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Québec
La 37e législature a commencé le 4 juin 2003 avec l'élection du
président et des vice-présidents de l'Assemblée. La veille, le 3 juin,
l'élection du président au scrutin secret, prévue dans des règles temporaires
en vigueur pendant la 36e législature
mais qui n'avaient pas encore été reconduites, n'a pu avoir lieu, un député
indépendant refusant de donner son consentement pour déroger à la procédure
habituelle. Conséquemment, une nouvelle proclamation a reporté l'ouverture de
la législature au lendemain et l'élection s'est déroulée selon les règles
prévues dans le Règlement par une motion du premier ministre. M. Michel
Bissonnet, député de Jeanne- Mance-Viger, a alors été élu président, tandis
que M. Christos Sirros, député de Laurier-Dorion, Mme Diane Leblanc,
députée de Beauce-Sud, et M. François Gendron, député d'Abitibi-Ouest,
ont été nommés respectivement, premier, deuxième et troisième vice-président.
La courte période de trois
semaines de travaux parlementaires a surtout été consacrée aux débats sur le
discours d'ouverture du premier ministre et sur le discours du budget. Le
nouveau gouvernement a, en effet, déposé un nouveau budget et de nouveaux
crédits pour remplacer ceux qui avaient été proposés par le gouvernement
précédent le 11 mars dernier.
Au cours de cette période,
seulement quatre projets de loi publics et un projet de loi d'intérêt privé ont
été adoptés. La pièce de résistance a été le projet de loi n° 1, Loi
relative à des propositions de réorganisation administrative de certaines
municipalités et modifiant diverses dispositions législatives. Cependant,
le 20 juin dernier, le ministre des Affaires municipales, du Sport et du
Loisir, M. Jean-Marc Fournier, a fait une déclaration ministérielle pour
inviter les élus des nouvelles villes fusionnées à lui transmettre, avant le 1er octobre 2003, une résolution contenant
une proposition de réorganisation administrative et pour s'engager à leur faire
connaître par écrit avant le 31 décembre 2003 son intention de recommander ou
non au gouvernement les mesures législatives nécessaires pour donner suite à
une telle proposition. Cette déclaration a rendu caducs les quatre premiers
articles du projet de loi, que rejetait l'opposition, et a permis la poursuite
de l'étude des autres articles, qui concernaient, entre autres, le contrat de
ville avec Montréal et le financement de certaines obligations imposées aux
municipalités en matière de régimes de retraite. Le projet de loi, avec le
nouveau titre Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant le
domaine municipal, a finalement été adopté, de même que les crédits
budgétaires, au cours d'une séance extraordinaire le 16 juillet.
Nominations et démissions
Le 20 mai, une nouvelle
élection a été tenue dans le comté de Champlain parce qu'un recomptage
judiciaire avait confirmé l'égalité des voix entre deux candidats. La
représentante du Parti Québécois, Mme Noëlla Champagne, a finalement été
proclamée élue dans cette circonscription.
Des nominations ont été faites
pour combler les différentes fonctions parlementaires. Du côté du gouvernement,
M. Jacques P. Dupuis a été nommé leader; M. Yvon Vallières, whip
en chef; et M. Norman MacMillan, président du caucus. Du côté de
l'opposition, c'est M. André Boisclair qui a hérité du titre de leader,
la fonction de whip revenant à M. Michel Morin et la présidence du
caucus à Mme Agnès Maltais.
Un mois après avoir été nommée
ministre déléguée à la Santé, aux Services sociaux et à la Condition des Aînés,
la députée de Laviolette, Mme Julie Boulet, a démissionné du Conseil des
ministres, craignant de se retrouver en position de conflit d'intérêts dans un
dossier concernant des compagnies pharmaceutiques.
Relations interparlementaires
La deuxième édition du
Parlement francophone des jeunes et la 29e session de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie,
à laquelle a participé une délégation de parlementaires québécois, se sont
déroulées à Niamey, au Niger, du 6 au 10 juillet.
Le Parlement francophone des
jeunes a réuni, cette année, 81 étudiants choisis par 41 des parlements membres
de la Francophonie, dont deux jeunes Québécois. Le Québec a d'ailleurs partagé
avec le Niger son expertise en matière de simulations parlementaires pour
l'organisation de cet événement. Le président sortant de l'Assemblée
parlementaire de la Francophonie, M. Michel Bissonnet, président de
l'Assemblée nationale du Québec, a dirigé les travaux au cours desquels les
jeunes parlementaires francophones ont adopté une déclaration sur le
développement durable.
De son côté, l'Assemblée
parlementaire de la Francophonie a, entre autres, débattu en séance plénière du
thème Violence, État de droit et développement et a procédé à l'élection
de son nouveau président, M. Mahamane Ousmane, aussi président de
l'Assemblée nationale du Niger.
Simulations parlementaires
Le 16 mai dernier, l'Assemblée
a accueilli 123 élèves de la sixième année du primaire réunis pour participer à
la septième édition du Parlement écolier. Représentant les principales régions
du Québec, les jeunes parlementaires ont débattu de trois projets de loi qu'ils
avaient préparés avec l'aide de leurs professeurs au cours de l'année scolaire,
soit :
- la Loi obligeant les commissions
scolaires à permettre l'organisation des sorties éducatives, culturelles
ou sportives une fin de semaine sur deux pendant l'année scolaire,
- la Loi obligeant les écoles primaires
à permettre l'exercice d'un mandat d'activités étudiantes gérées par un
conseil étudiant élu,
- la Loi obligeant les écoles primaires
à instaurer pour chaque cycle des classes regroupant des élèves du même
sexe pour développer leurs compétences dans certaines disciplines
Après avoir étudié les textes
législatifs article par article en commissions parlementaires, les jeunes
députés se sont finalement prononcés en faveur de la Loi obligeant les
écoles primaires à permettre l'exercice d'un mandat d'activités étudiantes
gérées par un conseil étudiant élu, rejetant cependant les deux autres
projets de loi.
Divers
Le président, M. Michel
Bissonnet, a procédé le 18 juin au lancement d'un cédérom interactif,
intitulé Écrire l'histoire de demain, portant sur l'histoire, le rôle et
le fonctionnement de l'Assemblée nationale. Cet outil de vulgarisation du
système démocratique québécois comporte six sections : Le
parlementarisme québécois, qui traite des trois pouvoirs de l'État et de l'histoire
parlementaire; La vie de député; Débattre à l'Assemblée, qui explique
les règles entourant les débats; Une assemblée accessible, qui énumère
les activités offertes à l'Assemblée; La diplomatie parlementaire; Découvrir
le patrimoine, sur les richesses architecturales et ornementales des
édifices parlementaires. Il fera l'objet d'une distribution, notamment, dans le
réseau scolaire à l'automne.
La deuxième édition de La
procédure parlementaire du Québec a été publiée par la Direction de la
recherche en procédure parlementaire ce printemps. Le nouveau texte comprend
les développements récents en matière de jurisprudence parlementaire et les
modifications temporaires apportées au Règlement et aux Règles de
fonctionnement de l'Assemblée pour la 36e législature.
Le 27 mai dernier, l'Assemblée
nationale s'est dotée d'une politique d'acquisition des archives. Les
principaux objectifs de cette politique sont de constituer et de préserver la
mémoire institutionnelle et de collaborer à la préservation du patrimoine
archivistique du Québec. Elle précise les rôles et responsabilités du
secrétaire général, du directeur de la Bibliothèque et du responsable du
Service des archives, de la reconstitution des débats et de la documentation de
presse. Elle établit également les priorités et les mécanismes d'acquisition
des archives provenant des unités administratives, des membres de l'Assemblée
nationale et d'organismes ou de personnes externes, comme des journalistes de
la Tribune de la presse.
Anne Deronzier
Secrétariat de l'Assemblée nationale
Commissions parlementaires
En conformité avec les
dispositions de l'article 127 du Règlement, la Commission de l'Assemblée
nationale s'est réunie le 5 juin dernier afin de déterminer la composition des
commissions et de choisir celles qui devaient être présidées par un député du
groupe parlementaire formant le gouvernement et celles qui devaient être
présidées par un député de l'opposition.
À cette date, la Commission de
l'Assemblée nationale, qui est toujours présidée par le président de
l'Assemblée, n'était alors composée que du président et des vice-présidents de
l'Assemblée ainsi que des leaders et des whips des groupes parlementaires,
puisque les présidents des commissions permanentes ne deviennent membres de
cette commission qu'à compter de leur élection.
Pour la présente session, il a
été convenu que les six commissions sectorielles suivantes seraient présidées
par des députés du groupe parlementaire formant le gouvernement :
- Commission des affaires sociales
- Commission de l'agriculture, des
pêcheries et de l'alimentation
- Commission de l'aménagement du territoire
- Commission de la culture
- Commission de l'éducation
- Commission des finances publiques.
Par ailleurs, il a été décidé
que la présidence des trois commissions suivantes sera assumée par un député de
l'opposition :
- Commission de l'économie et du travail
- Commission des institutions
- Commission des transports et de
l'environnement.
Rappelons qu'en vertu du Règlement,
la Commission de l'administration publique est toujours présidée par un député
de l'opposition officielle.
Le président a, par la suite,
convoqué chacune des commissions pour le 6 juin afin qu'elles procèdent à
l'élection de leur président et de leur vice-président. Pour plus de détails
concernant la composition des commissions, leurs compétences et leurs travaux,
nous vous invitons à consulter la rubrique des travaux parlementaires du site
Internet de l'Assemblée, à l'adresse suivante :
http://www.assnat.qc.ca/fra/37legislature1/index.shtml.
Mandats confiés par l'Assemblée
Comme chaque année, les
commissions ont été mandatées pour étudier les crédits budgétaires, déposés à
l'Assemblée par la présidente du Conseil du trésor le 13 juin dernier. Fait
inhabituel, cette activité, qui se déroule généralement au cours du mois
d'avril, a eu lieu cette année entre le 2 et le 15 juillet en raison de la
tenue des élections générales, le 14 avril dernier. Au terme de leur mandat,
les commissions avaient consacré plus de 195 heures à l'examen et à l'adoption
des crédits budgétaires alloués aux ministères et aux organismes.
Enfin, plusieurs commissions
parlementaires ont reçu le mandat de procéder à des consultations particulières
ou générales au cours du mois de septembre prochain. Ainsi, les travaux de la
Commission des institutions, de la Commission de l'aménagement du territoire et
de la Commission des affaires sociales toucheront des projets de loi et ceux de
la Commission de la culture porteront sur le rapport quinquennal de la
Commission de l'accès à l'information.
Denise Léonard
Secrétariat des commissions
Colombie-Britannique
Après 46 jours de séance à l'Assemblée législative, les
députés provinciaux de la Colombie- Britannique ont pris un congé bien mérité
pour revenir dans leurs circonscriptions. Au total, 68 projets de loi du
gouvernement, cinq projets de loi émanant des députés et trois projets de loi
privés ont été déposés à l'Assemblée au printemps de la quatrième session.
Avant le congé estival, 43 projets de loi du gouvernement ont reçu la sanction
royale.
Deux projets de loi importants
sur les forêts ont été adoptés en mai; ils portent sur le prix du marché et
l'approvisionnement en bois d'œuvre. La Forests Statutes Amendment Act, 2003
(projet de loi 27) vise à répartir les droits de coupe que possèdent les
grandes entreprises forestières entre de nouveaux joueurs prêts à payer le prix
du marché. Environ la moitié des droits qui seront redistribués le seront à de
nouveaux exploitants, notamment les Premières nations, les boisés de ferme et
les forêts de communauté. Les autres droits seront vendus à des prix
compétitifs dans le cadre de soumissions scellées, lors d'un appel d'offres
public en Colombie- Britannique, afin de tenter d'appliquer les principes du marché
de l'offre et de la demande à l'industrie forestière de la province, qui a
grandement besoin de se renouveler.
La Forest (Revitalization)
Amendment Act, 2003 (projet de loi 29) porte sur les questions relatives à
l'approvisionnement en bois d'œuvre. Grâce à l'adoption de ce projet de loi, le
gouvernement a modifié les exigences de contrôle des coupes. Le projet de loi
29 abroge également les exigences en matière de dépendances et de
transformation du bois qui obligeaient les titulaires de droits de coupe à
transformer leur bois à des scieries précises ou à des scieries qu'ils
possèdent ou exploitent. Le projet de loi remplace l'exigence selon laquelle
les titulaires de droits de coupe devaient obtenir l'autorisation écrite du
ministre des Forêts avant de lotir ou de transférer une tenure. Les titulaires
des droits pourront désormais transférer leurs tenures sans pénalités.
Selon l'opposition, ces
nouvelles politiques forestières déstabiliseront une industrie déjà
sérieusement ébranlée par le différend commercial entre les États-Unis et le
Canada dans le dossier du bois d'œuvre résineux.
La Miscellaneous Statutes
Amendment Act (No. 2), 2003 (projet de loi 66) a aussi été adopté au
printemps. Une disposition du projet de loi 66 autorise les prisonniers purgeant
des sentences de deux ans et plus à voter à l'occasion des élections
provinciales. Le procureur général a expliqué que cette disposition était
nécessaire pour que l'Election Act provinciale soit conforme au nouveau
droit de vote des prisonniers au palier fédéral, nouveau droit accordé après un
arrêt de la Cour suprême du Canada dans une cause contestant une loi fédérale
en vertu de la Chartre des droits et libertés. Cependant, huit députés
du gouvernement s'y sont opposés lors d'un vote libre. C'est la première fois,
pendant le mandat du gouvernement actuel, que plus de deux députés ministériels
votent contre une initiative du gouvernement.
La Freedom of Information and Protection of
Privacy Amendment Act, 2003 (projet de loi 13) a aussi été adopté. Il porte
sur la protection des dossiers personnels détenus par des entreprises ou
organismes publics. La loi vise à définir clairement le droit d'un individu à
l'égard de ses renseignements personnels détenus par un organisme public.
Pendant l'avant-dernière semaine
de la session du printemps, il a été question de l'attribution du temps lorsque
l'Assemblée a adopté l'horaire des débats afin de clore les travaux du
gouvernement le 29 mai. Les deux députés de l'opposition ont contesté
l'attribution du temps, alléguant que l'on n'avait pas suffisamment de temps
pour débattre en bonne et due forme des 10 projets de loi qui devaient être
adoptés en même temps que le budget des dépenses de la santé, qui représente 40
p. 100 du budget provincial. Le gouvernement a répondu qu'il devait terminer
l'étude des projets de loi avant l'ajournement de l'été.
Malgré le sprint de fin de
session, 25 projets de loi de loi sont restés au feuilleton et seront étudiés à
l'automne.
Travaux des comités
Un nouveau comité spécial a
été chargé du réexamen, prévu tous les six ans, de la Freedom of Information
and Protection of Privacy Act. Le député Blair Lekstrom (Peace River
South) le présidera.
Le comité spécial de
l'Assemblée des citoyens en matière de réforme électorale a accepté et recommandé
la nomination de Jack Blaney à la présidence de cette initiative sans
précédent de réforme électorale par la base. Après sa nomination, M. Blaney
s'est interrogé au sujet de son budget de 5,5 millions de dollars, laissant
sous-entendre que cette somme serait insuffisante pour réaliser cet ambitieux
projet d'un an, qui doit commencer dès l'automne.
Trois comités permanents ont
récemment été reformés. Le comité des finances et des services gouvernementaux
et le comité des comptes publics ont été rétablis avec sensiblement les mêmes
membres et mandats qu'à la session précédente. Les comités ont élu
respectivement Brenda Locke (Surrey-Green Timbers) et Jenny Kwan
(Vancouver-Mount Pleasant) présidentes. En mai, le comité des sociétés d'État,
présidé par Ken Stewart (Maple Ridge-Pitt Meadows), a poursuivi son
examen des plans de services et des rapports annuels des sociétés.
Autres points
Le 2 juin, les foules se sont
assemblées devant les assemblées législatives de tout le pays pour le
dévoilement d'un portrait commémorant le jubilé de la reine. Iona Campagnolo,
lieutenante- gouverneure, Christy Clark, vice-première ministre, et E.
George MacMinn, c.r. et greffier de l'Assemblée, étaient présents lors de
la cérémonie.
Un jour après, Joy MacPhail,
chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique et chef de l'opposition, a pris
tout le monde par surprise lorsqu'elle a annoncé qu'elle ne briguerait pas la
direction de son parti et qu'elle ne serait pas candidate aux prochaines
élections provinciales, prévues en mai 2005. Mme MacPhail a déclaré qu'elle
était prête à aider le nouveau chef à rebâtir le parti, mais qu'elle désirait
consacrer plus de temps à son fils adolescent.
Robert Parker
Attaché de recherche de comités
Yukon
Le 12 juin 2003, l'Assemblée législative a tenu une séance
spéciale à Mayo pour souligner le centenaire du village. C'était la première
fois que l'Assemblée législative siégeait dans une localité du Yukon autre que
Whitehorse ou Dawson City, qui a été la capitale du territoire jusqu'en 1953.
De nombreux députés territoriaux et spectateurs, gagnés par l'esprit du
centenaire, se sont habillés en costume d'époque pour l'occasion.
La séance a eu lieu à la salle
communautaire, qui était pleine à craquer ce jour-là. La séance du soir a
commencé par une prière dite en tutchoni du Nord par M. Jimmy Johnny,
chef du conseil des anciens de la Première nation Na Cho Nyäk Dun. Les
festivités se sont poursuivies par la présentation d'invités spéciaux dont Shanon
Cooper, maire de Mayo, Steven Buyck, chef de la Première nation Na
Cho Nyäk Dun, et Jean-Yves Defay, consul général de France.
Il y a aussi eu une
présentation spéciale pour Mme Jean Gordon qui, en plus d'être résidante
de longue date de Mayo, a été la première femme élue au Conseil territorial du
Yukon, nom que portait l'Assemblée législative au moment où Mme Gordon y a été
élue le 11 septembre 1967. C'était 48 ans après la modification de la Loi
sur le Yukon qui a permis aux femmes de voter aux élections territoriales.
Au cours de son mandat, Mme Gordon et ses collègues du Conseil ont joué un rôle
déterminant dans l'évolution du régime politique territorial qui s'est
transformé en gouvernement responsable. Elle a représenté Mayo au Conseil
jusqu'en 1970.
À l'ordre du jour de l'Assemblée ce soir-là, il n'y
avait que la motion no 100
félicitant les citoyens de Mayo d'avoir atteint leur premier centenaire. C'est
le député territorial de la région, Eric Fairclough (NPD, Mayo-
Tatchun), qui l'a parrainée. Pendant le débat sur la motion, les députés ont
rappelé l'histoire et le patrimoine du village de Mayo, de ses résidants et de
la Première nation Na Cho Nyäk Dun. Ils ont aussi raconté leurs souvenirs
personnels de la région de Mayo, qu'ils y aient vécu, travaillé ou séjourné en touriste.
La motion a été adoptée à l'unanimité.
L'Assemblée a ensuite fait une
brève pause pour entendre les discours de bienvenue de Mme Cooper et du chef
Buyck. Mme Cooper a remercié les députés d'être venus siéger à Mayo pendant les
fêtes du centenaire et elle a fait état de l'étroite relation de travail que le
conseil municipal et le gouvernement local des Premières nations ont forgé
depuis 25 ans. Le chef Buyck a aussi parlé des relations des Premières nations
avec le gouvernement, mentionnant plus particulièrement le règlement de leurs
revendications territoriales et les accords d'autonomie gouvernementale.
À ce moment-là, l'Assemblée
était censée reprendre ses travaux pour adopter la motion d'ajournement, mais,
avant que le président, Ted Staffen (Parti du Yukon, Riverdale Nord),
puisse rappeler l'Assemblée à l'ordre, Mme Gordon a fait un rappel au Règlement
en demandant l'autorisation de s'adresser à l'Assemblée. Même si la demande de
Mme Gordon était sans précédent et totalement imprévue, le président lui a
immédiatement donné la parole et le sergent d'armes l'a escortée jusqu'à
l'estrade.
Mme Gordon a alors évoqué les
58 années qu'elle a passées à Mayo et son mandat au conseil territorial. Elle a
aussi rendu hommage à ceux qui, avant elle, ont représenté Mayo au conseil
territorial. À la fin de son allocution, Mme Gordon a eu droit à une ovation
des députés territoriaux et de l'auditoire.
Transformer le centre
communautaire en salle de l'Assemblée législative a exigé tout un effort
logistique. Ainsi, on a apporté à Mayo de nombreux accessoires parlementaires
pour créer l'ambiance et la solennité voulues, entre autres la masse, le
fauteuil du président, la table de la masse, la petite table d'appoint et le
calendrier de bureau du greffier qui ont servi de 1972 à 1985, de même que les
barres de la Chambre. On avait fait le nécessaire pour permettre la
consignation des délibérations au hansard. La plus grande difficulté a sans
doute été de trouver des chambres pour les députés et leurs adjoints, les greffiers
au Bureau et le personnel du hansard dans un village de 500 habitants.
Floyd McCormick
Sous-greffier de l'Assemblée législative
Île-du-Prince-Édouard
Le vendredi 23 mai 2003, la quatrième session de la 61e Assemblée générale a
ajourné ses travaux jusqu'à nouvelle convocation de son président. Il est
inhabituel que l'Assemblée législative de l'Île-du- Prince-Édouard ajourne ses
travaux au lieu de proroger la session. Cela ne s'est produit que deux fois au
cours des dix années précédant le tout dernier ajournement. En 1997, la
première session de la 60e Assemblée générale avait ajourné ses travaux le 29 mai
pour les reprendre le 12 novembre et, en 1992, la quatrième session de la 58e Assemblée générale avait ajourné le 6
mai pour reprendre ses travaux le 3 novembre.
Deux projets de loi, six
motions du gouvernement et quatre motions de parlementaires restent au
feuilleton.
Jusqu'à maintenant, la session
compte 45 jours de séance. En tout, 47 projets de loi ont reçu la sanction
royale, et il y a eu dépôt de 38 motions, présentation de 219 questions
écrites, 155 discours ministériels et 132 déclarations de députés.
Le 27 juin, Mildred Dover,
présidente de l'Assemblée législative, a dévoilé une exposition commémorative à
Province House en hommage à l'apport des présidents de l'Assemblée législative.
L'exposition comprend une reproduction des nouvelles armoiries et de la masse
parlementaire de l'Île-du-Prince- Édouard. Un livre renfermant les biographies
des présidents de l'Assemblée depuis que la province a adhéré à la
Confédération en 1873 y est bien en évidence. J. Léonce Bernard,
lieutenant-gouverneur, de même que les anciens présidents Marion Reid, Edward
Clark, Nancy Guptil et Wilbur MacDonald ont assisté au
dévoilement.
Pendant l'été, la Chambre de
l'Assemblée législative a été repeinte et dotée d'une moquette neuve. On a
conservé comme couleur le vert traditionnel pour la moquette et les murs. De
plus, un appel d'offres a été lancé en vue d'acquérir un nouveau système de son
qui devrait être installé avant la reprise de la session. Le nouveau système
sera discret, de façon à respecter l'aspect historique de la Chambre. Entre
autres projets de modernisation, il y a l'installation, dans le bureau derrière
la Chambre, d'un ordinateur qui sera à la disposition des députés et des
greffiers au Bureau.
Du 7 au 11 août, l'Île-du-Prince- Édouard a
accueilli une délégation multipartite de parlementaires écossais. Lord James
Douglas-Hamilton, Iain Smith, Nicola Sturgeon et Bill
Butler, tous députés, de même que Roy Devon, secrétaire de la
section écossaise de l'Association parlementaire du Commonwealth, et Margaret
Neal, secrétaire adjointe, sont venus dans la province pour apprendre
comment notre assemblée législative fonctionne et pour resserrer les liens
entre nos deux parlements. La délégation a pu assister à de nombreuses
manifestations organisées à l'occasion du 200e anniversaire de l'arrivée des
« colons de Selkirk », ces habitants des Highlands écossais amenés à
l'Île-du-Prince-Édouard par Thomas Douglas, cinquième comte de Selkirk,
en août 1803. L'anniversaire a été l'occasion d'un festival de tout ce qui est
écossais et les députés du Parlement écossais ont ajouté une touche tout à fait
de mise et particulièrement appréciée dans les circonstances!
Le Comité permanent des
comptes publics a entrepris son étude du Rapport de 2003 du vérificateur
général à l'Assemblée législative, le premier du nouveau vérificateur, Colin
Younker, C.A. Le Comité présentera ses recommandations à l'Assemblée
législative à la reprise des travaux parlementaires.
Marian Johnston
Greffière adjointe et greffière de comités
Nunavut
Cette année est une autre année occupée pour les membres de
la première Assemblée législative du Nunavut. En février, trois mandataires
indépendants de l'Assemblée législative ont comparu devant des comités
permanents pour y présenter leur rapport annuel.
Le 18 février 2003, Mme Eva
Aariak, commissaire aux langues du Nunavut, a comparu devant le Comité
permanent Ajauqtiit, présidé par David Iqaqrialu, député
d'Uqqummiut. Le 19 février, Mme Elaine Keenan Bengts, commissaire à
l'information et à la vie privée, a comparu devant le Comité permanent des
opérations et des services gouvernementaux, présidé par Hunter Tootoo,
député d'Iqaluit Centre. Le 20 février, ce fut la seconde comparution annuelle
de la vérificatrice générale du Canada, Mme Sheila Fraser, devant le
Comité permanent des opérations et des services gouvernementaux. Les audiences
publiques se sont poursuivies le lendemain, lorsque les membres du Comité ont
interrogé un certain nombre de sous-ministres et d'autres hauts fonctionnaires
du gouvernement du Nunavut.
Les deux comités permanents
ont présenté leur rapport sur ces audiences en juin. Le gouvernement est tenu
de déposer une réponse dans les 120 jours qui suivent par le Règlement
de l'Assemblée législative.
L'Assemblée a siégé à Iqaluit
du 4 au 28 mars. Le 11 mars, M. Kelvin Ng, député de Cambridge Bay et
ministre des Finances, a prononcé son cinquième discours sur le budget. Presque
toutes les séances du mois de mars ont ensuite été consacrées à l'analyse
minutieuse, en comité plénier, des prévisions budgétaires et des plans
d'activités ministériels du gouvernement pour 2003-2004.
D'importantes modifications de
la législation concernant l'administration municipale au Nunavut ont été
adoptées en mars. Le Comité permanent de la santé et de l'éducation, présidé
par M. Jobie Nutarak, député de Tunnuniq, a recommandé de laisser le
projet de loi sur l'éducation mourir au feuilleton.
Le 27 mars, M. Olayuk
Akesuk, député de Baffin Sud et ministre du Développement durable, a
présenté le projet de loi 35, qui deviendra la nouvelle Loi sur la faune.
Entre autres projets de loi dignes de mention que l'Assemblée n'a toujours pas
adoptés, il y a ceux de la Loi sur les droits de la personne et de la Loi
sur la réglementation de l'usage du tabac, de même que ceux modifiant la Loi
sur les boissons alcoolisées et la Loi sur les accidents du travail.
M. Enoki Irqittuq,
député d'Amittuq, a présenté en mars une motion recommandant que le
gouvernement crée un groupe de travail sur la prévention du suicide et le
ressourcement. L'Assemblée a adopté la motion à l'unanimité. Par la suite, en
juillet, M. Ed Picco, député d'Iqaluit Est et ministre de la Santé et
des Services sociaux, a annoncé la constitution du groupe de travail et la
nomination de ses membres.
En avril, un remaniement
ministériel a été annoncé à la suite du départ du Cabinet de Jack Anawak,
député de Rankin Inlet Nord.
L'Assemblée législative a
siégé à Baker Lake du 2 au 6 juin. Baker Lake est la localité située le plus
près du centre géographique du Canada et la seule du territoire qui soit à
l'intérieur des terres. Son nom inuktitut traditionnel est Qamanituaq.
Le député qui a accueilli ses collègues est Glenn McLean, président du
Comité permanent de l'habilitation des communautés et du développement durable.
L'un des grands sujets de débat
lors des séances de Baker Lake a été l'autorisation demandée par la Société
d'énergie du Nunavut, qui voulait ajouter aux factures d'énergie un supplément
pour la stabilisation des prix du carburant. M. Ed Picco, ministre de
l'Énergie, y a annoncé que la demande était rejetée. La même semaine, à
l'Assemblée, il y a eu une autre annonce d'importance : le premier
ministre, M. Paul Okalik, a signé en 3 septembre un accord de
coopération du Nord avec les premiers ministres des Territoires du Nord- Ouest et
du Yukon.
En juillet, M. Kevin O'Brien, député d'Arviat
et président de l'Assemblée, a dirigé la délégation du Nunavut à la conférence
de la Région canadienne de l'Association interparlementaire du Commonwealth.
Mme Rebekah Uqi Williams, députée de Quttiktuq, y a prononcé une
allocution, à titre de panéliste, sur La politique et la réforme des
services de santé au Nunavut.
L'Assemblée législative se
réunira à Iqaluit le 21 octobre. L'un des principaux sujets à l'ordre du jour
sera l'étude des prévisions de dépenses en capital pour 2004-2005. Une élection
partielle a eu lieu le 2 septembre dans la circonscription de Nanulik, qui
englobe les localités de Chesterfield Inlet et de Coral Harbour, dont le siège
est vacant depuis la démission de son député le 20 juin. Patterk Netser,
de Coral Harbour, a remporté l’élection partielle, qui a mis aux prises
trois candidats. La date des deuxièmes élections générales a déjà été fixée au
16 février 2004.
Les prochaines élections
générales seront régies par la nouvelle Loi électorale du Nunavut, qui a
été adoptée en octobre 2002 au moment où l'Assemblée législative siégeait à
Pangnirtung, localité de l'île de Baffin. Un fait particulièrement intéressant
s'est produit le 31 octobre, alors que le comité plénier entamait sa deuxième
journée d'étude du projet de loi. La Cour suprême du Canada ayant rendu ce
matin-là sa décision au sujet du droit de vote des détenus des pénitenciers
fédéraux, le ministre de la Justice et premier ministre, M. Paul Okalik,
a présenté dans l'après-midi, sur le parquet de l'Assemblée, des amendements
destinés à rendre le projet de loi compatible avec la Charte canadienne des
droits et libertés. Les textes anglais et inuktitut des amendements ont été
rédigés sur place, à Pangnirtung, et leur traduction française a été coordonnée
par le ministère de la Justice depuis Iqaluit. Mme Lena Metuq,
directrice de l'école primaire Alookie à Pangnirtung et commissaire adjointe du
Nunavut, a donné la sanction royale au projet de loi le 1er novembre.
Élections Nunavut, agence
indépendante chargée de la tenue des élections territoriales au Nunavut, est
établie à Rankin Inlet. La première directrice générale des élections, Mme Sandy
Kusugak, a été nommée en 2002 par le commissaire du Nunavut, M. Peter
Irniq, sur la recommandation de l'Assemblée législative.
Depuis sa première journée de
séance le 1er avril
1999 jusqu'à aujourd'hui, l'Assemblée législative a adopté 80 projets de loi.
Voici quelques chiffres pour la sixième session :
- 178 déclarations ministérielles
- 595 déclarations de députés
- 582 questions orales
- 19 questions écrites
- 8 pétitions
- 6 rapports de comités permanents ou
spéciaux
- 125 documents déposés
- 32 motions réglementaires
- 57 jours de séance
Alex Baldwin
Directeur, Services de recherche et
de bibliothèque
Manitoba
Les activités législatives ont été peu abondantes au cours
des derniers mois, la scène politique ayant été dominée plutôt par les 38e élections générales provinciales qui
se sont tenues le mardi 3 juin 2003.
Le premier ministre Gary
Doer (Concordia) et le NPD ont obtenu un deuxième mandat des électeurs
manitobains, remportant 35 des 57 sièges, ce qui constitue une augmentation de
trois sièges par rapport à 1999. Le Parti progressiste-conservateur est demeuré
l'opposition officielle, faisant élire 20 députés. Son chef, Stuart Murray
(Kirkfield Park), en était à sa première campagne au cours d'une élection
générale. Sous la direction de Jon Gerrard (River Heights), les libéraux
ont remporté deux sièges.
Un total de
54 p. 100 des votants admissibles ont exercé leur droit de vote au
cours des dernières élections, ce qui représente une baisse par rapport aux
60 p. 100 de 1999. Les principaux thèmes de la campagne ont été les
soins de santé, l'impôt, l'éducation et les moyens de réduire l'émigration des
jeunes Manitobains.
D'une façon analogue à ce qui
s'est passé lors des élections en 1999, deux circonscriptions ont fait l'objet
d'un dépouillement judiciaire du scrutin.
Le résultat dans la
circonscription rurale de Minnedosa donnait un avantage d'à peine 11 voix,
écart qui entraîne automatiquement un dépouillement judiciaire. Le nouveau
dépouillement a confirmé le résultat initial, la candidate progressiste-
conservatrice, Leanne Rowat, remportant la victoire par 12 voix.
Dans Fort Garry, le résultat initial indiquait que Kerri
Irvin-Ross, du NPD, avait gagné par 84 voix. Le seuil pour la tenue
systématique d'un dépouillement judiciaire est établi à un écart de 50 voix. Le
deuxième dépouillement a donc été demandé par Joy Smith, candidate progressiste-
conservatrice qui avait été élue députée de la circonscription par 30 voix en
1999. Le dépouillement judiciaire a confirmé la victoire du NPD par 87 voix.
Un jour de séance
La 38e législature a entrepris sa première
session par une seule journée de séance, le lundi 23 juin. Les activités
suivantes ont eu lieu au cours de cette journée chargée :
- l'assermentation des députés le matin;
- l'ouverture des travaux à 13 h 30;
- la réélection de Georges Hickes
(Point Douglas) pour un deuxième mandat à titre de président de la
Chambre;
- un discours du Trône abrégé suivi d'un
débat;
- l'adoption d'une motion rétablissant le
processus budgétaire entrepris au cours de la dernière session de la
législature précédente;
- un débat d'urgence sur les conséquences
de la découverte de la « maladie de la vache folle » chez une
bête de l'Alberta ainsi que sur les mesures nécessaires à prendre à la
suite de cet incident.
Les partis ont convenu de
reprendre les travaux de la Chambre le lundi 8 septembre.
Orientation des nouveaux députés
Onze nouveaux députés et un
autre député ont constitué la promotion de 2003 des séances d'orientation. À la
suite des élections, ces députés ont été invités à assister aux séances
d'orientation, qui ont compris des présentations faites par les greffiers au
Bureau, le conseiller législatif et les fonctionnaires indépendants de
l'Assemblée sur les indemnités des députés et l'administration de l'Assemblée
législative. La présentation donnée par les greffiers a permis d'effectuer des
simulations visant à aider les nouveaux députés à mieux comprendre leurs
nouvelles fonctions et à se sentir à l'aise avec le fonctionnement de la
Chambre et les comités.
Nominations au Cabinet
Le premier ministre Gary
Doer a annoncé que Rosann Wowchuk (Swan River) succéderait à Jean
Friesen à titre de vice-première ministre. Mme Wowchuk a été députée
provinciale du NPD pendant 13 ans et a occupé le poste de ministre de
l'Agriculture et de l'Alimentation depuis 1999.
Les fonctions des deux
ministres qui ont pris leur retraite ont été confiées à d'autres ministres. Il
n'y a eu aucune autre nouvelle nomination au sein du Cabinet.
Conférence 2003 du CCCCP/CCVL
Accueillant le congrès commun
du Conseil canadien des comités des comptes publics et du Conseil canadien des
vérificateurs législatifs, le Manitoba recevra des délégués provenant des
différentes régions du pays. Le congrès se tiendra du 14 au 16 septembre à
l'historique Hôtel Fort Garry dans le centre-ville de Winnipeg. Nous anticipons
des échanges d'information et d'idées fructueux ainsi que des activités
sociales agréables pour l'ensemble des délégués.
Rick Yarish
Greffier adjoint /
Greffier des comités
Chambre des communes
Avec, pour toile de fond, des tensions de plus en plus
grandes dans les rangs libéraux durant le prélude à la course à la direction du
Parti de cet automne, le gouvernement a adopté plusieurs projets de loi
controversés avant d'ajourner les travaux de la Chambre pour l'été le vendredi
13 juin 2003. Parmi les mesures adoptées à la Chambre, on compte le projet de
loi C-24, la loi du premier ministre sur le financement des partis politiques,
le projet de loi C-39, qui modifie la Loi sur les allocations de retraite
des parlementaires et la Loi sur le Parlement du Canada, et le projet de
loi C-25, Loi sur la modernisation de la fonction publique.
Après son étude tumultueuse
par le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, où il a
été contesté tant par des députés libéraux que par des députés de l'opposition,
le projet de loi C-24, la proposition législative ministérielle sur le
financement des partis politiques, a été soumis à l'attribution de temps à
l'étape du rapport et de la troisième lecture, pour ensuite être très
rapidement étudié au Sénat, où il a reçu la sanction royale le 29 juin. Le
projet de loi interdit les contributions des sociétés et des syndicats aux
partis politiques et limite à 1 000 $ les contributions des sociétés
aux associations de circonscription des députés. Il limite aussi à
5 000 $ les contributions des particuliers. Selon les données
divulguées par le Bureau du directeur général des élections, cette mesure
devrait entraîner une hausse de la partie de l'activité politique financée par
les contribuables, la faisant passer de 60 à 89 p. 100. Le projet de loi
renferme des amendements ministériels de dernière minute qui viennent gonfler
le financement public des partis politiques. Cédant aux pressions exercées par
des députés libéraux qui ont fait valoir que le nouveau système n'était pas
neutre sur le plan des revenus, le gouvernement a présenté des changements à la
formule de financement public pour les partis, la faisant passer de 1,50 $
à 1,75 $ par vote.
Le projet de loi C-39, qui établit le coût du
service accompagné d'option des députés prenant leur retraite ainsi que les
traitements des présidents et vice-présidents des comités spéciaux, a également
franchi toutes les étapes aux Communes le même jour, le consentement unanime
ayant été accordé le 2 juin. Il a ensuite été renvoyé au Sénat, où il a reçu la
sanction royale le 19 juin.
Le projet de loi C-25, Loi
sur la modernisation de la fonction publique (LMFP), a été adoptée par la
Chambre des communes le 3 juin et il en est maintenant à l'étape de l'étude en
comité au Sénat. Cette mesure législative d'une grande portée comprend quatre
principales initiatives de réforme de la fonction publique :
- Le projet de loi abroge l'actuelle Loi
sur les relations de travail dans la fonction publique et édicte une
nouvelle loi portant le même nom pour régir les relations de travail dans
la fonction publique.
- Il abroge l'actuelle Loi sur l'emploi
dans la fonction publique et édicte une nouvelle loi portant le même
nom pour régir les nominations à la fonction publique.
- Il modifie la Loi sur la gestion des
finances publiques pour transférer certains pouvoirs du Conseil du
Trésor en matière de gestion des ressources humaines aux administrateurs
généraux.
- Il modifie la Loi sur le Centre
canadien de gestion pour préparer la fusion du Centre canadien de
gestion et de Formation et perfectionnement Canada, qui donnera naissance
à la nouvelle École de la fonction publique du Canada.
À la fin du mois de mai, le
gouvernement a présenté une réforme législative qui se fait attendre depuis
longtemps, celle qui concerne la possession de marijuana. Le projet de loi
C-38, Loi modifiant la Loi sur les contraventions et la Loi réglementant
certaines drogues et autres substances, qui apporte des changements à la
façon dont le Canada applique la loi, prévoit des peines de remplacement pour
la possession de petites quantités de marijuana et crée des peines plus sévères
visant les activités de culture à grande échelle de cette plante.
Durant la session du
printemps, les Communes ont adopté un nombre sans précédent de projets de loi
d'initiative parlementaire (pour de plus amples informations, voir la partie
qui porte sur les initiatives parlementaires). La fin de session a été, comme à
l'accoutumée, marquée par le dépôt d'une foule de rapports de comité, y compris
le rapport sur L'étude relative au bureau du commissaire à la vie privée,
qui a été déposé au début de juillet auprès le greffier, et un rapport massif
du Comité permanent du patrimoine, qui fait suite à une étude exhaustive de
deux ans sur le système de radiodiffusion canadien. Enfin, la crise du SRAS et
les effets de l'embargo décrété par d'autres pays contre le bœuf canadien, à
cause d'un seul cas de « maladie de la vache folle » découvert dans
l'Ouest du Canada, ont dominé la période des questions et entraîné la tenue de
deux débats d'urgence.
Peu de temps après
l'ajournement de la Chambre pour l'été, le 17 juin, le premier ministre a
annoncé que le gouvernement n'en appellerait pas des jugements récents des
cours d'appel de la Colombie-Britannique et de l'Ontario sur la définition du
mariage (le gouvernement a, par la suite, retiré l'appel qu'il avait interjeté
dans une cause semblable au Québec). Parallèlement, le premier ministre a
annoncé que le gouvernement du Canada renverrait à la Cour suprême du Canada
l'avant-projet de loi reconnaissant légalement l'union de partenaires de même
sexe. Le gouvernement a posé trois questions principales à la Cour suprême, lui
demandant de clarifier si la proposition relève de la compétence législative
exclusive du Parlement du Canada, si le mariage de personnes de même sexe est
conforme à la Charte canadienne des droits et libertés et, enfin, si la
liberté de religion garantie par l'alinéa 2a) de la charte libère les ministres
du culte de l'obligation de célébrer un mariage si cela va à l'encontre de
leurs croyances religieuses.
La fureur déclenchée par le
renvoi à la Cour suprême s'est répandue dans tous les partis et, selon les
reportages des médias, cette question a dominé les discussions du caucus
libéral national qui se sont tenues au mois d'août. L'Alliance canadienne a
forcé un vote sur la question à la Chambre au début de la session d'automne en
présentant de nouveau la même motion qui avait été adoptée en 1999; cette
motion réaffirmait que le mariage est l'union d'un homme et d'une femme. La
motion était rejetée par une marge serrée de cinq votes. On ignore si la Cour
suprême fera connaître son avis cet automne. En conséquence, les spéculations
vont bon train selon lesquelles la proposition législative ne sera sans doute
pas présentée à la Chambre avant le départ de l'actuel premier ministre au
début de l'an prochain.
Procédure/privilège
Au cours de la semaine du 12
mai, deux questions de privilège ont été soulevées par le leader du
gouvernement à la Chambre des communes, Don Boudria, au sujet du rôle du
Parlement dans la définition du privilège parlementaire. Les deux cas avaient
trait à la question de savoir si les ministres pouvaient invoquer le privilège
parlementaire comme raison valable pour ne pas se présenter à un procès.
La première question de privilège a été soulevée
relativement à une décision rendue par la Cour d'appel de la
Colombie-Britannique (affaire Ainsworth) dans laquelle était posée la
question de savoir si Paul Martin (lib.) pouvait invoquer le privilège
parlementaire comme excuse pour ne pas se présenter à un interrogatoire
préalable. Tout en confirmant l'existence du privilège parlementaire, la Cour
d'appel de la Colombie- Britannique a soutenu que, sur le plan juridique, rien
ne justifiait l'application du privilège jusqu'à 40 jours avant et après une
session parlementaire. La deuxième question de privilège portait sur une
décision rendue par la Cour supérieure de l'Ontario (affaire Telezone)
au sujet de la non-comparution de John Manley, vice-premier ministre et
ministre des Finances, devant un tribunal. La Cour de l'Ontario a jugé que, si
le privilège parlementaire est clairement un droit des parlementaires, il se
limite à la période durant laquelle le Parlement siège et à 14 jours après son
ajournement.
Dans sa décision concernant
ces deux questions de privilège, la présidence a critiqué les deux tribunaux en
disant :
Nous bénéficions de privilèges
parlementaires afin que les autres organes du gouvernement, soit le pouvoir
exécutif et le pouvoir judiciaire, respectent l'indépendance du pouvoir
législatif qui est constitué de notre Chambre et de l'autre endroit. Cette
indépendance ne pourrait exister si l'un des deux autres pouvoirs avait la
possibilité de redéfinir ou de restreindre ces privilèges. […] Bien que les
privilèges de cette Chambre et des députés ne soient pas illimités, ils sont
néanmoins aujourd'hui bien ancrés dans le droit parlementaire et les usages
parlementaires au Canada, et les tribunaux doivent les respecter.
Il a conclu qu'il y avait, à
première vue, preuve de deux atteintes aux privilèges de la Chambre. Une motion
portant renvoi des deux questions de privilège au Comité permanent de la
procédure et des affaires de la Chambre a été adoptée immédiatement. Le comité
n'a pas encore étudié la question en détail.
Comités
Le Comité permanent des
opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires a retenu l'attention
au mois de juin avec son rapport sur le Commissariat à la protection de la vie
privée. Par suite de l'examen du Budget des dépenses supplémentaires B
(2002-2003) et du Budget des dépenses principal pour 2003-2004 au sujet du
Commissariat, ses membres ont adopté une motion portant convocation du
commissaire à la protection de la vie privée à comparaître devant le Comité
pour discuter d'une affirmation selon laquelle une copie d'une lettre fournie à
celui-ci avait été « falsifiée ». Après la séance et une enquête
tenue par le Bureau du légiste et conseiller parlementaire, le Comité a décidé
de tenir une série de séances à huis clos avec le commissaire et ses
collaborateurs.
Le 13 juin, le Comité a publié
son rapport préliminaire, dans lequel il demande à la vérificatrice générale, Sheila
Fraser, et au président de la Commission de la fonction publique, Scott
Serson, d'examiner les allégations liées à l'usage fautif des comptes de
dépenses et à la possibilité d'intimidation de certains employés du
Commissariat. Par suite de bien des spéculations et pressé par les médias, le commissaire
à la protection de la vie privée a démissionné de ses fonctions le 23 juin.
Déposé auprès du greffier de
la Chambre le 27 juin, le principal rapport du Comité réaffirme la conclusion
unanime du rapport préliminaire du 13 juin selon laquelle les membres du Comité
ne font plus confiance au commissaire à la protection de la vie privée. Le
Comité y réitère que le commissaire l'avait délibérément induit en erreur à
plusieurs reprises et précisé qu'il aurait recommandé la destitution de M. George
Radwanski de son poste si celui-ci n'avait pas démissionné. Le Comité
recommande aussi dans le rapport qu'un comité permanent ou spécial soit mandaté
pour étudier le rôle et les fonctions des hauts fonctionnaires du Parlement (et
il donne des détails sur les éléments à étudier); il recommande en outre que,
tant que l'étude projetée ne sera pas terminée, aucun arrangement financier
personnel ne devrait être passé entre un haut fonctionnaire du Parlement et un
ministère ou organisme du gouvernement. Le Comité a aussi précisé qu'il compte,
dans l'avenir, examiner de près toutes les candidatures éventuelles avant le
vote du Parlement à cet égard pour trouver un remplaçant permanent à M.
Radwanski, examiner l'efficacité des protections actuelles pour les dénonciateurs
au sein de la fonction publique fédérale et examiner la question d'éventuels
outrages au Parlement, par suite de témoignages délibérément trompeurs faits
durant les audiences du Comité sur la question. Le rapport et les
recommandations du Comité ne pourront être étudiés qu'après la rentrée
parlementaire au mois de septembre. Entre-temps, le premier ministre a désigné Robert
Marleau, ex-greffier de la Chambre des communes, commissaire à la
protection de la vie privée par intérim, à compter du 2 juillet, et ce pour une
période de six mois.
Le Comité permanent des
langues officielles a, lui aussi, retenu l'attention ce printemps après le
dépôt de son sixième rapport à la fin du mois d'avril, dans lequel il a
recommandé qu'une somme de 30 000 $ soit dégagée pour couvrir une
partie des frais juridiques du président du Comité, Mauril Bélanger,
pour son intervention dans un procès (Quigley c. Canada). John
Reynolds, leader parlementaire de l'Alliance canadienne, a invoqué le Règlement
lorsqu'un rapport a été déposé à la Chambre, alléguant que M. Bélanger s'était
placé en conflit d'intérêts en signant le rapport parce qu'il avait un intérêt
pécuniaire direct dans la question. M. Reynolds a demandé que le rapport soit
retiré. Dans sa décision, le président a déclaré que l'article 21 du Règlement
concerne le vote sur des questions dans lesquelles un député a un intérêt
pécuniaire direct et qu'il ajoute que l'intérêt pécuniaire doit être immédiat
et personnel, et propre à la personne dont le vote est contesté. Il a ajouté
qu'en signant un rapport, le président d'un comité ne prend position ni pour ni
contre la teneur du rapport; il ne fait qu'attester que le rapport reflète les
décisions du comité.
Le Comité spécial sur la modernisation et
l'amélioration de la procédure de la Chambre des communes a déposé ses
quatrième et cinquième rapports à la Chambre le 12 juin. Le quatrième rapport
porte sur un certain nombre de questions, y compris la fourniture de
branchements au réseau parlementaire aux députés, le dépôt électronique des
avis de motion et des questions écrites ainsi que des changements au Règlement
concernant les temps de parole durant le débat sur les projets de loi, la
certification et la présentation des pétitions, les dispositions sur les avis
et les temps de parole relatifs à l'étude du Budget principal des dépenses. Le
cinquième rapport recommande l'approbation, en principe, du vote électronique à
la Chambre.
Parmi d'autres rapports clés
présentés par des comités durant l'ajournement de l'été, on compte :
- Notre souveraineté culturelle : Le
deuxième siècle de la radiodiffusion canadienne (examen de la Loi
sur la radiodiffusion) (Comité permanent du patrimoine canadien);
- Honorer notre engagement : Assurer
aux anciens combattants des soins de longue durée de qualité (Comité permanent
des affaires des anciens combattants);
- Examen des commissions de délimitation
des circonscriptions électorales (C.-B., Ontario et Québec) (Rapports 39,
41-43 du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre);
- Code de déontologie (Comité permanent
de la procédure et des affaires de la Chambre);
- La catastrophe humanitaire en
Afrique subsaharienne (Comité permanent des affaires étrangères);
- La pèche au saumon dans le fleuve
Fraser en 2001 (Comité permanent des pêches et des océans);
- Le Cinquième rapport du Comité
permanent des affaires autochtones, du développement du Grand Nord et des
ressources naturelles (demande faite à la Chambre pour que le Comité
soit divisé en deux : un comité des affaires autochtones et du développement
du Grand Nord et un nouveau comité des ressources naturelles).
Initiatives parlementaires
Durant la session du
printemps, la Chambre a adopté un nombre sans précédent de projets de loi
d'initiative parlementaire, dont :
- Le projet de loi C-205 (Gurmant
Grewal, AC) – Loi modifiant la Loi sur les textes réglementaires
(sanction royale le 19 juin) – Cette mesure établit une procédure de
désaveu qui s'applique à tous les règlements assujettis à l'étude et au
contrôle du Comité mixte permanent d'examen de la réglementation;
- Le projet de loi C-227 (Brent St.
Denis, lib.) – Loi instituant une journée nationale de
commémoration de la bataille de la crête de Vimy (sanction royale le 3
avril) – Cette mesure désigne le 9 avril journée nationale de
commémoration de cette bataille historique;
- Le projet de loi C-249 (Dan McTeague,
lib.) – Loi modifiant la Loi sur la concurrence (Communes,
troisième lecture le 13 mai, deuxième lecture au Sénat) – Cette mesure
modifie la Loi sur la concurrence afin de préciser les pouvoirs du
Tribunal de la concurrence de rendre ou non une ordonnance dans le cas
d'une fusion si des gains en efficience sont prévus ou si une position
dominante dans un marché serait créée ou renforcée;
- Le projet de loi C-411 (Paul Bonwick,
lib.) – Loi instituant la Journée des anciens combattants de la marine
marchande (sanction royale le 19 juin) – Cette mesure désigne le 3
septembre « Journée des anciens combattants de la marine
marchande »;
- Le projet de loi S-5 (présenté au Sénat
par le sénateur Gerald Comeau et parrainé aux Communes par le
député libéral Mauril Bélanger) – Loi instituant la Journée de
la fête nationale des Acadiens et des Acadiennes – Cette mesure
désigne le 15 août « Journée de la fête nationale des Acadiens et des
Acadiennes ».
De plus, le projet de loi
C-250 (Svend Robinson, NPD), Loi modifiant le Code criminel
(propagande haineuse), a été étudié par le Comité permanent de la justice
et des droits de la personne, qui en a fait rapport à la Chambre à la fin du
mois de mai. Cette mesure modifie la définition de « groupe
identifiable » concernant la question de la propagande haineuse dans le Code
criminel pour y inclure tout groupe social qui se différencie des autres
par l'orientation sexuelle. Le projet de loi a été débattu au début du mois de
juin et était adopté à l’étape du rapport et troisième lecture le 17 septembre
dernier.
Autres questions
Le 3 juin, Rey Pagtakhan,
ministre des Affaires des anciens combattants, a fait une déclaration pour
désigner le 6 juin 2003 journée de reconnaissance pour l'ouverture officielle
du Centre Juno Beach, à Courseulles-sur-Mer (Normandie, France), afin de
commémorer la contribution du Canada à la Seconde Guerre mondiale et, en
particulier, sa participation au jour J et au début de la campagne de libération
de l'Europe occidentale des Nazis. Des représentants des partis de l'opposition
ont également fait des déclarations.
Des élections partielles ont eu lieu dans deux
circonscriptions du Québec le 16 juin : Gilbert Barrette (lib.) a
été élu dans Témiscamingue et Christian Jobin (lib.), dans Lévis-et-
Chutes- de-la-Chaudière.
La Chambre recommencait lundi
15 septembre 2003.
Nancy Hall
Greffière à la procédure
Direction des recherches pour le Bureau
Direction du service de la séance
Nouvelle-Écosse
La deuxième session de la 58e Assemblée législative
est revenue à l'automne, le 1er novembre 2002.
Le principal projet de loi
adopté pendant cette session a apporté des changements substantiels aux
frontières des circonscriptions électorales provinciales. D'autres projets de
loi, sur des sujets non controversés, ont été adoptés sans trop de débat.
L'Assemblée a mis fin à ses
travaux le 28 novembre 2002 avant d'être ajournée jusqu'à ce que le président
la rappelle.
Le 27 mars 2003, la deuxième
session de la 58e Assemblée
législative a été prorogée. La troisième session s'est ouverte le même jour
avec la lecture du discours du Trône par le lieutenant-gouverneur.
Le 4 avril, le ministre des
Finances a déposé le budget, qui prévoit une baisse d'impôt de 10 p. 100
et un remboursement de 155 $ pour chaque personne qui a payé des impôts.
Plusieurs projets de loi ont
été adoptés pendant la session du printemps, notamment un projet de loi pour
indemniser certains travailleurs atteints du cancer en raison de leur emploi et
des modifications à l'Insurance Act pour régler la question des primes
d'assurance-automobile.
Juste avant la session du
printemps, un député de longue date et ancien ministre, Donald Downe, a
démissionné. Pour sa part, à la fin de la session, le député Paul MacEwan
a aussi démissionné de son poste après un très long mandat à l'Assemblée
législative : il était député depuis octobre 1970, ce qui faisait de lui
le député avec le plus d'ancienneté. MM. Downe et MacEwan étaient membres du
caucus libéral.
Plusieurs autres députés ont
annoncé leur intention de ne pas briguer un nouveau mandat aux prochaines
élections : Neil LeBlanc, ministre des Finances, Muriel (Fluff)
Baillie, députée de Pictou West, membres du parti au pouvoir; Robert
Chisholm, ancien chef de l'opposition et du NPD, et John Holm,
leader du NPD à l'Assemblée; Jim Smith et Kenneth MacAskill, qui
ont tous les deux été ministres sous le gouvernement libéral précédent. Pendant
la session, Brian Boudreau, député de Cape Breton The Lakes, a quitté le
caucus libéral pour siéger à titre d'indépendant.
Le 22 mai a marqué
l'ajournement de l'Assemblée. Le 5 juillet, l'Assemblée a été dissoute en
prévision des élections générales du 5 août.
Lors des élections, le Parti
progressiste-conservateur s'est maintenu au pouvoir, mais il forme désormais un
gouvernement minoritaire : les conservateurs ont remporté 25 sièges, les
néo-démocrates, 15 sièges, et les libéraux, 12 sièges. Le chef du Parti
libéral, Danny Graham, a été élu à l'Assemblée pour la première fois.
Art Fordham
Greffier adjoint
Nouveau-Brunswick
La cinquième session de la 54e législature de l'Assemblée législative
s'est ajournée le 11 avril 2003. La Chambre, qui avait inauguré la session le
19 novembre 2002, a siégé pendant 68 jours.
Elle s'est dissoute le 10 mai
et des élections provinciales ont été annoncées pour le 9 juin. Au moment de la
dissolution, elle se composait de 46 conservateurs, de 7 libéraux et d'un
néo-démocrate. Un siège était vacant.
Le Parti conservateur, dirigé
par le premier ministre Bernard Lord (Moncton-Est) a été reconduit au
pouvoir aux élections de juin, avec une courte majorité. Les
progressistes-conservateurs ont fait élire 28 députés, contre 26 pour les
libéraux et un pour le NDP.
Les libéraux, dirigés par Shawn
Graham (Kent), ont étendu leur représentation à la Chambre, grâce aux
nouveaux venus qui se sont ajoutés aux députés d'expérience. La néo-démocrate Elizabeth
Weir (Saint John Harbour) a conservé son siège de représentant unique du
Nouveau Parti démocratique.
Un nouveau conseil exécutif de 18 membres a été
assermenté le 17 juin. Dix députés ont été reportés au Cabinet. Sept élus, qui
avaient siégé en tant que simples députés lors de la législature précédente,
ont été promus au cercle restreint, tout comme un nouveau venu. Le ministère
des Ressources naturelles et de l'Énergie a été scindé en deux entités
distinctes. L'ancien vice-président Keith Ashfield (New Maryland) a été
nommé ministre des Ressources naturelles. Bruce Fitch (Riverview) a été
nommé ministre de l'Énergie.
La première session de la 55e législature s'est
ouverte le 29 juillet. Bev Harrison (Hampton-Belleisle) a été réélu
président de la Chambre. Le 6 juillet 1999, il avait accédé au fauteuil, qu'il
a occupé pendant toute la 54e législature. Trevor Holder (Saint John Portland) et Cy
(Richard) LeBlanc (Dieppe-Memramcook) ont été nommés vice-présidents.
La Chambre a siégé huit jours
au cours de cette session estivale exceptionnelle. La session a été convoquée
essentiellement pour que la Chambre s'occupe de l'augmentation des tarifs de
l'assurance-automobile dans la province, qui avait été l'un des principaux
thèmes de la campagne électorale de 30 jours. Le gouvernement vient d'imposer
de nouveaux plafonds aux dommages accordés pour les souffrances résultant de
blessures mineures. Néanmoins, les compagnies d'assurances qui ont déposé de
nouveaux tarifs inférieurs devant la Commission des services publics ont été
moins nombreuses que prévu. En réaction, le gouvernement a présenté le projet
de loi 1, modifiant la Loi sur les assurances. Cette mesure oblige
toutes les compagnies d'assurances en activité dans la province à déposer leurs
tarifs devant la Commission des services publics, qui les étudie et détermine
s'ils sont équitables et raisonnables pour les consommateurs. S'ils ne le sont
pas, la Commission peut en imposer d'autres. Toute compagnie d'assurances qui
n'aura pas déposé ses tarifs avant le 15 août se verra imposer une réduction
automatique de 20 p. 100.
L'opposition officielle a
déclaré que cette mesure n'allait pas se traduire par les réductions de tarifs
d'assurance dont les Néo-Brunswickois ont besoin. Le chef de l'opposition, M.
Graham, a dit que le projet de loi n'imposait pas des tarifs inférieurs, mais
qu'il obligeait simplement les compagnies d'assurances à déposer leurs tarifs
auprès de la Commission. Il a affirmé que les réductions éventuelles seraient
bien inférieures à ce dont les habitants de la province avaient besoin, ainsi
qu'aux réductions qui auraient dû se produire grâce aux nouveaux seuils
annoncés par le gouvernement. Après de longues délibérations à la Chambre et en
comité, le projet de loi 1 a été adopté le 8 août 2003.
L'opposition officielle a présenté
plusieurs projets de loi pendant la session, dont deux ont été renvoyés pour
étude à des comités législatifs. Le projet de loi 2, sur la protection des
bénévoles, devrait permettre aux bénévoles de la province de s'acquitter de
leurs fonctions dans la mesure de leur compétence en bénéficiant d'une
protection. Lors du dépôt du projet de loi, le chef de l'opposition a signalé
que des mesures semblables existaient ailleurs au Canada.
Les députés de tous les partis
ont indiqué que, du fait de la très faible majorité du parti gouvernemental,
une certaine coopération était indispensable pour permettre à la Chambre de
travailler efficacement dans l'intérêt de tous les Néo-Brunswickois. À cause de
cette courte majorité, plusieurs questions ont fait l'objet d'un vote par assis
et levé. Au cours des deux semaines de session, le président a été amené à
exprimer une voix prépondérante.
La Chambre a constitué huit
comités permanents et quatre comités spéciaux, dont un comité spécial sur les
soins de santé et un comité spécial sur l'éducation. L'Assemblée a également
constitué un comité spécial sur l'assurance-automobile publique, présidé par
Mme Weir. Ce comité est chargé de trouver le régime d'assurance publique qui
conviendra le mieux au Nouveau-Brunswick si la province estime avoir besoin
d'un tel régime. Par ailleurs, le comité étudiera les questions ou les
documents connexes que lui adressera le ministre de la Justice, notamment un
document de travail sur les différentes options d'assurance publique. Le comité
doit tenir des audiences publiques en octobre et doit présenter son rapport à
la Chambre au cours de la prochaine session.
Comme l'exploitation
forestière est l'un des principaux secteurs économiques du Nouveau-Brunswick,
l'Assemblée a constitué un nouveau comité spécial de l'approvisionnement en
bois. Ce comité doit étudier l'exploitation durable des terres de la Couronne
et proposer des changements, notamment à la législation et à la réglementation,
que pourrait envisager le gouvernement pour améliorer le régime actuel
d'approvisionnement en bois. Ce comité est présidé par Kirk MacDonald
(Mactaquac).
Le 26 août, Herménégilde
Chiasson a été nommé 29e
lieutenant-gouverneur de la province du Nouveau-Brunswick à l'Assemblée
législative. M. Chiasson remplace Marilyn Trenholme Counsell, qui avait
été lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick depuis 1997.
Donald J. Forestell
Greffier adjoint
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