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Activités de l’APC : la scène canadienneActivités de l’APC : la scène canadienne


Nouveaux présidents à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve

Dan Compton a été élu président de l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard le 3 juillet 1979. Le président Compton est né en 1915 à Belle River (Île-du-Prince-Édouard) il est marié et père de trois enfants. Puisqu’il a oeuvré dans le domaine du bois à pâte et de l’exploitation forestière la grande partie de sa vie, le président Compton est vivement intéressé au réaménagement forestier. Il a servi à la Deuxième Guerre mondiale à bord du H.M.C.S. Swansea. Le président Compton est membre de l’Assemblée législative de l’Î.-P.-É. depuis 1970. Il vit à Belle River dans la maison où il est né.

Lenn Simms a été élu président de la Chambre d’assemblée de Terre-Neuve le 12 juillet 1979. Député pour la circonscription de Grand Falls, le président Simms a 35 ans; il est marié et père de deux enfants. Il a fréquenté l’Université du Nouveau-Brunswick; il a occupé le poste de chef de cabinet de l’ancien ministre John Lundrigan, de l’ancien premier ministre Frank Moores et, avant l’élection du 18 juin, du premier ministre actuel de Terre-Neuve et Labrador, l’Honorable Brian Peckford. Le président Simms a participé activement au service communautaire pendant de nombreuses années; il a été le premier Terre-Neuvien à occuper le poste de président national des clubs Kinsmen du Canada dans les 60 années d’existence de l’organisation.

Peu après l’élection provinciale de Terre-Neuve en juin dernier, l’ancien président de la Chambre d’assemblée, Gerald Ottenheimer, a été nommé ministre de la Justice dans le gouvernement du premier ministre Peckford. M. Ottenheimer a été élu à la Chambre d’assemblée pour la première fois en 1971, puis il a été réélu en 1972, en 1975 et en 1979. Il a été président de la Chambre de novembre 1975 à juin 1979. M. Ottenheimer a été nommé officiellement représentant de la région du Canada (provincial) à la 24e conférence de l’Association parlementaire du Commonwealth en Jamaïque l’an dernier et il continuera d’occuper cette fonction jusqu’à la fin de son mandat de trois ans.

Nouveaux greffiers au Bureau

En juin dernier, Keith Johnston a été nommé sergent d’armes à l’Assemblée législative de l’Î.-P.-É. Il a été enseignant avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Il s’est enrôlé dans l’Armée canadienne en 1939, où il a été promu au grade de major et a participé au débarquement en France le Jour « J ». Il a travaillé au service du ministère des Anciens combattants de 1945 à 1979. Il s’est rengagé dans la milice en 1946 et a été promu au grade de brigadier en 1963. Il a reçu le prix de l’Ordre du mérite canadien en 1950 et la Décoration des Forces canadiennes en 1964.

En août dernier, Charles Koester a été nommé greffier de la Chambre des communes. Il est né en 1926, est marié et père de cinq enfants. Il a fréquenté le Regina Central Collegiate Institute, le Collège royal de la Marine du Canada, l’Université de la Saskatchewan et l’Université de l’Alberta. Il a servi dans la Marine royale du Canada et dans la Marine royale du Canada (réserve) à partir de 1942 et il a pris sa retraite en 1960 au grade de capitaine de corvette. Enseignant et chef du département d’histoire Sheldon Williams Collegiate, Regina (Saskatchewan), 1956-1959, greffier adjoint, Assemblée législative de la Saskatchewan, 1960-1969, professeur agrégé d’histoire, Université de Regina, 1969-1975; chef du département d’histoire, 1974-1975. Il a été greffier adjoint de la Chambre des communes de 1975 à août 1979. Il est l’auteur de plusieurs publications parlementaires et historiques, ainsi que d’autres oeuvres littéraires. M. Koester remplace Alistair Fraser qui a été greffier de la Chambre des communes de 1967 à août 1979.

Le 20 septembre 1979, Thomas Bowie a été nommé huissier du bâton noir au Sénat. M. Bowie est né en 1917 à Sussex (Angleterre). Il est le fils du major Bowie et de son épouse, tous deux d’Ottawa. Il est marié et père de quatre enfants. Il s’est enrôlé en 1940 et a servi au Canada, en Afrique du Nord et en Nouvelle-Guinée au grade de lieutenant et de capitaine. Il a fréquenté le Army War Staff College, Duntroon (Australie). Il a pris sa retraite au grade de major. À la fin de la guerre, il a été promu au grade de lieutenant-colonel commandant de la Governor General's Foot Guards et il a été nommé aide de camp à titre honorifique de son Excellence le Très Honorable Vincent Massey, C.H., gouverneur général du Canada. En 1965, M. Bowie a joint les rangs du Secrétariat des relations parlementaires au Parlement à titre d’agent principal d’administration et il a occupé le poste de secrétaire-trésorier de l’Association parlementaire canadienne à l’OTAN jusqu’à sa nomination administrative au Sénat. M. Bowie remplace le major Guy Vandelac qui a été huissier du bâton noir pendant neuf ans.

Cinquième séminaire de la Région du Canada de l’APC

Le cinquième séminaire sur les usages du Parlement du Canada s’est tenu cette année à Toronto, du 15 au 19 octobre. Les parlementaires des diverses sections de la Région du Canada de l’Association parlementaire du Commonwealth participent à ce séminaire et durant les réunions, les délégués examinent plusieurs aspects du travail des comités parlementaires.

L’augmentation de l’importance des comités est démontrée dans les engagements pris à la dernière élection fédérale pour renforcer les comités du Parlement du Canada et le nouveau système de comités adopté par la Chambre des communes du Royaume-Uni fait en sorte que l’étude de cette question est d’actualité. Les participants envisageront l’utilisation des comités pour examiner les griefs, le rôle des comités dans la communauté et l’économie, les pouvoirs des comités et la protection des témoins, l’utilisation des comités d’enquêtes spéciales et d’autres aspects de cet important outil parlementaire. Parmi les conférenciers au séminaire mentionnons l’Honorable Hatfield, premier ministre du Nouveau-Brunswick et M. George Cunningham, député d’Islington South et Finsbury à la Chambre des communes du Royaume-Uni. M. Cunningham a parrainé avec succès une modification du projet de loi écossais sur le transfert des responsabilités, de nombreuses personnes étant contre la question du transfert des responsabilités. Était également présent M. Kenneth Baker qui, à l’instar de M. Kenneth Baher, est membre du Comité de la procédure de la Chambre des communes.

Le lundi 15 octobre en soirée, M. Herr Deitrich Stobbe, président du Bundersrat de l’Allemagne et maire de Berlin s’est adressé aux participants sur le sujet du fédéralisme en Allemagne. Un autre participant sera le Dr Walter Kravitz, spécialiste principal de la Library of Congress aux États-Unis. L’expertise du Dr Kravitz dans les formes parlementaires et présidentielles de gouvernement lui confère un intérêt particulier qui devrait être enrichissant au séminaire.

Le Fonds de roulement de l’APC a consenti une subvention pour permettre à une délégation du nouveau Parlement du Ghana de participer au séminaire. Cette subvention est conditionnelle à la demande par le Parlement du Ghana de se joindre de nouveau à l’APC après sa suspension durant la période du régime militaire.

Les sessions du séminaire ont été organisées pour comprendre des séances en soirée, ainsi que des possibilités de visiter l’Assemblée législative de l’Ontario qui reprend ses travaux le 11 octobre.

La 19e conférence de la Région du Canada : un résumé

Les délégués et observateurs de la 19e Conférence parlementaire du Commonwealth de la Section canadienne s’est tenue dans la Chambre de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick à Fredericton le lundi 13 août 1979. L’Honorable Hedard Robichaud, PC, lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, a ouvert la conférence. Dans son allocution, il a souligné que le bicentenaire du Nouveau-Brunswick serait célébré en 1985 et que cette année marquait le 375e anniversaire de la visite de Champlain et d’Hébert en Acadie et au Québec.

Avant le mot d’ouverture, l’Honorable Richard Hatfield, premier ministre du Nouveau-Brunswick et l’Honorable James Jerome, cr, président de la Chambre des communes, ont souhaité la bienvenue à l’assemblée. Le groupe officiel incluait également l’Honorable Renaude Lapointe, présidente du Sénat du Canada, le secrétaire général adjoint de l’APC, M. Palitha Weerasinghe, M. Ian G. Imrie, secrétaire-trésorier exécutif de la Section canadienne de l’APC et M. David Peterson, secrétaire de la Section du Nouveau-Brunswick de l’APC.

Le président de la Chambre du Nouveau-Brunswick, l’Honorable Robert McCready, a présidé la première session d’affaires qui traitait de l’exploitation et de la conservation des ressources marines du Canada. M. Hazen Myers a dirigé les débats qui se sont centrés sur la nouvelle limite de pêche de 200 milles et le grand potentiel de croissance économique qui se présente maintenant aux Canadiens, autant dans les possibilités d’exportation que dans les nouvelles industries de transformation. Les conférenciers ont également souligné le potentiel des pêches intérieures et de la croissance attendue de l’exploitation sous-marine des minéraux et du pétrole. Au centre de cette croissance se situe la coopération des gouvernements fédéral et provinciaux pour assurer une consultation constante relativement à ce qui reste un domaine de responsabilité constitutionnelle divisée.

Au cours de la réunion d’affaires de l’après-midi, les agents de la Région du Canada ont présenté des rapports sur l’état de leurs sections en ce qui concerne les activités de l’APC, y compris la conférence générale qui se tiendra prochainement en Nouvelle-Zélande et le progrès réalisé dans l’établissement du Fonds de roulement de l’APC. Durant la même session, le Dr Maurice Foster, député, a été désigné à l’unanimité pour succéder à M. Maurice Dupras, député, à titre de représentant de la Région du Canada (fédéral). Cette décision sera ratifiée à la conférence générale de la Nouvelle-Zélande.

Le mardi, les délégués ont eu le choix de deux visites. Le premier groupe s’est rendu au parc historique de Kings Landing, une communauté établie pour préserver dans un ensemble authentique, les nombreux immeubles des pionniers du Nouveau-Brunswick. Le deuxième groupe a poursuivi l’examen des ressources halieutiques des Maritimes en se rendant à Shediac pour avoir un bon aperçu de l’industrie du Homard du Nouveau-Brunswick.

Le mercredi, la conférence s’est déplacée dans le lieu idyllique de St. Andrews, avec un arrêt en route pour visiter la ville et le port moderne de St. John's.

Le jeudi matin, 16 août, les participants ont appris la triste nouvelle du décès du Très honorable John G. Diefenbaker qui avait soutenu fermement le Commonwealth et l’APC. Le conférencier McCready a demandé d’observer une minute de silence et a reconnu l’ami de longue date de M. Diefenbaker, le sénateur Grosart, qui a parlé de la perte de son « chef » et de l’amour que ce dernier avait pour le Parlement. Il a évoqué la détermination de M. Diefenbaker de faire de la suprématie du Parlement l’enjeu de l’élection de 1957. Je me rappelle, a-t-il dit, qu’il m’a répété à plus d’une reprise que cette question allait être l’enjeu de l’élection; je ne pouvais pas voir comment il pouvait en faire l’enjeu tant qu’il ne s’est pas prononcé sur cette question. Il s’est levé à une réunion publique et a déclaré : J’aime la Chambre des communes. Il adorait cette même institution de laquelle nous sommes sur le point de discuter à cette session. La conférence a souligné dans le procès-verbal la tristesse de tous les parlementaires « tous ceux qui ont à coeur l’institution du Parlement » à l’occasion du décès de ce grand parlementaire canadien.

M. Clément Richard, président de l’Assemblée nationale du Québec, a ensuite entamé la discussion sur la réforme électorale et l’avenir des institutions parlementaires au Canada. Un débat vigoureux portant sur les mérites de la représentation proportionnelle, le recours au référendum, la réglementation des finances électorales, des mandats parlementaires fermes et la redistribution, a suivi la présentation du président Richard.

Le vendredi 17 août, les participants à la conférence ont débattu la protection des droits de la personne. Pour engager le débat, le commissaire des droits de la personne, M. Gordon Fairweather, a informé les délégués sur le mandat et le travail actuel de sa Commission. Comme il fallait s’y attendre, le point de vue des délégués sur cette question divergeaient. La transcription de cette session sera utile aux membres pour définir le travail de la Commission canadienne dans sa structure actuelle et revoir le besoin d’une législation future.

Le vice-président de l’Assemblée législative de l’Ontario, M. Hugh Edighoffer, a commencé les débats de l’après-midi sur la relation entre les médias et le Parlement. Cette question a suscité un grand intérêt; personne n’est plus blessé qu’un homme politique mal cité, sauf un homme politique qui n’est pas cité du tout.

La sénatrice Nancy Bell, parlant à titre d’ancienne journaliste, avait l’impression que les médias rapportaient mal ce qui se passait au Parlement et d’autres intervenants ont été également critiques de l’attention des médias sur les travaux des membres de la Chambre qui ne sont ni chefs de parti ni ministres. À la défense des médias, l’on a fait valoir que leurs ressources étaient insuffisantes et que le roulement rapide des journalistes dans la Tribune de la presse faisait en sorte qu’il était souvent difficile pour les nouveaux membres de se familiariser avec l’institution parlementaire, un préalable pour présenter un compte rendu qui fait autorité.

Les sessions informelles – le temps passé à l’extérieur de la Chambre – sont déterminantes de l’utilité des conférences. Les hôtes de la région du Nouveau-Brunswick et les rapports des sections du Canada ont évoqué le juste équilibre atteint par le passé entre la salle des débats et les salles de réception.

Le point saillant de la visite de St. Andrews a certainement été le grand dîner à la plage de l’hôtel Algonquin auquel les participants ont été conviés le jeudi en soirée.

Une transcription complète de la conférence du Nouveau-Brunswick sera à la disposition de tous les délégués qui ont participé à la conférence et de tous les secrétaires de section et des bibliothèques parlementaires du Canada.

Ordre du jour

Cérémonies d’ouverture

Adoption de l’ordre du jour et des règles

Affaires de l’APC

  1. Activités de l’APC sur la scène du Commonwealth
  2. Activités de l’APC dans la région du Canada, y compris les rapports des sections du Canada sur l’année précédente.
  3. Rapport de la Réunion du Conseil de la Région du Canada, le 10 février 1979.

Affaires générales

1. Exploitation et conservation des ressources marines du Canada

2. La réforme électorale et l’avenir des institutions parlementaires

3. La protection des droits de la personne au Canada

4. Les relations entre le Parlement et les médias

Visite au Canada du président de la Chambre des communes britannique

Le 3 septembre, la présidente du Sénat, l’Honorable Renaude Lapointe et  l’Honorable James Jerome, président de la Chambre des communes ont tenu un déjeuner en l’honneur du Très honorable George Thomas, député, président de la Chambre des communes de la Grande-Bretagne. Le lendemain, le président Thomas a été l’invité du président de l’Ontario, John Strokes, député provincial. Le président Thomas avait synchronisé sa visite à Ottawa et à Toronto avec ses affaires dans l’état de New-York. Toutefois, après sa visite à Toronto, le président Thomas a dû retourner à Londres pour assister aux funérailles d’État de Earl Mountbatten. Autant à Ottawa qu’à Toronto, le président Thomas a eu l’occasion de rencontrer les membres du milieu parlementaire. À la grande joie du président Jerome et du président Stokes, il leur a présenté des répliques joliment reliées de la sanction royale de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1987.

Visite parlementaire du Québec à l’Assemblée législative de l’Ontario

Les 6 et 7 septembre derniers, une délégation parlementaire du Comité des affaires culturelles de l’Assemblée nationale du Québec a visité l’Assemblée législative de l’Ontario dans le cadre d’une mission d’étude.

La délégation était composée de neuf parlementaires et comprenait le président de l’Assemblée nationale du Québec, M. Clément Richard et le ministre des Affaires culturelles et ministre des Communications, Denis Veaugeois. Durant leur séjour de deux jours, les délégués ont rencontré les représentants des diverses institutions culturelles de Toronto, y compris le Musée royal de l’Ontario, le Centre des sciences, la Metro Reference Library, la Toronto Art Gallery et le musée McMichael.

Cette visite qui était des plus intéressantes et réussies a été rendue possible grâce à la coopération des deux assemblées et de l’accueil chaleureux du président de l’Assemblée législative de l’Ontario, John Stokes.

25e Conférence en Nouvelle-Zélande

Cette année, la 25e Conférence parlementaire du Commonwealth se tiendra en Nouvelle-Zélande du 17 novembre au 2 décembre. Les parlementaires de quelque 110 chambres législatives des nations membres, de leurs états et provinces, des états associés et des territoires autonomes et dépendants seront invités par le Parlement de la Nouvelle-Zélande.

Située dans les vastes étendues du Pacifique Sud, la Nouvelle-Zélande semble petite et isolée. Toutefois, la superficie totale des deux îles principales équivaut à peu près à la taille de l’Italie ou du Japon. Le pays est situé à 1 600 Km (1 000 milles) de son plus proche voisin, le sous-continent de l’Australie, une distance semblable à celle qui sépare Vancouver et Saskatoon.

La Nouvelle-Zélande est composée de deux grandes îles, l’île du nord et l’île du sud et de plusieurs petites îles totalisant une superficie de 677 990 km2. Une chaîne de montagnes traverse les îles du nord et du sud. L’île du sud se caractérise par les plaines Canterbury à l’est et une étroite bande forestière à l’ouest. Un haut plateau volcanique occupe le centre du nord de l’île : de grandes plaines d’exploitation de fermes laitières s’étendent à l’ouest et une étroite péninsule est située au nord. Diverses espèces d’hêtres et de pins composent la zone forestière. Le climat de la Nouvelle-Zélande est tempéré, sans extrêmes saisonniers marqués, mais il y a de grands contrastes régionaux à cause du relief en altitude du pays. Les pluies sont fortes dans la plupart des régions.

Les territoires de la Nouvelle-Zélande sont les îles Cook et Niue, qui ont toutes les deux un statut d’autonomie gouvernementale et les dépendances sont Tokelau et Ross. Les îles Cook, Niue et les îles Tokelau sont situées dans la partie sud-centre du Pacifique, tandis que la dépendance Ross est située dans l’Antarctique.

Bien que l’économie de la Nouvelle-Zélande repose en grande partie sur l’exportation de ses produits agricoles, la plupart des Néo-zélandais (77,3 p. 100) vivent dans des villes et villages. Des quatre principales villes, deux dans chaque grande île, Auckland est celle qui est située le plus au nord et elle est la plus grande, avec une population de près de 800 000 habitants. Au sud se situe Wellington, la capitale, qui compte une population de plus de 350 000 habitants. Située sur un port magnifique, Wellington est le centre administratif et géographique du pays. Les villes de l’île du sud sont Christchurch et Dunedin. Christchurch est souvent perçue comme une ville à cachet britannique, représentant les idées de ses fondateurs. Dunedin est principalement d’origine écossaise; son nom provient de l’ancienne forme de l’appellation Edinburgh.

La Nouvelle-Zélande compte une population de plus de 3,1 millions d’habitants, dont plus de 250 000 sont des Maoris. Les habitants des îles Cook (environ 17 000), Niue (environ 4 000) et de Tokelaus (environ 1 600) sont de descendance polynésienne et européenne. Lorsqu’ils ont obtenu le statut d’autonomie gouvernementale, les habitants des îles Cook et Niue ont choisi de retenir leur citoyenneté néo-zélandaise. La dépendance Ross ne compte pas d’habitants permanents, mais plutôt des stations scientifiques composées d’un personnel à l’année.

Le christianisme est la principale religion.

L’anglais est la langue officielle et, bien qu’à peu près tous les Maoris parlent anglais, quelques-uns utilisent le Maori à la maison. Il y a quelques années, on craignait que la langue ne disparaisse. Toutefois, elle a connu une reviviscence encouragée par une directive gouvernementale mettant le Maori à la disposition de tout élève qui désirait l’apprendre.

Certains mots Maoris sont largement utilisés en Nouvelle-Zélande. Par exemple, beaucoup de Néo-Zélandais préfère le mot maori « pakeha » à blanc, pour désigner les Européens ou d’autres termes indiquant l’origine ethnique.

On connaît peu les premiers habitants de la Polynésie, les chasseurs Moas, qui ont vécu pour la plupart dans l’île du sud à compter de 700 après Jésus-Christ. L’on croit en général que les Maoris, un peuple polynésien, se sont installés pour la première fois en Nouvelle-Zélande entre 1200 et 1400 après Jésus-Christ.

Le premier Européen à apercevoir la Nouvelle-Zélande en 1642 était un employé de la Dutch East India Company, Abel Janzoon Tasman. En 1769, le capitaine James Cook a cartographié ses rives, mais ce n’est qu’en 1840, avec le traité Waitangi, que la souveraineté britannique a été proclamée en Nouvelle-Zélande. À partir de cette date, l’arrivée d’immigrants britanniques en Nouvelle-Zélande était telle qu’en 1858, les nouveaux arrivants avaient commencé à dépasser en nombre les Maoris. Beaucoup de ces pionniers ont été aidés par la New Zealand Company. La Constitution Act a été proclamée en 1852 et un gouvernement responsable a été instauré en 1856. La Nouvelle-Zélande a obtenu son autonomie gouvernementale en 1876 et a reçu le titre de dominion le 26 septembre 1907.

Le pays est doté d’une monarchie constitutionnelle avec un gouvernement responsable et une assemblée législative à unicamérale. Le chef d’État, Sa Majesté la reine Elisabeth II, est représentée en Nouvelle-Zélande par un gouverneur général nommé pour un mandat de cinq ans.

À l’instar du Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande n’a pas de constitution écrite.  Sa constitution est contenue dans les lois des parlements impérial et néo-zélandais et les décisions des cours supérieures des deux pays.

Dans le système parlementaire de la Nouvelle-Zélande, il n’y a pas de chambre haute (le conseil législatif a été aboli en 1950), ni de système fédéral (les assemblées législatives provinciales ont été abolies en 1877) de sorte que le parti qui remporte la majorité au Parlement exerce un pouvoir réel. Le grand pouvoir du parti majoritaire est compensé par le fait que des élections se tiennent pour tous les sièges tous les trois ans. Cette forme de reddition de comptes est très prisée des Néo-Zélandais qui, dans le référendum de 1967, ont rejeté par une majorité de plus de deux contre un la proposition de prolonger le mandat à quatre ans. Il y a 92 électorats, y compris quatre sièges maoris. Tous les hommes adultes ont le droit de vote depuis 1879 et en 1893, la Nouvelle-Zélande a été le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes. L’âge minimal pour voter est de 18 ans et presque tous les résidents permanents (même s’ils ne sont pas citoyens néo-zélandais) ont le droit de voter.

Il y a deux grands partis politiques en Nouvelle-Zélande :

Le Parti travailliste de la Nouvelle-Zélande a formé le gouvernement de 1935 à 1948; de 1957 à 1960; et de 1972 à 1975. Le Parti travailliste tire traditionnellement sa plus grande force des secteurs urbains, des universités et des syndicats;

Le Parti national de la Nouvelle-zélande a formé le gouvernement de 1948 à 1972, sauf pour une période de trois ans, de 1957 à 1960 et il a remporté l’élection générale en 1975 et en 1978. Le Parti national tire traditionnellement la plupart de ses appuis des communautés agricoles et commerciales.

Répartition des sièges : Parti national 50; Parti travailliste 41; et le crédit social 1. Il existe un quatrième parti appelé le Parti des valeurs.

Le premier ministre de la Nouvelle-Zélande est le Très Honorable R.D. Muldoon et le chef de l’opposition, le Très Honorable W.E. Rowling.

Nota : En 1936, la Nouvelle-Zélande était probablement le premier pays à diffuser les débats parlementaires en direct.

La prospérité de la Nouvelle-Zélande repose sur l’agriculture, mais les deux tiers de la population active du pays de 1,2 million d’habitants travaillent dans des villes ou dans des usines plutôt que sur la terre. De nombreuses usines transforment les matières premières provenant des fermes et des forêts pour produire des conserves de viande, des légumes surgelés, de la caséine, du beurre, de la viande surgelée, du fromage, du lait en poudre ou condensé, des tapis, des meubles et du papier journal. Ces produits sont de plus en plus exportés. La Nouvelle-Zélande est déjà le plus grand exportateur de moutons, d’agneaux et de produits laitiers au monde et le deuxième plus grand exportateur de laine.

L’élevage du chevreuil est relativement nouveau en Nouvelle-Zélande. Néanmoins, cette activité remporte un succès considérable et s’est répandue rapidement. Environ 50 000 à 60 000 chevreuils sont déjà domestiqués et leur nombre devrait se multiplier rapidement, principalement parce que le prix élevé des bois de velours des cerfs s’avère beaucoup plus profitable que la mise en marché de l’animal.

Les ressources hydriques abondantes provenant des rivières et des lacs fournissent 84 p. 100 de l’électricité de la Nouvelle-Zélande, dont le prix est des meilleurs marchés au monde. L’exploration pétrolière et minière fait l’objet d’une activité intense et bien qu’aucune ressource minière d’importance n’ait été découverte, des quantités importantes de pétrole, de gaz naturel, de sable de fer et d’autres minéraux ont été découverts et sont exploitées.

Le développement touristique est un secteur important de l’économie. En 1977, le nombre de touristes avait quadruplé par rapport au milieu des années 1960 et même si 60 p. 100 des touristes proviennent d’Australie, le nombre de visiteurs nord-américains augmente constamment.

Emplois et taxes

Contrairement à d’autres pays industriels, le chômage à grande échelle n’a pas frappé la Nouvelle-Zélande des temps modernes et on estime que seulement trois à quatre pour cent environ de la population active est sans emploi.

Retenue à la source de l’impôt sur le revenu.

L’impôt dû est calculé sur une échelle graduée tenant compte de tout salaire, traitement, dividende ou autre revenu, sauf pour quelques exceptions et remboursements. Les exceptions sont déduites du revenu non exempté et les remboursements du montant de l’impôt. Les taux de base de l’impôt sur le revenu varient selon le montant du revenu imposable : entre 2 500 $ et 3 000 $, 23,5 p. 100; entre 5 500 et 6 000 $, 39,5 p. 100; entre 8 000 $ et 10 000 $, 48 p. 100; puis, l’imposition augmente par niveaux pour atteindre un taux maximal de 60 p. 100 du revenu imposable de plus de 22 000 $.

Les enfants de la Nouvelle-Zélande reçoivent une éducation obligatoire entre 6 ans et 14 ans. L’éducation dans les 2 250 écoles primaires et les écoles primaires supérieures de district et les 233 écoles secondaires publiques est non confessionnelle, il n’y a pas de frais de scolarité avant l’âge de 19 ans; toutefois, les parents doivent payer le coût des uniformes, le cas échéant.

En plus des écoles d’État, il y a 325 écoles primaires privées et 109 écoles secondaires privées, construites et dirigées principalement par les églises.

Dans le cas des enfants vivant dans des régions éloignées ou d’autres enfants qui ne peuvent fréquenter l’école, une éducation primaire et secondaire est assurée par correspondance.

La Nouvelle-Zélande compte sept universités : Auckland, Waikato (Hamilton), Massey (Palmerston North), Victoria (Wellington), Canterbury et Lincoln (Christchurch) et Otago (Dunedin).

La vie culturelle de la Nouvelle-Zélande, tout comme la population, provient de deux principales sources : l’Europe et la Polynésie.

Les anciens Maoris, qui n’avaient pas de langue écrite, exprimaient leur histoire et leurs croyances religieuses dans des chansons et des danses et dans de belles sculptures complexes. Ces sculptures en bois, en fanon de baleine et en pierre représentent la plus grande réalisation artistique de tous les peuples polynésiens.

La peinture, la sculpture et d’autres œuvres artistiques, le ballet, l’art dramatique, la production de films, la musique et l’opéra reçoivent le soutien financier du gouvernement par l’entremise d’un organisme indépendant, le Elizabeth II Arts Council, et des installations sont fournis pour la formation des musiciens et des danseurs prometteurs. Une aide est également offerte par les conseils des arts régionaux aux groupes amateurs et aux particuliers pour aider à la participation aux arts visuels et de la scène dans l’ensemble du pays.

Le rugby et le football (soccer) sont des sports répandus. Les personnes des deux sexes pratiquent le hockey sur gazon (discipline dans laquelle la Nouvelle-Zélande a remporté une médaille d’or aux Jeux olympiques de Montréal), de même que le soccer, le basket-ball et divers autres sports. Les femmes jouent beaucoup au netball, une version de plein air du basket-ball. Des jeunes femmes aiment la marche cadencée, un sport d’équipe autochtone de la Nouvelle-Zélande qui s’est également imposé à l’étranger. Le cricket est un des plus populaires jeux d’été. L’aviron compte beaucoup d’adeptes, tout comme le surf et sauvetage, un sport qui a donné lieu à l’établissement de clubs de sauvetage sur plage se faisant compétition pour remporter des trophées dans des carnavals se tenant dans tout le pays.

Le kiwi est souvent adopté comme un emblème national et la fédération des fabricants de la Nouvelle-Zélande a adopté la forme stylisée de l’oiseau comme son symbole officiel. Le kiwi est un oiseau coureur nocturne qui existe en Nouvelle-Zélande et nulle part ailleurs depuis 12 millions d’années.

Les kiwis qui vivent environ 25 ans, s’accouplent pour la vie et jouissent d’une relation familiale stable dans laquelle la femelle – peut-être à l’origine du mouvement de la libération des femmes – a une vie raisonnablement facile. La plupart des nids sont construits par les mâles qui couvent également les oeufs. La plus grande tâche de la femelle est de pondre un oeuf relativement gros, le quart du poids corporel de la mère.

Kiribati le 41e État membre du Commonwealth

Les îles Gilbert, une des colonies les plus petites et les plus éloignées de la Grande-Bretagne, a obtenu son indépendance le 12 juillet dernier et elles s’appellent maintenant Kiribati (prononcé Kiribas). L’article suivant est tiré de « Commonwealth Currents », numéro de juin 1979, publié par le Secrétariat du Commonwealth à Londres (Angleterre).

Kiribati (environ 52 000 habitants) est centré autour du point du Pacifique Sud où la ligne internationale de changement de date croise l’équateur. Bien que sa superficie terrestre totale ne soit que de 684 km2, Kiribati est éparpillé sur plus de cinq millions de kilomètres carrés d’océan, englobant l’île Banaba, qui a déjà été riche en phosphate (appelé auparavant île Océan) et les îles phoenix et Line. Tarawa, la capitale, est un des 16 atolls de corail qui forment les îles Gilbert. Elle est située à 4 000 Km au sud de Sydney (Australie) et près de 2 300 Km de Suva, la capitale fidjienne.

La découverte des îles Gilbert par les Européens date du XVIe siècle; toutefois, après avoir été vues pour la première fois, leur exploration ne s’est produite qu’à la fin du XVIIIe siècle, premier quart du XIXe siècle. Après la visite du capitaine Byron en 1765, le reste des îles de l’archipel ont été découvertes en grande partie comme résultat non intentionnel de l’intensification de l’activité commerciale dans le Pacifique. Un des premiers Européens à s’installer dans les îles Gilbert est arrivé vers 1837 et le nombre d’habitants a augmenté régulièrement. Les navires de marine marchande ont commencé à se rendre aux îles périodiquement à compter de 1850.*

Jusqu’en 1975 les îles faisaient partie des îles Gilbert et Ellice, administrées par la Grande-Bretagne comme une dépendance unique. Après leur séparation, les îles Ellices ont agi plus rapidement pour obtenir leur indépendance le 1er octobre 1978, sous le nom de Tuvalu (population de 10 000 habitants).

Le 1er janvier 1977, les îles Gilbert ont obtenu le statut de gouvernement autonome interne à part entière. Les élections générales ont suivi en février 1978 et le mois suivant, M. Ieremia Tabai a été élu ministre en chef de la Chambre d’assemblée.

Le gouvernement des îles Gilbert a été conseillé dans ses pourparlers constitutionnels avec le gouvernement britannique et au cours de la conférence tenue en novembre 1978 par un petit groupe multidisciplinaire (TAG) du Commonwealth Fund for Technical Co-operation. Des conseillers économiques et fiscaux étaient présents à la conférence pour aider à établir une entente sur l’aide au développement britannique et sur le soutien budgétaire de Kiribati à la suite de son indépendance. Deux conseillers juridiques du TAG ont donné leur avis sur plusieurs questions compliquées concernant la nouvelle constitution des îles.

Le 12 juillet, le ministre en chef, tout en conservant son poste de député, a assumé les fonctions de beritetenti (président) dans le cadre d’une constitution républicaine qui prévoit un gouvernement unitaire, une assemblée législative et un bureau du cabinet. Le président Tabai est devenu à l’âge de 29 ans le plus jeune chef de gouvernement du Commonwealth.

Bien que la ressource diminue, la plus grande source de revenu pour Kiribati est le phosphate naturel qui a été extrait dans l’île Banaba pendant 75 ans pour servir d’engrais bon marché. Les British Phosphate Commissioners, qui ont extrait le phosphate au profit des gouvernements de l’Australie, de la Grande-Bretagne et de la Nouvelle-Zélande, constituent actuellement le plus grand employeur unique à Kiribati. TAG a aidé le gouvernement des îles Gilbert à examiner sa relation avec les BPC.

Le nouveau gouvernement devra affronter le problème immédiat de trouver d’autres sources de revenus. Au cours de la prochaine année, les approvisionnements de phosphate seront épuisés; en 1976, ils représentaient 94,5 p. 100 de la valeur totale des exportations. L’an dernier, TAG a aidé le gouvernement à négocier avec un consortium de sociétés américaines qui désirait explorer les phosphates et d’autres nodules minéraux situés dans lagunes peu profondes. De nouveaux régimes d’imposition des minéraux et des dispositions sur l’obtention de permis ont été établis à l’aide du TAG; ils seront mis en oeuvre si des minéraux sont découverts en quantités suffisamment grandes pour permettre une extraction économiquement viable.

Une riche mer profonde et des lieux de pêche dans les lagunes constituent une autre source de revenu pour Kiribati. La pêche traditionnelle à petite échelle dans les lagunes est maintenant encouragée et de grands bancs bonites à ventre rayé, particulièrement autour des îles Phoenix, sont exploités commercialement. Les principaux ports sont situés à Tarawa (Betio Inlet) et à Banaba.

L’infertilité des sols limite le potentiel agricole. La seule culture économiquement viable est la noix de coco, qui constitue une importante source d’alimentation et de boisson et le coprah, la coquille de noix de coco séchée, est la seule culture commerciale. Des plantations de coprah commercial dans les îles Line offre une autre source d’emplois. En 1976, la société australienne Burns Philp a replanté et étendu ses plantations dans les îles Washington et Fanning pour accroître la production et profiter de l’augmentation des prix du coprah. Le TAG conseille le gouvernement sur sa relation avec la société qui possède la seule terre franche de l’archipel.

Malgré une balance des paiements favorable, imputable principalement aux taxes sur le phosphate, Kiribati compte beaucoup sur l’aide étrangère pour améliorer son infrastructure, aménager son milieu rural et développer sa pêche. En 1977, six millions de dollars (australiens) reçus en aide bilatérale ont été affectés à l’achat d’un engin de débarquement, la construction de chaussées, la construction de routes, un aéroport et des immeubles gouvernementaux et des écoles secondaires communautaires, des égouts, des voies de navigation, le broyage des cocos et les pêches.

L’aide et l’assistance technique continueront d’être importants. L’administration le transport et les communications sont très difficiles étant donné que le pays est éparpillé et éloigné. L’économie était fondée sur les gisements limités de phosphate, qui sont maintenant presque épuisés, ainsi que sur une culture commerciale unique qui est vulnérable à la fluctuation des prix. Les perspectives d’emploi et d’expansion de la population active ne sont pas prometteuses; nombreux sont les jeunes qui sont forcés de quitter leur foyer pour trouver un emploi dans des îles distantes ou comme marins à bord de navires étrangers.

Ce sont des problèmes courants dans les nations insulaires du Pacifique Sud. Kiribati continue de profiter d’une relation spéciale avec la Grande-Bretagne, mais elle a également l’occasion de renforcer des liens régionaux et la coopération dans l’intérêt du progrès social et économique.

John G. Diefenbaker

La plupart des garçons canadiens rêvent de devenir police montée ou pilote de brousse. Un garçon de onze ans qui aidait son père à mesurer les limites d’une terre familiale en Saskatchewan en 1906 ne rêvait pas de joindre les rangs de ce qui s’appelait à l’époque la police à cheval du Nord-Ouest. Les enfants rêvent d’aventures et de réalisations et le jeune John George Diefenbaker rêvait lui, même à l’âge de 11 ans, de leadership en politique et en affaires publiques.*

En effet, l’ancien premier ministre s’intéressait sérieusement à la politique lorsque, dès 1925 et 1926, il a présenté sa candidature à l’élection de Prince Albert.

Le Très Honorable John G. Diefenbaker est né le 18 septembre 1895 à Grey County (Ontario); il est le fils de William Thomas Diefenbaker dont les ancêtres avaient migré de Baden et de Mary Florence (bannerman) Diefenbaker, une descendante directe des Écossais de Selkirk qui sont venus coloniser Red River en 1813. En 1929, il s’est marié avec Edna Mae Brower, décédée en février 1951 et il s’est remarié en 1953 avec Olive E. Palmer, décédée le 22 décembre 1976.

M. Diefenbaker a obtenu un B.A., une M.A. et un LL.B. (1919) de l’Université de la Saskatchewan, de laquelle il est devenu chancelier. Il a été membre du Barreau de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et du Haut Canada; en 1929, il a été nommé conseil du roi (Saskatchewan) et par la suite, conseil de la reine (Ontario) en 1958. Durant sa vie, M. Diefenbaker a reçu, autant au Canada qu’à l’étranger, de nombreux honneurs et des honorariats et jusqu’à 36 diplômes honorifiques. L’ancien premier ministre a été ancien combattant de la Première Guerre mondiale et a servi à l’étranger au grade de lieutenant.

Durant sa carrière, hors de la politique, il s’est taillé une réputation de défenseur des droits de la personne et d’avocat de la défense plaidant.

En plus d’être candidat à l’élection générale fédérale en 1925 et en 1926, il a également été candidat conservateur à l’élection générale provinciale de 1929 et de 1938. En 1936, il a été élu chef du Parti conservateur en Saskatchewan, duquel il a démissionné en 1940; il a été élu à la Chambre des communes pour la première fois en 1940 et par la suite, il a été réélu dans 12 élections générales fédérales. Il a été chef du Parti progressiste conservateur national en 1956 et premier ministre du Canada après la victoire de son parti à l’élection générale du 10 juin 1957. Son gouvernement a été réélu en mars 1958 avec le plus grand nombre de députés de l’histoire du Canada (208 sur 265) et il a été réélu en juin 1962. Il a été chef de la loyale opposition de Sa Majesté d’avril 1963 à septembre 1967, au moment où il a démissionné à titre de chef national de son parti.

Une des réalisations législatives les plus mémorables de M. Diefenbaker est la Déclaration canadienne des droits, «  Loi ayant pour objets la reconnaissance et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales », proclamée en 1960. Il a également mis en place l’interprétation simultanée des débats en français et en anglais au Parlement.

M. Diefenbaker est resté actif au Parlement et dans les affaires publiques jusqu’à la toute fin de sa vie; il a été interviewé au programme CTV « Question Period » quelques jours à peine avant son décès.


Canadian Parliamentary Review Cover
Vol 2 no 4
1979






Dernière mise à jour : 2020-09-14