Conférence
de la Région du Canada
La 38e
Conférence de la Région du Canada s’est déroulée du 7 au 13 août 1999, à
Québec. L’hôte de la conférence était Jean-Pierre Charbonneau, président
de l’Assemblée nationale du Québec. Y étaient représentés le Sénat et la
Chambre des communes du Canada ainsi que les assemblées législatives de toutes
les provinces et tous les territoires, sauf la Nouvelle-Écosse, où venaient
d’avoir lieu des élections provinciales. À ce groupe s’ajoutaient des
observateurs spéciaux venant des législatures de Grande-Bretagne et de
Malaisie. Étaient également présents le président international de l’APC, Hector
McLean, de Trinité-et-Tobago, le secrétaire général de l’APC, Arthur
Donahoe, et le représentant de la Région des Antilles, Théodore Aranda,
du Belize.
La conférence a
été inaugurée par la lieutenante-gouverneure du Québec, Mme Lise
Thibault. Les deux séances de travail de la première journée ont été
animées par M. Charbonneau. La première avait pour thème la diplomatie
parlementaire et la seconde, la Conférence parlementaire des Amériques et les
assemblées législatives du Canada.
La députée
fédérale Sarmite Bulte a dirigé les débats lors de la troisième séance,
laquelle portait sur le rôle des parlementaires dans la défense des industries
canadiennes sur la scène internationale. La quatrième séance, portant sur le
Commonwealth et l’Association parlementaire du Commonwealth, a été marquée par
la présentation de l’exposé du secrétaire général de l’APC, M. Donahoe.
Après cette intervention, Bill Hartley, de la Colombie-Britannique, a
attiré l’attention des délégués sur les violations des droits de la personne en
Birmanie, y compris la détention de prisonniers politiques. Il a proposé une
résolution semblable à celle qu’il avait présenté à l’Assemblée législative de
sa province le 3 mai 1999. Cependant, comme l’APC ne vote pas normalement de
résolutions, on s’est entendu pour qu’on demande aux délégués de signer une
lettre exposant les enjeux qui serait transmise au ministre des Affaires
étrangères, Lloyd Axworthy.
Linda Sloan, de l’Alberta, a dirigé
la cinquième séance, au cours de laquelle on s’est demandé si le gouvernement
de type parlementaire avait encore sa place en cette fin de siècle. Peter
Kormos, de l’Ontario, a dirigé le débat sur la place des députés ou
sénateurs indépendants. David Payne, du Québec, et la sénatrice Céline
Hervieux-Payette ont assuré conjointement la direction de la séance sur le
financement des partis politiques. Enfin, Sue Barnes a dirigé la
dernière séance, intitulée « La discipline de parti – Un mal
nécessaire ».
Les délégués,
en plus de participer aux séances de travail, ont eu maintes occasions de
goûter la riche tradition d’hospitalité de Québec, notamment lors d’une
randonnée en bateau sur le Saint-Laurent, qui les a menés jusque dans
Charlevoix après une escale à la Grosse-Île, qui a abrité, de 1832 à 1937, une
station de quarantaine pour immigrants, surtout irlandais, et qui est
maintenant converti en lieu historique.
Réunion du
conseil régional
Conformément à
une pratique établie depuis peu, l’assemblée annuelle de l’organe directeur de
la Région du Canada de l’APC a eu lieu la veille de la conférence.
Jean-Paul
Charbonneau, président de l’Assemblée nationale du Québec et président de la section
québécoise de l’APC, a présidé la réunion. Parmi les autres présidents
présents, notons Glen Hagel (Saskatchewan), Louise Dacquay
(Manitoba), Bev Harrison (Nouveau-Brunswick), Lloyd Snow
(Terre-Neuve), Wilbur MacDonald (Île-du-Prince-Édouard), Sam Gargan
(Territoires du Nord-Ouest) et Levi Barnabas (Nunavut). Deux
vice-présidents, soit Don Tannas (Alberta) et Bill Hartley
(Colombie-Britannique), représentaient chacun leur président. Le député Robert
Speller, qui est l’un des représentants de la Région du Canada auprès de
l’APC, était également présent. L’Ontario et la Nouvelle-Écosse n’ont pas
envoyé de président de séance parce qu’il venait d’y avoir des élections dans
ces deux provinces.
Outre qu’il a
approuvé le budget et réglé d’autres affaires courantes, le conseil a adopté à
l’unanimité une motion à l’appui de la demande du Nunavut, qui veut devenir
membre de l’Association parlementaire du Commonwealth. Cette demande doit être
soumise à l’approbation de l’ensemble de l’APC à la réunion qui aura lieu à
Trinité-et-Tobago.
M. Hagel a
parrainé une motion dans laquelle on demandait au gouvernement fédéral de
consulter les provinces afin de recueillir le nom des parlementaires, anciens
et nouveaux, qui seraient disposés à exercer des fonctions d’observateurs au
moment d’élections qui se dérouleront dans des pays du Commonwealth.
M. Charbonneau
a mis le conseil au fait de mesures récentes découlant de la Conférence
parlementaire des Amériques, qui s’est tenue à Québec en 1997. Celle-ci a donné
lieu à la création d’un comité directeur et d’un secrétariat permanent ainsi
qu’à la tenue de plusieurs conférences de suivi. M. Charbonneau était
d’avis que les parlementaires ont un rôle important à jouer dans le
développement des relations politiques entre les Amériques. Il a proposé que la
Région du Canada de l’APC participe à la prochaine réunion. À la suite
d’échanges à ce sujet, on a procédé au vote, et il a été décidé que la Région
du Canada n’y participerait pas à titre d’institution, mais que les provinces
qui souhaiteraient y participer pourraient le faire.
M. Donahoe a
informé le conseil des lieux où se tiendront les cinq prochaines réunions
internationales de l’APC et a laissé entendre qu’une offre du Canada
d’accueillir la conférence de 2004 serait bien vue. L’idée a été approuvée en
principe, et les membres du conseil ont promis d’examiner avec leurs
commissions de régie interne les considérations liées au financement et de
soumettre l’idée au bureau de l’APC dès sa prochaine réunion. On a également
demandé que le bureau étudie la possibilité de subventionner le transport des
étudiants que les sections de l’APC pourraient vouloir envoyer au parlement
étudiant spécial du millénaire, qui doit se réunir l’an prochain à Édimbourg.
Enfin, le
conseil a confirmé la tenue des conférences et colloques régionaux
suivants :
Conférences
- 2000 Île-du-Prince-Édouard
(15-21 juillet)
- 2001 Alberta
- 2002 Nouveau-Brunswick
- 2003 Colombie-Britannique
Colloques
- 1999 Terre-Neuve
(21-24 octobre)
- 2000 Nouvelle-Écosse
- 2001 Saskatchewan
- 2002 Territoires du Nord-Ouest
Nouveaux
présidents au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse
Le 6 juillet
1999, les députés de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick ont élu Beverley
(Bev) Harrison pour présider les travaux de la 54e législature.
Il est né à
Saint John, au Nouveau-Brunswick, le 10 mai 1942. Après avoir fréquenté les
écoles locales de Saint John, il a obtenu un baccalauréat ès arts et un
baccalauréat en éducation de l’Université du Nouveau-Brunswick. Il détient un
certificat d’aptitude à la direction des écoles. Après une longue carrière dans
l’enseignement, passée surtout dans la région de Saint John, il a pris sa
retraite à titre de directeur de la Saint John High School en 1997.
Élu pour la
première fois à l’Assemblée législative comme député progressiste-conservateur
de Saint-Jean-Fundy en 1978, réélu en 1982, le président Harrison a été réélu
le 7 juin 1999 pour représenter, cette fois, la circonscription de
Hampton-Belleisle.
De 1978 à 1987,
il a été membre des comités permanents suivants : Comité de l’agriculture,
Comité des ressources naturelles et des pêches, Comité des affaires des anciens
combattants, Comité des municipalités et des corporations, Comité de
l’expansion économique, Comité des comptes publics, Comité des prévisions
budgétaires, Comité des privilèges, Comité de la procédure, Comité du Règlement
de la Chambre, Comité d’administration de l’Assemblée législative et Comité de
développement social. Il a été membre des comités spéciaux suivants : Comité de
la réforme constitutionnelle, Comité des affaires des Maritimes et de l’avenir
du Canada, Comité des pêches et Comité de la politique sur l’utilisation du sol
et de l’eau. Il a été président du caucus du gouvernement de 1980 à 1985.
Le président
Harrison a été président du conseil scolaire du district 6, vice-président du
conseil scolaire du district 19 et président de nombreux comités dans le
domaine de l’éducation. Il a servi dans le corps de réserve de l’ARC. Lorsqu’il
était commandant de l’escadron local des cadets de l’air, il a organisé le
premier programme de prix du duc d’Édimbourg pour les cadets du Canada et a
lancé le premier programme d’entraînement des cadets du Canada à l’intention
des filles. Il a reçu la Décoration des Forces canadiennes en 1976 et la
Médaille canadienne commémorative du règne de la reine en 1977.
Le 20 août
1999, Murray Scott a été élu par ses pairs au poste de président de
l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse.
Né à
Springhill, en Nouvelle-Écosse, où il a également grandi, M. Scott a été
policier pendant 19 ans au sein des forces municipales de Moncton et de
Springhill. Pendant les années qu’il a passées au Nouveau-Brunswick, il a
poursuivi des études à l’Université de Moncton. Sa contribution exceptionnelle
à titre de policier lui a valu, entre autres distinctions, la décoration pour
bravoure du gouverneur général. M. Scott a également été chef scout,
secrétaire-trésorier de l’Église baptiste unie de Springhill, président de
l’association de hockey mineur de Springhill, vice-président de l’association
de basketball de Springhill, maître de la loge maçonnique, membre de la
Commission industrielle de Springhill, coordonnateur de l’association locale
d’Échec au crime, membre du comité consultatif des citoyens d’une institution
de Springhill et président du syndicat local 203 de l’association des policiers
de la Nouvelle-Écosse.
Le 24 mars
1998, M. Scott a été élu pour représenter Cumberland South à l’Assemblée législative
de la Nouvelle-Écosse, mettant ainsi fin à un règne libéral de 24 ans dans
cette circonscription. Il a été nommé porte-parole du Parti
progresssiste-conservateur pour la justice, les droits de la personne et le
Secrétariat des personnes âgées. Pendant la dernière législature, il a
également servi au sein des comités permanents sur les modifications
législatives, les services communautaires et les affaires des anciens
combattants. Réélu en juillet 1999, il remplace Ronald Russell au poste
de président de l’Assemblée.