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Colombie-Britannique
L’Assemblée législative s’est
ajournée le 20 mai, après avoir siégé pendant 47
jours depuis l’ouverture de la cinquième session, le 10
février 2004. Au cours de la session printanière, on a
présenté 64 mesures législatives et accordé la
sanction royale à 53 projets de loi émanant du gouvernement ainsi
qu’à trois projets de loi d’intérêt
privé. Après l’ajournement, il ne restait qu’un seul
projet de loi du gouvernement au Feuilleton; le projet de loi 45, qui
établira une commission d’intégration communautaire pour
offrir des services de soutien aux enfants et aux adultes ayant une
déficience sur le plan du développement.
Projet de lois d’intérêt public
Il a été question, dans le numéro
précédent, de l’adoption de la Cremation,
Interment and Funeral Services Act (projet
de loi 3). Toutefois, le 12 mai, le gouvernement a pris une décision
inhabituelle, soit de déclarer nulle la troisième lecture du
projet de loi et de le renvoyer de nouveau en comité pour examen des
articles 1 et 68. Il semble que ce nouveau renvoi fasse suite à
certaines inquiétudes soulevées lors de l’adoption initiale
du projet de loi, à savoir que la définition originale de
conjoint n’incluait pas explicitement les conjoints de même sexe. Le
nouvel amendement apporté à l’article 1 vient donc
clarifier cette définition, en précisant qu’elle comprend
« une personne ayant habité et cohabité avec une autre
dans le cadre d’une relation de type matrimonial, ce qui inclut les
relations de type matrimonial entre personnes de même sexe, pour une
période d’au moins deux ans immédiatement avant le
décès de l’autre personne ». Le projet de loi 3
amendé a franchi les étapes du comité et de la
troisième lecture à l’unanimité, puis a reçu
la sanction royale le 13 mai.
Parmi les autres projets de loi présentés et
adoptés par l’Assemblée en mai figure la Wildlife Amendment Act, 2004 (projet de loi 51). Cette nouvelle loi
vise à améliorer la capacité du gouvernement à
protéger les espèces en péril et à harmoniser les
activités de conservation de la province à la Loi sur les
espèces en péril, qui relève du fédéral.
Les amendements autorisent le gouvernement à désigner la
résidence d’une espèce, comme une tanière ou un nid,
pour une protection supplémentaire, et à élargir la
définition du terme « espèce » de
manière qu’elle couvre, en plus des animaux et des oiseaux, les
poissons, les insectes et les plantes. Pendant l’examen en comité
du projet de loi 51, le chef de l’opposition, Joy
MacPhail (Vancouver-Hastings),
s’est dite inquiète du fait que la définition
législative d’une espèce en péril soit
déterminée par le gouvernement plutôt que par des
scientifiques. Toutefois, le gouvernement a expliqué que cette
définition serait fondée sur les recommandations du Comité
sur la situation des espèces en péril au Canada, celui-là
même qui conseille le gouvernement fédéral à ce
sujet.
Deux mesures législatives complémentaires touchant le
secteur immobilier de la province ont aussi été
promulguées en mai. Premièrement, la Real Estate
Services Act (projet de loi 41) exige
dorénavant des gestionnaires de condominiums qu’ils obtiennent un
permis de vente d’immeubles; elle porte création d’un fond
obligatoire d’indemnité pour protéger les consommateurs
contre les fraudes ou les vols commis par les titulaires de permis et accorde
au Real Estate Council, le
conseil immobilier de la Colombie-Britannique, la compétence directe sur
la réglementation de ces derniers. Deuxièmement, la Real Estate Development Marketing Act (projet de loi 42) simplifie les exigences
auxquelles un promoteur doit se soumettre avant de mettre en marché des
biens immobiliers à aménager et confère au Superintendent of Real Estate,
l’autorité immobilière de la province, des pouvoirs
administratifs plus efficaces pour faire observer la loi. Le projet de loi 41 a
franchi toutes les étapes sans remous, tandis que le projet de loi 42 a
suscité plusieurs questions de la part des députés
ministériels à l’étape du comité.
Avant le congé d’été, la Chambre a
également avalisé une importante mesure concernant la
réforme électorale. La Electoral
Reform Referendum Act (projet
de loi 52) établit les règles spéciales qui
s’appliqueraient à la tenue d’un référendum si
l’Assemblée de citoyens en matière de réforme
électorale recommandait un nouveau modèle pour
l’élection des 79 députés de l’Assemblée
législative. Cette mesure stipule que les résultats du
référendum auraient force de loi uniquement si 60 p. 100 du
suffrage exprimé et 60 p. 100 des districts électoraux
acceptaient la nouvelle méthode d’élection. Le
référendum se tiendrait parallèlement aux élections
générales de la province de mai 2005. Si la population consent
à l’adoption d’un nouveau modèle électoral, il
serait appliqué à temps pour les élections
générales provinciales de 2009.
Le procureur général Geoff
Plant (Richmond-Steveston) a expliqué
à la Chambre que si l’Assemblée de citoyens ne recommandait
aucune modification au système électoral actuel, il n’y
aurait pas de référendum. À l’étape du
comité, l’opposition a voulu savoir comment on comptait aborder la
rédaction de la question référendaire, arguant que la
façon dont la question est rédigée suscitait souvent
autant de débat que le vote lui-même. M. Plant a
précisé que les détails relatifs au libellé et
à la longueur de la question référendaire
n’étaient pas encore réglés.
La loi provinciale Elections Act (projet de loi 54) a aussi été
modifiée récemment en vue de changer le processus de recensement
des électeurs qualifiés. Ainsi, Elections
B.C. pourra maintenant se servir du registre fédéral des
électeurs pour inscrire les électeurs de la province. Les
modifications législatives visent à éliminer les
coûts relatifs au porte à porte et à accroître le
nombre d’électeurs inscrits de plus de 700 000. Par ailleurs,
les électeurs ne seront plus tenus de signer pour s’inscrire sur
la liste électorale, ce qui ouvre la voie à l’inscription
en ligne.
Activités des comités
Le 19 mai, le comité spécial chargé
d’examiner la loi sur l’accès à l’information
et la protection de la vie privée (Freedom
of Information and Protection of Privacy
Act) a terminé l’étude
qu’il avait commencée un an plus tôt, cette loi
n’ayant pas été révisée depuis 1999. Au
total, le comité a formulé 28 recommandations pour
améliorer le droit du public à accéder aux dossiers et
resserrer la protection de la vie privée. Ces recommandations visent,
par exemple, à généraliser davantage la divulgation de
dossiers gouvernementaux, à encourager les organismes publics à
adopter des technologies permettant d’accroître le respect de la
vie privée et à consolider les pouvoirs du commissaire à
l’information et à la protection de la vie privée de la
province.
Le comité spécial chargé de nommer un commissaire
responsable du mérite (Merit Commissioner), présidé par Jeff Bray (Victoria-Beacon Hill), a, lui aussi, accompli sa mission. C’est
la première fois qu’un comité parlementaire composé
de membres de tous les partis recommande une telle nomination en
Colombie-Britannique. Le commissaire responsable du mérite effectue des
vérifications aléatoires des nominations à des postes de
la fonction publique, que la personne nommée provienne du secteur public
ou de l’extérieur. Il doit ensuite faire part annuellement de ses
conclusions à l’Assemblée législative. Dans le
rapport qu’il a présenté à la Chambre le 20 mai, le
comité en question a recommandé à l’unanimité
que Diane Rabbani soit nommée à ce poste. Mme Rabbani
assume également les fonctions de sous-ministre et de chef de
l’Agence de la fonction publique de la Colombie-Britannique.
On s’attend à ce que le comité spécial de
l’Assemblée de citoyens en matière de réforme
électorale se réunisse à l’automne pour rendre
compte des résultats des audiences publiques. En outre, cinq
comités permanents ont aussi repris leurs activités :
Santé, Finances et services gouvernementaux, Éducation, Comptes
publics et Sociétés d’État.
Autres affaires
Le 20 mai, le ministre responsable du multiculturalisme, des droits de
la personne et de l’immigration, Gulzar
Cheema (Surrey-Panorama
Ridge), a donné sa démission et fait le
saut en politique fédérale comme député. Son
départ de la scène provinciale implique la tenue
d’élections partielles au plus tard le 27 novembre 2004.
Enfin, suivant le récent remaniement de la carte
électorale fédérale, la Colombie-Britannique a
gagné trois nouvelles circonscriptions (Abbotsford,
Burnaby—New Westminster et Newton—Delta-Nord)
mais a perdu celle de Cariboo—Chilcotin. Soulignons la victoire dans Surrey-Nord,
lors des élections du 28 juin, de Chuck
Cadman, le seul député
indépendant élu à la nouvelle Chambre. Par ailleurs, les
conservateurs Gurmant et Nina Grewal ont été élus
députés dans deux circonscriptions adjacentes du Lower Mainland, devenant ainsi le premier couple
marié à remporter des sièges au Parlement du Canada.
Michael Beninger et Brant Felker, Attachés de recherche pour les
comités
Québec
Le 17 juin dernier, l’Assemblée a
ajourné ses travaux pour la période estivale après avoir
adopté la politique budgétaire du gouvernement ainsi que 19
projets de loi publics et neuf projets de loi d’intérêt
privé depuis la reprise des travaux parlementaires en mars. Soulignons
aussi que l’Assemblée a étudié et approuvé
sept engagements internationaux, et ce, conformément à la Loi
sur le ministère des Relations internationales.
Réforme parlementaire
Le 11 juin, le lendemain du dépôt par Jacques P. Dupuis,
leader du gouvernement et ministre délégué à la
Réforme des institutions démocratiques, d’un cahier de
propositions concernant la réforme parlementaire, Michel Bissonnet, président de
l’Assemblée, a déposé son projet de réforme
parlementaire. Les modifications proposées ont pour but de revaloriser
l’institution parlementaire et le rôle des députés et
elles concernent autant les travaux de l’Assemblée que ceux des
commissions parlementaires.
Soulignons que la proposition de M. Bissonnet
s’articule autour de quatre axes, soit l’autonomie et
l’initiative des députés, l’efficacité de leur
travail, le respect de l’équilibre démocratique dans les
délibérations parlementaires et, enfin, le rapprochement entre
l’Assemblée et les citoyens.
Parmi les principaux changements proposés, on note
l’élection du président de l’Assemblée au
scrutin secret, des propositions afin de favoriser la tenue de votes libres,
ainsi qu’un calendrier parlementaire qui serait étalé sur
une période plus longue, mais comprenant une période de travaux
intensifs beaucoup plus courte.
Au chapitre législatif, l’actuelle motion de suspension des
règles de procédure serait remplacée par une
procédure plus simple qui ne pourrait être employée que
pour un seul projet de loi à la fois et qui garantirait un temps minimal
de débat pour chaque étape de son étude. Il s’agit,
ni plus ni moins, de l’adoption, sur une base permanente, de la
procédure d’exception mise à l’essai au cours de la
deuxième session de la 36e législature.
Le projet comprend également plusieurs propositions afin de
rapprocher l’Assemblée et le citoyen, notamment en donnant
à ce dernier la possibilité de se faire entendre par une
commission parlementaire sans obligation de transmettre un mémoire au
préalable. De plus, des propositions sont faites afin de lui permettre
de participer davantage aux auditions publiques tenues par les commissions en
tenant compte des nouvelles réalités technologiques telles que la
vidéoconférence et les consultations en ligne.
En outre, le projet répond à certaines
préoccupations exprimées concernant la mise en cause de la
conduite d’un citoyen par l’Assemblée. Enfin, il
réintroduit l’obligation, pour le gouvernement, de répondre
aux pétitions déposées à l’Assemblée
et prévoit un mécanisme facilitant l’étude de
pétitions par les commissions parlementaires.
Composition
Christos Sirros a démissionné le 17 juin
à titre de député de Laurier-Dorion.
M. Sirros occupait la fonction parlementaire de
premier vice-président de l’Assemblée nationale. L’Assemblée
se compose actuellement ainsi : Parti libéral, 72
députés; Parti québécois,
45 députés; Action démocratique, 4
députés; indépendants, 1 député; 3
sièges vacants.
Décisions de la présidence
En réponse aux questions posées, le 31 mars, par le leader
de l’opposition officielle concernant la validité d’un
mandat spécial émis par le gouvernement le 25 février et
son impact sur l’étude des crédits budgétaires
à l’Assemblée, la présidence a rendu la
décision suivante :
Même si l’adoption des crédits provisoires le 31 mars
2004 a eu pour effet de rendre théorique la demande du leader de
l’opposition officielle, la présidence estime qu’il y a lieu
d’y répondre en raison de l’importance du sujet
soulevé. L’émission d’un mandat spécial
prévu par la loi relève de l’entière initiative
financière du gouvernement et la présidence de
l’Assemblée n’est pas habilitée à se prononcer
sur la validité d’un tel mandat, ni sur son opportunité. Il
est bien établi en droit parlementaire que l’interprétation
des lois, sous réserve de celles qui contiennent des dispositions
portant sur la procédure parlementaire, relève de la juridiction
des tribunaux et non de la présidence de l’Assemblée.
Comme le mandat spécial émis le 25 février visait
sensiblement la même période que celle couverte par les
crédits provisoires, il aurait donc eu un impact sur
l’étude et l’adoption des crédits budgétaires
pour l’année financière 2004-2005 puisque les
crédits provisoires n’auraient plus été nécessaires.
Bien que le Règlement n’oblige pas l’Assemblée
à adopter des crédits provisoires, la présidence est
préoccupée par tout ce qui pourrait avoir pour effet de
restreindre le rôle de l’Assemblée dans le contrôle
qu’elle doit exercer à l’égard des dépenses
publiques. Ainsi, un mandat spécial étant une mesure
exceptionnelle, il n’est pas souhaitable qu’il remplace le
processus d’étude et d’adoption des crédits
prévu dans le Règlement, y compris les crédits
provisoires.
Relations interparlementaires
Dans le but de favoriser les échanges d’expériences
entre la France et le Québec, l’Assemblée nationale a
reçu, du 18 au 25 avril, une délégation du Groupe
interparlementaire France-Québec du
Sénat de la République française (GIFQS). Les membres de
la délégation française, dirigée par le
sénateur Michel Mercier, ont participé à des
réunions de travail sur la gestion du système de santé
québécois et l’administration territoriale.
Du 3 au 5 mai, à l’occasion d’une visite
organisée en collaboration avec le Centre parlementaire canadien,
l’Assemblée nationale a accueilli une délégation de
neuf députés de l’Assemblée nationale du Niger. Dans
le cadre de cet accueil, les membres de la délégation ont
participé à des séances de travail sur le fonctionnement
de l’Assemblée nationale du Québec et ont eu des rencontres
avec les commissions parlementaires concernées en matière de
finances et de dépenses publiques. Ils ont également
échangé sur les stratégies de lutte à la
pauvreté. Cette visite s’inscrivait dans les efforts
déployés depuis 2001 par l’Assemblée nationale du
Québec pour appuyer le renforcement institutionnel de
l’Assemblée nationale du Niger.
Dans le cadre de la réflexion en matière de réforme
parlementaire en cours actuellement à l’Assemblée
nationale, du 27 juin au 1er juillet, le président de
l’Assemblée nationale a dirigé une délégation
de quatre parlementaires québécois en Angleterre et en
Écosse. Les rencontres de travail ont permis aux députés
de prendre connaissance des récentes réformes parlementaires dans
les parlements de Westminster et de l’Écosse. De plus, au moment
où il est question d’une réforme du mode de scrutin au
Québec, les parlementaires québécois ont profité de
cette mission d’études pour s’informer sur les pratiques électorales
en Écosse, y compris le système de représentation
proportionnelle aux élections en Europe, en Écosse et dans les
municipalités.
Le président de l’Assemblée nationale et cinq
députés québécois ont participé à la
XXXe Session de l’Association parlementaire de la Francophonie,
qui s’est tenue du 3 au 7 juillet à Charlottetown, à
l’Île-du-Prince-Édouard. La
délégation québécoise a pris part à un
débat qui a mené à l’adoption de l’Avis de
l’APF sur le développement durable qui
sera présenté aux chefs d’État et de gouvernement de
la Francophonie lors de leur prochain sommet, qui aura lieu à
Ouagadougou au mois de novembre 2004. La Session a été
également l’occasion, pour les participants, d’auditionner
le Secrétaire général de l’Organisation
internationale de la Francophonie, M. Abdou Diouf. De plus, les
parlementaires francophones ont pris part à un débat ayant pour
thème « La relation du citoyen à la vie politique :
crise et renouveau ».
La délégation québécoise a, par la suite,
participé, les 8 et 9 juillet, aux travaux de la XXIe Session
de l’Assemblée régionale Amérique de l’APF. À l’Île-du-Prince-Édouard,
les parlementaires de la Région Amérique ont notamment
discuté de la promotion du français dans les ambassades
canadiennes ainsi que des politiques d’immigration, d’accueil et
d’intégration aux communautés francophones.
Activités éducatives
La 12e édition du Tournoi jeunes démocrates
s’est déroulée du 16 au 18 avril. Cette compétition
conviviale permet aux jeunes de 4e et 5e secondaire ainsi
que du collégial d’approfondir et de mettre à
l’épreuve leurs connaissances de l’histoire de la
démocratie à travers le monde et des institutions parlementaires
québécoises. Cette année encore, plus de 300
étudiants et une soixantaine de professeurs ont participé
à cette activité éducative, à laquelle collaborent
également le ministère de l’Éducation, la Commission
de la capitale nationale du Québec, la Fondation Jean-Charles-Bonenfant
ainsi que les Éditions SRP.
Le 14 mai dernier, 118 étudiants de la 6e année
du primaire ont vécu une expérience unique en participant
à la 8e législature du Parlement écolier. Cette
simulation parlementaire est une occasion formidable pour se familiariser avec
le déroulement des travaux parlementaires. En préparation de
cette journée, chaque classe participante a rédigé un
court texte de loi et a élu un député-écolier.
Trois textes de loi ont été retenus, débattus et mis aux
voix : la Loi invitant les élèves du 3e cycle
du primaire à consacrer une période de tutorat auprès
d’élèves en difficulté (adopté),
la Loi obligeant les écoles primaires et secondaires à
contrôler la condition physique de tous les élèves
annuellement (rejeté), et la Loi obligeant les commissions
scolaires à instaurer des cours de secourisme à l’intention
des élèves du 3e cycle du primaire (adopté).
Divers
Le président de l’Assemblée, accompagné des whips en chef du gouvernement et de l’opposition
officielle, MM. Yvon Vallières et Michel
Morin, a dévoilé, le 8 juin, les résultats d’un
sondage sur la connaissance et la perception des citoyens
québécois à l’égard de
l’Assemblée nationale et des députés, ainsi que sur
les moyens de communication utilisés pour les informer à ce
sujet. Commandé par l’Assemblée nationale et
réalisé par Léger Marketing auprès de 1 002
Québécois, ce sondage indique que, si l’Assemblée
nationale est, dans l’ensemble, assez bien connue comme institution, son
rôle, ses fonctions et ses membres demeurent passablement
méconnus. Il révèle aussi un intérêt
mitigé envers les travaux parlementaires.
Le 13 avril dernier, en collaboration avec le Salon international du
livre de Québec, l’Assemblée nationale a
présenté la deuxième édition de la Journée
du livre politique au Québec. Cette activité vise à
encourager les auteurs qui écrivent sur des sujets reliés
à la politique québécoise, à promouvoir le livre
politique, à contribuer au rapprochement entre la principale institution
démocratique du Québec, les citoyens et les auteurs et à
favoriser la diffusion des connaissances sur les institutions parlementaires
québécoises. Cette journée a été
présidée par le président de l’Assemblée
nationale et s’est déroulée sous la coordination de Diane
Leblanc, deuxième vice-présidente de l’Assemblée
nationale.
Les boursiers stagiaires de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant ont déposé
officiellement leur mémoire le 30 juin en présence de la
vice-présidente de l’Assemblée, Mme Leblanc. Cette
cérémonie marquait la fin d’un stage amorcé en
septembre 2003 qui aura permis à Pierre-Marc
Daigneault, Jérôme Laflamme, Frédéric Legendre et François
Rivet d’acquérir une connaissance théorique et pratique
de l’Assemblée nationale ainsi que du rôle et du travail de
ses membres, notamment par une expérience de jumelage avec des
députés de différents groupes parlementaires.
Manon Voyer, Secrétariat de
l’Assemblée nationale
Commissions
Ce printemps, en plus de procéder à l’étude
de projets de loi, les commissions parlementaires ont exécuté des
mandats d’initiative et des mandats statutaires ainsi que plusieurs
mandats confiés par l’Assemblée.
Mandats d’initiative et mandats statutaires
La Commission de l’agriculture, des pêcheries et de
l’alimentation a terminé son mandat sur les nouveaux enjeux de la
sécurité alimentaire. Le 11 juin, elle a déposé son
rapport intitulé La sécurité alimentaire : un enjeu de
société, une responsabilité de tous les intervenants de la
chaîne alimentaire. Ce rapport, qui contient 26 recommandations
adoptées à l’unanimité, conclut un travail
réparti sur 11 mois qui a suscité, de décembre à
mars, la participation de près de 200 citoyens ou groupes. Il est
intéressant de noter que 112 opinions ont été transmises
par Internet. Les députés recommandent notamment
l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires contenant des
OGM et une politique intégrée de la sécurité alimentaire.
La Commission de la culture a également terminé son mandat
concernant le rapport quinquennal de la Commission d’accès
à l’information (document intitulé Une réforme de
l’accès à l’information : le choix de la transparence).
Son rapport, déposé le 12 mai, contient 24 recommandations qui
portent sur différents enjeux reliés à
l’accès à l’information et à la protection des
renseignements personnels. La Commission recommande en particulier que le
gouvernement adopte une politique de publication automatique de
l’information.
Pour sa part, la Commission de l’économie et du travail a
procédé, de sa propre initiative, à des consultations
particulières dans le cadre de l’examen du plan stratégique
2004-2008 d’Hydro-Québec, qu’elle
avait accompli en janvier dernier à la suite d’un ordre de
l’Assemblée. La Commission a pu ainsi accéder à la
demande de quatre groupes qui avaient exprimé le souhait
d’être entendus sur le sujet, ce qu’elle n’avait pu
faire dans le cadre du mandat confié par l’Assemblée.
La Commission des institutions a tenu une séance de travail au
cours de laquelle elle a échangé avec les représentants de
la Nation Naskapi, qu’elle n’avait pu
rencontrer lors de sa mission effectuée dans le Nord du Québec en
février dernier, afin de faire le point sur la politique de
développement de cette région et les ententes signées avec
les nations crie et inuite.
La Commission des transports et de l’environnement a
étudié le rapport de mise en œuvre de la loi qui instituait
le Forum des intervenants de l’industrie du camionnage
général (Loi modifiant la Loi sur les transports, [2000]).
Ce mandat a donné lieu à des consultations particulières,
au cours desquelles deux groupes ont été entendus.
La Commission des affaires sociales a procédé à
l’audition de deux organismes publics. Elle a tout d’abord
examiné les orientations, les activités et la gestion de la
Corporation d’hébergement du Québec. Puis, elle a joint
à un mandat de surveillance de l’Institut national de santé
publique du Québec deux mandats statutaires d’imputabilité,
afin d’étudier les états financiers de même que les
rapports annuels 2001-2002 et 2002-2003 de l’organisme et
d’entendre son président-directeur général. Par
ailleurs, elle a reçu en séance de travail les dirigeants de la
Commission d’accès à l’information (CAI), pour
discuter des questions relatives à la protection des renseignements
personnels dans le secteur de la santé.
Le 11 juin, la Commission de l’administration publique a
déposé son douzième rapport sur
l’imputabilité des sous-ministres et des dirigeants
d’organismes. Ce mandat a porté sur quatre dossiers : le rapport
annuel du Centre de conservation du Québec; les services de santé
mentale; la surveillance et le contrôle de l’eau; la gestion du
programme de subventions destinées au soutien de projets du secteur des
pâtes et papiers. Pour réaliser ce mandat, la Commission a entendu
la directrice du Centre de conservation ainsi que les sous-ministres
concernés. Dans son rapport, elle formule 14 recommandations aux fins
d’améliorer la qualité de la gestion et celle des services
offerts par les entités visées.
Mandats confiés par l’Assemblée
Pendant trois semaines, à la fin du mois d’avril et au
début du mois de mai, les commissions ont procédé à
l’étude des crédits budgétaires
déposés à l’Assemblée, comme le
prévoit l’article 282 du Règlement. Au terme de leur
mandat, elles avaient consacré un peu plus de 198 heures à
l’examen et à l’adoption des crédits
budgétaires alloués aux ministères et aux organismes, soit
plus de 54 milliards de dollars.
L’étude détaillée de certains projets de loi
a donné lieu à des consultations publiques. Ainsi, la Commission
de l’aménagement du territoire a entendu une dizaine de groupes
lors de consultations particulières sur le projet de loi no 54,
Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant le
domaine municipal. L’élément central de ces
consultations avait trait aux dispositions relatives à la levée
du moratoire sur la production porcine. L’étude du projet de loi
n’était pas terminée au moment de l’ajournement des
travaux pour la période estivale.
La Commission de la culture, pour sa part, a tenu des consultations
particulières lors de l’étude du projet de loi no 53,
Loi modifiant la Loi de l’immigration au Québec, qui
introduit diverses modifications à la Loi afin d’en
faciliter l’administration, notamment la possibilité pour le
ministre de suspendre la réception des demandes de certificats de
sélection en certaines circonstances (huit organismes entendus).
La Commission des institutions a entendu le Barreau du Québec
lors de l’étude détaillée du projet de loi no 50,
qui établit un mode de nomination des juges de paix magistrats et
modifie les fonctions des juges de paix fonctionnaires, de manière
à respecter la jurisprudence récente en cette matière.
Du côté de la Commission des transports et de
l’environnement, des consultations particulières ont eu lieu
à propos du projet de loi no 48, qui abolit la
Société de la faune et des parcs du Québec et
transfère ses responsabilités au ministère des Ressources
naturelles, de la Faune et des Parcs, ainsi que du projet de loi no 55.
Ce dernier prévoit le transfert de la majorité des actifs de la
Société de l’assurance automobile du Québec à
une fiducie dont la Société devient fiduciaire. Dans le premier
cas, quatre groupes ont été entendus. Quant au projet de loi no
55, deux groupes sont venus témoigner. La fin de la session
parlementaire a interrompu l’étude de ce projet de loi,
après six séances publiques.
Par ailleurs, la Commission des institutions a terminé les
consultations particulières entreprises en février au sujet du
livre blanc sur la sécurité privée (document
intitulé La sécurité privée, partenaire de la
sécurité intérieure). En date du 21 juin, elle avait
entendu 27 organismes au total.
Enfin, la Commission de l’éducation a produit un rapport
contenant 30 recommandations adoptées à l’unanimité
à la suite de la consultation générale menée
pendant l’hiver sur les enjeux entourant la qualité,
l’accessibilité et le financement des universités
québécoises.
Automne 2004
Au cours de l’automne, les commissions parlementaires tiendront
plusieurs consultations publiques dont les suivantes :
- Il y aura
deux consultations générales à la Commission des
affaires sociales, l’une concernant le projet de loi no 56,
Loi modifiant la Loi assurant l’exercice des droits des personnes
handicapées et d’autres dispositions législatives (à
compter du 21 septembre) et l’autre au sujet du projet de loi no
57, Loi sur l’aide aux personnes et aux familles
(à compter du 5 octobre). Ce dernier vise à réformer
le régime québécois de la sécurité du
revenu.
- La
Commission de l’aménagement du territoire procédera
également à une consultation générale à
propos du projet de loi no 44, qui a notamment pour objectif
de préciser les pouvoirs du ministre de l’Environnement
à l’égard de la communication des renseignements dont
il dispose.
- La
Commission de l’éducation procédera, en septembre,
à l’audition des dirigeants de six établissements
d’enseignement de niveau universitaire. Ces auditions
s’inscrivent dans le cadre d’un exercice triennal
d’imputabilité, au cours duquel la Commission entend les
dirigeants des 19 universités québécoises sur leurs
états financiers et leurs perspectives de développement.
- La Commission
des finances publiques tiendra une consultation générale sur
le projet de loi no 61, Loi sur l’Agence des
partenariats public-privé du
Québec, et une autre sur le projet de loi no 195,
qui modifie la loi sur les régimes complémentaires de
retraite.
Sonia Grenon, Secrétariat
des commissions
Yukon
La session du printemps 2004 de
l’Assemblée législative du Yukon, qui a
débuté le 25 mars, a pris fin, après 30 jours de
séance, le 18 mai. Six projets de loi du gouvernement ont passé
l’étape de la troisième lecture et ont reçu la
sanction du commissaire Jack Cable. En voici la liste :
- Projet de
loi 8, Loi d’affectation no 3 pour l’exercice
2003-2004;
- Projet de
loi 9, Loi d’affectation de crédits provisoires pour
l’exercice 2004-2005;
- Projet de
loi 10, Loi d’affectation no 1 pour l’exercice
2004-2005;
- Projet de
loi 43, Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu;
- Projet de
loi 44, Loi modifiant la Loi sur les finances municipales et les
subventions aux agglomérations;
- Projet de
loi 45, Loi modifiant la Loi sur l’évaluation et la
taxation.
Le 25 mai, le chef de l’opposition officielle, Todd Hardy
(Whitehorse Centre, NPD), a annoncé plusieurs changements au sein de son
cabinet fantôme. Voici les nouvelles responsabilités des
porte-parole :
M. Hardy : ministère du Conseil exécutif, Finances,
Développement économique et Assemblée législative.
Eric Fairclough (Mayo-Tatchun,
NPD) : Routes et Travaux publics; Commission de la fonction publique. M. Fairclough s’occupe aussi désormais de tout ce
qui touche l’éducation. Auparavant, il était responsable
des écoles publiques seulement, alors que les autres aspects de
l’éducation étaient confiés à Steve
Cardiff (Mount Lorne,
NPD).
Gary McRobb (Kluane, NPD) : Société de
développement du Yukon, Société d’énergie du
Yukon; Énergie, Mines et Ressources; Santé et Services sociaux. M.
McRobb conserve le poste de leader de
l’opposition officielle à l’Assemblée.
Lorraine Peter (Vuntut Gwitchin, NPD) : Environnement, Tourisme, Direction de
la condition féminine, Direction de la jeunesse.
M. Cardiff : Justice, Services communautaires, Commission de la
santé et de la sécurité au travail, Société
d’habitation du Yukon, Société des alcools du Yukon.
Le 12 juillet, le premier ministre Dennis Fentie
(Watson Lake, Parti du Yukon) a annoncé un
remaniement de son cabinet. Aucun ministre n’a été
démis de ses fonctions, et aucun député n’a
été promu ministre. Le remaniement, qui est entré en
vigueur le lendemain, a entraîné les changements suivants :
Premier ministre Dennis Fentie : conserve
les Finances et le ministère du Conseil exécutif, ce qui comprend
les revendications territoriales et la Direction de la jeunesse; abandonne le
Développement économique et la Direction de la condition féminine.
Peter Jenkins (Klondike,
Parti du Yukon) : conserve la Santé et les Services sociaux ainsi
que la Commission de la santé et de la sécurité au
travail, auxquels s’ajoute l’Environnement. M. Jenkins
conserve son poste de leader du gouvernement à l’Assemblée
législative.
John Edzerza (McIntyre-Takhini, Parti du Yukon) : conserve le
ministère de l’Éducation, auquel s’ajoute celui de la
Justice; abandonne la Commission de la fonction publique.
Elaine Taylor (Whitehorse
Ouest, Parti du Yukon) : conserve le ministère du Tourisme et de la
Culture, auquel s’ajoutent la Commission de la fonction publique et la
Direction de la condition féminine; abandonne la Justice.
Jim Kenyon (Porter Creek
Nord, Parti du Yukon) : obtient le Développement économique,
la Société des alcools du Yukon et la Société
d’habitation du Yukon; abandonne l’Environnement.
Glenn Hart (Riverdale
Sud, Parti du Yukon) : conserve les Services communautaires et le
ministère des Routes et des Travaux publics; abandonne la
Société des alcools du Yukon et la Société d’habitation
du Yukon.
Les responsabilités d’Archie
Lang (Porter Creek Centre, Parti du Yukon) ne changent pas. M. Lang
conserve le ministère de l’Énergie, des Mines et des
Ressources, la Société de développement du Yukon et la
Société d’énergie du Yukon.
Comité permanent des comptes publics
L’Assemblée a modifié la composition du
Comité permanent des comptes publics le 17 mai. La motion visant
à modifier sa composition a officiellement remplacé le premier
ministre Fentie et M. Jenkins
par deux simples députés, Dean Hassard
(Pelly-Nisutlin, Parti du Yukon) et Brad Cathers (Lac Laberge, Parti du Yukon). M. Hassard
remplaçait M. Fentie depuis mai 2003. Le
Comité est désormais entièrement composé de simples
députés.
Le Comité permanent des comptes publics de la 31e
législature du Yukon a publié son premier rapport le 15 juillet. Le
rapport découle d’audiences publiques tenues du 3 au 5
février et des réponses écrites à des questions
précises que le Comité avait soumises aux dirigeants des
organismes visés avant les audiences publiques. Ce rapport est le
premier publié depuis 1999 et seulement le second depuis 1991.
Le rapport porte sur quatre sociétés d’État
— la Société de développement du Yukon, la
Société d’habitation du Yukon, la Société des
alcools du Yukon et la Régie des hôpitaux du Yukon — ainsi
que la Commission de la santé et de la sécurité au travail
et le Collège du Yukon. Il renferme neuf
recommandations, qui portent principalement
sur :
- la
façon dont sont nommés les membres des conseils
d’administration de ces organismes;
- la formation
que ces administrateurs reçoivent;
- la
façon dont ces organismes rendent compte au Cabinet, à
l’Assemblée législative et aux Yukonais
en général;
- la
façon dont leur mandat est évalué.
Bien que le rapport se concentre sur les
activités de ces organismes, l’application de ces recommandations
nécessitera l’intervention du Cabinet et de
l’Assemblée législative.
Le rapport reconnaît aussi le
rôle que le Comité permanent des comptes publics doit jouer dans
le processus de reddition de comptes et que l’inaction du Comité
ces dernières années avait laissé un vide dans le
processus. Les membres du Comité ont exprimé leur intention de
faire des activités de leur comité un élément
régulier du processus de reddition de comptes au public au Yukon. Le
rapport sera déposé à la prochaine séance de
l’Assemblée législative.
Député indépendant
Le 28 avril, Haakon Arntzen (Copperbelt) a
démissionné du caucus du gouvernement pour devenir
député indépendant. M. Arntzen a
agi de la sorte après que des accusations criminelles ont
été portées contre lui par suite d’incidents qui se
seraient produits dans les années 1970. Les sièges de
l’Assemblée sont désormais répartis comme
suit : Parti du Yukon : 11 députés; NPD : 5
députés, Parti libéral : un député; M. Arntzen, seul député indépendant.
Floyd
McCormick, Sous-greffier
Manitoba
La deuxième session de la 38e
législature du Manitoba a pris fin le 10 juin dernier. Ses faits
saillants sont, entre autres, l’approbation du premier budget
présenté par le gouvernement néo-démocrate depuis
sa réélection, en juin 2003, ainsi que l’étude et
l’adoption de 51 projets de loi, dont les suivants :
- Projet de
loi 14 — La Loi sur l’obligation redditionnelle
concernant la taxe sur l’essence affecte spécialement
les taxes provinciales sur l’essence et le diesel destinés
à l’utilisation de véhicules routiers aux routes,
autoroutes et systèmes de transport du Manitoba et toute nouvelle
part des taxes fédérales sur le carburant aux routes, aux
infrastructures et aux chemins municipaux.
- Projet de
loi 41 — La Loi sur les profits découlant de la
notoriété en matière criminelle empêche
les criminels de profiter de la vente du récit de leurs crimes et
de la vente de souvenirs en gelant les profits qui en découlent et
en les redistribuant aux victimes.
- Projet de
loi 6 — La Loi sur les services de police interterritoriaux
permettra aux agents de la police provinciale et municipale
d’autres provinces ou territoires du Canada d’être
nommés policiers au Manitoba pour un temps limité, ce qui
améliorera les enquêtes interterritoriales, notamment celles
visant le crime organisé.
- Projet de
loi 21 — Avec la Loi sur la protection de la santé des
non-fumeurs, le Manitoba devient la première province à
interdire de fumer sur l’ensemble de son territoire. Les
antécédents de cette loi sont intéressants. Tout a
commencé par un projet de loi d’initiative parlementaire
présenté il y a plusieurs sessions par Denis Rocan (PC, Carman). Le
texte a été réinscrit une fois et a, par la suite,
incité un comité composé de représentants de
tous les partis à rencontrer la population à la grandeur de
la province pour connaître son avis sur l’idée
d’interdire de fumer dans tous les lieux publics. Cette
démarche a abouti au projet de loi actuel, adopté au cours
de la session.
À la clôture, les
députés provinciaux des trois partis ont voté en faveur de
l’adoption du rapport final Backman, portant
sur leur salaire et leur régime de retraite. Le rapport gèle leur
salaire en 2004-2005 et annule une augmentation automatique de 1,4 %
accordée le 1er avril. Il leur donne également le
choix entre adhérer à un régime de pension ou conserver
leur programme de REER actuel, recommandation sans effet sur leur revenu. À
la suite du vote, les députés ont également adopté
un projet de loi pour renvoyer toute décision future concernant leur
salaire devant une commission indépendante, dont les conclusions seront
exécutoires. Ils n’auront donc plus à voter sur leur propre
rémunération.
Au cours de la session,
l’activité des comités permanents a été
modérée. Ceux-ci se sont rencontrés 7 fois pour
étudier des rapports de sociétés d’État et du
vérificateur général et ont tenu autres 12 séances
pour étudier des projets de loi et assister à des
présentations publiques.
On s’attend à ce que les
comités permanents intersessions tiennent des réunions à
l’automne pour entendre des présentations publiques et
étudier plusieurs projets de loi laissés en suspens à la
fin de la session.
À moins d’une session
d’urgence, la Chambre se réunira de nouveau le 22 novembre
prochain pour le discours du Trône ouvrant la troisième session de
la 38e législature.
Ordres sessionnels
Dans un effort pour activer les derniers
travaux de la présente session et fixer les dates de séance de
l’année qui vient, le 8 juin dernier, le leader du gouvernement
à la Chambre, Gord Mackintosh (NPD, St. Johns) a
présenté une motion visant une série d’ordres sessionnels qui comprenaient les mesures suivantes :
- Prévoir
un calendrier permettant de conclure le processus budgétaire;
- Prolonger
les temps de séance pour le reste de la session;
- Autoriser
le Comité des subsides et les comités permanents à
siéger en même temps que la Chambre et interdire le compte
du quorum dans ces circonstances;
- Prévoir
le rétablissement des projets de loi qui ne reçoivent pas
la sanction royale d’ici la fin de la session.
Sous réserve de notre
règlement sur le rappel d’urgence, la troisième session de
la 38e législature s’ouvrira le 22 novembre avec le
discours du Trône et s’ajournera le 9 décembre. La Chambre
reprendra ses travaux le 7 mars 2005, et ce, jusqu’au 9 juin suivant,
avec une interruption pour la relâche printanière.
Si le gouvernement et l’opposition
officielle se sont entendus sur les principes de cette motion, les deux
libéraux indépendants, Jon Gerrard (River Heights) et Kevin
Lamoureux (Inkster), l’ont fortement
contestée. Dans un débat prolongé comportant quelques
revirements procéduraux, les libéraux indépendants ont
fait valoir que la motion limitait la capacité de la Chambre de conduire
ses débats correctement, ce qui est inacceptable. La motion a finalement
été adoptée, et les ordres sessionnels
continuent de s’appliquer.
Élections partielles
En juin 2004, les Manitobains ont
voté à deux élections partielles provinciales,
découlant toutes deux des élections fédérales
tenues le même mois.
Merv Tweed (PC, Turtle Mountain) s’est
démis de son mandat pour se porter candidat dans la circonscription fédérale
de Brandon-Souris et remporter le siège. Le 29
juin, on a procédé à des élections partielles pour
pourvoir son siège laissé vacant, et le candidat progressiste-conservateur Cliff
Cullen les a remportées.
La ministre MaryAnn
Mihychuk (NPD, Minto) a
démissionné de son mandat pour se porter candidate à la
mairie de Winnipeg lorsque l’ancien maire, Glen
Murray, a quitté son poste pour se porter candidat dans la
circonscription fédérale de Charleswood—St.
James. Le 21 juin, on a tenu des élections partielles pour doter le
poste de député provincial de Minto, et
le candidat néo-démocrate Andrew Swan les a
remportées.
En juillet ont eu lieu les
cérémonies d’assermentation des deux nouveaux
députés provinciaux, mais ceux-ci ne siégeront pas
à la Chambre avant la prochaine session.
Nouveau lieutenant-gouverneur
À l’expiration du mandat de
cinq ans de Peter Liba à titre de
lieutenant-gouverneur du Manitoba, l’ancien député
libéral John Harvard a remplacé ce dernier. La
cérémonie officielle d’installation s’est
déroulée dans la salle de l’Assemblée
législative le 30 juin.
Rick Yarish, Greffier adjoint/greffier des
comités
Île-du-Prince-Édouard
Le jeudi 20 mai 2004, la
première session de la 62e Assemblée
générale a été ajournée après 47
jours de séance, jusqu’à nouvelle convocation de la
présidence. Au cours de cette session, 50 projets de loi ont reçu
la sanction royale, 50 motions ont été déposées,
175 questions écrites ont été soumises, 137
déclarations ministérielles ont reçu lecture, et 138
députés ont fait des déclarations.
Il demeure au Feuilleton 7
projets de loi d’initiative parlementaire, 12 motions du gouvernement et
13 autres motions. En outre, un rapport du comité permanent des
privilèges, du Règlement et des projets de loi
d’intérêt privé a été renvoyé au
comité plénier.
Le projet de loi 30, An Act to Amend the
Legislative Assembly Act, a également reçu la sanction royale.
Il ajoute une disposition clarifiant que tout comité de
l’Assemblée législative peut assigner des personnes
à comparaître et ordonner la production de documents. Ainsi, il
codifie son droit inhérent d’exercer de cette manière le
privilège parlementaire.
Activité des comités
Le comité permanent des affaires
communautaires s’est vu confier la tâche d’examiner la Freedom of Information and
Protection of Privacy Act.
Il a reçu instruction de chercher un équilibre entre
l’obligation du gouvernement d’assurer l’accès de la
population à l’information et de protéger le droit
légitime des citoyens au respect de la vie privée. Le procureur
général, qui est membre du comité, s’est
retiré du processus d’examen de cette question, puisque le projet
de loi relève de son ministère. Le comité prévoit
entreprendre à l’automne des consultations publiques.
Un comité restreint sur le
changement climatique, constitué par motion le 20 mai dernier,
consultera les habitants de l’Île et élaborera des
recommandations au sujet d’une stratégie sur les changements
climatiques pour la province. Le premier ministre et le chef de
l’opposition de la province en désigneront les membres.
Le comité permanent des affaires
sociales doit recommander à l’Assemblée législative
les personnes qui siègeront à la Commission des droits de la
personne de l’Île-du-
Prince-Édouard. En avril dernier, il a passé une série d’annonces
dans les journaux de la province pour inviter les personnes
intéressées à remplir cette fonction à soumettre
leur curriculum vitæ à son examen. Il s’agissait du premier
concours public pour ces postes. La réaction aux annonces a
été très bonne : on a reçu 19 candidatures. Le
Comité a recommandé la nomination de Richard Montigny, Anne
Nicholson et Ann Sherman, et, le 19
mai, l’Assemblée législative a adopté sa
recommandation.
Dans le rapport qu’il a
déposé à l’Assemblée législative le 19
mai dernier, le comité permanent de l’agriculture, des
forêts et de l’environnement a recommandé un changement
fondamental à l’orientation de l’industrie agricole de
l’Île-du- Prince-Édouard, afin
qu’elle passe d’un modèle industriel, fondé sur la
production, à un modèle à créneaux qui
s’appuie sur la différenciation, l’image bucolique de
l’île, son isolement géographique, son environnement sain et
sa tradition d’agriculture familiale. Il a également
présenté quelques propositions détaillées visant
à atténuer la crise financière qui touche les producteurs
de bovins et de porcs. On trouve le texte intégral du rapport à
l’adresse www.assembly.pe.ca
Rapport provisoire de la commission de
délimitation des circonscriptions
Le 30 juin, la commission de
délimitation des circonscriptions de l’Île-du-Prince-Édouard
a publié son rapport provisoire sur les changements proposés aux
limites et au nom des 27 circonscriptions de la province. La commission a
également annoncé qu’elle tiendrait en septembre des
audiences sur ses propositions. Son rapport final est prévu pour octobre
prochain.
Réunion de
l’Assemblée parlementaire de la Francophonie à
Charlottetown
Du 4 au 7 juillet,
l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard
a été l’hôte de la 30e session de
l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). C’était
la première fois qu’une section associée de l’APF organisait cette réunion annuelle. Au nombre des
invités spéciaux, on retrouvait Abdou Diouf,
secrétaire général de l’Organisation internationale
de la Francophonie.
Des délégations
parlementaires de divers pays du monde, dont le Burkina Faso, le Cameroun, la
France, la Lituanie, le Maroc, le Niger, la Tunisie et le Vietnam, ont tenu
à Charlottetown leur conférence annuelle, délibérant
sur des questions d’intérêt commun pour la communauté
francophone internationale.
« C’est un grand
honneur pour l’Assemblée législative et la province de
l’Île-du-Prince-Édouard que
d’avoir été choisies pour accueillir cette prestigieuse
rencontre », a déclaré le député
provincial Wilfred Arsenault,
qui a été pour beaucoup dans ce choix.
Pendant leur séjour à
l’Île-du- Prince-Édouard, les
délégués et leurs invités ont assisté
à une réception organisée à la Maison du
Gouvernement par le lieutenant-gouverneur, J. Léonce Bernard,
à un dîner en l’honneur du 400e anniversaire de
l’Acadie et à une réception donnée par le premier
ministre, M. Binns, à Founders
Hall. Ils ont également visité le pont de la
Confédération, entre autres activités.
L’APF, qui rassemble 73 parlements
des cinq continents, sert de lien démocratique entre les francophones et
leurs institutions à l’échelle mondiale, ainsi que de
tribune pour des débats et l’échange d’information
sur des questions d’intérêt commun aux parlementaires de
langue française. Elle prend l’initiative de mesures de
coopération interparlementaire et de développement
démocratique visant à solidariser les diverses institutions
parlementaires et à promouvoir la démocratie, notamment au sein
de la communauté francophone internationale, puis les applique.
Le 6 juillet, 11 habitants de l’Île-du-Prince-Édouard ont reçu le
prestigieux Ordre de la Pléiade. Créé par l’APF, celui-ci reconnaît les personnes qui ont
milité en faveur des idéaux de l’APF :
la coopération et l’amitié. Au nombre des récipiendaires
se trouvaient Pat Binns, premier ministre de
la province, et Gregory J. Deighan,
président de l’Assemblée législative. Ils ont tous
deux reçu la médaille de Grand Officier. Le premier ministre a
joué un rôle prépondérant dans l’adoption, en
avril 2000, de la Loi sur les services en français, qui garantit
les services de l’État en français à la
communauté acadienne et francophone de la province. En tant
qu’ancien ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des
Pêches et actuel président de l’Assemblée
législative, M. Deighan, quant à lui,
continue d’appuyer cette communauté. Finalement, le
député provincial d’Évangéline-Miscouche,
M. Arsenault, a reçu la médaille
d’Officier pour son dévouement au sein de la communauté et
son travail au développement économique de la province.
Questions diverses
Le 3 août, la collectivité
de Murray Harbour (357 habitants) a
célébré son héros local, Brad
Richards. La Coupe Stanley, le Trophée Connie
Smythe et le Trophée Lady Bing ont
été exposés au terrain de balle pour les milliers
d’habitants de l’Île et de visiteurs qui ont assisté
aux festivités. Le premier ministre de la province a
déclaré que cette journée était la
« Journée de Brad
Richards », en l’honneur des grandes réalisations de Brad au hockey.
Depuis juin, il est maintenant plus
facile de se renseigner sur l’histoire de l’Î.-P.-É.,
grâce au nouveau site Web qui donne accès à plus de 1 000
collections d’archives réparties dans six institutions de la
province. Les archives de l’Î.-P.-É.,
regroupées dans une base de données consultable, font partie
d’Archives Canada, qui comprend une description du contenu de plus de 800
institutions archivistiques canadiennes.
En juin, le ministre des Affaires
communautaires et culturelles, Elmer MacFadyen, a placé Province House sous la Heritage Places Protection Act,
assurant ainsi la protection juridique de sa structure et faisant en sorte que
tout changement, toute réparation ou toute altération tienne
compte du caractère historique de l’édifice. Mieux connu comme
le lieu de la Conférence de Charlottetown de 1864, Province House est le
siège du gouvernement de la province depuis la fin de sa construction,
en 1847. La Royal Gazette de l’époque écrivait que
l’édifice faisait honneur à l’Île et semblait
inspirer à ses visiteurs fierté et satisfaction, des sentiments
qui durent encore aujourd’hui.
Marian Johnston, Greffière
adjointe et greffière de comités
Alberta
Le 13 mai dernier, la séance
du printemps de la quatrième session de la 25e
législature a été ajournée, après 43 jours
de séance. Au cours de celle-ci, l’Assemblée a
adopté 35 projets de loi émanant du gouvernement, 3 projets de
loi d’initiative parlementaire et 4 projets de loi
d’intérêt privé. Il ne reste au Feuilleton
qu’un projet de loi d’intérêt privé, des
motions autres que celles émanant du gouvernement et des projets de loi
d’initiative parlementaire.
Privilège
Le 13 mai, à la fin de la
séance du printemps, Patricia Nelson, ministre des Finances, a
soulevé une question de privilège concernant des commentaires
émis la veille par Hugh MacDonald (libéral, Edmonton-Gold Bar) durant la période des questions. Ses
remarques s’inspiraient d’une déclaration faite le matin
même par la ministre au comité permanent des comptes publics. Il a
déclaré, en préambule à sa question :
La ministre des Finances a fait la
preuve stupéfiante de sa mauvaise gestion en admettant, ce matin, devant
le comité des comptes publics, qu’elle avait involontairement mal
contrôlé la montée en flèche des primes
d’assurance automobile et en indiquant qu’elle ne savait pas que
son ministère approuvait à l’aveuglette les majorations
tarifaires qui ont mené à une augmentation des primes de
l’ordre de 59 %, la plus forte de l’histoire de
l’Alberta.
M. MacDonald a par la suite
retiré ses remarques et s’est excusé auprès de la
ministre, qui a demandé au président, Ken Kowalski, la
permission d’examiner le hansard afin de
déterminer si elle devait poursuivre l’affaire. Cette permission
lui a été accordée.
Le lendemain, la ministre a soulevé
une question de privilège, expliquant qu’elle se sentait
harcelée dans l’exercice de ses fonctions. En outre, elle a
affirmé que M. MacDonald avait induit la Chambre en erreur en
fournissant délibérément des renseignements inexacts et en
dénaturant la déclaration qu’elle avait faite à la
réunion du comité des comptes publics.
Le président a entendu Laurie Blakeman, leader de l’opposition officielle
à la Chambre, qui a fait valoir qu’on n’avait pas
donné d’avis approprié et demandé au
président de l’entendre de nouveau le prochain jour de
séance. Le président a accepté de reporter l’affaire
à la réunion suivante de l’Assemblée.
Démissions
En mai, deux députés de
l’Assemblée législative ont démissionné afin
de se présenter aux élections fédérales. Le 25 mai,
Ken Nicol a démissionné comme député
libéral de Lethbridge-East. Il avait servi
trois mandats à l’Assemblée et a été leader
de l’opposition officielle de 2001 au 7 février dernier. Debby Carlson, quant à elle, a
annoncé sa démission comme députée libérale
d’Edmonton-Ellerslie le 28 mai. Elle avait
également servi trois mandats à l’Assemblée et
déjà été leader de l’opposition officielle
à la Chambre.
Le 13 juillet, Raj
Pannu a démissionné comme leader de
l’opposition néo-démocrate, indiquant qu’il tenterait
tout de même de se faire réélire dans Edmonton-Strathcona
aux prochaines élections provinciales. En 1997, il a été
élu pour la première fois à l’Assemblée
législative de l’Alberta et, en février 2000, est devenue
chef du Nouveau Parti démocratique. Brian Mason
(néo-démocrate, Edmonton-Highlands)
sera chef intérimaire jusqu’au congrès à la
direction, prévu le 18 septembre 2004. En juin 2002, il a
été élu pour la première fois à
l’Assemblée lors d’élections partielles, puis
réélu en 2001.
Changements au caucus
Le 29 juin dernier, Gary Masyk (Edmonton-Norwood) a
quitté le Parti progressiste-conservateur. Depuis,
il a demandé à être reconnu membre du parti de
l’Alliance de l’Alberta, parti politique inscrit en Alberta depuis
avril. Sa circonscription, Edmonton-Norwood,
n’existera plus après les changements aux limites des
circonscriptions de l’Alberta, qui entreront en vigueur aux prochaines
élections générales de la province. Cependant, il a
été nommé candidat de l’Alliance de l’Alberta
dans la nouvelle circonscription d’Edmonton-Decore.
Par suite de ce changement,
l’Assemblée législative compte maintenant 73
députés progressistes conservateurs, 5 libéraux, 2
néo-démocrates, 1 indépendant et 2 sièges vacants.
Autres événements
Le 6 juin, le président Kowalski
a été l’hôte d’une cérémonie
tenue sur les marches de l’Assemblée législative de
l’Alberta pour souligner le 60e anniversaire du jour J et de
la Bataille de Normandie. Ont également assisté à la
cérémonie Lois Hole,
lieutenante-gouverneure, Dave Hancock, ministre de la Justice et
procureur général, Anne McLellan,
vice-première ministre, d’autres
fonctionnaires fédéraux, provinciaux et municipaux, ainsi que des
représentants militaires et d’anciens combattants qui se sont
battus dans cette campagne.
Micheline Gravel,
Greffière à la procédure
Nouveau-Brunswick
La première session de la 55e
législature, ajournée le 23 avril 2004, a repris le 4 mai
suivant. Pendant l’ajournement, le président Bev
Harrison (PC, Hampton-Belleisle) a présidé
le quinzième colloque annuel législatif pour
élèves. Cinquante-deux étudiants des quatre coins de la
province ont participé à des ateliers et assisté à
des conférences sur les pouvoirs judiciaire, exécutif et
législatif du gouvernement. Parmi les conférenciers
invités, on comptait le juge David Walker,
Kirk MacDonald (PC, Mactaquac),
Shawn Graham, chef de l’opposition (Lib., Kent), et le premier
ministre provincial Bernard Lord (PC, Moncton-Est).
Le clou du week-end a sans doute été le Parlement modèle qu’ont
formé les étudiants dans la salle historique de
l’Assemblée législative.
Après la reprise de la session,
des centaines de manifestants se sont rendus au Parlement pour protester contre
les réformes du système de santé adoptées par le
gouvernement. Les députés et leur personnel ont eu droit à
une véritable sérénade avec la chanson We’re Not Gonna Take It,
des Twisted Sister,
chantée inlassablement à l’extérieur de
l’édifice.
Législation
Le 30 juin 2004, le gouvernement progressiste-conservateur a ajourné sa
première session entière depuis l’obtention d’une
mince majorité au Parlement. Voici quelques-uns des 42 projets de loi
adoptés au cours de la session du printemps :
- Le
projet de loi 38, Loi concernant le magasinage le dimanche,
présenté par Brenda Fowlie, ministre de l’Environnement et des
Gouvernements locaux (PC, Kennebecasis),
accorde aux municipalités le pouvoir d’autoriser ou
d’interdire le magasinage le dimanche dans les commerces relevant
de leurs compétences.
- Le projet
de loi 44, Loi sur les valeurs mobilières,
présenté par Brad
Green, ministre de la Justice et procureur général
(PC, Fredericton-Sud), modernise le
système des valeurs mobilières de la province de
façon à l’harmoniser à la
réglementation des autres provinces et territoires.
- Le projet
de loi 75, Loi sur les endroits sans fumée,
présenté par Elvy Robichaud, ministre de la Santé et du
Mieux-être (PC, Tracadie-Sheila),
interdit de fumer dans tous les lieux publics intérieurs de la
province.
- Le projet
de loi 78, Loi modifiant la Loi sur les assurances,
présenté par le ministre Green, porte sur la
réglementation de l’assurance-automobile.
Il prévoit notamment la création, pour tous les
automobilistes, d’une option générique offrant des
indemnités d’accidents réduites pour un tarif
normalisé inférieur, l’application d’un rabais
pour que tous les conducteurs débutants puissent s’assurer
à bon prix et l’établissement d’une Commission
des assurances du Nouveau-Brunswick, chargée d’examiner les
tarifs d’assurance.
- Le projet
de loi 79, Loi sur le défenseur du consommateur en
matière d’assurances, présenté par le
ministre Green, porte création du Bureau du défenseur du
consommateur en matière d’assurances, qui, en plus de
traiter les demandes de renseignements généraux sur les
tarifs d’assurance et la disponibilité des produits, aura
le statut d’intervenant public pour toutes les audiences sur les
tarifs tenues par la Commission des assurances du Nouveau-Brunswick. Ce
Bureau sera également chargé de rédiger de
l’information en langage simple sur l’assurance-automobile
à l’intention des consommateurs. Il relèvera
directement de l’Assemblée législative et ses
dépenses seront imputées au secteur de l’assurance.
- Le projet
de loi 81, Loi modifiant la Loi sur l’aide juridique,
présenté par le ministre Green, donne au gouvernement le
pouvoir d’établir, d’administrer et de financer un
programme d’aide juridique.
En outre, la province a adopté
deux projets de loi d’intérêt public et d’initiative
parlementaire pendant la session du printemps. Le projet de loi 24, Loi
modifiant la Loi sur les droits de la personne, présenté par Elizabeth
Weir (NPD, Saint John Harbour),
offre aux particuliers une protection contre la discrimination fondée
sur la condition sociale et les convictions ou activités politiques. Le
projet de loi 46, Loi sur le défenseur des enfants et de la jeunesse,
présenté par Shawn Graham, chef de l’opposition,
porte création du Bureau du défenseur des enfants et de la
jeunesse, qui veillera à ce qu’on protège leurs droits et
leur intérêt, qu’on écoute leur point de vue et
qu’on en tienne compte, qu’on leur donne accès à tous
les services dont ils ont besoin et qu’on fournisse au gouvernement et
aux collectivités tous les renseignements et conseils nécessaires
sur la disponibilité, l’efficacité et la pertinence de ces
services.
Décisions du président
Le 6 mai, le président Harrison
s’est adressé à la Chambre pour rectifier une
déclaration qu’on lui attribuait dans un journal local et portant
sur des commentaires formulés par le chef de l’opposition à
l’endroit du président, concernant ce qui avait poussé M.
Graham à démissionner du Comité d’administration de
l’Assemblée législative. Le président a tenu
à préciser qu’il n’avait divulgué aucune
déclaration confidentielle faite par M. Graham en comité.
Le même jour, Kelly Lamrock (lib., Fredericton-Fort Nashwaak) a soulevé une question de privilège
et donné avis de son intention de proposer une motion pour que le
président de l’Assemblée législative soit suspendu
de ses fonctions le temps que le Comité permanent des privilèges
enquête sur les allégations selon lesquelles le président
aurait, en agissant de façon contraire à la neutralité
qu’implique son poste, porté atteinte au privilège de la
Chambre.
Dans un jugement rendu par Richard (Cy) LeBlanc, vice-président (PC, Dieppe-Memramcook), la question de privilège a
été jugée irrecevable, puisque les gestes du
président n’ont pas à être critiqués par voie
de débat ou de toute autre manière, sauf par voie de motion de
fond. Le vice-président LeBlanc a, par ailleurs, ajouté que la
question de privilège pouvait être perçue comme une attaque
envers l’autorité et l’impartialité de la
présidence, ce qui, en soi, est irrecevable.
Le 19 mai, Mme Weir
a accusé le ministre de la Santé et du Mieux-être
d’avoir menti à la Chambre au sujet de la démission ou du
renvoi du directeur général d’une régie
régionale de la santé. Le président ayant demandé
en trois occasions différentes à Mme Weir
de se rétracter de ses propos non parlementaires, et celle-ci ayant
refusé les trois fois, le président lui a ordonné de se
retirer de la Chambre pour le reste de la journée, ce qu’elle a
fait sans rien ajouter.
Le 15 juin, alors que le Comité
des subsides examinait les prévisions budgétaires du
ministère de la Santé et du Mieux-être, le chef de
l’opposition a présenté une motion pour que le
Comité exhorte le gouvernement à retarder la fermeture attendue
de lits jusqu’à temps qu’une stratégie de soins
à long terme soit présentée à la Chambre et mise en
œuvre par la province. À la suite d’une objection, le
président du Comité a jugé la motion irrecevable, du fait
qu’elle équivalait à une recommandation de fond
dépassant la portée du mandat du Comité, qui consiste
à approuver, à réduire ou à rejeter les budgets
examinés. Aux termes de l’article 80 du Règlement,
la décision du président du Comité a été
portée en appel devant le président de la Chambre, qui l’a
confirmée.
À l’ajournement de la
session, d’une durée de 61 jours, l’Assemblée
législative comptait 28 progressistes-conservateurs,
25 libéraux et une néo-démocrate. Un siège
était vacant.
Shayne Davies, Greffier adjoint et greffier aux
comités
Saskatchewan
La première session de la
nouvelle législature a pris fin le 17 juin après 59 jours de
séance. Soixante projets de loi du gouvernement ont été
adoptés ainsi que trois projets de loi d’intérêt
privé. Entre autres, on a adopté des modifications à la Financial Administration Act
qui auront pour effet de modifier la procédure de
l’Assemblée pour son examen des crédits provisoires. Par le
passé, divers événements ont occasionné la
présentation du budget provincial à une date très
rapprochée de la fin de l’exercice financier du gouvernement, le
31 mars. Cela obligeait l’Assemblée à mettre de
côté les affaires courantes afin d’examiner et
d’approuver un projet de loi de crédits provisoires à temps
pour satisfaire à l’échéance de la mi-avril
concernant le versement des salaires et l’acquittement des dépenses.
Au cours de la session du printemps 2004, pour la première fois dans
l’histoire de la province, on a interrompu le débat sur le budget
afin d’approuver des crédits provisoires.
En vertu des modifications, un
financement provisoire basé sur un douzième du budget de
l’année précédente sera automatiquement instauré
au début de chaque nouvel exercice. Cela permettra d’effectuer
à temps des paiements de nature critique au début d’un
nouvel exercice financier, avant l’adoption d’un projet de loi de
crédits provisoires. Toutefois, cette disposition ne s’appliquera
qu’aux programmes et services continus. Les nouveaux programmes devront
encore faire l’objet d’un projet de loi de crédits
provisoires.
Le leader de l’opposition à
la Chambre, Rod Gantefoer, s’est
réjoui des modifications et a déclaré, au cours du
débat en deuxième lecture, qu’il s’agissait
d’un « ajustement de routine à notre pratique courante
et [que] le processus d’examen budgétaire demeurera très
sérieux et approfondi […] ». L’opposition a
également souscrit à des modifications prévoyant,
dans certaines situations, une budgétisation nette dans le cadre du
fonds des recettes générales. Ces modifications étaient
depuis longtemps réclamées par le
vérificateur provincial, qui voulait que le gouvernement tienne compte
des activités des organismes et sociétés
d’État dans les états financiers abrégés et
les rapports consolidés.
Décision du président
concernant les citations de courriels dans les débats
Le président Myron Kowalsky a dû statuer sur les citations de
courriels pendant les débats. Le ministre des Relations
gouvernementales, Len Taylor, a
soulevé une objection à cet égard, indiquant que le
courrier électronique était comparable aux
télégrammes, lesquels ne peuvent être cités au sein
de l’Assemblée car, il est impossible de vérifier
l’authenticité de la signature de l’auteur. Il a fait valoir
que s’il était admissible de citer un courriel, le
député devrait être tenu d’en indiquer
l’auteur.
Le président a commencé
par examiner la pratique de l’Assemblée pour ce qui est de citer
les correspondances privées. Les députés ont le loisir de
citer des lettres signées et non signées à l’appui
d’un argument et ils ne sont pas obligés d’en identifier
l’expéditeur. Ils doivent cependant assumer la
responsabilité de ce qu’ils citent, en ce qui concerne tant le contenu
que son exactitude. La seule restriction à cette pratique est
l’interdiction, pour les députés, de citer un document
contenant des propos qui seraient considérés comme
antiparlementaires si le député les prononçait
directement.
Le président Kowalsky
a conclu sa déclaration en statuant qu’il convient de traiter les
courriels de la même manière que tout autre document ou
correspondance cité à l’Assemblée. On peut citer un
courriel sans en identifier l’auteur, mais seulement si le
député assume l’entière responsabilité de son
contenu.
Entente sur le calendrier
législatif
La première étape en vue
de l’adoption d’un calendrier législatif plus officiel a
été annoncée par les leaders du gouvernement et de
l’opposition à la Chambre, Harry Van Mulligen
et Rod Gantefoer, lors d’une
conférence de presse conjointe le 26 mai. L’instauration de
sessions fixes à l’automne et au printemps constitue un
élément central de l’accord. Les autres éléments
comprennent ce qui suit :
- La fin
de l’actuelle session du printemps d’ici le 18 juin;
- Une
session d’automne de deux à trois semaines afin de
régler les questions législatives non
réglées lors de la session du printemps;
- Une
session du printemps 2005 avec ouverture et discours du Trône
devant avoir lieu au début de mars, et la poursuite des travaux
pendant 50 à 55 jours de séance;
- Une
session de 2005-2006 s’ouvrant en novembre 2005 par un discours
du Trône et axée sur le programme législatif du
gouvernement pendant les trois à quatre semaines de
séance;
- La
poursuite de la session de 2005-2006 au printemps 2006, avec un accent
particulier sur le budget, l’examen des documents
budgétaires et la clôture du programme législatif
du gouvernement.
MM. Van Mulligen
et Gantefoer ont dit vouloir élaborer un
calendrier comportant des sessions de 65 jours divisées en
séances de l’automne et du printemps et se terminant au cours du
mois de mai. L’entente actuelle devrait servir de banc d’essai pour
expérimenter la mise en œuvre des réformes de 2004 du Règlement,
après quoi on déterminera si les nouvelles modalités
régissant les séances de l’Assemblée
législative devraient être officialisées.
Travaux des comités
Comme il est indiqué dans le
rapport précédent, les comités législatifs ont
été fort occupés à assumer la responsabilité
principale de l’examen des textes de loi et des documents
budgétaires en comité. Le changement de lieu n’a pas
diminué le temps devant être consacré à ces
activités. D’après les statistiques du Bureau du greffier,
l’examen des documents budgétaires en comité exige à
peu près le même temps que ce qui était nécessaire
auparavant au sein d’un comité plénier.
Margaret (Meta) Woods,
Greffière adjointe
Ontario
Des élections
générales ont eu lieu en Ontario le 2 octobre 2003 et ont engendré
un changement de gouvernement après deux mandats majoritaires
consécutifs du Parti progressiste-conservateur.
Avant les élections, les conservateurs détenaient 56
sièges, les libéraux, 36, et les néo-démocrates, 9,
et il y avait un indépendant et un siège vacant. Après le
scrutin, le Parti libéral détenait 72 sièges, soit une
majorité, le Parti progressiste-conservateur,
24, et le NPD, 7.
Selon le Règlement de
l’Assemblée législative, les sept sièges
n’accordaient pas le statut de parti officiel au NPD, ce qui se
répercutait sur sa participation aux débats et à la
période des questions à la Chambre, à son statut au sein
des comités et au budget qui lui est accordé par
l’Assemblée. Les sept députés étant
considérés comme indépendants, il leur était
même difficile d’être reconnus sous la bannière du
Nouveau Parti démocratique à la Chambre. Une entente est
intervenue en décembre 2003 concernant leur participation aux
débats et aux comités ainsi que leur financement, même en
l’absence du statut de parti.
En raison du triste décès
de Domenic Agostino,
député libéral de longue date dans Hamilton-Est,
une élection partielle a eu lieu le 13 mai 2004. Andrea Horwath, du Nouveau Parti démocratique, a
été élue. Cette victoire a donné au NPD un nombre
de sièges suffisant pour retrouver le statut de parti officiel. La
répartition actuelle des sièges à la Chambre est donc de
71 pour les libéraux, 24 pour les conservateurs et huit pour le NPD.
À la suite des élections
générales d’octobre 2003, la 38e
législature a été convoquée le 19 novembre 2003. La
première question à l’ordre du jour a été
l’élection du président : Alvin Curling,
député de Scarborough-Rouge River, a
été élu dans les règles. M. Curling est membre du
Parti libéral et a déjà siégé au cabinet
dans le gouvernement Peterson dans les années
80.
Durant la campagne, les conservateurs
avaient promis d’équilibrer le budget et de continuer de mettre
l’accent sur la responsabilité financière et la baisse des
impôts. Les libéraux ont, pour leur part, fait campagne sur une
augmentation des dépenses de programme sans hausse des impôts. Pendant
la campagne, Dalton McGuinty avait
signé publiquement un engagement envers la Fédération
canadienne des contribuables de ne pas hausser les impôts.
Lorsque les libéraux sont entrés
en fonction, ils ont demandé à l’ex-vérificateur de
la province d’examiner les finances de la province et de donner son
opinion à ce sujet. L’opinion présentée par
l’ex-vérificateur faisait état d’un déficit
budgétaire anticipé de 5,6 milliards de dollars.
Le discours du Trône du 20
novembre 2003 a annoncé un programme ambitieux pour améliorer les
soins de santé, l’éducation et les collectivités,
avec la réserve que le déficit budgétaire prévu
reporterait ou modifierait certains plans. On demanderait à
l’Assemblée législative de prendre des mesures
immédiates sur le déficit légué, notamment des
mesures propres à respecter l’engagement fondamental d’un
budget équilibré.
Une des priorités du gouvernement
allait être l’excellence dans l’éducation : un certain
nombre d’initiatives seraient mises en place pour améliorer
l’alphabétisation, les normes d’enseignement, les relations
entre la province et les commissions scolaires et les enseignants et un gel des
frais de scolarité postsecondaires pendant deux ans. Les autres
priorités allaient consister à protéger et à
améliorer l’assurance-santé
publique et universelle, à amorcer une réforme dans les soins de
santé primaires, à améliorer l’économie,
à renforcer les collectivités et à mettre en place des
mesures législatives ambitieuses pour renouveler la démocratie. Un
ministre du Renouveau démocratique a déjà
été nommé pour déposer un projet de loi sur la
transparence et la reddition de comptes dans le secteur public.
Voici les mesures législatives
qui ont été déposées et ont reçu la sanction
royale avant l’intersession d’hiver :
- Le
projet de loi 2, Loi sur la gestion responsable des finances,
qui contenait des mesures pour corriger le déficit. Le taux
d’imposition des sociétés a été
majoré et les réductions prévues du taux
d’imposition ont été abrogées. Le
Crédit d’impôt pour l’équité en
matière d’éducation, qui accordait un
allégement pour une partie des frais de scolarité
payés par les parents qui envoient un enfant à une
école privée, a été aboli. La loi sur
l’allégement de l’impôt foncier
résidentiel pour les personnes âgées a
été abrogée. Les taxes sur le tabac ont
été majorées. Les taux d’imposition sur le
revenu personnel ont été maintenus et les
réductions envisagées de ce taux ont été
annulées.
- La Loi
de 2003 modifiant la Loi sur la Commission de l’énergie de
l’Ontario (établissement du coût de
l’électricité) vise à rendre les prix de
l’électricité stables et prévisibles, afin
d’encourager la conservation de l’énergie, de
créer des avantages pour l’environnement et de trouver de
nouvelles sources d’approvisionnement. La Loi abolit le
gel des prix et fait entrer en vigueur des prix provisoires le 1er
avril 2004. Le prix unitaire des 750 premiers kilowattheures
utilisés par un consommateur est fixé à 4,7 cents
et celui des kilowattheures subséquents, à 5,5 cents.
- La Loi
sur la stabilisation des taux d’assurance automobile impose
un gel temporaire des taux d’assurance automobile pour les
véhicules de passagers et empêche d’autres
approbations de tarifs par les assureurs pendant 90 jours. Ceux-ci
doivent présenter une nouvelle demande d’approbation de
tarifs et aucun changement de tarif ou de classification des risques
ne peut désormais entrer en vigueur sans l’approbation du
surintendant des services financiers.
- La Loi
de crédits, qui autorise les dépenses jusqu’au
31 mars 2004, a reçu la sanction royale le 18 décembre
2003.
- Mesures
législatives déposées et adoptées durant
la session du printemps :
- La Loi
sur l’engagement d’assurer l’avenir de l’assurance-santé, qui greffe un nouveau
principe de soins de santé, la reddition de comptes, aux autres
déjà en place — l’accessibilité,
l’universalité, la transférabilité,
l’intégralité et l’administration publique
— et qui crée un conseil provincial de la qualité
de la santé pour faire rapport sur les indicateurs des soins de
santé dans le système et veiller à ce que les
nouveaux hôpitaux demeurent publics (propriété et
contrôle) et répondent de leur gestion.
- La Loi
modifiant la Loi sur la divulgation des traitements dans le secteur
public, qui assujettit les employés de Hydro One et
d’Ontario Power Generation aux
règles de divulgation salariale et aux règles relatives
à l’accès à l’information et à
la protection de la vie privée.
- La
Loi sur la protection de la ceinture de verdure a fait
l’objet d’une annonce conjointe par le ministre des
Affaires municipales et le ministre de l’Environnement dans le
cadre de l’effort législatif visant à contenir
l’étalement urbain des villes. Elle favorise une
croissance intelligente en encourageant une ceinture de verdure
permanente dans la région du Golden Horseshoe
par le gel du zonage au profit des terres rurales et agricoles.
- La Loi
sur le gel des traitements des députés a pour effet
de geler leur salaire jusqu’en avril 2005. Leurs taux de
traitement sont fixés sur recommandation du commissaire
à l’intégrité, qui avait recommandé
une hausse de 2,7 % pour l’année en cours. Le premier
ministre McGuinty a demandé à
ses députés d’approuver le gel pour donner
l’exemple à la fonction publique et freiner les
sollicitations faites par celle-ci au trésor public.
Le premier budget du nouveau
gouvernement a été adopté le 17 juin 2004. Le ministre des
Finances a promis d’éliminer le déficit structurel de
l’Ontario et d’équilibrer le budget pendant l’exercice
financier 2007-2008. Le budget prévoit des investissements dans les
soins de santé communautaires, les soins de longue durée, la
santé mentale et les soins à domicile ainsi que dans
l’éducation, les transports publics et l’infrastructure. Le
salaire minimum et les prestations de soutien aux personnes handicapées
ont été majorés de 3 %. Un programme gratuit de
vaccination des enfants contre la varicelle, la méningite et la
pneumonie doit aussi être mis en œuvre.
On a aussi annoncé dans le budget
que les examens d’optométrie et les services de chiropratique et
de physiothérapie seraient rayés de la couverture standard de
l’OHIP. Cependant, la mesure qui a
suscité le plus d’intérêt a été
l’imposition aux Ontariens d’une contribution-santé.
Cette cotisation est fondée sur le revenu et peut aller
jusqu’à 900 $ par année pour certains contribuables. C’est
ce qui a occasionné le plus de remous, car le premier ministre avait
promis publiquement de ne pas hausser les impôts. Un tel geste allait
dans le sens contraire des promesses faites pendant la campagne
électorale et de la Loi confirmant la protection des contribuables,
qui a été adoptée par le gouvernement
précédent et qui interdit les hausses d’impôt et
l’établissement d’une nouvelle taxe, à moins
qu’elle ne soit autorisée par un référendum.
Le 1er juin, le ministre
responsable du Renouveau démocratique a déposé la Loi
modifiant des lois en ce qui concerne les élections, qui
prévoit des dates fixes pour la tenue des élections
générales de la province. La prochaine date des élections
provinciales sera le jeudi 4 octobre 2007 (à moins qu’elles
n’aient lieu avant parce que le lieutenant-gouverneur aurait dissous
l’Assemblée législative). Par la suite, les
élections générales auront toujours lieu le premier jeudi
d’octobre de la quatrième année civile suivant le dernier
scrutin général.
La Chambre s’est ajournée
le jeudi 24 juin, mais a été rappelée pour une
journée, le mardi 29 juin, afin de régler des questions
concernant l’autorisation de séances de comité durant l’intersession
de l’été et de procéder à la troisième
lecture d’un certain nombre de projets de loi, dont un visant à
modifier la Loi sur les normes d’emploi pour accorder un
congé non payé d’au plus huit semaines pour prendre soin
d’un membre de la famille dont l’état de santé est
sérieux et présente un risque important de décès.
La Chambre doit reprendre ses travaux le
mardi 12 octobre.
Travaux des comités
Pendant l’intersession
d’hiver, le Comité permanent des finances et des affaires
économiques a fait une tournée de la province pour effectuer des
consultations prébudgétaires et a
produit un rapport assorti de recommandations. Il s’est également
penché sur des mesures législatives visant à geler les
taux d’assurance-automobile, la Loi sur la
gestion responsable des finances, la Loi sur les mesures
budgétaires et la Loi sur la protection des fournisseurs des
services d’urgence. Le Comité se réunit durant
l’intersession estivale pour examiner le rapport final du comité
d’examen quinquennal qui se penche sur la législation, la
réglementation et les règles associées à la Loi
sur les valeurs mobilières de l’Ontario.
Durant l’intersession
d’hiver, le Comité permanent de la justice et de la politique
sociale s’est déplacé pour tenir des audiences publiques
concernant la Loi sur l’engagement d’assurer l’avenir de
l’assurance-santé.
Le Comité permanent des affaires
gouvernementales a tenu, à différents endroits de la province,
des audiences publiques sur un projet de loi portant sur la Loi sur la
protection des renseignements sur la santé. Le projet de loi a
été étudié après avoir été
adopté en première lecture à la Chambre, puis a fait
l’objet d’un rapport à celle-ci. Le comité
s’est de nouveau réuni après la deuxième lecture
pour un examen article par article. Il s’est penché sur la Loi sur
la protection de la ceinture de verdure et, durant l’intersession
d’été, il tiendra des audiences publiques dans la province
sur des amendements à la Loi sur l’aménagement du
territoire.
Durant l’été, le
Comité permanent de la politique sociale, qui est né en
même temps que le Comité permanent de la justice lorsque la
Chambre a fait de l’ancien Comité de la justice et de la politique
sociale deux comités distincts, se réunit pour tenir des
audiences publiques et effectuer un examen article par article du projet de loi
100, qui vise à restructurer la production, l’acheminement et la
réglementation de l’électricité en Ontario. Il a
pour but de stabiliser les prix de l’électricité,
d’en accroître la production, d’éliminer graduellement
les centrales au charbon, de fournir une électricité fiable et
abordable et d’encourager la conservation de l’énergie en
abolissant le gel des prix de l’électricité.
Le Comité permanent de la justice
tient des audiences publiques durant l’été pour examiner la
pertinence de la législation de l’Ontario sur la gestion des
urgences. Cet examen fait suite aux préoccupations exprimées par
le commissaire à la gestion des urgences. Son mandat consiste notamment
à adopter le texte d’un projet de loi devant être
déposé en première lecture à la Chambre sur des
questions soulevées pendant les audiences.
Le Comité permanent de
l’Assemblée législative a tenu des sessions
d’orientation à l’intention de ses membres sur le mandat
à volets multiples du Comité, qui comprend notamment le
rôle de surveillance du Bureau de l’Ombudsman. Il a
également tenu des audiences et fait un examen article par article de la
Loi sur le lac de la mine Adams, qui interdit de jeter des
déchets sur le site de cette mine à ciel ouvert
abandonnée, qui est située à environ dix kilomètres
au sud-est de la ville de Kirkland Lake. Le projet de loi modifie également la Loi
sur la protection de l’environnement de manière à
interdire à quiconque d’exploiter un site d’enfouissement de
déchets dès qu’une partie quelconque du site est
située dans un lac.
Anne
Stokes, Greffière de comités
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