Appelé à se prononcer sur la légitimité de cette façon de faire, le président
Michel Bissonnet a rappelé que, « dans notre régime parlementaire, le gouvernement
et le Parlement ont chacun un rôle à jouer dans le processus budgétaire.
D'abord, le gouvernement a une entière latitude dans la phase préliminaire
de ce processus; il lui revient donc de décider du montant des crédits
budgétaires qu'il soumettra à l'Assemblée et du moment où il les soumettra.
Ensuite, une fois que les crédits ont été soumis à l'Assemblée, c'est à
elle de les étudier et de décider si elle les accorde ou non par une loi
de crédits. Le rôle de la présidence est de s'assurer que le rôle de l'Assemblée,
en matière budgétaire, est préservé. » Il a aussi rappelé qu'il ne revient
pas à la présidence de trancher sur le document ni de l'apprécier.
Le dépôt de ce document a donné lieu à la convocation d'une séance extraordinaire,
tenue le lundi 21 mars. Cette réunion d'urgence de l'Assemblée a permis
l'étude et l'adoption en commission plénière desdits crédits, la présentation
ainsi que l'adoption du projet de loi de crédits y faisant suite, de même
que la fin de l'étude et l'adoption du projet de loi n° 71, Loi modifiant
la Loi sur les forêts et d'autres dispositions législatives en matière
forestière, dont l'entrée en vigueur était nécessaire avant le 1er avril
2005. Il s'agissait de la deuxième séance extraordinaire de cette 37e Législature.
Simulations parlementaires
Près de 140 participants provenant de 25 établissements collégiaux du Québec
ont pris part au Forum Étudiant, simulation parlementaire qui s'est déroulée
du 9 au 13 janvier à l'hôtel du Parlement. Les jeunes participants sont
venus occuper les banquettes des députés de l'Assemblée nationale afin
de vivre concrètement le travail de parlementaire, tant dans son rôle de
législateur que dans celui de contrôleur de l'activité gouvernementale.
En effet, les parlementaires du Forum ont dû élaborer un énoncé budgétaire
et des déclarations ministérielles, participer aux périodes des questions
et présenter trois projets de loi qui, cette année, portaient sur le développement
durable de la forêt, l'amélioration des conditions financières des étudiants
et le don d'organes. Les collégiens ont eu à étudier ces projets en commission
parlementaire avant de procéder à leur adoption finale à la suite d'un
débat à la salle de l'Assemblée nationale.
Outre la centaine de jeunes députés, une quinzaine d'autres participants
au Forum ont agi à titre d'attachés de presse et de journalistes. Ils ont
eu à préparer, en fonction de leur rôle, les conférences de presse et les
communiqués ou à produire quotidiennement le journal Vox Populi.
Un nombre record de 134 étudiants de 3e et de 4e secondaire ont participé
à la 3e édition du Parlement des jeunes, du 16 au 18 février 2005, à l'hôtel
du Parlement à Québec. Au cours de leur séjour à l'Assemblée nationale,
les apprentis députés ont vécu les moments importants de la vie parlementaire
: l'assermentation des députés, le débat sur le discours d'ouverture de
la session et la période des questions. Trois projets de loi ont été débattus;
ils portaient sur la mise sur pied de mesures favorisant la participation
des jeunes à la vie politique québécoise (adopté), sur l'ajout d'une journée
d'aide aux devoirs à leur horaire régulier (rejeté) et sur la création
d'un stage obligatoire en milieu de travail (adopté).
Relations interparlementaires
À la mi-mars, pendant la semaine internationale de la Francophonie, six
parlementaires québécois ont accueilli dans leur circonscription des diplomates
des pays membres de la Francophonie. Lors de ces rencontres, les parlementaires
québécois et leurs invités partagent leurs connaissances respectives de
différents champs d'activité. Pour le président de l'Assemblée, ces jumelages
représentent une occasion de sensibiliser la population québécoise à la
Francophonie, en plus de permettre aux diplomates de mieux saisir les réalités
d'une circonscription électorale au Québec. Les ambassadeurs et consuls
généraux ont assisté, entre autres, à des rencontres avec des représentants
des milieux de l'éducation, de la culture, du tourisme ainsi que du monde
des affaires dans la circonscription du député québécois avec lequel ils
étaient jumelés.
Autres activités
C'est le 14 février que le président de l'Assemblée nationale a lancé sa
tournée annuelle dans les écoles secondaires du Québec. Cette tournée vise
à mieux faire connaître aux élèves le rôle de l'Assemblée nationale, son
histoire et ses réalisations, de même que le rôle des députés et du président.
À cette occasion, les élèves des écoles secondaires visitées ont l'occasion
d'échanger avec M. Bissonnet sur le thème de la démocratie et de la vie
parlementaire québécoise.
La tournée du président constitue l'un des éléments du programme d'activités
éducatives mis sur pied par l'Assemblée. Selon le président, « il s'agit
surtout de contribuer à sensibiliser les jeunes à l'importance de participer
à la vie démocratique, et de présenter notre Assemblée comme lieu de débats
et d'expression sur les enjeux qui les touchent quotidiennement ».
Le 5 avril, tous les citoyens ont été invités à participer à la troisième
présentation de la Journée du livre politique au Québec, sous le thème
« Des idées à votre portée »", à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale.
Le thème choisi cette année voulait évoquer le lieu privilégié d'échanges
et de débats que souhaite devenir la Journée en rassemblant des parlementaires,
des citoyens et des auteurs autour du livre politique, genre littéraire
extrêmement riche que l'Assemblée nationale veut faire connaître, tout
en offrant à ses auteurs une nouvelle tribune pour partager des propos
toujours pertinents qui invitent à la discussion et à la réflexion.
Les activités de la Journée du livre politique au Québec ont débuté avec
le lancement du Répertoire des fonds d'archives de parlementaires québécois,
outil de recherche qui permet de retracer les documents de parlementaires
conservés dans les différents services d'archives du Québec. Deux tables
rondes ont réuni, par la suite, des participants de renom autour des thèmes
suivants : « Les citoyens et la réforme du mode de scrutin » et « Faut-il laïciser
l'école? » Enfin, quatre prix ont été remis, dont le Prix de la Présidence
de l'Assemblée nationale, qui récompense une œuvre portant sur la politique
au Québec; les Prix de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, décernés à
l'auteur d'une thèse de doctorat et à celui d'un mémoire de maîtrise traitant
aussi de la politique québécoise; enfin, le Prix Ministère des Relations
internationales du Québec (MRI)/Ministère des Affaires étrangères de France
(MAEF), qui offre une bourse couvrant les frais de séjour d'une semaine
à Paris à l'occasion de l'édition 2006 de la Journée du livre politique
organisée par l'Assemblée nationale française.
Johanne Lapointe
Secrétariat de l'Assemblée
Commissions parlementaires
Le remaniement ministériel survenu le 18 février a eu une incidence importante
sur les commissions parlementaires puisque la totalité des 11 commissions
ont vu leur composition modifiée. Au chapitre des changements dans les
présidences et vice-présidences, Jacques Chagnon, député de Westmount-Saint-Louis,
a été élu à la présidence de la Commission de l'éducation, Sam Hamad, député
de Louis-Hébert, à celle de la Commission des finances publiques, et Pierre
Descoteaux, député de Groulx, à la vice-présidence de la Commission des
institutions.
Autre événement important à souligner, l'Assemblée nationale a constitué
une commission parlementaire spéciale afin de procéder à des consultations
particulières quant au choix d'un site pour le futur centre hospitalier
de l'Université de Montréal (CHUM). Il s'agit de la troisième commission
spéciale à être constituée en 21 ans, soit depuis l'adoption du présent
Règlement en 1984. La formation d'une commission spéciale permet, outre
l'étude d'un sujet de grand intérêt, d'augmenter le nombre de députés qui
en sont membres. En effet, alors que les commissions permanentes comportent
entre 10 et 12 membres, la composition de la commission spéciale s'est
élevée à 17 membres. Présidée par la députée de Chambly, Diane Legault,
la commission spéciale a tenu des auditions publiques les 28 février, 1er,
2 et 3 mars, au cours desquelles elle a entendu 16 groupes et reçu 29 mémoires.
Elle a été dissoute le 8 mars, à la suite du dépôt de son rapport à l'Assemblée
nationale.
Du 24 au 28 janvier, la Commission des transports et de l'environnement
a délégué deux de ses membres à Paris afin de prendre part à la Conférence
internationale parrainée par l'UNESCO et intitulée « Biodiversité : science
et gouvernance ». La Conférence visait à évaluer les connaissances et les
besoins actuels en matière de recherche et d'expertise scientifique dans
le domaine de la biodiversité et à examiner les approches publiques et
privées pour la préservation et la gestion de la biodiversité.
Mandats confiés par l'Assemblée
Parmi les principaux mandats confiés par l'Assemblée, rappelons que la
Sous-commission de l'Assemblée nationale s'est réunie à trois reprises
cet hiver pour étudier les deux propositions de réforme parlementaire déposées
en juin 2004. À cette fin, la Sous-commission a entendu en audition, le
1er mars, l'Amicale des anciens parlementaires du Québec sur les deux propositions
de réforme, puis elle a débuté l'étude d'un premier thème intitulé : « Participation
des citoyens à la vie parlementaire/Rapprocher l'Assemblée des citoyens ».
Elle s'est à nouveau réunie les 3 et 16 mars pour étudier respectivement
les thèmes suivants : « Valorisation du rôle des députés/Favoriser l'autonomie
et l'initiative des députés » et « Modernisation du fonctionnement de l'Assemblée
nationale/Accroître l'efficacité du travail des députés ». D'autres séances
sont prévues au cours du printemps 2005. L'objectif souhaité par les membres
est d'en arriver à une proposition finale avant l'ajournement des travaux
pour la période estivale.
De son côté, la Commission de l'économie et du travail s'est vu confier
le mandat d'organiser une consultation générale sur le document intitulé :
Le secteur énergétique au Québec – Contexte, enjeux et questionnement.
Ainsi, du 25 janvier à la mi-avril, la Commission a entendu en audition
publique 139 groupes choisis parmi les auteurs des 163 mémoires reçus.
Il s'agit de la plus vaste consultation générale tenue depuis le début
de la présente législature.
La Commission des affaires sociales a également tenu une vaste consultation
générale sur le projet de loi n° 83, Loi modifiant la Loi sur les services
de santé et les services sociaux et d'autres dispositions législatives.
Du 9 février au 6 avril, 78 groupes ont été entendus en 23 séances sur
un total de 98 mémoires reçus. La Commission de l'aménagement du territoire
a aussi tenu des auditions publiques dans le cadre des consultations particulières
à l'égard du projet de loi n° 62, Loi sur les compétences municipales.
Ce projet de loi a pour principal objet d'adapter et de moderniser les
dispositions législatives qui régissent les municipalités, dont certaines
sont vieilles de plus de 100 ans.
En outre, au cours des prochaines semaines, les commissions parlementaires
devraient procéder à l'étude annuelle des crédits budgétaires 2005-2006,
pour une période maximale de 200 heures.
Mandats entrepris à l'initiative des commissions
En ce qui a trait aux principaux mandats entrepris à l'initiative des commissions,
la Commission des transports et de l'environnement a examiné les orientations,
les activités et la gestion de l'Agence métropolitaine de transport le
23 mars. La problématique liée au développement des trains de banlieue
dans la région métropolitaine a suscité, par ailleurs, beaucoup d'intérêt
auprès des parlementaires de la région de Montréal.
Pour sa part, la Commission de la culture a entendu, en séance de travail,
comme démarche préliminaire à son mandat d'initiative sur la problématique
du patrimoine religieux au Québec, Luc Noppen, titulaire de la Chaire de
recherche du Canada en patrimoine urbain de l'Université de Montréal.
En conformité avec certaines dispositions de la Loi sur les établissements
d'enseignement de niveau universitaire, la Commission de l'éducation a
entendu, du 1er au 9 février, les dirigeants de 13 universités québécoises.
De son côté, la Commission de l'administration publique a entendu, en application
de la Loi sur l'administration publique, le sous-ministre de la Justice,
le sous-ministre de la Solidarité sociale, de l'Emploi et de la Famille
de même que le secrétaire du Conseil du trésor au cours des mois de février
et de mars. Les recommandations de la Commission à l'égard de ces mandats
d'imputabilité seront rendues publiques en juin prochain.
Marc Painchaud
Secrétariat des commissions
Chambre des communes
Depuis que la Chambre a repris ses travaux le 31 janvier 2005, le gouvernement
subit les attaques incessantes de l'opposition, tandis que les témoins
convoqués devant la Commission d'enquête sur le programme de commandites
et les activités publicitaires (Commission Gomery) alimentent les allégations
contre le Parti libéral et le gouvernement.
Budget
Le premier budget de la 38e législature, présenté par le ministre des Finances,
Ralph Goodale, le 23 février, répond, dans une certaine mesure, aux préoccupations
de chaque parti de l'opposition. Le chef de l'opposition a d'ailleurs déclaré
publiquement qu'il n'y avait rien dans le budget qui justifiait la défaite
du gouvernement. Les deux autres partis de l'opposition se sont montrés
plus critiques à l'égard de certaines mesures considérées insuffisantes
pour remplir les engagements de Kyoto.
Le budget, le huitième des libéraux à être équilibré, promet 12,8 milliards
aux forces armées au cours des cinq prochaines années et 5 milliards sur
cinq ans au programme national de garderies. Le gouvernement s'est engagé
à partager les recettes de la taxe sur l'essence avec les municipalités
à un taux de 1,5 cent le litre (600 millions en 2005) qui croîtra pour
atteindre 5 cents le litre (ou 2 milliards) en 2009-2010. Le gouvernement
a aussi augmenté légèrement l'exemption personnelle d'impôt sur le revenu.
À la fin d'avril, la Loi d'exécution du budget de 2005 (C-43) était encore
à l'étude à la Chambre.
Comités
Sous le gouvernement minoritaire, les comités parlementaires ont été plus
occupés que jamais et leur volume d'activité n'a cessé d'augmenter depuis
février; ils se sont réunis plus souvent, ont voyagé davantage et, dans
certains cas, ont joué le rôle d'intermédiaire pour contester le gouvernement
en adoptant des rapports recommandant sa démission.
Portant sur le chapitre 3, « Programme de commandites », le chapitre 4, « Activités
de publicité » et le chapitre 5, « Gestion de la recherche sur l'opinion
publique » du rapport de novembre 2003 de la vérificatrice générale du Canada,
l'étude entreprise par le Comité permanent des comptes publics conformément
à l'alinéa 108(3)g) du Règlement continue de progresser depuis la reprise
des travaux en février.
Le Comité a présenté son neuvième rapport (le deuxième dans le cadre de
cette étude) à la Chambre le 7 avril. Celui-ci contient 29 recommandations
précises, notamment « que le gouvernement remette au Comité un plan d'action
comportant des dates cibles pour la mise en œuvre des divers éléments de
la recommandation de la vérificatrice générale ». Le Comité a sollicité
une réponse du gouvernement, conformément à l'article 109 du Règlement.
Le 11 avril, le Comité a adopté la motion « Que, relativement à son étude
du Chapitre 5 du Rapport de novembre 2003 de la vérificatrice générale
du Canada, Terrie O'Leary, Warren Kinsella, David Herle et Peter Daniel
soient assignés à comparaître devant le Comité le lundi 18 avril 2005 […] ».
Les témoignages de ces personnes ont beaucoup contribué à la controverse
entourant les allégations de corruption liées au programme de commandites.
Lorsque la Chambre a ajourné à la fin d'avril, le Comité attendait la décision
de son président sur l'admissibilité d'une motion demandant au gouvernement
de démissionner.
Il convient aussi de mentionner une étude du Comité permanent de la justice,
des droits de la personne, de la sécurité publique et de la protection
civile sur le processus de nomination des juges de la Cour suprême. Dans
son septième rapport, présenté à la Chambre le 21 avril, le Comité a exprimé
sa « vive déception » à l'égard de la réforme proposée et a recommandé au
gouvernement de « reconsidérer sa position et de lui présenter d'ici la
fin juin un nouveau projet de réforme plus ambitieux, notamment avec un
rôle beaucoup plus important pour les parlementaires et les provinces ».
Privilèges et procédure
Le 1er avril, les Services de la procédure de la Chambre des communes ont
lancé un système d'avis électroniques accessible sur le Web à la suite
d'une recommandation du Comité permanent de la procédure et des affaires
de la Chambre.
Le 18 février, la Chambre a adopté une motion approuvant de multiples modifications
au Règlement qui vise à simplifier la procédure. Ces changements sont entrés
en vigueur le 7 mars et le resteront pour la durée de la législature et
pendant les 60 premiers jours de séance de la prochaine législature. Parmi
ceux-ci, notons la simplification des règles régissant la durée des interventions
et le partage du temps de parole, la création de nouvelles règles relatives
aux débats sur l'adoption des rapports de comités et l'augmentation du
nombre de jours désignés pour la période de crédits se terminant le 23
juin 2005. De plus, toutes les motions de l'opposition sont maintenant
votables, sauf si leur parrain en décide autrement.
Le 23 février, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la
Chambre a présenté son 28e rapport, qui porte sur une question de privilège
soulevée par Michel Guimond (Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord) le
22 novembre 2004. La question concerne l'usurpation du titre de député
par Serge Marcil, qui représentait la circonscription de Beauharnois-Salaberry
durant la 37e législature. Le 23 novembre 2004, le président avait conclu
que la publicité placée au nom de M. Marcil constituait, de prime abord,
matière à question de privilège. La question avait été renvoyée au Comité
permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, qui a conclu que
l'usurpation du titre de député de Beauharnois-Salaberry résultait d'une
erreur et non d'un acte délibéré. Le rapport du Comité a été adopté par
voie de motion.
Législation
Des 46 projets de loi inscrits au Feuilleton pendant la première session
de la 38e
législature, 16 ont reçu la sanction royale et 6 ont été adoptés
par la Chambre et sont actuellement étudiés par le Sénat.
Le 1er février, le gouvernement a déposé le projet de C-38, Loi concernant
certaines conditions de fond du mariage civil (loi sur le mariage homosexuel),
sur lequel les députés libéraux ne siégeant pas au Cabinet ont été libres
de voter selon leurs convictions personnelles.
Parmi les autres projets de loi déposés à la Chambre depuis le 31 janvier,
mentionnons :
-
C-40, Loi modifiant la Loi sur les grains du Canada et la Loi sur les transports
au Canada;
-
C-41, Loi portant octroi à Sa Majesté de crédits pour l'administration
publique fédérale pendant l'exercice se terminant le 31 mars 2005 (Loi
de crédits no 4 pour 2004-2005);
-
C-42, Loi portant octroi à Sa Majesté de crédits pour l'administration
publique fédérale pendant l'exercice se terminant le 31 mars 2006 (Loi
de crédits no 1 pour 2005-2006);
-
C-43, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé
au Parlement le 23 février 2005;
-
C-44, Loi modifiant la Loi sur les transports au Canada et la Loi sur la
sécurité ferroviaire, édictant la Loi sur VIA Rail Canada et modifiant
d'autres lois en conséquence;
-
C-45, Loi prévoyant des services, de l'assistance et des mesures d'indemnisation
pour les militaires et vétérans des Forces canadiennes ou à leur égard
et modifiant certaines lois;
-
C-46, Loi modifiant la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté
sous condition et le Code criminel.
Deux projets de loi ont été rejetés à la majorité à la Chambre le 14 février
:
-
C-31, Loi constituant le ministère du Commerce international et apportant
des modifications connexes à certaines lois;
-
C-32, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères et
du Commerce international et apportant des modifications corrélatives à
d'autres lois.
C'était la première fois depuis 1968 que la Chambre rejetait des projets
de loi du gouvernement.
Autres faits dignes de mention
En février, la Chambre a tenu un débat exploratoire relativement à l'adoption
d'un rapport du Comité permanent des finances sur les priorités budgétaires.
En mars, un débat d'urgence sur le secteur canadien de l'élevage a eu lieu.
Dans la matinée du 3 février, le président a attiré l'attention des députés
sur l'utilisation de la Masse en bois qui sert, chaque année, à souligner
l'anniversaire de l'incendie qui a détruit l'édifice du Centre en 1916.
Dans la matinée du 7 mars, des députés de tous les partis à la Chambre
ont fait de brèves déclarations relativement au décès tragique, le 3 mars,
de quatre agents de la GRC à Mayerthorpe, en Alberta. Après avoir signalé
la présence dans la tribune du commissaire de la GRC, Giuliano Zaccardelli,
le président a invité les députés à observer une minute de silence.
Gary Sokolyk
Greffier à la procédure
Direction des recherches pour le Bureau
Alberta
Le 1er mars 2005, les députés à l'Assemblée législative de l'Alberta se
sont réunis pour élire les présidents de séance de l'Assemblée en prévision
de la 26e
législature. Ken Kowalski a été élu président par acclamation
pour la seconde fois et a entamé ainsi son troisième mandat. Il siège à
l'Assemblée depuis 26 ans, y ayant été élu pour la première fois en 1979,
lors d'une élection partielle, dans la circonscription qui s'appelle maintenant
Barrhead-Morinville- Westlock.
Richard Marz, (PC – Olds Didsbury-Three Hills) a été élu vice-président
et président des comités. M. Marz a été élu pour la première fois à l'Assemblée
législative de l'Alberta en 1997. Shiraz Shariff, (PC – Calgary-McCall)
a été réélu vice-président des comités. M. Shariff, qui occupe ce poste
depuis 2001, a été élu pour la première fois en 1995, au terme d'une élection
partielle. La législature de l'Alberta élit ses présidents de séance par
scrutin secret.
Le 2 mars, le lieutenant-gouverneur, Norman L. Kwong, a prononcé le discours
du Trône, qui décrit ce que le gouvernement envisage pour l'Alberta au
cours de l'année de son centenaire. Intitulé « L'Alberta, dorénavant » (« The
Next Alberta »), il donne un aperçu des initiatives du gouvernement dans
des domaines comme la santé, l'éducation et l'économie. Il donne aussi
des précisions sur les projets et les programmes élaborés pour marquer
le centenaire de la province. Il signale aussi, notamment,
-
la création, à partir des excédents de recettes, d'un fonds de dotation
de 3 milliards de dollars qui servira à financer les programmes de certificat
d'apprentissage et de formation, de bourses d'études et de recherche; la
constitution d'une bibliothèque numérique et d'autres initiatives relatives
au système d'enseignement postsecondaire;
-
l'engagement par le gouvernement d'élaborer un système de soins de santé
dit de la « troisième voie » (« Third Way »);
-
l'augmentation des fonds réservés aux clients du programme de revenu garanti
pour les personnes gravement handicapées (Assured Income for the Severely
Handicapped – AISH);
-
l'augmentation à 7 $ l'heure du salaire minimum de l'Alberta;
-
l'élaboration d'un plan provincial de conservation de l'eau;
-
l'amélioration de la surveillance civile des services de police.
Comme les leaders à l'Assemblée ne parvenaient pas à s'entendre sur l'alternance
des partis pendant la période des questions, le président Kowalski a annoncé,
dans une déclaration faite le 8 mars, que l'alternance se ferait de la
même façon qu'au cours de la législature précédente, trois jours sur quatre.
(En vertu de la nouvelle formule, l'opposition officielle aurait le droit
de poser deux questions de plus, et l'opposition néo-démocrate, une question
de plus à partir de la 14e question). Le quatrième jour, la formule d'alternance
serait modifiée afin que le député de l'Alliance albertaine puisse poser
la cinquième question. Le président Kowalski a aussi noté que l'usage consistant
à permettre de poser une question principale précédée d'un bref préambule
et suivie de deux questions supplémentaires sans préambules serait maintenu
pendant toute la 26e législature.
Les leaders des trois partis à l'Assemblée se sont entendus sur les changements
à apporter au Règlement de l'Assemblée législative. Les modifications portent
sur les déclarations des députés (6 déclarations de 2 minutes chaque jour)
et les motions d'initiative parlementaire (une nouvelle motion tous les
lundis matin). Ces modifications sont entrées en vigueur le 11 avril.
Au moment d'aller sous presse, l'Assemblée avait adopté 19 projets de loi
d'initiative ministérielle et 2 projets de loi d'intérêt public et d'initiative
parlementaire.
Projets de loi d'initiative ministérielle
L'Assemblée est notamment saisie des projets de loi suivants :
-
le projet de loi 1, Loi sur l'entrée dans l'avenir (Access to the Future
Act), assurerait les investissements suivants dans l'enseignement postsecondaire
: un fonds de dotation pour l'entrée dans l'avenir de 3 milliards de dollars,
visant à soutenir et à favoriser l'innovation et l'initiative en éducation;
une augmentation d'un milliard de dollars du Fonds des bourses d'études
du patrimoine de l'Alberta et une majoration de 500 millions de dollars
du Fonds du patrimoine de l'Alberta pour la recherche en science et en
génie (Alberta Heritage Science and Engineering Research Fund). Le projet
de loi 1 pose aussi les bases d'un processus commun d'inscription aux études
postsecondaires et de demande de bourses d'études postsecondaires ainsi
que d'un processus simplifié permettant aux étudiants d'obtenir plus facilement
de l'aide financière. Le projet de loi a essuyé les critiques de députés
de l'opposition, qui ont déploré qu'il ne comble pas les lacunes du régime
de prêts aux étudiants en ce qui concerne la dette étudiante.
-
Le projet de loi 15, Loi de 2005 modifiant l'indemnisation des accidentés
du travail (Workers' Compensation Amendment Act, 2005), étendrait aux membres
du conseil d'administration de la WCB l'immunité judiciaire dont jouissent
les employés de celle-ci. Il permettrait à cette dernière d'établir par
règlement les honoraires des avocats de pratique privée chargés des recours
civils contre des tiers. Il permettrait de plus aux avocats de pratique
privée de payer les augmentations du coût de la vie aux travailleurs qui
touchent des prestations complémentaires d'invalidité partielle temporaire.
Les députés de l'opposition s'y sont opposés, prétendant que les modifications
au régime sont excessives. Un amendement motivé présenté au cours du débat
de deuxième lecture a été défait.
-
Le projet de loi 29, Loi de 2005 sur le revenu garanti pour les personnes
gravement handicapées (Assured Income for the Severely Handicapped Amendment
Act, 2005), modifierait la loi actuelle en élargissant la définition des
prestations accordées aux bénéficiaires du programme AISH de manière à
ce qu'elle englobe les prestations supplémentaires versées au titre des
frais nouveaux ou personnels qui sont versées en plus des prestations financières
et de santé actuelles.
-
Le projet de loi 39, Loi de 2005 modifiant la Loi sur la sécurité routière
(Traffic Safety Amendment Act, 2005), apporterait à la loi actuelle des
modifications appréciables à l'égard de la saisie des véhicules ayant servi
à perpétrer des infractions liées à la prostitution.
Projets de loi d'intérêt public et d'initiative parlementaire
L'Assemblée a adopté les deux projets de loi d'intérêt public et d'initiative
parlementaire suivants.
Le projet de loi 201, Loi sur les lieux sans fumée (Smoke-free Places Act),
parrainé par Dave Rodney (PC – Calgary-Lougheed), établit des normes applicables
à toute la province à l'égard des lieux sans fumée en exigeant la création
d'environnements sans fumée dans les lieux publics et les lieux de travail
fermés. Au cours de son étude par le comité plénier, le projet de loi a
été amendé de sorte qu'il ne soit interdit de fumer que dans les lieux
publics et les lieux de travail où les mineurs sont admis. On y a aussi
ajouté une disposition en vertu de laquelle s'il y avait incompatibilité
entre une disposition du projet de loi et une disposition d'un règlement
municipal, la plus restrictive des deux s'appliquerait.
Au cours du débat de troisième lecture, Hugh MacDonald (libéral – Edmonton-Gold
Bar) a présenté une motion de nouveau renvoi proposant que le comité plénier
réexamine le projet de loi afin d'en amender un article de manière à ce
que tous les édifices publics deviennent des lieux sans fumée. L'opposition
a dénoncé la portée des amendements apportés au cours de l'étude du projet
de loi en comité et a présenté une motion de nouveau renvoi afin que le
comité plénier puisse les réexaminer. Le député de l'opposition qui a appuyé
cette motion a signalé qu'elle était conforme à la position adoptée lors
d'un récent congrès du Parti progressiste-conservateur. La motion a été
rejetée. Le projet de loi entrera en vigueur dès sa proclamation.
Le projet de loi 202, Loi sur la protection des enfants toxicomanes (Protection
of Children Abusing Drugs Act), parrainé par Mary Anne Jablonski (PC –
Red Deer-North), conférerait aux autorités provinciales et aux parents
le pouvoir d'inscrire des enfants de moins de 18 ans à des programmes de
désintoxication obligatoires de 90 jours. Le 14 avril, le parrain du projet
de loi a demandé et obtenu le consentement unanime de l'Assemblée pour
déroger au Règlement de manière à ce que l'Assemblée puisse l'étudier au
lieu des mesures d'initiative ministérielle. Lorsqu'il a étudié le projet
de loi, le comité plénier a adopté des amendements de fond, dont le plus
remarquable en retirait la disposition permettant d'inscrire des enfants
à des programmes de désintoxication obligatoires de 90 jours parce qu'on
craignait qu'elle ne soit pas conforme à la Charte canadienne des droits
et libertés. Le projet de loi entrera en vigueur le 6 juillet 2006.
Projets de loi d'intérêt privé
Un projet de loi d'intérêt privé a suscité une attention publique considérable
l'année dernière, soit le projet de loi Pr5, Loi sur le droit de Brooklyn
Hannah George Rewega de prendre une action civile (Brooklyn Hannah George
Rewega Right of Civil Action Act). Ce projet de loi aurait permis à un
enfant d'intenter une poursuite contre sa mère à la suite des blessures
subies lors d'un accident d'automobile avant sa naissance. La fille, qui
était âgée de trois ans au moment où la pétition a été remise, aurait subi
des lésions au cerveau et serait devenue aveugle à la suite d'un accident
qui n'avait impliqué que la voiture dans laquelle se trouvait sa mère,
alors enceinte. Le projet de loi aurait permis au père d'intenter une poursuite
civile contre la mère au nom de sa fille pour les préjudices découlant
de l'accident. Les actions de ce genre sont interdites par la common law.
Le projet de loi a expiré au Feuilleton au déclenchement des élections
provinciales de 2004.
Un projet de loi d'intérêt privé pratiquement identique a été présenté
au cours de la session actuelle. Le ministère de la Justice a formulé des
réserves à son sujet, plus particulièrement à l'égard de la responsabilité
maternelle et des précédents dont le projet de loi entraînerait la création.
Il a également dit hésiter parce que tous les recours n'ont pas encore
été épuisés dans l'affaire et que l'adoption du projet de loi pourrait
encourager d'autres personnes à chercher à obtenir le redressement de leurs
griefs au moyen de projets de loi d'intérêt privé plutôt que devant les
tribunaux. Au moment de mettre sous presse, le Comité avait décidé de suspendre
ses délibérations sur l'affaire jusqu'à la reprise de la session, à l'automne.
Budget 2005
Le 13 avril 2005, Shirley McClellan, ministre des Finances, a présenté
le budget et les prévisions de dépenses pour l'exercice 2005-2006. Les
recettes estimatives pour l'exercice excèdent tout juste 27 milliards de
dollars, et les recettes totales tirées de l'exploitation des ressources
devraient s'élever à 7,68 milliards de dollars. La ministre prévoit des
dépenses totales de 25,83 milliards de dollars en 2005-2006. Les recettes
excédentaires estimatives devraient être de 1,52 milliards de dollars.
Le budget porte le budget de base du ministère de la Santé et du Bien-être
à 9,5 milliards de dollars, ce qui représente 37 p. 100 des crédits budgétaires.
Les crédits affectés à l'enseignement supérieur (dont relève l'enseignement
postsecondaire) augmenteront de 13,4 p. 100 à 1,7 milliard de dollars,
alors que l'appui total aux programmes d'éducation passera à 4,3 milliards
de dollars, une augmentation de 7 p. 100. Les fonds affectés aux programmes
d'infrastructure passeront à 9,2 milliards de dollars, et les municipalités
de l'Alberta recevront en tout 3,1 milliards de dollars sur trois ans.
Le budget de 2005 prévoit aussi les mesures suivantes :
-
le gouvernement mettra le Fonds d'épargne en fiducie du patrimoine (Heritage
Savings Trust Fund) à l'abri de l'inflation en y ajoutant 667 millions
de dollars au cours des trois prochaines années;
-
200 nouveaux agents de police seront recrutés en 2005-2006;
-
le taux de croissance économique projeté est de 3,7 p. 100;
- on part de l'hypothèse que le prix du baril de pétrole sera de 42 $US et
que celui du millier de pieds cubes de gaz naturel sera de 5,60 $CAN.
Comité spécial
Le 8 mars 2005, l'Assemblée législative a adopté une motion portant institution
d'un comité spécial chargé de revoir la Loi sur le conflit d'intérêts (Conflicts
of Interest Act), ainsi que le prévoit la loi en question. Le comité, auquel
tous les partis sont représentés, aura un an, à compter du début de son
examen, pour présenter son rapport, lequel devra contenir les modifications
qu'il proposera d'apporter à la Loi. Neil Brown (PC – Calgary-Nose Hill)
en sera le président.
Autres faits dignes de mention
Le 6 avril, l'Assemblée législative a adopté une motion portant tenue d'une
séance spéciale le mardi 24 mai 2005 afin que Sa Majesté la Reine Elizabeth
II puisse prendre la parole à l'Assemblée.
Le 7 février, dans la rotonde de l'hôtel de l'Assemblée législative de
l'Alberta, le président Kowalski a présidé une cérémonie pour marquer la
tenue du festival musulman Eid-ul-Adha, expression qui signifie « festival
du sacrifice ». Le festival est une des deux fêtes célébrées par les musulmans
du monde entier.
Le 15 mars 2005, toujours à cet endroit, le président Kowalski a présidé
une cérémonie en l'honneur de la communauté francophone de l'Alberta. Les
Rendez-vous de la Francophonie se veulent la fête de la culture et de l'histoire
françaises de la province. Lors de la cérémonie, Ralph Klein, premier ministre
de l'Alberta, Harry Chase, député provincial de Calgary-Varsity, qui représentait
l'opposition officielle, Brian Mason, député provincial, chef de l'opposition
néo-démocrate, Jean Johnson, président de l'Association canadienne-française
de l'Alberta, et Denis Ducharme, député provincial de Bonnyville-Cold Lake,
président du Secrétariat francophone, ont joint leurs voix à celle du président
Kowalski.
Le 25 avril, une cérémonie a eu lieu dans la rotonde à l'occasion du dévoilement
du portrait de l'ancienne lieutenante-gouverneure de l'Alberta, Mme Lois
E. Hole.
Micheline Orydzuk
Greffière des Journaux/
Recherches pour le Bureau
Sénat
Alors que les comités du Sénat poursuivaient leurs études spéciales, les
travaux de la Chambre ont été plutôt calmes au cours des premiers mois
de 2005. Le débit régulier de législation entre la Chambre des communes
et le Sénat a été ralenti en raison de la dynamique d'un gouvernement minoritaire
et par les problèmes politiques qui ont retenu le temps et l'attention
du gouvernement. Par conséquent, seule la législation courante et non controversée
a été portée à l'attention du Sénat.
Sanction Royale
Depuis l'adoption, en juin 2002, d'un projet de loi permettant la déclaration
écrite comme solution de rechange à la cérémonie officielle au Sénat avec
les membres de la Chambre des communes à la barre, l'obtention de la sanction
royale a été facilitée. La sanction royale par déclaration écrite exige
moins de temps de préparation, elle n'interrompt pas les travaux parlementaires
et elle allège le fardeau cérémonial imposé à la gouverneure générale et
aux juges de la Cour suprême qui lui servent de représentants. Au printemps
2005, 16 projets de loi ont reçu la sanction royale par déclaration écrite,
à cinq différentes occasions :
- C-14, Loi sur les revendications territoriales et l'autonomie gouvernementale
du peuple du peuple Tlicho, le 15 février;
- C-7, Loi modifiant la Loi sur le ministère du Patrimoine canadien et la
Loi sur l'Agence Parcs Canada et apportant des modifications connexes à
d'autres lois, le 24 février;
- C-4, Loi sur les garanties internationales portant sur des matériels d'équipement
mobiles (matériels d'équipement aéronautiques), le 24 février;
- C-302, Loi visant à modifier le nom de la circonscription électorale de
Kitchener-Wilmot-Wellesley-Woolwich, le 24 février;
- C-304, Loi visant à modifier le nom de la circonscription électorale de
Battle River, le 24 février;
- C-36, Loi modifiant les limites des circonscriptions électorales d'Acadie-Bathurst
et de Miramichi, le 24 février;
- C-24, Loi modifiant la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement
fédéral et les provinces et d'autres lois en conséquence (paiements de
péréquation aux provinces et financement des territoires), le 10 mars;
- S-17, Loi de 2004 pour la mise en œuvre de conventions fiscales, le 23
mars;
- C-20, Loi sur la gestion financière et statistique des premières nations,
le 23 mars;
- C-6, Loi sur le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile,
le 23 mars;
- C-39, Loi modifiant la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement
fédéral et les provinces et édictant la Loi concernant l'octroi d'une aide
financière à l'égard d'équipements diagnostiques et médicaux, le 23 mars;
-
C-41, Loi de crédits no 4 pour 2004-2005, le 23 mars;
- C-42, Loi de crédits no 1 pour 2005-2006, le 23 mars;
- C-18, Loi modifiant la Loi sur Téléfilm Canada et une autre loi en conséquence,
le 23 mars;
- C-8, Loi modifiant la Loi sur la gestion des finances publiques, la Loi
sur l'École de la fonction publique du Canada et la Loi sur les langues
officielles, le 21 avril;
- C-30, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada, la Loi sur les traitements
et d'autres lois en conséquence, le 21 avril;
Comités
Un rapport d'étape sur les travaux entrepris par le Comité des langues
officielles au cours de l'automne 2004 a été déposé devant le Sénat le
23 février. Le Comité s'est vu confier le mandat d'étudier le rapport annuel
de la commissaire aux langues officielles de 2003-2004 et l'application
de la Loi sur les langues officielles.
Décision de la présidence
Le 15 février, le sénateur
John Lynch-Staunton a invoqué le Règlement pour
s'opposer à la procédure suivie relativement au projet de loi C-14, qui
met en vigueur l'accord sur les revendications territoriales et l'autonomie
gouvernementale conclu entre le peuple tlicho, le gouvernement des Territoires
du Nord-Ouest et celui du Canada. Le projet de loi a été adopté avec la
permission du Sénat, presque tout de suite après la présentation du rapport
du comité. Le sénateur Lynch-Staunton s'est opposé à cet examen accéléré
d'un projet de loi, surtout parce qu'il avait eu lieu durant la période
réservée aux affaires courantes. Sa véritable objection portait toutefois
sur le fait que, dans ce genre de situation, la demande de permission contrevenait
aux bonnes pratiques. Dans sa décision du 23 février, le président,
Dan
Hays a admis que la procédure suivie le 15 février était inhabituelle,
mais que, comme le Sénat avait consenti à l'unanimité d'agir ainsi, il
n'avait pas le pouvoir d'empêcher cette façon de faire.
Le 23 février, la sénatrice
Anne Cools a invoqué le Règlement pour faire
valoir que le consentement royal était exigé à l'égard du projet de loi
C-6, qui établit le ministère de la Sécurité publique et de la Protection
civile, car il touchait la prérogative de la Couronne. Elle a aussi déclaré
que le projet de loi visait à supprimer le poste de solliciteur général
qui, selon le sénateur Cools, est un agent de la Couronne. De son point
de vue, cela ne peut se faire qu'avec le consentement royal. Le président
n'a trouvé aucune preuve pour soutenir l'argument de la sénatrice. Dans
sa décision, il a déclaré que le projet de loi C-6 n'avait aucune incidence
sur les prérogatives ou les intérêts de la Couronne et que, par conséquent,
le consentement royal n'était pas nécessaire.
Motions
Le 17 février, le Sénat a adopté une motion condamnant l'acte de terrorisme
qui a tué l'ancien premier ministre libanais Rafik Hariri et demandant
au gouvernement du Canada de continuer de rechercher la justice et l'indépendance
du peuple libanais.
Le 24 février, le Sénat en comité plénier a étudié une motion visant à
approuver la nomination de Jean T. Fournier au poste de conseiller sénatorial
en éthique. Même si certains sénateurs se sont dits préoccupés du fait
que la comparution de M. Fournier était hâtive puisque le Sénat n'avait
pas encore adopté de code de conduite, ils ont tout de même appuyé sa mise
en candidature et approuvé sa nomination pour un mandat de sept ans.
Événements marquants
On a rendu hommage à la mémoire de deux anciens sénateurs,
Royce Frith
et Irvine Barrow. M. Frith, qui a été leader adjoint du gouvernement, leader
adjoint de l'opposition et leader de l'opposition entre 1980 et 1993, est
décédé le 17 mars. On se rappelle de M. Barrow, décédé à 92 ans, également
le 17 mars, pour son leadership lorsqu'il a présidé le Comité sénatorial
permanent des banques et du commerce et le Comité des finances nationales.
Le général à la retraite
Roméo Dallaire, chef de la mission de paix des
Nations Unies au Rwanda et l'ancien ministre de la défense, Art Eggleton,
ont été nommés au Sénat. Ils ont été assermentés le 12 avril, en même temps
que les nouveaux sénateurs Elaine McCoy, Grant Mitchell et
Claudette Tardif,
de l'Alberta, Robert Peterson et Lillian Dyck, de la Saskatchewan,
Nancy
Ruth, de l'Ontario, et Jim Cowan, de la Nouvelle-Écosse. Il y a actuellement
six sièges à combler au Sénat.
Mary Mussell
Direction des journaux
Manitoba
La troisième session de la 38e législature a repris le 7 mars 2005. Le
ministre des Finances, Greg Selinger (NPD - St. Boniface), a prononcé son
cinquième discours budgétaire le 8 mars. Le budget prévoit des dépenses
de fonctionnement totales de 8,1 milliards de dollars en 2005 2006, en
hausse de 6,6 p. 100 par rapport à 2004-2005. Dans son discours, M. Selinger
a présenté les « quatre piliers » du budget 2005 :
1. Rembourser la dette
- le paiement de la dette est passé de 96 à 110 millions de dollars
- aucun prélèvement du Fonds de stabilisation des recettes (fonds de réserve)
2. Investir stratégiquement
- hausses significatives pour la santé et l'éducation
- hausse de 8 p. 100 du financement accordé à la ville de Winnipeg
- réduction des frais de scolarité de 10 p. 100 pour une cinquième année
consécutive
- 40 policiers de plus pour l'ensemble de la province
3. Réduire les impôts
- réduction totale de 500 millions de dollars sur six ans
- réductions d'impôts de 30 millions de dollars pour les particuliers
- réductions d'impôts de 54 millions de dollars pour les entreprises
4. Épargner pour l'avenir
- dépôt de 314 millions de dollars dans le Fonds de stabilisation des recettes
- budget équilibré conformément à la Loi sur s'équilibre budgétaire
- surplus projeté de 196 millions de dollars, selon le budget sommaire.
Le deuxième des huit jours consacrés au débat sur le budget, le chef de
l'opposition officielle, Stuart Murray (PC – Kirkfield Park) a présenté
une motion de censure sous la forme d'un amendement à la motion sur le
budget. La motion reprochait au gouvernement de ne pas être intervenu dans
l'intérêt de la province dans de nombreux domaines, notamment de ne pas
avoir :
- présenté de stratégie économique et de plan de réduction des impôts à long
terme;
- fourni des fonds suffisants aux établissements d'enseignement postsecondaire;
- fourni une aide aux éleveurs de bétail de la province et proposé des mesures
visant à assurer une capacité d'abattage suffisante;
- dressé un plan à long terme pour la réduction des listes d'attente dans
les hôpitaux;
- pris des mesures pour permettre la prestation de services de santé financés
par l'État dans les cliniques privées;
- agi pour réduire le nombre record de vols d'automobiles et de meurtres;
- élaboré une stratégie antigang.
Le cinquième jour du débat sur le budget,
Jon Gerrard (libéral indépendant
– River Heights) a officiellement désavoué le budget en proposant un sous-amendement
à la motion de censure de M. Murray. La motion de M. Gerrard soulevait
certaines lacunes dans le bilan du gouvernement, notamment l'absence de
plan efficace d'amélioration de la santé et de prévention des maladies,
le fait de ne pas accorder aux Manitobains le droit à des services de santé
opportuns et de qualité, et le fait de n'avoir rien fait de mieux que le
gouvernement conservateur précédent pour améliorer l'hygiène dentaire des
enfants.
Le 17 mars, huitième et dernier jour du débat sur le budget, la motion
de censure de M. Murray et le sous-amendement de M. Gerrard ont tous deux
été rejetés. Le même jour, le budget a été adopté par 34 voix contre 20
au moyen d'un vote par appel nominal.
Législation
Des 50 projets de loi d'initiative ministérielle et parlementaire qui ont
été présentés pendant la session, seuls quelques-uns avaient terminé leur
parcours dans le labyrinthe législatif à la fin d'avril.
L'un d'eux est le projet de loi 10,
Loi modifiant la Loi sur les prestations
de pension. Il a reçu la sanction royale le 19 avril, après avoir été minutieusement
examiné par l'Assemblée et en comité, puis adopté unanimement à l'étape
de la troisième lecture. Il transforme en profondeur la Loi sur les prestations
de pension en incorporant les recommandations unanimes de la Commission
manitobaine des pensions et en tenant compte des consultations menées auprès
des Manitobains, au sujet notamment des normes minimales, des garanties
accessoires, de la retraite progressive, des surplus et de l'accès aux
fonds détenus dans des comptes de retraite immobilisés.
Le 8 décembre 2004, lors d'un discours prononcé en deuxième lecture, la
ministre du Travail, Nancy Allan (NPD – Saint-Vital), a indiqué que le
projet de loi contenait les plus importantes modifications apportées à
la loi depuis 20 ans. Elle a également souligné que celles-ci pouvaient
se répartir sous quatre grands thèmes : augmenter la souplesse, clarifier
les exigences relatives à la gestion des régimes de pension, clarifier
le traitement des pensions comme des biens familiaux et préserver les pensions.
Bien que le projet de loi n'ait pas connu un parcours sans heurt (voir
la rubrique suivante), les députés de l'opposition l'ont, dans l'ensemble,
appuyé. Le projet de loi 10 réalise en partie les objectifs d'un projet
de loi d'initiative parlementaire présenté par Ron Schuler (PC – Springfield),
porte-parole principal de l'opposition officielle, pendant la session précédente
(projet de loi 212, Loi sur la liberté de choix en matière de pension).
Questions de privilège
Le projet de loi 10, Loi modifiant la Loi sur les prestations de pension,
a suscité de nombreux débats depuis le début de la session. En plus des
discussions habituelles, il a donné lieu à deux questions de privilège.
Le 6 décembre 2004, Ron Schuler a soulevé une question de privilège relative
à la tenue, par le gouvernement le matin même, d'une conférence de presse
frappée d'un embargo sur le projet de loi 10. M. Schuler a soutenu que
la presse avait bénéficié d'une séance d'information complète sur le projet
de loi, avant même que celui-ci n'ait été présenté à l'Assemblée. Il a
ajouté qu'à titre de porte-parole, il avait été contacté par la presse
pour commenter le projet de loi. Or, il n'avait pas été en mesure de le
faire, n'ayant pas assisté à la conférence, dont il ignorait même l'existence.
Le 21 mars, citant de nombreux précédents au Manitoba (ainsi que des décisions
de la présidence de la Chambre des communes et plusieurs autorités en matière
de procédure), le président a conclu qu'il n'y avait pas, de prime abord,
matière à question de privilège.
Par ailleurs, lorsqu'il a rendu sa décision, le président a fortement incité
le gouvernement à réfléchir à l'information qu'il venait de présenter à
l'Assemblée et à ne pas voir dans sa décision un appui à ce genre de pratique.
Il a ajouté que, si la situation venait à se reproduire, il examinerait
minutieusement tous les faits qui lui seraient présentés. Il a aussi suggéré
que la question des conférences de presse soit renvoyée au Comité permanent
du Règlement de l'Assemblée, signalant que les moyens de communication
ont beaucoup évolué depuis 20 ans.
Le 12 avril, une seconde question de privilège a été soulevée relativement
au projet de loi 10. Cette fois, M. Derkach est intervenu devant l'Assemblée
au sujet de commentaires qu'aurait faits le premier ministre Gary Doer
(NPD – Concordia) lors d'une émission de radio locale diffusée le matin
même. M. Derkach reprochait à ce dernier d'avoir dit à la radio que les
députés de l'opposition retardaient l'adoption du projet de loi 10, qui
se trouvait alors à l'étape de la deuxième lecture (il avait été déposé
le 6 décembre 2004 et adopté en première lecture le 8 décembre 2004). M.
Derkach a conclu son intervention en demandant que l'Assemblée se penche
le jour même sur le projet de loi C-10 et que le premier ministre s'excuse
auprès de tous les Manitobains d'avoir tenu des propos qui ne reflétaient
pas la vérité. Le 20 avril, citant le Beauchesne et le Marleau et Montpetit
(et plusieurs décisions de la présidence de l'Assemblée législative du
Manitoba), le président a conclu qu'il n'avait pas le pouvoir de se prononcer
sur des propos tenus à l'extérieur de l'Assemblée et qu'en conséquence,
il ne pouvait pas conclure qu'il y avait, de prime abord, matière à question
de privilège.
Le 10 mars, pendant la période des questions,
John Loewen (PC – Fort Whyte)
a soulevé une question de privilège concernant une remarque de Tim Sale
(NPD – Fort Rouge – ministre de la Santé) parus dans un journal du 26 décembre
2004, voulant que la santé ait été intentionnellement sous-financée dans
le budget. M. Loewen a soutenu que ce commentaire portait atteinte à ses
droits et privilèges de député, constituait une forme d'obstruction et
renvoyait une image faussée de l'Assemblée tout entière. Il a terminé son
intervention en présentant une motion demandant que la question soit renvoyée
à un comité et que le ministre soit tenu de s'excuser.
Le 23 mars, le président a décidé qu'il n'y avait pas, de prime abord,
matière à question de privilège. En plus des précédents du Manitoba et
d'autres autorités en matière de procédure, il a cité des passages du 50e
rapport du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre
des communes, publié en 2002 (concernant des allégations voulant que l'ancien
ministre de la Défense ait induit la Chambre en erreur). Le président a
conclu en citant un extrait de l'ouvrage Parliamentary Practice in New
Zealand : « Il faut établir qu'au moment de faire la déclaration, le député
savait qu'elle n'était pas exacte et qu'en agissant ainsi, il voulait induire
la Chambre en erreur. »
Résolutions de députés
Dans une remarquable démonstration d'harmonie, l'Assemblée a récemment
adopté à l'unanimité deux résolutions de députés.
Le 21 avril, Len Derkach (PC – Russell) a présenté une résolution, appuyée
par Doug Martindale (NPD – Burrows) concernant la démocratie en Ukraine.
Le choix de l'appuyeur était important : il reflétait le fait que les deux
députés s'étaient rendus en Ukraine pour participer à l'élection du 26
novembre 2004 à titre d'observateurs. La résolution demandait à l'Assemblée
de féliciter, d'une part, les citoyens de l'Ukraine pour leur détermination
à se doter d'un processus électoral libre et juste et, d'autre part, le
nouveau président et la nouvelle première ministre de l'Ukraine, pour leur
engagement à former un gouvernement démocratique. La discussion qui a suivi
a retenu l'intérêt des députés de tous les partis. MM. Derkach et Martindale
ont commenté leur expérience d'observateurs, tandis que plusieurs députés
ont fait état des valeurs et des vertus de la démocratie, soulignant qu'il
ne fallait jamais la tenir pour acquise.
Le 28 avril, sous les regards de nombreux anciens combattants de la Seconde
Guerre mondiale qui prenaient place dans la tribune, Bonnie Korzeniowski
(NPD – St. James) a présenté une résolution visant à célébrer le 60e anniversaire
du Jour de la Victoire en Europe. Rappelant d'abord l'ampleur des pertes
subies lors de la guerre la plus importante et la plus destructrice de
l'histoire, la résolution demandait ensuite à l'Assemblée d'exprimer ses
profondes condoléances et de remercier les Canadiens qui se sont sacrifiés
au front et qui ont appuyé l'effort de guerre ici au pays. La résolution
demandait aussi à toutes les générations et à tous les gouvernements de
s'engager dans la lutte pour la paix et la justice sociale. Les députés
ont été si nombreux à vouloir prendre la parole sur la résolution que l'Assemblée
a convenu de prolonger la séance pour leur permettre d'exprimer leurs pensées.
Glen Cummings (PC – Sainte-Rose) a habilement conclu le débat en résumant
comme suit toute sa gratitude envers les anciens combattants : « Je suis
d'une génération énormément privilégiée, grâce à tout ce qu'ils ont fait. »
Quelques minutes plus tard, l'Assemblée a adopté la résolution à l'unanimité.
Conformément au Règlement, à moins d'une urgence, l'Assemblée siégera jusqu'au
jeudi 9 juin, puis ajournera pour l'été.
Rick Yarish
Greffier adjoint/
greffier des comités
Saskatchewan
La session du printemps de l'Assemblée a débuté le 14 mars. Il s'agissait
de la reprise des travaux de la 1re
session, amorcée au printemps de 2004
et poursuivie par une courte session d'automne. La première séance de 2005
a commencé par l'expression de condoléances pour les quatre policiers de
la GRC tués dans l'exercice de leurs fonctions, à Mayerthorpe, en Alberta.
Par ailleurs, plusieurs cérémonies et débats ont marqué la session :
- Un débat d'urgence pour demander au gouvernement fédéral de respecter le
principe d'équité en matière de revenus énergétiques provinciaux et d'entamer
immédiatement les négociations d'un accord qui mettrait la Saskatchewan
à l'abri de la récupération des transferts de péréquation en raison de
ses revenus énergétiques, et l'examen de la réforme du programme national
de péréquation en ce qui a trait à la détermination des versements et des
disparités fiscales. La motion a été adoptée.
- Une cérémonie pour décerner la médaille du bénévolat de la Saskatchewan
à douze personnes exceptionnelles.
- Un hommage aux athlètes olympiques et paralympiques de la Saskatchewan,
le 2 mai.
Deux députés ont eu l'honneur de faire adopter leurs projets de loi par
l'Assemblée. Greg Brkich (Arm River-Watrous) a déposé le
Recognition of
John George Diefenbaker Day Act, en vertu duquel le 18 septembre, date
d'anniversaire de naissance du premier premier ministre d'origine saskatchewanaise,
est proclamé le Jour John George Diefenbaker, en reconnaissance de sa contribution
au Canada. Le Tommy Douglas Day Act, parrainé par Warren McCall (Regina
Elphinstone-Centre), désigne également la date d'anniversaire de naissance
de M. Douglas, soit le 20 octobre, comme le Jour Tommy Douglas, en hommage
au travail qu'il a accompli et à sa contribution à la province.
Budget
Le 23 mars, le ministre des Finances,
Harry Van Mulligen, a présenté le
douzième budget équilibré consécutif du gouvernement néo-démocrate. Le
thème principal de ce budget du centenaire était « Bâtir en prévision des
100 prochaines années », en mettant l'accent sur les priorités. Le gouvernement
a prévu notamment des investissements record en éducation et en santé,
la bonification des programmes sociaux, des mesures de développement économique
et l'augmentation des budgets d'immobilisations pour le bien des générations
futures.
Ken Cheveldayoff (Saskatoon Silver Springs), porte-parole de l'opposition
en matière de finances, a déclaré que le budget manquait de vision. Compte
tenu de l'augmentation des revenus du gouvernement au cours de l'année
précédente, l'opposition a proposé un amendement à la motion sur le budget,
énumérant plusieurs autres secteurs où le gouvernement aurait pu investir.
Après débat, l'amendement a été rejeté et la motion initiale, adoptée.
Conformément au précédent établi l'an dernier, la plupart des dépenses
prévues dans le budget ont été soumises à l'examen des divers comités sectoriels.
Quant aux dépenses prévues pour le Conseil exécutif et quelques ministères
– Agriculture et Agroalimentaire, Relations gouvernementales, Santé et
Éducation –, c'est le Comité des finances (comité plénier) qui est chargé
de les examiner.
Motion de privilège
L'accès aux séances d'information technique a suscité des remous au cours
de la session du printemps. La question a d'abord été soulevée le 22 mars,
lorsque les députés de l'opposition ont écrit au président pour indiquer
qu'ils craignaient se faire refuser l'accès à une séance d'information
technique sur le budget. Le gouvernement soutenait que cette séance s'adressait
uniquement aux médias. La question a été réglée en dehors de la Chambre,
lorsque le gouvernement a accepté d'organiser une autre séance d'information
pour les députés de l'opposition.
Par la suite, le 11 avril, Rod Gantefoer (Melfort), leader de l'opposition
à la Chambre, a soulevé une question de privilège du fait qu'on avait interdit
aux députés de l'opposition et à leur personnel d'assister à une séance
d'information technique sur le rapport annuel 2004 de la Saskatchewan Water
Corporation. L'argument de M. Gantefoer se fondait sur une décision du
président de la Chambre des communes en 2001. Ce dernier avait statué que
le refus de permettre aux députés et à leur personnel d'assister à une
telle séance sur un projet de loi – sous embargo et réservée aux médias
– constituait, à première vue, un cas d'outrage au Parlement. Après examen
de la question, le Comité permanent de la procédure et des affaires de
la Chambre avait appuyé la décision du président.
Notant qu'aucun précédent de l'Assemblée de la Saskatchewan ne s'appliquait
directement à cette situation, le président Myron Kowalsky a conclu à la
pertinence du principe établi par la décision des Communes : le fait que
le précédent d'Ottawa concernait un projet de loi et non un rapport ou
un budget n'infirmait pas le principe que rien ne doit gêner les députés
dans l'exercice de leurs fonctions parlementaires. Par conséquent, il s'est
dit d'avis que l'Assemblée pouvait décider comment procéder dans cette
affaire.
M. Gantefoer a ensuite présenté une motion exigeant que les membres du
personnel du Conseil exécutif qui avaient empêché l'opposition d'assister
à la séance d'information soient déclarés coupables d'outrage à l'Assemblée
et qu'à l'avenir, les députés de l'opposition et leur personnel puissent
assister à n'importe quelle conférence de presse ou séance d'information
sous embargo organisée par le gouvernement ou les sociétés d'État et ouverte
aux médias. Un débat a suivi, puis le leader du gouvernement à la Chambre,
Harry Van Mulligen, a proposé de renvoyer la question au Comité permanent
des privilèges. Le débat a alors pris fin, le Comité ayant reçu l'ordre
de présenter son rapport dans un délai d'une semaine.
Comme le Comité n'a pas réussi à résoudre la question au cours de ses délibérations,
l'Assemblée a dû l'examiner une deuxième fois. Le 2 mai, le gouvernement
a déposé une motion en trois points pour résoudre le problème :
- Premièrement, que l'Assemblée demande au gouvernement d'ordonner à ses
représentants et à ses sociétés d'État de reconnaître et de respecter les
droits et privilèges de tous les députés;
- Deuxièmement, que tous les députés et leur personnel puissent avoir accès
à toutes les séances d'information technique ou conférences de presse portant
sur des questions que l'Assemblée devra traiter, avant les médias ou en
même temps qu'eux;
- Troisièmement, que l'exclusion des députés et de leur personnel de toute
séance d'information technique pour les médias ne soit pas considérée comme
une atteinte au privilège si une séance prévue pour eux est tenue avant
ou pendant celle des médias.
L'opposition a proposé un amendement condamnant le gouvernement pour son
refus de permettre aux députés et à leur personnel d'assister aux séances
d'information technique ou aux conférences de presse sous embargo destinées
aux médias. Le débat s'est poursuivi tout l'après-midi, puis l'amendement
a été mis aux voix et rejeté. La motion initiale a ensuite été adoptée.
Travaux des comités
L'Assemblée vient de terminer une année complète sous le régime des nouvelles
règles adoptées en 2004, qui concernent notamment la réorganisation des
comités. À ce jour, les activités des comités ont surtout consisté à examiner
les projets de loi, le budget des dépenses et les rapports des sociétés
d'État. On s'attend à ce qu'au cours de leur deuxième année de fonctionnement,
ils puissent s'occuper d'autres questions de leur ressort, comme l'examen
des règlements, la tenue d'enquêtes et l'organisation d'audiences publiques
sur des projets de loi.
Célébrations du centenaire de la province
La Saskatchewan célèbre en 2005 le 100e anniversaire de son entrée dans
la Confédération. L'Assemblée a souligné cet événement marquant par un
débat commémoratif spécial, au cours de la première semaine de la session
du printemps. Le texte de la motion traduit bien les sentiments des députés :
Que l'Assemblée législative marque sa première séance de l'année du centenaire
en rendant hommage à la Saskatchewan – son histoire riche en traditions
et sa diversité culturelle; ses idées innovatrices, son esprit communautaire
et sa fierté collective; ses réalisations et ses perspectives d'avenir;
et tous ses citoyens, ses lieux et ses horizons qui en font une province
respectée et lui promettent un avenir radieux et prospère.
L'anniversaire officiel est le 4 septembre, mais les célébrations se dérouleront
tout au long de l'année. Des activités de toutes sortes seront organisées
sous le thème « 100 ans de cœur » – allant des manifestations très médiatisées,
comme le Gala du centenaire, ou sportives, comme les Jeux du Canada, aux
festivités locales et familiales en l'honneur du retour au bercail des
natifs de la province.
Voici quelques-unes des activités prévues :
- Des fêtes spéciales en l'honneur des centenaires et des nouveaux-nés de
la province;
- La composition et l'enregistrement d'une chanson du centenaire;
- La fabrication et la vente de souvenirs du centenaire – symbole officiel,
vêtements, épinglettes et plaques d'immatriculation;
- La remise de la médaille du centenaire de la Saskatchewan à des citoyens
qui ont beaucoup contribué à la société;
- La culture spéciale, par la centrale électrique Shand de SaskPower, du
lis rouge orangé, emblème floral de la province, qui sera distribué et
planté un peu partout dans la province;
- Le lancement du site Web du centenaire qui se veut une boîte à idées –
comme des subventions et des programmes pour l'organisation d'activités
communautaires, des projets intéressant les jeunes, comme le Projet Paix
et la grande tournée du centenaire de Theresa Sokirka, ou des ressources
pour organiser sa propre activité. Le site propose aussi une liste amusante :
les 100 raisons de fêter.
Les festivités du centenaire comprendront également la visite de la Reine
et du duc d'Édimbourg, du 17 au 20 mai. Pendant leur séjour, ils inaugureront
au Palais législatif une statue de Sa Majesté la représentant sur son cheval
Burmese, en l'honneur de son jubilé, et une peinture murale du centenaire.
En outre, ils visiteront la First Nations University of Canada et le Centre
canadien de rayonnement synchrotron de l'Université de la Saskatchewan.
Rénovations à l'Assemblée législative
Après 27 ans de service, le tout premier système audio de la Chambre a
été remplacé par un système numérique moderne. Étant donné l'âge de ses
circuits, l'ancien système tombait souvent en panne et fonctionnait mal.
La planification de ce projet a commencé à l'automne 2004, sa mise en œuvre
étant retardée jusque après la session d'automne. Ensuite, au début de
décembre, le vieux système a été mis hors service et démantelé. L'installation
du nouvel équipement - microphones et haut-parleurs modernes sur chaque
pupitre - a suivi au début de la nouvelle année. La vérification et la
mise au point du système se sont faites pendant les premières séances de
la session du printemps. L'installation de nouveaux haut-parleurs a également
permis d'améliorer la qualité du son dans les tribunes.
L'étape finale du projet consistait à moderniser le câblage et le système
de transmission des données. On a fait passer des fils jusqu'à chacun des
pupitres afin que les députés puissent y brancher leur ordinateur portable
et, ainsi, ne plus avoir besoin de piles. Chaque console de pupitre est
aussi munie d'une prise pour la transmission des données informatiques.
Ainsi, les députés disposent d'un accès fiable à Internet. Auparavant,
ils devaient se contenter d'un service d'accès Internet sans fil.
Les pupitres des députés à la Chambre sont ceux qui ont été conçus par
les architectes du Palais législatif au début du XXe
siècle. Toute modification
qui y a été apportée est conforme aux directives provinciales relatives
aux biens patrimoniaux. D'ailleurs, les pièces d'origine du meuble y ont
été incorporées chaque fois qu'il était possible de le faire. Par exemple,
le couvercle en laiton qui recouvrait l'encrier s'ouvre désormais pour
que les députés puissent ranger les fils électriques dans leur pupitre
et faire passer celui qui alimente leur ordinateur.
La deuxième nouveauté visible du Palais législatif a été l'ouverture, en
avril, de la boutique de la galerie Cumberland. Cette boutique de cadeaux
vend des produits qui font connaître l'Assemblée législative et mettent
en valeur les talents des artisans de la province et d'ailleurs au Canada.
Les œuvres d'art des Premières nations y seront également exposées.
La boutique, qui a vu le jour grâce à la collaboration entre l'Assemblée,
les membres associés du Royal Saskatchewan Museum et la Saskatchewan Property
Management Corporation, est le couronnement de plusieurs années d'efforts.
Les profits serviront à financer les activités des associés, notamment
l'élaboration de programmes destinés au public par le Royal Saskatchewan
Museum.
Margaret (Meta) Woods
Greffier adjointe
Ontario
L'Assemblée a repris rapidement ses travaux après le congé d'hiver et entamé
la session du printemps le 14 février 2005.
John Tory, chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, a remporté
l'élection partielle tenue dans le comté du Dufferin-Peel-Wellington-Grey
après la démission du député sortant et ex-premier ministre,
Ernie Eves.
M. Tory a remporté l'élection le 17 mars et assumé ses fonctions à la Chambre
le 29 mars.
Elizabeth Witmer, députée de Kitchener-Waterloo, est chef adjointe et présidente
du Caucus des progressistes-conservateurs. Deux membres du Parti conservateur,
John Baird, député de Nepean-Carleton, et Jim Flaherty, député de Whitby-Ajax,
ont annoncé leur intention de se présenter aux prochaines élections fédérales.
La députée du NPD Marilyn Churley, qui représente Toronto-Danforth, a également
annoncé qu'elle chercherait à obtenir l'investiture fédérale dans la circonscription
voisine de Beaches-East York.
L'Assemblée a travaillé à la législation tout au long de la session du
printemps. Un texte de loi visant à créer et à contrôler le Plan de la
ceinture de verdure pour le développement de la région du Golden Horseshoe,
dans le sud de l'Ontario, a reçu la sanction royale. L'objectif visé est
de créer plus d'un million d'acres d'espaces verts afin d'assurer une protection
permanente à des terres agricoles et écologiquement vulnérables, tout en
concentrant la croissance et en restreignant l'étalement urbain.
La Loi modifiant la Loi sur le patrimoine de l'Ontario a également reçu
la sanction royale. Cette mesure vise, entre autres, à fournir aux municipalités
davantage d'outils et une plus grande marge de manœuvre pour prévenir la
destruction de propriétés patrimoniales et améliorer la protection du patrimoine
marin et des ressources archéologiques.
Le ministre de l'Énergie a présenté plusieurs textes de loi et initiatives
en vue de répondre aux préoccupations pressantes concernant le coût et
la disponibilité d'approvisionnements fiables en électricité pour la province.
Compte tenu de l'engagement de fermer toutes les stations génératrices
alimentées au charbon d'ici 2007 ainsi que de la nécessité de remplacer
la capacité de production de 25 000 mégawatts dans un délai de 20 ans, soit
80 p. 100 de la capacité actuelle de production de la province, le cadre
législatif a pour objet de promouvoir une culture de la conservation, de
faire correspondre les tarifs au coût véritable de la production et de
la distribution de l'énergie et d'encourager les intérêts privés à participer
aux efforts en vue de répondre aux besoins actuels et à long terme. On
a mis sur pied un Bureau des économies d'énergie, sous la gouverne d'un
directeur des économies d'énergie de l'Ontario, et, à la fin avril, on
a fermé la station génératrice de Lakeview alimentée au charbon, principale
source de pollution atmosphérique dans la région du Grand Toronto.
Au moyen d'un vote par oui ou non, l'Assemblée a adopté une mesure législative
modifiant plus de 70 lois afin de les rendre conformes à des décisions
judiciaires attestant la constitutionnalité du mariage homosexuel. Le texte
de loi précise également que les institutions religieuses n'ont pas à consacrer
des mariages qui vont à l'encontre de leurs convictions.
Le procureur général a présenté un projet de loi portant création d'une
assemblée de citoyens sur la réforme électorale, en vue d'étudier le système
électoral de l'Ontario. S'il est recommandé de modifier le système, les
citoyens seront consultés sur la solution de rechange proposée lors d'un
référendum. Par ailleurs, un jury de citoyens sur le financement politique
fera des recommandations sur la manière dont sont financés les partis politiques
et les campagnes électorales. La loi rendrait également obligatoire la
tenue d'élections tous les quatre ans et augmenterait de 103 à 107 le nombre
de circonscriptions dans la province.
Activité des comités
Le Comité permanent de la justice a élu comme président
Shafiq Qaadri le
16 décembre 2004. Le Comité a fait rapport sur le projet de loi 110,
Loi
exigeant la divulgation à la police de renseignements en ce qui concerne
les personnes traitées pour blessure par balle, et le projet de loi 158,
Loi remplaçant la Loi sur les cinémas et modifiant d'autres lois en ce
qui concerne les films. En avril, le Comité a entrepris des consultations
publiques sur le projet de loi 128, Loi modifiant diverses lois en ce qui
concerne les pouvoirs d'exécution, les pénalités et l'administration des
biens confisqués ou pouvant être confisqués au profit de la Couronne du
chef de l'Ontario par suite d'activités de crime organisé et de culture
de marijuana ainsi que d'autres activités illégales.
Le 1er
mars, l'Assemblée a renvoyé au Comité permanent des affaires gouvernementales
le projet de loi 163, Loi modifiant la Loi de 1999 sur la ville d'Ottawa.
Le 2 mars, le Comité s'est réuni afin d'examiner le projet de loi article
par article. Ce texte de loi modifie la Loi de 1999 sur la ville d'Ottawa
et « exige que la cité adopte une politique traitant de l'utilisation du
français et de l'anglais dans la totalité ou certaines parties de son administration
et dans la fourniture de la totalité ou de certains de ses services municipaux ».
Le même jour, le Comité a fait rapport sans amendement du projet loi, qui
a reçu la sanction royale le 9 mars.
En avril et mai, le Comité permanent des affaires gouvernementales a tenu
consécutivement à Toronto des audiences publiques sur projet de loi 136,
Loi sur l'établissement de zones de croissance planifiée et de plans de
croissance, puis sur le projet de loi 155, Loi modifiant la Loi de 1996
sur les obligations familiales et l'exécution des arriérés d'aliments et
apportant des modifications corrélatives à la Loi de 1997 sur la protection
du poisson et de la faune.
Le Comité permanent de la politique sociale s'est réuni pendant cinq jours
pour l'examen article par article du projet de loi 118, Loi traitant de
l'élaboration, de la mise en œuvre et de l'application de normes concernant
l'accessibilité pour les personnes handicapées en ce qui concerne les biens,
les services, les installations, l'emploi, le logement, les bâtiments et
toutes les autres choses qu'elle précise, puis a fait rapport du projet
de loi à l'Assemblée avec amendements. Il a ensuite tenu des audiences
publiques pendant trois jours, dont un à Kitchener, sur le projet de loi
144, Loi modifiant des lois concernant les relations de travail. Le Comité
a terminé en une journée son examen article par article et fait rapport
du projet de loi à l'Assemblée avec amendements. Le projet de loi 183,
Loi traitant de la divulgation de renseignements et de dossiers aux personnes
adoptées et à leurs pères ou mères de sang, a été renvoyé pour examen.
Anne Stokes
Greffière de comité
Colombie-Britannique
L'Assemblée législative de la Colombie-Britannique a été convoquée le matin
du 8 février 2005 pour la prorogation de la 5e
session de la 37e législature.
La 6e session a débuté au cours de l'après-midi par le discours du Trône,
qu'a lu la lieutenante-gouverneure Iona Campagnolo. Inspiré de l'idéal
olympique, le discours a mis en relief « cinq grands objectifs pour une
décennie en or », à savoir : faire en sorte que la population de la Colombie-Britannique
soit la mieux éduquée et la plus instruite du continent; tracer la voie
vers des modes de vie sains et la bonne forme physique en Amérique du Nord;
édifier le meilleur réseau de soutien du Canada pour les personnes handicapées,
les personnes qui ont des besoins spéciaux, les enfants à risque et les
aînés; occuper la première place dans le monde pour la gestion durable
de l'environnement; créer plus d'emplois par habitant que partout ailleurs
au Canada.
Le 15 février, se faisant l'écho des thèmes abordés dans le discours du
Trône, le ministre des Finances, Colin Hansen (Vancouver-Quilchena), a
présenté un budget qui affichait un excédent de 1,4 milliard de dollars
et prévoyait une réserve pour éventualités de 300 millions de dollars.
Le budget allouait 1,7 milliard de dollars pour le remboursement de la
dette, ce qui représente la plus importante réduction de dette annuelle
dans les annales de la province. D'autres mesures budgétaires sont à signaler,
notamment un nouvel investissement de trois milliards de dollars dans l'infrastructure
des transports de la province; des investissements additionnels dans le
secteur du tourisme; des dépenses accrues dans les programmes de santé
et d'éducation; le relèvement du seuil pour les impôts sur le capital des
sociétés; des dégrèvements fiscaux supplémentaires pour les consommateurs
qui achètent des appareils de chauffage à haut rendement et des voitures
hybrides.
Dans sa réponse, le leader parlementaire de l'opposition,
Joy MacPhail
(Vancouver-Hastings), a qualifié le budget de « métamorphose politique extrême
de dernière minute », déclarant que le budget ne réussirait pas à cacher
?« le bilan passé du gouvernement : des déficits records, des augmentations
de taxes et de frais, des listes d'attente plus longues, des plans de privatisation
ratés et une province davantage polarisée et divisée ».
Le leader parlementaire du gouvernement,
Graham Bruce (Cowichan-Ladysmith),
a adopté une mesure procédurale digne de mention en déclarant qu'en raison
des élections à date fixe prévues pour le 17 mai, le budget serait débattu,
mais qu'il n'y aurait pas d'examen détaillé du budget des dépenses avant
les élections. Dénonçant ce qui lui apparaissait comme une « caisse noire
préélectorale » de 236 millions de dollars–- montant désigné comme des dépenses
non spécifiées de développement économique –, Mme MacPhail a promis que
son parti collaborerait avec le gouvernement pour mettre fin au débat sur
le budget des dépenses avant le 19 avril, date fixée pour la dissolution.
Bien que cette offre n'ait pas été retenue, les libéraux et les néo-démocrates
de la province ont indiqué que leurs partis respectifs détermineraient
si la date des élections devrait être reportée à l'automne pour permettre
un examen approfondi du budget des dépenses avant ces élections.
Le gouvernement a cependant présenté 11 budgets supplémentaires des dépenses
pour, entre autres, la construction d'installations olympiques, l'aide
au secteur agricole, la revitalisation du secteur forestier et le remboursement
d'une partie de la dette de la B.C. Transportation Financing Authority
par un montant de 550 millions de dollars. En outre, deux projets de loi
ont reçu la sanction royale. Le projet de loi 2, Thompson Rivers University
Act, établit la plus récente des universités canadiennes. Située à Kamloops,
l'Université Thompson Rivers combine les programmes d'enseignement et de
formation professionnelle du University College of the Cariboo avec les
cours en ligne et par correspondance offerts par la B.C. Open University
et l'Open College. Le projet de loi 4, Attorney General Statutes Amendment
Act, met sur pied un nouveau service chargé de recalculer annuellement
les pensions alimentaires pour les enfants.
Le leader parlementaire du gouvernement a proposé d'ajourner la 6e session
le 10 mars. Un hommage a alors été rendu à certains des 17 députés de l'Assemblée
législative qui ont décidé de quitter la vie politique. En particulier,
les députés du gouvernement et de l'opposition ont souligné la contribution
de Mme MacPhail.
Le 19 avril, la 37e législature a été dissoute, et les brefs électoraux
ont été délivrés pour les élections provinciales du 17 mai.
Élections provinciales
Décrite par les médias comme peu mouvementée, la campagne électorale a
été l'occasion de deux débats, un télévisé et l'autre radiodiffusé, entre
les chefs de trois partis (libéraux, néo-démocrates et verts). Le consortium
de médias qui a diffusé le débat télévisé a décidé d'en exclure le chef
de la Réforme démocratique, jugeant que ce parti naissant n'avait pas suffisamment
d'ancrage en Colombie-Britannique, même s'il compte un député à l'Assemblée
législative.
Les résultats préliminaires indiquent que le Nouveau Parti démocratique
a remporté 33 sièges, alors qu'il n'en avait que trois avant les élections.
Le chef du NPD, Carole James (Victoria-Beacon Hill), s'est fait élire et
deviendra donc chef de l'opposition officielle. Ces élections marquent
aussi le retour de sept anciens ministres néo-démocrates dans les rangs
de l'opposition officielle, notamment Jenny Wai Ching Kwan (Vancouver-Mount
Pleasant), Corky Evans (Nelson-Creston) et Mike Farnworth (Port Coquitlam-Burke
Mountain). Le parti a récupéré son niveau d'appui traditionnel en obtenant
41 p. 100 du suffrage populaire.
Dirigé par le premier ministre
Gordon Campbell (Vancouver-Point Grey),
le Parti libéral de la Colombie-Britannique a été reporté au pouvoir avec
46 sièges, contre 73 avant les élections. Il compte parmi ses nouvelles
recrues Carole Taylor (Vancouver-Langara), ex-présidente de la Société
Radio-Canada, et Wally Oppal (Vancouver-Fraserview), ancien juge de la
Cour d'appel provinciale.
Référendum sur la réforme électorale
Les résultats préliminaires montrent que le non l'emporte au référendum
qui vise à déterminer si la province adoptera le mode de scrutin à vote
unique transférable pour les futures élections. Pour la concrétisation
de la réforme, il fallait que le oui recueille 60 p. 100 des suffrages
exprimés et prévale dans 48 des 79 circonscriptions provinciales. La question
– La Colombie-Britannique doit-elle adopter le système électoral VUT-C.-B.
suite à la recommandation de l'Assemblée des citoyens sur la réforme électorale?
– a reçu une réponse favorable correspondant à 56,8 p. 100 du total des
suffrages, mais, étonnamment, le oui l'a emporté dans toutes les circonscriptions
qui avaient communiqué leurs résultats à l'heure où nous publions ces lignes.
L'issue mitigée du référendum sur la réforme électorale posera un dilemme
intéressant au nouveau gouvernement. Répondant aux questions des journalistes
après sa victoire électorale, le premier ministre Campbell a indiqué qu'il
souhaitait connaître l'avis de l'Assemblée des citoyens pour tirer des
enseignements de la campagne référendaire et pour voir si « nous devrions
aller dans une autre direction ou poursuivre dans la même voie » vers la
mise en œuvre du vote unique transférable propre à la Colombie-Britannique.
Autres affaires
Des félicitations sont de mise pour E. George MacMinn, c.r., greffier de
la Chambre, qui s'est vu décerner l'Ordre de la Colombie-Britannique le
15 avril. M. MacMinn est le principal agent supérieur de l'Assemblée législative
de la province et le greffier parlementaire qui compte le plus grand nombre
d'années de service à ce titre dans tout le Commonwealth.
Jonathan Fershau
Attaché de recherche
Bureau du greffier des comités
Île-du-Prince-Édouard
L'Assemblée législative a ouvert la deuxième session de la 62e Assemblée
générale le 18 novembre 2004. Elle a ajourné ses travaux le 16 décembre,
après 17 jours de séance, jusqu'à nouvelle convocation du président, et
a été rappelée le 6 avril.
Mesures législatives importantes
L'Assemblée a étudié deux projets de loi particulièrement importants pendant
la session :
An Act to Amend the Tobacco Sales to Minors Act
interdit la vente de tabac
dans des endroits désignés, dont les établissements de santé, les édifices
gouvernementaux, les écoles et les installations récréatives. La Loi interdit
également la vente de tabac dans les distributrices ou tout autre comptoir
ou vitrine libre-service. Une des dispositions, qui entrera en vigueur
le 1er juin, interdira aussi la vente de tabac dans les pharmacies et certains
magasins de détail.
Aux termes du Renewable Energy Act, une entreprise de service public devra
obtenir chaque année une quantité fixe de son énergie électrique auprès
de sources d'énergie renouvelable. Cette disposition entrera en vigueur
en 2010, auquel moment au moins 15 p. 100 de l'énergie électrique d'un
service public devrait provenir de sources renouvelables ou « vertes ». Le
texte de loi exige également que les services publics réalisent des plans
de gestion axés sur la demande en vue de réduire la demande d'énergie électrique
pendant les périodes de pointe. Enfin, la Loi permettra que les services
publics concluent des ententes de facturation nette avec des générateurs
d'énergie renouvelable de faible capacité.
Démission de la commissaire à l'information et à la protection de la vie
privée
Karen Rose, première commissaire à l'information et à la protection de
la vie privée de la province, a démissionné de son poste en avril 2005,
pour des raisons personnelles. Lorsqu'il a annoncé la nouvelle, le président
Greg Deighan a félicité Mme Rose de son excellent travail et l'a remerciée
du professionnalisme dont elle a fait preuve dans l'exécution de ses fonctions.
Mme Rose, qui occupait ce poste depuis novembre 2002, était chargée de
l'application du Freedom of Information and Protection of Privacy Act.
Un remplaçant sera nommé prochainement. Il revient au Comité permanent
de la gestion législative de recommander à l'Assemblée législative un candidat,
dont la nomination ne pourra être confirmée qu'avec l'appui d'au moins
les deux tiers des députés votants.
Départ à la retraite du directeur général des élections
Le directeur général des élections de la province,
Merrill Wigginton, a
pris sa retraite le 30 avril après avoir occupé cette charge pendant 19
ans. D'aucuns conviendraient qu'il a connu son heure de gloire lors des
élections générales de 2003, quand l'ouragan Juan a frappé la province
dès les premières heures de la journée du scrutin. L'ouragan a causé des
pannes de courant et des dommages matériels à l'échelle de la province,
en plus d'entraîner la fermeture d'écoles, de bureaux gouvernementaux et
de commerces en raison des milliers d'arbres abattus et des lignes de transport
d'énergie endommagées. Deux tiers des bureaux de scrutin sont restés sans
courant toute la journée, et il a fallu compter les bulletins de vote à
la lueur des lanternes à pétrole et des chandelles. Malgré cela, la participation
au scrutin, soit un peu plus de 83 p. 100, était à peine inférieure à celle
des élections générales de 2000, témoignant du flegme et du sang-froid
dont M. Wigginton a su faire preuve face à la catastrophe. Faut-il parler
de déformation professionnelle : dès son départ à la retraite, M. Wigginton
s'est rendu en Colombie-Britannique afin d'y prêter main-forte aux élections
générales provinciales et au scrutin sur la représentation proportionnelle.
Lowell Croken, ex-directeur général adjoint des élections, qui travaille
pour le bureau des Élections de l'Île-du-Prince-Édouard depuis 1996, a
été nommé directeur général intérimaire.
Commission sur l'avenir électoral de l'Île-du-Prince-Édouard
La Commission sur l'avenir électoral de l'Île-du-Prince-Édouard a été créée
en janvier pour faire suite aux recommandations contenues dans le rapport
de la Commission sur la réforme électorale, publié en 2003 (offert en version
intégrale à www.assembly.pe.ca). Elle comporte huit membres, dont un représentant
de chacun des trois partis politiques inscrits lors des élections générales
provinciales de 2003, un représentant de chacun des quatre districts électoraux
fédéraux de la province, choisi par le Comité permanent de la gestion législative,
et un président, également choisi par le Comité permanent.
La Commission sur l'avenir électoral de l'Île-du-Prince-Édouard doit élaborer
et réaliser un programme de sensibilisation du public afin de mieux faire
connaître l'actuel système majoritaire uninominal à un tour et l'option
possible du système proportionnel mixte. La Commission doit également préparer
le libellé de la question qui sera posée aux habitants de l'île dans un
prochain plébiscite afin de connaître leurs préférences. Elle formulera
également une recommandation à l'Assemblée législative concernant la date
du référendum.
Les commissaires ont commencé leurs réunions en mars et prévoient une série
de rencontres publiques à l'automne. Les avantages et les inconvénients
des deux systèmes de scrutin seront présentés au public lors de ces rencontres,
qui susciteront sans doute de longues discussions.
Association parlementaire du Commonwealth
La section de l'Île-du-Prince-Édouard accueillera le 27e Colloque parlementaire
canadien de l'APC à Summerside du 20 au 23 octobre. Toutes les instances
recevront prochainement des invitations et des formulaires d'inscription.
Le président Deighan a représenté la Région du Canada lors de la réunion
semestrielle 2005 du Comité exécutif de l'APC tenue à Sydney, en Australie,
en avril.
Des petits à la législature
Les députés de l'Assemblée législative ont accueilli 25 enfants le 12 avril
dans le cadre d'un programme pilote intitulé « Take a Little to the Legislature »
(Emmenez un petit à la législature). Des membres de l'organisme Grands
frères/Grandes sœurs ont pu observer de près les rouages du gouvernement
et de l'Assemblée législative provinciale. Chaque député était jumelé pour
la journée avec un des jeunes parrainés par l'organisme. Pendant la matinée,
les enfants ont pu visiter les bureaux de l'opposition officielle, ainsi
que le bureau du premier ministre avant de se rendre à la Maison du Gouvernement,
où de la pizza a été servie sur des plateaux d'argent, au grand plaisir
des invités. L'après-midi s'est déroulé dans la tribune du public à Province
House, où chaque petit a été accueilli et présenté par le député avec lequel
il était jumelé. La journée a connu un grand succès et a suscité beaucoup
d'intérêt pour l'organisme des Grands frères/Grandes sœurs et ses activités.
Marian Johnston
Greffière adjointe et greffière de comités
Territoires du Nord-Ouest
La troisième session de la 15e Assemblée législative a été prorogée le
10 mars 2005. Parmi les principales affaires traitées, il convient de souligner
l'adoption du budget 2005-2006, le troisième et dernier projet de loi établissant
l'autonomie gouvernementale du peuple tlicho de North Slave, un projet
de loi qui fusionne deux entités d'investissement et de développement de
l'entreprise relevant du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et
un projet de loi qui confère aux personnes qui vivent en union non traditionnelle
les mêmes droits et obligations qu'aux personnes mariées. En tout, sept
projets de loi ont été sanctionnés le 10 mars.
- La Loi sur l'Agence de services communautaires tlicho (projet de loi 15)
a pour effet de constituer l'Agence de services communautaires tlicho,
chargée d'exercer des fonctions dans les domaines de l'éducation, de la
santé et des services sociaux au sein des collectivités tlicho et sur les
terres tlicho. La constitution de l'Agence est requise par l'Entente de
services intergouvernementale tlicho conclue aux termes de l'Accord tlicho
sur les revendications territoriales et l'autonomie gouvernementale.
- La Loi sur la Société d'investissement et de développement des Territoires
du Nord-Ouest (projet de loi 16) constitue une société dont la mission
est de soutenir les objectifs de développement économique du gouvernement
des Territoires du Nord-Ouest en encourageant la création et le développement
d'entreprises commerciales, en les informant, en leur fournissant une aide
financière et en y investissant.
- La Loi sur la modernisation de certains régimes d'avantages et d'obligations
(projet de loi 17) modifie plusieurs lois afin de veiller à ce que la définition
de « conjoint » vise aussi les personnes qui vivent en union conjugale hors
des liens du mariage pour que les droits et obligations accordés ou imposés
en vertu de ces lois s'appliquent de façon équitable aux personnes qui
vivent en union conjugale sous d'autres formes, dont les unions homosexuelles.
- La Loi modifiant la Loi sur la cour territoriale (projet de loi 18) supprime
la limite d'âge de 65 ans, avec possibilité de renouvellement du mandat,
pour les juges territoriaux et les juges territoriaux adjoints. La limite
d'âge absolue de 75 ans est maintenue.
- La Loi de crédits pour 2005-2006 (projet de loi 19) et la
Loi no 3 de 2004-2005
sur les crédits supplémentaires (projet de loi 20) visent à autoriser le
gouvernement des Territoires du Nord-Ouest à engager des dépenses de fonctionnement
et des dépenses d'investissement en immobilisations pour l'exercice 2005
2006 ainsi que des crédits supplémentaires pour 2004 2005.
- La Loi modifiant la Loi sur la fonction publique (projet de loi 21) prévoit
la nomination d'agents de révision des nominations qui entendront les appels
interjetés à l'encontre de nominations faites à la suite d'un concours;
elle autorise, en outre, la prise de règlements pour régir ces appels.
Session budgétaire
Le ministre des Finances, Floyd Roland, député d'Inuvik Boot Lake, a présenté
son deuxième budget de la 15e
Assemblée le 10 février. Les quatre semaines
qui ont suivi ont été fécondes en événements, puisque les députés ont débattu
du bien-fondé d'un budget dont ils avaient examiné la version provisoire
en comités permanents en janvier. Une bonne part du débat animé a porté
sur la fermeture proposée d'installations de la Justice à Hay River et
à Inuvik. On a pu constater une divergence d'opinions considérable entre
les députés et le ministre de la Justice concernant les économies réalisées
grâce à ces fermetures et la méthodologie utilisée pour calculer ces économies.
Le budget 2005 2006 tenait compte également de la scission du ministère
des Ressources, de la Faune et du Développement économique (RFDE), entrée
en vigueur le 1er avril, pour former deux ministères, soit Industrie, Tourisme
et Investissement, d'une part, et Environnement et Ressources naturelles,
d'autre part. Cette mesure permet de séparer les deux mandats contradictoires
que sont la protection de l'environnement et le développement économique,
lesquels coexistaient auparavant au sein du ministère d'origine.
Examen par le Comité du rapport électoral
Le Comité permanent du règlement et de la procédure a fait rapport, le
17 février, de son examen public du rapport remis par le directeur général
des élections sur l'administration des élections générales de 2003, qui
contenait notamment les recommandations suivantes : la tenue d'élections
à date fixe, la sensibilisation accrue de la population à l'égard du processus
électoral et un examen administratif exhaustif de la Loi électorale. Dans
son rapport, le Comité sur le règlement a approuvé la totalité des recommandations,
lesquelles ont été adoptées à la Chambre après quelques discussions. Il
convient particulièrement de souligner la recommandation de modifier les
dispositions législatives nécessaires afin que les élections générales
se tiennent à date fixe. À l'avenir, les élections générales dans les Territoires
du Nord-Ouest se tiendront tous les quatre ans à partir de 2007, le premier
lundi d'octobre.
Réaffectations au sein du Cabinet
Étant donné la création d'un ministère de plus et la nécessité d'équilibrer
les charges de travail, le premier ministre, Joe Handley, député de Weledeh,
a annoncé un remaniement du cabinet le 17 mars. David Krutko, député de
Mackenzie Delta, remplace le premier ministre à la tête de la Société d'énergie
des Territoires de Nord-Ouest et laisse sa charge à la Commission des accidents
du travail à Charles Dent, député de Frame Lake. M. Dent a conservé le
ministère de l'Éducation, de la Culture et de l'Emploi, mais le ministère
de la Justice relève dorénavant de Brendan Bell, député de Yellowknife
Sud. Depuis le 1er avril, M. Bell, ex-ministre de RFDE, est aussi ministre
de l'Industrie, du Tourisme et de l'Investissement, et Michael Miltenberger,
député de Thebacha, dirige Environnement et Ressources naturelles, tout
en étant ministre de la Santé et des Services sociaux.
Comité permanent des réaffectations
Le 10 mars, Robert Villeneuve, député de Tu Nedhe, a présenté une motion
visant à ajouter Robert McLeod, député d'Inuvik Twin Lakes, comme membre
du Comité permanent de la responsabilisation et de la surveillance et du
Comité permanent des programmes sociaux, et à faciliter un certain nombre
de réaffectations au sein des comités : Robert Hawkins, député de Yellowknife
Centre, est passé du Comité des programmes sociaux au Comité permanent
de la gouvernance et du développement économique; Robert McLeod a remplacé
Norman Yakeleya, député de Sahtu, comme membre suppléant au Comité de la
gouvernance et du développement économique; M. Yakeleya remplace M. Villeneuve
comme membre suppléant au Bureau de régie.
Nominations
Après avoir servi successivement comme député de l'Assemblée législative,
ministre, président, sergent d'armes et, plus récemment, commissaire adjoint
des Territoires du Nord-Ouest, Anthony (Tony) Whitford a été assermenté
et est devenu le 15e commissaire des Territoires du Nord-Ouest, le 29 avril.
M. Whitford remplace Glenna Hansen, dont le mandat avait pris fin le 6
avril.
Le 11 février, l'Assemblée a adopté une motion visant à nommer
Glen McLean
au poste de directeur général des élections des Territoires du Nord-Ouest
jusqu'au 30 juin 2008. M. McLean a été directeur général adjoint des élections
de 1996 jusqu'à sa nomination, consécutive à la démission de l'ex-directeur
général, David Hamilton, à la fin 2004.
Le 21 février, l'Assemblée a adopté une motion visant la nomination de
Shannon Gullberg comme commissaire aux langues officielles des Territoires
du Nord-Ouest, en application de l'article 18 de la Loi sur les langues
officielles des Territoires du Nord-Ouest. La nomination, d'une durée de
quatre ans, est entrée en vigueur le 22 février. Mme Gullberg arrive à
ce poste riche d'une vaste expérience, puisqu'elle a été avocate auprès
du commissaire précédent.
Quatrième session
La 15e Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest convoquera la
quatrième session à 13 h 30 HNR, le mercredi 25 mai.
David Inch
Greffier des comités
Nouveau-Brunswick
La deuxième session de la 55e législature a repris ses travaux le mercredi
30 mars avec le dépôt du budget 2005-2006 par le ministre des Finances,
Jeannot Volpé (Madawaska-les-Lacs).
Le budget met l'accent sur les cinq objectifs établis dans celui de l'an
passé :
- des investissements records dans les services de santé et les soins aux
personnes âgées (augmentation de 163,1 millions pour atteindre 2,3 milliards
de dollars), l'éducation (augmentation de 38,5 millions pour atteindre
1,2 milliard de dollars) et les enfants;
- d'autres allégements fiscaux pour les petites entreprises (le taux d'impôt
sur le revenu des sociétés applicable à la petite entreprise sera réduit
à 1 p. 100 et le plafond admissible sera haussé à 500 000 $), plus d'investissements
en capital et en nouveaux programmes de développement économique communautaire
(les dépenses en capital affectées aux routes, aux hôpitaux, aux écoles
et à d'autres priorités augmenteront trois fois plus vite que les dépenses
de tous les autres programmes, afin d'aider à créer des emplois et une
meilleure infrastructure publique);
- aucune augmentation fiscale et aucun nouveau prélèvement fiscal;
- l'optimisation des ressources des contribuables, en réalisant des économies
dans les activités administratives du gouvernement afin de les réinvestir
dans les services de première ligne de celui-ci;
- le budget est équilibré et comprend un excédent de 98,9 millions de dollars
et une réduction de la dette nette de 4 millions. Les recettes consolidées
brutes s'élèveront à 6,109 milliards de dollars, soit une augmentation
de 2,9 p. 100 par rapport aux prévisions révisées de 2004-2005, les dépenses
consolidées brutes devraient atteindre 6,105 milliards de dollars, soit
une augmentation de 3,7 p. 100 par rapport à l'année écoulée.
Les dépenses en éducation comprendront le financement au titre de l'éducation
de la maternelle à la 12e année, des initiatives dans le cadre du Plan
d'apprentissage de qualité, 85 postes d'enseignement de plus, la deuxième
année du programme pilote de recherche sur l'utilisation d'ordinateurs
portatifs en salle de classe, l'amélioration de l'infrastructure technologique
de qualité, et l'augmentation des investissements dans les universités
et les collèges communautaires.
Les dépenses en santé et en mieux-être seront accrues pour les éléments
suivants : assurance-maladie, services hospitaliers, services d'ambulance,
régime de médicament sur ordonnance, programmes de sciences infirmières,
soutien des familles, des enfants, des personnes handicapées et des personnes
âgées, et promotion d'un mode de vie sain pour les enfants et les jeunes
dans les domaines de l'activité physique, de l'alimentation et des habitudes
alimentaires saines, de la cessation du tabagisme, de la santé mentale
et du ressort psychologique. Il y aura une augmentation de 6 p. 100 des
taux d'aide sociale au cours des trois prochaines années, soit l'augmentation
la plus importante depuis 1991; une hausse de 9,1 p. 100 du financement
des foyers de soins; une majoration de 10 p. 100 répartie sur les trois
prochaines années pour les organismes de soutien à domicile; un investissement
de 11,8 millions de dollars dans le Plan d'action pour le développement
de la petite enfance.
Le budget prévoit un allégement fiscal additionnel de 11 millions de dollars
: tous les montants de crédits d'impôt provinciaux sur le revenu et les
tranches d'imposition sont indexés depuis le 1er janvier afin d'assurer
une protection contre l'inflation.
Dans sa réponse au discours du budget, le porte-parole en matière de Finances,
Michael Murphy (libéral, Moncton Nord), a accusé le gouvernement de ne
pas avoir su promouvoir le développement économique ni créer des emplois
assortis de salaires croissants. Il a critiqué le budget : « Qu'avons-nous
obtenu du gouvernement actuel? Qu'avons-nous obtenu en fait d'outils de
croissance? Nous avons obtenu des impôts furtifs, à savoir des impôts fonciers
plus élevés par suite d'évaluations plus élevées. Nous avons obtenu des
tarifs d'électricité plus élevés. Nous avons obtenu une flambée des tarifs
d'assurance. Nous avons obtenu d'autres fiascos financiers. Nous avons
obtenu des soins de santé réduits et une confiance réduite en nos gens. »
Le 7 avril, lors du débat sur le budget, le chef de l'opposition,
Shawn
Graham (Kent), a proposé un amendement de censure à la motion « Que la Chambre
approuve en général la politique budgétaire du gouvernement. »
Eric Allaby
(libéral, Îles de Fundy) a ensuite demandé que l'amendement de l'opposition
« Que le gouvernement n'a plus la confiance de la Chambre » soit mis aux
voix. En déclarant la motion irrecevable, le vice-président Trevor Holder
(PC, Saint John Portland), a jugé qu'il était évident que le Règlement
et les références parlementaires traitaient de la mise aux voix de la motion
originale et non de l'amendement.
À la fin du débat sur le budget, le 15 avril, le premier ministre
Bernard
Lord (Moncton Est) a annoncé un programme de remboursement des frais de
scolarité pour les étudiants de niveau postsecondaire qui vivent et travaillent
dans la province. Jusqu'à concurrence de 10 000 $, les diplômés ont droit
à des remboursements correspondant à 50 p. 100 de leurs frais de scolarité
en contrepartie des impôts provinciaux à payer, et ce sur une période de
20 ans à partir de l'année où le premier crédit a été accordé. Cette mesure
est en vigueur depuis janvier 2005.
Trois projets de loi ont reçu la sanction royale le 14 avril :
- Le projet de loi 11, Loi concernant les communautés rurales, présenté par
la ministre de l'Environnement et des Gouvernements locaux, Brenda Fowlie
(Kennebecasis), permet aux communautés rurales de choisir leur propre forme
de gouvernement local. Elles doivent élire un conseil présidé par un maire
et fourniront, à tout le moins, des services d'urbanisme après leur constitution.
La province continuera d'offrir d'autres services locaux jusqu'à ce que
les communautés rurales soient en mesure de les offrir elles-mêmes et fournira
ces services aux districts de services locaux qui choisissent de ne pas
se joindre à une communauté rurale. Ces mesures font partie de la réponse
du gouvernement provincial aux recommandations du rapport du Comité spécial
de la gouvernance locale et de la collaboration régionale qui a été présenté
en 2003.
- Le projet de loi 22, Loi modifiant la Loi sur l'aide juridique, présenté
par le ministre de la Justice, Brad Green (Fredericton Sud), crée la Commission
des services d'aide juridique du Nouveau-Brunswick pour gérer les services
d'aide juridique en matière pénale et de droit de la famille afin que tous
les Néo-Brunswickois qui y sont admissibles continuent d'avoir accès à
l'appareil judiciaire. La Commission, qui relèvera de l'Assemblée législative
par l'intermédiaire du ministre de la Justice et qui sera vérifiée annuellement
par le vérificateur général, sera dirigée par un conseil d'administration
nommé par le Cabinet provincial et fonctionnera indépendamment du ministre
de la Justice et procureur général.
- Le projet de loi 36, Loi modifiant la Loi sur la réglementation des alcools,
présenté par le ministre de la Sécurité publique, Wayne Steeves
(Albert),
prévoit que le ministre pourra, sans la tenue d'une audience, suspendre
ou annuler la licence de vente d'alcools d'un titulaire si celui-ci ne
se conforme pas aux dispositions de la Loi sur les endroits sans fumée,
et qu'il est déclaré coupable d'une infraction.
Le 12 avril, la Chambre adoptait une motion recommandant la nomination
du juge Patrick A.A. Ryan au poste de commissaire aux conflits d'intérêts
pour cinq ans. M. Ryan a connu une brillante carrière de juge à la Cour
du Banc de la Reine et à la Cour d'appel du Nouveau-Brunswick. La Chambre
a aussi exprimé sa reconnaissance au commissaire sortant, Stuart G. Stratton,
premier commissaire aux conflits d'intérêts du Nouveau-Brunswick, pour
son professionnalisme et son dévouement.
Le 26 avril, le président Harrison a attiré l'attention des députés sur
le retour des deux magnifiques lustres du nord et du sud. Ils ont dû être
restaurés après s'être écrasés sur le sol de la Chambre en novembre 2002
lors de travaux d'entretien annuel.
Le même jour, le Comité permanent de modification des lois, présidé par
Jody Carr (PC, Oromocto-Gagetown), a recommandé de ne pas aller de l'avant
avec deux projets de loi d'intérêt public et d'initiative parlementaire
présentés par l'opposition et soumis à son examen : le projet de loi 2,
Loi sur la protection des bénévoles et le projet de loi 5, Loi modifiant
la Loi sur les accidents de travail.
- Le projet de loi 2, présenté à la session précédente par le chef de l'opposition,
Shawn Graham (Kent), visait à protéger les bénévoles de manière à ce qu'ils
ne soient pas tenus responsables des dommages qu'ils causeraient et à protéger
légalement les gens qui consacrent gracieusement du temps à des causes
valables. Le Comité était d'accord avec l'intention du projet de loi, mais
recommandait de ne pas y donner suite dans sa forme actuelle.
- Le projet de loi 5, également présenté à la session précédente par le chef
de l'opposition, proposait de créer des prestations en réparation de perte
de revenu pour les pompiers volontaires, qu'ils aient un autre travail
ou non. Il créerait aussi une présomption législative selon laquelle certains
cancers diagnostiqués chez des pompiers à plein temps sont réputés être
des maladies professionnelles attribuables principalement à l'emploi de
pompier. Le Comité n'a pas recommandé l'édiction du projet de loi puisqu'il
n'atteint pas adéquatement ses objectifs.
Le Comité spécial des soins de santé, présidé par
Claude Williams (PC,
Kent Sud), a étudié le projet de loi 60, Loi établissant la Charte des
droits et responsabilités en matière de santé, présenté par le ministre
de la Santé, Elvy Robichaud (Tracadie-Sheila), pendant la cinquième session
de la 54e législature.
- Le projet de loi 60 vise à établir l'équilibre entre les droits et les
responsabilités des Néo-Brunswickois dans le système de soins de santé,
et à leur accorder certains droits dont les suivants : le droit d'avoir
accès dans un délai raisonnable à des services de soins de santé, le droit
de prendre des décisions éclairées en matière de soins de santé, le droit
de recevoir des renseignements pertinents sur les soins de santé et le
droit à des enquêtes sur les plaintes. Après avoir mené un examen approfondi
et consulté le public, le Comité a recommandé le dépôt d'une version révisée
de la Loi établissant la Charte des droits et responsabilités en matière
de santé.
Le 27 avril, le président
Bev Harrison a exercé son droit de vote prépondérant
pour la troisième fois de la session, rejetant la motion portant deuxième
lecture du projet de loi 38, Loi concernant la Loi sur les régies régionales
de la santé, présenté par Roly MacIntyre (libéral, Saint John Champlain).
Le projet de loi prévoyait que le directeur général d'une régie régionale
de la santé devait rendre compte au conseil plutôt qu'au ministre de la
Santé et du Mieux-être.
Le 10 mai, le ministre des Finances a présenté le projet de loi 45,
Loi
concernant un pacte équitable pour les villes et collectivités au Nouveau-Brunswick.
Ce projet de loi engage le Nouveau-Brunswick à assurer l'équité entre les
secteurs constitués en corporation et les secteurs non constitués en corporation
lors de la répartition des fonds provenant de la taxe sur l'essence lorsqu'une
entente sera conclue entre les gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick
dans le cadre du nouveau Pacte pour les villes et les collectivités. Il
prévoit aussi que les fonds provenant de la taxe sur l'essence serviront
à financer les secteurs constitués en corporation et ceux non constitués
en corporation pour la réalisation de projets d'infrastructure durable
du point de vue de l'environnement.
Pendant deux semaines consécutives, la période des questions a été dominée
par l'opposition, qui réclamait la démission de la ministre de l'Environnement
et des Gouvernements locaux. Les députés de l'opposition ont déclaré que
la ministre avait violé la Loi sur la protection des renseignements personnels
et son serment de confidentialité à titre de membre du Conseil exécutif
en dévoilant certains renseignements sur un député de la Chambre. À la
demande de l'opposition officielle, cette question est actuellement examinée
par l'ombudsman de la province qui joue un rôle de surveillance en vertu
de la Loi.
La Chambre doit ajourner ses travaux le 10 juin 2005 conformément au calendrier
adopté en décembre 2004.
La représentation des partis demeure la suivante : 28 députés progressistes-conservateurs,
26 libéraux et 1 néo-démocrate.
Diane Taylor Myles
Attachée de recherche