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Québec
Lors de lajournement des travaux, le jeudi 16 décembre 2004, les membres
de lAssemblée nationale du Québec avaient procédé à ladoption de 22 projets
de loi publics et de 10 projets de loi dintérêt privé, et ce, depuis la
reprise des travaux le 19 octobre dernier.
Ladoption dune motion de suspension des règles, trois jours avant lajournement
des travaux parlementaires, a permis ladoption de cinq projets de loi,
soit la Loi modifiant la Loi sur la Société de lassurance automobile du
Québec et dautres dispositions législatives, qui prévoit létablissement
et la constitution dune fiducie dutilité sociale nommée Fonds dassurance
automobile du Québec; la Loi sur lAgence des partenariats public-privé
du Québec, qui institue cette agence, qui a pour fonction de conseiller
le gouvernement sur toute question relative au partenariat public-privé;
la Loi sur Services Québec, instituant Services Québec en personne morale,
mandataire de lÉtat, qui a pour mission doffrir aux citoyens et aux entreprises
un guichet unique multiservices afin de leur permettre un accès simplifié
à des services publics; la Loi modifiant la Loi sur la Caisse de dépôt
et placement du Québec, qui vient préciser les objectifs que la Caisse
doit poursuivre dans la réalisation de sa mission; la Loi sur lexercice
de certaines compétences municipales dans certaines agglomérations, qui
donne suite aux résultats des scrutins référendaires tenus le 20 juin 2004
en vertu de la Loi concernant la consultation des citoyens sur la réorganisation
territoriale de certaines municipalités.
Le dernier jour des travaux, à la suite dune entente intervenue entre
le gouvernement et les députés de lopposition, le leader du gouvernement
a proposé une motion afin de procéder, au cours de la même séance, à lensemble
des étapes législatives du projet de loi n° 90, Loi modifiant la Loi sur
les véhicules hors route. Ce projet vise, pour une période de temps limitée,
à exclure certaines poursuites relatives à lutilisation dun véhicule
hors route. Ladoption de cette loi a été jugée nécessaire eu égard à la
situation qui prévalait dans lindustrie de la motoneige au Québec.
Lors dune déclaration ministérielle faite le 15 décembre, le ministre
délégué à la Réforme électorale a présenté lavant-projet de loi par lequel
il est proposé de remplacer la Loi électorale. Cet avant-projet inclut
notamment des mesures visant à favoriser lexercice du droit de vote et
propose, en outre, la mise en place dun nouveau mode de scrutin de type
proportionnel mixte.
Décisions et directives de la présidence
Le 30 novembre, la leader de lopposition officielle a demandé la tenue
dun débat durgence sur la crise de la maladie de la vache folle. Le président
a jugé cette demande recevable, et ce pour les motifs qui suivent :
La demande portait sur un sujet précis, dune importance particulière et
qui relevait de la compétence de lAssemblée. Bien que le sujet ait été
abordé à quelques reprises lors de la période de questions et de réponses
orales, il y avait toujours urgence den discuter en raison des développements
additionnels survenus à ce moment-là. Même si la priorité doit être donnée
aux affaires législatives du gouvernement en période de travaux intensifs,
il restait suffisamment de temps au gouvernement pour sa législation, car
la période de travaux intensifs ne faisait que débuter.
Relations interparlementaires
Le président de lAssemblée nationale du Québec, M. Michel Bissonnet, a
été lhôte, du 17 au 20 octobre, de la première rencontre de lAssociation
parlementaire Nouveau-BrunswickQuébec.
Outre le président, la délégation québécoise était composée des députés
Nancy Charest (Matane), Serge Deslières (Beauharnois), Maxime Arsenault
(Îles-de-la-Madeleine), Raymond Bernier (Montmorency), Norbert Morin (Montmagny-LIslet)
et Sylvie Roy (Lotbinière). Le président de lAssemblée législative, M.
Bev Harrison, dirigeait la délégation du Nouveau-Brunswick.
Au cours des séances de travail, les échanges ont porté, entre autres,
sur le développement économique régional par le tourisme; le gouvernement
en direct; lassurance automobile; le commerce interprovincial et la mobilité
de la main-duvre interfrontalière. La prochaine session de lAssociation
aura lieu au Nouveau-Brunswick à lautomne 2005.
Plus dune dizaine de parlementaires du Québec et de lOntario ont participé
à la 14e assemblée générale de lAssociation parlementaire Ontario-Québec
(APOQ), qui sest déroulée du 17 au 19 novembre à lhôtel du Parlement.
Trois grands sujets dactualité ont figuré au menu des discussions, soit
lactualité politique en Ontario et au Québec, la situation énergétique
et les soins de santé pour les aînés.
La délégation québécoise était composée du président Bissonnet et de la
présidente déléguée de la section du Québec de lAPOQ, Charlotte LÉcuyer
(Pontiac), ainsi que des députés Geoffrey Kelly (Jacques- Cartier), Denise
Beaudoin (Mirabel), Daniel Bernard (Rouyn Noranda Témiscamingue), Russell
Copeman (Notre-Dame-de-Grâce), Elsie Lefebvre (Laurier-Dorion) et Sylvie
Roy (Lotbinière). Le président de lAssemblée législative de lOntario,
M. Alvin Curling, était à la tête de la délégation de cette province.
Du 22 au 26 novembre, le président de lAssemblée nationale du Québec,
M. Michel Bissonnet, a accueilli une délégation de parlementaires de lAssemblée
nationale du Mali pour une visite détude sur le contrôle parlementaire
ainsi que sur dautres questions dintérêt pour leur assemblée. Le groupe
de travail, dirigé par le premier vice-président de lAssemblée nationale
du Mali, M. Mountaga Tall, sest familiarisé avec le système parlementaire
québécois et a passé en revue le fonctionnement des commissions parlementaires.
Les parlementaires maliens ont aussi rencontré le vérificateur général
du Québec, le directeur général des élections et le protecteur du citoyen.
Parlement jeunesse et Parlement étudiant
Ces deux parlements sont dirigés par des étudiants universitaires de 25
ans et moins. Chaque année, ils tiennent leur simulation des travaux parlementaires
à la salle de lAssemblée nationale. Les buts visés par ces deux parlements
sont semblables : faire connaître lAssemblée nationale et son processus
législatif. Leur mode de fonctionnement diffère, cependant, car le Parlement
jeunesse na pas de discipline de parti, alors que le Parlement étudiant
suit fidèlement le modèle du Parlement du Québec. Les travaux de la 55e
législature du Parlement jeunesse se sont déroulés du 26 au 30 décembre
2004, et ceux de la 19e
législature du Parlement étudiant ont eu lieu du
3 au 7 janvier 2005.
Sylvia Ford
Secrétariat de lAssemblée
Commissions parlementaires
Parmi les mandats législatifs confiés aux commissions par lAssemblée nationale
cet automne, certains ont donné lieu à des consultations. Ainsi, au cours
des mois doctobre et de novembre 2004, la Commission des affaires sociales
(CAS) a reçu 76 mémoires et a entendu 62 personnes et organismes lors dune
consultation générale sur le projet de loi n° 57, Loi sur laide aux personnes
et aux familles. À la même période, la Commission des finances publiques
(CFP) entendait 40 personnes et organismes (51 mémoires reçus) sur le projet
de loi n° 61 visant la création dune agence sur les partenariats public-privé.
Il y a lieu de souligner que la Commission de léconomie et du travail
(CET) a étudié un projet de règlement sur léquité salariale dans les entreprises,
conformément à larticle 114 de la Loi sur léquité salariale. Ce règlement
a pour but de fournir des comparateurs masculins aux entreprises dans lesquelles
il nexiste aucune catégorie demploi à prédominance masculine afin quelles
puissent compléter leur exercice déquité salariale. Cest la deuxième
fois que la Commission accomplit un tel mandat depuis 1998.
Autres mandats confiés par lAssemblée
Par ailleurs, lAssemblée a confié cinq mandats de consultations publiques
aux commissions. Parmi ceux-ci, la CET entendra, à compter du 25 janvier
2005, les personnes et les organismes intéressés sur le document intitulé
Le secteur énergétique au Québec. Contexte, enjeux et développements. La
CET a dailleurs tenu des auditions dans le cadre de consultations particulières
sur ce même document les 1er et 2 décembre 2004. Six experts de la question
ont été entendus à cette occasion. La CAS a reçu le mandat de tenir une
consultation générale, à compter aussi du 25 janvier, sur le document Vers
un nouveau contrat social pour légalité entre les femmes et les hommes.
Ce mandat comprend également la tenue dune consultation en ligne. Un formulaire
de consultation en ligne est donc accessible à partir du site Internet
de lAssemblée.
Les commissions ont adopté des mandats de surveillance dorganismes publics,
en vertu de larticle 294 du Règlement de lAssemblée. Le 1er décembre,
la Commission de laménagement du territoire (CAT) a ainsi examiné les
orientations, les activités et la gestion de la Commission municipale du
Québec. Les 25 et 26 janvier, elle entendra les dirigeants de la Commission
de la capitale nationale, puis les dirigeants de la Société dhabitation
du Québec. Le 19 janvier, la Commission de léducation (CE) entendra, dans
le cadre dun mandat similaire, les dirigeants du Conseil supérieur de
léducation. De plus, la CFP a, le 16 décembre, déposé son rapport final
à la suite de lexamen des orientations, des activités et de la gestion
de la Commission administrative des régimes de retraite et dassurances
(CARRA). Elle y formule trois recommandations afin, notamment, de rendre
plus efficace le fonctionnement général de lorganisme.
En décembre 2004, la CAP a déposé son treizième rapport dimputabilité.
Ce rapport traite notamment de laide aux élèves en difficulté, de la taxe
de vente du Québec et de la taxe sur les produits et services ainsi que
du projet de prolongement du réseau de métro sur le territoire de la ville
de Laval. Au terme de ses travaux, la Commission formule sept recommandations.
Ses membres soulignent par ailleurs, après huit années dimputabilité,
la plus grande transparence des ministères et organismes entendus et la
plus grande ouverture desprit dont ils font preuve à légard du rôle que
joue la CAP dans lamélioration continue de la gestion de lappareil gouvernemental.
Décision rendue en commission
Par ailleurs, un événement particulier à la CFP a donné lieu à une décision
intéressante concernant la participation du président aux travaux de la
commission quil préside.
Le 7 décembre, à létape des remarques préliminaires sur létude détaillée
du projet de loi n° 78, Loi modifiant la Loi sur la Caisse de dépôt et
placement du Québec, le président de la CFP, le député de Laval-des-Rapides,
a cédé son fauteuil à un membre de la Commission, le député de Montmorency,
afin de formuler des remarques préliminaires sur le projet de loi. Au terme
de ses remarques, une question de règlement a été soulevée, mettant en
cause son impartialité et sa capacité à présider la suite des travaux sur
cette affaire. Dans sa décision, rendue le 9 décembre, le député de Montmorency,
qui présidait les travaux, a reconnu le droit du président de prendre part
aux délibérations de la Commission, en vertu de larticle 138 du Règlement
de lAssemblée nationale, et ce, tout en assumant ses fonctions à la présidence.
Dans le cas en espèce, le député de Laval-des-Rapides aurait même pu formuler
ses remarques préliminaires sans quitter le fauteuil de la présidence.
Quant à la capacité du député de Laval-des-Rapides à présider les travaux
pour la suite du mandat, le président a rappelé larticle 35 du Règlement,
paragraphe 5°, qui stipule quun député ne peut attaquer la conduite dun
autre député que par une motion présentée à lAssemblée nationale selon
les modalités de larticle 315.
Sous-commission permanente de la réforme parlementaire
La sous-commission permanente de la Commission de lAssemblée nationale,
responsable des questions relatives à la réforme parlementaire, sest réunie
en séance de travail le 25 novembre 2004 afin dentreprendre ses discussions
dans le cadre du processus de réforme parlementaire amorcé en juin 2004.
Deux propositions de réforme sont à létude, lune soumise par le leader
du gouvernement et lautre, par le président de lAssemblée nationale.
En vertu du Règlement de lAssemblée, la sous-commission sur la réforme
parlementaire est composée du président de lAssemblée, des vice-présidents,
des leaders et des whips des groupes parlementaires ainsi que de trois
présidents de commissions, dont lun doit être membre dun groupe parlementaire
de lopposition. De plus, lAssemblée a consenti à déroger au Règlement
afin que le député indépendant des Chutes-de-la-Chaudière soit également
membre de la sous-commission.
Lors de la séance du 25 novembre, les membres ont notamment convenu daborder
les propositions de réforme selon les quatre thèmes qui les composent.
Ils ont également décidé de former un comité technique chargé de produire
les analyses nécessaires. Enfin, il a été convenu que la sous-commission
se réunira principalement en séances de travail et, au besoin, en séances
publiques.
Sonia Grenon
Secrétariat des commissions
Alberta
Le 25 octobre 2004, le premier ministre
Ralph Klein a annoncé quil avait
demandé la dissolution de la 25e Assemblée législative et que des élections
provinciales générales se tiendraient le 22 novembre.
Les principaux enjeux de la campagne étaient la santé et léducation, mais
la déréglementation du secteur de lélectricité, la réforme de lassurance-automobile,
les infrastructures et la crise de lESB ont aussi retenu lattention.
Avant la dissolution, les sièges de lAssemblée législative étaient répartis
comme suit : 73 progressistes conservateurs, 5 libéraux, 2 néo-démocrates,
1 député indépendant et 2 sièges vacants. Au lendemain des élections du
22 novembre, lAssemblée législative compte 62 progressistes-conservateurs,
16 libéraux, 4 néo-démocrates et 1 allianciste.
Le Parti progressiste-conservateur a perdu 11 sièges et obtenu 47 p. 100
du vote populaire, comparativement à 62 p. 100 aux élections de 2001. Les
élections ont marqué la dixième victoire consécutive du Parti progressiste-conservateur,
et sa quatrième sous la direction du premier ministre Klein, qui a annoncé
sa décision de ne pas se présenter de nouveau aux prochaines élections.
Le taux de participation a été de 46 p. 100, alors quil avait été de 52,8 p.
100 en 2001.
Le chef du Parti libéral de lAlberta, Kevin Taft, a été réélu dans la
circonscription dEdmonton- Riverview. M. Taft avait été élu pour la première
fois lors des élections provinciales générales de 2001. Les libéraux ont
recueilli 29 p. 100 de lappui populaire et remporté plusieurs nouveaux
sièges : cinq à Edmonton, un à St. Albert et trois à Calgary. Lancien
ministre du Développement économique, Mark Norris, a été défait dans la
circonscription dEdmonton-McClung par le candidat libéral Mo Elsalhy.
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Brian Mason, a été réélu dans la
circonscription dEdmonton-Highlands. M. Mason avait fait son entrée à
lAssemblée à la suite de lélection partielle de juin 2000. Lancien chef,
Raj Pannu, a été réélu dans la circonscription dEdmonton-Strathcona. À
Edmonton, les néo-démocrates ont ravi deux sièges aux progressistes-conservateurs
: David Eggen, dans Edmonton-Calder, et Ray Martin (ancien chef du Nouveau
Parti démocratique), dans Edmonton BeverlyClareview. Avec quatre sièges
et 10 p. 100 de lappui populaire, les néo-démocrates forment maintenant
un parti dopposition reconnu en vertu de la Legislative Assembly Act.
LAlliance albertaine, nouveau parti enregistré en avril 2004, a, pour
sa part, remporté un siège. Paul Hinman a évincé le progressiste-conservateur
Broyce Jacobs dans la circonscription rurale de Cardston-Taber-Warner.
LAlliance albertaine a recueilli 9 p. 100 du vote populaire. Le chef du
parti, Randy Thorsteinson na pas été élu.
Le 24 janvier 2005, la Cour dappel de lAlberta a confirmé la victoire
du député sortant Thomas Lukaszuk sur son adversaire libéral, Chris Kibermanis,
dans la circonscription dEdmonton-Castle Downs (5022 voix contre 5019).
Après le dépouillement initial et un recomptage effectué par un juge de
la Cour du banc de la Reine, lécart était de trois voix entre les deux
candidats. La Cour dappel a cependant conclu que plusieurs bulletins de
vote nauraient pas dû être rejetés. M. Kibermanis a déclaré quil ne porterait
pas cette décision en appel. Cétait la première fois que la Cour dappel
de lAlberta était saisie dune affaire de recomptage.
Élection sénatoriale
Une élection sénatoriale sest déroulée en marge des élections provinciales
générales. Le taux de participation a été de 35 p. 100. Il sagissait de
la troisième élection sénatoriale à se tenir dans la province depuis linstauration
de cette réforme en 1989. Dix candidats se sont présentés, dont cinq progressistes-conservateurs,
trois alliancistes et deux indépendants. Les quatre candidats suivants
ont été élus : Betty Unger, infirmière dEdmonton; Bert Brown, agriculteur
et deux fois sénateur aspirant; Cliff Breitkreuz, ancien député fédéral;
Link Byfield, ancien rédacteur en chef dun magazine. Trois sièges sont
toujours vacants au Sénat. À ce jour, Stan Waters demeure le seul sénateur
élu en provenance de lAlberta à avoir été nommé au Sénat du Canada.
Nouveau cabinet
Le premier ministre Klein a annoncé la composition de son cabinet le 24
novembre. Trois portefeuilles ont été redéfinis et un nouveau ministère
a été créé. Le cabinet compte toujours 24 membres, avec le premier ministre.
Voici quelques-uns des changements annoncés :
-
le ministère de lApprentissage a été scindé en deux ministères : Éducation
(élèves de la maternelle à la 12e année) et Éducation avancée (étudiants
de niveau postsecondaire);
-
le ministère des Finances est né de la fusion des ministères des Finances
et du Revenu;
-
le ministère de lInfrastructure et des Transports est également né dune
fusion, celle des ministères de lInfrastructure et des Transports;
-
le soutien communautaire a été confié au ministère des Aînés;
-
le nouveau ministère de la Restructuration et de lEfficience du gouvernement
élaborera des politiques pour rationaliser la prestation des services gouvernementaux
et gérera le Centre de services ministériels de lAlberta, qui relevait
auparavant des Services gouvernementaux;
-
deux députés siégeront dorénavant au Cabinet pour assurer la liaison avec
le caucus. Le Sud de lAlberta sera représenté par Cindy Ady (PC, Calgary-Shaw)
et le Nord de la province, par Hector Goudreau (PC, Dunvegan-Central Peace).
Plusieurs ministres reconduits au Cabinet ont été mutés à un autre ministère.
Les nouvelles attributions sont les suivantes : Shirley McClellan, vice-première
ministre et ministre des Finances; David Hancock, Éducation avancée; Ron
Stevens, ministre de la Justice et procureur général; Iris Evans, Santé
et Bien-être; Ed Stelmach, Relations internationales et intergouvernementales;
Gene Zwozdesky, Éducation; Greg Melchin, Énergie; Gary Mar, Développement
communautaire; Lyle Oberg, Infrastructure et Transports; Mike Cardinal,
ministre de lEmploi et des Ressources humaines et ministre responsable
du Bureau de ladministration du personnel; Guy Boutilier, Environnement;
Heather Forsyth¸ Services à lenfance; David Coutts, Développement durable;
Ty Lund, Services gouvernementaux; Clint Dunford, Développement économique.
Les ministres suivants conservent leur portefeuille : Victor Doerksen,
Innovation et Science; et Pearl Calahasen, Affaires indiennes et Développement
du Nord.
Les nouveaux ministres sont Gordon Graydon, Jeu; Rob Renner, Affaires municipales;
Luke Ouellette, Restructuration et Efficience du gouvernement; Harvey Cenaiko,
solliciteur général; Yvonne Fritz, Aînés et Soutien communautaire; Doug
Horner, Agriculture, Alimentation et Développement rural.
Autres affaires
Le 6 janvier, lhonorable Lois E. Hole, lieutenante-gouverneure de lAlberta,
a succombé à un cancer de labdomen. Mme Hole, qui avait été nommée 15e
lieutenant-gouverneur de la province le 10 février 2000, résidait depuis
longtemps à St. Albert. Horticultrice réputée, elle a écrit 15 livres sur
le sujet. Avant dassumer la fonction de lieutenant-gouverneur, elle avait
été chancelière de lUniversité de lAlberta. Elle était très connue de
divers organismes locaux, provinciaux et nationaux, et reconnue pour sa
grande contribution aux bibliothèques, à léducation et aux arts.
Nouvelle nomination
Le 9 janvier, le gouvernement fédéral a annoncé la nomination de Norman
Kwong, C.M, A.O.E., à la fonction de lieutenant-gouverneur de lAlberta.
Une cérémonie a eu lieu le 20 janvier à lHôtel du gouvernement. Né à Calgary
en 1929 dimmigrants chinois, M. Kwong est le premier lieutenant- gouverneur
de la province dorigine asiatique. En 1948, il est devenu le premier joueur
chinois de la Ligue canadienne de football. Au cours de sa carrière, il
a remporté quatre fois la Coupe Grey, une fois avec les Stampeders de Calgary
et trois fois avec les Eskimos dEdmonton.
Après sa retraite du football en 1960, il est devenu un homme daffaires
et un leader communautaire très respecté à Calgary. Il a été intronisé
au Temple de la renommée de la Ligue canadienne de football en 1969, au
Temple canadien de la renommée du sport en 1975, et au Temple de la renommée
du sport de lAlberta en 1980. Il a reçu lOrdre du Canada en 1998.
Session du printemps
La première session de la 26e législature souvrira à la fin de février
ou au début de mars 2005. Le premier point à lordre du jour sera lélection
des présidents dassemblée.
Micheline Gravel
Greffière aux journaux/
Recherches pour le Bureau
Sénat
Les premiers mois de la première session de la 38e législature ont été
marqués par les travaux en comité. En fait, le programme législatif peu
chargé a permis aux sénateurs de sattaquer presque immédiatement à certaines
questions en comité. Certains comités ont poursuivi des études spéciales,
inachevées à la législature précédente, sur diverses questions, tandis
que dautres ont reçu des ordres de renvoi pour en amorcer de nouvelles.
Certains comités ont déposé leur rapport au Sénat, ce qui a monopolisé
lattention de celui-ci durant les semaines précédant le congé de Noël.
Comités
La publication de trois rapports par le Comité sénatorial permanent des
affaires sociales, des sciences et de la technologie a marqué laboutissement
de la première phase de son étude de la santé mentale, premier bilan complet
de la question au Canada. Intitulés Santé mentale, maladie mentale et toxicomanie
: Aperçu des politiques et des programmes au Canada, Politiques et programmes
de certains pays en matière de santé mentale, et Santé mentale, maladie
mentale et toxicomanie : Problèmes et solutions pour le Canada, les rapports
ont été déposés au Sénat le 23 novembre dernier. Le rapport final, qui
devrait être publié en novembre 2005, renfermera des recommandations visant
à réformer le système de santé mentale.
Dans le troisième rapport du Comité permanent de lénergie, de lenvironnement
et des ressources naturelles, on demande à tous les ordres de gouvernement
et à tous les Canadiens de contribuer activement et directement à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre. Déposé le 24 novembre, le rapport
intitulé Le Défi dune tonne : Passons à laction! renferme des recommandations
visant à relever le défi dune manière utile et efficace.
Le 7 décembre, le Comité permanent de la sécurité nationale et de la défense
a publié la première édition du Manuel de sécurité du Canada. Ayant pour
objectif de sensibiliser les médias et la population aux problèmes de sécurité
au Canada, louvrage énumère les principaux problèmes relevés par le Comité
au cours des trois dernières années. Depuis le début de son étude en 2001,
le Comité a déjà publié neuf rapports sur la sécurité nationale.
Le 14 décembre, le Comité permanent de lagriculture et des forêts a déposé
au Sénat un rapport sur létat et limportance du développement dune agriculture
à valeur ajoutée au Canada. Les 22 recommandations du Comité se rapportent
à celles qui figuraient dans son dernier rapport, un rapport intérimaire
sur la maladie de la vache folle au Canada, déposé au printemps de 2004.
Le même jour, le Comité sénatorial permanent des droits de la personne
a déposé son quatrième rapport, intitulé Biens immobiliers matrimoniaux
dans les réserves : toujours en attente. Il renferme des recommandations
qui sont destinées au ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien
et qui visent à laider à orienter létude des biens immobiliers matrimoniaux
dans les réserves que fait le Comité permanent des affaires autochtones
et du développement du Grand Nord de la Chambre des communes. Le Comité
des droits de la personne continuera de surveiller létat davancement
des travaux du comité de la Chambre des communes et du ministère des Affaires
indiennes et du Nord canadien sur la question.
Toujours le 14 décembre, le Comité permanent des banques et du commerce
a aussi déposé au Sénat son quatrième rapport intitulé Le bien public et
les actifs privés : Le traitement fiscal fédéral des dons de bienfaisance
des particuliers et des sociétés. Il sagit dun rapport provisoire qui
conclut la première phase de létude du Comité portant précisément sur
la politique et les mesures fiscales visant à accroître les dons de bienfaisance
au Canada.
Décisions de la présidence
Le 4 novembre, le sénateur Lowell Murray a invoqué le Règlement durant
le débat en deuxième lecture du projet de loi S-13, Loi modifiant la Loi
constitutionnelle de 1867, au sujet de lélection du président et du vice-président
du Sénat. Il a demandé au président de préciser si le projet de loi nécessitait
le consentement royal. Dans la décision quil a rendue le 17 novembre,
le président Dan Hays a convenu avec le sénateur Murray que le fait que
le projet de loi visait à élire le président du Sénat par scrutin secret
affaiblissait le pouvoir du gouverneur général de nommer ce dernier. Il
a conclu que le projet de loi nécessitait le consentement royal, mais seulement
avant son adoption définitive. Cest pourquoi on a autorisé la poursuite
de la deuxième lecture du projet de loi.
Lapplication de larticle 46 du Règlement du Sénat du Canada a fait lobjet
dun recours au Règlement, invoqué le 7 décembre par le sénateur David
Tkachuk. Selon celui-ci, les discours prononcés par les parrains du projet
de loi C-4, Loi sur les garanties internationales portant sur des matériels
déquipement mobiles (matériels déquipement aéronautiques) et du projet
de loi C-7, Loi modifiant la Loi sur le ministère du Patrimoine canadien
et la Loi sur lAgence Parcs Canada, ont enfreint larticle 46 du Règlement
parce quils étaient identiques à ceux prononcés par les ministres à la
Chambre des communes. Pourtant, le 9 décembre, en rendant sa décision,
le président Hays na pas pu justifier le rappel au Règlement. Il sappuyait
sur une exemption importante prévue à larticle 46, selon laquelle on peut
citer des passages dun discours prononcé à la Chambre, à condition que
celui-ci porte sur une question de politique gouvernementale. Selon lui,
les projets de loi émanant du gouvernement, comme les projets de loi C-4
et C-7, étaient lexpression de la politique gouvernementale et que, en
soi, les discours prononcés au Sénat par les parrains, même en sappuyant
sur les discours des ministres prononcés à la Chambre des communes, ne
violaient pas larticle.
Sanction royale
Les projets de loi suivants ont reçu la sanction royale lors dune cérémonie
officielle qui a eu lieu dans la salle du Sénat le 15 décembre :
-
S-10, Loi dharmonisation no 2 du droit fédéral avec le droit civil
-
C-5, Loi canadienne sur lépargne-études
-
C-34, Loi de crédits no 2 pour 2004-2005
-
C-35, Loi de crédits no 3 pour 2004-2005
Motions
Le Sénat a clos la discussion sur deux motions qui demandaient au gouvernement
dintervenir dans le dossier des droits de la personne. Adoptées le 9 et
13 décembre, respectivement, la première visait à contraindre la Chine
à régler le problème du Tibet et la deuxième, à réprouver les mesures antidémocratiques
de la Birmanie.
Étapes
On a rendu hommage aux sénateurs suivants, qui ont pris leur retraite respectivement
le 21 novembre, le 28 novembre et le 4 janvier : Laurier LaPierre, Yves
Morin et Herb Sparrow. Les trois avaient 75 ans, soit lâge de la retraite
obligatoire. On a aussi salué la carrière remarquable du sénateur Richard
Kroft, qui a démissionné le 24 septembre, et rendu hommage à lex-sénateur
libéral Philippe Gigantès, décédé le 9 décembre.
Mary Mussell
Direction des journaux
Territoires du Nord-Ouest
La troisième session de la 15e législature a ajourné le vendredi 29 octobre
2004, jusquau mercredi 9 février 2005. Le ministre des Finances, Floyd
Roland, présentera son deuxième budget de la législature à la reprise de
la session. Les quatre semaines qui suivront devraient savérer fécondes
en événements, car les députés débattront les mérites dun budget quils
ont examiné en janvier sous forme de version prévisionnelle préliminaire
au sein des comités permanents.
Le Comité permanent du règlement et de la procédure a terminé son examen
public du rapport du directeur général des élections sur ladministration
des élections générales de 2003. Il présentera ses conclusions à la Chambre
à la reprise de la session. Entre autres recommandations du directeur général
des élections étudiées par le Comité, il y avait la tenue délections à
date fixe, lamélioration de léducation du public en matière de processus
électoral et un examen administratif complet de la Loi électorale.
Projets de loi
Le 29 octobre, sept projets de loi ont reçu la sanction :
-
le projet de loi n° 7, Loi modifiant la Loi sur la profession davocat;
-
le projet de loi n° 8, Loi corrective de 2004;
-
le projet de loi n° 9, Loi de 2004-2005 sur la radiation déléments dactifs
et de créances;
-
le projet de loi n° 10, Loi de 2004-2005 sur la remise de créances;
-
le projet de loi n° 12, Loi modifiant la Loi sur léducation;
-
le projet de loi n° 13, Loi n° 2 de 2004-2005 sur les crédits supplémentaires;
-
le projet de loi n° 14, Loi n° 4 de 2003-2004 sur les crédits supplémentaires.
Les projets de loi suivants ont fait lobjet dune deuxième lecture en
octobre et sont actuellement étudiés par le Comité permanent :
-
Le projet de loi n° 15, Loi sur lAgence de services communautaires tlicho,
établit lAgence de services communautaires tlicho, chargée dexercer des
fonctions dans les domaines de léducation, de la santé et des services
sociaux au sein des collectivités tlichos et sur les terres tlichos. La
constitution de lAgence est requise par lEntente de services intergouvernementale
tlicho conclue aux termes de lAccord tlicho sur les revendications territoriales
et lautonomie gouvernementale.
-
Le projet de loi n° 16, Loi sur la Société dinvestissement et de développement
des Territoires du Nord-Ouest, constitue la Société dinvestissement et
de développement des Territoires du Nord-Ouest, dont la mission est de
soutenir les objectifs de développement économique du gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest en encourageant la création et le développement
dentreprises commerciales, en les informant, en leur fournissant une aide
financière et en investissant dans celles-ci. Il abroge aussi la Loi sur
la Société de crédit commercial des Territoires du Nord-Ouest ainsi que
la Loi sur la Société de développement des Territoires du Nord-Ouest.
-
Le projet de loi n° 17, Loi sur la modernisation de certains régimes davantages
et dobligations, modifie plusieurs lois afin de veiller à ce que la définition
de « conjoint » vise de façon appropriée les personnes qui vivent en union
conjugale hors des liens du mariage pour que les droits et obligations
accordés ou imposés en vertu de ces lois sappliquent de façon équitable
aux personnes qui vivent en union conjugale sous dautres formes.
-
Le projet de loi n° 18, Loi modifiant la Loi sur la cour territoriale,
supprime la limite dâge de 65 ans, avec possibilité de renouvellement
de leur mandat, des juges territoriaux et des juges territoriaux adjoints.
La limite dâge absolue de 75 ans est maintenue.
On sattend à ce que les comités permanents aient terminé létude de ces
projets de loi et les renvoient à la Chambre à la reprise de la troisième
session.
Autres points
Le 29 novembre, les électeurs dInuvik Twin Lakes ont tenu des élections
et élu Robert C. McLeod avec une très faible majorité, soit 11 votes de
plus que le candidat le plus près. Le dépouillement judiciaire qui a suivi
a confirmé la victoire par la faible marge, et, le 13 décembre, M. McLeod
a prêté serment. Il remplace Roger Allen, qui a donné sa démission en octobre.
Le mardi 14 décembre, lancien député, ministre, président et sergent darmes
Anthony (Tony) Whitford a prêté serment comme 12e sous-commissaire des
Territoires du Nord-Ouest. Fait intéressant, il a été assermenté par le
juge en chef de la Cour suprême des Territoires, J. E. (Ted) Richard, député
durant les dixième et onzième législatures jusquà sa démission, en 1988.
Cest M. Whitford qui la remplacé comme député de Yellowknife-Sud.
David Inch
Greffier des comités
Nouveau-Brunswick
La deuxième session de la 55e législature sest amorcée le jeudi 2 décembre
2004 plutôt que le mardi, comme le veut la tradition.
Herménégilde Chiasson, qui avait été nommé 29e lieutenant-gouverneur de
la province en août 2003, a prononcé son premier discours du Trône. Ce
dernier souligne la poursuite de la mise en uvre de la plateforme du gouvernement
intitulée Nouveau-Brunswick : Visons plus haut. Allons plus loin., et promet
une économie plus forte pour les travailleurs et les entrepreneurs, un
meilleur système déducation pour les enfants et les jeunes, des soins
de santé améliorés pour les personnes âgées et les familles, des collectivités
et des services renforcés pour la population, et une plus grande optimisation
des ressources pour les contribuables, notamment un autre budget équilibré.
Le chef de lopposition officielle, Shawn Graham (Kent), a soutenu que
le discours du Trône « [comprenait] pas moins de 20 idées mises de lavant
dans des plateformes des libéraux, dans des discours des libéraux, dans
des projets de loi des libéraux ou dans des interventions des parlementaires
libéraux. Ces idées se retrouvent dans lensemble du discours du Trône
du gouvernement, notamment celles qui suivent : bureau du curateur public,
défenseur des enfants, meilleure application des ordonnances de soutien
familial, meilleurs protocoles pour les victimes de mauvais traitements,
réforme du bien-être social, meilleur traitement des pompiers bénévoles,
exemptions fiscales pour le secteur du logement sans but lucratif, responsabilité
financière et dautres encore ».
Le 14 décembre, lAssemblée a adopté une résolution recommandant la nomination
de Ronald Godin comme premier défenseur du consommateur en matière dassurances,
aux termes de la Loi sur le défenseur du consommateur en matière dassurances.
Entrée en vigueur le 1er janvier 2005, cette loi établit le Bureau du défenseur
du consommateur en matière dassurances. Ce dernier est un fonctionnaire
de lAssemblée législative auquel la Loi confie les responsabilités suivantes
:
a) passer en revue les lignes directrices et les pratiques de souscriptions
des assureurs, des courtiers et des agents et faire rapport de toute pratique
interdite de souscription au surintendant;
b) procéder à des enquêtes sur les assureurs, courtiers et agents concernant
ce qui suit :
(i) les primes facturées pour les contrats dassurances,
(ii) la disponibilité des contrats dassurances;
c) répondre aux demandes de renseignements concernant les assurances;
d) élaborer et diriger des programmes déducation concernant les assurances
afin dinformer les consommateurs;
e) accomplir toute autre tâche ou enquête concernant les assurances ou
lindustrie des assurances qui lui est prescrite par lAssemblée législative.
Le Bureau du défenseur sera établi dans la ville de Bathurst, dans le nord-est
de la province, et les coûts liés à celui-ci seront recouvrés auprès de
lindustrie de lassurance. Le titulaire de ce poste relèvera directement
de lAssemblée législative.
Le 16 décembre, le ministre des Finances, Jeannot Volpé (Madawaska-les-Lacs),
a présenté le budget de capital pour 2005-2006, une pratique lancée à la
fin des années 1980 par le gouvernement McKenna. Le ministre a souligné
que le gouvernement avait un plan clair : « vivre selon nos moyens et mettre
laccent sur les priorités ». Le budget de capital brut se chiffrera à 423,8 millions
de dollars, soit une augmentation de 51,2 millions par rapport au budget
révisé de 2004-2005, et comprendra les mesures suivantes :
-
des investissements en capital dans les soins de santé de 95,7 millions
de dollars, soit une augmentation de 38,3 millions par rapport au budget
révisé de 2004-2005;
-
un accroissement des investissements pour les écoles primaires et secondaires
ainsi que pour des améliorations au réseau des collèges communautaires;
-
un accent stratégique sur linfrastructure municipale et rurale, y compris
sur lamélioration des « infrastructures municipales vertes », afin de garantir
un approvisionnement en eau potable saine et des systèmes de gestion des
déchets plus efficaces, ainsi que lachat déquipement de secours;
-
une amélioration de la sécurité publique grâce au remplacement de palais
de justice, à la rénovation de bâtiments gouvernementaux, à la remise à
neuf de barrages en béton, à des investissements dans le tourisme et à
lamélioration des aboiteaux afin de prévenir les inondations;
-
une somme de 242 millions sera consacrée aux routes et autoroutes, tandis
des crédits supplémentaires de 100 millions seront affectés à dautres travaux
de construction routière sur la route 2, soit le tronçon de la Transcanadienne
qui est confié à un promoteur, ce qui représentera une augmentation minimale
de 42,7 p. 100 des dépenses au chapitre de la construction routière par
rapport à lexercice précédent.
Le 16 décembre, le Comité permanent de modification des lois a déposé son
rapport sur le projet de loi 55, Loi sur la restriction des chiens. Ce
projet de loi forcerait les propriétaires de chiens de certaines races
à détenir des permis et à posséder une assurance responsabilité civile
pour couvrir les dommages causés par ceux-ci, tiendrait les propriétaires
entièrement responsables des blessures infligées pas leurs chiens et permettrait
la saisie des chiens dans des circonstances précises. Le Comité, qui est
présidé par Jody Carr (Oromocto-Gagetown), a recommandé de ne pas adopter
de projet de loi portant de manière précise sur des races de chiens, comme
cest le cas du projet de loi 55. Il a en outre recommandé que lAssemblée
législative exhorte le gouvernement à envisager lopportunité délaborer
une loi provinciale sur les chiens dangereux qui ne viserait pas des races
particulières de chiens, mais qui serait plutôt axée sur la sensibilisation
du public, la prévention, la responsabilisation des propriétaires et la
volonté dappliquer la réglementation.
Parmi les projets de loi importants adoptés par la Chambre, notons les
suivants :
-
Le projet de loi 12, Loi modifiant la Loi sur les droits de la personne,
qui avait été présenté par la ministre de la Formation et du Développement
de lemploi, Margaret Ann Blaney (Saint John Kings) afin de redéfinir lexpression
« condition sociale », ce qui a fait du Nouveau-Brunswick la troisième province
à interdire toute discrimination fondée sur la « condition sociale » dans
une loi sur les droits de la personne. Ces modifications permettront de
protéger les démunis sur le plan socioéconomique ainsi que les travailleurs
pauvres, ce qui était nettement lobjectif du projet de loi lors de sa
présentation. La modification précise lexpression « condition sociale »
du projet de loi 24, qui porte le même titre, qui avait été déposé par
la chef du Nouveau Parti démocratique (Elizabeth Weir, Saint John Harbour)
durant la session précédente et qui avait reçu la sanction royale.
-
Le projet de loi 15, Loi modifiant la Loi sur les prestations de pension,
qui avait été présenté par Mme Blaney, propose de modifier certains pouvoirs
réglementaires du lieutenant-gouverneur en conseil. La ministre a souligné
que, lors de la promulgation de la loi en 1991, lune des procédures prévues
dans la réglementation générale concernait la priorité de distribution
dans le cas dun régime qui ne dispose plus de fonds suffisants pour verser
toutes les prestations. Elle a en outre déclaré : « Jusquà la situation
tragique qui est survenue à St. Anne-Nackawic, ce modèle de distribution
était jugé juste et équitable. Toutefois, nous savons maintenant que, dans
ces circonstances exceptionnelles, lapplication du présent modèle de distribution
peut avoir des conséquences imprévues. La modification que nous présentons
aujourdhui ne change pas le modèle de distribution. Elle vise simplement
à sassurer que le gouvernement peut réexaminer ce modèle si cest le vu
des personnes concernées. De plus, il nous donne la marge de manuvre voulue
pour analyser dautres options qui pourraient soffrir aux gens de Nackawic ».
Mme Blaney parlait de la faillite et de la fermeture de la St. Anne-Nackawic
Pulp and Paper Mill, dans le sud-est de la province, ce qui avait laissé
des centaines de travailleurs dans lincertitude à propos de leur avenir
et du sort de leurs cotisations au régime de retraite.
-
Le projet de loi 16, Loi sur le fonds de garantie des prestations de retraite,
qui a été présenté par le chef de lopposition officielle, M. Graham, propose,
lui, détablir un fonds visant à garantir les prestations des régimes de
retraite privés de compétence provinciale. Aux termes de ce projet de loi,
les entreprises privées devraient essentiellement payer une prime dassurance
qui serait versée dans un fonds. Si la caisse de retraite se révélait insuffisante,
on pourrait ainsi puiser dans ce fonds pour verser une partie des prestations
de retraite aux employés. Le surintendant des retraites serait responsable
de ladministration de ce fonds. M. Graham a, en outre, souligné que les
travailleurs cotisent à des fonds de retraite et quils méritent donc quon
leur garantisse quils ne se retrouveront pas sans moyens. Il a exhorté
tous les députés à appuyer les travailleurs de la province et à voter en
faveur de la Loi sur le fonds de garantie des prestations de retraite parce
que la loi actuelle ne donne pas les garanties nécessaires aux travailleurs
de la province. Le projet de loi a été renvoyé au Comité permanent de modification
des lois pour étude à létape de la deuxième lecture.
LAssemblée législative a adopté pour la première fois un calendrier parlementaire
précisant les jours de séance de la Chambre pour le reste de la deuxième
session. Les partis dopposition ont appuyé la résolution. Conformément
à ce calendrier, la Chambre siégera pendant des périodes de trois semaines
avant de sajourner pendant une semaine. La Chambre siègera donc pendant
trois semaines en janvier, reprendra le 30 mars et siégera jusquau 10
juin 2005.
Après avoir interrompu ses travaux le 17 décembre pour la période des Fêtes,
la Chambre a repris ses séances le 4 janvier et a poursuivi létude du
budget de capital pour 2005-2006 et dun certain nombre de projets de loi
dintérêt public émanant du gouvernement et des députés.
Durant la séance du 6 janvier, le premier ministre
Bernard Lord a informé
lAssemblée législative du décès de Louis J. Robichaud (1925-2005), ancien
premier ministre du Nouveau-Brunswick. Le premier ministre Lord a souligné
la contribution de M. Robichaud à titre de député libéral de lAssemblée
législative (Kent, 1952-1971), de chef du Parti libéral (1958-1971), de
premier ministre (1960-1970) et de sénateur (1973-2000).
Le premier ministre a mentionné quà titre de premier Acadien à occuper
le poste de premier ministre, M. Robichaud a mis en uvre le Programme
Chances égales pour tous, qui visait à moderniser la fonction publique
et la structure du gouvernement provincial et des gouvernements locaux.
Il a été responsable de ladoption à lunanimité de la première
Loi sur
les langues officielles, et il a réorganisé lenseignement postsecondaire
en créant lUniversité de Moncton et en présidant à lexpansion de lUniversité
du Nouveau-Brunswick et au déménagement de lUniversité St. Thomas à Fredericton.
Parlant au nom de tous les députés, le premier ministre a transmis ses
condoléances à la famille, aux amis et aux anciens collègues de M. Robichaud.
La Chambre a observé une minute de silence en mémoire de lancien premier
ministre. M. Graham, chef de lopposition, et Mme Weir, chef du Nouveau
Parti démocrate, se sont joints au premier ministre pour offrir leurs condoléances
et souligner les réalisations de M. Robichaud.
La Chambre sest immédiatement ajournée jusquau 18 janvier par respect
pour lancien premier ministre et sa famille.
Le ministre des Affaires intergouvernementales et internationales,
Percy
Mockler (Madawaska-la-Vallée), a pris la parole devant la Chambre le 18
janvier afin de féliciter, au nom du gouvernement, lancien premier ministre
du Nouveau-Brunswick Frank McKenna à la suite de sa nomination au poste
dambassadeur du Canada aux États-Unis. Le ministre a souligné que M. McKenna
est un homme qui est respecté dans toute la province, au Canada et dans
le monde entier. Il a servi comme député libéral de Chatham de 1982 à 1995,
et de Miramichi-Baie-du-Vin, de 1995 à 1997, en plus doccuper le poste
de premier ministre de 1987 à 1997.
Rapport de la Commission sur la démocratie législative
Le 19 janvier, le premier ministre Lord a déposé le rapport final et les
recommandations de la Commission sur la démocratie législative, qui avait
été créée à lautomne de 2003 avec le vaste mandat de moderniser les institutions
démocratiques de la province. Dans son rapport, la Commission recommande
que la province adopte un système électoral fondé sur la représentation
proportionnelle mixte et que le gouvernement prenne les mesures nécessaires
pour organiser un référendum exécutoire au plus tard lors des prochaines
élections générales provinciales, de manière à permettre à la population
du Nouveau-Brunswick de se prononcer sur les recommandations de la Commission.
Le modèle de représentation proportionnelle proposé consiste en un système
mixte de représentation proportionnelle régionale combinant 36 circonscriptions
uninominales et 20 circonscriptions dont les députés seraient choisis dans
une liste visant quatre districts régionaux plurinominaux de taille à peu
près égale. Les députés des 36 circonscriptions uninominales continueraient
à être élus selon le système électoral majoritaire et uninominal actuel.
En plus de voter pour le candidat de leur choix dans leur circonscription
uninominale, les électeurs de chacun des quatre districts régionaux plurinominaux
éliraient cinq députés à partir de listes fermées établies par chaque parti
et en fonction du nombre de voix que chacun de ces partis reçoit dans la
région.
La Commission recommande également que les limites des 36 circonscriptions
électorales uninominales et des quatre districts régionaux plurinominaux
soient établis par une commission sur la représentation et la délimitation
des circonscriptions électorales.
Parmi les autres recommandations importantes, notons des dates fixes pour
les élections, des calendriers législatifs fixes, des dates fixes pour
les discours du Trône et du budget, un nouveau processus indépendant de
délimitation des circonscriptions électorales après chaque recensement
décennal, une nouvelle commission électorale indépendante nommée Élections
Nouveau-Brunswick, ainsi que des changements aux lois électorales pour
accroître le taux de participation. La Commission a également recommandé
un renforcement du rôle des députés et de lAssemblée législative afin
daugmenter leur indépendance ainsi que les pouvoirs et ressources dont
ils disposent pour représenter les citoyens; ladoption de nouvelles règles
pour rendre les partis politiques plus transparents et démocratiques; un
nouveau processus de nomination dans le cas des organismes, conseils et
commissions, afin de donner aux Néo-Brunswickois la chance de postuler
des postes; lattribution de ressources supplémentaires aux députés; lélargissement
du rôle joué par les comités dans lélaboration des politiques; et un accroissement
de la participation des citoyens.
La Chambre a ajourné ses travaux le 21 janvier jusquau 30 mars, jour fixé
pour la présentation du budget.
Travaux des comités
Depuis lajournement de la Chambre, les comités ont tenu de nombreuses
séances, le Comité permanent des comptes publics et le Comité permanent
des corporations de la Couronne étant les plus actifs.
Le Comité spécial des soins de santé, qui est présidé par le député de
Kent-Sud, Claude Williams, entreprendra à la fin février et au début mars
des audiences publiques dune durée de deux semaines sur la teneur dun
projet de loi intitulé Loi établissant la charte des droits et responsabilités
en matière de santé, qui a été présenté durant la législature précédente
(la 54e). Cette mesure vise à sassurer que les Néo-Brunswickois connaissent
à la fois leurs droits et leurs responsabilités à légard du système de
santé. Pour faire en sorte que cette charte sur la santé soit appliquée
et respectée, le projet de loi prévoit la création dun bureau du protecteur
de la santé et du mieux-être dont les responsabilités seraient les suivantes
:
-
promouvoir la compréhension de la loi dans le système de soins de santé
du Nouveau-Brunswick et auprès du grand public;
-
conseiller et aider les particuliers dans lexercice de leurs droits et
lexécution de leurs responsabilités en vertu de cette loi;
-
recevoir, étudier et essayer de régler les plaintes de particuliers alléguant
que leurs droits nont pas été respectés en vertu de cette loi;
-
promouvoir lutilisation appropriée et responsable du système de soins
de santé du Nouveau-Brunswick;
-
faire des recommandations destinées à améliorer la qualité et la viabilité
des services fournis par le système de soins de santé du Nouveau-Brunswick;
-
promouvoir des mesures qui amélioreront la santé et le bien-être des Néo-Brunswickois
et des Néo-Brunswickoises.
Autres affaires
Le 20 janvier, le vote sur la motion de deuxième lecture de deux projets
de loi publics émanant des députés, cest-à-dire le projet de loi 28,
Loi
modifiant la Loi sur lélectricité, et le projet de loi 29,
Loi sur les
frais équitables, sest soldé par un partage égal des voix. Par conséquent,
le président Bev Harrison a dû utiliser sa voix prépondérante et a voté
contre dans les deux cas.
Voici le classement des partis à lajournement de la Chambre : 28 progressistes-conservateurs,
26 libéraux et 1 néo-démocrate.
Loredana Catalli Sonier
Greffière de lAssemblée législative
Ontario
La session dautomne de lAssemblée législative de lOntario a débuté le
12 octobre 2004 et a été suspendue le 16 décembre suivant.
Sur le plan législatif, lAssemblée a adopté la
Loi modifiant des lois
en ce qui concerne la vérification des comptes publics, dont lélaboration
sest échelonnée sur 15 ans et qui change le titre du vérificateur et de
son bureau, maintenant appelé Bureau du vérificateur général de lOntario.
En outre, la Loi confère au vérificateur général de nouveaux pouvoirs,
dont celui de faire la vérification de loptimisation des ressources des
organismes du secteur public élargi qui reçoivent des subventions de lÉtat
(hôpitaux, collèges, universités, conseils scolaires) et des sociétés dÉtat
(les nouvelles sociétés délectricité).
La Loi modifiant la Loi sur les permis dalcool
a aussi été adoptée. Elle
permet aux citoyens dapporter leur vin dans les restaurants participants.
La Loi modifiant la Loi sur le Conseil exécutif
a reçu la sanction royale
le 16 décembre. Elle dispose que « les ministres doivent être présents lors
de la période des questions pendant au moins les deux tiers des jours durant
lesquels lAssemblée traite les questions courantes. Certaines absences
peuvent être excusées par le premier ministre ou par lautre député quil
désigne. Au terme de chaque session, le premier ministre ou le député désigné
est tenu de dresser et de publier un rapport qui fait état de la présence
de chaque ministre lors de la période des questions. Lorsque la Législature
est dissoute, le premier ministre ou le député désigné doit déterminer,
pour chaque ministre, le nombre de jours éventuels de la législature pendant
lesquels il nétait pas présent alors quil était tenu de lêtre, lui imposer
une pénalité de 500 $ pour chaque jour dabsence et sassurer quil verse
cette somme au Trésor ».
La Loi sur la publicité gouvernementale, qui prévoit lexamen par le vérificateur
général de certains types de publicités faites par les services gouvernementaux,
a reçu la sanction royale le 9 décembre.
Le 15 avril, lAssemblée a donné la sanction royale à la
Loi sur le gel
des traitements des députés, qui gèle jusquau 31 mars 2005 les traitements
annuels des députés aux taux en vigueur le 2 octobre 2003.
Travaux des comités
Au cours du congé dhiver, certains comités ont tenu des audiences publiques
à Toronto et en divers endroits de la province.
Le Comité permanent de lAssemblée législative a tenu des audiences publiques
sur le projet de loi 132, Loi modifiant des lois en ce qui concerne la
sécurité publique relative aux chiens, aussi appelée « Loi sur les pit-bulls ».
Le projet de loi vise à «interdire [la] propriété, [l]élevage aux fins
de reproduction, [le] transfert, [l]abandon, [l]importation et [l]entraînement
au combat » de pit-bulls. Elle prévoit des exceptions à légard des pit-bulls
qui appartiendront à des résidants de lOntario au moment de son entrée
en vigueur ou qui naîtront en Ontario dans les 90 jours la suivant. En
public, ces chiens devront être muselés et tenus en laisse. Le projet de
loi prévoit aussi une amende de 10 000 $ et un emprisonnement de six mois
à lendroit des propriétaires de chiens qui mordront, attaqueront ou constitueront
une menace à la sécurité publique, quelle quen soit la race.
Le Comité permanent des affaires gouvernementales a étudié le projet de
loi 135, Loi sur la ceinture de verdure, qui vise à établir le Plan de
la ceinture de verdure pour tout ou partie de la zone de la ceinture de
verdure qui est désignée par règlement.
Le Comité permanent de la politique sociale a tenu des audiences publiques
sur le projet de loi 118, Loi sur laccessibilité pour les personnes handicapées
de lOntario. La mesure prévoit létablissement de normes daccessibilité
qui sappliqueront aux personnes et aux organisations des secteurs public
et privé qui emploient des personnes ou qui traitent avec le public en
lui fournissant des biens, des services, des installations ou des logements
ou qui sont les propriétaires ou occupants de locaux ouverts au public.
Le Comité a siégé à Niagara Falls, London, Thunder Bay et Ottawa.
Le Comité permanent des finances et des affaires économiques a tenu ses
consultations prébudgétaires annuelles. Il a commencé ses audiences à Toronto
le 16 décembre avec un exposé du ministre des Finances, Greg Sorbara, et
les a poursuivies à Sault Ste. Marie, à Sudbury, à Ottawa, à Kingston,
à London, à Whitby et, pendant deux jours de plus, à Toronto. Le Comité
doit commencer la rédaction de son rapport en février.
Autres affaires
En décembre 2004, deux nouveaux agents de lAssemblée ont été nommés et
un autre a vu son mandat prolongé. Jim McCarter a été nommé vérificateur
général de lOntario. (Il était vérificateur provincial intérimaire depuis
le 30 septembre 2003.). André Marin a été nommé ombudsman de lOntario,
en remplacement de Claire Lewis, qui a pris sa retraite en janvier. Le
mandat de Gord Miller au poste de commissaire à lenvironnement a été prolongé
jusquau 1er mai 2005.
Il y a eu plusieurs « dévoilements » à lAssemblée législative, notamment
de portraits de lex-président Gary Carr et de lex-lieutenante- gouverneur
Hillary Weston de même que du buste de lex-députée provinciale
Agnes Macphail,
une des deux premières femmes élues à lAssemblée législative de lOntario.
On a assisté à un fait inhabituel au regard de la procédure quand lAssemblée
a consenti à lunanimité à ce que Donald L. Revell se présente en personne
à la chambre pour accepter les félicitations de lAssemblée à loccasion
de sa retraite comme premier conseiller législatif de lOntario.
Susan Sourial
Greffière de comité
Chambre des communes
En novembre et en décembre, la Chambre a continué dévoluer dans la nouvelle
législature caractérisée par la présence dun gouvernement minoritaire,
situation qui demeure encore peu connue. Si lon devine que les leaders
parlementaires ont beaucoup négocié entre eux, les choses se sont relativement
bien déroulées à la Chambre. Le mérite en revient au président et aux occupants
du fauteuil, qui ont sauté sur chaque occasion pour expliquer des procédures
qui sannonçaient confuses. En plus dun calendrier législatif chargé,
la Chambre a fait tout ce quelle a pu pour débattre dautres questions
dintérêt public. Ainsi, les Budgets principal et supplémentaire ont été
adoptés en décembre, moyennant quelques petites modifications. Les lois
de crédits pertinentes ont été adoptées le même jour.
La Chambre
Lexamen des crédits a grandement mobilisé la Chambre en novembre et en
décembre, notamment pour létude de cinq des sept motions de lopposition
autorisées durant la période terminée le 10 décembre et pour ladoption
du Budget principal des dépenses, déposé le 8 octobre, ainsi que du Budget
supplémentaire des dépenses (A), déposé le 4 novembre pour lexercice 2004-2005.
Dans un parlement minoritaire, lissue des votes sur les motions de lopposition
est imprévisible. La première motion (budget des Forces armées), déposée
par Gordon OConnor (CarletonMississippi Mills, PCC) na reçu lappui
que des conservateurs. La motion sur le déséquilibre fiscal, du porte-parole
du Bloc Québécois en matière de finances, Yvan Loubier (Saint HyacintheBagot),
a été adoptée avec lappui de tous les partis de lopposition. Le gouvernement
et le Bloc se sont, en revanche, unis pour défaire la motion du leader
de lOpposition sur les droits des provinces de lAtlantique à percevoir
les redevances pétrolières de lexploitation au large, tandis que la motion
du NPD sur les gras trans (Pat Martin, Winnipeg-Centre) a été adoptée à
la quasi-unanimité, seul le PCC ayant voté contre. Une deuxième motion,
déposée par Stephen Harper (revente des terres expropriées pour laéroport
de Mirabel) a été adoptée moyennant lappui combiné des partis de lopposition
et contre les vux du gouvernement, tout comme la motion du Bloc (Roger
Gaudet, Moncalm) portant sur laide gouvernementale à consentir aux éleveurs
de bovins touchés par lESB. Une dernière motion de lOpposition officielle,
réclamant la tenue dune enquête judiciaire relative à leffondrement des
stocks de saumon sockeye (Randy Kamp, Pitt MeadowsMaple RidgeMission)
na reçu lappui que du parti promoteur.
Le leader de lopposition officielle a proposé que les budgets 2004-2005
de Patrimoine canadien et de Santé Canada soient examinés en comité plénier.
Le budget de Patrimoine canadien a été examiné le mardi 16 novembre en
soirée et celui de Santé Canada le mardi suivant.
La dernière journée consacrée à lexamen des crédits a été le 9 décembre,
la période réservée devant se terminer le lendemain. La Chambre a défait
les motions du président du Conseil du Trésor, Reg Alcock, qui portaient
sur lannulation des réductions décrétées par le Comité des opérations
gouvernementales et des prévisions budgétaires dans les budgets de la gouverneure
générale et du Bureau du Conseil privé. Lopposition a, par ailleurs, échoué
dans ses efforts visant à refuser les fonds destinés au Centre canadien
de contrôle des armes à feu.
Affaires émanant des députés
En vertu de la nouvelle règle (provisoire) régissant les affaires émanant
des députés, toutes les affaires peuvent désormais faire lobjet dun vote
à moins que le sous-comité responsable némette de recommandation contraire.
Jusquici, seul le projet de loi C-268 (définition du mariage), associé
à Rob Moore (Fundy Royal), a été désigné non votable au motif quil enfreignait
la Charte canadienne des droits et libertés.
Lors de létude dautres projets non gouvernementaux, le président a rappelé
aux députés que, pour passer en troisième lecture, les projets de loi privés
autorisant des dépenses publiques doivent faire lobjet dune recommandation
royale. Il a ainsi attiré lattention de la Chambre sur deux projets de
loi de ce genre inscrits à lOrdre de priorité : le projet de loi C-243
(constitution du bureau de lombudsman canadien des victimes), associé
à Raymond Bonin (Nickel Belt, lib.) et le projet de loi C-278 (Loi modifiant
la Loi sur lassurance- emploi [bonification de lassurance- emplo]) associé
au nom de Paule Brunelle (Trois-Rivières, BQ). Les députés ont été invités
à faire part de leurs réactions au sujet dun troisième projet de loi,
le projet de loi C-331 (Loi sur lindemnisation des Canadiens dorigine
ukrainienne), associé au nom de Inky Mark (DauphinSwan RiverMarquette,
PCC).
Législation
Fin janvier 2005, le gouvernement avait déposé 37 projets de loi à la Chambre;
11 ont été adoptés, dont trois ont reçu la sanction royale. Bien que les
ministres continuent de renvoyer les projets de loi aux comités avant létape
de la deuxième lecture, on en compte aujourdhui beaucoup moins quau début
de la session (trois seulement sur les 18 restants, contre six des 18 déposés
à lorigine). Huit de ces projets de loi sont encore devant les comités,
notamment ceux traitant de la pornographie infantile (C-2), de la protection
des dénonciateurs dans le secteur public (C-11), des organisations sans
but lucratif (C-21) et de la modification de la Loi sur la concurrence
(C-19).
Parmi les nombreux projets de loi encore à létude, cinq concernent lordre
public et sont examinés par le Comité de la justice, des droits de la personne,
de la sécurité publique et de la protection civile : C-2 (pornographie infantile),
C-10 (troubles mentaux), C-13 (identification par les empreintes génétiques),
C-16 (conduite avec facultés affaiblies) et C-17 (substances contrôlées).
À ce jour, le Comité na étudié que les projets de loi C-10 et C-13, desquels
seul le projet de loi C-10 a été renvoyé devant la Chambre (pour ensuite
être adopté). Parmi les mesures législatives les plus controversées présentées
par le gouvernement, le projet de loi C-17 a été déposé le 1er
novembre
et envoyé au Comité dès le lendemain, avant la deuxième lecture. Il vise
à décriminaliser la possession de petites quantités de marijuana, mais
à doubler les peines pour la culture de cannabis en grandes quantités,
afin de la porter à 14 ans. Les nouvelles dispositions, qui prévoient également
un renforcement des sanctions pour la conduite avec facultés affaiblies
et linstauration de programmes déducation publique sont destinées à affermir
le message du gouvernement voulant que le cannabis est illégal et dangereux.
Plusieurs projets de loi intéressants sont encore à létude par dautres
comités, notamment : les nouvelles règles régissant les organisations à
but non lucratif constituées en vertu dune loi fédérale (C-21) et la
Loi
sur la concurrence (C-19), toutes deux ayant été soumises au Comité de
lindustrie avant létape de la deuxième lecture; le projet de loi sur
la protection des dénonciateurs (C-11), renvoyé devant le Comité des opérations
gouvernementales, également avant la deuxième lecture; le projet de loi
C-30 sur le traitement des députés, quétudie actuellement le Comité permanent
de la procédure et des affaires de la Chambre. Cette dernière mesure vise
à retirer la disposition actuelle qui lie la rémunération des parlementaires
aux augmentations accordées aux juges pour laligner sur lindice de règlement
salarial annuel moyen dans la fonction publique.
Les deux projets de loi concernant les Premières nations ont été adoptés
en troisième lecture : C-20, Loi sur la gestion financière et statistique
des Premières nations, et C-14, Loi sur les revendications territoriales
et lautonomie gouvernementale du peuple tlicho. Déposé le 24 mars 2004,
le projet de loi sur les Tlichos donne effet à laccord sur les revendications
territoriales et lautonomie gouvernementale conclu entre les Tlichos et
le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. Il sagit de la première
entente combinée portant sur les revendications territoriales et lautonomie
gouvernementale qui concerne les Territoires du Nord-Ouest et de lune
des premières du genre signées au Canada. La Loi sur la gestion financière
et statistique des Premières nations a été déposée une première fois en
2002, puis déposée de nouveau en mars 2004 avant dêtre réintroduite en
novembre 2004, après lapport de modifications donnant suite à la plupart
des propositions damendements antérieures. Cette loi, qui a reçu lappui
des quatre partis en troisième lecture, vise à créer quatre institutions
: la Commission de la fiscalité des Premières nations, le Conseil de gestion
financière des Premières nations, lAdministration financière des Premières
nations et lInstitut de la statistique des Premières nations. Elle est
destinée à informer, à fournir un cadre réglementaire et à prévoir linfrastructure
nécessaire pour attirer de nouveaux investissements sur les terres des
Premières nations. Son application sera facultative, puisquelle ne vise
que les Premières nations qui décideront de se prévaloir des services offerts
par ces institutions.
En plus des projets de loi concernant les Premières nations, la Chambre
a adopté deux lois de crédits (C-34 et C-35), de même quune mesure visant
à protéger les oiseaux migrateurs (C-15) et un texte destiné à renforcer
les mesures dapplication de la loi concernant la conduite avec facultés
affaiblies par la drogue (C-16).
Quatre projets de loi ont été étudiés à toutes les étapes et adoptés par
la Chambre à lunanimité. Il sagit du projet de loi S-10 (Loi dharmonisation
nº 2 du droit fédéral avec le droit civil) et de trois projets de loi concernant
les districts électoraux : C-36, modifiant les limites des circonscriptions
électorales dAcadieBathurst et de Miramichi, et C-302 ainsi que C-304
concernant un changement de nom pour la circonscription ontarienne de KitchenerWilmotWellesleyWollwich,
dans le premier cas, et une nouvelle désignation pour la circonscription
albertaine de Battle River, dans le deuxième cas.
Au nombre des projets de loi encore inscrits au
Feuilleton, on trouve le
projet de loi C-24 sur la péréquation (Loi sur les arrangements fiscaux
entre le gouvernement fédéral et les provinces), qui est très contesté.
Trois questions de privilège
Lors de lEnquête sur le programme de commandites et les activités de publicité,
la question sest posée de savoir si le procureur de la Commission pouvait
contre-interroger les témoins en fonction de leurs témoignages antérieurs
devant le Comité permanent des comptes publics. Le commissaire John Gomery
a donc demandé à la Chambre si elle serait prête à lever le privilège parlementaire
et à permettre à la Commission dutiliser les transcriptions du comité
en preuve.
La question a dabord été adressée au Comité des comptes publics, puis,
en fonction du troisième rapport de ce comité à la Chambre, au Comité permanent
de la procédure et des affaires de la Chambre. Cest un sous-comité de
ce dernier qui a recueilli les témoignages de Rob Walsh, légiste et conseiller
parlementaire à la Chambre des communes, de J.P. Joseph Maingot, ancien
légiste et conseiller parlementaire et auteur du Privilège parlementaire
au Canada, et de Robert Marleau, ancien greffier de la Chambre et co-auteur
de La procédure et les usages de la Chambre des communes. M. Walsh a averti
que, si la Chambre devait affirmer ses privilèges sans exception, elle
devait être prête à les défendre devant les tribunaux, si besoin était.
M. Maingot, pour sa part, a maintenu que le privilège ne pouvait être levé
que par le biais dune loi et non dune résolution de la Chambre. Enfin,
M. Marleau a invité les membres à consulter le rapport de 1999 du Comité
britannique mixte sur le privilège parlementaire, selon lequel tout témoignage
inapproprié, inexact ou trompeur donné dans le cadre dune procédure parlementaire
doit être traité comme il se doit par la Chambre.
Sil reconnaît la nécessité détablir les faits dans le cas du programme
de commandites et de là-propos des contre-interrogatoires pour déterminer
la preuve et la crédibilité des témoins, le 14e rapport du Comité nen
affirme pas moins que le privilège parlementaire est lessence même de
notre régime parlementaire et quil ne doit être levé que très rarement.
Les témoins ayant comparu devant le Comité des comptes publics ont pensé
ou ont été amenés à penser que leurs témoignages seraient protégés. Retirer
une telle protection après coup serait injuste envers ces personnes et
contraire aux meilleurs intérêts du Parlement.
Le rapport indique que, si le fait de tromper la Chambre et ses comités
porte atteinte à lintégrité de la procédure parlementaire, cest à la
Chambre quil appartient de réprimer les fautifs. Les membres du Comité
ont exprimé lavis que, si lon permettait que des témoignages parlementaires
soient utilisés par une commission denquête (ou par un tribunal), on enfreindrait
larticle 9 de la Déclaration des droits de 1689, ce qui ne serait ni approprié,
ni dans lintérêt du public.
Les mesures de sécurité très strictes qui ont été imposées lors de la visite
du président George W. Bush ont amené le whip du Bloc, Michel Guimond,
à soulever une question de privilège. Pendant le temps que M. Bush a passé
au sein de la Cité parlementaire plusieurs députés nont pu entrer sur
la Colline ou lont fait avec un retard indu, le personnel de sécurité
ayant refusé de reconnaître leur carte didentité parlementaire. Un député,
Dale Johnston (Wetaskiwin, PCC), a même raté un vote à la Chambre. M. Guimond
a cité des exemples où des députés ont été interrompus pendant quils étaient
dans les salles de toilette ou dans leur bureau et dautres quon a avisé
quils ne pourraient pas circuler dans les couloirs pendant certaines périodes.
Il y a eu également des plaintes concernant labsence dagents de sécurité
bilingues. Plusieurs députés ont appuyé M. Guimond, notamment Don Boudria,
Bill Blaikie, et Jason Kenney.
Le président a estimé à première vue quil sagissait dune question de
privilège et a renvoyé laffaire devant le Comité permanent de la procédure
et des affaires de la Chambre. Ce dernier a recueilli les témoignages de
plusieurs hauts fonctionnaires, notamment du sergent darmes, de Line Carbonneau,
surintendante principale de la GRC, du sergent- major François Desfossés,
de la GRC également, ainsi que du chef de la police dOttawa, Vince Bevan.
Comme ce privilège découle du droit prééminent de la Chambre à la présence
et au service de ses membres et du droit de ces derniers de nêtre soumis
à aucune obstruction, intimidation ou ingérence dans lexécution de leurs
obligations et de leurs fonctions parlementaires, le Comité a conclu sans
hésitation que lon avait porté atteinte aux privilèges des députés.
Le Comité a pris acte que les visites par des chefs dÉtat ou dautres
dignitaires nécessitent inévitablement un resserrement des mesures de sécurité.
Dans ce cas, il sagissait de la toute première visite officielle du président
Bush au Canada et de la première visite présidentielle depuis les attentats
du 11 septembre 2001 et le début de la guerre en Irak. Selon la GRC, le
dispositif de sécurité mis en place était sans précédent. Les membres du
Comité ont convenu que des mesures de sécurité simposaient, mais ont jugé
inacceptable quon leur ait refusé laccès à la Chambre, même temporairement.
Cétait dautant moins admissible quau même moment, dautres personnes
étaient autorisées à traverser les cordons de sécurité.
Dans leur 21e rapport à la Chambre, les membres du Comité se déclarent
très troublés par le manque de communication entre les divers services
de sécurité concernés. Le chef Bevan a ainsi déclaré que, ni lui ni ses
agents navaient vu ni entendu parler des épinglettes et des cartes didentité
que la Chambre avait remises aux députés pour loccasion. Qui plus est,
un grand nombre de décisions de planification navaient pas été communiquées
aux députés, ni directement, ni par lintermédiaire des whips ou du cabinet
du président. Le Comité a réclamé ladoption de principes directeurs et
de protocoles avant la prochaine situation exigeant un renforcement de
la sécurité, afin déviter une répétition de ces événements. Le Comité
a également demandé au sergent darmes et à la GRC de lui remettre, dici
la fin de février 2005, des rapports écrits décrivant les mesures qui seront
prises à cet égard.
En conclusion, le rapport mentionne que la division des responsabilités
en matière de sécurité sur la Colline parlementaire, entre le personnel
de la Chambre et celui du Sénat, est un sujet qui préoccupe le Comité depuis
longtemps et il recommande que le Bureau de régie interne entreprenne de
toute urgence les discussions sur la fusion des services de sécurité parlementaire
dici le 1er janvier 2006.
M. Guimond est également intervenu à la Chambre pour accuser lancien député
libéral de BeauharnoisSalaberry, Serge Marcil, de continuer dutiliser
le titre de « député » ainsi que ladresse de son ancien bureau de circonscription
dans des documents publicitaires publiés de toute évidence après sa défaite.
La circonscription en question est maintenant représentée par le député
du Bloc Québécois Alain Boire. M. Guimond a aussi déposé, avec lautorisation
du président, une photocopie de la publicité en question. Laffaire a été
jugée à première vue « question de privilège » et a été renvoyée devant le
Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Comités
Il était recommandé, dans les amendements apportés à la motion relative
à la réponse au discours du Trône, que le Comité permanent du développement
des ressources humaines, du développement des compétences, du développement
social et de la condition des personnes handicapées étudie le programme
dassurance-emploi; que le Comité permanent des finances envisage de donner
aux parlementaires un avis indépendant en matière de prévisions financières;
que le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre étudie
un processus visant à mobiliser les Canadiens et les parlementaires autour
de lexamen de notre système électoral, quil fasse des recommandations
en ce sens et quil examine toutes les options. Les ordres de renvoi de
ces questions ont été adoptés par la Chambre le jeudi 25 novembre.
Le Comité des ressources humaines et le Comité des finances ont alors constitué
des sous-comités, sils nexistaient pas déjà, quils ont chargés détudier
ces questions. Le sous-comité sur le déséquilibre fiscal débutera ses travaux
en février. Le sous-comité sur les fonds de lassurance-emploi, quant à
lui, a déjà adressé son rapport au comité principal, qui a transmis une
partie des recommandations du sous-comité à la Chambre dans son second
rapport déposé le 16 décembre. Le reste du rapport du sous-comité sera
abordé par le comité principal au retour de la Chambre. Le Comité de la
procédure et des affaires de la Chambre a décidé détudier la réforme électorale
en comité plénier, en y consacrant ses réunions régulières du mardi matin.
Pour étudier cette question, il va inviter les représentants de cellules
de réflexion et dorganismes de recherche, de même que les personnes responsables
des travaux de lAssemblée des citoyens de la Colombie-Britannique et le
politicologue Ken Carty. Le Comité a également convenu que ses débats seraient
télévisés dans toute la mesure du possible.
Au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, les
exigences en matière de divulgation des renseignements qui découlent de
ladoption du nouveau Code sur les conflits dintérêts ont occasionné les
plaintes de plusieurs députés. Nombre dentre eux estiment que le formulaire
qui exige que les députés donnent également la liste des avoirs de leur
conjoint et de leurs enfants à charge est par trop indiscrète, quelle
prend trop de temps à remplir et quelle est trop complexe. Avant, seuls
les ministres et les secrétaires parlementaires étaient sujets à un examen
aussi serré. Létude de la question a été confiée au Comité de la procédure
et des affaires de la Chambre, qui a créé un sous-comité qui sera appelé
à travailler avec le personnel du Bureau du commissaire à léthique en
vue de rendre le document plus clair et daider les députés à interpréter
les exigences. Le sous-comité a également lintention de continuer son
travail avec le commissaire à léthique pour améliorer le formulaire avant
les prochaines élections.
Le Comité permanent des finances a déposé son rapport sur les consultations
prébudgétaires de 2004 (troisième rapport du comité) le 20 décembre. Il
a entendu plus de 300 témoins, qui ont été invités à indiquer quelles priorités
le gouvernement devrait adopter en matière de fiscalité et de dépenses
de programme. Le rapport du Comité, intitulé En marche vers lavenir :
Priorités et choix pour léconomie du XXIe siècle, contient 33 recommandations
et se conclut par les opinions dissidentes ou complémentaires des quatre
partis.
Cest au Comité permanent de la justice, des droits de la personne, de
la sécurité publique et de la protection civile qua été confié lexamen
de la Loi antiterroriste (2001), conformément à larticle 145 de cette
loi.
Plusieurs comités ont été autorisés à effectuer des déplacements. Ainsi,
le Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants
se rendra à Halifax pour y entendre des témoins sur la question de lachat
des sous-marins britanniques par le ministère de la Défense. Le Comité
de la citoyenneté et de limmigration tiendra, quant à lui, des audiences
partout au Canada relativement à la nouvelle Loi sur la citoyenneté, la
réunification des familles et la reconnaissance des titres de compétence
étrangers. Enfin, deux comités se rendront sur la côte Ouest dans le cadre
de leurs études, celui de lagriculture et de lagroalimentaire pour la
question de la grippe aviaire et celui des pêches et des océans au sujet
du déclin des stocks de saumon stockeye.
Autres affaires
Le mercredi 24 novembre, à la demande de
Borys Wrzesnewskyj (Etobicoke-Centre,
lib.) la Chambre a tenu un débat durgence sur laggravation de la situation
en Ukraine. Le lendemain, elle a adopté une motion avalisant la conclusion
des observateurs internationaux dont deux délégations parlementaires canadiennes,
selon laquelle le processus ayant conduit à lélection de M. Ianoukovitch
à la présidence du pays avait été entachée de fraudes. Cette motion réclame
aussi que le Canada demande à la communauté internationale de favoriser
ladoption de mesures appropriées et efficaces advenant que le président
Koutchma et le gouvernement ukrainien ne respectent pas la volonté démocratique
du peuple ukrainien.
La Chambre a tenu quatre autres débats exploratoires, un sur lhépatite
C (le mardi 2 novembre), un sur les cartes de crédit (le mardi 7 décembre),
un autre sur la tordeuse des bourgeons de lépinette (le lundi 13 décembre)
et le dernier sur lindustrie textile (le mardi 14 décembre). Le débat
sur lhépatite C faisait suite à un débat antérieur qui avait porté sur
la motion de M. Merrifield (Yellowhead, PCC) relative à ladoption du premier
rapport du Comité permanent sur la santé au sujet du dédommagement des
victimes de lhépatite C. Il en a été de même pour le débat sur lindustrie
textile, qui sest inscrit en prolongement de la motion déposée par M.
Martin (Winnipeg-Centre, NPD) à loccasion de ladoption du premier rapport
du Comité permanent des finances (industrie du prêt-à-porter). Les deux
motions ont été inscrites au chapitre des Affaires émanant du gouvernement
à linterruption des débats.
Le 1er novembre, la Chambre a rendu hommage aux athlètes olympiques et
paralympiques qui étaient présents dans son enceinte.
Le 16 novembre, la Chambre a rendu hommage à feue
Ellen Fairclough, ancienne
députée fédérale et première femme à être entrée au Cabinet fédéral.
Le 6 décembre, des députés ont lu des déclarations pour commémorer le 15e
anniversaire de la tragédie de lÉcole polytechnique de Montréal et pour
condamner la violence faite aux femmes. La Chambre a ensuite observé une
minute de silence.
La Chambre sera ajournée jusquau lundi 31 janvier 2005 à 11 heures.
Pat Steenberg
Greffier à la procédure
Service de la séance
Manitoba
Le lancement de la troisième session de la 38e législature a été marqué
par le septième discours du Trône néo-démocrate, le 22 novembre 2004. Cétait
la première fois, depuis sa nomination en juin 2004, que le lieutenant-gouverneur,
John Harvard, sadressait à lAssemblée à cette occasion.
Discours du Trône
Les trois semaines de la séance dautomne ont été dominées par le débat
sur le discours du Trône, dont voici certains des points saillants :
-
poursuite dun plan daction pour la croissance économique en collaboration
avec le Conseil consultatif économique du premier ministre;
-
lancement de la première stratégie de prévention du diabète à léchelle
de la province;
-
hausse dun tiers des inscriptions dans les collèges et les universités,
qui accueillent 13 000 étudiants de plus quil y a cinq ans;
-
mise sur pied du groupe de travail « Des enfants en santé pour un avenir
en santé »;
-
adoption dune loi prévoyant que toute nouvelle portion de la taxe fédérale
sur le carburant sera directement investie dans les routes, les autoroutes
et les infrastructures municipales;
-
réduction de 33 p. 100, qui sera portée à 50 p. 100 en 2005, de la taxe scolaire
sur les terres agricoles en 2004.
Le chef de lopposition officielle,
Stuart Murray (PC Kirkfield Park)
a proposé un amendement à lAdresse en réponse au discours du Trône qui
souligne les faiblesses du gouvernement à de nombreux égards, notamment
:
-
son refus de sengager à éliminer la totalité de la taxe scolaire sur les
terres agricoles et les résidences;
-
labsence de stratégie pour réduire les listes dattente qui sallongent
partout dans la province;
-
son incapacité à développer une stratégie économique à long terme pour
favoriser lemploi;
-
son échec face à la crise de lESB;
-
son refus de sengager à renforcer le rôle et la fonction du Comité des
comptes publics.
Conformément à la tradition des débats sur le discours du Trône,
Jon Gerrard
(libéral indépendant River Heights) a proposé un sous-amendement à lamendement
de M. Murray. M. Gerrard a reproché plusieurs choses au gouvernement, notamment
dêtre incapable de faciliter laccessibilité aux soins de santé, de régler
le problème de la pauvreté infantile et de contrer la délinquance croissante
dans la province.
Le sous-amendement de M. Gerrard a été rejeté par vote oral. Quant à lamendement
de M. Murray, la Chambre la rejeté par 34 voix contre 20. La motion principale
a été adoptée le 2 décembre par 34 voix contre 19.
Lois
Outre le discours du Trône, lAssemblée sest penchée sur quelques projets
de loi dinitiative ministérielle et parlementaire, dont trois ont reçu
la sanction royale le 9 décembre :
-
le projet de loi 4
Loi modifiant la Charte de la ville de Winnipeg (taux
de taxe dentreprise différentiels), qui permet à la ville de Winnipeg
de créer des catégories de locaux aux fins de lévaluation commerciale
et dimposer à leur égard des taux distincts;
-
le projet de loi 47
Loi modifiant la Loi sur la Société daide juridique
du Manitoba, qui confie à la Société daide juridique du Manitoba le choix
de lavocat des bénéficiaires daide juridique, prévoit une enquête sur
les ressources financières des demandeurs daide juridique et crée une
infraction consistant à faire des déclarations fausses ou trompeuses dans
le but dobtenir de laide juridique;
-
le projet de loi 49
Loi modifiant la Loi sur les municipalités, qui permet
aux municipalités de créer des programmes daide financière et des programmes
de financement par de nouvelles taxes.
Le projet de loi 4 a franchi toutes les étapes du processus législatif
pendant la session dautomne, tandis que les projets de loi 47 et 49 ont
été ramenés de la session précédente par une motion adoptée par lAssemblée
à laube de la prorogation de juin 2004.
Questions de privilège
Pendant les 13 jours de la session dautomne, 10 questions de privilège
ont été soulevées, une fréquence pour le moins inhabituelle. Elles étaient
variées et découlaient, pour la plupart, des études entreprises par le
Comité des comptes publics (CCP), notamment celle sur la maison dhébergement
Hydra House, qui a fait lobjet dune enquête menée par le vérificateur
général, lors de laquelle le Cadre de responsabilité financière du ministère
des Services à la famille et du Logement a aussi été examiné. Cette question
a dominé les délibérations récentes du Comité.
Le 22 novembre, Jon Gerrard a soulevé une question de privilège. Il a affirmé
que les déclarations faites par Tim Sale (NPD Fort Rouge), ancien ministre
des Services à la famille et du Logement, sur Hydra House en 2002 sétaient
avérées fallacieuses à la lumière des renseignements qui sont contenus
dans le rapport du vérificateur général et qui sont ressortis des délibérations
du CCP. En sinspirant des ouvrages qui font autorité en matière de procédure
et des décisions rendues par ses prédécesseurs, le président
George Hickes
(NPD - Point Douglas) a conclu, le 29 novembre, quil ny avait pas, à
première vue, matière à question de privilège.
Le 23 novembre, Len Derkach (PC Russell, leader de lopposition officielle
à la Chambre) a soulevé une question de privilège concernant le contenu
dun rapport du CCP, qui avait été déposé à la Chambre et qui avait fait
lobjet dune motion par laquelle cette dernière en avait pris connaissance
plus tôt dans la journée. M. Derkach craignait que la Chambre ne donne
pas suite aux mesures proposées par le CCP. Ces recommandations, adoptées
par le Comité par voie de motion, traitent des dispositions relatives à
la convocation de témoins, fixent à 20 le nombre minimum de séances chaque
année et octroient au président et au vice-président du Comité le pouvoir
de convoquer des réunions et détablir lordre du jour. Le 1er décembre,
le président Hickes a conclu quil ny avait, à première vue, pas matière
à question de privilège. Il a toutefois précisé que la motion pour prendre
connaissance du rapport navait pas pour effet dempêcher dautres mesures
à légard de celui-ci. Conformément à cette décision,
John Loewen (PC
Fort Whyte) a présenté une motion qui visait ladoption du rapport et qui
a été débattue sous la rubrique « Affaires émanant des députés » plus tard
dans la séance.
Glen Cummings (PC Sainte-Rose) a soulevé une question de privilège le
24 novembre, au motif que le gouvernement et la ministre actuelle des Services
à la famille et du Logement (Christine Melnyk NPD Riel) avaient porté
atteinte à ses privilèges en omettant de déposer les renseignements financiers
sur Hydra House qui avaient été demandés par lopposition. La ministre
Melnyk avait annoncé quelle divulguerait le contenu du document aux membres
du CCP quand sa prochaine réunion serait convoquée, alors que M. Cummings
souhaitait quil soit dévoilé à tous les députés. Plus tard au cours de
la séance, le leader du gouvernement à la Chambre (Gord Mackintosh NPD
St. Johns) a annoncé une réunion du CCP. Mme Melnyk a alors convenu de
divulguer le contenu du document au Comité et à la presse. Après avoir
consulté les ouvrages faisant autorité en matière de procédure et les pratiques
du Manitoba, le président Hickes a conclu, le 7 décembre, quil ny avait
pas, à première vue, matière à question de privilège.
Le deuxième acte de cette pièce sest déroulé à la séance suivante (25
novembre), lorsque M. Cummings a soulevé une seconde question de privilège
à légard du même document. Il a soutenu quen présentant le document aux
membres du CCP et à la presse après que la Chambre eut ajourné ses travaux
pour la journée, on avait privé les députés de leurs privilèges. Après
avoir minutieusement examiné les circonstances de lincident et les considérations
dordre procédural, le président Hickes a rendu, le 7 décembre 2004, la
décision suivante :
Même si les députés ne sont pas daccord avec la façon dont linformation
a été divulguée dans les circonstances et considèrent quon leur a manqué
de respect, je dois conclure quil ny a rien ici qui permette détablir
lexistence dune matière à question de privilège. Cela dit, je suggère
aux député du gouvernement de tenir compte de la plainte formulée et, afin
dempêcher des plaintes semblables dans lavenir, denvisager la possibilité
de déposer dorénavant toute linformation à la Chambre pour que les députés
puissent avoir accès aux renseignements recherchés.
Toujours le 25 novembre, M. Derkach a soulevé une autre question de privilège,
concernant cette fois une lettre envoyée au président du CCP (Jack Reimer
PC Southdale) par le greffier intérimaire du Conseil exécutif. M. Derkach
a soutenu que la fonction publique avait été « bâillonnée » par la lettre,
qui indiquait que les fonctionnaires avaient été avisés de ne pas se rendre
à la réunion du Comité des comptes publics, malgré les invitations quils
avaient reçues du président. Après avoir analysé la situation, le président
a, une fois de plus, conclu quil ny avait, à première vue, aucune preuve
datteinte au privilège. Il a aussi laissé entendre que la question des
témoins comparaissant devant le CCP relevait davantage du Comité du Règlement.
Questions renvoyées au Comité du Règlement de lAssemblée
Comme il a été mentionné dans des rapports précédents, le CCP procède,
depuis quelques années, à la révision et à la mise à jour de ses procédures.
Lajout de dispositions relatives à la convocation de témoins devant le
Comité (mentionnées ci-dessus) a suscité un intérêt particulier. Le débat
se poursuit actuellement devant le Comité du Règlement de lAssemblée,
qui a été mandaté détudier les questions relatives au CCP, ainsi que dautres
modifications éventuelles au Règlement, pendant lintersession dhiver.
Groupe de travail multipartite
La ministre de la Vie saine,
Theresa Oswald (NPD Rivière Seine), a mis
sur pied le groupe de travail « Des enfants en santé pour un avenir en santé »
à lautomne 2004. Ce groupe multipartite fait le tour de la province afin
de recueillir lavis des Manitobains sur les façons de garder les enfants
et les jeunes actifs et en santé. Des audiences publiques se sont tenues
à Winnipeg et dans plusieurs centres ruraux en janvier et en février 2005.
Parallèlement, le groupe se rendra dans des écoles et tiendra un forum
jeunesse pour donner la parole directement aux jeunes. Outre la ministre
Oswald, qui siège à titre de présidente, les autres membres du Groupe de
travail sont :
-
Tom Nevakshonoff (NPD Entre-les-Lacs)
-
Marilyn Brick, vice-présidente (NPD Saint-Norbert)
-
Andrew Swan (NPD Minto)
-
Mavis Taillieu (PC Morris)
-
Cliff Cullen (PC Turtle Mountain)
-
Jon Gerrard (libéral indépendant River Heights)
Reprise des travaux
À moins dune session durgence, lAssemblée sera reconvoquée le 7 mars
2005 pour poursuivre la troisième session de la 38e législature.
Rick Yarish
Greffier adjoint/greffier des comités
Colombie-Britannique
Quatre rapports de comité ont été rendus publics depuis notre dernier texte.
En novembre, le Comité permanent de léducation, présidé par le député
Richard Stewart (Coquitlam-Maillardville), a déposé son rapport,
A Future
for Learners: The Path to Renewal of Education in British Columbia. Comme
le voulait le mandat du Comité, le rapport fait le bilan des progrès réalisés
de la maternelle à la 12e
année et au cours postsecondaire
depuis que le Comité a déposé son premier rapport au Parlement en 2002. On y
explique aussi les retombées positives que l’accroissement des recettes tirées
des frais de scolarité a eues sur les étudiants. Le Comité a signalé que
d’importants progrès avaient été accomplis dans le sens des recommandations
qu’il avait formulées en 2002, ce qui a eu pour effet de mettre l’accent non
plus sur les règles bureaucratiques, mais plutôt sur les résultats pédagogiques.
Le Comité a également constaté que la hausse des frais de scolarité avait permis
aux établissements postsecondaires de bonifier l’aide financière aux étudiants,
d’offrir plus de places à l’université et d’ajouter du matériel dans les
laboratoires et les salles de classe. Durant ses délibérations, le Comité a
consulté le ministre de l’Éducation, la ministre de l’Enseignement supérieur, la
BC School Trustees Association, le BC College Presidents et le University
Presidents Council of BC.
Également en novembre, la présidente du Comité permanent de la santé, la
députée Val Roddick (Delta South), a déposé son troisième rapport au Parlement,
intitulé The Path to Health and Wellness: Making British Columbians Healthier
by 2010. Le Comité sétait vu confier, en avril 2004, le soin dexaminer
des stratégies pour encourager la population à adopter un mode de vie sain
et à voir quelles économies pourraient résulter dune population plus en
santé. De juin à octobre, le Comité a entendu les exposés et reçu les mémoires
de 47 experts. Parmi les nombreuses questions de santé préventive soulevées
durant les délibérations, les risques dune mauvaise alimentation, de linactivité
et de lobésité revenaient souvent. Bon nombre des 29 recommandations du
Comité visent donc à améliorer la santé de la population par des programmes
de saine alimentation et dactivité physique modérée, mais régulière. Comme
lindique le titre du rapport, le Comité laisse entendre quavec des stratégies
gouvernementales et lappui du milieu, la population peut se mettre au
défi dêtre plus en santé et plus en forme dici 2010, soit lannée où
les athlètes olympiques se réuniront à Vancouver et à Whistler pour les
Jeux olympiques et paralympiques dhiver.
Le Comité permanent des sociétés dÉtat, présidé par le député
Ken Stewart
(Maple Ridge-Pitt Meadows), a déposé en décembre son premier rapport de
la cinquième session de la 37e législature. Il contient les résultats de
son examen des plans de service et des rapports annuels de la société des
alcools de la province, de Forestry Innovation Investment Ltd. et de Land
and Water British Columbia Inc.
Enfin, en décembre dernier, le président du Comité permanent des finances
et des services gouvernementaux, le député Bill Belsey (North Coast), a
fait rapport dans son Annual Review of the Budgets of the Independent Offices
of the Legislative Assembly. Le Comité a recommandé daccroître les fonds
pour cinq des six charges créées par une loi. Les titulaires de ces charges
faisaient valoir divers besoins : faire face aux imprévus dans des opérations
en grande partie dictées par la demande, apporter des améliorations au
service et moderniser le matériel.
Le Comité permanent des comptes publics et le Comité spécial de lAssemblée
des citoyens sur la réforme électorale continuent leurs travaux et devraient
faire rapport à la Chambre en février.
Réforme électorale
Le rapport final très attendu de lAssemblée des citoyens sur la réforme
électorale a été présenté au procureur général le 10 décembre 2004.
Afin
que chaque vote compte : arguments pour la réforme électorale de la Colombie-Britannique
contient une recommandation principale : la tenue dun référendum le 17
mai 2005 pour demander à la population de répondre à la question suivante :
« La Colombie-Britannique doit-elle adopter le système électoral VUT-C.-B.
suite à la recommandation de lAssemblée des citoyens sur la réforme électorale? »
Le VUT-C.-B. est le nom que lAssemblée des citoyens a donné au mode de
vote unique transférable quelle préconise pour la province. Comme les
autres modes de vote unique transférable, le VUT-C.-B. est une forme de
représentation proportionnelle qui repose sur le scrutin préférentiel.
Les districts électoraux comportent plusieurs représentants et les électeurs
votent en classant les candidats sur le bulletin de vote selon leur préférence
concernant le parti représenté et/ou le mérite de la personne. Les sièges
alloués à chaque district électoral sont occupés par les candidats qui
reçoivent un quota donné du vote populaire du district, soit au dénombrement
des premiers choix des électeurs ou après le transfert des votes au deuxième
choix, au troisième choix et aux choix subséquents. Le régime proposé contient
toutefois des éléments propres à la Colombie-Britannique. Par exemple,
même en reconfigurant les circonscriptions actuelles en circonscriptions
à représentants multiples, le nombre total de députés et le nombre de députés
représentant chaque région resteraient inchangés ainsi que la proportion
des électeurs par rapport aux députés. Les nouvelles circonscriptions comporteraient
entre deux députés (dans les circonscriptions rurales et celles du nord)
et sept députés (dans les circonscriptions urbaines densément peuplées)
afin de maximiser la proportionnalité. Autre caractéristique : aucun vote
ne serait « gaspillé ». En effet, grâce à une formule permettant de calculer
les « valeurs de transfert » réduites, tous les votes servant à élire un
candidat et non seulement les votes excédentaires seraient redistribués
aux candidats qui constitueraient le choix suivant des électeurs.
LAssemblée des citoyens estime que ce système exprime le mieux les valeurs
démocratiques de la Colombie-Britannique. Au terme dune vaste consultation
publique, elle a retenu les trois critères suivants pour guider ses travaux
: la proportionnalité, pour que le nombre de sièges récoltés reflète fidèlement
le pourcentage de votes recueillis par un parti; la représentation géographique
effective; des choix plus nombreux tant en ce qui a trait aux candidats
quaux partis. Ces critères reflètent les thèmes communs soulevés par les
383 présentations officielles faites aux 50 audiences publiques tenues
dans la province et par les 1 603 mémoires écrits présentés à lAssemblée.
La prochaine étape est le référendum provincial qui aura lieu le 17 mai.
Dans lElectoral Reform Referendum Act, qui est entrée en vigueur le 20
mai 2004, il est dit que, si lAssemblée des citoyens sur la réforme électorale
recommandait dans son rapport final un modèle délection des députés de
lAssemblée législative différent du modèle actuel, un référendum à ce
sujet devrait être tenu en mai 2005 en même temps que lélection générale.
Pour être adoptée, la recommandation de lAssemblée devrait être approuvée
dans une proportion de 60 p. 100 de tous les électeurs et par une majorité
simple délecteurs dans 60 p. 100 des 79 districts électoraux. Si les électeurs
souscrivent au système VUT-C.-B., lElectoral Reform Referendum Act
exige
également que le nouveau système électoral soit en place pour les élections
générales provinciales de 2009.
Avec la présentation de son rapport final, lAssemblée des citoyens a rempli
son mandat et a été démantelée. Le ministère du Procureur général a pris
la relève du site Web conçu par lAssemblée et a distribué le rapport final
de celle-ci à tous les foyers de la province. Le Ministère est également
en voie détablir un bureau dinformation publique, un site Web et un numéro
800 pour communiquer dautres renseignements impartiaux aux citoyens dans
les mois qui précéderont le référendum.
Le gouvernement a annoncé quil restera neutre en ce qui a trait à la recommandation
de lAssemblée.
Changements au cabinet et aux caucus
Le cabinet et les caucus des partis ont subi de nombreux changements cet
automne et cet hiver, car les ministres et les députés réfléchissent à
leurs engagements professionnels et personnels en prévision des prochaines
élections générales, prévues pour le 17 mai. En septembre, la vice-première
ministre et ministre de lEnfance et du Développement de la famille,
Christy
Clark (Port Moody-Westwood), a annoncé quelle démissionnait de ses fonctions
et quelle comptait siéger comme simple députée jusquà ce quun autre
représentant soit choisi dans sa circonscription aux élections. En décembre,
le ministre des Finances, Gary Collins (Vancouver-Fairview), a démissionné
de son poste de ministre et de son siège de député. Plus récemment, en
janvier, Sandy Santori (West Kootenay-Boundary), ministre dÉtat au Développement
des centres de villégiature, a annoncé sa démission du cabinet et son intention
de laisser son siège à la Chambre le 31 janvier. Ces démissions ont déclenché
les changements suivants au cabinet :
-
Graham Bruce (Cowichan-Ladysmith), ministre du Développement des compétences
et du Travail, a remplacé Gary Collins comme leader du gouvernement à la
Chambre;
-
le ministre de la Santé,
Colin Hansen (Vancouver-Quilchena), a quitté le
portefeuille de la Santé et a été nommé ministre des Finances;
-
Shirley Bond (Prince George-Mount Robson) est devenue vice-première ministre,
a quitté son poste de ministre de lÉducation supérieure pour le poste
de ministre de la Santé;
-
Ida Chong (Oak Bay-Gordon Head), ministre dÉtat aux Femmes et aux Personnes
âgées, est devenue ministre de lÉducation supérieure;
-
Wendy McMahon (Columbia River-Revelstoke), présidente du caucus du gouvernement,
a remplacé Mme Chong comme ministre dÉtat aux Femmes et aux Personnes
âgées;
-
le ministre des Ressources humaines,
Stan Hagen (Comox Valley), est devenu
ministre de lEnfance et de la Famille, poste quoccupait Mme Clark;
-
Susan Brice (Saanich South) a remplacé M. Hagen comme ministre des Ressources
humaines, quittant son poste de ministre dÉtat à la Santé mentale et à
la Toxicomanie;
-
nouvelle venue au cabinet,
Brenda Locke (Surrey-Green Timbers), a été nommée
ministre dÉtat à la Santé mentale et à la Toxicomanie;
-
Patrick Wong (Vancouver-Kensington) a également fait son entrée au cabinet
en acceptant le nouveau portefeuille de ministre dÉtat à lImmigration
et aux Services multiculturels;
-
la dernière personne nommée au cabinet est
Patty Sahota (Burnaby-Edmonds),
qui vient de remplacer M. Santori comme ministre dÉtat au Développement
des centres de villégiature.
Des changements ont également eu lieu parmi les simples députés. Le député
néo-démocrate Jagrup Brar a prêté le serment doffice le 23 novembre après
avoir remporté lélection partielle dans Surrey-Panorama Ridge le 28 octobre.
Comme nous lavions signalé, lélection partielle a été précipitée par
la démission du député libéral Gulzar Cheema en mai dernier. Également
en novembre, le député Tony Bhullar (Surrey-Newton) est revenu au caucus
libéral après avoir siégé comme indépendant pendant plus de deux ans. La
députée indépendante Elayne Brenzinger (Surrey-Whalley) a annoncé quelle
se joignait au Parti de la réforme démocratique peu après le congrès de
fondation le 15 janvier.
Les sièges à la Chambre se répartissent en ce moment comme suit : 72 libéraux,
trois néo-démocrates, deux indépendants et deux sièges vacants.
Wynne MacAlpine
Analyste-recherchiste
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