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Québec
Le
23 juin dernier, l'Assemblée nationale s'ajournait pour les vacances estivales
après avoir tenu 48 séances depuis la reprise des travaux en mars. Pendant
cette période, 62 projets de loi ont été adoptés, dont 14 d'intérêt privé
et un projet de loi présenté au nom d'un député qui a suscité une question de
règlement.
Ainsi,
la Présidence a eu à statuer sur la procédure de présentation de ce projet de
loi par un député, en raison de son incidence financière possible. Il a été
décidé que le projet de loi pouvait être présenté par un député puisqu'il
n'aurait aucun effet sur le fonds consolidé du revenu s'il était adopté.
Comme
suite à cette décision, l'opposition désirant savoir si le gouvernement devait
présenter un autre projet de loi pour prévoir l'engagement des fonds publics
nécessaires à la mise en application des mesures contenues dans le discours du
budget en rapport avec ledit projet de loi, la Présidence a répondu qu'elle
n'avait pas à se prononcer sur la démarche du gouvernement à cet égard.
Parmi
les nombreuses directives qui ont été émises par la Présidence,
particulièrement au cours des derniers mois, certaines d'entre elles
découlaient du dépôt à l'Assemblée de vidéocassettes. À ce sujet, le Président,
M. Roger Bertrand, a statué que, à court et à moyen terme, seuls les
documents écrits pourraient être déposés, étant donné que l'Assemblée nationale
ne dispose pas actuellement des moyens d'entreposage nécessaires à la
conservation de documents sur support magnétique et que le texte de ces documents
peut toujours être transcrit en vue de son dépôt. Il a également précisé que
cette directive ne portait nullement atteinte aux droits prévus à certains
articles du Règlement concernant le dépôt de tout document jugé d'intérêt
public.
En
réponse à une demande de précision concernant l'application de cette directive
aux commissions parlementaires, le Président a déclaré qu'il appartenait à
chaque président de commission de déterminer, au mérite, si le dépôt d'un
document audiovisuel était souhaitable et nécessaire pour éclairer les membres
dans l'exécution de leur mandat.
Sur
un autre sujet, la Présidence a déclaré recevable une motion du whip du
gouvernement proposant l'ajournement du débat d'une motion sans préavis qui
était débattue dans le cadre des affaires courantes. Le motif de la décision
était que, contrairement à une motion d'ajournement de l'Assemblée, qui ne peut
être présentée que pendant les affaires du jour, une motion d'ajournement du
débat peut être présentée dès qu'un débat est en cours, quelle que soit la
période de la séance.
Parmi
les nombreux projets de loi au menu législatif de cette session printanière,
mentionnons l'adoption d'un projet de loi sur l'établissement d'une liste
électorale permanente et modifiant la Loi électorale et d'autres
dispositions législatives. Cette loi a pour objet d'établir une liste
électorale permanente par la constitution d'un fichier des électeurs et d'un
fichier des territoires. Ce second fichier sera constitué des circonscriptions
électorales, des secteurs électoraux et des sections de vote ainsi que des
territoires électoraux municipaux et scolaires. Un mécanisme de révision et de
mise à jour de la liste a été prévu. De plus, des précisions ont été
introduites en ce qui concerne la définition du domicile de l'électeur.
L'Assemblée
a également adopté des projets de loi sur le développement de la formation de
la main-d'oeuvre, la réorganisation des services de santé et l'environnement,
entre autres.
En
plus de ce train de mesures à caractère législatif, les parlementaires ont
également eu à approuver la politique budgétaire du gouvernement à la suite du
discours sur le budget présenté le 9 mai 1995 par le ministre des
Finances, M. Jean Campeau.
Les
projections financières alors annoncées par le ministre font état d'un déficit
budgétaire de 3,975 milliards de dollars, cette année, soit une baisse de
quelque 2 milliards par rapport à l'année précédente, les dépenses anticipées
étant de 42,4 milliards et les revenus, de 38,4 milliards.
En
vue d'atteindre son objectif de réduction du déficit, le gouvernement compte
resserrer la perception des taxes et des impôts provenant tant des
contribuables que des entreprises, entre autres, en augmentant les mesures de
contrôle du travail au noir dans l'industrie de la construction et de la
contrebande de l'alcool. Si le budget ne comporte aucune nouvelle taxe ou
hausse de l'impôt des particuliers, la taxe sur les cigarettes augmente
cependant de 0,72 $ la cartouche, tandis que la taxe sur le capital et la
contribution des entreprises au fonds des services de santé sont désormais
majorées.
C'est
après avoir inscrit sa dissidence à ce premier budget du ministre Campeau que
le député de Montmorency, M. Jean Filion, a fait savoir, le 13 juin, sa
décision de siéger dorénavant comme député indépendant.
La
répartition des sièges à l'Assemblée nationale est maintenant la suivante : 76
députés du Parti québécois, 47 députés du Parti libéral du Québec et 2 députés
indépendants.
Relations interparlementaires
Deux
congrès d'importance se sont déroulés à Québec cet été. D'abord, la XXIe session
ordinaire de l'Assemblée internationale des parlementaires de langue française
(AIPLF), dont le président de l'Assemblée nationale du Québec, M. Roger
Bertrand, assume la présidence, a eu lieu en juillet. Quelque
200 participants des 48 Parlements membres de l'Assemblée se sont
réunis pour discuter d'un grand nombre de sujets, dont la préparation du Sommet
francophone de Cotonou prévu pour l'automne, la démocratisation et le
développement durable, les défis de la francophonie et l'autoroute de
l'information.
En
août, l'Assemblée a été l'hôte de l'Assemblée annuelle de l'Eastern Regional
Conference. C'est la première fois que cet organisme, représenté par plus
de 800 délégués, se réunissait à l'extérieur des États-Unis. Le thème de cette
rencontre était «Partenaires frontaliers : à la recherche de la prospérité
régionale».
Nancy Ford et Jean Bédard, Secrétariat de l'Assemblée
Activités des commissions
Au
cours du dernier trimestre, les commissions ont connu une intense période
d'activités. Elles se sont surtout consacrées à l'étude détaillée d'une
quarantaine de projets de loi et à des consultations particulières dans le
cadre de l'étude de ces projets de loi. De plus, celles qui n'avaient pas
terminé l'étude des crédits relevant de leur compétence ont complété leur
mandat.
Fait
à noter au cours de cette période, une commission spéciale a été créée afin de
procéder à des consultations particulières et à l'étude détaillée du projet de
loi 90, Loi favorisant le développement de la formation professionnelle.
Cette loi avait pour but d'améliorer la qualification de la main-d'oeuvre et de
favoriser l'emploi, l'adaptation, le réemploi et la mobilité des travailleurs.
Cette commission, créée en vertu de l'article 178 du règlement, a cessé
d'exister à la suite du dépôt de son rapport.
La
Commission des institutions a été fort active durant les derniers mois. Entre
autres, elle a poursuivi l'étude détaillée du projet de loi 40, Loi sur
l'établissement de la liste électorale permanente et modifiant la Loi
électorale et d'autres dispositions législatives. Les travaux de la
Commission sur ce sujet se sont soldés par une motion de clôture. Elle a
également tenu des consultations particulières sur la justice administrative.
Elle a aussi étudié le projet de loi 79, Loi sur la Commission des droits de
la personne et de la protection des droits de la jeunesse, qui visait à
confier à la Commission des droits de la personne les pouvoirs et fonctions de
la Commission de protection des droits de la jeunesse.
La
Commission de l'aménagement et des équipements a, quant à elle, étudié entre
autres le projet de loi 94, Loi sur la Commission de la capitale nationale.
Comme son nom l'indique, le projet de loi institue une Commission de la
capitale nationale dans la ville de Québec. Sept projets de loi d'intérêt privé
concernant des municipalités ont aussi été étudiés par cette commission
parlementaire.
Pour
sa part, la Commission des affaires sociales a étudié le projet de loi 83, Loi
modifiant la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Ce
projet de loi contesté a été adopté après que l'Assemblée eut mis fin aux
travaux de la Commission par une motion de clôture. Ce projet de loi prévoit
que le ministre peut limiter à certains établissements le droit d'offrir des
services donnés. Il peut aussi modifier la capacité, la mission, la classe ou
le type des établissements publics ou privés conventionnés, ou encore obliger
un établissement à cesser ses activités.
Parmi
les activités de la Commission du budget et de l'administration, notons la
poursuite du débat sur le Discours du budget. Le débat sur ce sujet dure quinze
heures à l'Assemblée et au plus dix heures à la Commission du budget et de
l'administration. Cette commission a aussi étudié le projet de loi 71 qui vise
à améliorer les relations entre le ministère du Revenu et les contribuables.
La
Commission de l'économie et du travail a exécuté certains mandats peu habituels
pour elle : d'une part, trois projets de loi d'intérêt privé et, d'autre part,
un projet de loi public au nom d'un député. Ce projet de loi, qui donnait suite
à une proposition de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), avait pour
but de constituer un fonds d'investissement qui, en plus de rechercher une
accumulation d'épargne pour la retraite, est destiné à accorder de l'aide
financière aux entreprises pour maintenir ou créer des emplois, contribuer à la
formation des travailleurs et favoriser leur participation au développement des
entreprises.
La
Commission de l'éducation, en plus de procéder à deux interpellations, a entre
autres entrepris l'étude du projet de loi 89, Loi modifiant le Code des
professions. Ce projet de loi contient des dispositions afin de faire
assumer par les membres des ordres professionnels le paiement des dépenses
engagées par l'Office des professions.
La
Commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation a pour sa part
étudié un projet de loi sur la protection sanitaire des animaux.
Quant
à la Commission de la culture, elle a poursuivi son mandat d'initiative sur les
enjeux de l'implantation de l'autoroute de l'information face au développement
culturel au Québec.
La
Commission de l'Assemblée nationale s'est aussi réunie au cours de cette
période afin de statuer sur diverses affaires courantes.
Les
commissions parlementaires, après cette période plus active des mois de mai et
de juin, feront pour ainsi dire relâche en juillet et reprendront leurs
activités en août.
Marie Tanguay, Secrétaire de la Commission de l'aménagement et
des équipements Secrétariat des commissions
Manitoba
La
première session de la trente-sixième législature s'est ouverte le 23 mai 1995,
avec quelques modifications par rapport à la législature précédente. La Chambre
n'a plus qu'un seul parti d'opposition officielle (le NPD) comparativement à
deux, les trois députés libéraux siégeant comme indépendants. De plus, le
premier ministre Gary Filmon a dû combler trois vacances créées au
Cabinet par le départ de trois ministres qui n'ont pas sollicité un nouveau
mandat. Les trois nouveaux ministres sont Jack Reimer, ministre du
Logement et ministre des Affaires urbaines, Brian Pallister, ministre
des Services gouvernementaux, et Vic Toews, ministre du Travail (député
nouvellement élu).
Il
convient de souligner la nomination de Mme Louise Dacquay (PC
- Seine River) à la présidence, en remplacement de M. Denis Rocan (PC -
Gladstone), qui occupait ce poste depuis 1988.
Au
Manitoba, la nomination à la présidence reste essentiellement entre les mains
du Premier ministre. Maintenant que d'autres gouvernements se tournent vers le
scrutin secret pour l'élection à la présidence, on suppose que le Manitoba
optera également pour ce système.
La session
La
nouvelle législature a débuté par un discours du Trône assez bref (reprenant
essentiellement les thèmes du discours d'ouverture de la dernière session de la
trente-cinquième législature en décembre 1994), qui allait donner le ton à la
nouvelle session. La motion relative à l'Adresse en réponse au discours du
Trône a été déposée le même jour que le discours du Trône, contrairement à la
tradition manitobaine qui veut qu'on attende au lendemain. Le débat sur
l'Adresse a pris cinq jours au lieu des huit jours habituels. Prévoyant
s'ajourner le 30 juin, le gouvernement avait des questions pressantes à régler,
notamment le cycle financier et l'adoption de quelques projets de loi.
Afin
de terminer le cycle financier à temps, la Chambre a adopté plusieurs motions
de forme pour se faciliter la tâche. La plus importante considérait que les
étapes du processus financier qui avaient été menées à terme avant la clôture
de la législature en mars 1995 avaient été déposées, étudiées, conclues et
reportées à la première session de la nouvelle législature. On a donc traité le
discours et le débat sur le budget, l'établissement du Comité des subsides et
du Comité des voies et moyens, le dépôt et la transmission des messages du
Lieutenant-gouverneur de même que les prévisions budgétaires qui y sont
rattachées, comme s'ils avaient eu lieu durant la nouvelle législature. Par
conséquent, l'étape subséquente du cycle financier, soit l'étude pendant 240
heures du budget des dépenses détaillé par le Comité des subsides, a pu débuter
immédiatement après le débat sur le discours du Trône. De plus, la Chambre a
adopté une motion portant modification de certaines règles du Comité des
subsides pour la session en cours, afin que le Comité se divise en trois
sections au lieu de deux en vue d'étudier simultanément les budgets des
ministères. Enfin, d'autres motions ont été adoptées sur l'abandon de l'heure
réservée aux affaires émanant des députés et sur la prolongation des heures de
la Chambre. Grâce à ces modifications temporaires et à la bonne volonté générale,
l'échéance du 30 juin a été respectée.
Cela
ne s'est pas fait sans heurts, cependant. L'un des dossiers qui a marqué la
première partie de la première session étant le projet de contribution du
gouvernement à la construction d'un nouveau centre sportif à Winnipeg, de même
que la possibilité d'une entente avec le secteur privé concernant l'acquisition
de l'équipe de hockey des Jets de Winnipeg, le gouvernement a été bombardé de
questions par l'opposition, soit durant la période de questions, soit aux
séances du Comité des subsides. Vers la fin des travaux de celui-ci, le leader
de l'opposition à la Chambre, M. Steven Ashton, a proposé que les deux
résolutions portant subsides soient amputées des montants suivants : d'abord,
le montant alloué aux Jets de Winnipeg pour éponger leurs pertes, puis le
montant affecté cette année à la construction du nouveau centre sportif. Les
deux motions ont été mises aux voix par appel nominal et ont été défaites.
La
Chambre ne s'est pas occupée que des subsides; les aspects législatifs de ses
travaux ont aussi retenu son attention. Une trentaine de projets de loi émanant
du gouvernement ont franchi l'étape de la deuxième lecture, et quatre d'entre
eux (autres que le projet de loi de prêts et le projet de loi de crédits) ont
reçu la sanction royale, soit le projet de loi no 3 sur l'exécution
des ordonnances alimentaires (modification de différentes lois); le projet de
loi no 7 modifiant la Loi sur la ville de Winnipeg; le projet de loi
no 24 modifiant la taxe sur le tabac; et le projet de loi no
35 modifiant la loi sur les élections, sur l'élection des administrations
locales et amendements corrélatifs.
Le
projet de loi no 3 a été une source d'émotions fortes et de
discussions parmi les députés; il a d'ailleurs fait l'objet de dix-huit
témoignages publics aux séances du comité. Ce projet de loi entend donner plus
de moyens à la province pour faire respecter les ordonnances de pensions
alimentaires. Les modifications à la Loi sur l'exécution des ordonnances
alimentaires et aux autres lois mentionnées dans le projet de loi prévoient
l'imposition des sanctions suivantes aux personnes qui négligent leurs
obligations : la dénonciation de ces gens au Bureau de crédit; la
suspension ou le non-renouvellement du permis de conduire et du certificat
d'immatriculation; la saisie des crédits de pension; et l'augmentation des
amendes et des peines d'emprisonnement. L'opposition a appuyé le projet de loi,
mais a reproché au gouvernement d'avoir tardé à agir, de ne pas avoir consulté
suffisamment la population et de ne pas assortir la loi des moyens nécessaires
pour assurer le versement des pensions et punir adéquatement ceux qui manquent
à leurs obligations.
Le
projet de loi no 7 a reçu l'appui de tous les membres de la Chambre;
en vertu de la loi, les contributions versées à un candidat aux élections au
conseil municipal de Winnipeg sont sujettes à des crédits et à des
remboursements d'impôt.
Le
projet de loi no 24 a aussi franchi les étapes rapidement, car il
établit un système qui exige la déclaration, la perception et la remise d'une
taxe sur les produits du tabac qui étaient destinés à la vente dans une autre
province, mais qui sont vendus au Manitoba. Enfin, le projet de loi no
35 a franchi toutes les étapes législatives en trois jours seulement. Ce projet
de loi, qui a été appuyé par tous les partis, répond aux préoccupations
soulevées aux dernières élections provinciales et dans des rapports du
directeur général des élections provinciales. L'affichage public des noms et
adresses des électeurs risque en effet de mettre en danger certaines personnes
qui ont fui une relation violente ou qui sont victimes de persécution. La loi
supprime l'obligation d'afficher les listes d'électeurs, qui sont gardées au
bureau des directeurs du scrutin. De plus, les électeurs peuvent demander que
leur nom soit supprimé de la liste.
Questions de procédure
Au
début de la session, Mme la présidente Dacquay a eu à trancher une
question difficile concernant l'emploi des termes «raciste» et «racisme». M. Oscar
Lathlin (NPD - The Pas) a soulevé la question de privilège concernant les
remarques que lui a adressées le premier ministre Filmon, soit qu'il
connaissait des personnes qui pourraient trouver que M. Lathlin est raciste.
Dans l'échange qui a donné lieu à ces propos, M. Lathlin avait dit plus tôt
qu'il avait entendu des gens de son quartier dire que les politiques du
gouvernement étaient racistes. La Présidente a statué d'abord qu'il ne
s'agissait pas d'une question de privilège mais plutôt d'un rappel au Règlement,
en raison du langage utilisé. Considérant les termes employés, la Présidente a
décidé, en se fondant sur des décisions précédentes au Manitoba, que le Premier
ministre et M. Lathlin avaient eu recours à un langage antiparlementaire
et elle a demandé qu'ils retirent leur propos, dont acte.
S'étant
ajournée le 30 juin, la Chambre est censée reprendre ses travaux à la
mi-septembre 1995.
Judy White, Greffière adjointe, Assemblée législative du
Manitoba
Chambre des Communes
Les
parlementaires ont mis fin à leurs travaux le 22 juin. Les jours qui ont
précédé l'ajournement estival ont été marqués par l'adoption de projets de loi
fort controversés. Ainsi, les projets de loi sur l'enregistrement des
lobbyistes (C-43), sur le contrôle des armes à feu (C-68), sur les allocations
de retraite des parlementaires (C-85) et sur la détermination des peines
d'emprisonnement (C-41) ont reçu l'approbation finale de la Chambre.
Procédure
Les
périodes qui précèdent les ajournements sont également des moments où la
tension monte d'un cran. Les occupants du fauteuil doivent donc faire preuve
d'une grande vigilance. À cet égard, le Président a rendu plusieurs décisions
importantes.
Désignation d'un député par son nom
Le
29 mai 1995, le Président a désigné un député par son nom et lui a ordonné de
se retirer de la Chambre pour le reste de la séance. Le député en question, M. Jake
Hoeppner (Lisgar - Marquette, Réf.), avait refusé de retirer des paroles
jugées antiparlementaires.
Utilisation non autorisée d'une photo
Le
30 mai 1995, Mme Elsie Wayne (Saint John, PC) a soulevé une
question de privilège après avoir pris connaissance de l'utilisation non autorisée
de sa photo dans le cadre d'une étude préparée pour le ministère de la Santé
sur l'emballage neutre et générique des produits du tabac. La députée était
d'avis que l'utilisation faite de la photo violait sa vie privée, portait
atteinte à sa dignité comme personne et comme députée, l'exposait au ridicule
et donnait d'elle une fausse image qui est susceptible de lui nuire dans
l'exercice de ses fonctions. Dans sa décision rendue le 13 juin 1995, le
Président a insisté sur la gravité de l'incident et a rappelé que l'utilisation
de la photographie d'un député dans une situation qui n'a rien à voir avec ses
fonctions peut très bien entraîner des difficultés imprévues et causer une
situation embarrassante. Après avoir noté que des excuses et des explications
avaient été offertes, le Président n'a pas conclu à une atteinte aux privilèges
de la députée.
Vote par appel nominal différé
Le
Règlement de la Chambre permet au whip en chef du gouvernement ou au whip en
chef de l'Opposition de demander au Président de différer un vote par appel
nominal à un autre moment déterminé. Généralement, le gouvernement et
l'Opposition s'entendent sur le moment où sera tenu le vote différé. Or, le
15 juin 1995, lors du débat sur un projet de loi du gouvernement, l'Opposition
a demandé que le vote par appel nominal soit différé, mais aucune entente n'a
été conclue quant au moment où il se tiendrait. Après avoir demandé en vain aux
partis en Chambre de s'entendre à ce sujet, le Président a déterminé lui-même
le moment où se tiendrait le vote. Bien que sa décision allait dans le sens de
la demande formulée par l'Opposition, le Président a tenu à préciser que sa
décision n'était pas basée sur le fait que l'Opposition avait présenté sa
demande en premier.
Intimidation d'une députée
Le
8 juin 1995, Mme Pierrette Ringuette-Maltais
(Madawaska-Victoria, Lib.) s'est dite victime d'intimidation de la part de Mme
Deborah Grey (Beaver River, Réf.), qui l'avait saisie par le bras.
L'incident a fait l'objet d'une question de privilège de la part de Mme
Maltais; Mme Grey lui a ensuite offert ses excuses. Le 19 juin,
le Président a jugé que ces excuses mettaient fin à l'incident. Il a toutefois
insisté sur la gravité de la situation et invité les députés à respecter les
conventions et les traditions de la Chambre et à se conduire avec toute la
civilité qui convient aux représentants de la population canadienne.
Comités
Après
évaluation du projet-pilote lancé en avril, le Bureau de régie interne a
confirmé son intention de continuer à distribuer les publications des comités
surtout sous forme électronique, mais il a convenu de rétablir la traduction
officielle des délibérations des comités. Pendant le projet-pilote, c'est la
transcription de l'enregistrement sonore de l'interprétation simultanée des
délibérations qui était fournie.
Comité mixte spécial sur le code d'éthique
La
Chambre a consenti à la création d'un comité mixte spécial chargé d'élaborer un
code d'éthique destiné à aider les sénateurs et les députés à concilier leurs
responsabilités officielles et leurs intérêts personnels. Le comité
s'intéressera également aux relations entre les parlementaires et les
lobbyistes.
Comité permanent des finances
Après
avoir procédé à l'étude détaillée du projet de loi relatif au budget et après
en avoir fait rapport à la Chambre avec des amendements, le Comité permanent
des finances a présenté un autre rapport où figurent des recommandations quant
à l'application des mesures adoptées dans le budget.
Subsides
Le
7 juin 1995, la Chambre a donné instruction au Comité permanent de la procédure
et des affaires de la Chambre d'entreprendre un examen complet de l'étude des
crédits. Le Comité devra accorder une attention particulière à la réforme du
Budget des dépenses ainsi qu'aux processus et mécanismes utilisés par la
Chambre et ses comités pour l'étudier et se prononcer. Le rapport devra être
déposé au plus tard le 1er décembre 1995.
Affaires émanant des députés
Une
motion présentée par M. Rey Pagtakhan (Winnipeg-Nord, Lib.) a été
adoptée par les parlementaires. La proposition invite le gouvernement à prendre
des mesures législatives pour mettre un frein à la propagande haineuse
véhiculée par l'autoroute de l'information.
Rénovations de l'édifice du Centre
Enfin,
notons que l'édifice du Centre fera l'objet d'importantes rénovations qui
s'échelonneront entre 2002 et 2006. Pendant cette période, les députés
siégeront dans une salle de séance aménagée dans la partie inférieure de
l'édifice de l'Ouest (espace occupé actuellement par la cafétéria).
La
session a repris le 18 septembre 1995.
André Gagnon, Greffier à la procédure, Direction des
recherches pour le Bureau
Saskatchewan
La
5e session de la 22e législature a pris fin le
18 mai 1994 et l'Assemblée a été dissoute cinq jours plus tard le 23 mai.
Les élections générales ont eu lieu le 21 juin. Avant les élections, il y avait
51 néo-démocrates, 9 conservateurs, 3 libéraux, 1 indépendant et deux
sièges vacants.
La
révision des limites des circonscriptions approuvée par l'Assemblée a réduit le
nombre des sièges de 66 à 58. Le Nouveau Parti démocratique a formé à nouveau
un gouvernement majoritaire avec 42 sièges. En remportant 11 sièges, le Parti
libéral est devenu l'opposition officielle à la place du Parti conservateur,
qui n'en a obtenu que 5. Les conservateurs ont conservé le statut de parti
officiel. Le premier ministre Roy Romanow a choisi de ne pas remplacer
les trois ministres défaits, Carol Carson, Darrel Cunningham et Fred
Thompson, préférant confier leurs portefeuilles à d'autres ministres.
Nomination
À
la suite du départ en retraite de William Goodhand, le Saskatchewannais Patrick
Shaw est devenu sergent d'armes le 1er août. M. Shaw a
travaillé pour la Gendarmerie royale du Canada pendant vingt ans en qualité
d'enquêteur, de commandant d'unité et d'instructeur de droit criminel à l'École
de la Gendarmerie royale. Plus récemment, il a travaillé comme directeur des
services de protection et de prévention du crime de la Saskatchewan Property
and Management Corporation.
Margaret Woods, Greffière adjointe
Colombie-Britannique
La
4e session de la 35e législature s'est terminée le 13
juillet 1995, après 76 jours de séance. En dépit des prévisions qui laissaient
entendre que le calendrier législatif serait mince, la Chambre a étudié 58
projets de loi. L'ensemble des 56 projets de loi présentés par le gouvernement
ont été adoptés. Plusieurs étaient des mesures législatives fort importantes.
Mesures législatives
Présenté
par le procureur général, M. Colin Gabelman, le projet de loi sur les
élections (Election Act) s'est révélé la mesure la plus controversée de
tout le programme du gouvernement. Avec 302 pages, il s'agit certainement de la
mesure la plus longue. Cette loi, qui a reçu la sanction royale le 13 juillet,
représente une réforme majeure des dispositions régissant les élections
générales dans la province. Les dernières modifications importantes à cette loi
dataient de 1920. Parmi les principaux points de cette mesure législative,
citons l'élargissement des responsabilités du directeur général des élections;
l'obligation d'accompagner tout sondage d'opinion de renseignements sur, par
exemple, la taille de l'échantillon et l'identité de ceux qui l'ont commandé;
la limitation du montant d'argent que les partis politiques et les autres
groupes peuvent dépenser pendant une campagne électorale; et l'obligation de
divulguer l'origine des fonds reçus par les partis politiques.
Le
projet de loi a fait l'objet d'une attention considérable des partis
d'opposition et des médias. Ces derniers ont interprété l'obligation de
documenter les sondages comme une attaque contre la liberté de la presse,
tandis que les caucus libéral et réformiste ont critiqué la limitation de la
publicité des tierces parties et l'exemption de divulgation du nom des
personnes travaillant bénévolement pendant une campagne électorale.
Le
projet de loi sur l'adoption (Adoption Act) apporte des changements
importants à la réglementation concernant l'adoption dans la province. Entre
autres choses, la nouvelle mesure réglemente les organismes d'adoption privés
et exige des consultations avec les communautés autochtones en cas d'adoption
d'enfants autochtones. Deux autres innovations ont soulevé des
controverses : l'autorisation d'adopter donnée aux couples homosexuels et
l'élimination des restrictions concernant les contacts entre les parents et
leurs enfants naturels. En vertu de la nouvelle loi, lorsqu'ils atteignent
l'âge de 19 ans, les enfants adoptés peuvent demander à voir leur certificat de
naissance original et l'ordre d'adoption, bien que les parents biologiques
puissent déposer une «déclaration de confidentialité» (no contact
declaration) interdisant que l'on communique leur identité à leurs enfants
naturels. Le commissaire à l'information et à la vie privée, M. David
Flaherty, s'est dit inquiet des conséquences des dispositions de cette loi
concernant la divulgation, car il appartiendra désormais aux parents
biologiques de prendre, par avance, des dispositions pour empêcher que des
renseignements les concernant soient communiqués à leurs enfants naturels. La
ministre des Services sociaux, Mme Joy MacPhail, a répondu
que le gouvernement avait tenté de trouver un juste équilibre entre la
divulgation et la confidentialité, et avait proposé une série d'options pour
l'échange d'information entre les parents et les enfants naturels.
Le
commissaire Flaherty a également exprimé des réserves au sujet d'une autre
mesure législative concernant l'examen des dossiers criminels (Criminal
Records Review Act). Pour tenter de prévenir des agressions physiques et
sexuelles contre les enfants, le projet de loi exige l'examen des dossiers
criminels de toutes les personnes qui travaillent, ou sont susceptibles de
travailler, avec des enfants. Le commissaire s'inquiète parce que le projet de
loi vise des catégories particulières de travailleurs et qu'il touchera environ
280 000 personnes, soit le sixième de la population adulte de la province,
dont certaines (comme les dentistes et les infirmières) n'ont même pas de
contacts réguliers avec les enfants. Malgré cela, le projet de loi a été adopté
à l'unanimité par les députés.
Le
projet de loi sur l'accès aux services d'avortement (Access to Abortion
Services Act) a été présenté par le ministre de la Santé, M. Paul Ramsey.
Cette loi définit des «zones d'accès» (access zones) autour des
domiciles et des cabinets des médecins qui pratiquent des avortements, ainsi
qu'autour des cliniques d'avortement. Un certain nombre d'activités sont ainsi
interdites dans ces zones, notamment les tentatives pour persuader une personne
de ne pas procéder à l'avortement; la photographie ou l'enregistrement vidéo
des personnes; l'intimidation ou l'obstruction physique d'un médecin, d'une
patiente ou d'un employé; les manifestations. La loi prévoit des amendes
pouvant atteindre 5 000 $ ou des peines d'emprisonnement de six mois
au maximum.
La
ministre des Affaires municipales, Mme Darlene Marzari, a
présenté un projet de loi qui vise à modifier les stratégies de développement (Growth
Strategies Amendment Act) et qui prévoit la création de districts régionaux
auxquels sera dévolue la responsabilité de la planification régionale. Ces
districts pourront définir et mettre en oeuvre des «stratégies de croissance
régionales» (regional growth strategies), sous réserve de l'approbation
des municipalités touchées. La loi prévoit un mécanisme de règlement des
différends si les parties en cause ne peuvent s'entendre. De plus, le cabinet
provincial a le pouvoir d'exiger la préparation d'une stratégie régionale dans
certaines circonstances.
Traité du fleuve Columbia
L'annonce
de la Bonneville Power Authority, de l'État de Washington, qu'elle se
retirait des négociations sur la répartition des avantages découlant du traité
du fleuve Columbia a soulevé un intense débat. En cause était un paiement de
250 millions de la Bonneville à la Colombie-Britannique, en échange d'une
réduction de la quantité d'électricité à retourner à la province. En dépit d'un
protocole signé par les deux parties, la Bonneville a soudainement annoncé
qu'elle ne désirait plus payer, mais qu'elle préférait construire les lignes de
transmission nécessaires pour fournir l'électricité prévue par le traité
original.
Cette
décision a des conséquences pour le budget de la province ainsi que pour
l'accord sur le bassin du Columbia, récemment signé, et les mesures
législatives qui l'accompagnent. Celles-ci constituaient un organisme chargé de
procéder à la répartition des avantages dans la région des Kootenays, souvent
victime d'inondations catastrophiques, en vue de construire les barrages
nécessaires pour produire la première partie de l'électricité. Lors du débat
sur une motion visant à condamner la décision de la Bonneville Power
Authority, l'opposition a reproché au gouvernement d'avoir inclus les 250
millions dans son budget alors que l'entente n'était pas finale. La ministre
des Finances, Mme Elizabeth Cull, a répondu que le
gouvernement avait agi sur les conseils du contrôleur général, qui ne voyait
pas d'objection à ce que l'on comptabilise cet argent dans les recettes de
l'exercice en cours.
Contrats de communication du gouvernement
Le
18 mai 1995, le président a déposé un rapport du vérificateur général, M. George
Morfitt, résultat d'une enquête sur le processus d'attribution des contrats
de publicité du gouvernement. Certains députés de l'opposition alléguaient
qu'une agence particulière, NOW Communications, bénéficiait d'un traitement
préférentiel en raison de liens entre ses administrateurs et le Nouveau Parti
démocratique au pouvoir. En plus, on avait soulevé des questions au sujet de
sous-contrats à une agence de publicité de Washington, D.C.
Le
vérificateur général a constaté que la relation contractuelle de NOW
Communications avec le gouvernement était similaire à celle des autres
fournisseurs et que les contrats étaient, en général, gérés et contrôlés de
façon appropriée. Toutefois, dans certains cas, l'information laissait à
désirer, en ce sens que le véritable fournisseur des services (la société
américaine) n'était pas mentionné.
Activité des comités
Trois
comités de tous les partis seront actifs jusqu'à l'automne. On a renvoyé au
Comité des comptes publics un rapport, publié conjointement par le vérificateur
général et le conseil des sous-ministres, intitulé Enhancing Accountability
for Performance in the British Columbia Public Sector. Le comité entendra
des représentants des deux groupes responsables de ce rapport.
Le
Comité permanent des forêts, de l'énergie, des mines et des ressources
pétrolières s'aventurera sur un nouveau terrain lorsqu'il se réunira pour
examiner le plan d'entreprise de Forest Renewal BC, une société d'État
constituée l'an dernier. La loi qui a créé cette société prévoit qu'un plan
d'entreprise soit approuvé chaque année par un comité permanent. Le comité est
présidé par le député Frank Garden.
Une
partie des modifications à la loi électorale touche le poste de directeur
général des élections de la province. La loi donne au titulaire du poste de
nouveaux pouvoirs importants et en fait un agent de l'assemblée législative.
Parmi ses nouvelles responsabilités, mentionnons l'émission de directives aux
partis politiques sur le financement et d'autres activités; la nomination et la
supervision du personnel électoral; la recommandation de modifications à la
Loi; et la présidence d'un comité consultatif des élections qui doit recueillir
les points de vue des représentants des partis politiques. Comme pour les
autres agents, la loi prévoit que la sélection du titulaire sera faite par un
comité de tous les partis de la Chambre. Le Comité spécial de nomination d'un
directeur général des élections a été créé pour la circonstance. Présidé par le
député Mike Farnworth, il commencera ses travaux en septembre.
Stage parlementaire
L'Assemblée
législative de la Colombie-Britannique a eu le plaisir d'accueillir M. Philip
Mithen, greffier adjoint du Parlement de l'État australien de Victoria, qui
a effectué un stage de trois jours en juillet. Lors de sa visite, M. Mithen a
rencontré les dirigeants et le personnel de l'Assemblée aux fins d'étudier
diverses questions, dont la publication électronique des documents de
l'Assemblée, la modernisation de la procédure, les contrats des employés et les
conventions d'embauche.
Neil Reimer, Greffier adjoint des comités
Alberta
Des
changements sensibles furent apportés à la répartition des places au sein de
l'Assemblée législative depuis décembre 1994. Lors d'une conférence de presse
tenue le 9 décembre, le député libéral d'Edmonton-Beverly-Belmont, M. Julius
Yankowsky, annonça officiellement sa décision de changer de camp et de se
joindre au caucus du parti ministériel.
À
la suite d'une élection complémentaire déclenchée par le décès inattendu du
député de Calgary-McCall, M. Harry Schal, le candidat conservateur, M. Shiraz
Shariff, fut élu le 20 avril et assermenté le 10 mai.
D'autre
part, le député de Lac La Biche-St. Paul, M. Paul Langevin, s'est rallié
au caucus du parti ministériel le 26 avril après avoir siégé comme député
indépendant pendant plus d'un an.
Un
autre changement fut rendu nécessaire lorsque le député d'Edmonton-Norwood, M. Andrew
G. Beniuk, devint député indépendant après avoir été expulsé du caucus
libéral le 23 juin.
Sans
compter le Président, les changements apportés à la répartition des sièges au
sein de l'Assemblée crée la situation suivante : 52 députés conservateurs, 29
députés libéraux et un député indépendant.
L'Assemblée
mit fin à sa session du printemps de 1995 et ajourna pour l'été le 17 mai après
avoir adopté 42 projets de loi d'initiative ministérielle et un projet de loi
d'initiative privée (projet de loi 208). Depuis la modification du Règlement
effectuée en 1993, ce dernier texte, intitulé, Emblems of Alberta Amendment
Act, 1995, est le quatrième projet de loi d'initiative privée à devenir
loi.
Après
l'adoption du projet de loi 19, Freedom of Information and Protection of Privacy
Amendment Act, 1995, M. Robert C. Clark fut assermenté et devint le
premier Commissaire à l'information et à la protection de la vie privée le 18
juin.
Pour
terminer, les membres de la Commission de délimitation des circonscriptions
électorales furent officiellement annoncés le 28 juin et tinrent une
première réunion le 14 juillet.
Moses K. Jung, Adjoint exécutif du Président
Le Sénat
Le
Sénat a siégé en juillet pour adopter un certain nombre de projets de loi importants
comme le C-104, qui modifie le Code criminel et la Loi sur les jeunes
contrevenants afin de permettre l'analyse génétique, et le C-85, qui
modifie le régime de retraite des députés.
D'autres
projets de loi sont restés au Feuilleton à l'étape de la troisième lecture
comme le C-69 sur la révision des limites des circonscriptions électorales, le
C-22 sur l'aéroport Pearson et le C-68 sur le contrôle des armes à feu.
Décision du Président
Le
11 juillet, le Président Gil Molgat a rendu sa décision sur la motion de
la sénatrice Anne Cools proposant de charger un comité spécial
d'examiner la conduite et le comportement d'un juge de la Cour de l'Ontario et
de certains avocats. Il a décidé que la motion était recevable. Tout en
reconnaissant les conséquences éventuelles de la motion de la sénatrice, il
s'est contenté d'examiner si la motion était recevable eu égard aux règles et
aux usages du Sénat. Il a évité de se prononcer sur le fond de la motion,
laquelle implique l'éventuelle destitution d'un juge.
Comités
Le
Comité sénatorial spécial sur l'aéroport Pearson s'est réuni tout au long de
l'été pour examiner toutes les questions relatives aux politiques et aux
négociations ayant conduit aux accords de réaménagement et d'exploitation des
aérogares 1 et 2 de l'Aéroport international Pearson de Toronto. Il se penche
également sur les circonstances de l'annulation des accords.
À
la fin de ses audiences en septembre, le Comité aura entendu quelque 60 témoins
et épluché plus de 100 000 pages de documents mis à sa disposition par le
gouvernement. Ses délibérations portent sur deux évaluations contradictoires
des intérêts du public et sur la question de savoir si ces intérêts ont été
bien servis par les accords de location des deux aérogares de l'aéroport
Pearson à une société privée ou par l'annulation du bail après les élections
fédérales de 1993.
Autres questions
Avant
l'ajournement de l'été, les sénateurs ont rendu hommage à la sénatrice Joan
Neiman qui se retire au début de septembre avant la reprise des travaux du
Sénat. Ses collègues ont félicité la sénatrice Neiman, dont la nomination au
Sénat remonte à 1972, pour son dévouement et pour tout ce qu'elle a fait pour
promouvoir les activités de l'Union interparlementaire et au sein de plusieurs
comités dont le Comité des peuples autochtones, le Comité des finances
nationales et le Comité mixte spécial sur le renouvellement du Canada. Plus
récemment, la sénatrice Neiman a présidé le Comité spécial sur l'euthanasie et
l'aide au suicide.
Le
sénateur Jean-Noël Desmarais n'a malheureusement pas pu participer au
débat sur le rapport du Comité sur l'euthanasie aux travaux duquel il avait
souvent participé. Il est décédé du cancer le 26 juillet 1995.
En
septembre, le Premier ministre a comblé quatre sièges vacants à la Chambre
haute. Les nouveaux sénateurs sont Doris Anderson, Lorna Milne, Marie-P.
Poulin et Bill Rompkey.
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