembre 2004, John Chataway, député de Chester-St. Margarets, est
décédé soudainement, et une élection partielle a eu lieu le 21 juin 2005
pour pourvoir son siège. Judy Streach a remporté celui-ci pour les progressistes-conservateurs.
Juste avant le début de la session du printemps,
Russell MacKinnon, député
de Cape Breton West, a annoncé quil quittait le caucus libéral pour siéger
comme indépendant.
À louverture de la session du printemps, le gouvernement était toujours
minoritaire, les partis se partageant les sièges de la façon suivante :
24 progressistes-conservateurs, 15 néo-démocrates, 11 libéraux, 1 indépendant
et 1 siège vacant.
La session a été très brève et sans controverse.
Le NPD a présenté, en comité plénier examinant les finances, une motion
proposant de réduire le salaire du ministre des Services communautaires
à 1 $. Le gouvernement a annoncé quil voyait dans cette motion un manque
de confiance, mais la motion a été retirée.
Lépreuve la plus déterminante que le gouvernement ait eu à surmonter au
cours de la session a été le vote sur le budget, lequel a été adopté par
39 voix favorables à la motion de deuxième lecture de la loi portant affection
de crédits (Appropriations Act) contre 11 voix défavorables; le NPD et
le député indépendant ont appuyé la motion et les libéraux sy sont opposés.
Trente-trois projets de loi ont été adoptés au cours de la session, dont
32 dintérêt public et un dintérêt privé. Cinq des projets de loi dintérêt
public qui ont été adoptés avaient été présentés par des députés de lopposition.
Parmi eux, deux lavaient été par des députés du NPD, deux autres, par
des députés libéraux, et un, par le député indépendant. Ils ont toutefois
été mis à létude par le gouvernement, qui les a tous appuyés, mais moyennant
des amendements dans quelques cas.
Art Fordham
Greffier adjoint
Québec
Le 16 juin dernier, lAssemblée a ajourné ses travaux parlementaires au
mardi 18 octobre 2005. Au cours de la période des travaux parlementaires
du printemps, lAssemblée a adopté la politique budgétaire du gouvernement
ainsi que 31 projets de loi publics et 7 projets de loi dintérêt privé.
Parmi les pièces législatives adoptées soulignons :
- le projet de loi n° 38, Loi sur le Commissaire à la santé et au bien-être,
qui prévoit la nomination par le gouvernement dun commissaire à la santé
et au bien-être;
- le projet de loi n° 57, Loi sur laide aux personnes et aux familles, qui
vise notamment à mettre en uvre des mesures, des programmes et des services
afin de favoriser lautonomie économique et sociale des personnes et des
familles et à encourager les personnes à exercer des activités permettant
leur insertion sociale, leur intégration en emploi et leur participation
sociale;
- le projet de loi n° 95, Loi modifiant diverses dispositions législatives
de nature confessionnelle dans le domaine de léducation, qui vient entre
autres supprimer, à compter du 1er juillet 2008, lensemble des dispositions
de nature confessionnelle contenues dans la Loi sur linstruction publique;
- le projet de loi n° 112, Loi modifiant la Loi sur le tabac et dautres
dispositions législatives, qui vise à étendre de façon importante linterdiction
de fumer à certains lieux non visés par la Loi sur le tabac et qui entrera
en vigueur le 31 mai 2006.
Composition
Lors du Congrès national du Parti Québécois, le chef de lopposition officielle
à lAssemblée nationale, Bernard Landry, a obtenu la confiance de 76,2
p. 100 des délégués. Jugeant cet appui insatisfaisant pour rester en poste,
M. Landry a alors annoncé sa démission comme chef du Parti Québécois et
comme député de Verchères à compter du 6 juin. Louise Harel, députée dHochelaga-
Maisonneuve, a alors été désignée au poste de chef parlementaire de lopposition
officielle à compter de cette date.
LAssemblée se compose actuellement ainsi : Parti libéral, 72 députés ;
Parti québécois, 45 députés ; indépendants, 6 députés, dont 5 de lAction
démocratique ; 2 sièges vacants.
Le 26 mai, Yves Séguin a annoncé sa démission à titre de député dOutremont.
Décisions et directives de la présidence
Le 10 juin, Stéphane Bédard, leader adjoint de lopposition officielle,
a demandé la tenue dun débat durgence sur la décision de la Cour suprême
du Canada qui a conclu que les articles des lois québécoises interdisant
les assurances privées en matière de santé vont à lencontre des dispositions
de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
Le président a jugé cette demande recevable, et ce, pour les motifs suivants.
La demande portait sur un sujet précis, dune importance particulière et
qui relevait de la compétence de lAssemblée. Bien quen période de travaux
intensifs, la priorité doit être donnée aux affaires législatives du gouvernement,
il ny avait pas doccasion prochaine pour en discuter, puisque toutes
les autres procédures qui auraient permis un tel débat étaient inapplicables
en cette période.
Relations interparlementaires
Les 20 et 21 avril, lAssemblée a accueilli les membres de la Commission
de léducation, de la communication et des affaires culturelles de lAssemblée
parlementaire de la Francophonie. Ils ont notamment discuté de la lutte
contre le sida et de la diversité culturelle. À loccasion de cette visite,
le président de lAssemblée nationale du Québec, Michel Bissonnet, sest
vu décerner le grade de Grand-Croix, la plus haute distinction de lOrdre
de la Pléiade, et le secrétaire général de lAssemblée,
François Côté,
celui dOfficier.
À la fin juin, M. Bissonnet a dirigé une délégation de parlementaires québécois
en mission auprès du Sénat de la République française. Dans le cadre de
cette mission, les députés québécois et les sénateurs français se sont
penchés sur lévolution de la France à lintérieur de lUnion européenne,
notamment lors dun débat organisé par lorganisme Nouvelle République
ayant pour thème « Un mois après le référendum : quelles leçons pour la France
et pour lEurope? ». En outre, les parlementaires ont rencontré une série
dexperts français en sécurité intérieure pour discuter de limpact des
événements du 11 septembre 2001 sur les mesures de sécurité. Ils ont également
procédé au lancement du site Internet « france-quebec.org », lieu déchanges
et dinformation consacré aux relations interparlementaires entre les sénateurs
français et les députés québécois.
Activités éducatives
Plus de 250 jeunes des niveaux secondaire et collégial ont mesuré leur
savoir sur lévolution de la démocratie dans le monde et plus particulièrement
des institutions parlementaires du Québec à loccasion de la 13e édition
du Tournoi jeunes démocrates qui sest déroulée du 15 au 17 avril.
Le 13 mai dernier, 125 élèves de la 6e année du primaire ont participé
à la 9e législature du Parlement écolier. Les députés-écoliers ont étudié
trois projets de loi collés à leurs préoccupations : la Loi ayant pour objet
dinstaurer un programme « sport-études » dans toutes les écoles primaires
pour les élèves du deuxième et troisième cycles, la Loi obligeant les écoles
primaires à instaurer le port du costume obligatoire pour tous les élèves
du primaire et la Loi obligeant les écoles primaires publiques à aménager
des cours décole naturalisées. Le président de lAssemblée nationale a
déposé ces textes de loi à la séance du 2 juin, soulignant ladoption,
par les députés-écoliers, du projet de loi instaurant un programme « sport-études »
dans les écoles primaires.
Autres activités
« Le roi le veut. » Cest en ces termes que le lieutenant-gouverneur du Québec
a sanctionné, le 25 avril 1940, le projet de loi accordant le droit de vote
aux femmes. À loccasion du 65e anniversaire de la reconnaissance du droit
de vote et de léligibilité des femmes, danciennes députées et des députées
de la 37e
législature ont été honorées lors dune cérémonie commémorative
le 19 avril dernier.
Une cérémonie a eu lieu le 24 mai pour souligner la fin de la reconstitution
des débats antérieurs à 1963. Amorcé en 1973, ce projet de la Bibliothèque
de lAssemblée nationale a conduit jusquici à la publication de 62 sessions
et à la mise en ligne de 21 autres.
Du 14 juin au 26 août, la Bibliothèque de lAssemblée nationale a présenté
lexposition Les parlementaires à travers le miroir de la caricature. Les
visiteurs ont pu revivre avec humour des pages importantes de la grande
et de la petite histoire du Québec, et ce à travers les caricatures favorites
danciens parlementaires ou de députés de la présente législature.
Manon Voyer
Secrétariat de lAssemblée
Commissions parlementaires
Le 15 juin dernier, se sont déroulées les élections de lensemble des présidents
et des vice-présidents de commissions parlementaires puisque leur mandat,
dune durée de deux ans, était arrivé à terme. Tous les présidents et vice-présidents
ont été reconduits dans leur fonction, à lexception de Mme Harel, députée
dHochelaga-Maisonneuve, qui a quitté la présidence de la Commission des
transports et de lenvironnement pour devenir chef de lopposition officielle
par intérim. Claude Pinard, député de Saint-Maurice, lui a succédé à la
présidence de cette commission.
Rapports avec observations, conclusions et recommandations
Trois commissions ont déposé des rapports contenant des recommandations
dans le cadre de mandats dinitiative. Dabord, la Commission de laménagement
du territoire a déposé, le 14 juin, son rapport à la suite de lexamen
des orientations, des activités et de la gestion de la Société dhabitation
du Québec (SHQ). La Commission formule une dizaine de recommandations visant
notamment lamélioration du rapport annuel de gestion et du plan stratégique
de la SHQ. Ensuite, la Commission de léducation a déposé, le lendemain,
un rapport dans le cadre du mandat statutaire qui consiste à entendre les
dirigeants duniversités, conformément aux dispositions de la Loi sur les
établissements denseignement de niveau universitaire. Le rapport contient
le résumé de laudition de chacun des 19 établissements, une synthèse, des
observations et deux recommandations. De plus, la Commission réitère les
30 recommandations formulées il y a un an au terme de la consultation générale
sur lavenir des universités. Enfin, la Commission de ladministration
publique a déposé, le 16 juin, son 14e rapport sur limputabilité des sous-ministres
et des dirigeants dorganismes publics. La Commission formule 16 recommandations
visant notamment la gestion des biens liés à la criminalité, la qualité
de linformation sur la performance du ministère de lEmploi et de la Solidarité
sociale et laide aux élèves en difficulté.
Pour sa part, la Commission de la culture, dans le cadre dun mandat dinitiative
sur la diversité des expressions culturelles quelle sest donné en avril
2005, a déposé, le 14 juin, un rapport intérimaire qui comporte plusieurs
observations. Le dépôt de rapport intérimaire est une procédure peu fréquente
à lAssemblée nationale. Ce choix a été retenu par la Commission, puisquelle
entend poursuivre ses travaux sur la question au cours de lautomne 2005.
En effet, les membres ont lintention de suivre létat des négociations
à lUNESCO à légard de la convention sur la protection et la promotion
de la diversité des expressions culturelles et den faire rapport à lAssemblée.
Ce mandat sinscrit dans lesprit de la Loi sur le ministère des Relations
internationales, qui stipule que tout engagement important, pour être valide,
doit être approuvé par lAssemblée nationale.
Législation
Au cours de la dernière session intensive, il convient notamment de souligner
que la Commission des affaires sociales a complété, le 13 juin, létude
détaillée du projet de loi n°112, Loi modifiant la Loi sur le tabac et
dautres dispositions législatives. Il sagit dun projet de loi qui vise
principalement à étendre de façon importante linterdiction de fumer à
certains lieux non visés par la Loi sur le tabac. À titre dexemple, ce
projet de loi supprime la possibilité de fumer dans les brasseries, les
tavernes, les bars ainsi que dans les salles de bingo. Il supprime également
la possibilité daménager des aires où il est permis de fumer dans les
restaurants, les aires communes des centres commerciaux, les aires de jeux
dun casino dÉtat, les gares dautobus, etc. Il prévoit, de plus, une
interdiction de fumer sur les terrains des écoles ainsi que dans un rayon
de neuf mètres de toute porte extérieure des installations dun établissement
de santé et de services sociaux, des bâtiments dun collège denseignement,
dune université ou dun centre de la petite enfance. Ce projet de loi
a été adopté le 16 juin par lAssemblée nationale du Québec et entrera
en vigueur le 31 mai 2006.
Commission spéciale
À la veille de lajournement des travaux pour la période estivale, lAssemblée
nationale a adopté une motion constituant une commission spéciale en vue
de létude de lavant-projet de loi remplaçant la Loi électorale. Outre
le fait quil sagit dune commission spéciale, la quatrième en plus de
20 ans, cette motion comporte plusieurs autres caractéristiques particulières.
Dabord, il sagit dune commission itinérante qui parcourra plusieurs
villes du Québec. Ensuite, fait plutôt inusité, elle sera accompagnée,
pour la durée des auditions publiques, dun comité composé de huit citoyens
(quatre hommes et quatre femmes) retenus par tirage au sort. Ce comité
assistera et participera aux séances de consultation publique, selon les
modalités déterminées par la Commission, et pourra lui soumettre, au terme
des travaux, des observations, des conclusions et des recommandations.
Par ailleurs, la motion prévoit que la Commission tiendra, dans un premier
temps, des consultations particulières auprès du Directeur général des
élections, dun certain nombre dexperts et de représentants des partis
politiques reconnus. Elle prévoit, dans un deuxième temps, une consultation
générale, qui sera précédée de la publication dun cahier dinformation
destiné à faciliter la participation citoyenne. Un résumé de ce cahier
sera, par ailleurs, distribué dans lensemble des foyers québécois. La
Commission devra également consacrer une période de temps à laudition
de citoyennes et de citoyens qui, bien que nayant pas soumis de mémoire,
auront fait part de leur intérêt dêtre entendus. Cette dernière exigence
constitue aussi une innovation par rapport au fonctionnement habituel des
commissions parlementaires de lAssemblée nationale du Québec.
Les questions qui seront abordées par la Commission dans le cadre de ces
consultations concernent notamment la révision du mode de scrutin tel quelle
est proposée dans lavant-projet de loi; la représentation régionale; la
tenue délections à date fixe; la carte électorale et sa révision; la pertinence
de tenir un référendum sur la réforme du mode de scrutin; les mesures favorisant
la représentation équitable des femmes, des jeunes, des minorités ethnoculturelles
et des autochtones à lAssemblée nationale.
François Ouimet, député de Marquette, présidera cette commission spéciale
et Sylvain Simard, député de Richelieu, en assumera la vice- présidence.
Mandat sur le patrimoine religieux
La Commission de lAssemblée nationale a autorisé la Commission de la culture
à tenir, au cours de lautomne, des auditions publiques dans sept villes-centres
du Québec dans le cadre de son mandat dinitiative sur le patrimoine religieux.
Présidée par Bernard Brodeur, député de Shefford, la Commission de la culture
vise entre autres, par cette démarche participative, à sensibiliser la
population aux enjeux qui entourent lavenir du patrimoine religieux du
Québec et à favoriser lémergence de solutions innovantes pour assurer
à long terme sa préservation dans le respect de la capacité financière
des citoyens et de lÉtat.
Mandat dinitiative sur la sécurité routière
En juin dernier, la Commission des transports et de lenvironnement sest
donné un mandat dinitiative sur la sécurité routière au Québec. Ce mandat
vise spécifiquement plusieurs sujets dactualité tels les cellulaires au
volant, les conducteurs âgés, les jeunes conducteurs, les motocyclistes,
la sécurité aux abords des chantiers de construction, la sécurité du transport
scolaire, lutilisation obligatoire des pneus dhiver et lutilisation
des photoradars. Les moyens utilisés pour améliorer la sécurité routière
seront aussi abordés.
Marc Painchaud
Secrétariat des commissions
Alberta
Les séances du printemps de la première session de la 26e législature ont
ajourné le 24 mai 2005 après 42 jours totalisant un peu plus de 223 heures
de séances. À cette date, 40 projet de loi du gouvernement, 2 projets de
loi dinitiative parlementaire et 3 projet de loi dintérêt privé avaient
été adoptés par lAssemblée. Deux projets du gouvernement et un projet
privé sont demeurés au Feuilleton, tout comme dautres mesures dinitiative
parlementaire.
Débat durgence
Le 10 mai, Brian Mason, chef de lopposition néo-démocrate, a demandé que
les affaires ordinaires de lAssemblée soient ajournées au profit dun
débat durgence sur les souffrances persistantes des malades dans les établissements
de soins de longue durée en Alberta, qui ont été relevées dans le rapport
de mai 2005 du vérificateur général. Ce rapport, déposé la veille, conclut
que les normes de soins de base ne sont pas respectées dans plusieurs établissements
vérifiés. Le président Kenneth Kowalski a accepté la motion, mais sest
dit préoccupé par son « libellé provocant ». LAssemblée navait pas donné
suite à une demande formulée aux termes de larticle 30 de son règlement
depuis 2000, alors quil y avait eu débat durgence sur une grève dans
les soins de santé. À lépoque, la composition de lAssemblée était à peu
près la même que maintenant.
Auparavant, deux demandes présentées aux termes de larticle 30 et concernant
la Commission des valeurs mobilières de lAlberta (ASC), avaient été jugées
irrecevables par le président Kowalski. Le 27 avril, lopposition officielle
avait demandé un débat durgence sur la perte de confiance des investisseurs
envers la Commission, après quil eut été révélé que le ministre des Finances
avait reçu une lettre dans laquelle le personnel de lASC sinquiète du
climat de travail, de lapplication de la loi à lASC et des répercussions
possibles sur les marchés financiers de lAlberta. Le président a jugé
que la question était grave, mais quelle ne constituait pas vraiment une
urgence.
Le 5 mai, une deuxième demande de débat durgence avait été présentée après
que lASC eut déposé une requête pour contester la compétence du vérificateur
général à son endroit. Le président a jugé la demande irrecevable, affirmant
ne pas vouloir créer de précédent qui rendrait difficile à un futur président
de juger une affaire irrecevable parce quelle fait lobjet dun litige.
Privilège
Le 17 mai, Tony Abbott, (PC, Drayton Valley-Calmar), a confié aux médias
sa réaction à la défection de Belinda Stronach à la Chambre des communes.
Ses propos ont suscité une réaction à lAssemblée le lendemain : une altercation
aurait eu lieu entre le rév. Abbott et Rick Miller (lib., Edmonton-Rutherford)
dans le salon derrière la Chambre, apparemment au sujet des propos tenus
par ce dernier lors des déclarations courantes des députés. M. Miller a
dit craindre que certains commentaires dun député de lAssemblée ne découragent
les femmes de faire de la politique. Il faisait allusion aux propos de
M. Abbott sur Mme Stronach. Celui-ci a ensuite tenté de soulever une objection.
Le président, qui nen a pas tenu compte, a expliqué que, quand les déclarations
des députés ont été ajouté aux affaires courantes ordinaires en 1993, les
leaders des partis avaient convenu que tous les députés feraient en sorte,
avec le plus de civilité possible, de ne pas contester un autre député;
ils doivent sen tenir essentiellement à leurs propres idées. Par conséquent,
aucun député ne peut faire objection en vertu du Règlement ou dun privilège
lors dune déclaration. Le président a cependant mis les députés en garde
contre la mention de leurs collègues dans leurs déclarations, signalant
que, même si le député navait pas été mentionné nommément, son identité
ne laissait aucun doute. Laurie Blakeman, leader de lopposition officielle,
a informé la Chambre laprès-midi même quelle soulèverait une question
de privilège à la prochaine séance ordinaire au sujet de laltercation
alléguée. Comme il sagissait de la dernière séance ordinaire du printemps,
la question devra attendre les séances dautomne.
Autres affaires
Le 27 avril, lAssemblée a approuvé une motion permettant la présence dun
représentant de chaque arme des Forces canadiennes au parterre de lAssemblée
à loccasion du 60e anniversaire du Jour de la Victoire en Europe. La motion
permettait également à un des représentants de prendre la parole devant
lAssemblée. Le 5 mai, des vétérans de la Deuxième Guerre mondiale ont
été honorés à la Chambre. Doug Learoyd, qui a été volontaire dans la réserve
de la Marine royale canadienne, et le capitaine Stu Lindop, qui a combattu
avec le South Alberta Regiment, se sont joints au commandant daviation
Samuel S. Lieberman, qui a pris la parole au nom des anciens combattants
de la province.
Le 24 mai, Sa Majesté la
reine Elizabeth II sest adressée depuis le fauteuil
du président aux députés, aux dignitaires et aux invités présents au parterre
et dans les tribunes de la Chambre. Cest la première fois de lhistoire
de lAlberta quun souverain en titre occupe le trône de la Chambre. Sa
Majesté, qui a été accueillie par le premier ministre Ralph Klein et présentée
à la Chambre par le président Kowalski, a rendu hommage aux fondateurs
de lAlberta et à leur contribution à la province. Elle a également parlé
des possibilités davenir qui soffrent aux Albertains ainsi que de la
nécessité de préserver la nature pour les générations futures. Après son
discours, Sa Majesté sest promenée sur les terrains de lAssemblée législative.
Plusieurs activités sont prévues pour marquer lanniversaire officiel de
la province le 1er septembre prochain. Des concerts galas sont au programme
pour la réouverture du Jubilee Auditorium dEdmonton et de celui de Calgary,
qui ont tous deux subi des rénovations considérables. Il y aura également
des spectacles et des activités comme un feu dartifice sur les terrains
de lAssemblée législative, de même quune reconstitution historique de
la création de la province.
Micheline Orydzuk
Greffière aux Journaux/ Recherche pour le Bureau
Nouveau-Brunswick
Les travaux de la deuxième session de la 55e législature ont débuté en
décembre 2004 et se sont poursuivis au printemps. Pour la première fois,
lAssemblée législative a adopté un calendrier, établissant les jours de
séance jusquà la fin de la session. Par conséquent, après une brève période
de séance en décembre et en janvier, lAssemblée a repris ses travaux le
30 mars 2005, alternant successivement trois semaines de travaux et une semaine
de relâche. Comme tous les députés doivent être à leur siège à cause de
la très faible majorité gouvernementale à lAssemblée législative, le calendrier
législatif leur a permis dorganiser leur emploi du temps et de planifier
des activités dans leurs circonscriptions respectives pendant les semaines
de relâche de lAssemblée.
Conformément au calendrier, lAssemblée devait ajourner ses travaux le
10 juin. Cependant, compte tenu de lampleur de la charge de travail et
des nombreux projets de lois à létude, la session sest poursuivie bien
au-delà de la date dajournement prévue et, au terme de 57 jours de séance,
elle sest ajournée, le 30 juin. Les travaux doivent reprendre le 6 décembre.
Du 29 avril au 1er mai, le président de lAssemblée,
Bev Harrison, a présidé
la sixième édition du colloque législatif annuel pour les élèves. En tout,
49 élèves dun peu partout dans la province ont participé aux divers ateliers
et conférences axés sur les organes judiciaire, exécutif et législatif
du gouvernement. Au nombre des conférenciers invités figuraient le premier
ministre Bernard Lord, Shawn Graham, chef de lopposition officielle,
Jody Carr
et Kelly Lamrock. Pour couronner cette fin de semaine de colloque, les élèves
ont participé à un parlement modèle dans lenceinte historique de lAssemblée
législative.
Le 5 mai, le Comité permanent des corporations de la Couronne a présenté
son premier rapport à lAssemblée législative. Ce rapport rend compte des
activités du Comité au cours de la première session de la 55e législature,
notamment un examen des huit administrations régionales de la santé et
des nombreux organismes et sociétés dÉtat de la province. Le rapport porte
également sur les audiences qui ont eu lieu en mars 2004 sur les questions
liées à laccord conclu entre la Société dénergie du Nouveau-Brunswick
et le Venezuela en vue de lobtention dun approvisionnement dorimulsion
pour la centrale de Coleson Cove, à proximité de Saint John. Le Comité
a chargé un expert-conseil de préparer une analyse des témoignages recueillis
lors des audiences sur lorimulsion. Ce texte a été joint au rapport présenté
par le Comité à lAssemblée législative. Il importe de souligner que le
Comité a également accepté dinclure dans son rapport le rapport dissident
préparé par lopposition officielle.
Le 13 mai, lAssemblée législative a nommé le Comité permanent des prévisions
budgétaires qui, bien que prévu dans le Règlement, navait pas été constitué
depuis 1988. Dans un effort pour accélérer lexamen du budget principal
des dépenses pour lexercice 2005-2006, lAssemblée législative a renvoyé
au comité les budgets des dépenses de plusieurs ministères. Le Comité a
siégé pendant une semaine où lAssemblée faisait relâche et a effectué
lexamen, tâche qui incombe normalement au Comité des subsides.
Le 21 juin, le président Harrison a informé lAssemblée de la décision du
conseil national de la Société canadienne du cancer de reconnaître la contribution
importante de lAssemblée législative du Nouveau- Brunswick à la lutte
contre le cancer, en lui décernant un certificat de reconnaissance exceptionnelle
à titre de témoignage dappréciation, par suite de ladoption de la
Loi
sur les endroits sans fumée.
En tout, 81 projets de loi ont été présentés au cours de la session, soit
50 dinitiative ministérielle, 28 dinitiative parlementaire et 3 dintérêt
privé. Voici quelques-uns des 43 projets de loi qui ont été adoptés :
- Le projet de loi 48, Loi sur lexécution des ordonnances de soutien, présenté
par Brad Green, ministre de la Justice et procureur général, prévoit une
série de nouveaux moyens dexécution visant à favoriser le respect des
ordonnances de soutien, notamment limposition dintérêts sur les arriérés;
laccès à des sommes dues aux payeurs et provenant dautres sources que
les employeurs; laccès à des fonds des comptes bancaires des payeurs;
des mesures pour empêcher les payeurs de dissimuler de largent ou des
avoirs sous le couvert dentreprises familiales; le signalement de mauvais
payeurs à des agences dévaluation du crédit; la suspension du permis de
conduire.
- Le projet de loi 55, Loi sur le curateur public, présenté par le ministre Green,
crée le poste de curateur public. Ce fonctionnaire aidera les citoyens
qui ne sont pas en mesure de prendre des décisions concernant leurs affaires
personnelles, leurs finances ou leur santé. Le curateur public peut demander
une ordonnance du tribunal pour gérer les affaires dune personne atteinte
dincapacité ou pour administrer la succession dune personne morte sans
avoir laissé de testament. Si quelquun désire préparer une procuration
ou un testament mais na personne à désigner comme mandataire ou exécuteur,
la Loi prévoit la nomination dun curateur public qui pourra agir au nom
de ce citoyen. Faisant preuve de coopération, lopposition a retiré sa
mesure législative sur le curateur public afin de permettre le traitement
du projet de loi du gouvernement, plus complet.
- Le projet de loi 70, Loi visant à respecter la demande de la cité appelée
The City of Saint John sur la taxation du terminal de GNL, présenté par
Brenda Fowlie, ministre de lEnvironnement et des Gouvernements locaux,
facilite le traitement de la demande de la ville de Saint John dimposer
un impôt municipal au terminal de gaz naturel liquéfié se trouvant sur
son territoire. Le projet de loi fixe à 500 000 $ le montant de limpôt municipal
payable annuellement à la ville pendant une période de 25 ans, conformément
à la résolution adoptée par le conseil municipal de Saint John.
- Le projet de loi 72, Loi sur la délimitation des circonscriptions électorales
et la représentation, présenté par le premier ministre Lord, crée une commission
indépendante chargée de revoir les limites des 55 circonscriptions électorales
du Nouveau-Brunswick à temps pour les prochaines élections générales provinciales.
La dernière révision des limites des circonscriptions électorales du Nouveau-Brunswick
remonte à 1991.
Le 28 juin, le président Harrison a été appelé à voter à quatre occasions
distinctes. Dans un cas, il a rejeté une motion dinitiative parlementaire
concernant le prolongement du mandat du vérificateur général et, dans les
autres cas, il a accepté les motions tendant à la troisième lecture des
trois projets de lois de nature financière, présentés par Jeannot Volpé,
ministre des Finances en loccurrence le projet de loi 56, Loi spéciale
de 2005 portant affectation de crédits, le projet de loi 77, Loi de 2005-2006
portant affectation de crédits, et le projet de loi 78, Loi supplémentaire
de 2004-2005 (2) portant affectation de crédits.
Le 30 juin, la chef du NPD,
Elizabeth Weir (Saint John Harbour), a prononcé
son dernier discours devant lAssemblée à titre de chef de laile provinciale
du Nouveau Parti démocratique. En octobre 2004, Mme Weir avait annoncé quelle
quitterait la direction du NPD. Un congrès à la direction pour lélection
dun nouveau chef est prévu en septembre 2005. Mme Weir a été la première
femme nommée à la tête dun parti politique au Nouveau-Brunswick, la première
femme chef de parti élue à lAssemblée législative et le premier chef du
Nouveau Parti démocratique élu à léchelon provincial. Mme Weir demeure
députée de Saint John Harbour.
Le 21 juillet, Mme Fowlie a démissionné de son poste de ministre de lEnvironnement
et des Gouvernements locaux, à la suite de la publication dun rapport
du Bureau de lombudsman. Dans son rapport, le délégué de lombudsman sur
cette question, Stuart G. Stratton, ancien juge en chef et commissaire aux
conflits dintérêts, a conclu que la ministre avait divulgué des renseignements
personnels concernant un député actuellement en poste et que cette divulgation
contrevient à la Loi sur la protection des renseignements personnels.
Dale Graham,
vice-premier ministre et ministre de lApprovisionnement et des Services
a été nommé ministre intérimaire de lEnvironnement et des Gouvernements
locaux.
La situation à lAssemblée législative demeure inchangée. Il y a donc 28
progressistes-conservateurs, 26 libéraux et une néo-démocrate.
Shayne Davies
Greffier adjoint et greffier aux comités
Île-du-Prince-Édouard
Le 7 juin 2005, les travaux de la deuxième session de la 62e Assemblée générale
ont été prorogés au terme de 53 jours de séance. Toutes proportions gardées,
cest une longue session pour lÎle-du-Prince-Édouard. Selon les registres,
la session ne sest prolongée au-delà de 50 jours de séance que quatre fois
au cours des deux dernières décennies.
Au cours de la session, 56 projets de loi ont reçu la sanction royale; 53
motions ont été présentées; 170 déclarations ministérielles et 155 déclarations
de députés ont été lues, et 15 rapports de comités permanents et spéciaux
de lAssemblée ont été déposés.
Le 20 avril, le comité permanent des privilèges, du Règlement et des projets
de loi dintérêt privé a présenté son rapport aux députés de lAssemblée
législative, recommandant notamment une modification au Règlement de lAssemblée
législative quant à la composition de ses divers comités permanents et
spéciaux. Il a suggéré la suppression de larticle 4 concernant les comités
permanents et spéciaux et son remplacement par les paragraphes suivants:
4(1) La composition des comités doit être effectuée par le comité responsable
des comités; en général, la représentation doit correspondre à celle des
partis politiques reconnus à lAssemblée elle-même, si cette formule est
applicable.
(2) Nonobstant le paragraphe (1), il ne doit en aucun cas y avoir moins
de deux députés de lopposition officielle qui siègent à un comité, à moins
que lopposition officielle compte moins de deux députés.
LAssemblée a reçu et adopté le rapport. Le nouvel article prévoit quau
moins deux députés de lopposition officielle, si possible, doivent siéger
aux divers comités permanents, conformément à la pratique établie depuis
décembre 2003.
En janvier 2005, la Commission sur lavenir électoral de lÎle-du-Prince-
Édouard a été créée pour faire suite aux recommandations du rapport de
la Commission sur la réforme électorale, publié en 2003.
Les commissaires ont commencé leurs réunions en mars et, à la fin mai,
ils ont dévoilé un projet de système proportionnel mixte. Ils suggèrent
un scrutin à deux bulletins de vote. Avec le premier bulletin, on choisirait
les représentants des circonscriptions locales au moyen du scrutin uninominal
majoritaire, comme cest actuellement la pratique. En tout, 17 circonscriptions
locales seraient comprises dans les limites des quatre circonscriptions
électorales fédérales. Le deuxième bulletin permettrait dattribuer, à
léchelle de la province, dix sièges selon le système proportionnel. Sur
ce bulletin, les électeurs désigneraient le parti de leur choix. Les résultats
obtenus grâce à ce deuxième bulletin permettraient détablir le pourcentage
des suffrages exprimés pour chaque parti. La commission a également le
mandat de réaliser un programme de sensibilisation du public afin de mieux
faire connaître lactuel système majoritaire uninominal à un tour et le
système proportionnel mixte qui est proposé. Après létape de la sensibilisation,
qui comprendra des assemblées publiques, les Prince-Édouardiens seront
appelés à se prononcer lors dun plébiscite pour exprimer leur préférence
entre les deux systèmes électoraux. La date du plébiscite na pas encore
été fixée. Pour obtenir plus dinformation, notamment une description complète
du modèle proportionnel mixte proposé, il suffit de consulter le site www.electoralfuture.pe.ca
(en anglais).
Le 6 juin, Rebecca Wellner
a été nommée commissaire à linformation et à
la protection de la vie privée de lÎle-du-Prince-Édouard, aux termes du
Freedom of Information and Protection of Privacy Act. Il sagit dun poste
à temps partiel doté dun mandat de cinq ans.
Ce poste de commissaire découle de la loi adoptée le 1er novembre 2002.
Mme Wellner a pour tâche de régler les différends invoqués en vertu de la
loi, deffectuer des examens indépendants à légard des décisions prises
par les organismes publics en vertu de la loi, de résoudre les plaintes
déposées en vertu de la loi, de surveiller lapplication de la loi et de
veiller à latteinte des objectifs de celle-ci.
Mme Wellner a été admise au Barreau de lÎle-du-Prince-Édouard en décembre 1995.
Elle continue de pratiquer le droit dans le secteur privé à temps partiel,
à Charlottetown. En outre, elle copréside le comité daide juridique de
la Law Society of Prince Edward Island, elle est trésorière de Collaborative
Law PEI et elle participe régulièrement, à titre de bénévole, aux activités
de diverses organisations caritatives.
Marian Johnston
Greffière adjointe et greffière de comités
Sénat
À la fin juin, comme le Sénat a reçu deux importantes mesures législatives
dinitiative ministérielles, il a fallu prolonger les travaux au-delà de
la date habituelle prévue pour lajournement estival. Ladoption de ces
deux mesures législatives, en loccurrence les projets de loi C-48 et C-38,
était non seulement essentielle pour assurer la stabilité du gouvernement
minoritaire, mais elle suscitait également la controverse, et le Sénat
sest penché sur ces projets de loi jusquà la mi-juillet.
Le projet de loi C-48, qui propose des dépenses additionnelles dans les
secteurs sociaux, dépenses financées à même lexcédent budgétaire, est
le fruit dune entente, à la Chambre des communes, entre le Parti libéral
et le Nouveau Parti démocratique. Les membres conservateurs du Comité sénatorial
permanent des finances nationales ont exprimé leur opposition au projet
de loi dans un rapport minoritaire annexé au rapport du Comité qui a été
déposé au Sénat le 18 juillet. Les sénateurs conservateurs ont vivement
critiqué le manque de transparence et dobligation de rendre des comptes
du projet de loi, mais celui-ci a néanmoins été adopté par le Sénat et
a reçu la sanction royale par déclaration écrite, le 20 juillet.
Conformément au rôle constitutionnel de protection des droits des minorités
quon lui attribue, le Sénat a la responsabilité délaborer des mesures
législatives correspondant aux valeurs inscrites dans la Charte des droits
et libertés. Au fil des ans, le Sénat a contribué de façon considérable
à la défense des droits des minorités linguistiques et des Autochtones
et à légalité des hommes et des femmes. En outre, au cours des dernières
années, le Sénat a joué un rôle important dans la modification de certaines
lois fédérales afin quelles interdisent également lorientation sexuelle
comme motif de discrimination. Le débat sur les questions concernant les
conjoints de même sexe a parfois suscité la controverse, mais le Sénat
est demeuré uni dans son souhait de présenter un point de vue équilibré
sur les droits de la personne. Le débat sur le projet de loi C-38, qui
modifie la définition traditionnelle du mariage pour inclure les couples
homosexuels, a illustré la même ligne de pensée. La conciliation du droit
à légalité avec le droit à la liberté de conscience et de religion figurait
au centre du débat. Les opinions allaient de la défense du droit des gais
et des lesbiennes au mariage civil à lopposition au projet de loi, sous
prétexte quil ne protège pas adéquatement le droit des églises désireuses
de maintenir la vision traditionnelle du mariage. En tout, 41 sénateurs
ont participé au débat aux étapes de la deuxième et de la troisième lecture.
À la suite dun examen exhaustif, le projet de loi a été adopté en fin
de soirée le 19 juillet. Le lendemain, soit le 20 juillet, le juge en chef
de la Cour suprême du Canada a octroyé la sanction royale par déclaration
écrite.
Outre les projets de loi C-48 et C-38, 19 autres mesures législatives ont
reçu la sanction royale par déclaration écrite à cinq occasions distinctes.
Il faut noter ladoption, après plusieurs tentatives au cours des dernières
années, du projet de loi S-18, Loi modifiant la Loi sur la statistique,
qui permet, après 92 ans, la divulgation des documents des recensements
postérieurs à celui de 1901.
Comités
Dans deux rapports publiés au printemps 2005, le Comité des droits de la
personne a demandé lintervention du gouvernement. Le Comité a soulevé
de sérieuses préoccupations au sujet des retards dans la mise en uvre
des recommandations faites dans son rapport de 2003 concernant les droits
des femmes autochtones vivant dans les réserves davoir leur part des biens
matrimoniaux. Dans son 17e rapport, déposé le 10 mai, le Comité exhorte le
comité de la Chambre des communes et le ministère des Affaires indiennes
et du Nord canadien à prendre des mesures immédiates et décisives à légard
de cette importante question. Le 17 mai, le Comité des droits de la personne
a déposé son 18e rapport.
Comme suite à un examen des obligations du Canada en matière de droits de la
personne sur les scènes internationale et nationale, le Comité a, de nouveau,
demandé que le Canada ratifie la Convention américaine relative aux droits de
l’homme.
Le 18 mai, le Sénat a approuvé le
Code régissant les conflits dintérêts
des sénateurs en adoptant le 3e rapport du Comité du Règlement, de la procédure
et des droits du Parlement. Ladministration de ce code incombe au conseiller
sénatorial en éthique, dont le poste est prévu dans le projet de loi C-4,
Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada, qui a reçu la sanction
royale en mars 2004. Le Sénat a déjà approuvé la nomination de
Jean T. Fournier
à ce nouveau poste.
Le 19 mai, le Comité des finances nationales a publié deux rapports. Le
11e rapport trace les grandes lignes de son examen de lutilisation, par
le gouvernement, des fondations pour la mise en uvre de politiques et
présente les questions soulevées par le Bureau du vérificateur général
quant à la manière dont le gouvernement rend compte des transferts de fonds
aux fondations. Au cours de létude du budget des dépenses pour lexercice 2004-2005,
le Comité sest penché sur les dépenses prévues de la vérificatrice générale,
du directeur général des élections, de la commissaire à la protection de
la vie privée, du commissaire à linformation et de la commissaire aux
langues officielles. Dans son 12e rapport, le Comité des finances nationales
met en lumière les similitudes dans le processus budgétaire de ces hauts
fonctionnaires du Parlement.
Depuis 2003, époque où on a découvert lencéphalopathie spongiforme bovine
(ESB) au Canada, le Comité de lagriculture et des forêts se penche sur
les effets de cette maladie sur le secteur de lélevage bovin au Canada.
Le plus récent rapport du Comité, intitulé La capacité dabattage des bovins
au Canada, fait suite à un rapport antérieur déposé en avril 2004. Ce dernier
rapport soulignait la nécessité daugmenter la capacité dabattage au Canada.
Dans son 7e rapport, déposé le 19 mai, le Comité présente lévolution de
lindustrie nord-américaine du conditionnement de la viande et examine
la stratégie du gouvernement pour augmenter la capacité de transformation
au Canada.
Le 19 mai, le Comité des pêches et des océans a publié un rapport intérimaire
intitulé Au sujet du nouveau cadre stratégique en évolution du Canada pour
la gestion des pêches et des océans. Ce document porte sur létude des
effets néfastes des changements sur les collectivités côtières et sur leurs
habitants. Le Comité recommande que le gouvernement accorde un financement
additionnel au ministère des Pêches et des Océans et un délai pour la mise
en uvre dun nouveau système de gestion des pêches.
Le 14 juin, le Comité de lénergie, de lenvironnement et de ressources
naturelles a déposé un deuxième rapport intérimaire intitulé
Développement
durable: Il est temps de joindre le geste à la parole. Ce t ouvrage recommande
fortement que le gouvernement prenne des mesures décisives pour que le
développement durable devienne une priorité.
Également le 14 juin, le Comité des langues officielles a déposé son 6e
rapport, intitulé Léducation en milieu minoritaire francophone : un continuum
de la petite enfance au postsecondaire. Ce document désigne les secteurs
à améliorer en matière de formation continue en français. Il sagit du
plus récent rapport du Comité au sujet de lapplication de la Loi sur les
langues officielles.
Depuis les attaques terroristes survenues au États-Unis en 2001, le Comité
de la sécurité nationale et de la défense a publié une série de rapports
sur la sécurité au Canada. Le 14 juin, le Comité a déposé un rapport intitulé
À la limite de linsécurité. Il sagit du fruit de plus de trois années
denquête sur la façon dont le Canada traite la sécurité aux passages frontaliers
entre le Canada et les États-Unis. Le déploiement et le maintien dagents
de la GRC à tous les postes frontaliers figurent au nombre des 26 recommandations
que le Comité présente au gouvernement dans ce rapport.
Le 22 juin, le Comité sénatorial permanent des banques et du commerce a
déposé au Sénat son 15e rapport, intitulé
Il est temps dagir pour rattraper
notre retard : Comment améliorer la productivité du Canada? Dans ce document,
le Comité recommande, dune part, lélaboration et la mise en uvre dun
plan global pour accroître la productivité et la compétitivité du Canada
et, dautre part, la création dun forum de la productivité qui fera le
bilan des mesures prises par le gouvernement fédéral pour stimuler la productivité.
Décisions de la présidence
Au terme de la période des questions du 19 avril et immédiatement après
que le leader du gouvernement a répondu de vive voix à une question différée,
le sénateur Gerry St. Germain a invoqué le Règlement et soulevé une objection.
Il croyait que les réponses différées exigeaient nécessairement une réponse
écrite, habituellement présentée par le leader adjoint du gouvernement.
À titre de justification, le leader du gouvernement a expliqué quil pensait
que les réponses orales étaient acceptables parce quelles donnent à lopposition
une occasion de poser une question supplémentaire. Dans sa décision du
3 mai, la présidence reconnaît que ce qui sest passé contrevient à la pratique
habituelle et est inacceptable. Conformément à la pratique ayant cours
au Sénat, dans le cas des questions différées, il faut déposer une réponse,
même sil y a une demande pour que la réponse soit répétée de vive voix.
Le 18 mai, le sénateur
Willie Adams a invoqué le Règlement juste avant le
début du débat à létape de la troisième lecture du projet de loi C-15,
Loi modifiant la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs
et la Loi canadienne sur la protection de lenvironnement (1999). Le sénateur
Adams soutenait que le Sénat naurait pas dû être saisi du projet de loi
parce que le Comité de lénergie, de lenvironnement et des ressources
naturelles nen avait pas effectué létude article par article. Au terme
dun long débat, la présidente intérimaire a rendu sa décision. Elle a
déclaré que la motion pour omettre lexamen article par article du projet
de loi était irrecevable parce quelle empêchait les membres du Comité
de présenter des amendements. Toutefois, comme les comités sont considérés
maîtres de leurs activités et que la présidence ne peut invalider les décisions
du Comité, le recours au Règlement a également été jugé irrecevable.
Le 28 juin, lorsque le sénateur
Bill Rompkey, leader adjoint du gouvernement,
a demandé de présenter une motion pour que le Sénat sajourne jusquà lappel
de la présidence pour recevoir les lettres de sanction royale, le sénateur
Noël A. Kinsella, leader de lopposition, sy est opposé. Il estimait que
la motion devait faire lobjet dune demande de consentement unanime parce
que ce nétait pas une motion dajournement standard. Le président a convenu
et a statué que cétait la pratique du Sénat de demander le consentement
pour ce genre de motion.
Le 19 juillet, à létape de la troisième lecture du projet de loi C-38,
le sénateur Eymard Corbin a invoqué le Règlement pour sopposer à ce que
la présidence utilise des listes comme guide pour donner la parole aux
sénateurs désireux de participer au débat. Dans la décision rendue le lendemain,
la présidence note que les listes informelles visent à faciliter la conduite
des travaux, non à limiter le droit dun sénateur désireux de participer
au débat. De ce fait, la présidence a décidé quil ny avait pas lieu dinvoquer
le Règlement.
Événements marquants
Deux sénatrices ont pris leur retraite. Le 29 juin,
Viola Léger, femme de
théâtre acadienne du Nouveau-Brunswick, a quitté le Sénat. Le 15 juillet,
Isobel Finnerty, ancienne directrice exécutive du Parti libéral du Canada
en Ontario, lui a emboîté le pas. Les deux sénatrices avaient atteint lâge
obligatoire de la retraite fixé à 75 ans. À lheure actuelle, 36 femmes siègent
au Sénat.
Mary Mussell
Direction des journaux
Manitoba
Selon la motion de programmation adoptée à la Chambre à la fin de la session
dernière, soit en juin 2004, la Chambre était censée sajourner le 9 juin
2005. Mais, à la suite de pourparlers entre les partis, elle a convenu
à lunanimité de prolonger la session dune semaine pour pouvoir mettre
fin aux derniers travaux. Par conséquent, la Chambre a suspendu ses travaux
pour lété le jeudi 16 juin.
Mesures législatives
Pendant la session, les députés manitobains se sont penchés sur des mesures
législatives touchant à divers secteurs de la gestion publique :
- le projet de loi 22, Loi sur la protection des eaux, qui vise à mieux protéger
les ressources hydriques du Manitoba ainsi que ses écosystèmes aquatiques.
Repris de la session précédente, ce projet de loi a fait lobjet dun nombre
inégalé damendements à létape du rapport pendant la session. Au total,
43 amendements et sous-amendements ont, en effet, été proposés durant les
quelques semaines de létape du rapport. Steve Ashton (NPD - Thompson),
ministre responsable de la Gestion des ressources hydriques, en a présenté
20, qui ont tous été adoptés. Trois députés de lopposition, dont le porte-parole
de lopposition officielle, Jack Penner (PC - Emerson), ont proposé les
autres amendements. Bien que la plupart des amendements de lopposition
naient pas été adoptés, deux dentre eux lont été à force de négociations
entre le ministre et le porte-parole et ont été intégrés dans le projet
de loi. Par ailleurs, plusieurs amendements de lopposition ont été retirés
avec le consentement unanime et remplacés par des amendements du gouvernement
en collaboration avec lopposition.
- le projet de loi 25, Loi modifiant la Loi sur les accidents du travail,
qui apporte des changements à la Loi dans trois grands domaines : la couverture
et lévaluation, lindemnisation et la gouvernance. La caractéristique
du projet de loi qui a reçu le plus dattention a été lélargissement et
la prolongation des prestations versées aux pompiers et à leur famille.
Le projet de loi a ajouté aux maladies professionnelles des pompiers trois
nouveaux types de cancer ainsi que les crises cardiaques qui se produisent
dans les 24 heures dune intervention durgence. Les nouvelles dispositions
relatives à la présomption sappliquent aux pompiers à temps partiel et
aux pompiers volontaires.
- le projet de loi 51, Loi sur les fonds de placement des travailleurs (modification
de diverses dispositions législatives), qui améliore la gestion des corporations
à capital de risque de travailleurs (CCRT), dont le Fonds de placement
Crocus; resserre les règles de déclaration et de divulgation des CCRT;
simplifie la réglementation des CCRT ainsi que ladministration du programme
de crédit dimpôt à leur intention. Le projet de loi a vu le jour au lendemain
des problèmes associés au Fonds de placement Crocus qui ont fait lobjet
dune enquête du vérificateur général.
- le projet de loi 52, Loi no 2 modifiant la Loi sur lAssemblée législative,
qui dit quun commissaire sera nommé pour étudier le programme de rachat
des années de service antérieures du régime de pensions de lAssemblée
législative. Un rapport de lancien commissaire indique que le programme
devait être examiné et modifié en raison des restrictions imposées par
la Loi de limpôt sur le revenu fédérale, qui ont empêché les membres dacheter
des années de service antérieures dans la mesure recommandée par ce commissaire.
Le nouveau commissaire rendra des décisions concernant le rachat de ces
années de service à légard de la période allant du 25 avril 1995 au 1er
octobre 2004.
- le projet de loi 207, Loi modifiant la Loi médicale, qui donne aux médecins
plus de souplesse pour pratiquer des thérapies non traditionnelles et autres
qui diffèrent de la pratique médicale courante sans risque de mesures disciplinaires
professionnelles, à moins que la thérapie non traditionnelle ou autre comporte
de plus grands risques pour la santé du patient. Ce projet de loi dinitiative
parlementaire présenté par Len Derkach (PC - Russell) a été appuyé par
le gouvernement, et le ministre de la Santé, Tim Sale (NPD - Fort Rouge),
a proposé un amendement à létape du comité.
Questions de privilège
Le 5 mai, avant la période des questions orales, le leader de lopposition
officielle à la Chambre, Len Derkach, a soulevé une question de privilège
concernant les commentaires faits par le ministre de lÉducation, Peter
Bjornson (NPD - Gimli), durant la période de questions orales de la journée
de séance précédente. M. Derkach a affirmé que le ministre Bjornson avait
tenu des propos faux dans lintention de tromper la Chambre, et il a déposé
des documents qui, selon ses dires, appuyaient ses affirmations. Il a conclu
ses remarques en présentant une motion recommandant des mesures disciplinaires
à légard du ministre. Le président George Hickes a pris la question en
délibéré et rendu une décision le 11 mai.
Invoquant plusieurs ouvrages de procédure ainsi que des décisions de trois
présidents manitobains antérieurs, le président Hickes a conclu quil ny
avait pas, de prime abord, matière à privilège. Il a cité une décision
de lancienne présidente manitobaine Louise Dacquay, qui affirme quà moins
quun député reconnaisse à la Chambre lavoir délibérément induite en erreur,
il est pratiquement impossible de prouver que le député a intentionnellement
trompé la Chambre.
La décision faisait aussi référence à louvrage de Joseph Maingot intitulé
Le Privilege parlementaire au Canada, où il est dit qualléguer quun député
a trompé la Chambre est une question de rappel au Règlement plutôt quendu
sa décision : selon les mêmes ouvrages de procédure et les mêmes décisions
antérieures des présidents du Manitoba dont il est question dans la question
de privilège précédente, il na pas e de privilège, ainsi quà Beauchesne,
selon qui « les décisions des présidents établissent quune déclaration
dun député au sujet dun fait qui le concerne et dont il a personnellement
connaissance doit être acceptée ».
Comme nos règles le permettent, M. Derkach a contesté la décision du président,
qui, au bout du compte, a été maintenue par 32 voix pour en regard de 20
voix contre.
Le mardi 7 juin, Jon Gerrard
(libéral indépendant - River Heights) a soulevé
une question de privilège semblable concernant des réponses à des questions
données par la ministre des Services à la la famille et du Logement,
Christine
Melnick (NPD - Riel). M. Gerrard a affirmé que, durant la période des questions,
la ministre avait fourni des réponses qui ne concordaient pas avec un article
de journal et une lettre quil avait déposés concernant la question de
savoir si la ministre était au courant des problèmes de Hydra House au
printemps 2000. Résidence communautaire pour adultes handicapés, Hydra
House avait fait lobjet dune enquête du vérificateur général en 2004.
M. Gerrard a également réclamé des mesures disciplinaires à légard de
la ministre.
Le 13 juin, le président a rpu conclure, de prime abord, quil y avait
matière à privilège.
Ordre sessionnel
Tout comme pour la session précédente, la Chambre a, le 9 juin, adopté
à lunanimité une motion de programmation contenant un échéancier dexécution
des travaux de la session en cours et de la suivante. Lordre sessionnel
détermine les dates de séance jusquà lan prochain (juin 2006) ainsi que
les étapes par journée et par heure de lachèvement des mesures législatives
et des processus financiers de la session en cours et de la suivante.
À moins dune urgence, la Chambre reprendra ses travaux par le discours
du Trône qui inaugurera la quatrième session de la 38e législature, le
27 octobre, conformément à lordre sessionnel.
Changements au Règlement
Laprès-midi de la dernière journée de session, le Comité du Règlement
sest réuni pour étudier officiellement un certain nombre de changements
au Règlement dont avait déjà discuté un groupe de travail de députés. Le
Comité a accepté lensemble des révisions et sest empressé (le même jour)
de faire part de ses décisions à la Chambre, où les modifications ont été
approuvées et acceptées par tous les députés.
Les modifications sont des révisions à de nombreux aspects du mode de fonctionnement.
En voici quelques-unes :
- Lheure de lajournement passe de 17 h 30 à 17 h, tandis quune séance
supplémentaire est ajoutée le mardi matin, de 10 h à midi.
- Une sonnerie de quorum dune minute est instituée.
- Létude des résolutions dinitiative parlementaire est modifiée.
- Le temps de parole au sein du Comité plénier et du Comité des subsides
passe de 30 minutes à 10 minutes;
- Les règles régissant les questions posées aux ministres durant le débat
de la motion dadoption au Comité des subsides sont changées.
- Les règles régissant la composition des comités permanents sont modifiées
: les whips fournissent aux greffiers des comités des listes des députés
devant siéger aux comités à chaque séance (par opposition à une composition
permanente avec remplaçant).
- La durée des interventions est fixée à 10 minutes au sein des comités permanents
(elle était auparavant illimitée).
Rick Yarish
Greffier adjoint/
greffier des comités
Yukon
La session du printemps 2005 de lAssemblée législative du Yukon a commencé
le 24 mars. Conformément à larticle 74 du Règlement, le gouvernement a
déposé tous les projets de loi quil souhaitait voir examinés au plus tard
le cinquième jour de séance, soit le 4 avril. Conformément à larticle
75 du Règlement, les trois leaders parlementaires se sont ensuite réunis
pour fixer la durée de la session. Le 6 avril, le leader parlementaire
du gouvernement, Peter Jenkins a informé lAssemblée que les leaders parlementaires
navaient pas réussi à sentendre. En conséquence, le président,
Ted Staffen,
a déclaré, conformément au paragraphe 75(3) du Règlement, que la session
du printemps 2005 durerait 30 jours, pour se terminer le 17 mai.
Législation du gouvernement
Cinq projets de loi ministériels ont été déposés pendant la session :
- le projet de loi n° 13, Loi daffectation n° 3 pour lexercice 2004-2005
- le projet de loi no 14,
Loi daffectation de crédits provisoires pour lexercice
2005-2006
- le projet de loi no 15,
Loi daffectation n° 1 pour lexercice 2005-2006
- le projet de loi no 55,
Loi de 2005 modifiant diverses lois
- le projet de loi no 56,
Loi rétablissant la bonne gestion des finances
municipales de Dawson.
Le projet de loi no 14 a reçu la sanction le 31 mars et les autres, le
17 mai.
Question de privilège
À la séance inaugurale,
Pat Duncan (Porter Creek Sud, libérale) a posé
la question de privilège. Le litige portait sur le fait que le gouvernement
avait divulgué des renseignements relatifs au budget avant le dépôt à lAssemblée
des prévisions budgétaires 2005-2006. De lavis de Mme Duncan, il sagissait
là dun outrage à lAssemblée. Ceux qui se souviennent des faits survenus
en Ontario en 2003 comprendront la situation qui sest présentée au Yukon.
De fait, Mme Duncan, dans les arguments quelle a présentés devant lAssemblée,
sest largement inspirée de ceux de lancien député de RenfrewNipissingPembroke,
Sean Conway, et de la décision du président de lAssemblée législative
de lOntario à lépoque, Gary Carr.
Dans ce cas, toutefois, le président Staffen a conclu quil ny avait pas
matière à outrage. Il a retenu, dans sa décision, la définition donnée
par Joseph Maingot dans Le privilège parlementaire au Canada : « une atteinte
à lautorité et à la dignité de la Chambre ». Le président de lAssemblée
a jugé que laction du gouvernement navait pas compromis lautorité de
la Chambre et a conclu en ces termes : « Quelles que soient les annonces
faites par le gouvernement hors de ces murs, toutes les affectations doivent
être présentées à lAssemblée et adoptées par elle avant quelles deviennent
loi et que le gouvernement ait le pouvoir légal de dépenser ces affectations. »
Sagissant de la dignité de la Chambre, le président a jugé quil existait
des différences majeures entre les actes du gouvernement de lOntario en
2003 et ceux du gouvernement du Yukon en 2005 :
Dans laffaire tranchée par le président Carr, le gouvernement de lOntario
a révélé la totalité de son budget à lextérieur de lAssemblée. Équivalente
au discours en deuxième lecture de notre ministre des Finances sur notre
principale loi daffectation, lannonce a été faite devant les caméras
de télévision dans des locaux privés à lextérieur de lAssemblée. Avant
lannonce, le gouvernement avait rassemblé les journalistes à huis clos
et communiqué les documents budgétaires aux médias et au grand public.
Des députés avaient été invités à lannonce du budget. Tous les faits sont
survenus six semaines avant la convocation de lAssemblée.
Ces mesures ont eu pour effet de placer lAssemblée hors du circuit budgétaire.
Le président Carr a aussi signalé quà cause de cette façon de procéder,
lAssemblée avait été copieusement tournée en dérision, ce qui revenait
à une marque ostensible doutrage à lAssemblée.
Des différences marquées existent entre les deux situations. Des renseignements
importants concernant les affectations proposées par le gouvernement ont
été rendus publics avant la convocation de lAssemblée. Toutefois, la majeure
partie des priorités de dépenses annoncées par la suite par le premier
ministre navait pas été rendue publique. Le discours du budget a été prononcé
en totalité pour la première fois ici dans cette enceinte, comme cest
toujours le cas, et les députés de lAssemblée étaient présents du fait
de leur élection et non sur invitation du gouvernement. En outre, les documents
daccompagnement du budget nont pas été rendus publics avant le dépôt
de la motion en seconde lecture du projet de loi no 15 [Loi daffectation
n° 1 pour lexercice 2005-2006]. Les huis clos pour les députés de lopposition
et les journalistes ont été tenus de la manière habituelle.
Sil a jugé quil ny avait pas, de prime abord, matière à outrage, le
président a néanmoins déclaré que
la question nest pas réglée définitivement. Le président estime que cest
lampleur et la forme de la divulgation du budget en Ontario qui ont pesé
dans la décision du président Carr. Si lampleur et la forme des annonces
prébudgétaires au Yukon devaient se développer davantage, le président
pourrait, à bon droit, être appelé à revoir la question de loutrage et
aboutir à une conclusion différente.
En conclusion, le président de lAssemblée a conseillé au gouvernement
dêtre prudent dans la façon dont il annonce son intention de dépenser
des fonds qui restent à être affectés par la Chambre. Au cours des recherches
préalables à sa décision, la présidence a constaté que les communiqués
gouvernementaux ne précisent pas tous que ces dépenses sont soumises à
lapprobation de lAssemblée législative. La présidence estime que ce rappel
devrait figurer dans toutes les déclarations de ce genre pour garantir
lautorité et la dignité de lAssemblée et sassurer que la population
est bien informée.
Le discours du budget
Dès après la question de privilège de Mme Duncan devant lAssemblée, le
premier ministre et ministre des Finances, Dennis Fentie a entrepris la
deuxième lecture du projet de loi nº 15 en prononçant le discours du budget
2005-2006. Il sagit du plus important budget de lhistoire du Yukon, des
dépenses de quelque 784 millions de dollars étant prévues pour le prochain
exercice financier.
Après 11 heures et demie de débat, le texte a été lu une deuxième fois
et, conformément aux usages de lAssemblée législative du Yukon, a été
renvoyé au comité plénier. Après 63 heures et demie dexamen ministère
par ministère, le comité plénier a renvoyé le projet de loi sans amendement
à lAssemblée le 17 mai. Le projet de loi nº 15 a été lu une troisième
fois et sanctionné le même jour.
La réforme électorale et législative
Le 13 avril, le premier ministre Fentie a déposé le rapport final du conseiller
spécial sur la réforme électorale, Ken McKinnon. Pour diverses raisons,
celui-ci sest prononcé contre une réforme électorale mais il a laissé
la porte ouverte au cas où les Yukonais en manifesteraient le souhait un
jour. Il recommande plutôt que lAssemblée législative procède à un « renouveau
législatif sérieux et en profondeur » en faveur duquel, selon lui, il existe
un « appui universel » au Yukon.
Le premier ministre Fentie a entériné les conclusions de M. McKinnon. Les
députés de lopposition ont contesté son avis au sujet de la nécessité
et du souhait dune réforme électorale. Ils ont aussi mis en doute sa méthode
de travail, dénonçant notamment ce quils considèrent comme labsence de
consultations publiques. Le chef de lopposition officielle, Todd Hardy
a, le 19 avril, donné préavis dune motion dinitiative parlementaire
qui propose la création dune commission de la réforme électorale chargée
de tenir un examen public du mode délection des députés de lAssemblée
législative du Yukon. Cette motion na pas encore été mise en débat.
Si le gouvernement et lopposition ont divergé sur la nécessité de la réforme
électorale, ils se sont déclarés en faveur dun renouveau législatif. Le
14 avril, M. Hardy a déposé et lu pour la première fois le projet de loi
108, Legislative Renewal Act. Le texte a pour but de créer un comité spécial
de lAssemblée qui serait chargé de tenir des consultations publiques relatives
au fonctionnement de lAssemblée législative et de ses comités. Le 18 avril,
M. Hardy a aussi donné préavis dune motion dinitiative parlementaire
sur le même thème. Le projet de loi et la motion relancent le débat sur
les questions abordées par M. Hardy dans le projet de loi nº 107, Democratic
Reform Act, qui a été rejeté en deuxième lecture le 1er
décembre 2004.
Ni le projet de loi nº 108 ni la motion du député nont été remis à létude.
Le 14 avril également,
Patrick Rouble (Lacs du Sud, Parti du Yukon), a
donné préavis dune motion dinitiative parlementaire invitant le Comité
permanent sur les règlements, les élections et les privilèges (CPREP) à
formuler des recommandations concernant un code de conduite et de bienséance
à lintention des députés lorsquils siègent à lAssemblée. Au cours du
débat sur la motion, le 20 avril, Gary McRobb (Kluane, NPD) a proposé un
amendement pour que cette tâche soit confiée plutôt à un comité spécial
qui procéderait à des consultations publiques. Lamendement a été rejeté.
Le débat sur la motion sest clos à lheure normale de lajournement.
Le 27 avril, un autre député ministériel,
Brad Cathers, a donné préavis
dune motion dinitiative parlementaire relative au renouveau législatif.
Favorable à des consultations publiques, le texte les laisserait toutefois
entre les mains du CPREP. La motion reste à être mise en délibération.
Expulsion possible dun député
Le 13 mai, Haakon Arntzen (Copperbelt, indépendant) a été trouvé coupable
de trois accusations dattentat à la pudeur portées en avril 2004 pour
des faits remontant aux années 1970 et 1980.
Le jour de séance suivant, le 16 mai, M. Hardy a demandé le consentement
unanime de lAssemblée, aux termes de larticle 28 du Règlement, pour déposer
une motion urgente. Le texte invitait M. Arntzen à abandonner son siège
pour permettre la tenue délections partielles à temps pour la session
dautomne 2005. M. Arntzen était absent; le consentement unanime a néanmoins
été refusé en raison du désaccord de certains députés ministériels. Le
premier ministre Fentie a déclaré que la motion de M. Hardy était prématurée,
la peine de M. Arntzen nayant pas été prononcée et celui-ci nayant pas
indiqué sil comptait se pourvoir en appel.
La motion na pas été débattue ce jour-là et la question reste en suspens.
M. Arntzen doit connaître sa peine en septembre et dispose dun délai de
30 jours pour interjeter appel. Il dit réfléchir à son avenir politique,
mais na pas fait savoir sil allait abandonner son siège ni dans quelles
circonstances il le ferait. Depuis la fin de la session du printemps, les
députés de lopposition et des éditorialistes locaux exhortent M. Arntzen
à remettre sa démission. Sil ne démissionne pas, le premier ministre se
dit en faveur de lexpulser, déclarant quil allait laisser la justice
suivre son cours avant de faire quoi que ce soit. Il sattend néanmoins
à ce que M. Arntzen prenne ensuite « la bonne décision », faute de quoi « cest
nous qui la prendrons », a-t-il dit.
Le Comité permanent des comptes publics
Le 9 mai, M. Hardy, à titre de président du Comité permanent des comptes
publics, a présenté à lAssemblée le 2e rapport du Comité. Fruit des audiences
publiques du 19 novembre 2004 et dans le prolongement de celles de février
2004, le rapport ne comportait aucune recommandation.
Le Comité a également tenu des audiences publiques les 8 et 9 février.
Des représentants de la Société de développement du Yukon (SDY) ont alors
comparu pour répondre aux questions des membres du Comité concernant deux
rapports préparés par le Bureau du vérificateur général du Canada concernant
deux projets de la SDY le Centre de solutions énergétiques et la construction
dune ligne de transmission électrique entre Mayo et Dawson City au sujet
desquels avaient été constatés dimportants problèmes financiers et opérationnels.
Un rapport est en cours de rédaction.
Floyd McCormick
Greffier adjoint
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